Selon des informations publiées par la presse Jordanienne, le président des Etats-Unis aurait été informé à l’avance du raid israélien dans les eaux internationales contre la Flottille de la Liberté.
Leon Panetta, chef de la Central Intelligence Agency (CIA), a été averti par le Mossad quelques minutes avant l’assaut des forces israéliennes contre le navire turc Mavi Marmar.
Les opérations ont été suivies en continu par des drones israéliens qui ont envoyé les images « on line » au commandement de la US Navy, qui les ont transmises à Panetta, gardant à tout moment le président Barack Obama informé de l’opération israélienne dans les eaux internationales.
Au terme de l’action et plusieurs heures après l’événement, le chef d’Etat nord-américain a reconnu des préoccupations « légitimes » de la part d’Israël, par le risque que représenterait pour sa sécurité le contrôle de la milice palestinienne du Hamas sur la bande de Gaza.
Il a également affirmé que le blocus qu’endure ce territoire empêche la population locale de tirer profit de ses avantages économiques. En outre, il a précisé que l’assaut « n’améliore pas la sécurité d’Israël sur le long terme ».
Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, a soutenu mercredi le droit d’Israël à empêcher le débarquement de navires dans la Bande de Gaza pour faire obstacle au trafic d’armes, bien qu’il ait ajouté que le gouvernement de Washington continue à être préoccupé par la situation des citoyens palestiniens.
Lors d’une interview sur la télévision publique PBS, Biden a assuré qu’ « Israël a le droit absolu de protéger ses intérêts de sécurité ». Les Etats-Unis ont refusé de condamner Israël pour avoir utilisé la force pour arrêter le convoi humanitaire, qui a été pris d’assaut par des corps d’élite armes qui ont abordé un des embarquements à partir d’hélicoptères. Les commandos israéliens sont partis à l’abordage, lundi dernier, d’une flottille composée de six navires qui essayait de briser le blocus maritime maintenu par Israël sur la bande de Gaza depuis plus de trois ans pour distribuer des dizaines de milliers de tonnes d’aide humanitaire.
Lors de l’opération militaire, dix civils ont été tués et des dizaines blessés. (depuis CubaDebate)
La Maison Blanche était au courant de l’assaut israélien sur la flottille de la Liberté et la CIA a suivi l’opération Publié 9 juin 2010 Etats-Unis , Moyen Orient , Palestine solidarités Laissez un commentaire
Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net Selon des informations publiées par la presse Jordanienne, le président des Etats-Unis aurait été informé à l’avance du raid israélien dans les eaux internationales contre la Flottille de la Liberté.
Leon Panetta, chef de la Central Intelligence Agency (CIA), a été averti par le Mossad quelques minutes avant l’assaut des forces israéliennes contre le navire turc Mavi Marmar.
Les opérations ont été suivies en continu par des drones israéliens qui ont envoyé les images « on line » au commandement de la US Navy, qui les ont transmises à Panetta, gardant à tout moment le président Barack Obama informé de l’opération israélienne dans les eaux internationales.
Au terme de l’action et plusieurs heures après l’événement, le chef d’Etat nord-américain a reconnu des préoccupations « légitimes » de la part d’Israël, par le risque que représenterait pour sa sécurité le contrôle de la milice palestinienne du Hamas sur la bande de Gaza.
Il a également affirmé que le blocus qu’endure ce territoire empêche la population locale de tirer profit de ses avantages économiques. En outre, il a précisé que l’assaut « n’améliore pas la sécurité d’Israël sur le long terme ».
Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, a soutenu mercredi le droit d’Israël à empêcher le débarquement de navires dans la Bande de Gaza pour faire obstacle au trafic d’armes, bien qu’il ait ajouté que le gouvernement de Washington continue à être préoccupé par la situation des citoyens palestiniens.
Lors d’une interview sur la télévision publique PBS, Biden a assuré qu’ « Israël a le droit absolu de protéger ses intérêts de sécurité ». Les Etats-Unis ont refusé de condamner Israël pour avoir utilisé la force pour arrêter le convoi humanitaire, qui a été pris d’assaut par des corps d’élite armes qui ont abordé un des embarquements à partir d’hélicoptères. Les commandos israéliens sont partis à l’abordage, lundi dernier, d’une flottille composée de six navires qui essayait de briser le blocus maritime maintenu par Israël sur la bande de Gaza depuis plus de trois ans pour distribuer des dizaines de milliers de tonnes d’aide humanitaire.
Lors de l’opération militaire, dix civils ont été tués et des dizaines blessés. (depuis CubaDebate)
Sujet: Re: Services secrets US Dim 27 Juin 2010 - 21:05
Afghanistan: guerre "plus dure, plus lente" qu'anticipé, selon le patron de la CIA
Citation :
La situation en Afghanistan "progresse", mais la guerre est "plus dure, plus lente qu'anticipé", a affirmé dimanche le directeur de la CIA Leon Panetta, interviewé sur la chaîne américaine ABC.
C'est "une rude bataille. Nous faisons des progrès. Mais (la guerre est) plus dure et plus lente qu'anticipé", a dit M. Panetta.
Le responsable, désigné l'an dernier à la tête de la centrale américaine du renseignement par le président Barack Obama, a aussi insisté sur le fait que "la question clé est de savoir si les Afghans acceptent d'assumer la responsabilité" de la lutte contre les insurgés une fois que les troupes étrangères auront quitté le pays.
L'insurrection sanglante que mènent les talibans contre les forces de sécurité afghanes et de l'OTAN s'intensifie chaque année. Depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir en 2001, les insurgés sont parvenus à reprendre pied dans plusieurs régions.
Sujet: Re: Services secrets US Dim 27 Juin 2010 - 21:07
L'Iran pourrait fabriquer 2 bombes (CIA)
AFP 27/06/2010
Citation :
L'Iran dispose de suffisamment d'uranium faiblement enrichi "pour fabriquer deux armes", a déclaré sur la chaîne ABC le patron de la CIA, Leon Panetta, ajoutant que ce pays pouvait mettre un engin au point en deux ans s'il prenait la décision de le faire.
Sujet: Re: Services secrets US Ven 9 Juil 2010 - 20:25
CIA: C'est bien un réacteur nucleaire qui a été bombardé en 2007 en Syrie. 09-07-2010
CIA : pas de justification à maintenir le secret sur l'attaque d'un réacteur nucléaire en Syrie en 2007
Citation :
Un ancien dirigeant de la CIA , le général Hayden a déclaré qu'il n'y a aucune justification à maintenir le secret sur l'attaque d'un réacteur nucléaire syrien en 2007. Le secret était destiné à éviter de mettre le président syrien Assad dans l'embarras ce qui l'aurait forcé à exercer des représailles.
"Top Secret America" : le monde caché du renseignement américain, croissant au-delà de tout contrôle selon une enquête du "Washington Post"
19 juillet 2010
Citation :
Depuis 2001, 263 organisations ont été créées ou réaménagées. En tout, 1.271 agences gouvernementales et 1.931 compagnies privées, réparties sur 10.000 sites, travaillent sur des programmes liés à la lutte contre le terrorisme ou au renseignement. Près de 854.000 personnes disposent d'accès à des informations secrètes. 33 bâtiments ont été construits ou sont en cours de construction rien que dans l'agglomération de Washington. Soit l'équivalent en surface de 3 Pentagones.
Economiquement, cette abondance a aussi un poids : 75 milliards de dollars (58 milliards d'euros) ont été consacrés en 2009 au renseignement, deux fois plus qu'avant le 11 Septembre. Et encore ce chiffre ne représente que la partie des programmes officiels. Beaucoup de missions restent officieuses et ne sont pas comprises dans cette somme.
Sujet: Re: Services secrets US Mer 21 Juil 2010 - 23:52
Pilote russe interpellé au Libéria: Moscou dénonce une violation du droit international
MOSCOU, 21 juillet - RIA Novosti
Citation :
L'interpellation du pilote russe Konstantin Iarochenko par les services spéciaux américains va à l'encontre des normes du droit international et constitue de fait un enlèvement, a estimé mercredi le ministère russe des Affaires étrangères.
Aux termes d'un communiqué diffusé le 2 juin par le parquet du District sud de New York, M.Iarochenko est soupçonné d'avoir acheminé de la cocaïne par voie aérienne en Amérique du Sud, en Afrique et en Europe. Selon le parquet, l'intéressé a été interpellé au Libéria avec quatre complices présumés et extradé avec eux vers les Etats-Unis.
"Ces actes constituent une violation des normes du droit international, dont la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963 et la convention consulaire bilatérale de 1964. Il s'agit de fait de l'enlèvement d'un citoyen russe sur le territoire d'un pays tiers", lit-on dans un communiqué mis en ligne sur le site de la diplomatie russe.
"Les démarches des services spéciaux américains, qui ont transféré de force et dans le secret un ressortissant russe de Monrovia à New York, ne sont rien d'autre qu'un acte d'arbitraire", conclut le communiqué.
Sujet: Re: Services secrets US Jeu 29 Juil 2010 - 18:29
WIKILEAKS : War zones under the spotlight
AlJazeeraEnglish | 28 juillet 2010
Wkileaks has disclosed over 90,000 classified military documents - suggesting the reality on the ground in Afghanistan may be worse than what has been officially reported. How will the release of the military documents impact the US strategy in Afghanistan? Will Barack Obama, the US president, now be forced into reviewing what is still a newly implemented policy?
Des preuves que les dirigeants afghans sont à la solde de la CIA
par James Cogan pour WSWS -
Une série de fuites parvenues au New York Times et au Washington Post au cours de la semaine passée a révélé que des membres du gouvernement afghan dirigé par le président Hamid Karzai sont des agents et des informateurs à la solde de la CIA.
« Des individus vénaux et qui acceptent des paiements d’une puissance étrangère d’occupation et pillent le pays sont dépeints comme les représentants d’un futur Afghanistan démocratique. »
Citation :
Les révélations ont débuté le 25 août lorsque des correspondants chevronnés du Times, Dexter Filkins et Mark Mazzetti ont rapporté qu’un proche conseiller de Karzai qui est accusé de corruption, Mohammed Zia Salehi, avait été à la solde de la CIA durant de « nombreuses années ». L’information a été fournie par des sources anonymes « à Kaboul et à Washington, » suggérant qu’elle émanait de hauts rangs de l’armée voire même du gouvernement Obama.
Deux jours plus tard, le Washington Post citait d’autres sources américaines alléguant que la « CIA effectue des paiements secrets à plusieurs membres du gouvernement Karzai ». Le Post déclarait : « La CIA continue les paiements malgré la préoccupation de soutenir ainsi des responsables corrompus et de miner les efforts entrepris pour sevrer la dépendance des Afghans de sources secrètes de revenu ou de corruption.»
Mohammed Zia Salehi, qui est le chef de l’administration du Conseil de la sécurité nationale de l’Afghanistan, se trouve au centre d’une controverse entre Washington et Karzai. En juillet, il avait été interpellé par une unité d’enquête anti-corruption créée par les Etats-Unis. Des écoutes téléphoniques auraient relevé qu’il avait réclamé pour son fils une voiture d’une valeur de 10.000 dollars US comme prix à payer en échange de son aide pour stopper une enquête sur une société de transferts d’argent, la New Ansari.
Le président Karzai était intervenu pour annuler l’interpellation en l’espace de sept heures et faire libérer Salehi. Karzai avait également bloqué toute tentative d’arrêter des responsables hauts placés de New Ansari.
Toute enquête concernant cette société est clairement contrée par une section significative de l’establishment afghan liée au gouvernement Karzai. New Ansari est accusé de transférer chaque année des centaines de millions de dollars en liquide hors d’Afghanistan pour le compte des seigneurs de guerre, des responsables gouvernementaux et des trafiquants de drogue. Un responsable des services de douanes des Emirats arabes unis a dit qu’un milliard de dollars en espèces était entré dans cet Etat rien que l’année dernière.
Le Times a remarqué que « de nombreux responsables afghans disposent de résidences secondaires » à Abou Dhabi et Dubaï « et vivent dans un luxe splendide ». Depuis 2001, les sommes d’argent qui ont été pillées de « l’aide internationale » expédiée en Afghanistan se chiffrent en dizaines de milliards. De vastes sommes semblent également avoir tout simplement été octroyées par la CIA comme paiements et pots-de-vin.
Le 29 août, les services de Karzai ont dénoncé les allégations selon lesquelles la CIA comptait une grande partie de son gouvernement sur sa liste de paie comme étant « des allégations dénuées de fondement » et susceptibles « d’avoir un impact négatif sur l’alliance contre le terrorisme » et qui « entachaient la réputation des dirigeants afghans. »
Il n’y a cependant pas de raisons de douter de la véracité des affirmations. Les opérations que mène la CIA en Afghanistan remontent aux années 1970 et 1980 lorsqu’elle finançait et armait les groupes islamistes qui combattaient l’occupation du pays par l’armée soviétique. Plusieurs années avant les événements du 11 Septembre, des agents de la CIA étaient de retour en Afghanistan, soudoyant divers seigneurs de guerre pour qu’ils soutiennent l’invasion américaine.
En 2001, Mohammed Zia Salehi était le porte-parole de l’un des seigneurs de guerre anti-Talibans les plus puissants et les plus sanguinaires, Abdul Rashid Dostum qui acceptait ouvertement l’argent du gouvernement américain. Les agents de la CIA ont travaillé avec sa milice durant l’invasion dans le but d’écraser les forces talibanes dans le Nord de l’Afghanistan et ont participé au meurtre de sang-froid de milliers de prisonniers talibans.
Karzai fut choisi comme président sur la base des liens qu’il entretient depuis des décennies avec des agences américaines de renseignement. Le responsable américain avec lequel Karzai entretient les relations les plus étroites est l’actuel chef de l’antenne de la CIA, connu sous le nom de « Spider ». Tous deux travaillent ensemble depuis l’époque d’avant l’invasion de 2001. Une question évidente est le rôle qu’ont joué la CIA et les nombreux Afghans à sa solde lors du trucage flagrant des élections présidentielles de 2009 qui ont remis Karzai au pouvoir.
Selon le Wall Street Journal, l’importance du chef de l’antenne de la CIA et les liens étroits avec Karzai ont suscité une opposition de la part de l’ambassade des Etats-Unis et du Département d’Etat, mais en début d’année Obama est passé outre.
Un motif probable pour les récentes fuites est de provoquer un remaniement du gouvernement afghan, impliquant peut-être quelques procès médiatisés de responsables corrompus. La Maison Blanche et l’armée américaine imputent de plus en plus le soutien grandissant pour le mouvement de résistance mené par les Talibans et le nombre fortement en augmentation des victimes des Etats-Unis et de l’OTAN à l’animosité et au mépris ressentis par la population à l’égard du gouvernement Karzai. Sept soldats américains de plus ont été tués au cours du week-end, ce qui porte le bilan des morts à 308 en 2010, juste neuf de moins qu’en 2009.
Signe de l’inquiétude qui règne au sein des cercles politiques et militaires américains, l’Institut pour les Etudes de guerre a déclaré dans un récent rapport sur la situation existant dans la grande ville méridionale de Kandahar « que la population considère les institutions gouvernementales comme prédatrices et illégitimes, et représentant les intérêts des hommes d’influence, plutôt que ceux de la population. »
Kandahar est essentiellement dirigé par le demi-frère de Karzai, Ahmed Wali Karzai, qui a été publiquement accusé à la fois de présider un massif cartel de la drogue et d’être à la solde de la CIA. Le frère aîné de Karzai, Mahmoud qui possède la nationalité américaine, est devenu l’un des hommes les plus riches du pays avec ses concessions pour Toyota et les contrats alloués par le gouvernement dans l’industrie du ciment.
Tous les changements dans le personnel du gouvernement afghan sur la base de la lutte contre la corruption ne changeront cependant pas le caractère fantoche du régime. Les paiements, les pots-de-vin coutumiers et le vol clair et net découlent inexorablement d’une occupation coloniale étrangère qui est détestée et à laquelle la majorité du peuple afghan s’oppose.
Les révélations de la CIA soulignent le caractère cynique de la propagande américaine qui est utilisée depuis 2001 pour justifier la guerre. Des individus vénaux et qui acceptent des paiements d’une puissance étrangère d’occupation et pillent le pays sont dépeints comme les représentants d’un futur Afghanistan démocratique. Les Afghans qui s’opposent à l’occupation et qui luttent pour la libération du pays sont qualifiés de terroristes, sont tués par dizaines de milliers et traqués par 150.000 soldats étrangers.
Sujet: Re: Services secrets US Dim 19 Sep 2010 - 19:05
Le grand bazar du renseignement américain
Ecrit par Romain Mielcarek le 19 juil 2010 à 23:00
Le Washington Post publie aujourd’hui la première partie d’une longue enquête sur le renseignement américain et son évolution depuis le 11 septembre 2001. Le verdict du grand quotidien est sans appel : des efforts colossaux sont dépensés dans tous les sens et le renseignement est devenu une vaste nébuleuse dont les contours sont impossibles à discerner.
Citation :
La répartition géographique des 10 000 sites du renseignement américain. 1271 agences gouvernementales. 1931 compagnies privées. Le tout sur quelques 10 000 sites répartis sur le sol américain. 854 000 personnes impliquées (agents fédéraux, fonctionnaires, contractants privés, chargés de mission …). Ces chiffres aberrants sont ceux du renseignement américain. La vingtaine de journalistes du Washington Post qui travaille sur le sujet depuis maintenant deux ans est arrivée à ces conclusions pour le moins impressionnantes.
Des chiffres qu’il faut pondérer puisque les enquêteurs ne cessent de répéter dans leur document qu’il est devenu impossible de savoir qui est qui et qui fait quoi. Dans le cadre de la guerre contre le terrorisme décrétée par George W. Bush en 2001, le renseignement est devenu une priorité. Une priorité dont les efforts se sont largement dispersés. Autre exemple assez équivoque, celui de la surveillance des mouvements de fonds des groupes terroristes : quelques 33 agences s’y consacrent, basées dans une quinzaine de villes américaines. Autant de personnes qui ne travaillent pas ensemble et n’échangent pas les informations qu’elles peuvent détenir.
Cette colossale puissance de travail produit un résultat : environ 50 000 rapports par an. Des documents qu’il est impossible de traiter efficacement. C’est l’éternel problème de l’information. La récolter est une bonne chose, encore faut-il pouvoir la traiter pour que cela ait un intérêt.
L’administration américaine a déjà répondu aux journalistes en publiant plusieurs mémos dénonçant des erreurs dans la publication. Le patron par intérim du renseignement, David Gompert assure que des réformes ont déjà été lancées depuis quelques années afin d’améliorer les résultats des différentes agences. Il explique ainsi que contrairement à ce qu’explique l’enquête du Washington Post, les contractants ne tiennent pas une place si importante dans la machine renseignement et les États-Unis n’ont pas subit d’attentat majeur depuis le World Trade Center.
Spirale infernale
Les journalistes du Post arrivent exactement à la conclusion inverse. Pour eux, la tuerie de Fort Hood et l’attentat manqué sur le vol Amsterdam-Détroit sont les conséquences directes de ce fouillis organisationnel. Difficile à dire si c’est effectivement la cause, les succès et les échecs de la lutte anti-terroriste étant somme toute assez relatifs. Il en effet assez simple de dire ça fonctionne puisqu’il ne se passe rien ou ça ne fonctionne pas puisqu’il y a une attaque.
A cette échelle, le renseignement est dans tous les cas devenu une véritable industrie. Impossible d’évaluer combien d’argent est brassé puisque les coûts des différentes missions et programmes, les rémunérations des différents personnels et leurs responsabilités sont totalement flous. Réformer tout cela entraînerait dans tous les cas des coupes sèches dans les effectifs, ce qui aurait d’évidentes conséquences financières. Des enjeux qui entraîne forcément des lourdeurs dans la mise au clair de l’organisation des différents intervenants.
Le quotidien américain donne un autre exemple de conséquences direct de cette industrialisation du renseignement. 33 bâtiments ont été construits ou sont en cours de construction rien qu’à Washington (banlieue comprise). Autant d’entreprises et de familles qui se retrouvent dépendantes de cette énorme industrie du renseignement.
Pour quels résultats ? Impossible à évoluer. L’enquête est à lire ici : Top secret America. National security inc. The secrets next door.
Sujet: Re: Services secrets US Mar 21 Sep 2010 - 23:07
Un Canadien soupçonné d’espionnage au profit des USA arrêté en Libye
21/09/2010 - almanar
Citation :
Un Canadien soupçonné d'espionnage au profit des Etats-Unis a été empêché de quitter la Libye pour "raisons de sécurité", c’est ce qu’a rapporté, ce lundi, le journal libyen Oéa.
Douglas Oriali, qui détient également les nationalités irlandaise et australienne, est soupçonné de collaborer avec les renseignements américains "en vue de collecter des informations visant à faire échouer un projet de forage au large de la Libye du groupe pétrolier britannique BP".
Un "responsable libyen de haut rang" cité par le journal a précisé que M. Oriali s'était présenté à son arrivée en Libye comme un archéologue venu en touriste.
Le responsable a précisé qu'Oriali a été placé sous surveillance et a été interdit de sortie du pays après la découverte de "contacts entre le Canadien et un diplomate américain en Libye soupçonné lui aussi d'être un agent des renseignements".
Contactée par l'AFP, l'ambassade du Canada à Tripoli s'est refusée à tout commentaire.
Mais des "sources de l'ambassade", citées par le journal, ont affirmé qu’Oriali est retenu dans son hôtel à Tripoli et qu'il a été interrogé à deux reprises par la sécurité libyenne qui a confisqué son ordinateur portable et son téléphone.
Durant les interrogatoires, il a fourni aux autorités ses numéros de comptes accessibles sur internet et le contenu de son e-mail, a encore ajouté Oéa.
BP avait indiqué fin juillet qu'il comptait démarrer une campagne de forage en eaux profondes au large de la Libye "dans quelques semaines", en vertu d'un accord conclu avec la Libye en 2007, avant de reporter son projet au deuxième semestre.
Ces forages doivent se dérouler à 1.700 mètres de profondeur, légèrement supérieure à celle du puits de Deepwater Horizon, la plate-forme de BP dont l'explosion a déclenché fin avril la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis.
La préparation de cette campagne a renforcé les critiques à l'encontre de BP aux Etats-Unis, où certains responsables soupçonnent la compagnie d'avoir exercé des pressions sur les autorités britanniques en vue d'obtenir la libération du Libyen Abdelbaset al-Megrahi, condamné pour l'attentat de Lockerbie en 1988, afin d'obtenir ce contrat d'exploration. Mais, Megrahi a toujours nié toute implication dans cet attentat.
Sujet: Re: Services secrets US Dim 26 Sep 2010 - 15:02
Quand la CIA infiltrait les milieux artistiques et culturels (vidéo ARTE 50 minutes)
26/09/2010
Citation :
Fruit de trois ans de recherches, ce documentaire montre comment les services secrets américains ont manipulé les milieux artistiques et intellectuels européens pendant la guerre froide. Beaucoup d’écrivains travaillèrent ainsi pour la CIA, très probablement à leur insu.
Dans les années de l’après-guerre, les services secrets américains lancent une vaste opération d’infiltration des milieux européens de la culture. Ils lui consacrent plusieurs millions de dollars et s’appuient sur un organisme, le « Congrès pour la liberté de la culture », dont le siège se trouve à Paris. La capitale française est un lieu stratégique pour publier des revues lues jusqu’en Afrique, en Amérique latine et dans les pays arabes. Le Congrès pour la liberté de la culture s’intéresse aux artistes et intellectuels de gauche, qu’il essaie de soustraire à l’influence marxiste et de gagner à la cause américaine. En France, la revue « Preuves » dirigée par Raymond Aron constitue le fer de lance de cette diffusion de la pensée anticommuniste.
En Allemagne, le „Kongress für kulturelle Freiheit“ naît en juin 1950 à Berlin, en zone d’occupation américaine. La revue Der Monat reçoit les premiers subsides de la CIA vers 1958. Elle compte parmi ses collaborateurs d’éminents journalistes et les principaux représentants des maisons d’édition en Allemagne fédérale. Le Congrès dispose ainsi de relais à Berlin, Munich et Francfort. Il s’établit aussi à Cologne où il développe des relations privilégiées avec les rédactions de la presse écrite et de la télévision. Heinrich Böll, futur Prix Nobel de littérature (en 1972), est approché et travaillera – plusieurs documents le confirment – pendant plus de dix ans pour le Congrès et ses différentes organisations. Sans savoir qu’il oeuvre en fait pour la CIA ?
C’est ce que pense Günter Grass, autre cible de l’agence américaine. Au-delà de ces deux personnalités, toute la fine fleur des arts et des lettres a été approchée par les services secrets américains et leur a apporté son soutien, le plus souvent sans le savoir. C’est ce que montre très bien ce documentaire, fruit de trois ans de minutieuses recherches.
Sujet: Re: Services secrets US Dim 26 Sep 2010 - 15:06
Proxy afghan pour la CIA au Pakistan
26/09/2010
De récentes publications révèlent que la CIA a recours à une force paramilitaire afghane pour mener des opérations de contre-terrorisme, notamment au Pakistan.
Citation :
La CIA s'appuierait depuis 2002 sur une force de 3 000 Afghans n'appartenant pas aux forces gouvernementales, regroupés au sein d'unités baptisées Counterterrorism Pursuit Team. Ces unités, dont l'existence a été révélée par le journaliste Bob Woodward, recevraient de la CIA des missions de renseignement et de combat contre les insurgés en Afghanistan, disposant d'un droit de poursuite à travers la frontière pakistanaise. Leurs opérations seraient contrôlées par la CIA depuis la base Lilley, située à quelques kilomètres du Pakistan.
En parallèle, l'agence centrale du renseignement US entretiendrait un réseau d'informateurs au sein de la communauté pachtoune, qui aurait pour rôle de fournir des renseignements sur la position de chefs insurgés au Pakistan, permettant ainsi de guider des frappes aériennes par drones.
Depuis 2001, la CIA et les forces spéciales américaines ont régulièrement loué les services de milices afghanes pour des opérations de renseignement ou afin d'appuyer leurs opérations de combat. Cette coopération a eu lieu très tôt dans les opérations américaines post-11 septembre, tant avec les combattants de l'alliance du Nord, qu'avec des forces tribales. En décembre 2001, la CIA ne disposant pas d'un nombre suffisant d'opérateurs des forces spéciales, elle requit l'appui de plusieurs milices afghanes pour l'appuyer dans la bataille de Tora Bora, dont les miliciens de Zaman Ghamsharik, un chef tribal jusqu'alors exilé en France près de Dijon.
L'exemple de Tora Bora illustre la pratique ancienne de la CIA consistant à utiliser des Afghans pour former le gros de ses forces combattantes terrestres, suppléées par l'appui aérien américain. Bien que l'Agence ait déployé plus de 700 agents sur le théâtre afghan, elle a recourt à l'externalisation, à travers des milices locales et des SMP, en particulier Blackwater, qu'elle a chargé d'opérations clandestines dans la zone frontalière AfPak. Toujours dans le but de localiser des chefs terroristes, la CIA aurait, par l'intermédiaire de Blackwater, recruté des officiers pakistanais pour des opérations de renseignement humain au Pakistan.
Sujet: Re: Services secrets US Mer 29 Sep 2010 - 1:29
La CIA intensifie ses attaques au Pakistan pour déjouer des attentats en Europe
AFP - 28/09/2010
Les tirs de missiles des drones américains sont devenus beaucoup plus fréquents depuis août 2008 et quasi quotidiens depuis le 3 septembre 2010.
Citation :
La forte recrudescence des attaques des drones américains de la CIA dans les bastions des talibans et d'Al-Qaida au Pakistan est destinée à déjouer des attentats en Europe, a rapporté mardi 28 septembre le quotidien américain Wall Street Journal.
Dans un article intitulé "Les drones ciblent un complot terroriste", le quotidien assure que, "dans un effort de déjouer un complot terroriste présumé visant des cibles européennes, la CIA a intensifié ses tirs de missiles visant les insurgés islamistes dans les zones tribales pakistanaises". Le Wall Street Journal, qui cite des responsables américains, ne dit rien de la nature exacte de la menace terroriste, expliquant seulement qu'elle viserait plusieurs pays d'Europe, dont la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne.
RECORD D'ATTAQUES EN SEPTEMBRE
Septembre a connu un record absolu d'attaques de drones américains. Vingt salves de leurs missiles se sont abattues sur les zones tribales frontalières avec l'Afghanistan, bastion des talibans pakistanais, base arrière des talibans afghans et principal sanctuaire dans le monde des cadres d'Al-Qaida, qui y entretiennent des camps d'entraînement, notamment de kamikazes. Les tirs de missile par ces avions sans pilote américains stationnés en Afghanistan voisin, ou même au Pakistan; selon certains médias américains et pakistanais, ont commencé dès 2004 dans le nord-ouest du Pakistan, mais sont devenus beaucoup plus fréquents dès août 2008 et quasi quotidiens depuis le 3 septembre 2010. Des hélicoptères militaires de l'OTAN ont aussi mené trois attaques dans le pays ces derniers jours, provoquant la colère du ministre des affaires étrangères pakistanais, qui a protesté lundi contre la violation de son espace aérien.
Selon un article du New York Times, ces attaques illustrent la frustration grimpante des autorités américaines et afghanes face à l'incapacité du gouvernement pakistanais à démanteler les camps de talibans de ses montagnes. Le général David Petraeus, commandant en chef des troupes alliées en Afghanistan, a ainsi récemment menacé des généraux pakistanais de mener une attaque unilatérale si l'armée pakistanaise n'agissait pas dans la zone du Waziristan du Nord. Les talibans pakistanais, qui ont fait allégeance à Al-Qaida, sont responsables de quelque quatre cents attentats, des suicides pour la plupart, qui ont fait plus de trois mille sept cents morts dans tout le Pakistan. Il sont aussi accusés par Washington d'avoir organisé un attentat-suicide qui a coûté la vie à sept agents de la CIA à la fin décembre à Khost, en Afghanistan, et d'avoir entraîné l'auteur de l'attentat manqué de Times Square à New York le 1er mai.