Sujet: Re: Violences au Mali Mer 28 Mar 2012 - 12:12
La semaine dernière, un coup d’Etat militaire a chassé du pouvoir le président Amadou Toumani Touré, à quelques semaines de la fin de son second et dernier mandat.
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 28 Mar 2012 - 12:13
La Cedeao, organisation à laquelle appartient le Mali, entendait, comme l’a rappelé à l’ouverture, le président en exercice de la Cedeao, Alassane Ouattara, faire preuve de « détermination, pour redonner à ces millions de Maliens, l’espoir d’une vie tranquille et d’un développement harmonieux de leur pays ».
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 28 Mar 2012 - 12:14
Car, selon Alassane Ouattara, ils en ont le droit. Prévu pour environ 2 h 30 minutes, le huis clos des chefs d’Etat a duré plus de 7 h. Ce qui dénote de l’intensité des échanges.
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 28 Mar 2012 - 12:15
Mais la Cedeao a décidé d’envoyer à Bamako une délégation de haut niveau composée des présidents Alassane Ouattara, Boni Yayi, Blaise Compaoré, Goodluck Jonathan, Ellen Johnson Sirleaf et Mahamadou Issoufou. Objectif, permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 28 Mar 2012 - 12:17
Il s’agit de ceux du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Togo, avec pour mission de sensibiliser la junte sur la nécessité d’un retour immédiat à l’ordre constitutionnel, d’informer la junte de la volonté de la Cedeao d’aider le Mali à préserver son intégrité territoriale, et d’apprécier la situation militaire sur le terrain, et de l’informer des possibles sanctions auxquelles elle s’expose, en cas de non respect des décisions de la conférence des présidents.
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 28 Mar 2012 - 12:18
En outre, la conférence autorise la montée en puissance de la Force en attente de la Cedeao pour parer à toute éventualité, en cas de non respect des décisions par le Cnrdr.
Sujet: Re: Violences au Mali Mer 28 Mar 2012 - 12:25
Contre les putschistes maliens : La Cedeao brandit les armes
Publié le mercredi 28 mars 2012
Citation :
La Cedeao, réunie hier à Abidjan en sommet extraordinaire, a donné des voies de règlement pacifique de la crise malienne, tout en n’écartant pas l’option militaire.
WASHINGTON - Les Etats-Unis verseront 120 millions de dollars d'aide supplémentaire au Sahel afin de prévenir la famine dans cette région d'Afrique de l'Ouest touchée par la sécheresse, a indiqué jeudi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
Le Sahel --qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger-- est durement touché par la sécheresse, ainsi qu'une envolée des prix alimentaires et une série de conflits régionaux.
La chef de la diplomatie américaine a déclaré que les Etats-Unis faisaient une telle contribution pour répondre aux besoins actuels (dans cette partie du monde), y compris la protection et l'assistance aux réfugiés, et pour prévenir une situation potentiellement bien plus grave qu'elle ne l'est à présent.
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 30 Mar 2012 - 10:06
Jeu de puissances au Mali : le pire est à venir
Posté le : 28 mars, 2012
Citation :
La junte militaire qui a renversé le 22 mars, le président Amadou Toumani Touré au Mali se donne un peu d’air en adoptant une nouvelle constitution qui proclame dans son préambule l’attachement solennel à perpétuer la démocratie et l’Etat de droit. La junte qui se présente sous le nom du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE), veut aussi donner des garanties à la communauté internationale en affirmant qu’aucun de ses membres ou celui du prochain gouvernement de transition ne peut briguer la députation ou la présidence.
Cela dit, la communauté internationale continue d’appeler fermement au retour au processus électoral et au retour d’Amadou Toumani Touré. La réaction la plus virulente est venue de la CEDEAO qui est allée jusqu’à mettre en état d’alerte ses forces armées afin de se préparer à toute éventualité.
Mais ce qui inquiète les observateurs, ce n’est pas tant Bamako que le Nord du pays. Les puissances européennes savent qu’un scénario à la nigérienne est très probable. Avec un peu de pressions économiques, la junte remettra le pouvoir dans un délai que l’on estime raisonnable.
Cependant, la rébellion Touarègue conduite par le Mouvement National de Libération de l’Azawad ne veut pas desserrer son étau et continue à proclamer haut et fort son désir d’indépendance. Ce qui bien sûr provoque une réaction très nationaliste dans le reste du pays. En outre, l’Algérie et le Niger ne regardent pas d’un bon œil cette revendication d’indépendance provenant des populations Touarègues, notamment parce que ces deux pays comptent plusieurs centaines de milliers de Touaregs et que si jamais un Etat Azawad s’installe dans le nord du Mali, il jouera le rôle de locomotive identitaire pour les Touaregs nigériens et algériens.
D’autre part, l’apparition sur l’échiquier du groupe salafiste radical Ansar Dine, risque de compliquer encore les choses. Soupçonné d’avoir des relations avec la secte nigériane Boko Haram, Ansar Dine inquiète fortement les occidentaux qui voient le Sahel se désintégrer sous leurs yeux.
Cette situation a fait dire à un ancien diplomate français en poste à Bamako que « le pire reste encore à venir. Le jeu égoïste des puissances régionales comme l’Algérie et la Mauritanie, ainsi que la mauvaise foie de la France vont jeter cette région dans des décennies d’instabilité ». Prémonitoire.
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 30 Mar 2012 - 20:23
ALERTE - Un habitant de Kidal :: Appel pour sauver Gao, Kidal et Tombouctou!!!
30 mars 2012
Citation :
Je lance cet appel solennel, a tous les maliens et maliennes qui ont accès a internet pour diffuser largement cette information!
Sachez que, CNRDRE et militaires de l’armée, qu’en coupant la tête de l’armée malienne sans parler du Mali, vous avez été la meilleure arme pour Ansar dine, Mujao et MNLA contre le mali.
Aujourd’hui, l’heure est grave et n’est plus à la tergiversation, que tous les maliens et maliennes du nord comme du sud sachent que les villes de Tombouctou, kidal et Gao sont menacéEs d’être prises dans les heures et jours qui suivent.
Sujet: Re: Violences au Mali Ven 30 Mar 2012 - 22:04
Le Mali demande une aide étrangère pour réprimer les rebelles touaregs
MOSCOU, 30 mars 19:01 - RIA Novosti
Citation :
Le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte militaire arrivée au pouvoir au Mali, a qualifié de "critique" la situation dans le nord du pays secoué par une rébellion touarègue et a appelé des Etats étrangers à apporter une aide militaire à son pays, ont annoncé les médias européens.
"Notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l'intégrité territoriale du Mali", a déclaré vendredi M. Sanogo lors d'une conférence de presse à Bamako.
Plus tôt vendredi, les combattants touaregs et leurs alliés islamistes se sont emparés de la ville stratégique de Kidal.
Les masques tombent. Ainsi, l'objectif pincipal du coup d'état militaire est sur le point d'être mis en oeuvre : faire envahir la région par des troupes étrangères.
Sujet: Re: Violences au Mali Sam 31 Mar 2012 - 9:30
- Concrètement, est-ce que la Cédéao a le pouvoir d’imposer que le pays revienne à l’ancienne Constitution, et donc que la junte se retire du pouvoir ?
La Cédéao peut et doit jouer un rôle stratégique important, puisque c’est l’instance régionale la plus appropriée pour gérer ce genre de conflit. Le Mali fait également partie de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), mais, comme le nom de cette organisation l’indique, son rôle politique est très limité. De plus, l’UEMOA regroupe, en son sein, uniquement les Etats de la zone franc, ce qui n’est pas le cas de la Cédéao. Dans celle-ci, figurent des pays qui comptent comme le Nigeria, très peuplé, et surtout la Côte d’Ivoire, qui est en train de sortir d’une crise qui a failli l’emporter et qui, pour le cas précis du Mali, est appelée certainement à jouer un grand rôle dans la gestion de cette crise. Des personnalités d’envergure sont présentes, tel Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, qui se démène, depuis plus de 20 ans, à gérer les différents conflits régionaux, le dernier en date étant le conflit ivoirien. Ces personnalités vont œuvrer pour le retour du pouvoir aux civils, dans le but d’améliorer l’image écornée de cette région. La pression sera forte, en particulier venant de la Cédéao et va se traduire par des menaces d’embargo, entre autres. Enfin, il est fort probable qu’elle puisse tenter d’organiser une sortie honorable des mutins.
Sujet: Re: Violences au Mali Mar 17 Avr 2012 - 11:59
Mali: nouvelles série d'arrestations à Bamako dont l'ancien Premier ministre Sidibé
le 17.04.12 | 09h16
Citation :
Plusieurs responsables politiques et militaires maliens, dont l'ex-Premier ministre Modibo Sidibé et l'ex-ministre Soumaila Cissé, ont été arrêtés par des hommes armés et conduits au Camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako, a appris mardi l'AFP de sources concordantes.
Cette vague d'arrestation intervient alors que le Mali attend mardi la désignation d'un Premier ministre de transition dont la priorité sera de poursuivre le dialogue avec la rébellion touareg et des islamistes armés qui contrôlent le nord du pays depuis plus de deux semaines.
Elle apparaît comme la volonté de l'ex-junte militaire qui avait renversé le régime du président Amadou Toumani Touré le 22 mars avant d'accepter de rendre le pouvoir aux civils, de montrer qu'elle n'entend pas se laisser marginaliser par les politiques, selon des observateurs à Bamako.
Sujet: Re: Violences au Mali Lun 30 Avr 2012 - 17:56
Au Mali, c’est une semaine politique cruciale qui s’ouvre
Maliactu du 30 avril 2012
Citation :
Où va le Mali ? La question se pose cinq semaines après le coup d’Etat. La crise politique n’est toujours pas résolue dans la capitale alors que le nord du pays est toujours occupé par différents groupes rebelles.
Après un week-end tendu à Bamako, et plus précisément au camp militaire de Kati où les décisions de la Cédéao prises jeudi dernier à Abidjan ont été perçues comme une trahison, c’est une semaine chargée qui s’annonce.
Sujet: Re: Violences au Mali Mar 1 Mai 2012 - 15:16
MALI: L'EX-JUNTE DIT AVOIR PRIS LE DESSUS APRÈS DES AFFRONTEMENTS MEURTRIERS À BAMAKO
AFP - 01 mai 2012
Citation :
L'ex-junte au pouvoir au Mali a affirmé mardi à l'aube "maîtriser la situation" à Bamako et ses environs après plusieurs heures d'affrontements avec des forces loyales à l'ancien président Amadou Toumani Touré (ATT), renversé le 22 mars, qui ont fait plusieurs morts. Mardi, peu après 03H30 (locales et GMT), un représentant de l'ex-junte, non identifié, est apparu à la télévision pour "rassurer" la population, affirmant que la situation était "sécurisée" à Bamako après des "attaques" visant, selon lui, à "déstabiliser le processus de retour à l'ordre constitutionnel".
Accusant des "individus mal-intentionnés" soutenus par des "éléments de l'étranger" d'avoir "attaqué l'aéroport, l'ORTM (radio-télévision malienne) et la caserne de Kati (quartier général de l'ex-junte)", il a assuré que ces trois lieux stratégiques étaient désormais "sécurisés".
Entouré d'une poignée de militaires, le représentant de la junte a fait état d'"arrestations", et promis que tous ceux qui étaient impliqués "seront activement recherchés et poursuivis". Quelques instant avant cette déclaration télévisée, le chef de l'ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, avait affirmé, dans un message écrit diffusé par la télévision, "maîtriser la situation" à Bamako, qui semblait pourtant extrêmement confuse.
Des sources concordantes et des témoins avaient affirmé en fin de soirée que l'Office de radio-télévision malienne (ORTM), mais aussi l'aéroport de Bamako, étaient passés sous le contrôle de la garde présidentielle, les "bérets rouges", fidèles à l'ancien président ATT.
Dans la soirée, une radio privée, radio Kayira, avait diffusé à plusieurs reprises une déclaration attribuée au capitaine Sanogo, dénonçant la présence de "mercenaires" et de "soldats étrangers" aux côtés des "bérets rouges".
L'intervention des partisans de l'ex-junte à la télévision semble confirmer que les combats contre les forces loyalistes ont tourné en faveur des ex-putschistes. Selon tous les témoignages, les combats semblaient s'être concentrés au milieu de la nuit autour du camp militaire de la ville garnison de Kati, quartier général de l'ex-junte au pouvoir situé à 15 km de la capitale.
La route entre Bamako et le camp de Kati a été fermée à la circulation par des éléments des forces loyalistes, qui selon des sources diplomatiques régionales, encerclaient la ville.
Les troubles à Bamako ont éclaté lorsque les "Bérets rouges" se sont opposés à l'arrestation d'Abidine Guindo, ancien chef d'état-major particulier du président ATT par des éléments de l'ex-junte. Selon des témoins, des tirs nourris ont ensuite été échangés près du siège de l'ORTM, occupé par les partisans du capitaine Sanogo depuis le coup d'Etat. Des salariés de la télévision ont indiqué à l'AFP avoir vu "des morts" sans pouvoir en préciser le nombre ou le camp.
Ces troubles surviennent à la veille d'une rencontre prévue à Ouagadougou entre ex-putschistes et le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne qui a été annulée.
Le capitaine Sanogo, qui avait accepté le 6 avril de rendre le pouvoir en signant un accord avec la Cédéao (Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest), avait finalement rejeté samedi les décisions prises le 26 avril à Abidjan lors d'un sommet des chefs d'Etat ouest-africains, en particulier l'envoi de soldats dans son pays pour sécuriser la transition après le putsch du 22 mars.
Il a rejeté aussi la décision de la Cédéao de fixer la période de transition à douze mois, jusqu'à la tenue d'élections présidentielle et législatives.
Selon les analystes, les ex-putschistes refusent de se laisser marginaliser par les organes de la transition, dirigés par Dioncounda Traoré et son Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, qui a formé un gouvernement comprenant trois militaires proches de l'ex-junte. Le 22 mars, les putschistes avaient justifié leur coup d'Etat par "l'incompétence" du régime ATT dans la lutte contre les groupes armés toureg, islamistes et criminels dans le nord du Mali.
Ces groupes ont profité du putsch pour renforcer leurs positions dans le Nord qu'ils occupent désormais totalement