Gül : l’UE érige des "obstacles artificiels" devant la Turquie
Publié le Mercredi 07 Juillet 2010 à 13:55
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Reuters - Le président turc Abdullah Gül s'est interrogé mardi sur ce qui empêche les opposants à l'entrée de son pays dans l'Union européenne de voir tout le bénéfice qu'ils auraient à en tirer. La Turquie est située au carrefour de l'Asie et de l'Europe, situation stratégique qui en fait un passage presque obligé des oléducs et gazoducs venant alimenter le Vieux continent.
"Tout le monde sait que la plus grande contribution de la Turquie sera dans le domaine de l'énergie", a dit Gül dans une interview accordée à Reuters à bord de son avion présidentiel, de retour du Kazakhstan, pays dont les ressources sont courtisées par la Chine, la Russie et l'Occident.
Mais des interrogations subsistent sur l'opportunité d'intégrer un pays musulman de 71 millions d'habitants, dont beaucoup vivent dans des zones reculées aux confins de l'Anatolie.
Malgré les réformes récentes, beaucoup la voient encore comme un pays dont l'histoire contemporaine rime avec difficultés économiques et interventions de l'armée.
Certains pays membres de l'Union européenne érigent des "obstacles artificiels" et n'ont aucune vision à long terme des avantages d'une adhésion de la Turquie, pays musulman laïc et dont l'économie croît rapidement, a estimé Gül. "Si vous sacrifiez les objectifs stratégiques pour des raisons tactiques, vous ne serez jamais un grand acteur", a-t-il avancé.
Depuis que l'UE et la Turquie ont entamé des négociations formelles d'adhésion, cinq ans se sont écoulés. Un chapitre - le nom donné aux domaines de discussions - a été clos et 13 autres sont ouverts. Il en reste encore 21 à lancer.
Trois d'entre eux sont bloqués dont un, au grand désarroi du président turc, porte sur les questions énergétiques. Cet obstacle est essentiellement imputable à la situation de Chypre, île divisée entre une partie grecque membre de l'UE et une partie turque non reconnue. Mais les partisans de la candidature turque estiment que le dossier chypriote est devenu un prétexte pour éluder d'autres motifs d'opposition à l'adhésion d'Ankara. "Certains pays, même s'ils ne sont pas directement affectés, se cachent derrière ce sujet pour créer des obstructions artificielles", a jugé Abdullah Gül.
D'autres opposent à la Turquie son ouverture de plus en plus prononcée vers ses voisins orientaux - Proche-Orient, monde arabo-islamique, Russie et anciens pays du bloc soviétique. Certains vont plus loin et voient dans le rapprochement avec l'Iran ou la Syrie la patte du Parti justice et développement (AKP) au pouvoir, qui plonge ses racines dans l'islam politique. Mais pour Gül, il n'en est rien et l'adhésion à l'UE reste une priorité absolue.
L'AKP, dont Gül est issu, aime à se définir comme le pendant turc des chrétiens-démocrates européens. La Turquie est attachée aux idéaux de démocratie, de droits de l'homme, du marché, de transparence ou encore de responsabilité, affirme son président. "La Turquie est devenue une espèce de pôle d'attraction. Chacun s'interroge et se dit: si la Turquie peut le faire, nous pouvons le faire aussi", assure Gül.
Quant aux relations avec les voisins orientaux, argue-t-il, elles sont naturelles de par l'histoire commune, dont l'héritage ottoman, et répondent d'une volonté d'extension de la stabilité et de la sécurité à toute la région.
"On confond l'orientation de la Turquie avec ses contacts et ses relations - ce sont des choses distinctes. La Turquie est comme un générateur de stabilité dans la région", insiste Gül.
Il a critiqué l’UE : Rasmussen aux côtés de la Turquie 09 juillet 2010
Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a critiqué hier, dans la presse danoise, le traitement « injuste » réservé par l’Union européenne à la Turquie et notamment le manque de volonté affiché par l’UE de donner plus d’influence à ce pays.
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« Il est essentiel que nous maintenions la Turquie dans un partenariat étroit, non seulement avec l’Otan où ce pays est un allié très précieux, mais aussi avec l’UE », déclare M. Rasmussen dans le quotidien Politiken (centre gauche). Sans vouloir s’immiscer, dit-il, dans les négociations d’adhésion en cours d’Ankara avec Bruxelles, l’ex-Premier ministre danois appelle néanmoins l’UE à « prendre une série de dispositions pragmatiques pour améliorer les relations avec la Turquie, tout à fait en dehors des négociations » sur l’entrée de ce pays dans la famille européenne. M. Rasmussen exhorte l’UE à trouver un arrangement avec la Turquie, qui souhaite siéger à l’Agence européenne de défense (AED), un organisme de recherche et développement militaire, et à donner aux Turcs plus d’influence sur les opérations militaires sous drapeau de l’UE auxquelles ils participent.
« Je pense en fait que c’est injuste » d’écarter ainsi la Turquie de cette coopération au sein de l’AED, souligne-t-il, notant que « la Norvège, autre pays de l’Otan non membre de l’UE, y est associée ». « Pourquoi la Turquie n’y a-t-elle pas droit ? », interroge-t-il, « ne voyant aucune explication à cela, même lorsqu’il était Premier ministre » du Danemark jusqu’en avril 2009, date de sa nomination à la tête de l’Alliance atlantique.
Il rappelle que la Turquie entretient « le second contingent par la taille en Bosnie au sein de l’opération conduite par l’UE mais sans pour autant être impliquée dans les décisions » concernant cette mission. « Ce n’est pas raisonnable », affirme M. Rasmussen, estimant que « l’UE devrait envoyer un signal clair selon lequel la Turquie a sa place dans le cercle occidental ».
Adhésion de la Turquie à l'UE : Bruxelles salue le soutien de Londres
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27/07/2010 - Almanar - La Commission européenne a salué la volonté clairement affichée mardi par le Premier ministre britannique David Cameron de promouvoir l'entrée de la Turquie dans l'UE, réaffirmant que le pays avait une "perspective" d'entrée dans le bloc comptant aujourd'hui 27 pays.
Le commissaire à l'élargissement Stefan Füle et la diplomate en chef de l'UE Catherine Ashton étaient en Turquie le 13 juillet et y ont "réaffirmé la perspective d'une entrée dans l'UE de la Turquie", a indiqué mardi un porte-parole de la Commission. "A cet égard, nous ne pouvons que saluer la volonté qu'a le Premier ministre Cameron de faire avancer cette procédure", a-t-il ajouté.
Il réagissait à des déclarations faites à Ankara par David Cameron, qui s'est dit "en colère de constater que votre marche vers une adhésion à l'UE peut être découragée de la façon dont elle l'a été". Une accusation à mots couverts contre Paris et Berlin, qui défendent un "partenariat privilégié" plutôt qu'une adhésion entière de la Turquie à l'UE.
"La Commission a aussi exprimé l'espoir que davantage de chapitres dans les négociations puissent être ouverts cette année, si la Turquie remplit les conditions nécessaires", a encore dit son porte-parole. "Bien sûr, le moteur de toute cette procédure, ce sont les réformes qui ont lieu en Turquie", a-t-il souligné.
Ankara a entamé des négociations d'adhésion à l'UE en 2005, mais le processus n'avance que très lentement, du fait des réticences allemandes et françaises à voir un pays musulman de 73 millions d'habitants entrer dans l'Europe. Mais aussi de l'impasse à Chypre et de la lenteur des réformes en Turquie.
Berlin : la Turquie toujours pas mûre pour intégrer l'Union européenne
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27/07/2010 - Almanar - Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a estimé que la Turquie n'était pas mûre pour intégrer l'Union européenne, dans un entretien au quotidien allemand Bild mardi.
"Si la question (d'une adhésion de la Turquie à l'UE) devait être décidée aujourd'hui, la Turquie ne serait pas en mesure de rejoindre l'UE et l'Union européenne ne serait pas en mesure de l'accueillir", déclare le ministre libéral à la veille d'une visite à Istanbul.
"Il est en revanche de notre intérêt que la Turquie s'oriente vers l'Europe (et) pas seulement pour des raisons économiques", ajoute M. Westerwelle.
"Le pays peut aider de façon très constructive au règlement de nombreux conflits, qu'il s'agisse de l'Afghanistan, de l'Iran, du Yémen ou du Proche-Orient", selon lui.
Mais "celui qui donne l'impression que l'adhésion est proche se trompe", insiste le ministre, laissant ouverte la question d'un référendum pour décider de l'adhésion turque à l'UE. "On ne devrait pas spéculer sur des choses qui seront d'actualité dans des années".
David Cameron, le successeur de Gordon Brown, est particulièrement furieux. Non pas contre le second dans la hiérarchie au 10, Downing Street. Celui-ci a tout à fait le dire de penser que l'invasion américano-britannique de l'Irak était illégitime. Ni contre le directeur général de BP qui vient d'être relevé de ses fonctions et muté en Sibérie avec 1 million d'euros en guise d'indemnités.
Ce qui fait fulminer en ce moment le Premier ministre britannique est l'attitude que continue de faire preuve l'Union européenne au sujet de l'adhésion de la Turquie à l'UE. David Cameron la trouve vraiment injuste, les Turcs méritent beaucoup mieux que ce traitement inégal.
Pour la simple raison que ce pays, membre de l'Otan, veille nuit et jour à défendre l'une des plus importantes «frontières» que compte l'espace géostratégique de l'organisation des vingt-six. Sauf que le tort revient aux Vingt-sept qui ne cessent de repousser aux calendes grecques l'intégration de la Turquie.
Plus précisément, au moteur franco-allemand qui s'attache à l'idée d'un partenariat privilégié que le vieil empire ottoman croquerait à pleines dents.
Car, à en croire le sage gouvernement de Berlin, la Turquie n'est pas encore assez mûre pour faire partie de l'UE, une union qui, pourtant, se recherche toujours, la distribution de postes clés n'ayant pas complètement effacé ses imperfections.
Faisant suite à l'injonction de Barack Obama à ce propos - sa crainte était de voir son allié turc lui tourner le dos en raison d'un soutien US trop avantageux envers Israël -, la «colère» de David Cameron va-t-elle aider à l'ouverture d'un autre chapitre de négociations, le dernier en date étant été imposé par les pressions de l'Administration de Washington ?
Pas si sûr, les Vingt-sept ne donnent pas la franche impression de vouloir passer aux «choses sérieuses» à court terme. Comme si que contrairement au couple américano-britannique, ils ne redoutaient pas que la Turquie se rapproche du monde islamique, la phobie qui a tracassé une partie de l'Occident après l'acte de piraterie de l'Etat hébreu en haute mer.
A se demander ce qu'attend au juste l'Union européenne pour permettre une pleine et entière intégration de la Turquie au sein de son alliance qui admet parfois les thèses souverainistes quand les intérêts des pays dits grands sont menacés. S'attend-elle à ce que ce pays mille fois laïque respecte à la lettre les droits de l'homme et les droits des minorités, reconnaisse le génocide arménien et règle définitivement la question de l'indépendantisme kurde ?
Parce que si l'Union européenne, chrétienne à la base, espère un départ du «parti islamiste» d'Erdogan du pouvoir, c'est plutôt raté. Du moins jusqu'aux prochains rendez-vous électoraux, la tentative de coup d'Etat des retraités de l'appareil militaire turc a été avortée et quelque 200 présumés putschistes attendent leur procès. N'est-il pas donc temps que
la Turquie entre dans l'UE, ses loyaux services pour le compte de l'Otan et sa capacité à s'imposer en tant que médiateur dans le règlement du conflit au Proche-Orient prouvant toute sa bonne foi musulmane à apaiser le choc des civilisations qui oppose l'Orient à l'Occident ?
David Cameron est convaincu que le temps est venu pour que la Turquie rejoigne les Vingt-sept. Faut pas tout de même trop rêver, ne devient pas membre de l'UE qui veut. Surtout quand ceux qui aspirent à le devenir s'acoquinent avec Téhéran et Damas et soutiennent ouvertement la résistance à l'occupant israélien.
Turquie: la cause européenne recule au profit du monde musulman (sondage)
16/09/2010 - almanar
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La cause européenne a perdu beaucoup de sa popularité en Turquie dont les habitants souhaiteraient davantage de coopération avec le monde musulman, selon le dernier sondage annuel réalisé par l'institut Transatlantic Trends et diffusé par le German Marshall Fund (GMF).
En 2004, un an avant l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, 74% des Turcs s'étaient déclarés favorables à une intégration à l'UE, dans un sondage du GMF tandis qu'en 2010, ils ne sont que 38%, selon cette enquête reçue jeudi à l'AFP.
Celle-ci a été réalisée en Turquie, aux Etats-Unis et dans 11 pays de l'UE sur un échantillon représentatif de 1.100 personnes dans chacun de ces pays.
Les Européens, par ailleurs, continuent d'être très partagés sur une adhésion de la Turquie à l'UE: 38% des sondés y sont favorables, contre 48% qui ne le sont pas.
L'UE a ouvert en 2005 des négociations en vue de l'adhésion de la Turquie, mais le processus piétine du fait notamment de l'opposition de plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne qui redoutent l'arrivée dans le club européen d'un grand pays de 73 millions d'habitants, presque tous musulmans.
Cette enquête intervient alors que les Etats-Unis et des dirigeants européens se sont inquiétés de voir la Turquie, lassée selon eux des lenteurs du processus d'adhésion, se tourner vers ses voisins musulmans, notamment l'Iran.
La Turquie s'était opposée à de nouvelles sanctions contre Téhéran, adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU en juin.
Turquie: la cause européenne recule au profit du monde musulman (sondage)
C'est même l'idée de base de la nouvelle politique étrangère voulue par le peuple turc en raison de son histoire et de l'attitude arrogante de l'Europe à son égard.
La Turquie va devenir une superpuissance régionale
RIA Novosti - 16/09/2010
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Que la grande Europe le veuille ou non, elle devra prochainement trancher la question de l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Cette question sera soulevé dès le 16 septembre, lors du sommet stratégique de politique étrangère de l’UE à Bruxelles, où les ministres des Affaires étrangères devront décider de la suite à donner aux partenariats stratégiques avec les voisins proches et lointains (y compris avec la Russie). Il sera nécessaire de prendre enfin une décision.
Cela ne concerne pas seulement Bruxelles. En Turquie, doucement mais sûrement, on se prépare à des changements internes importants qui renforceront son poids régional et géopolitique, ainsi qu’économique, qui, même à l’heure actuelle, n’est pas des moindres.
À en juger par le dernier référendum constitutionnel du 12 septembre, les Turcs ont donné le feu vert au premier ministre Tayyip Erdogan pour la réforme des principes fondamentaux de l’État turc. Pourtant les Turcs l’ont fait, dans leur majorité, sans vraiment comprendre en quoi cette réforme allait consister. Selon tous les sondages d’opinion publique, plus de 50% des interrogés n’ont pu citer aucun des 26 amendements à la constitution de 1982 proposés par Erdogan et par son Parti pro-islamique socio-conservateur de justice et de développement (AKP). 58% de la population se sont prononcés en faveur des changements (le taux de participation constitue 77%, ce qui est relativement élevé).
En d’autres termes, la population a tout simplement exprimé sa confiance à Erdogan. Cela lui assure presque automatiquement la victoire aux élections présidentielles au printemps 2011 et un troisième mandat. Les rangs de l’opposition battue se sont divisés et ses avertissements, sur le fait qu’il n’est pas question d’un simple référendum mais de la première étape du démantèlement de la gestion laïque du pays, autrement dit le renoncement aux bases patrimoniales de la Turquie laïque, c’est-à-dire les bases posées par “ le père de tous les Turcs “ Mustafa Kemal Atatürk, n’ont pas eu l’effet escompté sur les électeurs.
Il faut dire que les kémalistes, représentant le Parti républicain d’opposition (CHP), exagèrent la menace sur “ la laïcité gouvernementale “. Ce qui n’est pas surprenant au moment des campagnes électorales. On observe un certain recul mais on est loin d’un extrémisme constitutionnel islamique prononcé sur le modèle, disons, iranien. Les Turcs, y compris Erdogan, souhaitent adhérer à l’UE, et il est peu probable qu’ils changent la constitution civile pour adopter un code islamique et instaurer des tribunaux de charia.
26 amendements à la constitution de 1982, adoptée deux ans après le coup d’État militaire de 1980, ont été proposés au référendum. Ils concernent les droits supplémentaires des femmes, des enfants, des personnes handicapées, le droit de grève pour les fonctionnaires, l’expansion des droits des syndicats, la protection des citoyens par l’ombudsman, l’intégrité des informations. Bref, une sélection tout à fait européenne.
C’est la réforme du système judiciaire proposée par d’Erdogan qui a fait l’objet de la critique la plus véhémente de la part de l’opposition. À partir de maintenant, la plus haute instance juridique de la Turquie, la Cour constitutionnelle, sera composée de 17 juges, au lieu de 11, qui pourront être nommés par le gouvernement et le parlement (ils sont intégralement contrôlés par l’AKP). Les mêmes changements concerneront le Conseil suprême des juges et des procureurs (dont le nombre passera de 7 à 21), chargé jusqu’à présent de la nomination des juges et des procureurs du pays : les membres avaient le droit de veto pour chaque candidature. Les tribunaux militaires ne pourront plus juger les civils, et les tribunaux civils auront, au contraire, le droit de juger les militaires, impliqués dans les organisations des coups d’État militaires.
Dans un autre pays, une telle “ démilitarisation juridique “ aurait été accueillie à bras ouverts. Mais pas en Turquie.
Depuis l’époque d’Atatürk, les militaires sont considérés comme les garants de la laïcité turque, et constituent, de ce fait, le fameux système de “ poids et contrepoids “ empêchant la manifestation de l’héritage ottoman islamique agressif. La levée de l’immunité juridique des participants au dernier coup d’État de 1980, selon la nouvelle constitution, est pourtant juste une astuce d’Erdogan : le référendum a eu lieu à la date précise du trentième anniversaire de ce fameux coup d’État ce qui signifie l’expiration du délai de prescription pour ce genre de crimes. Or, depuis ces 50 dernières années, “ les protecteurs de la laïcité turque “ ont organisé quatre coups d’État et aucun d’eux n’a eu l’air particulièrement démocratique.
Les mauvaises langues affirment que, grâce aux changements, l’AKP a définitivement séparé l’armée du pouvoir et a pris le contrôle sur la dernière et seule institution indépendante laïque, la cour turque.
Il faut reconnaître qu’Erdogan avait de bonnes raisons de “ ne pas aimer “ la jurisprudence laïque. En 1998, lorsqu’il était encore un fervent partisan de l’islam, et non pas modéré comme aujourd’hui, il avait purgé une peine d’emprisonnement pour l’infraction des principes laïcs de la Turquie. En 2008, la Cour constitutionnelle a bien failli interdire l’AKP, pour les mêmes raisons. L’opposition affirme qu’à partir de maintenant l’AKP est libre de faire tout ce qu’il souhaite avec la constitution et le gouvernement turc.
La transformation de la modération en extrémisme n’est pas un procédé rare. Or, la radicalisation d’un pays au carrefour de l’Europe et de l’Asie, avec une population de 72 millions de personnes, frontalier avec l’Arménie, la Géorgie, l’Azerbaïdjan, l’Iran, l’Irak, la Syrie, la Grèce et la Bulgarie, baigné par les mers Noire, Méditerranée et Égée, “ assis “ sur les détroits de la mer Noire, ne serait pas un problème, ce serait une catastrophe.
Ainsi, l’Europe devrait se dépêcher de décider de l’adhésion de la Turquie (les négociations perdurent depuis 2005). La grande “ école “ de l’Union Européenne est encline à accepter Ankara pour que “ les vents européens “ aient une action “ rafraîchissante “ sur le pays, et afin de restreindre les aspirations internes à l’extrémisme dans le cadre européen. Aujourd’hui, la Turquie est membre du G-20, son économie s’accroît de 5% (selon les informations de l’année en cours). Selon les prévisions de l’OCDE, en 2050, la Turquie deviendra la deuxième puissance économique de l’Europe (après l’Allemagne). À l’heure actuelle, les entreprises turques contrôlent déjà en Europe des sociétés et des entreprises avec un chiffre d’affaire à hauteur de 51 milliards de dollars et qui emploient 500 000 personnes.
La position du “ parti turc “ européen est en principe très simple : l’Europe doit accepter la Turquie pour son propre bien. Car on ignore la position qu’elle pourrait adopter en cas de refus. Il est significatif que la lire et la bourse turques ont connu une hausse après le référendum. Le milieu des affaires de l’Union Européenne a tiré ses conclusions.
Recep Tayyip Erdogan: Washington soutient le terrorisme mondial
Téhéran. Irna. 16 Octobre 2010
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Le Premier ministre turc a accusé les Etats-Unis de soutenir le terrorisme mondial et les ennemis communs aux pays de la région du Moyen-Orient.
Recep Tayyip Erdogan a souligné que l'avenir de l'Iran, de la Turquie, de l'Afghanistan et du Pakistan était lié et que la sécurité de l'un était aussi celle des autres.
"Les ennemis essaient de nous imposer des problèmes.", a-t-il souligné.
Recep Tayyip Erdogan a critiqué la double attitude de Washington vis-à-vis du terrorisme avant d'ajouter que les Etats-Unis ont soutenu le régime israélien lors de son attaque contre la flottille de la liberté; acte qui a prouvé que Washington ne visaient qu'à assurer leurs propres intérêts dans leur prétendue lutte contre le terrorisme.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a visité cette semaine les zones ravagées par les inondations au Pakistan.
"Mes frères, nous partageons la même foi !" s'est écrié M. Erdogan devant son homologue Yousuf Raza Gilani et plusieurs centaines de militants du Parti pakistanais du peuple (PPP), réunis mercredi sous un chapiteau près de la ville de Thatta (sud).
Ces inondations, les pires de l'histoire du pays, ont recouvert plus de 20% du territoire et fait quelque 20 millions de sinistrés depuis la fin juillet.
Accompagné de six ministres, M. Erdogan a sillonné le pays, d'Islamabad à Karachi (sud), et s'est déplacé en hélicoptère pour visiter les installations de secours, dont un village de 2.000 préfabriqués fournis par le Croissant rouge turc, qui en prévoit 3.000 au total, près de Multan.
Il faut savoir que la Maison Blanche était au courant de l’assaut israélien sur la flottille de la Liberté et la CIA a suivi l’opération en direct. Selon des informations publiées par la presse Jordanienne, le président des Etats-Unis aurait été informé à l’avance du raid israélien dans les eaux internationales contre la Flottille de la Liberté.
Leon Panetta, chef de la Central Intelligence Agency (CIA), a été averti par le Mossad quelques minutes avant l’assaut des forces israéliennes contre le navire turc Mavi Marmar.
Les opérations ont été suivies en continu par des drones israéliens qui ont envoyé les images « on line » au commandement de la US Navy, qui les ont transmises à Panetta, gardant à tout moment le président Barack Obama informé de l’opération israélienne dans les eaux internationales.
Visite exceptionnelle à Athènes pour le premier ministre turc
ATHENES, 22 octobre - RIA Novosti
Le premier ministre turc Tayyip Erdogan est arrivé jeudi à Athènes, une visite exceptionnelle sur fond de relations complexes entre les deux pays, annonce le service de presse du gouvernement grec.
Pendant que Erdogan effectuait sa visite en Grèce, la Turquie a annoncé son intention de procéder à la prospection de gisements de pétrole au large de Chypre. Cette démarche pourrait provoquer un regain de tension entre les deux pays.
Le PM turc met en garde Israël contre toute attaque contre le Liban et Gaza
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La Turquie ne restera pas silencieuse si Israël attaque le Liban ou la bande de Gaza, a déclaré jeudi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, en visite à Beyrouth, capitale libanaise.
Prenant la parole lors d'une conférence organisée par l'Union des banques arabes, M. Erdogan a déclaré que la Turquie ne restera pas silencieuse si Israël entrait au Liban "avec les avions et les chars les plus sophistiqués pour tuer des femmes et des enfants, pour détruire les écoles et les hôpitaux".
Il a également exprimé la solidarité de la Turquie avec le Liban en ces temps difficiles.
L'économie turque en croissance de 5,5% au 3e trimestre, 8,9% sur neuf mois
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10/12/2010 - L'économie turque a progressé de 5,5% au troisième trimestre de cette année, selon les données officielles publiées vendredi, laissant présager une croissance annuelle plus importante que prévu par le gouvernement.
Il s'agit du quatrième trimestre consécutif de hausse, entamée fin 2009. La croissance était de 11,8% au premier trimestre de 2010, et de 10,2% au deuxième.
"Nous nous attendons à une croissance importante aussi pour le dernier trimestre de 2010", a commenté le ministre de l'Industrie et du Commerce Nihat Ergün sur la chaîne d'information NTV, affirmant s'attendre à une croissance "supérieure à 7% sur l'ensemble de l'année".
Au vu de la bonne performance de l'économie turque, le gouvernement, qui avait initialement fixé pour objectif une croissance de 3,5% pour 2010, avait révisé ce chiffre à la hausse, à environ 6%. En 2009, plongée dans la récession, du fait de la crise mondiale, l'économie turque s'était contractée de 4,7%.
La relative rapidité de la reprise en Turquie après la crise économique mondiale doit beaucoup à la stabilité de son secteur financier, assaini au début des années 2000 dans le cadre d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).