Un réseau dirigé par un Palestinien qui projetait de commettre "des actes terroristes" a été démantelé au Maroc par les services de sécurité, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur. Ce "réseau composé de 11 adeptes et dirigé par un ressortissant étranger de nationalité palestinienne (...) projetait de commettre des actes terroristes à l'intérieur du territoire national", selon le communiqué.
Le texte ajoute que les membres du réseau sont "des adeptes de la pensée takfiriste jihadiste". L'idéologie takfiriste est défendue par un courant islamiste très minoritaire au Maroc qui estime que la société et ses gouvernants sont des impies qui se sont écartés du droit chemin. L'idéologie takfiriste est apparue en Egypte au milieu des années 70.
Plus de 2.000 islamistes présumés avaient été arrêtés et condamnés au Maroc après les attentats du 16 mai 2003 de Casablanca. Cinq attentats suicide, dont le plus sanglant à l'intérieur d'un restaurant, avaient fait 45 morts, dont 12 kamikazes, et de nombreux blessés.
24 juin 2010 - Amorcé dans le sillage de la visite d’Etat de Vladimir Poutine en septembre 2006, la coopération russo-marocaine dans le nucléaire se matérialise.
Maroc : échec des négociations sur la chasse à la baleine
Afrik - 26 juin 2010
Citation :
Aucun accord sur la chasse à la baleine n’a été trouvé lors du sommet de la Commission baleinière internationale (CBI) tenu du 22 au 25 juin à Agadir, au Maroc, rapporte courrierinternational.com. Les 88 pays membres de la CBI ne sont pas parvenus à s’entendre sur une réduction des prises des trois pays qui continuent à pêcher le grand cétacé : le Japon, la Norvège et l’Islande. Pro et anti-chasse se sont mutuellement accusés d’être à l’origine de ce blocage.
Le chef du PJD au Parlement claque la porte - 28 juin 2010
C’est une première : Mustapha Ramid, le chef du groupe parlementaire du parti d’opposition Justice et développement (PJD), a annoncé sa démission prochaine. Il entend par là protester contre la "marginalisation" du Parlement.
Citation :
C'est une bravade de plus pour Mustapha Ramid. Le remuant chef des cinquante députés du parti islamiste Justice et développement (PJD), a annoncé qu’il allait démissionner de son mandat.
Par ce geste, symbolique – il est le premier chef de groupe parlementaire à prendre une telle décision pour des raisons politiques – ce leader proche de l’aile dure du PJD entend protester contre la « marginalisation » du Parlement « au niveau de ses attributions de pouvoir ».
« Pressions politiques »
« En tant que président du PJD, je subis également des pressions politiques qui me gênent dans mon travail de député, a-t-il ajouté. J’ai contacté plusieurs personnes pour que ces pressions soient allégées, en vain. » Ramid faisait peut-être référence aux intimidations dont il prétend avoir fait l'objet pour l'empêcher d'accéder à ce poste.
Cet acte du PJD, habitué aux polémiques, intervient après la controverse déclenchée par son secrétaire général, Abdelilah Benkirane, à la mi-juin. Selon ce dernier, seuls quatre courants sont légitimes au Maroc : les islamistes, les socialistes, les nationalistes et les berbéristes. Des déclarations considérées comme insultantes par le Parti authenticité et modernité (PAM) et par le Rassemblement national des indépendants (RNI).
L’annonce de la démission de Mustapha Ramid doit être lue en séance plénière, mercredi, et devrait ensuite être publiée au Bulletin officiel, selon le règlement parlementaire.
Il s’agit « d’un acte irresponsable », a jugé l’avocat spécialiste du droit constitutionnel et des courants islamistes Morad Bekkouri, interrogé par l’AFP. « Les électeurs ont confié à M. Ramid un mandat de cinq ans et sa logique voudrait qu’il honore la confiance placée en lui par les électeurs. » (avec AFP)
Sahara Occidental: l'emprisonnement du fils de l'ex président mauritanien:
"une vengeance" contre son père (juristes)
APS 02 juillet 2010
Citation :
LAYOUNE (territoire occupés- Le fils de l'ex président mauritanien Sidi Ould Haidalla est toujours emprisonné par l'Etat marocain qui veut "se venger" des positions de son père en faveur de la question sahraouie, a rapporté jeudi l'Agence de presse sahraouie (SPS) citant des juristes sahraouis. Dans une lettre récemment adressée au rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l'homme, le prisonnier Sidi Mohamed Haidalla qui se trouve actuellement à la prison marocaine de Salé a indiqué que son emprisonnement, en date du 13 juillet 2007, vise à ternir son image et celle de son père sur le plan international et à l'amener à renoncer à ses positions à l'égard de la question sahraouie, a indiqué SPS.
Voilà comment le maroc cherche à rallier des responsables politique à sa course effrénée de pillage des ressources sahraouies : par la corruption et le chantage.
L’enseignement au Maroc : Un secteur noyé dans ses réformes
05 juillet 2010
Citation :
Beaucoup d’encre a coulé à propos d’un domaine stratégique qu’on traite avec une légèreté inadmissible. Les lois du marché d’un côté,la privatisation, la lourdeur administrative, l’irresponsabilité,les protocoles vides de tout sens, le mensonge, tout ces facteurs sont autant de boulets choisis pour lester le cadavre, afin qu’il ne refasse plus surface et pour que les requins se partagent sa dépouille morbide au fond de l’océan de l’ignorance où il s’enfonce un peu plus chaque jour...
Qu’arrive-t-il au Parti de la justice et du développement (PJD) ? La formation islamiste multiplie ces derniers temps couacs, incongruités et dérapages, au risque de dilapider le capital de respectabilité qu’elle a laborieusement accumulé. La dernière bévue est l’œuvre de Mustapha Ramid, le président de son groupe parlementaire. Il décide, le lundi 28 juin de… « démissionner » de la Chambre des représentants pour protester contre la « marginalisation de l’institution ». Et y renonce mercredi.
C’est l’interdiction d’une caravane médicale qui a provoqué l’ire du tonitruant député. Organisée à l’initiative d’une association animée par son cousin, elle devait se tenir dans son patelin, mais n’a pas reçu les autorisations nécessaires – faute de les avoir demandées ! Il n’empêche, le député y a vu une avanie, à laquelle il fallait répondre sans tarder. L’attitude indéfendable de l’initiative n’échappe à personne, et en particulier à ses amis et aux dirigeants de son parti, qui l’ont amené à se calmer.
La cinquantaine, fort en gueule, un gabarit de portefaix… L’outrance fait partie du style de celui qu’on surnomme « Shrek ». Avocat des djihadistes, réclamant l’application de dispositions barbares de la charia, il se distingue, dans une mouvance islamiste préoccupée avant tout par son intégration dans la classe politique. Mais il s’agit plutôt d’une distribution des rôles que de divergences de fond.
On l’a bien vu lors du festival Mawazine (Rabat, 21-29 mai) qui accueillait, entre autres stars, Julio Iglesias, Mika, Carlos Santana, Elton John… Pour des raisons mystérieuses, le PJD a concentré ses foudres sur le chanteur britannique, devenu l’incarnation de tous les démons. Estimant que sa prestation « encourageait l’homosexualité », il a réclamé son bannissement et cherché à avoir l’aval du Parlement ! Seul résultat, Dieu merci, Elton John a fait un tabac devant des milliers de jeunes aux anges…
Quelques semaines après, c’est au tour d’Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du PJD, de monter au créneau. Devant le congrès du Mouvement populaire (MP), il a classé les partis en deux catégories. Les légitimes – Istiqlal, USFP, MP et, bien sûr, PJD – et les autres – qui souffrent d’un déficit de légitimité, à commencer par le Parti Authenticité et Modernité (PAM), dirigé par Fouad Ali El Himma, l’« ami du roi ». Riposte vigoureuse des intéressés, qui y voient une atteinte aux principes du multipartisme.
Comme Le Pen
Mais que cherche le leader islamiste ? Il y a du Jean-Marie Le Pen chez Abdelilah Benkirane. Comme le chef de l’extrême droite en France, le leader islamiste s’essaie à des provocations calculées pour faire parler de lui et exister. Du bannissement d’Elton John à l’excommunication d’El Himma, le PJD joue avec le feu. S’il est en phase avec des milieux conservateurs du Maroc éternel, il risque de s’aliéner un autre Maroc, travaillé de plus en plus par les valeurs de la modernité. Et de voir la flamme du parti de la lampe (symbole du PJD) vaciller avant de s’éteindre.
Shrek a renoncé à sa décision car il sait bien qu'il risque gros, par exemple une accusation farfelue montée de toute pièce...
Foxbat16
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Sujet: Re: Maroc Sam 10 Juil 2010 - 16:13
Déferlante de kippas israéliennes sur le Maroc
Mardi, 20 Avril 2010 00:42
Citation :
Le Maroc est devenu l’une des principales destinations du tourisme spirituel dans le monde. Après les dizaines de milliers de mourides Tidjanis qui déferlent depuis quelques temps sur Fès pour visiter le tombeau du saint Sidi Ahmed Al Tijani, les touristes israéliens ne sont pas en reste. Ainsi, ils se font de plus en plus nombreux dans des villes comme Rabat, Casablanca, Fès, Marrakech, Essaouira, Safi et Agadir. Si la tendance est très ancienne, les observateurs ont remarqué que le flux des « kippas » a presque doublé ces deux dernières années. Ces touristes d’un genre « très particulier » prennent souvent part aux festivités accompagnant des fêtes religieuses comme « Pâques » et la « Hyloula » dans les différents mausolées hébraïques marocains. Il faut rappeler que rien qu’en Israël vivent plus de 500 milles juifs d’origine marocaine et qui ont gardé des liens profonds avec où ils sont nés eux ou leurs parents.
Huit chrétiens étrangers expulsés début juillet du Maroc
Citation :
16/07/2010 - AFP - Huit chrétiens étrangers ont été expulsés début juillet du Maroc, a annoncé vendredi à Paris l'association Portes Ouvertes qui défend les chrétiens dans le monde, dénonçant dans un communiqué une "épuration religieuse".
Ces nouvelles expulsions portent à 130, selon l'association, le nombre de chrétiens étrangers, en majorité des protestants, déclarés indésirables depuis le début de l'année au Maroc, un pays à très forte majorité musulmane réputé tolérant.
En mars dernier, les autorités marocaines avaient annoncé l'expulsion de nombreux missionnaires étrangers, accusés de prosélytisme chrétien dans le Moyen-Atlas (centre). Elles disaient avoir agi "conformément aux dispositions légales en vigueur, pour la préservation des valeurs religieuses et spirituelles du royaume".
Les derniers expulsés sont deux Français, deux Suisses, une Espagnole et une Libanaise mariés à des Marocains, un Egyptien et un Nigérian, a précisé Portes Ouvertes qui accuse la police marocaine de "séparer des couples binationaux" en "chassant des épouses étrangères de Marocains alors qu'elles étaient en situation régulière".
La chrétienne libanaise, à qui on avait diagnostiqué un cancer le mois dernier, est maman d'une fillette de six ans qu'elle a été forcée de laisser sur place, selon l'association, déplorant qu' "aucun argument n'a pu infléchir les autorités".
Un chauffeur-livreur, sa femme et un complice ont été écroués hier pour avoir volé des marchandises.Une société avait été créée spécialement pour écouler le butin.
Le scénario était parfaitement orchestré. Le chauffeur-livreur pillait ses camions, sa femme revendait les produits volés et le complice, salarié d’une plate-forme logistique, choisissait les marchandises idéales à dérober. Malheureusement pour eux, leur trafic a été découvert. Hier, une information judiciaire a été ouverte pour « vol et recel en bande organisée » par le parquet de Melun et les trois protagonistes ont été écroués.
Le préjudice de leur petit manège mis en place depuis dix-huit mois est estimé à 500000 € en valeur de revente.
Le système élaboré était simple. Un salarié d’une plate-forme logistique de Lieusaint, âgé de 38 ans et habitant Melun, repérait les marchandises peu traçables, donc idéales pour le vol. Il accueillait ensuite son complice, un chauffeur-livreur salarié d’un transporteur, censé acheminer l’ensemble des marchandises vers une autre plate-forme logistique à Arpajon (91). Sauf que le complice, malin, se gardait bien de sceller le camion comme lui impose normalement son travail. Le chauffeur, un homme âgé de 36 ans, en profitait pour faire une pause dans son voyage, le temps de faire main basse sur une partie des marchandises en les plaçant dans son propre véhicule.
Enfin, sa femme, officiellement chef d’entreprise, avait monté une petite société d’import-export grâce à laquelle elle écoulait les produits volés : cosmétiques, parfums, etc. Les compères revendaient déodorants et shampoings sur les marchés, mais exportaient également une partie du butin vers l’Espagne et le Maroc.
Le trio est tombé le 26 juillet. Vers 7 heures, une patrouille du commissariat de Moissy-Cramayel observe un drôle de manège. Un homme transborde de son camion des cartons pour les placer dans un véhicule léger à Lieusaint, à proximité d’une plate-forme logistique. Les policiers découvrent rapidement le pot aux roses, interpellent et placent en garde à vue le chauffeur-livreur, qui avouera plus tard les détails de son business.
Une véritable caverne d’Ali Baba
Les produits volés étaient stockés dans la maison du couple à Bougligny. Sur place, les enquêteurs ont découvert une véritable caverne d’Ali Baba de déodorants, savons, parfums, etc, pour une valeur marchande de 250000 €, soit environ la moitié des marchandises envolées depuis dix-huit mois. L’enquête se poursuit actuellement, notamment pour découvrir comment l’argent de leur forfait a été blanchi.
Human Rights Watch/Maroc : Confirmation des condamnations pour terrorisme de 35 personnes
Human Rights Watch - 30/07/2010 18:10:00
Citation :
Une cour d'appel marocaine a confirmé la condamnation de 35 accusés, parmi lesquels six personnalités issues du monde politique, dans la tristement célèbre affaire de terrorisme dite « affaire Belliraj ». La cour ne s'est apparemment pas penchée sur les irrégularités procédurales qui ont empêché les prévenus de bénéficier de leur droit à un procès équitable devant le tribunal de première instance, a déclaré Human Rights Watch.
La Chambre criminelle de Rabat chargée des affaires terroristes a confirmé, dans sa décision du 16 juillet 2010, le verdict rendu par le tribunal de première instance qui déclarait ces hommes coupables d'avoir formé une cellule terroriste qui pratiquait contrebande d'armes et braquages pour financer des actions visant à renverser le gouvernement. La cour d'appel a réduit les peines de six accusés, parmi lesquels quatre hommes affiliés à des partis politiques islamistes qui sont désormais condamnés à 10 ans de prison. Elle a confirmé les autres peines, y compris la condamnation à la prison à vie pour le présumé meneur, Abdelkader Belliraj, qui détient la double nationalité marocaine et belge.
« Le système judiciaire du Maroc semble avoir manqué une occasion de corriger un procès entaché d'erreurs », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord chez Human Rights Watch. « Les tribunaux doivent mettre un frein aux abus policiers qui sont devenus monnaie courante dans l'instruction des affaires cataloguées comme relevant du terrorisme. »
Les accusés peuvent désormais présenter une requête à la Cour de cassation pour annuler le verdict, ce qui constitue le dernier recours judiciaire auquel ils ont accès.
La cour d'appel n'a pas encore rendu public le texte intégral de son verdict, qui devrait expliciter le raisonnement de la cour. Cependant les avocats de la défense contactés après l'annonce du verdict ont déclaré que la cour n'avait pas donné suite à leurs demandes d'ouverture d'une enquête concernant les déclarations des accusés dénonçant des arrestations et des perquisitions illégales effectuées par la police, des actes de torture subis au cours des interrogatoires, des périodes de détention au secret illégalement prolongées, ainsi que la falsification d'« aveux » et de dates d'arrestation. La cour d'appel n'est pas non plus revenue, selon les avocats, sur le refus opposé par le juge d'instruction aux prévenus qui souhaitaient consulter les dossiers relatifs à l'affaire avant d'être interrogés.
L'« affaire Belliraj » a attiré davantage d'attention que les nombreux autres procès collectifs menés ces dernières années dans le cadre de la loi antiterroriste, parce que six personnalités politiques figuraient parmi les accusés. Il s'agit de Mustapha Mouatassim et Mohamed Amine Regala, respectivement président et porte-parole du parti désormais illégal Al Badil Al Hadhari (Alternative Civilisationelle) ; Mohamed Merouani du Parti Al Oumma, un autre parti islamiste ; Abdelhafidh Sriti, un journaliste sur la chaîne de télévision Al Manar, organe du Hezbollah libanais ; Alaa Badella Ma El Aïnin, un cadre du Parti Justice et Développement, le principal parti islamiste marocain avec 46 sièges au Parlement, et Hamid Nejibi du Conseil National du Parti Socialiste Unifié.
C'est la première fois que des personnalités de premier plan sont impliquées dans une affaire de terrorisme. Les six ont démenti tout lien avec des activités terroristes ou illégales, bien que certains aient reconnus avoir eu de vagues relations avec Belliraj. Nombre de leurs partisans ont accusé le gouvernement de les avoir fait accuser dans le but de discréditer leurs mouvements politiques.
Les charges ont été abandonnées pour un des 36 prévenus d'origine, et six autres avaient déjà purgé la totalité de leur peine début 2010, ou ont reçu des condamnations avec sursis. Le autres accusés sont en détention provisoire depuis leur arrestation début 2008.
Le 28 juillet 2009, la Cour d'appel de Rabat, qui instruit les affaires de terrorisme en première instance, a déclaré les 35 accusés coupables d'avoir joué différents rôles dans un réseau qui aurait importé des armes de contrebande au Maroc, fabriqué de faux papiers, blanchi de l'argent, et commis des vols de voiture et des braquages, tout ceci dans le cadre de ce que la cour a qualifié de conspiration pour commettre des actes terroristes visant à renverser le gouvernement et instaurer un État islamiste. L'acte d'accusation établissait également des liens entre le groupe et une tentative de meurtre en 1996. Toutes les accusations de vol et de cambriolages remontaient à avant 2001.
Les dépositions des prévenus auprès de la police, qu'ils ont ensuite contestées, se sont révélées les impliquer avec différents co-accusés dans un certain nombres d'activités. Par exemple, il était dit que les accusés s'étaient identifiés les uns les autres comme étant présent à des réunions avec Belliraj au début des années 1990, au cours desquelles le complot général avait été évoqué. Au moins deux accusés ont identifié Mouatassim, Regala, et Merouani comme étant présents quand le groupe a décidé de braquer le grand magasin Makro à Casablanca en 1994, une accusation que ces trois personnalités politiques ont démenti.
Lors du procès, les accusés ont contesté les preuves présentées contre eux, qui étaient constituées principalement de ces aveux, et ont clamé leur innocence, affirmant que leurs "aveux" avaient été falsifiés ou obtenus sous la torture. Plusieurs d'entre eux ont déclaré que des policiers en civil les avaient arrêtés sans présenter de mandat, en violation du droit marocain, et les avaient emmenés dans un lieu de détention secret, où ils les ont gardés enfermés jusqu'à plusieurs semaines - bien au delà du délai légal de 12 jours dans les affaires de terrorisme.
Ces accusés ont affirmé que les policiers avaient fait usage de la torture et de moyens de coercition illégaux pour leur arracher des aveux, et qu'ils avaient ensuite falsifié la date de leur arrestation pour couvrir la durée de leur détention. Certains, quoique pas tous, avaient déjà fait ces mêmes déclarations au juge d'instruction au cours du procès en première instance. Cependant le compte-rendu écrit de décision du tribunal de première instance, rendu public en septembre 2009, ne fournissait aucune explication précise à son refus d'enquêter sur ces allégations, se contentant de déclarer que celles-ci n'étaient pas suffisamment étayées pour mériter de plus amples investigations.
La police a réservé un traitement quelque peu différent des autres accusés aux six personnalités politiques. Ils ont déclaré que leur période de détention initiale n'avait pas excédé les délais légaux, mais que les policiers les avaient « manipulés » pour les faire signer de faux aveux. Quand le juge d'instruction leur a refusé la permission de consulter leurs « aveux » ainsi que le reste des preuves rassemblées contre eux dans les dossiers du procureur avant d'être interrogés, entravant ainsi leur capacité à préparer leur propre défense, ils ont refusé de répondre à ses questions. Cela a conduit le juge d'instruction à présenter au juge de première instance les « aveux » des accusés politiques, comme si les prévenus n'avaient pas remise en cause leur véracité.
Selon Abderrahmane Benameur, un avocat de la défense, le tribunal de première instance comme la cour d'appel ont rejeté des motions de la défense demandant une enquête sur les allégations de torture et les irrégularités procédurales entourant les arrestations, la détention, la production des dépositions de police, ainsi que le refus du juge d'instruction de laisser les accusés consulter les dépositions les incriminant avant de les interroger, comme demandé à l'époque par leurs avocats, sans succès. Benameur a été le président de l'Association du Barreau de Rabat et de l'Association Marocaine des Droits de l'Homme.
Le tribunal de première instance a refusé de prendre en compte les motions présentées par la défense et a admis comme preuve les dépositions de police soupçonnées d'avoir été obtenu sous la menace, et sur lesquelles reposait toute la plaidoirie de l'accusation. La cour d'appel a confirmé les condamnations, refusant apparemment également d'enquêter sur les allégations formulées par les accusés. Le compte-rendu écrit du jugement prononcé par la cour, quand il sera rendu public, permettra peut-être d'expliquer pourquoi elle a refuser de se pencher sur ces problèmes cruciaux soulevés par la défense.
La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, que le Maroc a ratifiée, ainsi que le Code de procédure pénale marocain (article 231) rendent irrecevables les preuves obtenus sous la « torture » ou la « pression ». De surcroît la torture est un crime selon le code pénal marocain (article 231).
Le 19 septembre 2009, Human Rights Watch et l'organisation marocaine de défense des droits humains Adala, ont adressé une lettre au Ministre de la justice du Maroc pour réclamer des clarifications sur les suspicions d'irrégularités lors du procès en première instance. Le Ministre n'a pas répondu, mais le directeur des affaires pénales du ministère de la Justice M'hammed Abdenabaoui a reçu avec ses collègues une délégation de Human Rights Watch pour discuter de l'affaire le 27 janvier.
Selon Abdenabaoui, les accusés n'avaient pas formulés de plaintes concernant des actes de torture lors de leurs premières comparutions devant le juge d'instruction, et le refus du juge de première instance d'enquêter sur de telles allégations était en conséquence raisonnable et légal. Des mois s'étant écoulé entre les supposés actes de torture et l'audience, il ne pouvait pas rester de traces physiques des violences, a-t-il déclaré.
Pourtant, certains accusés avaient bien affirmé avoir subis des actes de torture et d'autres mauvais traitements de la part de la police devant le juge d'instruction. De plus, les tribunaux devraient garantir que les allégations de torture formulées au cours d'un procès fassent l'objet d'une enquête, à la fois pour déterminer l'admissibilité des preuves clés dans l'affaire, et pour répondre aux suspicions d'actes criminels commis par des représentants de l'État.
Par exemple, le procès verbal de la comparution de Ma El Aïnin devant le juge d'instruction le 28 février 2008, seulement 8 jours après son arrestation, mentionne qu'il a déclaré au juge que les policiers l'avaient giflé et frappé, et l'avaient insulté lui et ses proches. Bien que le greffier du tribunal ait scrupuleusement enregistré cette déclaration dans les comptes-rendus, le juge n'a jamais enquêté sur ces suspicions de violences policières. Ma El Aïnin figure parmi les accusés politiques qui ont affirmé que la police avait falsifié leurs aveux.
Mouatassim, le plus célèbre des accusés, a déclaré à la presse en 2008, depuis sa cellule de prison, que l'implication de six personnalités politiques, dont aucune n'avait jusqu'alors de casier judiciaire, était une manoeuvre visant à détruire ou fragiliser les partis politiques dont les membres étaient impliqués. Le 20 février 2008, deux jours après l'arrestation de Mouatassim, le Premier Ministre Abbas Al Fassi a déclaré illégal Al Badil Al Hadhari, le parti de Mouatassim, qui avait participé aux élections législatives de 2007.
L'affaire a également attiré l'attention parce que l'acte d'accusation n'attribuait aux accusés que très peu d'actions concrètes, alors que ce procès avait été présenté aux médias par Chekib Benmoussa, le Ministre de l'Intérieur de l'époque, comme le procès d'un réseau terroriste majeur, lié à Al Qaida et bénéficiant de financement importants.
Belliraj, le meneur présumé et détenteur de la double nationalité marocaine et belge, avait déjà par le passé été interrogé par la police belge au sujet de ses liens potentiels avec des réseaux terroristes. Les « aveux » de Belliraj à la police marocaine reconnaissaient entre autres six assassinats politiques commis en Belgique dans les années 1980, dossiers non résolus et dans le cadre desquels aucun tribunal belge ne l'avait jamais mis en accusation. Parmi les autres accusés figuraient 26 hommes originaires de différentes villes du Maroc, et deux Marocains vivant en Belgique.
« Après deux ans et demi de détention, et deux procès, il semble que les accusés de l'affaire Bellira" attendent toujours que justice soit faite », a conclu Sarah Leah Whitson.
Liste des accusés dans l'« affaire Belliraj » et des sentences prononcées par le tribunal de première instance et la cour d'appel :
Abdelkader Belliraj, prison à vie Abellatif Al Bekhti, 30 ans Abdessamed Bennouh, 30 ans Jamal Al Bey, 30 ans Lahoussine Brigache, 30 ans Redouane Al Khalidi, 30 ans Abdallah Ar Ramache, 30 ans Mohamed Al Youssoufi, 30 ans Mohamed Merouani, 25 ans, peine réduite à 10 ans en appel Moustapha Mouatassim, 25 ans, peine réduite à 10 ans en appel Mohamed Amine Regala, 25 ans, peine réduite à 10 ans en appel Alaa Badella Ma El Aïnin, 20 ans, peine réduite à 10 ans en appel Abdelhafidh Sriti, 20 ans, peine réduite à 10 ans en appel Abd Al Ghali Chighanou, 15 ans Mokhtar Lokman, 15 ans Abderrahim Nadhi, 10 ans Abderrahim Abu ar-Rakha, 10 ans Hassan Kalam, 8 ans Slah Belliraj, 8 ans, peine réduite à 5 ans en appel Ahmed Khouchiâ, 8 ans Samir Lihi, 8 ans Moustapha At Touhami, 8 ans Bouchâab Rachdi, 6 ans Mohamed Azzergui, 5 ans Mansour Belghiche, 5 ans Adel Benaïem, 5 ans Mohamed Chaâbaoui, 5 ans Jamaleddine Abdessamed, 3 ans Abdelazim At Taqi Al Amrani, 3 ans Larbi Chine, 2 ans, fin de peine début 2010 Ibrahim Maya, 2 ans, fin de peine début 2010 Abdellatif Bouthrouaien, 2 ans, fin de peine début 2010 Hamid Nejibi, 2 ans, fin de peine début 2010 Mohamed Abrouq, un an avec sursis Ali Saïdi, un an avec sursis Abdelaziz Brigache, abandon des charges
Depuis le début de l’année, 130 chrétiens ont été expulsés du royaume chérifien. Une ONG dénonce une «épuration religieuse»
A. est encore sous le choc. Début juillet, ce Suisse alémanique, propriétaire d’une agence de tourisme au Maroc, a été expulsé manu militari de ce pays où il vivait depuis plus de dix ans avec sa femme et ses deux enfants. La raison avancée pour justifier ce renvoi? «La police m’a dit que je représentais une menace pour la sécurité nationale et l’ordre public.» G., également citoyen suisse, a été expulsé du Maroc à la fin du mois de mai pour la même raison. Il y vivait depuis onze ans, avec sa femme et ses deux enfants nés sur place.
Maroc-Israël: Un parti marocain dénonce un rapprochement
Publier le 28.08.10
Citation :
Une nouvelle polémique au Maroc sur ses relations avec l’entité sioniste semble prendre forme ces derniers jours avec les accusations d’un parti islamiste de l’opérateur historique de faire des affaires avec des entreprises israéliennes. Et d’encourager, dans la foulée, un nouveau rapprochement entre le Maroc et Israël.
C’est en tout cas ce qu’affirme dans une véhémente protestation le Parti pour la Justice et le Développement (PJD, opposition), qui menace de porter cette affaire devant le parlement.
Lahcène Daoudi, n°2 du parti (SG-adjoint), accuse Maroc Télécoms d’avoir conclu des contrats avec des entreprises israéliennes dans le secteur de la téléphonie mobile. Le secrétaire général adjoint du PJD demande à l’opérateur historique marocain «d’annuler ces contrats», qui portent notamment sur les services du roaming.
Le PJD, un des partis les plus ancrés dans l’électorat marocain avec l’association islamique El-Irchad Wal Ihsane de Cheikh Yacine, assigné à résidence dans sa demeure à Salé (près de Rabat), a menacé, par la voie de Lahcène Daoudi, de saisir le parlement pour une séance débat et annuler ces contrats. «Ces contrats (avec des entreprises israéliennes) ne sont qu’un encouragement gratuit au rapprochement avec Israël, et qui ne bénéficient qu’à l’entité sioniste», souligne le 2e homme fort du PJD. «Le Maroc (officiel) n’a pas de relations avec Israël, et le peuple marocain est contre tout rapprochement avec Israël», estime encore Lahcène Daoudi, relevant que «la politique de Maroc Télécoms (de travailler avec des entreprises israéliennes) va à contresens de la position officielle du Maroc et du peuple marocain». Pour le coordinateur du mouvement national de solidarité avec les peuples palestinien et irakien, Khaled Essefiani, «l’Etat marocain doit faire cesser cette mascarade. Il y a une autorité nationale, et le gouvernement doit faire appliquer ce principe, même si des entreprises étrangères ont des actions dans une entreprise marocaine», a-t-il dit, sans citer l’opérateur de téléphonie marocain.
De son côté, Maroc Télécoms a répondu à ces accusations, légitimant ces contrats avec des entreprises israéliennes du fait de la forte présence de la communauté marocaine d’origine juive en Israël, réfutant toute accusation de rapprochement ou de relations avec l’entité sioniste. Plus important opérateur de téléphonie au Maroc, le groupe de Abdeslam Ahizoune a réalisé au 1er semestre 2010 un chiffre d’affaires consolidé de 15,4 milliards de dirhams (1,4 milliard d’euros), soit une hausse de 6% par rapport à 2009. Détenu à 51% par le groupe multimédia français Vivendi Universal, Maroc Télécoms a réalisé un résultat net part (bénéfice) du groupe de 4,4 milliards de dirhams (environ 410 millions d’euros) en «retrait» de 4,1% par rapport à 2009.
Mais, malgré les démentis de Maroc Télécoms, implanté dans plusieurs pays africains francophones, le Maroc reste l’un des partenaires les plus proches d’Israël, même aux plus forts moments des crises israélo-arabes. Il y avait d’abord le défunt roi Hassan II qui utilisait la carte juive pour se mettre dans la peau d’un interlocuteur incontournable dans les négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens. En 1994, dans l’euphorie des accords d’Oslo, Hassan II ordonne l’ouverture d’un bureau de liaison marocain à Tel-Aviv et d’un bureau de liaison israélien à Rabat.
Lobbying pour l’annexion du Sahara Occidental
Ce ne sont pas des ambassades, mais c’est tout comme, puisque l’aspect politique et commercial est prépondérant. Pour plusieurs observateurs, jusqu’en 1999, le roi du Maroc utilisait le conflit israélo-palestinien autant pour briller sur la scène internationale que pour ériger son pays en interlocuteur incontournable dans le processus de paix au Proche-Orient, profondément convaincu, semble-t-il, qu’une solution politique reste la seule issue. En mars 2005, la télévision publique israélienne affirme qu’un accord de principe est finalement conclu entre Mohammed VI et le vice-Premier ministre de l’époque, Shimon Pérès, à l’issue d’une rencontre lors de la commémoration du premier anniversaire des attentats de Madrid en Espagne. Et en 2007, le Maroc réitère non officiellement son désir de rétablir ses relations avec l’Etat hébreu. Selon certaines sources, cette offre reposerait sur un échange avec Israël en vue d’un fort lobbying israélien en faveur de la politique annexionniste marocaine du Sahara Occidental. Et si officiellement le Maroc n’a pas de relations diplomatiques «ouvertes» avec Israël, cela n’a jamais empêché des ministres de se rendre au royaume chérifien.
Les relations intimes entre le Maroc et Israël ne sont en fait un secret pour personne, au point que Mohammed VI a gardé dans son cabinet le conseiller politique de son père, André Azoulay, natif d’Essaouira et représentant des juifs du Maroc.
Feinte ou réelle, l’inquiétude de l’opposition politique vis-à-vis d’une position ambiguë du gouvernement avec Israël a de quoi jeter le trouble au sein de l’électorat marocain. Et la polémique ne fait que commencer.
Khalid Askri devait déjà se sentir bien mal après avoir encaissé un des pénaltys les plus atypiques qui soit jeudi soir. Mais le gardien de but du FAR Rabat doit en plus supporter d’être la risée du web désormais.
Pendant cette séance de tir au but destinée à départager son équipe de celle du Maghreb de Fès, il a pourtant failli être le héro. Le gardien plonge du bon côté, arrête la balle d’une main ferme et se retourne immédiatement vers ses supporters pour fêter son geste.
Une attitude somme toute banale lors d’une séance de tir au but : dans cette phase et contrairement à un pénalty sifflé dans le cours du jeu, le tireur n’a pas le droit de retoucher le ballon.
Seulement cette fois, le cuir n’a pas eu besoin d’une seconde impulsion pour finir son trajet au fond des filets : un étonnant "effet rétro" lui permet de franchir la ligne au ralenti et dans le dos du gardien qui se croyait victorieux… Même le tireur avait du mal à y croire.
Cette vidéo avait déjà été vue près de 5,3 millions de fois sur YouTube au moment de la rédaction de cet article.
Pour la petite histoire, après ce but validé par l’arbitre, le FAR de Rabat s’est finalement incliné 7-6 et ne poursuivra pas son chemin dans la Coupe du trône. Une soirée à oublier pour le malheureux gardien de cette équipe.
Le Port de Tanger-Med dans le nord du Maroc, affole les compteurs depuis son entrée en service en juillet 2007. Véritable plateforme logistique aux portes de l’Europe, le port marocain s’est vite révélé compétitif. De 1 million de conteneurs traités en 2008, il est rapidement passé à 1, 7 millions en 2010. Une progression spectaculaire malgré la crise économique mondiale.
Face à ce succès, les Marocains se montrent de plus en plus entreprenants. Ils ont déjà lancé le projet d’extension, baptisé Tanger-Med II, ce qui portera la capacité des deux ports à 8,5 millions de conteneurs. Mais la réussite du projet marocain a fait une victime de taille.
Le port espagnol d’Algésiras périclite depuis deux ans. Il a subi une sévère baisse de ses activités de transbordement et l’avenir s’assombrit encore plus. Son concurrent marocain qui se situe juste en face, sur la rive sud de la Méditerranée, jouit d’avantages comparatifs importants.
Les taxes portuaires et les coûts de la main d’œuvre y sont largement inférieurs.
Pour cette raison, le gouvernement espagnol a cogité tout l’été sur le cas du port d’Algésiras et a fait voter dans l’urgence une nouvelle loi sur les ports visant principalement à diminuer très sensiblement les taxes portuaires. Et comme si cela ne devait pas suffire, le Junta de l’Andalousie a envoyé des émissaires auprès des multinationales du transport maritime comme le danois Maersk, le hollandais APM et le coréen Hanjin afin de les dissuader de quitter Algésiras pour Tanger-Med. Les Espagnols ont promis des baisses de tarifs conséquentes et des aides importantes.
Entre l'Angleterre et Le Touquet : Une love story qui a plus de 100 ans
mercredi 29.09.2010, 14:00
Le parcours de la mer est inauguré par le prince de Galles, futur roi Edouard VIII en 1931
Citation :
La station du Touquet possède, dès son origine, des liens forts avec le Royaume Uni. Cela commence dès la fin du XIXe siècle : l'enthousiasme pour la région d'un homme d'affaires anglais, Sir John Whitley, adepte de la mode balnéaire, suscite la création du Touquet Syndicate Limited, lequel étend le domaine urbanisé, multiplie les équipements, développe les activités et la fréquentation hôtelière dans la station naissante au début du XXe siècle.
En 1904, Lord Balfour, Premier ministre britannique, inaugure le golf. Le Duc d'Argyle, gendre du roi d'Angleterre, est président d'honneur du comité et 80 familles anglaises soit 250 personnes se sont déplacées pour assister à la cérémonie. La prospérité du Touquet devient indissociable de la présence britannique.
Le prolongement naturel de Londres L'espace de quelques années, le Touquet Paris-Plage, dont la situation à mi-route de Paris et de Londres est certes des plus privilégiées, est devenue la plus britannique des stations françaises. Les anglais avaient longtemps cherché près de la City, un « resort » qui pût être à la fois leur terrain de sport et leur ville de plaisance et de plaisir.
Pourquoi le Touquet... que des écrivains de chez nous ont justement défini : « un morceau d'Angleterre égaré sur la côte boulonnaise parmi les pins » ? Parce que le Touquet, c'est déjà le Continent et que le Continent est une des choses qui, pour les britanniques, « makes all the difference ».
La mode ordonne d'aller sur le Continent pour voir des gens que vous avez rencontrés la veille à Mayfair ? C'est elle qui a fait de la station du Touquet le prolongement tout naturel de celle de Londres.
Le 28 mars 1912, une loi est votée autorisant la création de la commune le « Touquet Paris-Plage ». Pendant la 1ère Guerre Mondiale, Allen Stoneham, ami de John Whitley, met le domaine du Touquet à disposition de l'armée britannique : dès 1914, les casinos sont à la disposition de la Croix Rouge britannique et la Duchesse de Westminster ouvre un hôpital de 400 lits pour les officiers dans le Casino de la Forêt, dont la construction vient de s'achever.
Le Grand Hôtel, le Regina, l'hôtel du golf sont eux aussi transformés en hôpitaux. La plage accueille des avions militaires. Le golf est mis à la disposition de l'armée britannique qui y installe une école de mitrailleurs. Le flot ininterrompu de blessés amène parfois jusqu'à trois blessés à se succéder en 24h dans un même lit : Le Touquet n'est à cette époque qu'un vaste hôpital. Dès les années 20, le Touquet devient une des stations les plus élégantes du monde.
Le Prince de Galles, héritier du trône anglais, futur roi Edouard VIII (1936) puis Duc de Windsor après son abdication, était un habitué. Il venait parfois accompagné de son frère le Prince Henry, troisième fils du roi Georges V d'Angleterre. « Princes, lords, milliardaires, généraux, stars... le Duc de Norfolk, lady Dudley, des clubs fameux comme les « Bucks » se bousculent dans la station. De nombreuses villas touquettoises sont louées par des officiers au cours de la guerre et beaucoup de soldats valides des Tommies viennent dans la station pour se distraire. Pendant l'entre deux guerres, Le Touquet connaît alors une renommée mondiale. L'aristocratie du monde entier accourt dans ce qu'on appelle encore « l'Arcachon du Nord » : les maharadjahs, l'Aga Khan, l'Impératrice d'Annam, le sultan du Maroc et bien sûr la noblesse britannique.
Les concours d'élégance automobile, les compétitions de polo, les Fêtes des Fleurs et les « British-Week, les fêtes franco-britanniques » ont alors un succès immense. Ces dernières, organisées par la municipalité et l'Association France-Grande-Bretagne débutaient par une réception des hôtes français et anglais, puis quelques deux cents cadets du duc d'York défilaient derrière leurs fifres et se massaient sur l'esplanade du front de mer, où ils assistaient à un office anglican célébré en plein air. L'après-midi était consacré au sport puis un thé était offert en leur honneur. Le soir, un banquet réunissait plusieurs centaines de couverts au restaurant de la Forêt, somptueux établissement nouvellement inauguré. Parmi les invités britanniques, on pouvait remarquer : Sir Robert Horne, ancien chancelier de l'Echiquier M. Bradbrook, représentant S.E. l'ambassadeur d'Angleterre ; M. le maire et la mairesse de Douvres ; M. le maire et la mairesse de Folkestone ; le lieutenant-colonel Thomas, de l'Ecole des cadets ; le capitaine Boldey Scott, de Douvres M. Datte, consul a Folkestone M.Townroe, secrétaire de l'United Association of Great-Britain and France ; Sir Perry Robinson du TtMtM de Londres.
Au dessert, des discours étaient prononcés et le maire, M. Soucaret, saluait les personnalités présentes et ajoutait : « Ainsi que le déclarait il y a quelques jours, notre grand premier ministre M. Poincaré, jamais il n'y a eu entre nos deux nations plus de connivence mutuelle et d'affection vraie. Ces sentiments n'animent pas seulement l'action politique des Gouvernements, mais ils veillent dans le coeur des peuples. Une nouvelle et heureuse manifestation se déroule dans notre cité, dont le choix, je m'excuse de le souligner, semblait s'imposer tout naturellement, puisque déjà depuis longtemps nous y recevons de nombreuses familles et personnalités anglaises. Pour justifier leur fidélité à notre station, nous nous appliquons de notre mieux a l'embellir et lui donner tous les agréments qui font le charme et le confort de leur belle patrie. Nous formons le voeu ardent que ces relations de bonne entente et de confiante cordialité se développent toujours, afin de permettre à nos deux grands pays de garder dans le monde le rôle qui leur est dévolu. » L'entente franco-anglaise de cette époque était très forte.
En 1931, le Prince de Galles inaugure un nouveau club-house et le parcours de golf de 18 trous. Le 27 juin 1931, l'hôtel de ville du Touquet est inauguré dans le cadre des fêtes francobritanniques et un an plus tard est achevé la construction du désormais célèbre marché couvert de la ville.
L'inspiration britannique s'inscrit dans la pierre Concernant l'architecture touquettoise, les constructions se caractérisent souvent dans les années 1920 par un style anglo-normand ou expressionniste. Certains noms de villas ou d'hôtels sont à consonance anglaise : l'hôtel Royal Picardy, l'Hôtel Westminster, les villas « Sunny Corner », « Fair Way », "Rosemary Cottage", "The Sandhill" (construite par Allen Stoneham et qui a hébergé le célèbre écrivain Maxence Van der Meersch).
D'autres villas ont hébergé des personnalités anglaises de l'époque : la Villa Mad Cap, où la Duchesse de Westminster a logé. La Villa Lambins-Lalanne a accueilli le Général Mirrlees, cousin de la reine d'Angleterre. La Villa Rodney Hut : Edward, Prince de galles, y a séjourné régulièrement. La Villa Le Chalet des Bois : Lord Dudley, Vice-roi des Indes de l'époque y a séjourné. La Villa Panjo a été pendant longtemps le cadre de réception et de soirées mondaines. Les Dolly Sisters s'y sont produites. La Villa L'Escapade a abrité l'écrivain Somerset Maugham La Villa Banco a appartenu à Daniel Sitte, industriel anglais. La Villa Low Wood a hébergé durant la guerre un célèbre homme de lettres britannique, Sir Pelham Grenville Woodhouse, célèbre auteur. (Sa comédie « Trésor Party » a été adaptée en film avec Jean-Paul Belmondo comme tête d'affiche).
James Bond in Le Touquet De très nombreuses personnalités britanniques ont marqué de leur empreinte l'histoire touquettoise : Le Prince de Galles (Prince du Touquet) est sans conteste un de ceux qui, par sa présence, a fortement contribué au lancement de la station. On note également la présence de Lord Balfour, Premier Ministre anglais, du Maréchal Haig, Commandant en chef de l'armée britannique pendant la première guerre mondiale qui habitait la villa « NorthWood », du Duc et de la Duchesse de Westminster, de Winston Churchill, de Lord Mountbatten, Amiral Britannique, dernier vice-roi des Indes et premier chef d'état major de la défense, de la Princesse Margaret et de Lord Snowdon... Ian Fleming, le père des James Bond, était un bon client du Touquet où il écrivit en partie « Casino Royal » dont l'action se déroule entre autre à « Royale-les-Eaux » ville imaginaire de France, qui s'inspire du Touquet.
De ces années, le Touquet-Paris-Plage a su garder l'audace et ce soupçon d'excentricité qui font son charme et sa singularité, et qui contribuent à cette image d'élégance « so British » propre à la station.
La ville est jumelée depuis 1978 à Witney, commune de 23 000 habitants, située dans l'Oxfordshire à 19 km à l'Ouest d'Oxford, dont le député n'est autre depuis 2001 que David Cameron, l'actuel Premier Ministre Britannique. En février 2003, le Touquet accueillit le XXVème Sommet franco-britannique en présence d'Anthony Charles Lyton « Tony » Blair, Premier ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, et de Jacques Chirac, Président de la République.
D'après diverses sources dont : « Du Touquet à Paris-Plage, le roman d'une ville », Mad-Cap Publications. Société académique du Touquet (J. Chauvet, C. Béal, F. Holuigue), Le Touquet-Paris-Plage à l'aube de son nouveau siècle 1882 - 1982, 1982, éditions Flandres-Artois-Côte d'Opale M. et D. Boivin, E. et Y de Geeter, Paris-Plage en cartes postales anciennes, 1987 E. et Y de Geeter, Images du Touquet-Paris-Plage, 1987 A. Tomczak, Les années si folles de Paris-Plage, 2000, éditions La Voix du Nord, P. Holl, mémoires en images : Le Touquet-Paris-Plage, mars 2004, éditions Alan Sutton, Annie Degroote : "Un palais dans les dunes", 2008, éditions Presses de la Cité
Maroc: faillite de l'hebdomadaire Nichane, victime du boycott des annonceurs
AFP - 02.10.10 | 14h07
L'hebdomadaire marocain Nichane, en faillite, a cessé de paraître, a déclaré samedi à l'AFP Ahmed Benchemsi, son directeur de publication, dénonçant un "boycott systématique" des annonceurs" initié par "le premier cercle du pouvoir".
Citation :
"Cette fermeture (...) est une mise à mort lente et programmée de Nichane et elle est le résultat d'un boycott publicitaire initié notamment par le premier cercle du pouvoir", a affirmé M. Benchemsi. "La ligne éditoriale de Nichane, son ton et les tabous qu'il a réussi à briser sont parmi les raisons qui ont conduit à la mort de Nichane", a souligné M. Benchemsi.
Nichane, version arabophone de TelQuel (20.000 exemplaires vendus chaque semaine), un hebdomadaire indépendant également dirigé par Ahmed Benchemsi, avait été créé en 2006. Selon Reporters sans frontières (RSF), le "boycott publicitaire a commencé après la censure, en août 2009, de la publication du sondage +Mohamed VI, 10 ans de règne+ publié conjointement par Nichane, TelQuel et le quotidien Le Monde".
"Les premiers à censurer financièrement l'hebdomadaire sont notamment le holding royal ONA/SNI. Les autres annonceurs (étatiques, paraétatiques ou proches du pouvoir) suivront", a précisé RSF dans un communiqué publié vendredi.
"Avec la fermeture de ce journal, c'est un nouvel espace d'exercice de la liberté d'expression qui disparaît, comme tel avait été le cas suite à la fermeture du Journal hebdomadaire en janvier dernier", a conclu l'organisation de défense des journalistes.
Hassan 6 est aussi réactionnaire que son père Hassan 2.Le peit roi ne veut pas d'ombre, il est la dictature même se voilant la face derrire une pseudo appartenance au religieux, envoyé de dieu sur terre! ... la suite
Hassan 6 est aussi réactionnaire que son père Hassan 2.Le peit roi ne veut pas d'ombre, il est la dictature même se voilant la face derrire une pseudo appartenance au religieux, envoyé de dieu sur terre! Quel dieu ? cette vermine au lieu de s'occuper de ses sujets et de les compléter, fait reègner la terreur sous une autre forme, je te tue en t'isolant pour crever la bouche ouverte! musulman de pacotille, avec toutes les sociétés écran de par le monde au cas ou une "oufkirade" se produisait!