Sujet: Re: Violences au Mali Ven 15 Juin 2012 - 14:16
Mali : Les islamistes tirent sur deux avions au dessus de Tombouctou
Par Agence | 15/06/2012 | 12:36
Citation :
Les islamistes qui occupent Tombouctou (nord-ouest du Mali) ont tiré à l’arme lourde sur deux avions qui survolaient la ville, sans les atteindre, a appris vendredi l’AFP de sources concordantes.
« Deux avions de couleur blanche survolaient jeudi la ville de Tombouctou et les islamistes ont tiré avec des armes lourdes contre ces avions », a affirmé Oumar Maïga un habitant de la ville.
Un journaliste local a précisé que les avions n’ont pas été touchés et « ont rapidement pris de l’altitude ». Oumar Ould Hammaha, un des chefs militaires du mouvement islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) qui contrôle Tombouctou avec le soutien d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a confirmé l’information.
« Oui, nous avons tiré, et s’il plaît à Dieu, nous allons bientôt abattre des avions ennemis qui survolent Tombouctou. La France, l’ONU, peuvent envoyer tous les moyens du monde. grâce à Dieu, nous allons vaincre l’ennemi », a-t-il déclaré. A la faveur de la crise libyenne, la branche maghrébine d’Al-Qaïda est soupçonnée de s’être procuré de l’armement antiaérien.
Selon des sources sécuritaires de la région, des islamistes – venus notamment d’Egypte – seraient récemment venus ans le nord du Mali pour rendre opérationnel cet armement et expliquer son fonctionnement aux jihadistes locaux.
L’armée américaine a développé depuis 2007 un réseau de bases aériennes en Afrique pour surveiller secrètement Al-Qaïda ou d’autres groupes terroristes ou de rebelles avec de petits avions maquillés en appareils privés, a rapporté jeudi le Washington Post.
Selon le Post, les Etats-Unis opèrent à partir d’une dizaine de bases établies sur le continent, entre autres au Burkina Faso et en Mauritanie pour surveiller Aqmi.(Afp)
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 15 Juin 2012 - 16:39
«La solution militaire ne doit être envisagée que par les Maliens»
15.06.2012
Citation :
Militante altermondialiste et auteur de nombreux essais à succès sur l’Afrique dans la mondialisation, Aminata Traoré expose sa lecture de la crise que traverse son pays, le Mali.
Le Premier ministre malien par intérim Cheick Modibo Diarra a rencontré mercredi 13 juin le Président algérien Abdelaziz Bouteflika à Alger pour s'entretenir de la crise au Sahel.
Les discussions entre Diarra et les officiels algériens ont notamment porté sur la déclaration unilatérale d'un Etat indépendant de l'Azaouad par le Mouvement national pour la libération de l'Azaouad (MNLA), ainsi que sur d'autres sujets.
Le Mali aurait demandé que les autorités algériennes mobilisent leurs efforts de médiation entre Bamako et les Touaregs, et a affiché sa volonté de discuter de toutes les demandes soumises par les rebelles dans le cadre de l'intégrité territoriale du Mali.
Au cours de sa visite de quarante-huit heures, le chef du gouvernement malien a informé les autorités algériennes des derniers développements survenus dans son pays, et des mesures programmées par Bamako pour rétablir son intégrité territoriale.
"En plus d'être un pays voisin, l'Algérie est également une nation amicale et fraternelle, et cela restera toujours le cas", a déclaré Diarra.
"Au vu de ce qui se déroule en ce moment même au Mali, la première initiative que prendra le gouvernement malien sera de communiquer avec ses voisins, ses amis et ses frères pour trouver des solutions efficaces à la crise que nous traversons actuellement", a-t-il expliqué.
A l'issue de ses entretiens à Alger, le Premier ministre malien s'est directement rendu à Paris où il a rencontré le Président malien par intérim pour l'informer des résultats de ces concertations. Le président Traoré suit actuellement un traitement médical dans la capitale française après l'agression dont il a été victime mois dernier de la part de manifestants en colère au Palais présidentiel de Bamako.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a refusé de fournir des détails sur les sujets débattus lors des entretiens entre le Premier ministre malien et les officiels algériens, se contentant de dire que cette visite "entrait dans le cadre des consultations régulières entre les deux pays".
Certains articles parus dans la presse algérienne ont toutefois indiqué que la visite effectuée à Alger par le Premier ministre malien avait pour but de demander à l'Algérie d'assurer la médiation avec les tribus de l'Azaouad, et de savoir comment rétablir les relations avec ceux qui appellent à l'indépendance.
Le quotidien algérien Echorouk a indiqué que le dossier des diplomates enlevés à Gao au mois d'avril dernier avait figuré au menu des discussions. Le journal a cité une source proche des services diplomatiques qui aurait déclaré que le Premier ministre malien aurait fait la promesse que les autorités de son pays feront tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir leur libération.
Le journal a ajouté que le chef du gouvernement malien avait officiellement demandé la médiation de l'Algérie auprès des tribus de l'Azaouad afin d'empêcher l'indépendance de l'Etat séparatiste touareg.
Diarra a fait part de la volonté du Mali de négocier avec les tribus de l'Azaouad concernant leurs demandes et même de débattre de la possibilité d'un partage des pouvoirs, mais dans le cadre de l'intégrité territoriale de son pays.
Pour leur part, les responsables de la force de réserve de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont tenu mardi à Abidjan, en Côte d'Ivoire, leur première réunion avec pour objectif de déterminer comment effectuer le déploiement de forces militaires conjointes au Mali.
Le chef d'état-major de Côte d'Ivoire, le général Soumaila Bakayoko, a fait savoir que les chefs d'Etat et de gouvernements de la CEDEAO avaient menacé d'utiliser la force après que les rebelles eurent pris le contrôle du nord du Mali.
L'Algérie s'oppose toutefois à une intervention militaire au Mali, et le conseiller du Président algérien pour les affaires de sécurité Kamel Rezzag-Bara a récemment appelé à intensifier les efforts de médiation internationaux pour répondre à la situation.
De plus, Amar Belani, porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, a confirmé le 8 juin que la position du pays envers le Mali était ferme et que l'Algérie restait inquiète de la stabilité, de la légitimité constitutionnelle et de l'intégrité territoriale du Mali.
"En ce qui concerne les solutions, l'Algérie défend une solution pacifique entre le gouvernement malien et les rebelles du nord", a-t-il ajouté. "Cela ne peut se réaliser que par le dialogue, qui doit se concentrer sur la lutte contre le terrorisme et le crime organisé pour la sécurité de toute la région".
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 16 Juin 2012 - 16:30
Mali : Des individus tentent d’arrêter le DG de la douane et un opérateur économique
16/06/2012 | 13:26
Citation :
Le directeur général de la douane malienne Modibo Maïga et l’opérateur économique Modibo Kéïta, qui est également le PDG du Grand distributeur céréalier du Mali (GDCM) ont failli être arrêtés par des individus « se réclament des autorités », selon un communiqué du gouvernement malien publié vendredi.
Dans ce communiqué, le gouvernement malien a déclaré être » saisi d’une tentative d’arrestation » des deux personnes par « des individus mal intentionnés se réclamant des autorités.
Le gouvernement « n’est associé, ni de près ni de loin, à cet acte inadmissible dans un État de droit » et « condamne énergiquement » de tels actes, indique le communiqué du ministère de la Communication, de la Poste et des Nouvelles technologies.
Selon le communiqué, le gouvernement a ordonné l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs de l’acte, tout en appelant les populations à la vigilance. (Xinhua)
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 16 Juin 2012 - 16:34
Le laxisme affiché par les autorités maliennes à l'égard des groupes terroristes du nord constitue une menace réelle sur l'intégrité territoriale de ce pays.
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 21 Juin 2012 - 14:39
Mali : Le couple fouetté en public à Tombouctou s’est marié, selon Ansar Eddine
Par Agence | 21/06/2012 | 14:08
Citation :
Cent coups de fouet : c’est la punition infligée à deux jeunes gens à Tombouctou, au nord du Mali, pour avoir entretenu une relation et avoir eu un enfant hors mariage.
La scène s’est déroulée ce mercredi 20 juin au matin au centre-ville, devant de nombreux habitants. A l’origine de ce châtiment : le groupe islamiste Ansar Eddine, qui entend «appliquer la charia».
Retour sur l’histoire de Hamaradane et de sa fiancée Zebou, qui se sont mariés mercredi soir, comme le rapportent les islamistes d’Ansar Eddine. Il y a deux jours, Hamaradane 23 ans cuisinier au chomage, est arrêté devant la maison de sa fiancée Zebou.
Joint par RFI, il assure avoir été dénoncé pour adultère et raconte avoir passé 48 h au siège de la police islamique. Un cadi, un juge traditionnel, condamne alors les deux jeunes gens à 100 coups de fouet.
Un châtiment infligé mercredi, en public, comme le raconte ce témoin : « ils ont été amené sur la place ; on les a mis devant les gens.
Ils n’ont pas été déshabillés, ils sont restés avec leur tenue et on a commencé à administrer à chacun d’eux cent coups de cravache.» Un reporter de la télévision nationale malienne a filmé la scène.
Les habitants aussi sont venus nombreux, informés par un message diffusé sur radio Bouctou désormais controlée par les islamistes. Cet homme était sur place, curieux comme beaucoup d’autres, explique t-il : « Les gens sont curieux parce qu’on n’a jamais vu ça dans notre ville ! On vient pour voir si c’est vrai ! Notre ville est une ville laïque, ce n’est pas une ville de charia.»
Un châtiment pour l’exemple
Ansar Eddine a voulu faire de ce couple un exemple. L’adultère n’est pas permis dit le représentant du mouvement islamiste à Tombouctou, Sanda ould Boumama, qui se réfère au Coran : « Pour nous la charia doit être appliquée, que la population l’accepte ou pas, on va l’appliquer.
On ne demande pas l’avis de qui que ce soit. Nous ne sommes vraiment pas démocrates. » Les islamistes d’Ansar Eddine étaient, mercredi soir, fiers d’annoncer que Hamaradane et sa fiancée Zebou s’étaient mariés en fin de journée.
Ils sont désormais libres et échappent à l’obligation d’avoir à quitter la ville pendant un an. Le cadi qui a célébré leur union est celui qui avait puni les deux jeunes gens.(Rfi)
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 23 Juin 2012 - 16:19
Mali : Le Premier ministre soutient la négociation lors d’une visite au médiateur
23/06/2012 | 14:53
Citation :
La négociation est la « première option » pour résoudre la crise dans le nord du Mali, contrôlé par des groupes armés, a déclaré vendredi le Premier ministre par intérim Cheikh Modibo Diarra, reçu par le président burkinabè et médiateur Blaise Compaoré.
« Nous avons toujours dit (…) que la négociation est notre première option », a indiqué M. Diarra à l’issue d’un entretien au palais présidentiel de Ouagadougou avec M. Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise au Mali.
« Nous n’avons ni peur ni honte de négocier parce que nous avons affaire à des compatriotes maliens », a-t-il poursuivi en référence aux groupes armés. « Nous avons dit en son temps que nous ne voulions pas nécessairement la guerre » mais que, « si la négociation n’était pas possible, nous étions prêts » à une « guerre qui mettrait fin à la guerre », a-t-il souligné.
Au terme d’une tournée dans des pays concernés par la crise qui l’a conduit en Algérie, en Mauritanie et en France, le Premier ministre malien a précisé être venu chez M. Compaoré voir « les opportunités de négociation afin qu’au niveau gouvernemental le Mali décide de ses options ».
Sa visite au Burkina Faso survient au moment où deux des mouvements armés qui contrôlent le Nord malien depuis fin mars ont des délégations à Ouagadougou depuis plusieurs jours: les islamistes d’Ansar Dine et la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Discussions
A l’issue d’une rencontre lundi avec M. Compaoré, la délégation d’Ansar Dine avait annoncé accepter la médiation du président burkinabè qui, de son côté, a appelé ce groupe à rompre avec les « terroristes » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ses alliés avec lesquels il est en position de force dans le Nord.
Les représentants d’Ansar Dine ont poursuivi cette semaine leurs discussions avec des collaborateurs de M. Compaoré, et réitéré leur principale exigence, l’application de la charia (loi islamique) au Mali. Dans le même temps, la Cédéao prépare l’envoi éventuel d’une force de quelque 3.300 hommes au Mali.
La France a dit mardi s’attendre à une décision rapide du Conseil de sécurité de l’ONU soutenant ce projet de l’Union africaine et de la Cédéao.
A Bamako, les autorités maliennes de transition peinent par ailleurs à s’affirmer face à la junte responsable du coup d’Etat militaire du 22 mars, qui a officiellement rendu le pouvoir mais reste influente.
Frappé et blessé le 21 mai par des manifestants hostiles à son maintien au pouvoir pour un an, le président de transition Dioncounda Traoré est depuis le 24 mai en France où il a reçu des soins.
Il « poursuit sa convalescence à Paris » et « a un moral d’acier, il a envie de retourner dans son pays », a assuré vendredi à Ouagadougou le porte-parole du gouvernement malien, Hamadoun Touré. Le Premier ministre malien et son équipe doivent quitter Ouagadougou samedi. (Afp)
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 24 Juin 2012 - 20:39
Situation au Nord Mali
L'Algérie estime qu'une solution "politique négociée est possible"
AFP - 24/06/2012 à 19:49
Citation :
L'Algérie a estimé dimanche qu'une solution « politique négociée » pouvait mettre fin à la crise au Mali voisin, dont le nord est tombé entre les mains de groupes armés depuis le mois de mars. « Une solution politique négociée est possible » pour trouver une issue à la crise au Mali, a déclaré le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique aux Affaires étrangères chargé des Affaires du Moyen‑Orient et de l'Afrique du Nord, Alistair Burt, en visite en Algérie.
« Nous avons toujours privilégié la solution politique. Nous croyons aux vertus du dialogue et dans le dossier particulier de la situation au Mali, il y a toutes les indications qui font croire et penser que la solution politique négociée est possible et nous y travaillons », a ajouté M. Messahel. Il a également indiqué que l'intégrité territoriale du Mali « n'était pas négociable », dans la recherche de toute solution à la crise qui secoue ce pays. « La crise doit être réglée par la négociation. Pour la Grande‑Bretagne, l'intervention militaire reste le dernier recours », a estimé de son côté le ministre britannique.
Interrogé sur la venue récemment en Algérie d'une délégation d'Ansar Dine qui occupe avec d'autres groupes islamistes le nord du Mali, pour des discussions avec le pouvoir, M. Messahel a répondu : « nous avons des contacts avec toutes les parties et à la demande de toutes la parties ». Il a précisé qu'un envoyé spécial de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se trouvait actuellement à Alger pour discuter avec les autorités algériennes de la crise malienne. Le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) regroupant les états‑majors militaire du Niger, Mali, d'Algérie et de Mauritanie doit également se réunir « dans les prochains jours », a‑t‑il ajouté.
Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra avait déclaré le 13 juin, après avoir été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika à Alger, qu'il était venu en Algérie « à la recherche de solutions pour le problème du Mali ». Depuis le début de la crise malienne, l'Algérie a adopté une ligne de non‑ingérence chez son voisin, tout en affirmant son attachement à l'intégrité territoriale de ce pays mais elle multiplie les contacts avec les pays concernés, dans la région et ailleurs, notamment la France et les États‑Unis.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 25 Juin 2012 - 0:15
NORD-MALI Le gouvernement s’insurge contre le Mujao
Vendredi, 22 Juin 2012 00:52
Citation :
Le gouvernement apprend avec la plus grande indignation, ce jeudi 21 juin 2012, que le Mouvement terroriste et djihadiste nommé Mouvement pour l’unicité et la jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a infligé publiquement des châtiments corporels à des personnes à Tombouctou.
Le gouvernement condamne énergiquement ces pratiques d’un autre âge, contraires aux droits de l’Homme et à la dignité de la personne et assure que ses auteurs seront poursuivis devant les juridictions compétentes, conformément aux lois en vigueur au Mali.
Ces brutalités anti républicaines devraient édifier - si besoin en était encore - la communauté internationale sur la nature réelle de ces groupes terroristes qui ne comprennent que l’usage de la violence. Elles montrent, encore une fois, la nécessité pour tous les Maliens de se retrouver autour de l’essentiel, au-delà de toutes autres préoccupations, pour rétablir l’autorité de l’Etat dans le Nord du pays.
Le gouvernement tient à réaffirmer à nos compatriotes vivant dans le nord du pays qu’il ne les abandonnera jamais et qu’il travaille d’arrache-pied aussi bien au niveau national qu’international pour mettre fin à leurs souffrances.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 25 Juin 2012 - 11:40
ALISTAIR BURT ET ABDELKADER MESSAHEL
«L'intervention militaire au Mali n'est pas exclue»
Alistair et Messahel au cours de leur conférence de presse
Par Mohamed BOUFATAH - Lundi 25 Juin 2012
Citation :
Le Ministre Délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines et le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont tenu une conférence.
L'intervention militaire au Mali sera envisagée «en dernier recours», a annoncé M.Alistair Burt en visite de trois jours en Algérie. «Le Royaume-Uni, qui favorise le règlement politique de la crise malienne, appuie la participation et les efforts algériens dans la recherche de la solution à ce conflit», a-t-il expliqué. «Le pouvoir se partage, mais pas le territoire» a déclaré de son côté le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel lors de la conférence de presse tenue conjointement avec le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
Nous sommes en discussion avec nos partenaires américains, français et britanniques sur cette question dans le cadre de la coopération bilatérale internationale et le contact permanent au niveau de la sous-région grâce aux mécanismes mis en place en Mauritanie et en Algérie, dans le cadre de la lutte antiterroriste, a-t-il indiqué. Dans ce contexte, le représentant de la Cédéao ainsi que plusieurs ministres africains seront prochainement en Algérie, a-t-il souligné.
Tout en soutenant que l'Algérie a des contacts avec toutes les parties, M.Messahel indique que l'approche algérienne sur la crise malienne s'articule autour de six points: «La première urgence est relative à la préservation de la souveraineté du Mali, la deuxième étape consiste en le renforcement de l'Etat ou de leadership à Bamako par l'appui du peuple malien et la communauté internationale.
La solution négociée, qui va satisfaire toutes les parties en conflit, constitue une autre urgence, comme la lutte antiterroriste et le crime organisé ainsi que de venir en aide à nos frères maliens sur le plan humanitaire, le pays est déja terrassé par la sécheresse», a précisé le ministre. Interrogé sur le sort des sept diplomates algériens retenus en otage au nord du Mali depuis le mois d'avril dernier, le ministre a juste affirmé qu'ils «se portent bien».
Il s'agit d'un dossier «très sensible qui requiert la discrétion». Il a précisé que «seule la discrétion dégage l'efficacité». «Tout ce que je peux dire à ce sujet, c'est qu'ils (les otages) se portent bien», s'est-il contenté d'ajouter.
Le ministre britannique, quant à lui, a indiqué que «nous avons de très bonnes relations et un partenariat très fort qui se reflètent à travers les échanges commerciaux ainsi que nos discussions sur la sécurité dans la région».
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 25 Juin 2012 - 15:10
La crise au Mali pèse sur le mental des réfugiés
Les réfugiés du conflit au Mali cherchent des abris provisoires sous des tentes dans le nord-est de la Mauritanie.
Par Raby Ould Idoumou pour Magharebia.com – 24/06/12
Citation :
Les réfugiés de la crise au Mali montrent des signes de traumatismes psychologiques alors que des dizaines de personnes fuient la guerre entre le gouvernement malien et les séparatistes de l’Azaouad dans le nord du Mali.
Au Camp Mbéré, au nord-est de la Mauritanie, les militants du Croissant rouge s’efforcent d’alléger les souffrances et de réduire les complications de la situation psychologique. Mais leurs efforts ne sont toutefois pas suffisants, selon certains réfugiés qui vivent dans ce camp.
« Un nombre inconnu de femmes et d’hommes sont aujourd’hui sans abri du fait de la guerre et personne ne sait ce qu’il est advenu d’eux », a expliqué Mehdi Ould Ibrahim, un réfugié malien, à Magharebia.
« Durant les bombardements, les gens se sont enfuis dans plusieurs directions, notamment les pères et les mères partis pour l’étranger ou qui participaient à des voyages d’affaires spéciaux en dehors de Tombouctou », a-t-il ajouté, expliquant qu’au moins une centaine de garçons et de filles sans abri ne savaient rien du sort de leurs parents par suite de la panique causée par des attaques répétées contre les villes du nord du Mali.
Mehdi, un autre réfugié faisant la queue pour un contrôle médical, a expliqué à Magharebia : « La plupart des victimes de ce camp qui ont perdu leur famille sont originaires de Tombouctou et de Monké, dans le nord du pays. » Selon lui, ils sont encore en vie, grâce à des voisins et des proches qui les ont évacués après que les rebelles eurent lancé l’assaut contre ces deux villes.
Outre les enfants déplacés, certains proches des réfugiés auraient été assassinés par des membres d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d’Ansar al-Din.
Le réfugié Abou Bakr Ould Ahmed a expliqué à Magharebia qu’AQMI avait exécuté plusieurs personnes sans qu’aucune accusation n’ait été retenue contre eux.
« Les gens ont fui l’organisation lorsqu’elle est entrée dans Tombouctou et Leyra parce que la plupart d’entre eux avaient peur », explique-t-il. « Ils ont abandonné leurs maisons et leur argent et ont fui le pays. »
« Certains sont même morts dans ces circonstances mystérieuses non loin de la frontière algérienne », a-t-il précisé.
Mohamed Mahmoud Ould Sheykh, directeur de mauripress.info et militant au sein d’une organisation humanitaire, a rapporté les propos de Fatima Mohamed Seydou, une réfugiée, qui explique : « Des membres d’AQMI ont abattu mon père devant mes propres yeux. »
Elle a expliqué que son père était connu pour son opposition aux activités terroristes d’AQMI, qualifiant souvent leur idéologie « d’extrémiste ».
Selon elle, « des membres de l’organisation l’ont d’abord enlevé pour lui faire peur, mais voyant que cela ne le faisait pas changer d’avis à leur sujet, ils l’ont exécuté ».
Pour d’autres, la relation psychologique avec cette crise est d’une nature différente. Les camps de réfugiés sont remplis de personnes ayant subi des pertes au profit d’AQMI.
Mohamed Ali a perdu son fils Ahmed Ould Mohamed Ali lorsque celui-ci a été tué par AQMI qui l’accusait d’espionnage au profit de l’armée malienne.
La famille d’Abou Bakr Ould Hamed est un autre exemple ; enlevé à Tombouctou dans des circonstances mystérieuses par le groupe terroriste, il avait été relâché par la suite. Mais il est aujourd’hui recherché par les services de sécurité mauritaniens.
Il y a également les familles de certains responsables, comme le colonel Hama, tué par le groupe terroriste.
Oumar Ould Mohamed, médecin au camp de réfugiés de Mbéré, a expliqué que les personnes déplacées connaissent de grandes difficultés à gérer les traumatismes psychologiques engendrés par la guerre.
« Certains réfugiés qui connaissent une situation psychologique particulièrement difficile par suite du cycle de la terreur ont aujourd’hui instamment besoin de plus d’assistance et de programmes de soutien psychologique », a-t-il expliqué.
Mais au-delà des problèmes mentaux, les réfugiés sont confrontés quotidiennement à des difficultés matérielles.
Antitu Bint Ebrihmat, l’une de ces réfugiés, explique que la vie quotidienne dans le camp a un fort impact sur sa santé mentale. Elle explique que les réfugiés qui sont arrivés récemment n’ont obtenu ni tente ni ration alimentaire quotidienne.
« La plupart des réfugiés sont favorables à l’intégrité territoriale du Mali et rejettent tout appel au séparatisme vis-à-vis du régime de Bamako », explique-t-elle.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 25 Juin 2012 - 15:19
L'Algérie fait face à un afflux de réfugiés maliens
Ajoutée par ALGERIA2014 le 20 févr. 2012
L'offensive des rebelles maliens, le 17 janvier, dans le nord du Mali, et les combats successifs avec l'armée ont fait fuir les populations civiles vers la frontière des pays voisins. De plus en plus de Maliens se réfugient au Burkina Faso, en Mauritanie, au Niger mais aussi en Algérie. Des informations indiquent qu'Alger installerait un camp de réfugiés à Khamsin, à 50 kilomètres de Bordj el-Mokhtar.
Sujet: Re: Violences au Mali Mar 26 Juin 2012 - 20:10
Le MNLA et le Mujao se regardent en chiens de faïence à Gao
Mardi, 26 Juin 2012
Citation :
Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'ouest (Mujao) "se regardent en chiens de faïence à Gao", un état de fait qui existe depuis quelques temps.
"Les voleurs du MNLA ont pillé des lieux avant de se réfugier dans la cour de la voierie dans le but de camoufler leurs butins. Alertés entre temps par des habitants de la ville, les éléments du Mujao sont venus faire office de gendarmes. Ça a failli mal tourner, il y a eu des coups de fusils en l'air", a indiqué mercredi une source de Gao.
"Finalement, ils ont contraint les combattants du MNLA à fuir. C'est toujours comme ça, les uns volent, les autres viennent au secours", a-t-elle précisé.
C'est à Gao, la cité des Askia, que le poste de commandement opérationnel de l'armée malienne existait avant son occupation fin mars dernier par le MNLA et Ançar Dine D'Iyad Ag Ghali. De l'avis d'un notable de ladite ville, "la résistance existe même si elle est timide et un peu passive".
Expliquant les raisons de la "déchéance du MNLA", une autre source a indiqué: "Au sein du MNLA, il y a des combattants bergers, des ignorants qui ont été induits en erreur par des chefs militaires et des politiciens de ce mouvement. Ces combattants ignorants qui n'ont jamais été à l'école ont été conduits dans la galère par leurs responsables".
"Deux ou trois jours après la prise de notre ville (Gao, Ndlr), nous avons compris que ces gens-là qui sont à la tête de ce mouvement sont des ignares et qu'ils ne peuvent rien pour nous. Nous avons jugé nécessaire de prendre nos responsabilités".
Face à cette résistance, "le prétendu ministre de la Communication de l'Azawad, Moussa Ag Assarid, venu de Paris il y a six jours, a demandé mardi dernier aux populations de pardonner ce qui s'est passé, de collaborer pour pouvoir bien négocier avec le gouvernement malien".
"En clair, le MNLA est à court d'idées et d'arguments, ses dirigeants commencent à faire tomber le voile eux-mêmes", a affirmé un habitant de la ville, qui a préféré garder l'anonymat pour ne pas faire l'objet de représailles.
Moussa Ag Assarid "n'arrête de parler de négociation ces derniers temps à travers conférence de presse et intervention à la radio, depuis le lundi 18 juin dernier".
"Moussa Ag Assarid va jusqu'à dire +même si le Mali revenait+. Or, auparavant son mouvement était intransigeant et ne parlait que d'indépendance. Eux-mêmes ont l'impression qu'ils ont perdu", a ajouté cet habitant.
"Actuellement, vu les problèmes qui sont là à Gao, le MNLA n'a rien, n'a pas de partenaires, pas d'aide, pas d'initiatives pour faire face aux besoins. Donc, ses combattants reculent maintenant", a-t-il dit.
Du côté de la capitale malienne, cette déchéance du MNLA est bien appréciée.
"MNLA, Ançar Dine, Mujao, AQMI sont tous les mêmes, c'est-à- dire les ennemis du Mali. Notre souhait que ces bandits continuent à se canarder là-bas avant la riposte de l'armée malienne", ont déclaré des Maliens vivant à Bamako et à l'étranger, notamment en Europe.
Les occupants des trois régions du nord du Mali ont des points de vue divergents, chacun visant un but bien déterminé.
En effet, à Tombouctou, la cité des 333 Saints, c'est Ançar Dine D'Iyad Ag Ghali qui a le contrôle de la ville, tandis que le Mujao, composé de combattants d'autres "nationalités", tienne les reines dans le cercle de Bourèm (région de Gao).
Quant à Kidal, c'est Al-Quaïda au Maghreb islamique (AQMI), en étroite collaboration avec son allié direct Ançar Dine d'Iyad Ag Ghali, qui règne en maître.
Evoquant la libération du nord du Mali, des sources de la cité des Askia ont indiqué: "Nous sommes optimistes pour une probable intervention de l'armée malienne, soutenue par les jeunes combattants du Ganda Izo, du Ganda Koï (qui a récemment repris les activités) et des Forces de libération du nord (FLN)".
Selon un responsable de l'un des groupes d'autodéfense, "les trois groupes d'autodéfense qui soutiennent l'armée malienne sont postés quelque part, (je préfère ne pas indiquer le lieu pour des raisons stratégiques)".
Sur ce point, un citadin de Gao a noté "on ne croit pas trop en fait aux forces ouest africaines".
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 27 Juin 2012 - 10:40
Nord du Mali : des blessés par balles dans une manifestation à Gao
Image d'un groupe de combattants du MNLA publiée sur le site internet du mouvement rebelle.
MALI - le mardi 26 juin 2012 - Par Ursula Soares
Citation :
A Gao, la marche contre les groupes armés qui occupent la ville a dégénéré. Lors de la manifestation, mardi 26 juin, une douzaine de personnes ont été blessées par balles dont deux grièvement à la tête, selon des sources RFI. Des manifestants ont accusé le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) d’être à l’origine des tirs – des accusations que le mouvement touareg réfute tout en pointant du doigt le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Ces violences ont eu lieu après les obsèques d’un enseignant et élu local, Idrissa Oumarou, abattu le lundi 25 juin, alors qu’il rejoignait son domicile dans un quartier de Gao. Sa mort, provoquée par des inconnus, a déclenché la colère d’une population qui s’insurge contre le climat d’insécurité qui règne dans la ville, depuis l’arrivée de ces groupes armés, en mars dernier.
Des centaines d’habitants se sont alors rassemblés et ont marché. Lorsqu’ils sont arrivés au niveau de l’ancien gouvernorat, devenu le siège du Conseil de transition de l’Azawad, des incidents ont éclaté entre les hommes du MNLA et la foule, en colère.
Difficile de savoir qui a ouvert le feu
Les manifestants, majoritairement songhaïs et peuls, ont accusé les rebelles touaregs d’avoir ouvert le feu sur eux. D’autres témoins ont cependant indiqué qu’il était difficile de savoir qui avait tiré le premier : le MNLA ou bien des islamistes du Mujao.
Le vice-président du Conseil de transition de l’Azawad, l’instance politique du MLNA, récuse les accusations selon lesquelles son mouvement serait à l’origine des tirs. Pour Mahamadou Djéri Maïga, joint par RFI, c’est le groupe Mujao qui a instrumentalisé la population.
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 27 Juin 2012 - 18:41
Nord du Mali : Au moins 20 morts et les islamistes du MUJAO contrôlent la région de Gao après avoir avoir chassé les rebelles touaregs du MNLA
27/06/2012 | 17:56
Citation :
Le gouvernorat de la ville de Gao – qui servait de quartier général à la rébellion touarègue du MNLA – a été pris ce mercredi 27 juin par les islamistes du Mujao après cinq heures de combats.
Les affrontements ont éclaté au lendemain de violentes manifestations d’habitants de Gao indignés par l’assassinat lundi du conseiller municipal Idrissa Oumarou. D’intenses combats ont eu lieu mercredi à Gao, les premiers vrais affrontements directs entre le MNLA et les groupes islamistes de la ville.
Le quartier général du MNLA a été vidé et pillé et à l’issue de la journée, les islamistes contrôlaient toute la ville, une sévère défaite pour les rebelles touaregs. Les tirs ont éclaté en milieu de matinée et se sont poursuivis toute la journée. « Gao est aux mains du Mujao maintenant, a déclaré un témoin joint en fin d’après-midi par RFI.
Ils n’ont pas encore fait flotter le drapeau sur le gouvernorat mais ils ont enlevé le drapeau du MNLA. La situation est un peu dramatique parce que de l’artère du gouvernorat jusqu’au niveau du commissariat, il y a des cadavres qui jonchent la route. Je ne peux pas exactement dire combien il y a eu de morts ».
Très grande inquiétude « Il y a eu également des dégâts matériels, a-t-il ajouté. Ils ont saccagé le gouvernorat parce que c’était le site du MNLA. Ils ont saccagé les bureaux de l’ADN, l’Agence du développement du Nord. Cela a donné l’occasion à des bandits, à des badauds de se livrer à des pillages.
Les chaises, les tables, les lits, tout ce qu’il y avait comme matériel, les ordinateurs, même les climatiseurs ont été pris. » « La situation est vraiment chaotique, a-t-il poursuivi. On est vraiment inquiets car on ne sait pas ce qui peut se passer d’un moment à l’autre, surtout dans le courant de la nuit.
D’aucuns disaient que certains responsables du MNLA sont partis pour aller chercher du renfort mais on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre d’ici au soir.
Les gens sont vraiment inquiets et ne sortent pas de chez eux ». La tension était vive ces derniers temps entre le MNLA, mouvement laïc qui a déclaré unilatéralement l’indépendance du nord du Mali, et les islamistes dont l’objectif proclamé n’est pas l’indépendance du nord, mais l’application de la charia (loi islamique) dans tout le Mali.
Depuis fin mars-début avril, le nord du Mali est tombé aux mains des groupes armés islamistes que sont le Mujao et Ansar Eddine , soutenus par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du MNLA et de divers autres groupes criminels.
Par ailleurs, au moins vingt personnes, essentiellement des combattants, ont été tuées lors de ces violents affrontements armés qui ont opposé mercredi à Gao (nord-est du Mali) des rebelles touareg à des islamistes, ont affirmé des témoins à l’AFP.
Dans un des quartiers de Gao, Djoulabougou, un journaliste local a déclaré avoir vu onze morts, des combattants de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), d’autres témoins indiquant avoir vu de leur côté au moins dix corps sur la route entre le centre et l’aéroport.(Rfi et Afp)
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 27 Juin 2012 - 20:59
Nord-Mali: Le SG du MNLA Bilal Ag Acherif blessé à Gao, évacué à Ouagadougou
Mort du colonel Ag Tahib
27/06/2012 | 20:47
Citation :
Le secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg), Bilal Ag Acherif, a été blessé mercredi lors des combats avec des islamistes à Gao (nord-est du Mali) et évacué à Ouagadougou, a appris l’AFP de sources sécuritaire et diplomatique régionales.
Par ailleurs, un ancien haut-gradé de l’armée malienne, le colonel Bouna Ag Tahib, qui avait déserté pour rejoindre les rangs du MNLA, a été tué lors des combats, a appris l’AFP auprès de l’un de ses proches.
Le secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg), Bilal Ag Acherif, a été blessé mercredi lors des combats avec des islamistes à Gao (nord-est du Mali) et évacué à Ouagadougou, a appris l’AFP de sources sécuritaire et diplomatique régionales.
M. Ag Acherif a été évacué précipitamment de Gao, a précisé la source sécuritaire, sans donner de détails sur la gravité de ses blessures.
On l’a évacué à Ouagadougou (capitale du Burkina Faso) pour des soins parce qu’il a été touché, a ajouté une source diplomatique. L’incertitude entourait en outre le sort de Mahamadou Djeri Maïga, autre haut responsable du MNLA, selon la même source.
Par ailleurs, un ancien haut-gradé de l’armée malienne, le colonel Bouna Ag Tahib, qui avait déserté pour rejoindre les rangs du MNLA, a été tué lors des combats, a appris l’AFP auprès de l’un de ses proches.
La mort du colonel Ag Tahib, qui avant le déclenchement de l’offensive du MNLA dans le nord du Mali, il y a six mois, était en poste à Tombouctou (Nord-Ouest), a été confirmée par une source sécuritaire malienne.
De violents combats ont opposé mercredi à Gao les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et les membres du MNLA. Les islamistes ont infligé une lourde défaite au MNLA, puisqu’ils disent contrôler totalement la ville, ce qu’ont confirmé de nombreux témoins à l’AFP.
Ils y ont pris le quartier-général du MNLA pour tout le nord du Mali, tandis que les combattants touraeg, avec à leur tête Mohamed Ag Najim, chef d’état-major du mouvement, ont totalement quitté le camp militaire situé vers l’aéroport de Gao qu’ils occupaient, selon un journaliste local qui s’est rendu sur place. Le camp est désormais aux mains du Mujao, a-t-il dit. (AFP)