Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 3 Mai 2012 - 0:03
A Bamako, affrontements meurtriers entre militaires
LE MONDE | 02.05.2012 à 11h51 • Mis à jour le 02.05.2012 à 14h53
Par Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional)
Citation :
Bamako n'a pas fini de compter ses blessés et ses morts, ni de s'interroger, depuis que les premières rafales ont retenti dans le quartier du fleuve, lundi 30 avril au soir. Quel était l'enjeu des combats dans la capitale malienne ? Des hommes en uniforme, présentés par plusieurs sources jointes au téléphone comme des "bérets rouges", des paracommandos fidèles au président renversé le 22 mars, Amadou Toumani Touré (ATT), semblent avoir tenté un "contre-coup d'Etat avec le soutien de pays de la région". Une telle combinaison reste à prouver, mais l'enjeu des combats était bien le pouvoir.
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 5 Mai 2012 - 11:30
Devant la confusion qui règne au Mali, les diplomates s’activent désormais du côté d’Alger.
Maliactu du 4 mai 2012
Citation :
Les jours s’ajoutent aux jours et cela n’en finit pas. La « rébellion touarègue » a ouvert la porte des villes du Nord-Mali aux salafistes qui y font, désormais, régner leur loi. Le coup d’Etat du 22 mars 2012 a mis par terre le régime d’Amadou Toumani Touré sans que, pour autant, les nouveaux maîtres du Mali soient en mesure d’assurer leur hégémonie : le 6 avril 2012, sous la pression, ils acceptaient de se retirer du jeu politique malien.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 5 Mai 2012 - 14:30
Transition au Mali : toujours pas d'accord entre l'ex-junte et le médiateur
05/05/2012 à 10h:14 Par AFP
Citation :
Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur ouest-africain dans la crise malienne, et une délégation de l'ex-junte de Bamako ne sont pas parvenus vendredi à un accord sur la durée de la période de transition, après deux entretiens en trois jours.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 7 Mai 2012 - 14:45
A deux semaines des noces : Une fiancée renonce à son mariage pour infidélité
07-05-2012
Citation :
Le sieur Mamadou, la trentaine bouclée, jeune commerçant au grand marché de Bamako, tombe sur une fille du nom de Mah, élève dans un collège de la place. C’était au cours d’une promenade, un samedi après-midi du mois de novembre de l’an passé. Alors que sa nouvelle conquête revenait du domicile d’une de ses copines.
Après avoir fait la connaissance de la pimpante Mah, suffisamment garnie et d’une beauté radieuse, Mamadou prit le soin d’appâter la sirène en lui proposant une sortie la même soirée, dans le but, dit-on, de mieux se connaître. La demoiselle accepta. Dès la de la tombée nuit, les deux complices se retrouvèrent dans un maquis pour savourer leur première rencontre.
Mamadou qui nourrissait le désir de curer rapidement le «fond de la marmite» fut rejeté sur le champ par la fille. Depuis, Mamadou comprit, malgré ses moyens mis sur la table, que tous les fonds de cuisses ne sont pas à explorer, séance tenante. Tout compte fait, une amitié vit le jour entre Mamadou et Mah.
Mamadou ne tarda pas à faire la connaissance des parents de sa nouvelle conquête. Orpheline de père et de mère, elle vivait avec sa tante maternelle (veuve) et l’une de ses filles. Une dévergondé répudiée pour d’adultère. Le brave Mamadou décida sans plus tarder à épouser Mah. Les négociations allèrent bon train.
Il se trouve seulement qu’il y a des faveurs désagréables, surtout si vous êtes courageux et que c’est votre belle-sœur qui les met en évidence. En clair, dans la soirée du samedi du 28 avril, Mamadou en a fait les frais lorsqu’il débarqua chez sa dulcinée. Ce jour-là, la maison était déserte. Depuis les toilettes, la cousine de Mah l’invita à prendre «place au salon. Votre chérie ne tardera pas à venir», dit-elle d’une voix câline. Elle savait pertinemment que Mah était avec sa tante chez un oncle habitant derrière le fleuve.
De retour des toilettes, elle salua Mamadou, entra dans la chambre à coucher et appela au secours. Le bonhomme pénètre furtivement dans la piaule. Il ne crut, ni à ses oreilles ni à ses yeux quand la cousine qui avait toujours sa serviette à la taille lui tendit une pommade et lui demanda de lui masser le dos. Boule de gomme !
Après moult hésitations, l’épreuve commença pour Mamadou. Il se tenait derrière un derrière cambré au bord du lit d’où la putain le pria de faire comme si c’était Mah. Doucement, sa main tremblotante descendit jusqu’aux fesses de la décomposé cousine. Mamadou se libéra. Car, son genou était debout et il ne tarda pas à défaire sa ceinture.
Au moment où il était presque au 7e ciel, il entendit du bruit dans le salon. C’était la malheureuse Mah et sa tante. Elles se précipitèrent dans la chambre à coucher pour constater que c’était trop tard. Car, le lion avait déjà saisi la biche.
«Je savais que ma fille ne résiste pas devant un homme. On dirait qu’elle est maudite. Tu ne passes pas la nuit chez moi», déclara la tante de Mah qui versa de la bouillie sur Mamadou, quittant les lieux en regardant le bout de ses orteilles à deux semaines d’une nuit de noces parties en l’air. Sa conquête en avait décidé ainsi…
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 10 Mai 2012 - 20:12
Le Mali est très mal parti
L'obstination de la junte à garder la main sur les affaires de l'Etat et le manque de fermeté de l'autorité ouest africaine à son égard ne peuvent que conduire à un enlisement.
09/05/2012
Citation :
La crise sociopolitique qui prévaut actuellement au Mali aura sans doute des répercussions très graves sur l’avenir du pays. Née de l’insurrection touarègue du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et son corollaire de coup d’Etat du capitaine Amadou Sanogo contre l’ex-président Amadou Toumani Touré, elle a profondément divisé l’armée.
Les récents affrontements à Bamako, la capitale du pays, entre des fidèles de l’ancien président et ceux de l’ex-junte militaire sont révélateurs de ces dissensions internes. Entre les commandos parachutistes appelés «bérets rouges» de l’ancien chef d’état-major particulier du président déchu, Abidine Guindo, et les éléments de l’armée de terre appelés «bérets verts» du capitaine Amadou Sanogo, la réconciliation des frères d’armes reste difficile.
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 11 Mai 2012 - 21:44
Étonnante volonté de libération du Nord : Non à la force CEDEAO, non à Gamou, fuite devant les forces rebelles
Maliactu du 11 mai 2012
Citation :
Allez comprendre cette couleuvre que veulent nous faire avaler certaines autorités et des citoyens habités par un patriotisme mal placé ! En lieu et place des populations terrorisées, victimes directes en droit de répondre légitimement à la question de la nécessité d’envoi de la force en attente de la CEDEAO, des voix s’élèvent pour marteler que le Nord doit être libéré par les forces armées maliennes.
On se demande où étaient nos forces armées quand les occupants envahissaient les trois régions. On se demande où elles demeurent tout le temps que la rébellion continue à persécuter les paisibles populations. On n’ignore ce que c’est que l’humiliation entre l’occupation par les rebelles et la libération avec l’appui des forces CEDEAO. La France a engagé des soldats maliens pour se libérer de l’occupation allemande. Nos militaires ont aidé à la libération de la Guinée contre l’occupation portugaise, de l’Algérie contre l’occupation française… Nos soldats ont combattu en Sierra Leone, au Liberia. Pourquoi à notre tour on refuse ce qui est rentré dans les principes universels ?
On se demande ce que serait l’humiliation en disant aujourd’hui non aux hommes de la CEDEAO pour être contraint demain de leur dire de venir.
Non à la force CEDEAO, avons-nous dit. Et même quand Gamou est revenu pour libérer des villes on n’a pas voulu lui envoyer des renforts pour reprendre le reste du territoire occupé. On ne fait qu’attendre, on ne fait que se préparer. Comment diantre, une armée peut-elle exister dans un pays sans jamais riposter coup sur coup aux attaques comme quoi elle se prépare à riposter ? Comment diantre on peut riposter si vite et bien aux attaques contre le CNRDRE mais jamais à celles contre la ville sainte de Tombouctou et l’ensemble des populations du Nord ? Pourquoi n’envoie-t-on les bérets rouges au Nord au lieu de leur donner l’occasion de foudre la merde dans Bamako et Kati qui n’ont pas besoin de crépitement d’armes ? A quoi servent tous les déferlements de militaires à Bamako comme si leur mission régalienne ne les attendait pas au Nord ? Où est la volonté de reconquérir le Nord ?
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 12 Mai 2012 - 11:07
Mali: les médiateurs restent à Bamako pour éviter l'échec: les médiateurs restent à Bamako pour éviter l'échec
Les ministres burkinabé des AE Djibril Bassolé (photo à gauche) et ivoirien de l'intégration africaine Adama Bictogo
Actualisé le 12.05.12, 09:47
Citation :
Les deux médiateurs ouest-africains présents à Bamako pour obtenir un accord sur la transition malienne ont accepté vendredi de continuer leur mission à la demande des autorités, a appris l'AFP de sources concordantes. Les deux hommes s'apprêtaient à partir sur un constat d'échec.
"Nous avions effectué un constat d'échec, et alors que les médiateurs s'apprêtaient à se rendre à l'aéroport, les autorités maliennes ont demandé qu'ils restent sur place pour poursuivre le dialogue. Et ils ont accepté", a affirmé une source proche de la médiation.
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 16 Mai 2012 - 6:35
LES TOUAREG N'EN PEUVENT PLUS
Les populations du Mali s'opposent aux terroristes
> Par Ikram GHIOUA - Mercredi 16 Mai 2012
Citation :
A qui profite le pourrissement de la situation sécuritaire au Mali? Qui tire les ficelles? Comment expliquer qu'aucun compromis n'a pu aboutir? Quelle lecture donner au nouveau contexte, notamment après la reprise de l'activité subversive par Mokhtar Benmokhtar? L'ancien émir du Gspc qui porte aussi le nom de Belaouar, est-il entré en contact avec le nouvel émir du Sud, Abou Aalkama, qui a remplacé Abou Zeïd? Le tout dans un contexte où des ravisseurs détiennent toujours les diplomates algériens.
Confrontées à ces questions, des sources sécuritaires très au fait du dossier confirment, mais avec les réserves qu'exige une telle situation, l'existence de ramifications entre la plupart des belligérants faisant apparaître de grandes complicités entre le groupe des Touareg armés, Ansar Dine, Al Qaîda au Maghreb et les réseaux de la contrebande; une complaisance non absolue, néanmoins, dans la mesure où chacune des organisations citées veut asseoir son autorité pour dominer le terrain et contrôler la totalité du trafic. Tout le problème est là, selon nos sources.
C'est une question d'argent qui vient de transformer le Sahel en véritable plaque tournante du blanchiment d'argent dans le monde. Un désert renfermant des richesses inestimables, une position géographique stratégique, des pouvoirs centraux fragiles et des oppositions exacerbées: tous les ingrédients du pourrissement sont réunis, au grand malheur des populations civiles et nomades livrées à l'insécurité. A Gao, où ont été enlevés les six diplomates algériens, la population a pris le risque de sortir dans la rue pour extérioriser sa colère contre cette insécurité et contre les groupes armés qui contrôlent depuis la fin mars cette ville située au nord-est du Mali. En Algérie aussi, le rejet du terrorisme est exprimé.
Au moins six personnes ont été blessées, certaines par balles. N'empêche que le mouvement initié par la population a pris de l'ampleur à la faveur de la nuit du lundi dernier. C'est une première réaction et pas des moindres, de la population contre les groupes armés, toutes tendances confondues, qui usent de leurs armes pour dissuader les manifestants. L'AFP rapporte selon des témoins que «des manifestants ont arraché les étendards d'Ansar Dine et du Mnla et ont hissé à la place le drapeau national malien».
Cette même agence citant un élu municipal ayant requis l'anonymat ajoute que «les habitants ont été excédés par le fait que des hommes armés ont empêché des jeunes de jouer au football, et ils ont également cassé une télévision que regardaient des jeunes. C'est cela qui a tout déclenché. Ensuite, des hommes armés ont tenté sans succès de s'approcher des tombeaux des fondateurs de la ville, empêchés par le cordon de protection dressé par une partie de la population. La tension est montée». Réagissant aux événements, le maire de Gao, Sadou Diallo, a qualifié ces groupes armés d'assassins et de criminels «Ce qui se passe est grave.
Les islamistes risquent de tuer les gens.» S'agissant de ces groupes qui ont profité du renversement du régime du président Amadou Toumani Touré, ils sont accusés par Human Rights Watch de violations des droits de l'homme, en évoquant des crimes de guerre, des viols, des pillages et l'enrôlement d'enfants soldats. Pendant ce temps, même après que les putschistes aient officiellement remis le pouvoir à un civil, Dioncounda Traoré, la situation ne cesse d'empirer, avec un retour de BMB, qui semble tirer profit des nouvelles donnes en tissant des liens avec ces groupes.
Son objectif est d'exercer son autorité avec le soutien de certaines tribus touarègues pour avoir la mainmise sur la région du Sahel. Cela concourt avec un blocage politique du Mali, notamment en ce qui concerne les modalités de la transition. Les putschistes, qui restent omniprésents sur la scène politique, ont refusé les 12 mois d'intérim suggérés par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), pour les organes de transition qui ont pour mission de trouver une solution à la crise dans le Nord, où les islamistes occupent désormais une position dominante.
Devant la montée de la contestation populaire, les islamistes, les fractionnistes et les gros trafiquants seront-ils amenés, vu leurs complicités, à constituer une véritable alliance basée sur le partage des profits et imposer une «république» affairiste et désarmée, une sorte d'afghanisation du Sahel?
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 16 Mai 2012 - 15:18
Mali: un otage espagnol menacé
AFP - Publié le 16/05/2012 à 14:24
Citation :
Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), groupe armé présent dans le nord du Mali, menace de tuer un Espagnol qu'il retient en otage avec deux femmes, une Italienne et une Espagnole, enlevés en octobre 2011 dans l'ouest de l'Algérie, selon son porte-parole.
"L'Espagne reporte chaque round des négociations pour répondre à nos demandes, et ça va rendre la vie de l'otage Enrico Gonyalons près de la fin", a affirmé ce porte-parole du Mujao, Adnan Abu Walid Sahraoui, dans un message écrit adressé à un journaliste de l'AFP à Bamako. Selon des spécialistes, "rendre la vie d'un otage près de la fin" dans le mode d'expression des islamistes du Sahel, revient à annoncer qu'il pourrait être tué sans qu'un ultimatum ne soit lancé.
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 17 Mai 2012 - 7:45
Les Etats-Unis haussent le ton envers les militaires maliens
Par Agence | 17/05/2012 | 6:35
Citation :
Le secrétaire d’Etat adjoint américain chargé de l’Afrique, Johnnie Carson, ne mâche pas ses mots envers les militaires maliens. Ils leur demande de se retirer totalement du jeu politique. Selon lui, l’aventurisme du capitaine Sanogo et de ses hommes est sans lendemain. Les Américains n’apprécient pas beaucoup le capitaine Sanogo et le CNRDRE, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat.
Il ne se passe pas une semaine sans que le département d’Etat critique l’action de l’ex-junte. Hier mercredi, Johnnie Carson, le secrétaire d’Etat adjoint chargé de l’Afrique, y est allé de ses commentaires virulents au cours d’une conférence de presse retransmise dans plusieurs pays africains. Selon lui, « les quelques mutins qui ont balayé 21 ans de démocratie au Mali sont davantage préoccupés par leur bien-être personnel que par celui des Maliens.
Leur action a mis en péril non seulement l’intégrité territoriale du Mali, permettant aux rebelles du nord de prendre la moitié du pays, mais a mis aussi en danger le développement économique du pays. » Selon le secrétaire d’Etat américain adjoint chargé de l’Afrique, les militaires putschistes doivent se retirer totalement : « Ceux qui ont pris le pouvoir de façon illégale n’ont pas le droit d’y rester » dit-il, avant d’ajouter que les militaires n’ont aucune autorité pour répondre aux défis sécuritaires et humanitaires auxquels doit faire face le Mali.
Washington appuie sans réserve les actions de la Cédéao, précise le secrétaire d’Etat adjoint américain. Les Etats-Unis sont prêt à apporter une aide logistique et en matière de planification à la Cédéao pour la constitution d’une force pour le Mali. Mais avant cela, précise Johnnie Carson, l’Afrique de l’Ouest devra avoir défini clairement les missions et les objectifs de cette force.
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 17 Mai 2012 - 15:16
Amnesty International tire le signal d'alarme sur le Mali
Un rebelle islamiste dans la région de Tombouctou, le 24 avril 2012
Le Monde.fr avec AFP | 16.05.2012 à 08h09 • Mis à jour le 16.05.2012 à 12h20
Citation :
Dans un rapport intitulé "Mali : retour sur cinq mois de crise", Amnesty International décrit le chaos qui s'est installé dans tout le nord du pays, tombé aux mains de rebelles touareg et d'islamistes, et documente violences et arrestations arbitraires pratiquées par les militaires putschistes dans le Sud.
Gaëtan Mootoo, chercheur sur l'Afrique de l'Ouest à Amnesty International et un des auteurs du rapport, estime que "le Mali est confronté à la plus grave crise depuis son indépendance? en 1960". Une crise qui avait poussé "à la fin d'avril trois cent mille personnes à quitter le nord" du pays, dans un contexte de pénurie alimentaire qui "affecte 15 millions de personnes dans la région du Sahel".
Le Mali est coupé en deux depuis la fin de mars : après un putsch militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars, des rebelles touareg, des islamistes et d'autres groupes armés, actifs depuis janvier, ont pris le contrôle des principales villes du Nord : Kidal, Gao et Tombouctou. Amnesty International, qui a enquêté pendant trois semaines en avril dans la capitale malienne, Bamako, mais aussi dans quatre camps de réfugiés au Niger voisin, estime que "toutes les parties au conflit ont commis et continuent de commettre des violations" des droits de l'homme.
L'ONG a rapporté les témoignages de soldats brièvement faits prisonniers par le groupe islamiste Ansar Dine lors de la prise d'Aguelhok en janvier. Un soldat raconte que "quatre-vingt-quinze militaires ont été arrêtés" sans opposer de résistance. "Les islamistes ont dit qu'ils allaient les égorger pour montrer ce qu'ils font aux kfar ("infidèles", en arabe). On m'a dit que ceux qui ont résisté ont été fusillés et que d'autres ont été égorgés." Un témoignage confirmé par un habitant d'Aguelhok : "Certains militaires ont péri les armes à la main, d'autres ont été pris et égorgés au portail du camp."
Un autre militaire a décrit les "conversions forcées" à l'islam imposées par Ansar Dine et ses alliés d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), et a affirmé avoir vu dans les rangs des islamistes des "jeunes de 12 à 17 ans".
Dans le Nord, les civils, et surtout les femmes, ont subi une série de violences : pillages, viols, arrestations arbitraires. De nombreux témoignages attestent de viols, parfois collectifs, "par des hommes armés dont des membres du groupe armé touareg, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), notamment à Ménaka et à Gao". D'autres témoignages font état d'exécutions sommaires perpétrées par des militaires sur les routes.
Amnesty International dénonce aussi des exactions commises par les soldats putschistes à Bamako, notamment les détentions arbitraires de responsables politiques hostiles à la junte, auxquels l'organisation s'est vu refuser l'accès au camp militaire de Kati. L'ONG appelle toutes les parties au conflit à "respecter le droit international humanitaire" et demande aux autorités maliennes de cesser "de harceler ceux qui militent pacifiquement pour l'Etat de droit".
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 18 Mai 2012 - 11:47
Mali: "consultations" du médiateur Compaoré avec les groupes armés du nord
> Créé le 17-05-2012 à 21h06
Citation :
M. Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), "a entrepris des consultations avec les différents groupes armés en vue d'élaborer un agenda de sortie de crise au nord du Mali", a déclaré Djibrill Bassolé lors d'une conférence de presse à Ouagadougou.
"Il s'agira de parvenir dans les meilleurs délais à un accord entre le gouvernement (malien) de transition et les mouvements armés qui préserve l'intégrité du territoire national malien, la sécurité et les droits humains", a-t-il expliqué.
"Les contacts ont été établis avec le MNLA, Ansar Dine et le Mujao" (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), qui se présente comme une dissidence d'Aqmi, "en attendant l'ouverture de véritables négociations", a indiqué à l'AFP une source proche de la présidence burkinabè.
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 18 Mai 2012 - 16:18
Mali: les pluies torrentielles font plus de 900 sans-abri à Banamba
Par Agence | 18/05/2012 | 14:33
Citation :
La ville malienne de Banamba, située à 200 km de la capitale Bamako, a été frappée ces derniers jours par de fortes précipitations. Plus de 320 maisons se sont écroulées, ce qui ont fait plus de 900 sans-abri. Le ministre malien de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées, Mamadou Sidibé, s’est rendu jeudi à Banamba pour apporter le soutien du gouvernement de transition.
Sujet: Re: Violences au Mali Mar 22 Mai 2012 - 0:34
Mali : les manifestants ont battu le président par intérim
21.05.2012, 23:28
Citation :
Le président par intérim du Mali Dioncounda Traoréa été hospitalisé dans la capitale du pays Bamako après que des inconnus, énervés par sa nomination, ont pénétré dans son bureau et l’ont rué de coups, expliquent les personnes de l’entourage du président par intérim. À la suite des coups violents, Traoré a perdu connaissance.
Selon plusieurs sources, le président malien par intérim aurait reçu des blessures graves à la tête. Des milliers de personnes se sont rassemblées devant le palais présidentiel à Bamako pour protester contre la présence de Traoré au pouvoir.
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 23 Mai 2012 - 18:06
Mali: les islamistes détruisent le "monument des martyrs" de Tombouctou (témoins)
> 23-05-2012
Citation :
Les islamistes qui contrôlent Tombouctou (nord du Mali), ont détruit mercredi le "monument des martyrs" de la ville rendant hommage aux victimes de la lutte contre la dictature du général Moussa Traoré en 1991, et fouetté de jeunes fumeurs, ont rapporté des témoins à l'AFP.
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 24 Mai 2012 - 23:28
Au moins 25 Burkinabè tués à la frontière avec le Mali dans des violences
> Par Agence | 24/05/2012 | 23:08
Citation :
Au moins 25 Burkinabè ont été tués entre mardi et jeudi lors d’affrontements intercommunautaires à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, a-t-on appris auprès du gouvernement burkinabè.
Un conflit intercommunautaire entre Peuls originaires du Burkina Faso et des Dogons Maliens survenu dans le village Malien de Sari (centre), à quelques kilomètres de la frontière, a fait 25 morts au moins côté burkinabè, a déclaré à l’AFP le ministre burkinabè de l’Administration territoriale, Jérôme Bougouma.
« Désormais, il n'y a que deux activités possibles à Tombouctou : aller à la mosquée et rester chez soi. » Hallé Ousmane, le maire, cache mal son dépit. Sa ville, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, se meurt à petit feu. Les façades sont éventrées, les archives de l'administration ont été détruites, des bâtiments saccagés servent d'abris aux animaux... Plus douloureux encore, les visages hagards. « Tombouctou est une ville fantôme, et moi, je ne suis qu'un notable parmi tant d'autres », peste-t-il.
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