Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 28 Juin 2012 - 18:07
Nord du Mali: patrouilles et arrestations à Gao sous contrôle islamiste
Slate Afrique avec l'AFP
Citation :
Les islamistes qui ont pris mercredi le contrôle total de la ville de Gao (nord-est du Mali) après de violents combats avec des rebelles touareg qui ont fait au moins 20 morts, ont organisé des patrouilles dans la nuit et arrêté des civils armés, ont indiqué jeudi des témoins à l'AFP.
Les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ont patrouillé toute la nuit de mercredi à jeudi dans les rues de Gao et ont procédé à l'arrestation d'au moins quatre civils en possession d'armes, selon ces témoins.
La situation était calme dans la ville jeudi matin, au lendemain des violents combats entre les combattants du Mujao et les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
Ces derniers ont subi une lourde défaite, perdant leur quartier général pour tout le nord du Mali, installé dans le palais du gouverneur, ainsi que le camp militaire qu'ils contrôlaient près de l'aéroport.
Le bilan des combats est lourd: au moins vingt morts et quatorze blessés, essentiellement des combattants. Jeudi matin, deux corps gisaient encore à terre à proximité du gouvernorat, selon des témoins.
Moussa Salem, un combattant du MNLA a affirmé à l'AFP qu'il était faux de dire que le camp militaire proche de l'aéroport était entièrement contrôlé par le Mujao. "Nous avons toujours le contrôle d'une partie du camp", a-t-il dit, n'excluant pas une contre-offensive du MNLA.
Information démentie par Adnane Abu Wali Sahraoui, un porte-parole du Mujao. "Nous sommes dans le camp militaire du MNLA, nous contrôlons même l'aéroport", a-t-il dit à l'AFP, ajoutant: "Tout est sous notre domination".
Selon lui, "le MNLA a complètement quitté Gao" et "nous les poursuivrons partout jusqu'à la défaite finale de ce mouvement". Le porte-parole a affirmé que le Mujao détenait "plusieurs prisonniers", sans en préciser le nombre.
Une colonne d'une dizaine de véhicules remplis de membres d'un autre groupe armé islamiste, Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), a quitté jeudi matin Kidal, autre grande ville du Nord-Est tenue par les islamistes, pour Gao, a appris l'AFP de sources concordantes.
Depuis fin mars/début avril, les villes et régions administratives du nord du Mali --Tombouctou, Kidal et Gao-- sont tombées aux mains du Mujao et d'Ansar Dine, soutenu par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du MNLA et de divers groupes criminels.
Cette chute de plus de la moitié du territoire malien a été précipitée par un coup d'Etat qui, le 22 mars, a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Avant sa défaite à Gao, le MNLA, mouvement laïc qui a déclaré unilatéralement l'indépendance de l'Azawad (nord du Mali), avait déjà été marginalisé dans plusieurs localités, en particulier à Tombouctou contrôlée par Ansar Dine et où ce groupe applique la charia, la loi islamique. Ansar Dine et le Mujao veulent imposer la charia à tout le pays.
Foxbat16
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Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 28 Juin 2012 - 23:03
Nord du Mali: la rébellion touareg du MNLA a quitté Tombouctou et ses environs
28/06/2012 | 22:58
Citation :
BAMAKO – Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont quitté jeudi la ville malienne de Tombouctou (nord-ouest) et ses environs, sur injonction du groupe islamiste armé Ansar Dine, ont affirmé à l’AFP des témoins.
D’après des habitants joints depuis Bamako, aucun combattant du MNLA n’était visible depuis jeudi après-midi sur les dernières positions qu’occupait cette rébellion à la périphérie de la ville, notamment au bac permettant de relier par le fleuve Niger Tombouctou au Sud et à l’aéroport.
Il n’y a aucun combattant du MNLA sur place. Ils sont partis. Ils ont aussi quitté l’aéroport. Il n’y a plus de MNLA à Tombouctou ou dans les environs, a déclaré le responsable d’un hôtel qui a été fermé par les islamistes.
Ansar Dine leur a donné deux heures pour partir et ils se sont exécutés, a-t-il ajouté. L’ordre aurait été donné en fin de matinée.
Un autre témoin a fait état de l’injonction d’Ansar Dine, et a affirmé avoir pu vérifier l’absence d’hommes du MNLA sur les sites où ils étaient précédemment visibles.
Ansar Dine a demandé au MNLA de quitter l’aéroport de Tombouctou. Je viens de là-bas, il n’y a plus un seul +soldat+ MNLA, tout comme là où on prend le bac pour venir à Tombouctou, a dit ce témoin.
Aucun responsable d’Ansar Dine ou du MNLA n’avait pu être immédiatement joint.
Selon un journaliste à Tombouctou, un responsable de la police d’Ansar Dine dans la ville (police islamique) a affirmé: Le MNLA (devait) partir et ils sont partis. Maintenant, c’est terminé.
Ces informations interviennent au lendemain de violents combats à Gao (nord-est) entre le MNLA et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), considéré comme une dissidence d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très implantée dans le nord malien.
Bilan: au moins 20 morts selon des témoins, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé vendredi avoir recensé 41 blessés par balles, dont 40 étaient pris en charge par l’hôpital de Gao et un évacué vers le Niger pour une intervention chirurgicale spécifique.
A Gao, le MNLA a subi une lourde défaite, perdant son quartier général pour tout le nord du Mali et le camp militaire qu’il contrôlait près de l’aéroport, d’après des témoins.
Avec ces derniers développements, Tombouctou et Gao sont désormais sous total contrôle de groupes islamistes armés, dont Aqmi.
D’après des spécialistes, la présence sur le terrain du MNLA est réduite à la portion congrue face aux islamistes à Kidal (extrême nord-est), la troisième région administrative du vaste nord malien avec Tombouctou et Gao, que la rébellion touareg avait unilatéralement déclarée indépendante sous le nom de République de l’Azawad rejetée par la communauté internationale.
Kidal, Gao et Tombouctou sont tombées entre fin mars et début avril sous le contrôle d’une multitude de groupes armés qui combattaient depuis mi-janvier les militaires maliens dans le Nord et ont profité d’un coup d’Etat militaire le 22 mars contre le régime d’Amadou Toumani Touré. (Afp)
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 30 Juin 2012 - 18:50
Sahel: Paris confirme son ingérence dans la région
30/06/2012
Citation :
Les appétits français au Sahel se font désormais jour avec la décision prise, lundi, par Paris de nommer un «représentant spécial» pour cette vaste étendue partagée par plusieurs pays de la région. En effet, un ex-ambassadeur en Egypte, en l’occurrence Jean Felix-Paganon, vient d’être nommé « représentant spécial pour le Sahel». Selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Paganon, qui a entamé lundi à Bamako (Mali) une visite dans la région, devra remettre à l’issue de ce périple un rapport à Laurent Fabius, chef de la diplomatie française.
«Laurent Fabius a demandé au représentant spécial de lui remettre, à l’issue de ses contacts, un plan d’action pour le Sahel», a indiqué le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero. Nombre d’observateurs voient en cette nomination à «relents néo-colonialistes» comme un prélude à une «implication militaire» de la France dans la région.
«Les velléités françaises à mettre le pied dans la région ne datent pas d’aujourd’hui. Il s’agit maintenant de concrétiser une feuille de route élaborée sous Sarkozy ; Hollande ne fait donc que se placer dans une logique belliqueuse qui s’inscrit en porte-à-faux avec son programme électoral», indique un politologue algérien. Pour l’instant, aucune capitale de la région n’a jugé utile de réagir à la décision de nommer un «représentant spécial, pour le Sahel».
Les commentaires se limitent, pour l’instant, aux milieux intellectuels et médiatiques subsahariens, voire à certaines sources proches des milieux diplomatiques de la région. «Que va encore nous réserver la France qui a pris part à la destruction de la Libye ? Pourquoi Paris veut-il encore mettre son grain de sel dans nos pays ? «, s’interroge un rédacteur en chef d’un journal burkinabé. Les analystes n’omettent pas, par ailleurs, de rappeler le rôle de l’Algérie pour piloter un mécanisme inter-Etats, dans le but de garantir la paix et la sécurité dans la région.
En effet, par l’entremise du «Conseil des chefs d’états-majors», composé de l’Algérie, du Mali, du Niger, de la Mauritanie et du Burkina Faso, les pays de la région entendaient, dès 2009, «neutraliser» toutes les poches terroristes sévissant dans la région. On se souvient de cette réunion historique des responsables militaires des cinq Etats, tenue à Tamanrasset les 12 et 13 août 2009, qui avait abouti un peu plus tard à d’importantes décisions, notamment la création d’un «Commandement opérationnel régional», installé dans cette ville de l’extrême-sud algérien. Représenté par un militaire de haut rang, chacun des pays composant ce comité s’est vu affecter une mission spécifique. Ainsi, l’Algérie a été chargée des forces aériennes, le Mali des forces terrestres, la Mauritanie des transmissions, le Niger de la logistique, alors que le Burkina Faso n’a qu’un rôle d’observateur.
«Les pays concernés s’étaient organisés sous la responsabilité de l’Algérie. Pourquoi, donc, la France, en nommant un représentant spécial, fourre-t-elle son nez dans la région ? Ses appétits néo-colonialistes ne font qu’installer le chaos et gêner les efforts de l’Algérie, puissance reconnue de la région, à installer la paix, la sécurité et la coopération entre Etats dans cette partie du monde «, relèvent les observateurs. (Le jeune indépendant.dz).
Londres cofinance une base militaire aux frontières algéro-maliennes
Après les Américains et les Français, voilà que les Anglais s'intéressent au Sahel. Des "experts" militaires seront envoyés dans la région. Véritable poudrière, la sous-région saharo-sahélienne verra-t-elle donc l'installation de forces occidentales ?
La sous-région saharo-sahélienne attire décidément beaucoup de monde. Selon Liberté, le secrétaire d’État britannique, William Hague, a révélé, il y a quelques jours, que son gouvernement est en train de cofinancer la construction d’une base militaire à la frontière entre l’Algérie et le Mali pour rendre plus efficace la lutte contre Al-Qaïda Maghreb dans la région du Sahel. Mieux encore, le responsable du Foreign Office a déclaré que l’Union européenne se préparait à envoyer dans le Sahel une mission d’experts dans le domaine de la lutte antiterroriste.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 30 Juin 2012 - 18:56
Les Etats-Unis ont déconseillé à la CEDEAO de s'aventurer au nord du Mali donc je ne vois pas pourquoi ils laisseraient d'autres agir dans la même région
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 1 Juil 2012 - 17:59
Le Mali, l’autre Somalie ?
marianne2.fr / Samedi 30 Juin 2012 à 05:00
Citation :
Le mouvement islamiste pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a pris le contrôle de la ville de Gao, mercredi au terme d’intenses combats avec les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Une défaite sur fond de trafics de drogues, déplacements de populations qui fait craindre aux ONG un risque de somalisation du conflit.
Autrefois alliés dans leur offensive pour faire tomber le Nord du Mali, les touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et les djihadistes sont aujourd’hui engagés dans d’intenses combats qui ont tourné mercredi au net avantage de ces derniers.Les Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest, une branche locale d’AQMI) ont pris le contrôle total de la ville de Gao (nord-est du Mali) après de violents combats avec des rebelles touaregs qui ont fait au moins 20 morts. Ils ont subi une lourde défaite, perdant leur quartier général pour tout le nord du Mali, installé dans le palais du gouverneur, ainsi que le camp militaire qu’ils contrôlaient près de l’aéroport.
« Nous avons pris le palais du gouverneur (qui servait de quartier général du MNLA pour tout le nord du Mali) et la résidence de Bilal Ag Chérif, secrétaire général du MNLA, qui a fui avec ses soldats », a déclaré en fin de journée à l’AFP Adnan Abou Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao.
Depuis fin mars, les villes et régions administratives du nord du Mali –Tombouctou, Kidal et Gao– sont tombées aux mains du Mujao et d’Ansar Dine, deux mouvements soutenus par AQMI, le MNLA et de divers groupes criminels. Cette chute de plus de la moitié du territoire malien a été précipitée par un coup d’Etat qui, le 22 mars, a renversé le président Amadou Toumani Touré.
La collusion entre groupes terroristes d’AQMI, groupes de trafiquants de stupéfiants et mouvements séparatistes au Sahel a été dénoncée à plusieurs reprises par des rapports d’organisations internationales. Islamistes et trafiquants travaillent main dans la main et la région est devenue une plaque tournante du trafic du drogue.
« Luttes entre rebelles et entre factions d’islamistes, trafiquants de drogue, otages, effondrement de l’armée régulière…Tout ça risque de tourner à l’affrontement général et à la zone de non-droit. On est en train de se créer une sorte de deuxième Afghanistan de proximité », expliquait en avril à Paris-Match Alain Chouet, ancien responsable de la DGSE.
UN RISQUE DE SOMALISATION ?
Consciente du risque de voir la situation virer au chaos au profit de groupes islamistes qui ne manqueront pas de nouer des alliances de conjoncture avec n’importe quelle cause, la communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a affiché un ton ferme dès le début de la crise au nord-Mali mais reste tiraillée par d’insurmontables désaccords entre partisans des négociations avec les séparatistes, et adeptes d’une intervention militaire rapide.A la violente rigueur imposée par les groupes islamistes aux populations de Gao et de Tombouctou, s’ajoutent des pénuries de toutes sortes qui menacent d’un drame humanitaire imminent. La crise malienne a conduit au déplacement interne d’environ 154 754 personnes et plus de 180 000 personnes se sont réfugiées dans les pays voisins, selon l’organisation internationale de migration (OIM). Et les ONG craignent déjà une crise à la Somalienne. Recevant récemment son homologue nigérien, François Hollande a fait connaître le repositionnement de la politique étrangère française à l’égard de la crise malienne. Fini la « Françafrique » et ses options interventionnistes encouragées encore par l’ancien patron de l’Elysée. Place à une diplomatie plus classique. Le chef du quai d’Orsay n’a d’ailleurs pas tardé à nommer un « représentant spécial » pour le Sahel en la personne de Jean Felix-Paganon.
« Diplomate chevronné », selon la lettre Sahel intelligence, l’ex-ambassadeur d’Egypte devra remettre un plan d’action pour le Sahel et a déjà fait un détour par Bamako pour des entretiens avec le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra pour expliquer qu’il était hors de question pour la France de s’engager dans le soutien de « revendications indépendantistes ».
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 1 Juil 2012 - 18:05
C'est comme si le coup d'Etat militaire contre ATT était programmé pour favoriser la débâcle de l'armée Malienne qui, rappelons-le manquait même de munitions pour assurer ses missions.
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 1 Juil 2012 - 18:17
Mali: des humanitaires du Qatar séjournent dans le nord du pays
Slate Afrique avec l'AFP - 26.06.2012
Citation :
Quatre membres du Croissant-Rouge du Qatar séjournent depuis le week-end dernier dans le nord du Mali pour évaluer les besoins humanitaires dans cette vaste région contrôlée depuis près de trois mois par divers groupes armés, a appris l'AFP lundi de sources concordantes.
"Nous sommes venus à Gao (nord-est) pour évaluer les besoins des populations en matière de santé et de fourniture en eau et en électricité. Nous allons repartir très bientôt pour revenir avec le nécessaire", a affirmé un des humanitaires qataris simplement présenté comme Rachid, joint par téléphone depuis Bamako.
Il s'exprimait en anglais et n'a pas fourni d'autres détails sur la mission et n'a pas souhaité commenter des informations de presse faisant état de soutien du Qatar aux groupes islamistes dominant sur le terrain au détriment de rebelles indépendantistes touaregs.
"Nous, nous sommes le Croissant-Rouge du Qatar, et nous sommes là seulement pour aider les populations, il n'y a rien d'autre, rien d'autre", a-t-il conclu.
Selon des sources concordantes à Gao, les humanitaires qataris sont arrivés le week-end dernier à Gao par voie terrestre en provenance du Niger et leur sécurité est assurée par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Ce groupe, dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et qui prône la guerre sainte en Afrique de l'Ouest, est l'un des mouvements armés ayant pris entre fin mars et début avril le contrôle des trois régions administratives du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou.
Les membres du Croissant-Rouge du Qatar ont visité dimanche l'hôpital de Gao et les structures de desserte de la ville en eau potable et en électricité, d'après des responsables de ces différents services.
Un membre du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) qui participe à des négociations à Ouagadougou avec la médiation burkinabè dans la crise malienne, a regretté ce soutien du Qatar au Mujao.
"Le Qatar a donné un appui, sous couvert humanitaire, au Mujao. C'est surtout des vivres qui sont en train d'être distribués, notamment, huile, sucre, riz, thé", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert de l'anonymat. "Le Qatar aide ainsi le Mujao à se rapprocher des populations", a-t-il ajouté.
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 1 Juil 2012 - 18:22
A propos du MUJAO et du MNLA : Encore une autre honte pour le Mali
Image présentée sur France 24 par MNLA
30 juin 2012
Citation :
Les braves populations de Gao aidées par les islamistes une branche dissidente d’ançardine appelé MUJAO ont délogé les indépendantiste du MNLA.
C’est à mains nue que les populations de Gao ont voulu se faire entendre suite à la mort d’un notable élu, enseignant de son état Idrissa Omorou Maiga. Cet événement a coïncidé avec un règlement de compte qui a opposé le MNLA et le MUJAO dont les pertes en vues humaines ne sont pas officielles. Mais de part et d’autres certaines sources parlent d’une trentaine voire une centaine de morts sans compter els blessés et les prisonniers et non les moindres.
La joie de ces riverains est immense de voir partir ces faiseurs rois dans leurs cité. Alors que le MNLA est maintenant hors de nuire dans Gao et ses entourages, il y’a lieu de s’interroger sur les arrières plans du MUJAO. Va-t-il coopérer avec l’armée malienne pour la libération totale des parties occupées ? Si cela se confirmait, c’est sans nul doute accepter les velléités islamistes que prône le MUJAO.
Des sources anonymes précisent avoir vu des agents de la croix rouge du Quatar au moment des événements. L’interrogation qui demeure, c’est quelle sera la suite ? Que font ces agents là-bas ? N’est-ce pas un indice prouvant la complicité de ce petit état arabe au nord du Mali ?
Gao est libre, mais libérer sans l’armée, le ras le bol a suffit pour ces populations quoi qu’advienne pour chasser le MNLA qui y siège depuis trois.
Suite à cette situation, le gouvernement n’a réagit que par une déclaration de soutient à travers la chaine nationale à la population de la cité des 333 saints. N’est ce pas un aveu d’impuissance ? Sinon combien de temps faudra t-il attendre pour assurer la liberté et protection à celles-ci ?
Aujourd’hui la ville de Gao vient de se débarrasser du MNLA, demain ce sera Tombouctou et après Kidal ! Ceci est bien possible car, l’exemple de Gao est frappant. La République du Mali à travers son armée n’a nullement pas sa grandeur dans cette détermination des populations civiles à vouloir se libérer de ce joug d’indépendantistes avec ou sans l’armée.
Le temps presse et les interrogations qui taraudent la plupart des esprits : Qu’attend l’armée ? Que négocie t-on à Ouaga ? ENFIN l’urgence d’AUJOURD’HUI est agir pour l’honneur de DEMAIN mais avec quels moyens ?
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 1 Juil 2012 - 20:45
La rébellion touareg hors jeu
Aqmi, Ansar Eddine et Mujao se disputent le nord du mali
Par : Djamel Bouatta - 01.07.2012
Citation :
Aqmi, du côté de l’Adrar, au Nord-Est. Le Mujao au Nord, à Kidal et à Gao depuis mercredi. Ansar Eddine à Tombouctou et ses alentours. Voilà comment le nord du Mali est réparti par les islamistes jihadistes.
Le Mujao contrôle actuellement le terrain. Depuis fin mars-début avril, les villes et régions administratives du nord du Mali, Tombouctou, Kidal et Gao, sont tombées aux mains des groupes armés islamistes que sont le Mujao et Ansar Eddine, soutenus par Aqmi, le MNLA et divers groupes criminels. Cette chute de plus de la moitié du territoire malien a été précipitée par un coup d'État qui, le 22 mars, a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Depuis, l'armée malienne, en pleine décomposition, est incapable de reprendre le terrain perdu et les autorités de transition, mises en place à Bamako après le retrait des putschistes du pouvoir le 6 avril, paraissent impuissantes.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 2 Juil 2012 - 12:42
Nord du Mali
Bamako et Alger affirment leur convergence de vues
AFP - 01/07/2012 à 19:30
Citation :
Le ministre malien des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, a déclaré dimanche à Alger avoir « discuté franchement de toutes les questions » sur le conflit du Mali avec les responsables algériens et indiqué que les deux parties étaient sur « a même voie et la même longueur d'ondes ». « Nous avons discuté franchement de toutes les questions », a‑t‑il indiqué à l'issue de discussions avec le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines Abdelkader Messahel. « Nous sommes sur la bonne direction, la même voie et la même longueur d'ondes », a affirmé M. Lamine Sow, également ministre de la Coopération internationale, cité par l'agence APS.
M. Messahel a confirmé que leur séance de travail avait « fait ressortir une convergence de vues et d'analyses ». Elle « nous a permis d'avoir des précisions sur la situation prévalant au Mali et sur les efforts déployés par le gouvernement malien », a‑t‑il ajouté. Les difficultés auxquelles est confronté le Mali « doivent trouver leur solution » dans le cadre de la préservation de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale de ce pays, a‑t‑il déclaré. Cette position, que l'Algérie a toujours exprimée et réitérée, « se confond avec celles de l'Union africaine, de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), des Nations unies et de tous les partenaires », a‑t‑il rappelé.
Pour Alger également, il existe un espace pour la négociation entre le gouvernement malien et les acteurs « qui acceptent de s'inscrire dans une logique de solution politique qui préserve l'unité nationale et l'intégrité territoriale du Mali et qui tienne compte des revendications légitimes des populations du Nord ». Alger, qui connaît bien la situation chez son voisin malien pour avoir déjà été le médiateur entre les Touareg du Nord et Bamako, est très sollicité pour apporter son concours à une solution au conflit du Nord malien désormais sous le contrôle des islamistes et de divers groupes armés qui ont profité de la confusion créée à Bamako par un coup d'État militaire le 22 mars.
Nombre de ministres de la région et de l'organisation ouest‑africaine se sont succédé à Alger, un pays clé dans la recherche d'une solution pour son voisin : d'abord « politique » mais « l'option militaire » ne semble plus exclue. L'Algérie avait parrainé en juillet 2006 un accord de paix dans la région de Kidal (nord‑est du Mali) conclu entre l'aile politique de la rébellion touareg de l'époque et le gouvernement malien. Enfin, M. Messahel a indiqué que l’Algérie avait offert plus de 5 220 tonnes d'aide humanitaire au Mali et revu l'accord de 10 millions de dollars qui entre dans le cadre des lignes de crédit ouvertes pour aider ce pays.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 2 Juil 2012 - 19:38
Situation au Mali
Une délégation française de haut niveau mercredi à Alger
Samir Allam - 02/07/2012 à 16:09
Citation :
Les consultations sur la situation au nord du Mali se poursuivent à Alger. Selon nos informations, une délégation française de haut niveau est attendue mercredi 4 juillet à Alger pour des consultations sur la situation dans la région du Sahel, plus particulièrement au Nord Mali où des groupes islamistes armés contrôlent plusieurs villes après avoir chassé les rebelles touareg du MNLA.
Notre source ne précise pas la composition de cette délégation, qui sera conduite par Hélène Le Gal, conseillère Afrique du président François Hollande, et Jean Felix-Paganon, représentant spécial de Laurent Fabius pour le Sahel. Mais cette visite intervient quelques jours avant celle que devrait effectuer le 16 juillet du ministre français des Affaires étrangères, à Alger. En plus de la relance des relations algéro‑françaises, le Mali devrait être au cœur de ce déplacement du chef de la diplomatie française.
La visite de la délégation française intervient également après une intense activité diplomatique à Alger. Le Premier ministre malien ainsi que plusieurs ministres et émissaires africains ont séjourné ces derniers jours à Alger, qui reste incontournable dans la recherche d'une solution au Mali. L'Algérie avait parrainé en juillet 2006 un accord de paix dans la région de Kidal (nord‑est du Mali) conclu entre l'aile politique de la rébellion touareg de l'époque et le gouvernement malien.
Alger veut privilégier une solution politique. Il existe un espace pour la négociation entre le gouvernement malien et les acteurs « qui acceptent de s'inscrire dans une logique de solution politique qui préserve l'unité nationale et l'intégrité territoriale du Mali et qui tienne compte des revendications légitimes des populations du Nord », a rappelé récemment Abdelkader Messahel, ministre délégué en charge des Affaires africaines.
Or, comme nous l’écrivions samedi (lire), l’Algérie n’exclut plus une intervention militaire dirigée contre les groupes terroristes. Les Français sont également favorables à une telle option. Mais Paris veut que l’intervention militaire soit menée par des pays de la région. Or, de tous les pays voisins du Mali, seule l’Algérie dispose d’une véritable armée capable de mener une opération contre des groupes lourdement équipés.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 2 Juil 2012 - 20:04
Mali : Aqmi mine les abords de Gao pour empêcher « les otages » de s’enfuir à Bamako
LUNDI 2 JUILLET 2012 / 18:01
Citation :
Les islamistes d’Al Qaida au Maghreb islamistes (Aqmi) ont « miné les alentours de Gao » et « empêchent » la population de quitter la ville du Nord-Mali, rapporte ce lundi l’AFP. « Aqmi et Mujao (groupe dissident d’Aqmi, ndlr), qui contrôlent Gao, ont miné les alentours de la ville. Beaucoup de gens cherchent à fuir, à prendre des bus pour gagner Bamako, mais les islamistes les empêchent de quitter la ville », déclare Mossa Ag Attaher, porte-parole de la rébellion Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) basé à Paris.
D’après une « source sécuritaire », de l’ouest de l’Afrique, la pose des mines a pour objectif de « prévenir une éventuelle attaque des forces de la Cédéao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) et de bandes armées rivales ». Gao est en proie à des affrontements entre l’armée malienne et les rebelles Touaregs, indépendantistes, depuis des mois.
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 5 Juil 2012 - 20:56
Nord du Mali: choléra déclaré à Gao, deux morts en deux jours
(AFP) – 05 juillet 2012
Citation :
BAMAKO — Deux personnes sont mortes du choléra sur 28 malades recensés en deux jours à Gao, dans le nord du Mali contrôlé depuis plus de trois mois par des groupes armés dominés par des islamistes, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes.
Les premiers cas de choléra ont été recensés mercredi "à Wabaria, dans la commune de Gounzouray (périphérie sud-ouest de Gao)", sur le fleuve Niger, a affirmé Ibrahima Maïga, un responsable de la santé à l'hôpital de Gao, joint depuis Bamako.
"Hier (mardi), nous avons recensé 27 cas de choléra, dont deux décès. Ce (mercredi) matin, on a reçu un seul cas", a ajouté M. Maïga, indiquant que les malades étaient pris en charge avec l'aide d'organisations humanitaires présentes dans la ville.
La présence du choléra à Gao a été confirmée par Almahdi Cissé, président de l'ONG Cri de coeur pour le Nord, qui intervient au plan humanitaire dans cette région sous contrôle de groupes armés, essentiellement des islamistes. "Nous avons envoyé quelqu'un à Wabaria aujourd'hui pour voir les cas de choléra" et évaluer les besoins, a-t-il indiqué.
Selon Yacouba Ag Namoye, un jeune de Gao, les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), maîtres de la ville, ont exhorté les populations à ne pas utiliser l'eau du fleuve pour éviter une propagation du choléra.
"Le Mujao a passé un communiqué à la radio pour inviter les gens à ne pas boire l'eau du fleuve et à ne pas se laver avec", les islamistes "ont aussi placé des gens au niveau des berges (du fleuve) pour empêcher les enfants de se baigner dans l'eau et de la boire", a expliqué cet habitant. Ces informations accroissent l'inquiétude des humanitaires, qui expriment régulièrement leurs préoccupations pour les populations des trois régions administratives formant le Nord sous contrôle des groupes armés: Kidal (extrême nord-est), Gao (nord-est) et Tombouctou (nord-ouest).
Les groupes armés sont dominés notamment par les islamistes d'Ansar Dine, du Mujao et d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui ont chassé de Gao et Tombouctou les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), leur ex-allié sécessionniste et laïc, alors qu'eux son jihadistes et anti-indépendantistes.
Ansar Dine, un des maîtres à Tombouctou, a détruit entre le 30 juin et le 2 juillet sept des seize mausolées de saints musulmans vénérés dans la ville mythique, qui étaient classés sur la liste du patrimoine historique en péril par l'Unesco, suscitant une vague de condamnations au Mali et à l'étranger. Selon des témoins, aucune nouvelle démolition n'a été effectuée depuis mardi à Tombouctou. Aucun cas de choléra n'y avait été signalé jusqu'à mercredi.
A Bamako, la capitale malienne, quelques milliers de Maliens en colère contre les activités des occupants du Nord ont manifesté en dénonçant l'inaction des autorités de transition mises en place après un coup d'Etat militaire perpétré le 22 mars par des militaires. Le putsch a accéléré la partition du pays.
Certains manifestant ont réclamé des armes et des moyens pour aller libérer le Nord.