Interview de Recep Tayyip Erdogan : ses mots sur la république islamique - 08/04/2010
Le 5 avril dernier, Le Figaro publiait une interview du premier ministre turc au cours de laquelle la question iranienne ainsi que la position de la Turquie sur cet épineux dossier furent naturellement abordées. Bien qu'il n'ait rien de neuf sous le soleil, Recep Erdogan a rappelé que la position turque se positionne aujourd'hui en opposition à la ligne de conduite défendue par les Occidentaux. Extraits :
Citation :
En quelques années, la Turquie est devenue un acteur prépondérant dans une région à forts enjeux stratégiques. Pourriez-vous convaincre le président iranien Mahmoud Ahmadinejad de renoncer à l'arme nucléaire ?
Depuis notre arrivée au gouvernement, toutes nos démarches sont guidées par le même principe : celui de n'avoir aucun ennemi. Et nous commençons à l'appliquer avec nos voisins. À chaque entretien avec mon cher ami Ahmadinejad, nous avons insisté et répété que nous ne voulons pas d'arme nucléaire dans la région. Pouvons-nous convaincre l'Iran ? Quand nous parlons avec eux de cette affaire, ils répondent qu'ils ne conçoivent pas d'arme nucléaire mais qu'ils produisent de l'énergie nucléaire. Et l'Agence internationale de l'énergie atomique n'est pas parvenue à prouver qu'il existe bel et bien une arme nucléaire. Par ailleurs, il y a un pays dans la région qui dispose de l'arme nucléaire. Je ne vois pas pourquoi personne ne s'attarde sur ce cas. Cette approche n'est pas équitable.
Quel rôle souhaitez-vous jouer dans cette crise ?
Bien entendu, nous essayons de convaincre l'Iran. Lors des dernières discussions, l'Iran avait accepté de donner aux États-Unis de l'uranium enrichi. Avant qu'il ne quitte ses fonctions à l'AIEA, Mohammed ElBaradei avait indiqué qu'Istanbul pouvait servir de lieu d'échange.
Vous êtes donc toujours opposés à des sanctions supplémentaires contre Téhéran ?
Nous considérons que cette affaire doit être résolue par la voie diplomatique. Bien sûr, des sanctions sont d'actualité, mais je ne pense pas que celles évoquées puissent aboutir à des résultats. Des sanctions ont déjà été décidées à deux reprises. Ceux qui ont pris la décision de les appliquer ont été les premiers à les violer. Il y a les Français, les Allemands, les Anglais, les Américains et les Chinois. Ils sont tous impliqués et parviennent encore, par des voies indirectes, à introduire leurs produits en Iran. Nous ne pouvons pas omettre cette réalité.
L'Iran est un pays voisin. Cette proximité géographique revêt-elle une importance particulière ?
Il s'agit de notre deuxième fournisseur en gaz naturel, le volume des échanges commerciaux entre nos deux pays se situe actuellement autour de 10 milliards de dollars. Nous avons une frontière commune et, depuis un accord signé en 1639, la paix perdure. Une fois encore, il est impossible de ne pas prendre tout cela en considération.
La télévision, nouvelle arme de la Turquie pour séduire le monde arabe - 09/04/2010
ISTANBUL - La Turquie dispose d'un nouvel instrument pour mettre en oeuvre sa politique de rapprochement avec ses voisins proche orientaux: une chaîne de télévision publique en langue arabe, accessible à plus de 300 millions d'arabophones.
Citation :
Inaugurée dimanche, TRT El Türkiye est la deuxième chaîne du réseau public à émettre 24 heures sur 24 dans une autre langue que le turc, après le lancement l'an dernier d'un canal en kurde. Mais elle est la première à s'adresser essentiellement à une audience internationale, avec une diffusion satellitaire dans 22 pays.
Dans son discours inaugural, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a clairement fixé les objectifs.
"Les Turcs et les Arabes sont comme les doigts de la main", a-t-il déclaré. "Nous appartenons à une même histoire, à une même culture, et avant tout à une même civilisation (...) TRT El Türkiye a été créée pour devenir notre langue commune, notre écran commun, notre passion commune."
"Les Turcs et les Arabes sont comme les doigts de la main", a-t-il déclaré. "Nous appartenons à une même histoire, à une même culture, et avant tout à une même civilisation (...) TRT El Türkiye a été créée pour devenir notre langue commune, notre écran commun, notre passion commune."
C'est trés bien dit Mr Erdogan, merci. Il est vrai que nous partageons beaucoup de choses.
Obama a fait une erreur en s'adressant au monde arabo-musulman à partir de l'Egypte. Aujourd'hui, c'est la Turquie qui reprend le leadership au proche orient.
En effet, la position de la turquie en rapport avec israél se démarque fondamentalement de celle de l'Egypte qui se résume à une soumission totale et inconditionnelle.
Voilà ce qui est bien apprécié par les autres pays arabes de la région.
C’était l’objet principal de son voyage en France. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a multiplié les initiatives pour convaincre que son pays « a toute sa place dans l’Union européenne [UE] » : rencontre avec des hommes d’affaires, entretien avec son homologue François Fillon, soirée au Zénith avec 6 000 Turcs de France…
Pendant que son épouse, Emine, mantelet gris perle et foulard coloré, quittait le Ritz – sans doute pour courir les boutiques –, Erdogan, flanqué d’une nuée de conseillers et d’Ahmet Davutoglu, son ministre des Affaires étrangères, a donné une conférence de presse dans le palace parisien avant de partir déjeuner à l’Élysée. À ceux qui lui objectaient que Nicolas Sarkozy reste opposé à l’adhésion d’Ankara à l’UE, il a répondu qu’il ne « désespérait pas » que le président français se ravise, à la longue.
Mais cette question a été éclipsée par ses déclarations indulgentes à l’égard de l’Iran et à nouveau très virulentes à l’endroit d’Israël, un allié stratégique (mais l’est-il toujours ?) avec lequel les relations ne cessent de se dégrader. La veille, Avigdor Lieberman, le ministre israélien des Affaires étrangères, l’avait comparé à Kaddafi. Ambiance…
« L’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] n’a pas établi avec certitude que Téhéran développe un programme nucléaire militaire » alors qu’« un autre pays de la région » possède l’arme nucléaire hors du contrôle de l’AIEA, a lancé Erdogan, avant d’asséner que des sanctions contre l’Iran seraient contre-productives et qu’« Israël est la principale menace pour la paix dans la région ».
À l’évidence, le Premier ministre turc n’a pas oublié l’affront qu’Ehoud Olmert lui a infligé, fin 2008, en lançant l’opération « Plomb durci » dans la bande de Gaza sans l’en avertir. Il a longuement raconté comment cette guerre avait torpillé un accord de paix israélo-syrien sur le point d’aboutir grâce à sa médiation.
Cette « politique d’invasion et de provocation menée depuis 1967 » se poursuit, a-t-il déploré. « Lisez le rapport Goldstone [sur l’usage disproportionné de la force à Gaza] – il est clair, et Goldstone est juif. Je ne dis pas tout cela parce que nous sommes musulmans. Notre approche est humanitaire. Nous avons été les premiers à venir en aide à Haïti, par exemple. »
Russia, Turkey: A Grand Energy Bargain? 19 MAI 2010
Citation :
After months of intense negotiation, it appears a grand energy bargain has been made among Russia, Turkey and Azerbaijan. The deal will allow Russia a stronger foothold in Turkey’s energy sector, give Turkey the opportunity to mend relations with Baku and secure a crucial source for natural gas to supply the European market, and provide Azerbaijan with political and security guarantees in its territorial dispute with Armenia. Several parts of this deal are not only completely unprecedented in terms of scale, but also could unravel down the road when political priorities shift and other opportunities or threats arise. For now, though, Moscow and Ankara appear to have found a way to use energy to enhance the strategic entente between the two Eurasian powers
Davutoglu: échec des tentatives pour créer une crise entre la Turquie et les USA
Citation :
26/05/2010 - Le ministre turc des Affaires étrangères M. Ahmed Davutoglu a assuré que toutes les tentatives pour provoquer une crise entre la Turquie et les Etats-Unis ont échoué, estimant que l’accord nucléaire tripartite signé entre la Turquie, le Brésil et l'Iran est le résultat de la politique d'engagement poursuivie par le président Barack Obama.
Selon l'agence d’informations Anatolie , Davutoglu a déclaré lors d’ une conférence de presse après l'ouverture de la Conférence des Nations Unies sur la paix israélo-palestinien à Istanbul: «Je veux être clair et dire aux médias, nationaux et internationaux, que toutes les tentatives de créer une crise entre la Turquie et les États-Unis sont voués à l’echec."
Lors de la conversation téléphonique qui a eu lieu la semaine dernière entre Obama et le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président américain n'a pas estimé que l’initiative turque dans le règlement du dossier nucléaire iranien, nuisait aux efforts américains dans ce domaine.
Cette conversation téléphonique a été, au contraire, très constructive.
La Turquie et l’Iran essayent de pénétrer dans le Sud Caucase - 27 mai 2010
Citation :
Dans le cas où nous réussissons à ouvrir le chemin de fer Arménie-iran dans les prochaines années, le rôle géopolitique de l'Arménie augmentera, puisque la Turquie et l'Iran sont des concurrents a déclaré le turcologue Artak Shakaryan lors d'une conférence de presse.
Le politologue Levon Shirinyan a exprimé des inquiétudes au fait que la Turquie et l'Iran vont pénétrer dans le Sud Caucase et a dit que l'Arménie doit être prête à y résister.
La Turquie fait des tentatives de s'étirer vers le Nakhijevan et l'Iran, ce qui pose un danger stratégique comme les déclarations belliqueuses de l'Azerbaïdjan. Levon Shirinyan dit que l'Arménie doit créer des obstacles pour une telle politique de la Turquie. Il faut des méthodes plus dures pour résoudre la question a-t-il dit.
"Les conditions préalables doivent être mises par la nation soumise au génocide, c'est l'Arménie qui doit essayer de lier la question du Karabakh aux relations arméno-turques" a dit le politologue.
Le Turcologue Artakh Shakaryan ne soutient pas cette politique agressive, disant que "une voie différente doit être trouvé."
As a month-long Nuclear Non-Proliferation summit in New York draws to a close, participants are still debating how best to achieve a nuclear-weapons-free zone in the Middle East.
The problem at the heart of it all is Israel, a country with an undisclosed but known nuclear-weapons capability.
Israel decided not to come to the US meeting, knowing it would face scrutiny and criticism.
Meanwhile, while it is still not clear whether Iran really wants or intends to militarise its fledgling nuclear industry, the potential has already increased tension throughout the Middle East and led to warnings of a new arms race there.
Recep Tayyip Erdogan, Turkey's prime minister, has been among the most outspoken on the issue, saying many times that it is unreasonable to call just for restraints on Iran, while not dealing with the nuclear capability of Israel.
But the one issue that Erdogan never mentions is Turkey's own nuclear weapons stockpile.
As a founding member of Nato, and a strategically-located state, Turkey is one of five Nato countries with nuclear weapons stationed on its soil.
And as many domestic analysts are now observing, this evident contradiction is no longer helpful for Ankara's's newly neighbourly and avowedly peaceful foreign policy.
Il est vrai que nous partageons beaucoup de choses.
