Sujet: Re: Violences au Mali Dim 22 Juil 2012 - 21:13
Mali : Aqmi chapeaute Ansar Dine et le Mujao dans le Nord
Par Le Matin DZ/AFP | Il y a 11 heures 37 minutes | 363 lecture(s) | Réactions (0)
Citation :
Les groupes islamistes armés qui occupent et se partagent le nord du Mali depuis fin mars agissent en parfaite coordination sous la houlette d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), maître du jeu dans la région.
Le mouvement narco-salafiste Aqmi s'adapte à l'espace et aux moeurs. Ansar Dine, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et Aqmi occupent et contrôlent les trois grandes villes et régions administratives du nord du Mali, Gao, Tombouctou et Kidal. Dans chacune d'elles, la branche maghrébine d'Al-Qaïda est omniprésente.
"Aqmi a un côté caméléon, prend toujours la couleur locale pour ne pas brusquer, sous-traite avec des jihadistes locaux tout en restant très vigilante", explique un responsable de la sécurité de la région.
"Tout est organisé chez eux. Le ravitaillement, la formation militaire, le renseignement, la formation idéologique", selon une autre source sécuritaire, qui ajoute: "Ne nous y trompons pas. Les centaines de jeunes qui sont recrutés au nom du Mujao ou d'Ansar Dine, sont en réalité des combattants d'Aqmi".
La force d'Aqmi, issue du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, réside dans sa parfaite connaissance du nord du Mali où elle est implantée depuis au moins cinq ans, l'excellente formation de ses combattants et l'argent, provenant de rançons obtenues en échange de la libération des otages qu'elle enlève et de divers trafics dans les pays du Sahel.
A Gao, principale ville du nord du Mali, c'est officiellement le Mujao, en majorité composé d'Arabes de la région et de Sahraouis, qui a pignon sur rue. C'est d'aileurs avec la complicité des Sahraouis que trois otages européens - deux Espagnols, dont une femme, et une Italienne - ont été enlevés en octobre 2011 à Tindouf (ouest de l'Algérie), fief du Polisario, mouvement qui combat pour l'indépendance du Sahara occidental (sud du Maroc), avec le soutien d'Alger.
On le sait, les trois otages ont été libérés mercredi dans la région de Gao en échange d'une forte rançon de 15 millions d'euros et de la libération d'un islamiste qui était détenu en Mauritanie, selon le Mujao.
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 22 Juil 2012 - 21:17
"Le Borgne" à Gao
22 juillet 2012
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Un journaliste de l'AFP a vu à Gao des jihadistes algériens circuler dans de puissants véhicules et plusieurs témoins ont affirmé y avoir régulièrement vu un des principaux dirigeants d'Aqmi, Mokhtar Belmokhtar, un Algérien surnommé "Le Borgne". Gao "est désormais sa base", affirme l'un de ces témoins. "Il vit ici avec son fils Oussama, fruit d'un mariage avec une Malienne", dit-il.
Fin juin, lors des combats entre le Mujao et la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui a totalement été évincée de la ville, "Le Borgne" était présent et ses hommes ont prêté main forte au Mujao, selon des sources concordantes. C'est dire que Mujao ou Aqmi, c'est le même combat, même franchise narco-salafiste.
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 22 Juil 2012 - 21:20
Abou Zeid dans l'ancien palais de Kadhafi
22-07-2012
Citation :
A Tombouctou, ville mythique du Sahara où les salafistes ont choqué le monde en détruisant la majorité des mausolées de saints musulmans vénérés par les populations locales, c'est un autre chef d'Aqmi, l'un des plus radicaux, qui règne en maître, même si, officiellement, la ville est tenue par Ansar Dine. Abou Zeïd a en partie pris ses quartiers dans le palais que s'était fait construire à Tombouctou, l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi, tué en 2011.
Son second, également membre de la direction d'Ansar Dine, est le ténébreux Oumar Ould Hamaha, Malien originaire de la région de Tombouctou. Il est l'une des pièces maîtresses du dispositif des islamistes salafistes dans le Nord où il coordonne les activités des différents groupes.
Idéologue et chef de guerre, l'homme est craint. Il a récemment menacé d'attentats suicides les pays d'Afrique de l'Ouest qui envisagent d'intervenir dans le nord du Mali pour combattre les islamistes, ainsi que ceux qui soutiennent ces pays, dont la France. A Kidal, un ancien rebelle touareg, Iyad Ag Ghali, fondateur et leader d'Ansar Dine, autre homme fort du nord du Mali, est le chef incontesté.
Dès 2003, il avait commencé par jouer les médiateurs pour la libération d'otages occidentaux et il connaît parfaitement les islamistes dont il a fini par épouser la cause, en particulier vouloir imposer la charia (loi islamique) dans tout le Mali.
Un de ses cousins, Abdelkrim Taleb, touareg de la tribu des Iforas comme lui, dirige une katiba (unité combattante) d'Aqmi dans la région de Kidal.
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 27 Juil 2012 - 11:55
Le président malien par intérim Dioncounda Traoré le 12 avril 2012 à Bamako
Après deux mois de convalescence à Paris, le président malien par intérim Dioncounda Traoré rentre vendredi à Bamako, capitale d'un pays en pleine tourmente où il avait été violemment agressé dans son bureau par une foule de manifestants hostiles à son maintien au pouvoir.
WASHINGTON - Les Etats-Unis se sont félicités vendredi du retour à Bamako du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, un pas important vers le rétablissement d'un gouvernement démocratique au Mali.
Les Etats-Unis se réjouissent du retour du président par intérim Dioncounda Traoré à Bamako, a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, dans un communiqué. M. Traoré, 70 ans, avait été agressé par plusieurs personnes dans son bureau. Il a passé deux mois à Paris pour se faire soigner.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 30 Juil 2012 - 4:17
Mali: Le président intérimaire Dioncounda Traoré écarte le premier ministre Cheick Modibo Diarra
Par Agence | 30/07/2012 | 2:46
Citation :
Le président intérimaire du Mali Dioncounda Traoré a de fait écarté le Premier ministre Ckeick Modibo Diarra dans la gestion de la transition en réduisant ses attributions et en créant de nouveaux organes pour gérer la crise dans le nord du pays occupé par les islamistes, dans un discours à la nation samedi.
Dioncounda Traoré a annoncé la mise en place d’un Haut conseil d’Etat (HCE) dirigé par le président intérimaire, la formation d’un gouvernement d’union nationale avec des consultations qu’il va lui-même mener et d’une commission aux négociations avec les islamistes qui contrôlent depuis quatre mois le nord du pays, dans ce discours retransmis sur la télévision publique malienne.
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 5 Aoû 2012 - 22:00
Mali: des enfants enrôlés
AFP - 05/08/2012 à 21:40
Citation :
Des centaines d'enfants ont intégré les rangs des groupes armés dont les islamistes qui contrôlent le nord du Mali, a affirmé aujourd'hui, une ONG malienne, rendant public, le résultat d'une enquête.
"Nous avons plusieurs centaines d'enfants âgé de 9 à 17 ans qui ont intégré les rangs des groupes armés dont les islamistes qui contrôlent le nord du Mali ", a déclaré M. Mamoud Lamine Cissé, président de la Coalition malienne des droits de l'enfant (COMAD), qui regroupe 78 associations maliennes et internationales.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 6 Aoû 2012 - 19:34
Mali: la police disperse une manifestation contre le président Traoré à Bamako
06/08/2012 à 15h:33 | AFP
Citation :
La police a dispersé lundi à Bamako une manifestation de quelques centaines de personnes réclamant la démission du président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, a constaté un journaliste de l'AFP.
La marche, partie du siège de l'Assemblée nationale en centre-ville a été dispersée à coups de gaz lacrymogènes 4 km plus loin, peu avant d'arriver au palais présidentiel. Deux manifestants ont été interpellés.
"Dioncounda Traoré démission", "Tenez votre promesse de démission", pouvait-on lire sur des banderoles au cours de cette marche organisée par l'association "Yérè wolo ton" (les dignes fils en langue bambara).
"Avant son départ en France, le président Dioncounda (Traoré) en nous recevant, avait affirmé qu'il allait démissionner. Il est maintenant revenu. Nous avons marché pour lui dire de respecter sa parole", a affirmé Boubacar Boré, président de Yérè Wolo Ton.
Le président Diouncouda Traoré est rentré le 27 juillet à Bamako, après une convalescence de deux mois à Paris à la suite d'une agression commise dans son bureau à la présidence par des manifestants hostiles à son maintien au pouvoir.
"Cette marche est une provocation. Certains de (ses) initiateurs doivent demain (mardi) répondre devant la justice" et "ont voulu faire pression sur la justice", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire.
Un procès de membres de "Yérè wolo ton", dont son président Boubacar Boré, impliqués dans l'organisation d'une manifestation interdite à Bamako le 21 mai, s'ouvre mardi à Bamako.
C'est à la suite de cette manifestation que Dioncounda Traoré avait été agressé dans son bureau par des manifestants surexcités.
Il a annoncé le 29 juillet la création de nouveaux organes de la transition pour tenter d'enrayer la crise dans son pays et précisé qu'il se chargerait lui-même de former le gouvernement d'union exigé par les voisins ouest-africains.
Ce cabinet d'union doit avoir l'assise suffisante pour reconquérir le Nord, occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) où ils imposent la loi islamique.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est disposée à envoyer au Mali une force de quelque 3. 300 soldats -
logistiquement soutenue par plusieurs pays occidentaux - mais attend la demande formelle du pouvoir de transition à Bamako, ainsi qu'un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU.
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 9 Aoû 2012 - 23:16
Règlement de la crise malienne
la Cédéao pose ses conditions à Ançar Eddine
le 09.08.12 | 10h00
Citation :
Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, dont le pays conduit la médiation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise au Mali, a affirmé qu’il n’y aura pas de discussions avec les rebelles actifs dans le nord malien s’ils ne rompent pas les liens avec les terroristes.
M. Bassolé fait, bien entendu, référence au groupe islamiste touareg d’Ançar Eddine que Bamako accuse de flirter avec Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI).«Nous ne pouvons qu’encourager le dialogue en cette période et nous redoublons d’efforts pour assurer les conditions de la tenue d’un tel dialogue», a assuré Djibril Bassolé. «Notre seule condition est que le groupe Ançar Eddine rompe ses relations avec les groupes terroristes. Il n’y a pas encore eu pour l’instant de déclaration officielle de rupture des liens opérationnels, mais nous n’avons rien vu qui établisse une collaboration directe sur le terrain», a-t-il ajouté.
M. Bassolé s’est, rappelle-t-on, rendu mardi dans le nord du Mali (Gao a été la première étape de sa visite) où il s’est réuni avec des dirigeants de groupes rebelles touareg ainsi qu’avec des chefs d’Ançar Eddine dans la ville de Kidal. Le groupe dirigé par Iyad Ag Ghali contrôle avec AQMI et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) l’essentiel du nord du Mali. Cette situation fait de lui un interlocuteur incontournable sur le terrain. A son arrivée la veille dans le nord du Mali, le chef de la diplomatie burkinabé avait affirmé qu’il était porteur d’un message aux groupes armés de la part du président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao. Blaise Compaoré avait déjà reçu, en juin dernier à Ouagadougou, des délégations du groupe armé islamiste Ançar Eddine et du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) des rebelles touareg. Ançar Eddine avait accepté de «s’engager dans la voie de recherche d’une solution politique négociée à cette crise, sous la médiation».
Le chef d’Ançar Eddine a déclaré, à ce propos, le jour même de la visite de M. Bassolé dans la région, qu’il soutenait et acceptait la médiation du président burkinabé, Blaise Compaoré, dans le conflit malien. «On est contents. On soutient, on accepte la médiation du président Compaoré. C’est ce qu’on a confirmé tout de suite au ministre», a affirmé Iyad Ag Ghali devant la presse à Kidal, après un entretien avec le chef de la diplomatie burkinabé. A Kidal, fief d’Ançar Eddine, M. Bassolé s’est entretenu, en tête-à-tête, puis en réunion élargie, avec Iyad Ag Ghali
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 9 Aoû 2012 - 23:18
Djibril Bassolé zappe le Mujao
Citation :
Le MNLA, qui a unilatéralement proclamé l’indépendance de l’Azawad (nord), s’était également déclaré «disponible» pour des négociations de paix. Son principal leader, M. Ag Cherif, qui se trouve actuellement à Ouagdadougou, s’est même engagé à combattre les groupes terroristes qui ont évincé le MNLA de nombreuses localités.
L’émissaire de M. Compaoré est reparti ensuite pour Gao, autre ville du Nord malien qui est tenue par les islamistes du Mujao où il s’était entretenu dans la matinée avec des responsables communautaires. Des sources soutiennent que M. Bassolé n’a toutefois pas rencontré les chefs du Mujao comme nous avions pu le laisser entendre dans notre édition d’hier. Le fait aussi que le MAE burkinabé n’ait pas dit un mot concernant ce groupe peut soit vouloir dire que la Cédéao n’est pas prête à lui reconnaître la qualité d’interlocuteur, soit qu’elle le classe, avec AQMI, dans la case des groupes à combattre.
Spoiler:
La question reste posée. Il reste aussi à connaître ce que M. Bassolé est allé vraiment négocier à Gao et à Kidal. Après cette première visite d’une journée dans la région, M. Bassolé est rentré mardi soir à Ouagadougou. Le président burkinabé a, rappelle-t-on, été chargé par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de conduire la médiation pour trouver une issue à la crise qui a éclaté fin mars au Mali après le putsch militaire ayant renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT). La Cédéao souhaite également le déploiement d’une force d’intervention de 3000 hommes au Mali pour restaurer la stabilité dans la capitale Bamako dans un premier temps et qui aiderait ensuite l’armée malienne à reconquérir le Nord. Opposé à toute escalade militaire dans la région, l’Algérie et la Mauritanie ont récemment refusé de cautionner la proposition ouest-africaine.
Le mois dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité une résolution soutenant les efforts de la Cédéao pour mettre fin à la crise dans le nord du Mali, mais sans aller jusqu’à formellement soutenir une intervention militaire.
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 9 Aoû 2012 - 23:20
Ban Ki-moon recommande des «sanctions ciblées» contre les islamistes
Citation :
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a recommandé hier au Conseil de sécurité de prendre des «sanctions ciblées» contre les islamistes du nord du Mali. «J’encourage le Conseil de sécurité à envisager sérieusement l’imposition de sanctions ciblées, financières et d’interdiction de voyage, contre les individus et groupes au Mali qui sont impliqués dans des activités terroristes, dans l’extrémisme religieux ou des activités criminelles», a-t-il déclaré devant le Conseil.
La situation dans le nord du Mali «demeure instable et imprévisible», a noté M. Ban, qui s’exprimait lors d’un débat au Conseil sur la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. «Avec l’afflux de djihadistes régionaux et internationaux, on peut craindre que le Nord ne soit en train de devenir un refuge pour des éléments terroristes et criminels», a-t-il ajouté. Il s’est également dit «extrêmement inquiet au sujet d’informations concernant des groupes armés qui commettent de graves violations des droits de l’homme dans le Nord, dont des exécutions sommaires de civils, des viols et des tortures». «Depuis le début de cette crise, la situation n’a cessé de dégénérer», a déploré M. Ban.
Le patron de l’ONU a estimé qu’«à Bamako, des progrès limités avaient été faits pour restaurer l’ordre constitutionnel» depuis le putsch perpétré le 22 mars. M. Ban a aussi souligné l’absence d’un «début de dialogue significatif» entre le gouvernement malien et les groupes du nord du pays.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 13 Aoû 2012 - 23:05
Entre peurs et résistances, la Charia régente le Nord-Mali
12/08/2012 à 14h57
Citation :
Des islamistes du Mujao, à Gao le 8 août 2012 (Romaric Ollo Hien/AFP) « Les bars ont tous été fermés, comme les dancings. Les plus célèbres ont fini en flammes. Les autres en mosquée. Plus une femme ne circule sans voile dans la cité du fleuve du nord malien, aux mains des islamistes du Mouvement unicité et jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) », relate l’envoyé spécial du Figaro.
Ousmane Daba, l’un des chefs du Conseil régional des jeunes de Gao affirme :
« Même les petites filles doivent être couvertes, les infirmières aussi sinon il y des remontrances. »
Le Mujao, né d’une scission d’Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), aurait « libéré » la ville de la peur du MLNA, mouvement séparatiste touareg il y a plusieurs semaines.
Dans un premier temps, les hommes du Mujao étaient plutôt bien vus à Gao, car ils s’opposaient aux rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), accusés de nombreuses violences et exactions dans la ville, avant d’en être chassés par le Mujao le 27 juin après de violents combats.
Plusieurs habitants interrogés par le Figaro affirment n’avoir « aucun problème avec les islamistes ».
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 13 Aoû 2012 - 23:07
Amputation, lapidation et mariages express
Citation :
Mais mercredi l’amputation de la main d’un voleur présumé de la ville d’Ansongo a poussé le gouvernement de Bamako à envisager un peu plus sérieusement une intervention militaire pour « libérer » le Nord. Le 29 juillet dernier, à Agelhoc, un couple accusé d’avoir eu des enfants hors mariage avait déjà été lapidé à mort.
Selon l’envoyé spécial de RFI, « depuis, dans toute la région, les populations vivent dans la crainte ». Il évoque la ville de Tessalit :
« Occupée depuis mi-mars par les islamistes, Tessalit n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Spoiler:
Cette commune, dotée d’un aéroport stratégique, est désormais coupée du reste du monde. Les nouvelles arrivent par bribes, via des nomades qui font la navette avec la ville algérienne de Borj.
Selon un habitant, les plus riches et les plus chanceux sont partis. Ceux qui restent vivent désormais le calvaire de la contrainte. Les islamistes d’Ansar Dine ont édicté une règle rigoriste : les femmes ne doivent pas sortir, les hommes doivent impérativement assister aux différentes prières quotidiennes à la mosquée. La sanction est connue : deux prières oubliées, dix coups de fouet. Une femme qui se promène en présence d’un homme étranger à sa famille : 20 coups de fouet.
Tout le monde obéit : la peur de l’humiliation publique est trop forte, nous explique un habitant de Tessalit qui a pris la fuite avec toute sa famille. Les hommes d’Aqmi sont là, mais ils restent discrets. Ce sont les hommes de Iyad ag Ghali qui gèrent la ville, l’eau, le carburant, mais aussi le centre de recrutement des enfants soldats installé dans les locaux de l’école aujourd’hui fermée. Ils sont 80, de 6 à 14 ans, nous explique-t-on. Les enfants y apprennent le Coran et le maniement des armes.
Tessalit la fière, la ville des musiciens et des tendé [danse touareg, ndlr] connaît aussi les mariages arrangés. Les combattants islamistes prennent des femmes pour échapper au châtiment divin. Des femmes qu’ils abandonnent à leur départ. »
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 13 Aoû 2012 - 23:08
L’interdiction de se baigner est levée
Citation :
Autre son de cloche selon le Figaro : le Mujao, entré dans la ville dans les pas du MNLA, se serait mué en défenseur du peuple et cherche à se rendre utile :
« Les barbus ont lancé une “politique de grands travaux”, curant les caniveaux de la ville, à l’abandon depuis un demi-siècle. Ils s’attachent à faire tourner la centrale électrique six heures par jour.
Spoiler:
Les interdictions, comme celle de jouer au foot, d’écouter de la musique “haram” ou de se baigner dans un fleuve, très impopulaires, ont été levées. Jusqu’à nouvel ordre. »
Il ya quelques jours TV5 avait diffusé un document sur la résistance des jeunes de Gao à l’instauration de la charia. Résistance qui avait évité à un jeune voleur une amputation.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 13 Aoû 2012 - 23:12
Mali : quand les habitants de Gao se rebellent. Document TV5Monde
Publiée le 10 août 2012
C'est un document exclusif. TV5Monde vous emmène à Gao au Nord-Mali. Dans cette ville, les islamistes tentent par tous les moyens d'imposer la charia. Mais face à eux, pour la première fois, des habitants de Gao ont commencé à se rebeller. Reportage.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 13 Aoû 2012 - 23:14
Une intervention internationale qui tarde
Citation :
Les chefs d’Etat-major des armées ouest-africaines et des représentants de la communauté internationale sont actuellement réunis à Bamako, pour arrêter une stratégie militaire de déploiement des forces de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
L’objectif est d’obtenir l’approbation des Nation Unies pour dépêcher 3 000 hommes qui seront chargés de reprendre le contôle sur le nord du pays. Selon un expert interrogé par France 24 :
« Le calendrier ne joue pas en faveur d’une intervention internationale, notamment en raison du conflit en Syrie qui bloque toute action commune du Conseil de sécurité de l’ONU. »
Action contre la faim tente d’alerter la communauté internationale sur les conditions de vie de plus en plus difficiles sur le terrain : pénurie alimentaire, prix qui explosent, apparition du choléra.
Depuis le début du conflit en janvier, plus de 250 000 Maliens ont fui vers les pays voisins, Burkina Faso, Mauritanie et Niger, alors que 167 000 autres sont déplacés à l’intérieur du Mali.