Forces spatiales, troupes de missiles stratégiques (RVSN) et aviation stratégique participeront fin juin aux exercices Vostok-2010, a annoncé lundi aux journalistes à Moscou le chef d'Etat-major général des forces armées russes Nikolaï Makarov. "Le groupe spatial des RVSN et l'aviation stratégique seront engagées dans ces manœuvres d'envergure. Pratiquement tout le potentiel y sera mobilisé", a précisé le général. Pourtant, a-t-il indiqué, il n'y aura pas de tirs de missiles. Et d'ajouter que ces exercices stratégiques d'envergure visaient notamment à protéger les sites hautement importants des RVSN contre une attaque terroriste. Conformément au projet de préparation des forces armées pour 2010, les exercices de grande envergure Vostok-2010 se tiendront du 29 juin au 8 juillet sous le commandement du chef d'Etat-major général russe.
Mistral : Quels intérêts pour la Russie ?, par Kevin Limonnier
02 juillet 2010
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Le probable contrat de vente de quatre bâtiments français de type Mistral à la Russie fait couler beaucoup d'encre en Europe. Dans la tourmente des passions que suscite ce dossier, l'inébranlable volonté de Moscou suggère que la Russie a tout intérêt à acquérir ces navires auprès de la France.
A un moment où la Fédération, à l'image de sa Marine, tente de reconstruire sa puissance, le dossier Mistral illustre en effet les aspirations d'une Russie en quête d'influence, entre temps longs géopolitiques, conjoncture économique et besoins tactiques.
Lorsqu'on évoque l'affaire de la vente des Mistral français à la Russie, l'image qui frappe d'abord l'esprit est celle de la guerre en Géorgie. Il y a un an, l'amiral Vyssotski, commandant en chef de la Marine russe, avait ainsi déclaré qu'avec un bâtiment de ce type, les opérations d'août 2008 n'auraient duré que 40 minutes au lieu de 48 heures. Cette affirmation a bien entendu exacerbé les craintes de gouvernements baltes ou géorgien inquiets d'une réaffirmation russe qui passerait par l'usage de la force armée. Dans les pays occidentaux, l'affaire divise également.
L'Alliance atlantique voit d'un mauvais œil que Paris, qui a rejoint il y a peu le commandement intégré de l'organisation, passe de si «juteux» contrats avec une Russie qui affirme dans sa doctrine militaire de février 2010 que l'Otan reste une menace pour sa sécurité. Car, pour la France, l'enjeu est de taille: les Mistral représentent certes une manne économique considérable pour les chantiers navals de Saint-Nazaire, mais ils devraient permettre également d'amorcer un «partenariat privilégié» avec la Russie, deux ans après la médiation de la présidence française de l'Union européenne dans l'affaire géorgienne.
Des dizaines d'hélicoptères pour la marine russe en cas d'achat du Mistral (avionneur)
ALICANTE (Espagne), 5 juillet - RIA Novosti
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En cas de décision positive sur l'achat de bâtiments français de type Mistral, l'Usine de constructions aéronautiques de Koumertaou (Bachkirie) fournira aux forces navales russes plusieurs dizaines d'hélicoptères de la famille Kamov (Ka), a annoncé lundi à RIA Novosti le directeur adjoint de l'usine Viatcheslav Kovalev.
"Nos hélicoptères Ka-27 et Ka-52 (Alligator) ont effectué plusieurs appontages d'essai à bord du Mistral lors de sa visite à Saint-Pétersbourg. Le programme national d'armements prévoit l'achat de plusieurs dizaines d'hélicoptères en cas de conclusion du marché avec la France. Les nouveaux navires seront équipés d'appareils Ka-27M, Ka-52 et Ka-226", a-t-il déclaré.
Une source haut placée au sein du complexe militaro-industriel russe a pour sa part confié à RIA Novosti que le ministère de la Défense envisageait d'acquérir jusqu'à 100 hélicoptères Kamov pour les installer à bord des bâtiments de guerre achetés à la France.
"L'industrie d'armement étudie la possibilité de construire jusqu'à 100 hélicoptères Ka-27M, Ka-226 et Ka-52 au cas où le marché serait signé", a indiqué l'interlocuteur de l'agence. Et de préciser que "selon les informations préliminaires, environ 70 d'entre eux seront des Ka-27M".
Le Ka-27M est le dernier né des hélicoptères Kamov-27 (code OTAN Helix) conçu pour les opérations de recherche et de sauvetage. La mise au point de ce modèle touche actuellement à la fin. L'appareil sera fourni par l'Usine de constructions aéronautiques de Koumertaou.
La Russie et la France sont en train de négocier l'achat de quatre bâtiments de type Mistral. La question principale empêchant les parties de s'entendre concerne le nombre de navires qui devront être livrés à la Russie clés en main et le nombre de ceux que la Russie sera autorisée à construire sur ses propres chantiers d'après les technologies françaises.
Exercices Vostok-2010: présence exceptionnelle d'observateurs chinois et ukrainiens (Etat-major)
MOSCOU, 14 juillet - RIA Novosti
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L'objectif principal des exercices Vostok-2010 était de tirer le bilan intermédiaire de la réforme de l'armée russe, aussi les observateurs étrangers n'avaient-ils pas été invités, à l'exception d'observateurs chinois et ukrainiens, a déclaré mercredi aux journalistes à Moscou le chef d'Etat-major général des forces armées russes Nikolaï Makarov.
"Avant tout, nous avons voulu nous rendre compte de ce qui avait bien marché et de ce qui laissait à désirer (concernant la réorganisation de l'armée russe), sans avoir à tenir compte des avis étrangers", a précisé le général interrogé sur l'absence d'observateurs américains, japonais et autres lors des exercices tenus du 29 juin au 8 juillet.
"Nous avons reçu des demandes de plusieurs pays. Au terme des exercices j'ai organisé une conférence de presse à l'intention des attachés militaires pour leur parler de ces exercices. Nous n'avons rien à cacher", a déclaré le militaire.
Quant à la présence d'observateurs chinois et ukrainiens, M.Makarov a expliqué que les représentants de l'Etat-major général chinois assistaient aux exercices en qualité d'alliés qui devaient s'assurer que leur pays n'était pas visé. "Compte tenu de la nette amélioration de nos relations avec l'Ukraine, ainsi que du fait que ce pays a l'intention de restructurer son armée à l'image de l'armée russe, nous avons pris la décision de satisfaire sa demande d'assister aux exercices", a ajouté le général.
Les exercices Vostok-2010 ont constitué les manœuvres les plus importantes de l’histoire russe depuis la chute de l’Union Soviétique en se déroulant sur un territoire s’étendant de la région d’Altaï à Vladivostok sur terre, dans l’air et sur mer avec la participation de plus de 20.000 hommes, 75 appareils volants, 40 navires de combat et bâtiments auxiliaires.
Chasseur 5e génération: 10 appareils doteront l'armée russe avant 2015
FARNBOROUGH (Grande-Bretagne), 19 juillet - RIA Novosti
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Les dix premiers chasseurs de 5e génération, T-50, équiperont l'armée russe entre 2013 et 2015, alors qu'après 2016 le ministère de Défense envisage d'acquérir encore 60 appareils de ce type, a annoncé lundi à RIA Novosti Vladimir Popovkine, premier vice-ministre de la Défense.
"Le programme national d'armement prévoit l'achat de chasseurs de cinquième génération de type T-50. Les premiers appareils équiperont l'armée en 2013", a indiqué le vice-ministre.
A partir de 2016, une fois assimilé le pilotage des appareils, nous envisageons de commander cet avion en série, le programme national d'armement prévoit l'achat d'un lot de 60 unités", a conclu M. Popovkine.
Le chasseur russe de 5e génération T-50 est développé en Russie depuis les années 1990. Des essais en vol ont récemment eu lieu à Komsomolsk-sur-Amour (Extrême-Orient russe). Il s'agit d'un appareil tactique alliant les caractéristiques d'un avion de frappe et d'un chasseur classique.
Le chasseur est équipé d'une avionique foncièrement nouvelle intégrant une fonction "pilotage électronique" et un radar ultramoderne, ce qui permet au pilote de se concentrer uniquement sur la mission de combat. Les équipements de bord assurent un échange de données en temps réel aussi bien avec les systèmes de commande au sol qu'avec les autres avions du groupe aérien.
Deux bombardiers russes interceptés par le Canada au-dessus de l'Atlantique
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31/07/2010 - Almanar - Deux bombardiers russes ont été interceptés mercredi par deux avions de chasse canadiens à proximité des eaux canadiennes, non loin de l'Arctique, a annoncé vendredi le ministère de la Défense du Canada.
"Les deux bombardiers Tu-95 russes sont retournés à leur base sans incident", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère canadien de la défense, Jay Paxton.
"Ils se trouvaient à 250 milles nautiques de Goose Bay dans la province de Terre-Neuve (Est), dans des eaux à intérêts canadiens", a-t-il poursuivi.
Les eaux internationales canadiennes se prolongent jusqu'à 200 milles nautiques des côtes. Toutefois, le Canada revendique ses intérêts jusqu'à 300 milles nautiques.
Les Tupolev Tu-95 russes sont des bombardiers lourds qui peuvent transporter des ogives nucléaires. "Il n'a pas été possible de voir s'ils transportaient des armes", a dit Jay Paxton.
Depuis 2007, plusieurs avions russes sont interceptés chaque année par des chasseurs canadiens, selon Paxton.
"Pour la Russie, ces vols sont une illustration de pouvoir. Ils veulent démontrer qu'ils sont une nation de pouvoir" a-t-il ajouté.
Le gouvernement conservateur du Premier ministre Stephen Harper a fait de la souveraineté dans l'Arctique un de ses chevaux de bataille.
Convoités par les cinq pays riverains (Etats-Unis, Russie, Canada, Norvège et Danemark), les fonds sous-marins de l'Arctique pourraient receler 13% des réserves de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel non découvertes de la planète, selon les services géologiques des ةtats-Unis.
Le Canada estime en outre détenir la souveraineté sur le Passage du Nord-Ouest - qui relie l'Atlantique au Pacifique par le nord -, alors que d'autres pays considèrent ce passage comme une voie de navigation internationale.
La modernisation des chasseurs MiG-31 bientôt terminée (officiel)
MOSCOU, 13 août - RIA Novosti
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Les Forces aériennes russes achèvent avec succès la modernisation des chasseurs lourds MiG-31 vers la version MiG-31BM, a annoncé le commandant en chef des Forces aériennes, Alexandre Zeline.
"Les Forces aériennes mènent à bien avec succès la modernisation des chasseurs MiG-31", a-t-il indiqué.
Il a en outre précisé que dans le cadre de la reforme de l'armée russe, les Forces aériennes recevraient des appareils neufs.
"L'armée de l'air sera équipée de Su-34, Su-35, Iak-130 et d'hélicoptères de type Ka-52 et Mi-28", a expliqué M. Zeline.
Il a en outre souligné qu'à présent des avions de 5e génération T-50 étaient en essais à l'usine.
La "chasse" sous-marine reprend avec les Russes, assurent les Britanniques
29/08/2010
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Le quotidien britannique The Daily Telegraph nous apprend qu'un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) russe de la classe Akula a été surpris alors qu'il pistait le sous-marin nucléaire lance-engins (SNLE) Vanguard de la Royal Navy. Citant des sources navales, le quotidien assure que l'Akula tentait d'enregistrer la signature acoustique du Vanguard, lorsqu'il aurait été surpris. L'affaire, qui n'avait pas été rendue publique jusqu'à lors, se serait déroulée au cours des six derniers mois dans l'Atlantique nord. Les sources navales britanniques indiquent que l'Akula aurait attendu le retour du SNLE devant la base sous-marine de Faslane en Ecosse. Plusieurs tentatives de "contacts" auraient eu lieu et un SNA britannique de la classe Trafalgar assure désormais la protection des SNLE en patrouille.
Cette nouvelle activité des sous-marins russes serait la plus importante depuis 1987, c'est-à-dire avant même la chute de l'Union soviétique, avancent des sources navales. "Les Russes s'amusent avec nous, les Américains et les Français dans l'Atlantique nord" assure une source anomyme citée par le quotidien. Il est probable que les Français aient été informés par leurs Alliés, voire aient constaté par eux même au cours des récentes patrouilles, ce regain d'activité de la sous-marinade russe.
Russie : les incertitudes du Mistral et les contradictions de la politique étrangère française,
par Jean-Sylvestre Mongrenier - août 31st, 2010
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Longtemps présentée par l’Elysée comme un fait acquis, la vente à la Russie de navires de guerre de type Mistral – un BPC, i.e. un bâtiment de commandement et de projection –, semble aujourd’hui mal engagée.
C’est le 1er octobre 2009, au cours de discussions entre les ministres français de la Défense et des Affaires étrangères d’une part, leurs homologues russes d’autre part, que la négociation a été amorcée. Il était alors question de vendre quatre, voire cinq Mistral à la Russie (1); la construction d’un seul de ces bâtiments dans les chantiers navals russes était formellement exclue. Très vite, il est apparu que le gouvernement russe envisageait une solution de type « 1+3 » : un navire acheté « clefs en mains » à la France ; trois autres construits en Russie même. L’Elysée s’est depuis arcbouté sur une solution de type « 2+2 », celle présentée par Nicolas Sarkozy lors de sa visite, le 23 juillet 2010, aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire (2). Là encore, rien n’est moins sûr. Signe de difficultés certaines dans les négociations autour de ce projet de vente, le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, a confirmé, le 20 août dernier, qu’il y aurait bel et bien un appel d’offres international (3).
L’issue de cette affaire est donc encore incertaine mais elle a déjà provoqué des remous entre la France et ses alliés, Paris acquittant par avance le prix diplomatique de ce projet. Confrontés aux inquiétudes des pays d’Europe centrale et orientale, situés dans le voisinage d’une Russie perçue comme une puissance révisionniste, les officiels français ont dû expliquer que le Mistral était un simple « ferry-boat » dépourvu de véritable plus-value militaire pour son éventuel acquéreur. En l’occurrence, il semble qu’ils pèchent par excès de modestie. Ce type de bâtiment est tout à la fois un porte-hélicoptères, un transporteur de troupes et une plate-forme de commandement. Équipé en haute technologie, le BPC est conçu pour mener des opérations de guerre info-centrée (la « guerre en réseau ») (4). Un tel système d’armes permet de projeter forces et puissance depuis la mer vers la terre et son éventuelle mise en œuvre par la marine russe aurait un impact évident sur l’équilibre des forces en Baltique ou en mer Noire (5). Aussi la diplomatie élyséenne s’est-elle engagée à ne pas procéder aux transferts de technologies exigés par les Russes, et, en février 2010, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, s’est rendu dans les pays Baltes pour garantir la chose (6). Peut-être le présent appel d’offres vise-t-il à faire pression sur les conditions du contrat : équipement, répartition des tâches et prix de chaque unité (7).
L’aboutissement d’un tel projet marquerait un tournant pour la Russie comme pour les pays membres de l’OTAN. La Russie renoncerait à sa politique d’autarcie en matière d’acquisition d’armements ; nous entrerions alors dans une période de concurrence entre différents membres de l’OTAN pour accéder au marché militaire russe. La réforme militaire menée par Anatoli Serdioukov vise en effet à mettre sur pied un système de forces modernes pouvant être rapidement déployées dans l’ « étranger proche ». Dans cette perspective, outre la professionnalisation des armées, il faudrait pouvoir combler le retard technologique de la Russie en recourant à des importations ciblées d’armements. Divers « achats sur étagères » sont ainsi évoqués en Russie, sans certitude sur la volonté et la possibilité de mener à bien cette politique. Sur le plan diplomatique enfin, les négociations autour du Mistral ont pour avantage de mettre en évidence les divisions à l’intérieur de l’OTAN et de l’UE, et ce dans l’année qui suit la guerre russo-géorgienne et la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des sécessionnismes abkhaze et sud-ossète.
Du côté français, la dimension économique de ce projet ne doit pas être négligée. Le déficit commercial est abyssal, les dépenses militaires nationales ne peuvent pallier les exportations d’armes et les chantiers navals de Saint-Nazaire sont en jeu. Il faut donc remplir les carnets de commande. Cela dit, il ne s’agit pas de simples mesures contre la crise économique et de soutien à l’emploi ; les tenants et aboutissants du Mistral sont principalement politiques. La France craint d’être débordée par la puissance allemande en Europe – la crise de l’euro et des finances publiques a donné une nouvelle acuité à cette thématique – et, dans l’esprit des dirigeants français, un fort partenariat diplomatico-stratégique avec Moscou permettrait de contrebalancer les étroites relations germano-russes sur le plan énergétique et économique. Dans une perspective plus large, Paris entend réaffirmer son rôle de puissance mondiale en renforçant ses liens avec des acteurs géopolitiques globaux situés à l’extérieur de l’ensemble euro-atlantique ; ainsi la « puissance moyenne à vocation mondiale » qu’est la France prétend elle lutter contre son déclassement géopolitique.
Les pérégrinations du Mistral révèlent les contradictions de la politique étrangère française. Que l’on songe au théâtre géostratégique russo-géorgien où la diplomatie élyséenne, en août 2008, s’est si fortement engagée. Il est décidément malaisé de se poser en médiateur et puissance tierce - entre Moscou et Tbilissi -, pour vendre ensuite des armes à l’une des parties prenantes, la Russie, irrespectueuse par ailleurs des accords Medvedev-Sarkozy (12 août-8 septembre 2008). Faut-il rappeler que celle dernière occupe 20% du territoire géorgien, qu’elle a ensuite annexé de facto l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud pour y renforcer sa présence militaire (9) ? Sur un plan plus général, la France ne saurait prétendre à un quelconque leadership en Europe, et à une plus grande influence au sein de l’OTAN, sans prendre en compte les légitimes intérêts de sécurité de ses alliés. Enfin, la quête d’une relation préférentielle avec une puissance extérieure contredit les efforts déployés en parallèle pour donner plus de substance à l’UE et renouveler l’Alliance atlantique. En d’autres termes, prétendre rassembler les énergies et les volontés suppose que l’on sache se détacher d’une vision étroite et solitaire de l’intérêt national.
Les développements de cette affaire semblent donc échapper à la maestria élyséenne. A Moscou, des groupes d’intérêts opposés s’affrontent autour de ce dossier sans que les négociateurs français n’aient une claire vision de la situation. Quant à Igor Setchine, l’homme désigné par Vladimir Poutine pour négocier avec Paris, il préfèrerait une solution nationale ou, à défaut, se tourner vers le sud-coréen Daewoo (10). Dans cette affaire, la France a déjà perdu une partie de son crédit et le « pragmatisme » tant invoqué se révèle être un petit cynisme à courte vue. Plutôt que de se précipiter, se prêtant ainsi aux troubles jeux russes, il eût été plus sage de privilégier la concertation entre alliés.
BMD-4M Airborne combat vehicles air-dropped for first time in military exercise
Russian airborne troops are carrying out drills in three regions of the Central Federal District – Kostroma, Yaroslavl and Ivanovo. The drills are the largest so far. The event involves 4,000 men and 300 pieces of equipment. On the first day, 800 troops were landed at airfield Severny in Ivanovo. BMD-4M airborne combat vehicles weighing 13.5 tons were air-dropped for the first time.
Tirs réels de missiles sol-air russes S-300 en Mer de Barents.
AR - 06/09/2010
Citation :
Des tirs réels de missiles sol-air russes S-300 se dérouleront mardi en mer de Barents dans le cadre d'exercices du groupement des troupes balistiques de Kola, a annoncé ce 06 septembre 2010 à Moscou le porte-parole du ministère russe de la Défense Vladimir Drik. "Le 7 septembre, nos unités tireront des missiles S-300 depuis leur base sur l'île de Kildin (mer de Barents) contre différentes cibles aériennes lancées par des navires de la flotte du Nord", a annoncé le lieutenant-colonel Drik. Les exercices se tiendront sous le commandement du colonel Andreï Demin, chef du groupement de Kola, a précisé le porte-parole.
La Russie rencontre de nouveaux problèmes avec son missile Boulava, l'équivalent du M-51
23/03/2010
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Le chef d'état-major général russe, Nikolaï Makarov, a annoncé aujourd'hui un report de la reprise des essais du missiles Boulava, l'équivalent russe du M-51. Les essais ont été suspendus après l'échec du tir du 9 décembre et devait reprendre fin septembre, après plusieurs reports. Sur douze tirs d'essais, - le premier ayant eu lieu en juin 2006 - sept se sont soldés par des échecs. Les essais ont lieu en mer Blanche et en direction du Kamtchaka (extrême-orient).
Le Boulava-30 est un missile stratégique lancé depuis un sous-marin. Seul le Dmitri Donskoï - un Akula modifié - est aujourd'hui équipé pour les tirer, mais le Boulava a été conçu pour être lancé par une nouvelle classe de SNLE, les Boreï.
Le Boulava (massue en russe), possède à trois étages à propergol solide. Il a une portée de l'ordre de 8000 kilomètres et peut emporter jusqu'à dix têtes nucléaires.
En juillet, l'amiral Vladimir Vyssotski expliquait ces échecs par des problèmes de fabrication et d'industrialisation. La Russie paye aujourd'hui le prix des vingt années durant lesquelles les budgets militaires ont été considérablement réduits, après la chute de l'Union soviétique. Les équipes se sont dispersées, ont vieilli et ont perdu leurs expertises.
Ces échecs illustrent, a contrario, le succès technique du M-51 français, puisque celui-ci n'a eu besoin que de quatre tirs d'essais et d'acceptation - tous réussis - avant d'entrer en service opérationnel dans les prochaines semaines.