Sujet: Re: Violences au Mali Ven 6 Juil 2012 - 10:37
Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra est au Maroc pour une visite de travail
06/07/2012 | 7:48
Citation :
Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra est arrivé, jeudi soir à Rabat, pour une visite de travail au Maroc. M. Modibo Diarra a été accueilli à l’aéroport de Rabat-Salé par le ministre d’Etat Abdellah Baha, et le ministre des Relations avec le Parlement et la société civile, El Habib Choubani.
Dans une déclaration à la presse, le Premier ministre malien a indiqué que cette visite au Maroc, « pays frère africain », constitue une opportunité pour « se concerter et échanger les vues avec nos frères au Maroc » sur les derniers développements au Mali.
« J’exprime au nom du peuple malien mes remerciements chaleureux au peuple frère marocain pour l’accompagnement du Maroc au Mali pendant la crise », a-t-il dit.
Le chef du gouvernement malien est accompagné notamment, du chef de la diplomatie, Sadio Lamine Sow et du ministre de la Communication Hamadoun Touré. Au cours de sa visite au Royaume, le Premier ministre malien aura des entretiens avec le chef de Gouvernement, Abdelilah Benkirane, et les présidents des deux Chambres du Parlement.
Par ailleurs, en réaction à l’adoption jeudi par le Conseil de sécurité de l’ONU de la Résolution 2056 sur la situation au Mali, le Maroc s’est félicité de cette adoption, appelant les Etats du Sahel et du Maghreb à intensifier leur coopération pour lutter contre les activités de l’AQMI et des groupes qui y sont affiliés.
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 6 Juil 2012 - 10:58
Mali : Le chef de la diplomatie française met en garde contre un «Sahelistan»
06/07/2012 | 10:02
Citation :
«Nous avons eu l’Afghanistan, il ne faut pas qu’il y ait de Sahelistan», a déclaré vendredi Laurent Fabius à propos de la crise malienne. «Aqmi a dit que son ennemi principal, c’était l’Europe et c’était les Français», a rappelé le ministre français des Affaires étrangères sur Europe 1.
«Ça menace non seulement le Mali, qui doit retrouver toute son intégrité, mais toute la région». «Il faut que la légalité constitutionnelle soit rétablie dans le Sud, il faut que les Africains se rassemblent pour préparer un certain nombre de forces de sécurité. Il faut que le moment venu au Nord on dégage Aqmi, d’autant que nous avons des otages», a souligné Laurent Fabius.
«Nous voulons assurer l’intégrité du Mali et lutter contre le terrorisme», a-t-il poursuivi. Les islamistes au Mali «sont vraiment des barbares», a déclaré Laurent Fabius. «Ils décapitent des gens, violent des femmes, ils détruisent (…) des monuments, des mausolées».
Porte ouverte à une intervention militaire
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi à l’unanimité une résolution qui soutient les efforts de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour mettre fin à la crise dans le nord du Mali, contrôlé en partie par les islamistes, et laisse la porte ouverte à une intervention militaire.
Des responsables africains ont récemment annoncé que le Nigeria, le Niger et le Sénégal s’étaient engagés à envoyer une force de 3.270 militaires afin de remettre sur pied l’armée malienne, puis éventuellement de s’attaquer aux islamistes du Nord.
Les islamistes d’Ansar Dine, liés à Al-Qaïda, se sont emparés du nord du Mali avec l’aide des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en profitant de la confusion qui a suivi le coup d’Etat militaire du 22 mars contre le président élu Amadou Toumani Touré. (Reuters)
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 6 Juil 2012 - 11:14
Mali : le Conseil de sécurité charge Ban Ki-moon d’élaborer une stratégie pour le Sahel
(APS) vendredi 6 juillet 2012 09 : 17
Citation :
NEW YORK- Le Conseil de sécurité a chargé jeudi le secrétaire général de l’ONU d’élaborer une stratégie intégrée de l’ONU pour la région du Sahel, tout en se déclarant "gravement préoccupé" par la menace terroriste dans le nord du Mali due à la présence d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité a réaffirmé son rejet catégorique des déclarations du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) relatives à "une prétendue indépendance’’ du nord du Mali et réaffirmé qu’il considère de telles annonces comme étant "nulles et non avenues".
Constatant que la situation au Mali fait peser une menace sur la paix et la sécurité internationales dans la région, l’organe de décision de l’ONU a réaffirmé son plein appui à la médiation entreprise par la CEDEAO, et l’Union africaine et salué le Secrétaire général de continuer d’user de ses bons offices, notamment par l’intermédiaire de son Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 7 Juil 2012 - 20:29
Mali : L’Afrique de l’Ouest veut un gouvernement d’union à Bamako avant août
Par Agence | 07/07/2012 | 20:18
Citation :
Six chefs d’Etat ouest-africains réunis à Ouagadougou ont réclamé samedi la mise en place d’ici au 31 juillet d’un gouvernement d’union nationale doté d’une feuille de route de sortie de crise.
Ils invitent les forces vives du Mali, y compris la classe politique et la société civile, à procéder à des consultations et à formuler au président de la République par intérim des propositions en vue de la formation avant le 31 juillet 2012 d’un gouvernement d’union nationale chargé de la mise en œuvre d’une feuille de route de sortie de crise, indique le communiqué publié au terme du sommet. (AFP)
OUAGADOUGOU - L'Afrique de l'Ouest suspendra le Mali des instances régionales si un gouvernement d'union nationale n'est pas mis en place d'ici au 31 juillet, a-t-on appris samedi de source proche du sommet de l'organisation ouest-africaine Cédéao qui s'est tenu à Ouagadougou.
A partir du 31 juillet, si le gouvernement d'union nationale n'est pas mis en place conformément aux décisions prises samedi par le +groupe de contact+ sur le Mali, la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) ne reconnaîtra plus le gouvernement du Mali et le pays sera suspendu de toutes les organisations sous-régionales, a indiqué à l'AFP cette source.
Le ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibrill Bassolé et le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Ally Coulibaly, vont se rendre à Paris pour porter les conclusions (du sommet) et les différentes décisions au président malien par intérim Dioncounda Traoré, a ajouté cette source.
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 8 Juil 2012 - 17:55
Le Canada « prêt » à soutenir les efforts africains pour résoudre le conflit au Mali
08/07/2012 | 17:15
Citation :
Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a exprimé dimanche la disposition de son pays à appuyer les efforts africains destinés à régler la crise au Mali dont le Nord est contrôlé depuis trois mois par des groupes « extrémistes ».
Dans un communiqué, M. Baird a assuré que le Canada « est prêt, aux côtés de ses partenaires internationaux, à appuyer les efforts de la Cédéao (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et de l’Union africaine (UA) pour trouver une issue à la crise malienne ».
« Le Canada condamne aussi énergiquement la destruction délibérée des sites du patrimoine mondial de l’Unesco » de la ville de Tombouctou (Nord du Mali), a ajouté M. Baird, dans le communiqué, soulignant qu’ »il s’agit d’une agression qui témoigne de l’intolérance à l’égard des trésors culturels pour lesquels le Mali a été reconnu depuis longtemps ».
Le chef de la diplomatie canadienne a, par ailleurs, salué la résolution adoptée jeudi par le Conseil de sécurité des Nations Unies pour établir « les bases d’une solution politique à la crise malienne ».
Dans sa résolution sur le Mali, le Conseil de sécurité appelle les autorités civiles à élaborer une feuille de route en concertation avec l’ensemble des partis politiques maliens et la société civile pour consolider la transition dans ce pays.
La résolution rappelle, en outre, que l’intégrité territoriale du Mali « ne peut pas être remise en cause et exige des groupes rebelles la cessation immédiate des hostilités, ainsi que le renoncement à leurs liens avec les groupes terroristes présents dans la région ». (Aps)
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 14 Juil 2012 - 14:05
Le Premier ministre malien souhaite entamer le dialogue avec le MNLA
13-07-2012
Citation :
Le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, en visite au Niger, a souhaité jeudi l'ouverture «très rapidement» d'un dialogue au Mali avec ceux qui sont prêts à «combattre le terrorisme» dans le nord du pays, contrôlé par les islamistes.
«Nous sommes prêts à commencer le dialogue avec nos frères maliens qui se trouvent sur le terrain aux côtés ou opposés aux gens d'Aqmi» (Al-Qaïda au Maghreb islamique), a déclaré M. Diarra à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou.
Il a souhaité que «ce dialogue puisse commencer très rapidement et nous permette de combattre le terrorisme, qui non seulement a atteint le Mali mais qui menace toute la sous-région». Le nord du Mali est tombé fin mars aux mains des rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et surtout des groupes islamistes Ansar Dine et Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et de leur allié Aqmi qui ont chassé mercredi le MNLA de son dernier bastion et sont désormais les maîtres de toutes les grandes villes du Nord.
Le chef du gouvernement malien a indiqué avoir discuté avec son hôte de la nécessité de «mobiliser» les voisins du Mali, l'Afrique et la communauté internationale «pour venir nous aider à regagner l'intégrité territoriale du Mali». RI mnla
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 14 Juil 2012 - 16:00
Abdelkader Messahel : "L'Algérie n'a pas les moyens de régler les problèmes du Mali"
Messahel : "Les problèmes du Nord doivent être réglés avec un dialogue national"
13/07/2012 à 17h:49 Par Anne Kappès-Grangé, envoyée spéciale
Citation :
Le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, participe au sommet de l'Union africaine à Addis Abeba. Il répond aux questions de notre envoyée spéciale sur la crise malienne. Interview.
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Abdelkader Messahel : "L'Algérie n'a pas les moyens de régler les problèmes du Mali" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 14 Juil 2012 - 16:02
Citation :
Jeune Afrique : L’Algérie est un acteur clé dans la sous-région. Peut-elle continuer à ne pas vouloir intervenir militairement au Nord-Mali ?
Abdelkader Messahel : D’abord, il y a beaucoup d’exagération dans tout cela : l’Algérie n’a pas les moyens de régler les problèmes du Mali, il faut que cela soit clair. Ensuite, les problèmes du Mali ne peuvent être réglés que par les Maliens eux-mêmes et je crois en leur capacité à ouvrir le dialogue au Nord et à reprendre les positions que l’armée a perdues.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 14 Juil 2012 - 16:04
Citation :
Mais l’Algérie a une expertise en la matière…
Une expertise que nous n’avons jamais refusé de partager, même s’il faudrait que chaque pays s’approprie la lutte contre le terrorisme. Bien sûr, cela n’exclut pas une coordination et un soutien réciproque entre les pays du champ, et nous apportons depuis longtemps une aide logistique au Mali, dans le cadre de notre coopération bilatérale. Nous lui avons fourni des moyens militaires, nous partageons nos renseignements et nous avons beaucoup contribué à la formation de contingents spécialisés dans la lutte anti-terroriste.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 14 Juil 2012 - 16:07
Citation :
Vous privilégiez donc le dialogue au Nord. Cela signifie-t-il que l’on peut négocier avec les islamistes du mouvement Ansar Eddine ?
Les membres d’Ansar Eddine ne sont pas des salafistes, on oublie trop souvent que le mouvement a une composante touarègue. On peut négocier avec le MNLA [le Mouvement national de libération de l’Azawad, NDLR] et avec Ansar Eddine, oui.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 14 Juil 2012 - 16:08
Citation :
Ansar Eddine est pourtant très proche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)…
Il y a, sur ce sujet, beaucoup de confusion. Les membres d’Ansar Eddine ne sont pas des salafistes, on oublie trop souvent que le mouvement a une composante touarègue, et on aurait tort d’exclure Iyad Ag Ghali, son chef. N’a-t-il pas autrefois été l’un des négociateurs du Pacte national ? C’est un interlocuteur comme les autres.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 14 Juil 2012 - 16:11
Citation :
Quels sont les points non négociables ?
Il faut respecter la souveraineté et l’intégrité du Mali. On ne s’accommodera jamais d’une partition ou d’une déclaration d’indépendance. De la même manière, tous les acteurs de cette crise, quels qu’ils soient, doivent renoncer définitivement au terrorisme et au crime organisé. Cela n’est pas négociable.
La lutte contre Aqmi et les trafics, c’est l’affaire de tous.
Ceci étant dit, les problèmes du Nord doivent être réglés dans le cadre d’un dialogue national. Cela s’est déjà fait avec la signature du Pacte national en 1992 ; cela s’est encore fait avec la signature des accords d’Alger en juillet 2006 – des accords qu’il est temps de réviser. Mais cela, c’est l’affaire des Maliens, tandis que la lutte contre Aqmi et les trafics, c’est l’affaire de tous.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 14 Juil 2012 - 16:14
Citation :
Le capitaine Sanogo qui a pris la tête des putschistes le 21 mars dernier, peut-il encore jouer un rôle ?
C'est aux Maliens de le dire, mais il faut tenir compte de tous ceux qui pourraient participer au renforcement du leadership à Bamako, qu’ils soient issus de la classe politique, de la société civile ou de l’armée.
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 19 Juil 2012 - 20:39
Nord-Mali: trois Européens relâchés contre la libération de trois islamistes
19-07-2012 à 16h10 - Mis à jour à 21h16 - Nouvel Observateur
Citation :
Les trois otages européens relâchés mercredi dans le nord du Mali, parmi lesquels un Espagnol a été blessé, sont repartis pour leurs pays jeudi depuis Ouagadougou, après un accord sur la libération de trois islamistes, deux détenus en Mauritanie et un au Niger.
Au lendemain de l'annonce de leur libération par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), le groupe qui les retenait et allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), les trois otages - deux Espagnols, dont une femme, et une Italienne - sont arrivés à Ouagadougou à bord d'un avion militaire burkinabè.
"Merci beaucoup au Burkina Faso pour notre libération", a lancé devant la presse, en français, l'ex-otage italienne Rossella Urru.
Peu après, les trois ex-otages enlevés en octobre 2011 en Algérie, visiblement fatigués mais soulagés, ont embarqué avec des membres des services de renseignements de leurs pays dans deux avions, qui ont décollé avant 14H00 (locales et GMT) pour les ramener chez eux.
Des émissaires du Burkina, pays souvent impliqué dans les libérations d'otages dans la région ces dernières années, étaient allés récupérer les ex-otages mercredi près de la grande ville de Gao, fief du Mujao dans le Nord malien, désormais entièrement contrôlé par les islamistes armés.
En raison d'une météo mauvaise et de la lenteur à regrouper un trio séparé - les deux femmes sur un site, l'homme sur un autre -, l'opération n'a pu se conclure que jeudi.
L'ex-otage espagnol "est blessé, il y a un moudjahidine (combattant) qui a tiré sur lui de façon délibérée, il boitille un peu mais ça va", a relevé un membre de la médiation burkinabè.
"Contrepartie"
Les Européens ont pu être relâchés en échange de la libération de trois détenus islamistes. "Il y a eu une contrepartie, ça a été libérations contre libérations", a indiqué le membre de la médiation.
"Nous avons amené hier (mercredi) là-bas (près de Gao) un Sahraoui" qui était détenu en Mauritanie, et "un deuxième islamiste a été libéré hier en Mauritanie", a-t-il poursuivi. "Un troisième doit être libéré au Niger", a-t-il ajouté, assurant n'avoir aucune information sur une éventuelle rançon.
Mohamed Ould Hicham, un dirigeant du Mujao, avait affirmé mercredi que ces libérations avaient été accordées en échange de celles de trois prisonniers islamistes "dans un pays musulman" et du paiement d'une rançon.
Selon une agence mauritanienne en ligne généralement très bien informée sur les groupes islamistes du Sahel, l'Agence Nouakchott Information (ANI), qui identifie le Sahraoui comme Memine Ould Oufkir, une rançon de deux à trois millions d'euros a été versée.
Début mai, le Mujao avait réclamé 30 millions d'euros en échange de la libération de deux des trois coopérants européens - les deux femmes - et l'élargissement de prisonniers détenus en Mauritanie.
Un autre site mauritanien d'informations en ligne, Alakhbar, affirmait mercredi que Memine Ould Oufkir faisait partie d'un groupe d'hommes arrêtés en Mauritanie quelques jours après le rapt des Européens auquel ils sont soupçonnés d'avoir participé.
Les deux Espagnols, Enric Gonyalons et Ainhoa Fernández Rincón, ainsi que Rossella Urru avaient été enlevés le 23 octobre 2011 près de Tindouf (ouest de l'Algérie), région qui est le fief des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
Le Polisario, qui dans un premier temps avait accusé Aqmi, a exprimé sa "grande joie" après la libération des trois otages européens et assuré avoir "déployé de grands efforts" dans ce but.
Le Mujao et un autre mouvement islamiste armé, Ansar Dine (Défenseurs de la religion), alliés d'Aqmi, occupent totalement le nord du Mali, après la déroute de l'armée malienne fin mars.
Après les libérations de mercredi, treize otages, dont six Français, restent retenus par des islamistes au Sahel.
Le Mujao avait annoncé le 12 juillet avoir relâché trois des sept otages algériens enlevés le 5 avril au consulat d'Algérie de Gao, ce qu'a confirmé Alger. Pour libérer les sept Algériens, le Mujao avait exigé "la libération de (ses) frères prisonniers en Algérie, plus une rançon de 15 millions d'euros".
Sujet: Re: Violences au Mali Jeu 19 Juil 2012 - 21:03
Saharamédia lève le voile sur le marchandage pour la libération des otages occidentaux
jeudi 19 juillet 2012/ 11:24
Citation :
Dans ce qui est considéré comme un nouveau marchandage pour la libération d’otages occidentaux (deux Espagnols et une Italienne), jusque-là détenus par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), depuis le 23 octobre 2011, Sahara média est entré en possession d’informations d’importance qui indique qu’un avion espagnol spécial est arrivé à l’aéroport de Nouakchott, mercredi soir, pour prendre à son bord un prisonnier demandé par le MUJAO contre la libération des otages européens.
Ce prisonnier, qui n’est autre que Mamine Ould Fqhir, 30 ans, Sahraouie originaire du camp de Rabouni, où se trouve la direction du Polisario, est considéré comme le cerveau de la prise des otages occidentaux dans ce camp, près de Tindouf, sud de l’Algérie. L’homme aurait alors été amené à Madrid et remis, aussitôt au MUJAO, selon ce que des sources sécuritaires ont déclaré à Sahara média.
Des informations avaient circulé mardi comme quoi les autorités mauritaniennes avaient transféré Mamine Ould Fqhir de la prison centrale de Nouakchott, où se trouve un certain nombre de prisonniers salafistes mauritaniens et étrangers, vers une destination inconnue.
Mamine Ould Fqhir avait été arrêté, avec un autre Sahraoui, à Nouadhibou, nord de la Mauritanie, le 05 décembre 2011, et ce plus d’un mois après l’enlèvement des 3 occidentaux (les deux Espagnols, Ainhoa Fernández Rincón et litalienne Rossella Urru).
A l’époque, une source sécuritaire avait indiqué à Sahara média que les deux personnes arrêtées étaient entrées en Mauritanie en novembre 2011, venant des camps du Polisario, alors que les services de sécurités mauritaniens les avaient à l’œil les soupçonnant d’être derrière l’enlèvement.
La source sécuritaire, qui a requis l’anonymat, a ajouté que les deux individus étaient entrés illégalement en Mauritanie, à travers un point de passage de la wilaya duTiris Zemmour et en prenant soin de changer de physionomie en rasant leurs barbes. Elle ajoute qu’ils sont arrivés à Nouadhibou deux semaines avant leur arrestation et avaient loué un appartement meublé dans le quartier de Baghdad, au robinet 4, quartier des « Numrouat » où ils ont été appréhendés.
La source a indiqué qu’à l’époque, leurs comportements avaient paru suspects, ajoutant que les services de sécurité avaient relevé des échanges téléphoniques qu’ils avaient eu avec les enleveurs des trois otages.
Les services de sécurité mauritaniens considèrent que les deux hommes étaient entrés en Mauritanie pour investir à Nouadhibou, après avoir accompli leur mission en remettant les otages aux éléments du MUJAO, qui leur a remis un montant important en échange de cet enlèvement. Exactement, comme l’avait fait Oumar Essahraoui pour le compte d’AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique) en 2009.
L’arrestation des ravisseurs avaient suscité les craintes de la famille de l’otage italienne Rossela Urru quant au sort de leur fille, pensant qu’elle peut être, avec les deux Espagnols, sujets à une vengeance de la part du MUJAO. Ce à quoi a fait allusion, à l’époque, le maire de la commune où habitait l’otage italienne, quand il déclarait dans un journal local : je ne sais pas si l’arrestation des terroristes est un point positif pour la vie de notre compatriote », ajoutant « nous saluons le fait mais attendrons jusqu’à la libération de Rossella ».
Au même moment, certains observateurs pensaient que le cas Oumar Sahraoui, qui a donné la preuve que les groupes salafistes accordaient leur protection aux ravisseurs qui travaillent avec eux, ouvraient la voie aux négociations avec le nouveau mouvement, à la recherche de financement, pour la libération des trois otages, d’autant que les gouvernements espagnol et italien avaient un précédent en la matière avec AQMI.
Les négociations entre le MUJAO et les deux gouvernements espagnol et italien ont alors débuté mais sont restées quasi secrètes avant que le mouvement annonce, début mai dernier, qu’il réclame 30 millions d’euros et la libération de prisonniers dans certains pays, dont la Mauritanie, contre l’élargissement de ces trois otages.
La date du 18 juillet 2012 avait été retenue pour que le MUJAO annonce avoir libéré les trois otages, quand une source du mouvement avait déclaré à Sahara média que les trois occidentaux « sont maintenant en dehors des mains du MUJAO », se refusant tout de même à donner des détails sur l’échange. Mais précisant tout de même que cette libération est intervenue « après satisfaction de leur demande », précisant que « trois prisonniers avaient été libérés dans un pays musulman », sans citer le nom de ce pays ni donner le montant de la rançon, promettant que c’est une « dette » qui sera dévoilée incessamment.
Dans le même ordre d’idée, un responsable du ministère espagnol des Affaires étrangères avait annoncé que « l’opération de libération des otages était sur le point de prendre fin » et qu’elle avait été retardée par « une tempête de sable », ajoutant que Madrid avait envoyé un avion pour « ramener les deux otages espagnols ».
De son côté, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia‑Margallo avait déclaré que les otages se trouvaient « dans une situation excellente », précisant qu’ils vont être acheminés vers Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, et qu’un avion spécial a été pris pour cela. Il a pourtant refusé de donner des détails sur l’opération qui a permis la libération des trois otages, déclarant que le gouvernement espagnol « a fait, dans ces circonstances, ce qu’il fallait ».
Le gouvernement italien a, de son côté, refusé de donner des détails sur le marchandage, le ministre italien des Affaires étrangères, Julio Torsi, se suffisant à dire que la libération de Rossela « est une excellente nouvelle », et précisant que le président italien avait suivi lui-même, avec quelques membres du gouvernement, les évolutions du dossier de Rossela Urru.
Sujet: Re: Violences au Mali Dim 22 Juil 2012 - 21:13
Mali : Aqmi chapeaute Ansar Dine et le Mujao dans le Nord
Par Le Matin DZ/AFP | Il y a 11 heures 37 minutes | 363 lecture(s) | Réactions (0)
Citation :
Les groupes islamistes armés qui occupent et se partagent le nord du Mali depuis fin mars agissent en parfaite coordination sous la houlette d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), maître du jeu dans la région.
Le mouvement narco-salafiste Aqmi s'adapte à l'espace et aux moeurs. Ansar Dine, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et Aqmi occupent et contrôlent les trois grandes villes et régions administratives du nord du Mali, Gao, Tombouctou et Kidal. Dans chacune d'elles, la branche maghrébine d'Al-Qaïda est omniprésente.
"Aqmi a un côté caméléon, prend toujours la couleur locale pour ne pas brusquer, sous-traite avec des jihadistes locaux tout en restant très vigilante", explique un responsable de la sécurité de la région.
"Tout est organisé chez eux. Le ravitaillement, la formation militaire, le renseignement, la formation idéologique", selon une autre source sécuritaire, qui ajoute: "Ne nous y trompons pas. Les centaines de jeunes qui sont recrutés au nom du Mujao ou d'Ansar Dine, sont en réalité des combattants d'Aqmi".
La force d'Aqmi, issue du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, réside dans sa parfaite connaissance du nord du Mali où elle est implantée depuis au moins cinq ans, l'excellente formation de ses combattants et l'argent, provenant de rançons obtenues en échange de la libération des otages qu'elle enlève et de divers trafics dans les pays du Sahel.
A Gao, principale ville du nord du Mali, c'est officiellement le Mujao, en majorité composé d'Arabes de la région et de Sahraouis, qui a pignon sur rue. C'est d'aileurs avec la complicité des Sahraouis que trois otages européens - deux Espagnols, dont une femme, et une Italienne - ont été enlevés en octobre 2011 à Tindouf (ouest de l'Algérie), fief du Polisario, mouvement qui combat pour l'indépendance du Sahara occidental (sud du Maroc), avec le soutien d'Alger.
On le sait, les trois otages ont été libérés mercredi dans la région de Gao en échange d'une forte rançon de 15 millions d'euros et de la libération d'un islamiste qui était détenu en Mauritanie, selon le Mujao.