Outre les nouvelles sanctions votées le 9 juin, les Etats-Unis explorent d'autres voies pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.
Citation :
Personne à la Maison-Blanche ne pense qu’à elles seules les nouvelles sanctions contre l’Iran [votées au Conseil de sécurité de l’ONU le 9 juin] forceront Téhéran à mettre un terme à vingt ans d’aspirations à se doter d’une capacité nucléaire. Qu’envisage donc de faire le président Obama si, comme tout le monde s’y attend, ces sanctions se montrent aussi inefficaces que les précédentes ?
La Maison-Blanche dispose d’un plan B – en fait, d’un plan B, C et D –, dont certaines parties sont déjà en train de se mettre en place dans le golfe Persique. Le gouvernement ne s’étend guère sur le sujet, du moins publiquement, mais la stratégie américaine comprend notamment un programme d’endiguement militaire classique et une opération officieusement baptisée par la CIA “Fuite des cerveaux” et destinée à priver l’Iran de ses ingénieurs nucléaires. Tout porte également à croire que le président Obama a renforcé un programme secret datant de l’ère Bush pour saboter les infrastructures nucléaires iraniennes et qu’il fait aussi une utilisation diplomatique discrète de la menace israélienne d’intervenir militairement en cas d’échec de la diplomatie et des pressions.
Mais demandez leur avis aux concepteurs et aux exécutants de ces programmes et ils vous répondront tous la même chose : cela ne suffit pas. L’ensemble de ces mesures va peut-être retarder le moment où l’Iran va se doter de la bombe. Et, si la pression se fait plus forte, il pourrait finir par s’asseoir à la table des négociations, une situation que Téhéran cherche à éviter à tout prix depuis l’arrivée de M. Obama et de la politique de la main tendue.
“Nous savons que le gouvernement iranien ne va pas changer de comportement du jour au lendemain”, a toutefois admis M. Obama le 9 juin, déplorant que la diplomatie n’ait donné jusqu’à présent aucun résultat et soulignant que les sanctions allaient entraîner des “coûts croissants”. Ces propos sont bien dans la ligne d’un président qui a fait du mélange de pragmatisme et de patience la marque de son approche diplomatique, mais dans le cas de l’Iran le temps presse.
Les sanctions sont un outil tentant pour un président. Elles font plus de mal que l’inaction ou l’expression de condamnations diplomatiques de rigueur et elles ne vont pas jusqu’à l’affrontement militaire. Malheureusement, quand il s’agit d’empêcher un pays de se doter de la bombe, l’Histoire montre que les sanctions sont rarement efficaces. Washington avait juré pendant des années de tout mettre en œuvre pour empêcher l’Inde et le Pakistan de rejoindre le club des puissances nucléaires. Aujourd’hui le gouvernement américain travaille en secret avec le Pakistan pour sécuriser son arsenal, et il a signé avec l’Inde un traité permettant à ce pays d’acheter du matériel nucléaire.
Il y a des années que la Corée du Nord est sous le coup de sanctions et le pays est aujourd’hui exsangue ; cela ne l’a pas empêché de conduire deux essais nucléaires. Si certains pays ont été contraints de renoncer à leur arsenal ou à leurs ambitions nucléaires – l’Afrique du Sud, la Libye, la Corée du Sud entre autres –, le contexte était tout autre qu’il l’est aujourd’hui avec l’Iran.
Les collaborateurs de M. Obama ont conscience que les sanctions ont leurs limites et que l’option militaire est la dernière et la plus risquée des solutions, c’est pourquoi ils ont exploré d’autres pistes. Des systèmes antimissiles contrôlés par les Américains ont discrètement été installés dans les pays arabes du Golfe. Il s’agit là d’une mesure d’endiguement classique, mais qui n’a que peu d’effet contre le programme nucléaire iranien. Si l’Iran dispose d’un arsenal de missiles conventionnels de plus en plus développé, les experts du renseignement pensent qu’il lui faudra des années avant d’être en mesure de fabriquer des têtes nucléaires. Ce qu’ils redoutent surtout, c’est la possibilité qu’une arme soit livrée au Hamas ou au Hezbollah par camion, une menace contre laquelle les systèmes antimissiles ne sont d’aucune utilité.
Le programme Fuite des cerveaux a déjà donné quelques résultats, plusieurs ingénieurs ayant quitté l’Iran. Le dernier transfuge en date est apparu sur YouTube récemment, pour affirmer d’abord qu’il avait été kidnappé, puis qu’il était simplement un étudiant venu faire ses études aux Etats-Unis. Nul doute qu’il faisait partie du programme, mais reste à connaître les informations dont il disposait et à savoir si celles-ci peuvent avoir une utilité pour les Etats-Unis. “L’effet est avant tout psychologique”, souligne un ancien du renseignement. “C’est une façon de dire aux Iraniens que nous avons pénétré leur programme.”
La stratégie secrète de sabotage des équipements iraniens, qui aurait donné quelques résultats, a le même effet. Mais, comme les sanctions, cette opération ne fera sans doute guère plus que retarder le jour J, à moins qu’Obama ait de la chance.
Les dirigeants de l'Union européenne ont décidé jeudi de prendre des sanctions contre l'Iran allant au-delà de celles décidées par l'ONU, visant notamment les secteurs du gaz et du pétrole, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.
L'Iran pas affecté par les sanctions de l'ONU sur les ventes d'armes
AFP | 17.06.10 | 12h33
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L'Iran ne sera pas affecté par les sanctions sur les ventes d'armes à Téhéran décidées par la résolution 1929 du Conseil de sécurité du l'ONU, a affirmé le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi, cité jeudi par l'agence Fars. "Les pays oppresseurs ont décidé d'imposer des sanctions sur les ventes d'armes à l'Iran: non seulement nous ne voulons pas acheter de telles armes mais de plus nous pouvons les exporter", a déclaré le général Vahidi.
La résolution 1929 adoptée le 9 juin interdit notamment la vente à l'Iran de huit nouveaux types d'armements lourds comme les chars de combat, les véhicules de combat, les artilleries lourdes, les avions de combat, les hélicoptères, les navires de guerre ainsi que les missiles et les systèmes de missile.
"L'Iran est autosuffisant pour la construction d'artillerie, de chars, d'hélicoptères et de navires de guerre", a affirmé le ministre. La première conséquence de la résolution du Conseil de sécurité sur les ventes d'armes à l'Iran a été le gel officiel par la Russie de la livraison de son système anti-missile S-300 à Téhéran. L'Iran avait acheté ce système en 2007, mais Moscou n'a jamais fourni cet équipement en invoquant des problèmes techniques. La décision de la Russie a été dénoncée par Téhéran qui a accusé Moscou d'avoir cédé aux pressions américaines.
Le général Vahidi est lui-même visé par les sanctions supplémentaires annoncées mercredi par les Etats-Unis contre une série d'organismes, entreprises ou responsables iraniens liés au programme nucléaire et balistique de l'Iran ou au Corps des gardiens de la révolution, forces militaires et ideologiques d'élite de la République islamque. Il n'a fait aucun commentaire sur ces sanctions américaines prises en complément de celles décidées par l'ONU.
Les dirigeants de l'Union européenne ont décidé jeudi de prendre des sanctions contre l'Iran allant au-delà de celles décidées par l'ONU, visant notamment les secteurs du gaz et du pétrole, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.
Iran: deux inspecteurs de l'AIEA interdits d'accès 21.06.2010, 07h11
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L'Iran a décidé d'interdire à deux experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de se rendre dans le pays car ils ont donné de "fausses informations" sur le programme nucléaire iranien, a déclaré le chef du nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, cité lundi par Isna.
"Nous avons donné la semaine dernière à l'AIEA le nom de deux inspecteurs qui n'ont plus le droit de venir en Iran car ils ont divulgué le contenu du rapport (de l'Agence) avant qu'il ne soit annoncé officiellement et ont fourni de fausses informations", a-t-il dit. Il n'a pas révélé le nom des deux inspecteurs, ni leur nationalité.
Le plan d’attaque d’Israël contre l’Iran passe par la Géorgie
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22/06/2010 - almanar - « Israël a adopté un nouveau plan pour attaquer l'Iran qui impliquerait la Géorgie. Le bruit qu’Israël a provoqué ces derniers jours sur sa volonté récente de coopérer avec plusieurs Etats pour attaquer l'Iran a été conçu pour détourner l'attention de leur plan, élaboré en coordination avec les autorités géorgiennes ».
C’est du moins ce qu’a révélé un article publié par la revue Foreign Affaires, et écrit par le correspondant militaire Gordon Huff !
Selon Huff, «Israël et la Turquie sont liées par un accord de sécurité autorisant Israël à traverser l'espace aérien turc dans les situations d'urgence ». Huff précise que la semaine dernière le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annulé une série d'accords sécuritaires secrets entre la Turquie et l’entité sioniste suite au massacre perpétré par le commando israélien contre la flottille humanitaire de Gaza !
Huff a expliqué qu’Israël a tenté de dissuader Erdogan d’annuler l’accord autorisant Israël à survoler l’espace aérien turc en cas d’urgence, en diffusant de fausses informations sur sa décision de coopérer avec d’autre Etats pour pouvoir attaquer l’Iran !
USA-Israël: Préparatifs de guerre contre l’Iran avec la bénédiction de l’Onu
Publier le 24.06.10
USA-Israël-Iran | Les bruits de bottes autour de l’Iran se font de plus en plus nombreux, et comme pour ce fut le cas avant la guerre contre l’Irak.
Citation :
La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a même nommé Robert Einhorn, conseiller spécial pour la non-prolifération et le contrôle des armes, en tant que coordinateur américain pour la mise en œuvre du régime de sanctions à l’encontre de l’Iran. L’Arabie saoudite ne permettrait pas aux bombardiers israéliens de traverser son espace aérien pour frapper les sites nucléaires iraniens.
C’est ce qu’a déclaré le prince wahhabite Mohammed Bin Nawaf de Londres où il est ambassadeur, démentant la nouvelle donnée par le Sunday Times. L’alarme d’une frappe contre Téhéran n’est pas moins stoppée. Personne à Washington n’a démenti l’information, venant du Pentagone, que l’attaque israélienne contre les sites nucléaires iraniens a été “planifiée en accord avec le Département d’État états-unien”, et qu’un autre corridor aérien est prévu pour détruire le site de Bushehr.
La chasse israélienne traversera la Jordanie, l’Irak et le Koweït… Au-delà de ces “fuites”, de nouveaux faits, avérés ceux-là, qui démontrent que les préparatifs d’une attaque contre l’Iran s’intensifient. Douze navires de guerre américains et israéliens, dont deux porte-avions, ont franchi le canal de Suez vendredi dernier et se dirigeaient vers la mer Rouge, itinéraire le plus direct vers le golfe Persique depuis la Méditerranée.
L’objectif serait d’acheminer des troupes, des munitions et des véhicules blindés, dans le cadre d’ultimes préparatifs avant d’engager un conflit militaire avec l’Iran. Les médias internationaux n’ont pas trop insisté sur cette information, pourtant confirmée par le journal israélien Haaretz, qui a indiqué que plusieurs milliers de soldats égyptiens avaient été déployés le long du canal de Suez, pour veiller à la sécurité du passage de l’armada israélo-américaine.
Des membres de l’opposition égyptienne ont critiqué le gouvernement Moubarak pour sa coopération avec les États-Unis et les forces israéliennes, autorisant le passage de leurs navires de guerre dans les eaux territoriales égyptiennes. Des députés du parti des Frères musulmans ont indiqué qu’ils considéraient l’événement comme une allégeance de plus du président Hosni Moubarak envers l’État juif et les États-Unis, avertissant le régime qu’ils ne comptaient pas rester les bras croisés pendant que leur pays collabore à une guerre contre l’Iran.
Tout semble découler d’un plan concocté depuis quelques mois à Washington. Le ministre israélien de la Guerre a obtenu du Pentagone d’autres grosses fournitures militaires. Les stocks d’armes dont les États-Unis disposent en Israël ont été augmentés de 50% depuis décembre dernier, sur décision de l’administration Obama.
Comme le rapporte Haaretz, quotidien de Tel-Aviv, ces dépôts contiennent des missiles, des bombes, des munitions pour l’aviation, des véhicules blindés et autres armements, et qui sont également à la disposition des Israéliens. Et si cela ne suffit pas, les armées des deux pays pourront puiser à loisir dans le méga hub militaire des Américains de Camp Darby, la base logistique de l’US Army, en Italie, entre l’aéroport militaire de Pise et le port de Livourne. D’après le Global Security, la 31e Escadre d’approvisionnement de la base est responsable aussi des dépôts situés en Israël, qui constitue à vrai dire la succursale de Camp Darby qui a approvisionné les forces israéliennes pour ses attaques contre le Liban en 2006 et deux années plus tard contre Gaza.
Et en cas de rupture de stocks, Camp Darby pourra toujours s’approvisionner de la base états-unienne de Diego Garcia, dans l’océan Indien, où ont été récemment transférés des bombardiers B-2 capables de franchir les défenses anti-aériennes. Selon le Centre d’études internationales de l’université de Londres, ces forteresses volantes sont prêtes à détruire 10 000 objectifs en Iran en quelques heures ! Et, derrière ses déclarations de guerre, d’autres bruit de bottes de l’Arabie saoudite où l’on apprend que ses 150 chasseurs-bombardiers F-15 fournis par Boeing sont en train d’être équipés avec les technologies les plus avancées qui les rendront plus efficaces dans les attaques nocturnes et pleinement interopérationnelles avec les forces aériennes états-uniennes.
Cette intense fébrilité est intervenue dans la semaine qui a suivi les nouvelles sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l’ONU à Téhéran. Le Conseil de sécurité a voté le 9 juin à l’imposition d’une quatrième série de très larges sanctions contre la République islamique d’Iran, qui comprennent un embargo sur les armes ainsi que des “contrôles financiers plus sévères”.
Par une amère ironie, cette résolution a été adoptée dans les jours suivant le refus catégorique du Conseil de sécurité des Nations unies d’adopter une motion condamnant Israël pour son attaque sur la Flottille de la liberté pour Gaza dans les eaux internationales. Et le plus grave est que cette résolution 1929 est basée sur un mensonge fondamental : elle défend l’idée que l’Iran est une puissance nucléaire à venir et une menace pour la sécurité mondiale, fournissant le feu vert à l’alliance militaire États-Unis-OTAN-Israël pour se prémunir contre la bombe iranienne.
Israël a le soutien des USA et l'aval de l'ONU pour mettre à terre un puissant ennemi, il ne va pas se gêner si on le laisse faire, la guerre risque de ne plus tarder.
Sincèrement, je ne crois pas que les USA souhaitent une guerre ouverte contre l'Iran, ils ont déjà fait le choix d'utiliser des moyens détournés, comme les sanctions, pour arriver à leurs fins.
Mais le problème est de s'entendre sur ce que veulent les américains dans cette affaire. A mon avis, les USA cherchent à isoler l'Iran de l'Europe (sanctions européennes), de la Russie (gel de livraison des S-300), de la Chine (vote favorable aux sanctions) etc..
Tout ceci obeit à un plan bien défini consistant à placer l'Iran sous contrôle américain et à en faire un nouvel allié stratégique et exclusif (sans l'Europe) comme au temps du Shah.
Apparemment, les Russes commencent à comprendre la ruse américaine mise en place pour les éloigner de l'Iran :
Les sanctions contre l'Iran ne doivent pas affecter la Russie
Citation :
25/06/2010 - almanar - La coopération de Moscou avec l'Union européenne pour forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire controversé pourrait être revue si de nouvelles sanctions prises unilatéralement par les Européens à l'encontre de Téhéran affectaient des entreprises russes, a mis en garde vendredi l'ambassadeur de Russie auprès de l'UE.
"Nous n'allons certainement pas accepter une violation des droits et des activités des entreprises russes sur la base de décisions unilatérales", a mis en garde Vladimir Chizov au cours d'une conférence de presse dans les locaux de l'ambassade de Russie à Bruxelles.
L'UE, à l'instar des Etats-Unis, a décidé d'adopter contre l'Iran des sanctions plus sévères que celles votées le 9 juin par le Conseil de sécurité de l'ONU.
"Nous ne soutenons pas" ces nouvelles sanctions, a souligné M. Chizov. "Nous pensons qu'elle sont totalement erronées sur le fond et tactiquement", a-t-il ajouté.
"Les sanctions prévues (par le Conseil de sécurité de l'ONU) sont intelligentes, celles prévues par l'UE ne le sont pas", a estimé M. Chizov. "Si vous voulez dissuader l'Iran de poursuivre son programme nucléaire, alors pourquoi, diable, interdire la fourniture d'équipements pour le pétrole et le gaz", a-t-il demandé.
Contrairement aux sanctions de l'ONU, les sanctions européennes supplémentaires veulent cibler l'industrie pétrolière et gazière de l'Iran, pour empêcher investissements, transferts de technologie et assistance technique dans certains domaines.
Elles visent notamment des compagnies ou leurs filiales qui font des affaires avec l'Iran en fournissant des produits pétroliers raffinés ou en aidant l'Iran à se doter de capacités de raffinage.
Des sanctions unilatérales vont "certainement entraver" les efforts diplomatiques pour convaincre l'Iran de suspendre ses activités nucléaires, a estimé M. Chizov.
L'Iran dispose de suffisamment d'uranium faiblement enrichi "pour fabriquer deux armes", a déclaré sur la chaîne ABC le patron de la CIA, Leon Panetta, ajoutant que ce pays pouvait mettre un engin au point en deux ans s'il prenait la décision de le faire.
Des navires états-uniens et des sous-marins nucléaires israéliens dans le Golfe Persique - 24 juin 2010
Immédiatement après l’accord Iran-Pakistan qui ouvre un couloir énergétique vers l’est
Citation :
sraël déploie des sous-marins armés de missiles nucléaires au large des côtes iraniennes : c’est ce que titrait le 22 juin le journal israélien Haaretz, en rapportant une enquête du britannique Sunday Times. Selon ce qu’a déclaré un officier israélien, un des quatre sous-marins Dolphin, fournis par l’Allemagne, se trouve déjà dans le Golfe et, avec ses missiles de croisière à tête nucléaire (portée 1 .500 Kms), il peut atteindre n’importe quel objectif en Iran. A la fin de la semaine dernière, une imposante escadre navale, composée de plus de 12 bateaux de guerre états-uniens et d’au moins une unité lance-missiles israélienne, avait traversé le Canal de Suez, en se dirigeant elle aussi vers le Golfe Persique :
ceci afin d’augmenter la pression militaire contre l’Iran. La raison n’est pas seulement celle, déclarée ici, d’empêcher Téhéran de pouvoir un jour se doter d’armes nucléaires.
Il y en a une autre plus pressante : aux débuts de la semaine dernière, Téhéran a signé avec Islamabad l’accord d’une valeur de 7 milliards de dollars, qui lance la construction d’un gazoduc allant de l’Iran au Pakistan. Un projet qui remonte à 17 ans, jusqu’ici bloqué par les Etats-Unis. Malgré cela, l’Iran a déjà réalisé 900 des 1.500 Kms de gazoduc, du gisement de South Pars jusqu’à la frontière avec le Pakistan, qui en construira 700 autres. C’est un couloir énergétique qui, à partir de 2014, ferait arriver chaque jour au Pakistan depuis l’Iran, 22 millions de mètres cube de gaz. Le projet initial prévoyait qu’une branche du gazoduc arrivât en Inde ; mais New Delhi s’est retirée du projet par crainte que le Pakistan ne puisse bloquer l’approvisionnement.
La Chine est par contre disponible pour l’importation du gaz iranien : la China Petroleum Corporation a signé avec l’Iran un accord de 5 milliards de dollars pour le développement du gisement de South Pars, en prenant la place du français Total à qui Téhéran n’a pas renouvelé son contrat (tandis que l’italien Eni - Ente nazionale idrocarburi, NdT- continue à opérer dans les gisements de South Pars et de Darquain).
Pour l’Iran c’est donc un projet d’importance stratégique : le pays possède les plus grandes réserves de gaz naturel après celles de la Russie, et elles sont en grande partie encore à exploiter ; à travers le couloir énergétique vers l’est, l’Iran peut défier les sanctions voulues par les Etats-Unis. Il a cependant un point faible : son plus gros gisement, celui de South Pars, est offshore, situé dans le Golfe Persique. Il est donc exposé à un blocus naval, comme celui que les Etats-Unis peuvent exercer en s’appuyant sur les sanctions décidées au Conseil de sécurité de l’ONU.
A Washington, le torchon brûle du fait que le Pakistan, son allié, a signé l’accord avec l’Iran quelques jours à peine après les sanctions décidées par le Conseil de sécurité. D’où le mouvement militaire, en accord avec les alliés européens, et en particulier avec la France. La porte-avions Truman, qui commande le groupe naval en direction du Golfe Persique, a d’abord fait escale à Marseille, en effectuant une manœuvre en Méditerranée entre le 4 et le 7 juin : avec ses 80 avions d’attaque, une manœuvre d’interopérabilité avec l’aviation embarquée à bord du porte-avions français Charles De Gaulle. Et tandis qu’il était en route vers Suez, le Truman a reçu le 14 juin la visite du ministre de la Défense allemand, accompagné du chef d’état major de la marine.
Le moment le plus exaltant a eu lieu le 13 juin quand, dans la chapelle du porte-avions Truman, un prêtre catholique (français) et un rabbin juif ont officié ensemble un service religieux permettant « aux deux nations alliées de s’unir au niveau spirituel ».
Américains, Israéliens et Iraniens se font face à la frontière de l'Azerbaïdjan
Téhéran a envoyé à sa frontière nord des unités des Gardiens de la révolution pour contrer «une attaque».
Citation :
L'affaire de la flottille humanitaire vers Gaza, et la Coupe du monde de football occultent les informations alarmistes en provenance du Moyen-Orient et notamment d'Iran. Des sources iraniennes font état d'une mobilisation au nord-ouest du pays, au bord de la mer Caspienne, parce que le régime des Mollahs a peur de ce qui se trame en Azerbaïdjan.
Antagonisme
Dans un précédent article, nous avions souligné l'activisme du ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, qui avait fait part, le premier publiquement, de ses doutes sur la solidité de l'alliance turque et dans ce contexte, il avait tenté de la combler par une ouverture vers les pays du Caucase, l'Azerbaïdjan musulman en particulier. Cette région avait été arrachée à l'Iran par la Russie tsariste, puis remodelée par les soviétiques qui ont sécularisé sa population. Les dirigeants de l'Azerbaïdjan, comptant parmi les élites politico-intellectuelles sensibles aux valeurs de l'occident, ont été très inquiets de l'avènement du régime islamique en Iran. Les péripéties nucléaires du régime ont rendu exécrables les relations entre ces deux pays. La frontière commune, qui s'étend sur 560 kilomètres, est devenue une barrière idéologique dont s'est servi Israël pour ouvrir de nouvelles alliances et un nouveau front, réplique aux alliances de Téhéran avec le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza.
En réponse, le régime de Téhéran a envoyé ses meilleures troupes, les plus fidèles, les Gardiens de la Révolution, pour s'opposer, selon les dires iraniens, aux forces américaines et israéliennes qui seraient concentrées à sa frontière nord. Il s'inquiète des bases de l'Otan installées depuis janvier 1999. Depuis 2008 et la signature de contrats d'armement israélien de plusieurs centaines de millions de dollars, cet ancien satellite soviétique est totalement sous influence occidentale. Israël dispose ainsi de facilités dans ce pays limitrophe de l'Iran lui permettant d'avoir un œil électronique permanent sur tout ce qui s'y passe. Des indiscrétions israéliennes permettent d'affirmer que des avions militaires de l'Etat juif s'entraînent dans l'espace aérien de l'Azerbaïdjan pour tester la réaction des systèmes de défense iraniens.
Contrer l'offensive
Le Brigadier-Général Mehdi Moini a annoncé le 22 juin qu'il avait pris des mesures pour contrer «une attaque de forces conjointes américaines et israéliennes basées en Azerbaïdjan, qui se prépareraient à lancer une offensive contre des installations nucléaires sur le territoire iranien». Les services de renseignement iraniens laissent entendre qu'Israël a transféré vers l'Azerbaïdjan, via la Géorgie, autre nouvel allié de l'Etat juif, plusieurs escadrilles de bombardiers tandis que des troupes spéciales américaines viennent de s'installer à la frontière dans l'intention, selon eux, d'aider à une éventuelle frappe.
Des témoins dignes de foi précisent que des convois iraniens de chars, d'artillerie, d'unités anti-aériennes et d'infanterie ont été vus se dirigeant sur les axes menant à la frontière nord. Les Iraniens prennent au sérieux Uzi Arad, chef du Conseil israélien de sécurité nationale, qui a déclaré le 22 juin que: «La dernière série de sanctions du Conseil de sécurité sur l'Iran est insuffisante pour s'opposer à ses progrès nucléaires. Une attaque préventive militaire pourrait donc éventuellement être nécessaire.»
Une présence physique israélienne à la frontière entre l'Iran et l'Azerbaïdjan n'a jamais été reconnue officiellement, mais les services de renseignement occidentaux attestent de l'augmentation du nombre de «conseillers techniques militaires juifs». L'arrivée déjà annoncée du porte-avions nucléaire américain USS Harry S. Truman dans le golfe Persique et la mer d'Oman inquiète aussi les autorités de Téhéran. Ce porte-avions comprend même des avions français, des Rafales, capables de missions anti-aériennes et d'attaque au sol, sont embarqués sur le Harry S. Truman dans le cadre d'une collaboration technique. Une armada de dix navires dont un israélien et un allemand, la frégate FGS F221 Hessen, a par ailleurs traversé le Canal de Suez le 18 juin et se trouve à présent dans le Golfe Persique.
Exercice aérien secret
Des sources du renseignement israélien révèlent que le porte-avions avait mouillé au large des côtes sud-ouest d'Israël, du 6 au 10 juin, à des fins prétendues d'interception d'éventuels tirs de missiles ou de roquettes contre des cibles américaines ou israéliennes au Moyen-Orient. En fait, durant ces cinq jours, 60 bombardiers super-Hornet F18 se sont exercés à simuler des missions de bombardement contre des objectifs proposés par l'aviation israélienne dans sa base Nevatim-2 en plein désert du Néguev. Cet exercice a été doublé par une autre simulation des forces aériennes israéliennes qui ont fait décoller 60 F-16 depuis des bases en Allemagne et en Roumanie pour tester le ravitaillement en vol sur une longue distance.
Le président Obama avait donné ordre de garder secrète l'information sur cet exercice aérien américano-israélien, baptisé Juniper Stallion 2010. L'objectif de cet exercice de grande ampleur mettait en scène une simulation d'une attaque de missiles en provenance d'Iran ou du Hezbollah en raison d'informations nouvelles confirmant que l'arsenal opérationnel de missiles à moyenne portée, détenus par l'Iran, la Syrie et le Hezbollah, a doublé. Ces nouvelles données expliquent la mise en garde du Secrétaire à la Défense Robert Gates devant le Sénat le 18 juin affirmant que «l'Iran pouvait lancer contre l'Europe des missiles à court et moyen rayon d'action. Je pense que nous n'accepterons pas l'idée d'un Iran nucléaire».
Craintes d'un soulèvement intérieur
Ces informations ont transpiré pour parvenir aux Iraniens qui ont déclenché une alerte générale. Téhéran a par ailleurs décidé d'un coup de semonce à destination des minorités vivant au nord du pays. L'exécution le 20 juin, d'Abdolmalek Rigi, chef de l'organisation sunnite rebelle baloutche, a pour but de dissuader les autres minorités d'Iran, en particulier les séparatistes azéris agissant en Iran, de tenter de fomenter des troubles dans le pays avec l'aide de leurs frères en Azerbaïdjan.
Le lancement par les Israéliens du nouveau satellite espion Ofek-9, doté d'une caméra de très haute résolution, signifie aussi pour les Iraniens que l'armée israélienne accroît significativement ses possibilités de recueillir des informations sur les infrastructures nucléaires et militaires du pays. Le chef de l'agence spatiale israélienne a estimé qu'à «partir d'aujourd'hui un pays ne pourra plus mener d'activités secrètes au Proche-Orient. Les Iraniens ne pourront plus transférer des substances sans que nous le sachions». Il est reconnu qu'Israël utilise trois satellites pour notamment observer l'Iran et les traces de son programme nucléaire.
Des bruits de bottes se sont déjà fait entendre dans la région, mais cette fois, les Iraniens ont pris l'initiative de la mobilisation. Elle peut faire partie d'une manœuvre à l'intention des occidentaux pour leur faire comprendre que l'Iran est prêt à toutes les éventualités militaires. Il peut s'agir aussi d'une réelle crainte d'Ahmadinejad qui mesure à présent le risque qu'il a pris en refusant le dialogue avec les occidentaux et avec la France en particulier. Cette démonstration militaire, de grande envergure, pourrait préfigurer l'occasion pour lui d'ouvrir des négociations en donnant l'impression qu'il s'assoit à la table des discussions en position de force. Ce serait la meilleure hypothèse.
Iran: les informations de la CIA sont "inquiétantes" (Medvedev)
TORONTO, 27 juin 2010 | Les informations de la CIA sur la capacité de l'Iran à fabriquer deux bombes nucléaires sont "inquiétantes", a déclaré dimanche à Toronto (Canada) le président russe Dmitri Medvedev.
AFP 28.06.2010
Citation :
Les informations de la CIA sur la capacité de l'Iran à fabriquer deux bombes nucléaires sont "inquiétantes", a déclaré dimanche à Toronto (Canada) le président russe Dmitri Medvedev.
"Ces informations doivent être vérifiées mais de telles informations sont toujours inquiétantes, d'autant que la communauté internationale ne reconnaît pas que le programme nucléaire iranien soit transparent", a déclaré M. Medvedev à la presse à l'issue d'un sommet des dirigeants du G20.
Le patron de la CIA Leon Panetta a déclaré dimanche sur la chaîne ABC que l'Iran disposait de suffisamment d'uranium faiblement enrichi "pour fabriquer deux armes" nucléaires, ajoutant que ce pays pouvait mettre au point un engin en deux ans s'il le voulait.
Castro s’attend à une attaque prochaine contre l’Iran
Citation :
28/06/2010 - almanar - L’ex-président cubain Fidel Castro s’attend à ce que les États-Unis s’attaquent à l’Iran dans un avenir proche.
S’exprimant dans un bulletin publié dans un périodique cubain intitulé « Contemplations », le leader communiste qui s’attendait à une frappe américaine contre la Corée du nord d'abord, prévoit actuellement plutôt un déclenchement des hostilités contre la République islamique qui sera suivie d’une guerre en Corée du nord : « la guerre prochaine contre l’Iran sera à l’instar d’un déclencheur qui va directement provoquer une guerre entre les deux Corées », a-t-il signalé.
Selon Castro, « le commandement en Corée du nord qui a été accusé d’avoir noyé le porte-avion sud-coréen ne va pas attendre une seule seconde, dès que l’attaque contre l’Iran est déclenchée », accusant les États-Unis d’être derrière cet incident.
L’ex-leader de 83 ans s’est arrêté sur les 12 navires américains et israélien qui ont traversé le canal de Suez, depuis une dizaine de jours, considérant que leur mission consiste à « fouiller les navires commerciaux qui transportent les marchandises pour l’importation et les exportation iraniennes ». Appréhendant surtout le fait « qu’Israël, à l’instar des États-Unis possède des avions de combats très modernes, et des armes nucléaires qui lui ont été fournis par les États-Unis ».
Mais d’après Castro, qui a légué les rênes du pouvoir à son frère Raoul, pour des raisons de santé, « les États-Unis et Israël prennent à la légère le million d’hommes qui forment les forces armées iraniennes, avec leurs capacités terrestres, aériennes, maritimes sans compter celles des Gardiens de la révolution. Sans oublier non plus les vingt millions d’hommes et de femmes qui ont été entrainés de façon organisée ».
L'Iran accuse la CIA de "guerre psychologique" après les propos de Panetta
Citation :
28/06/2010 - almanar - L'Iran a accusé lundi la CIA de mener "une guerre psychologique" après les déclarations de son chef Leon Panetta, affirmant que la CIA savait que le programme nucléaire iranien n'avait pas de visées militaires.
"Ce genre de déclarations font partie d'une guerre psychologique lancée pour donner une vision négative sur les activités nucléaires pacifiques de l'Iran", a précisé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Ramin Mehmanparast, cité par l'agence officielle Irna.
"Les responsables américains et en particulier leurs services de renseignements savent mieux que quiconque que le programme nucléaire iranien n'est aucunement militaire", a-t-il ajouté.
Selon lui, "ceux qui publient de telles fausses informations veulent dévier l'opinion publique mondiale des armes atomiques dont disposent quelques pays, (notamment) le régime sioniste, qui sont la principale menace pour la sécurité" mondiale.
De son côté, le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a déclaré lundi que les pays du G8 "emmèneraient dans la tombe le rêve d'arrêter le programme nucléaire iranien", selon l'agence Fars.
Panetta a prétendu dimanche sur la chaîne américaine ABC que l'Iran disposait de suffisamment d'uranium enrichi "pour fabriquer deux armes" nucléaires, ajoutant que ce pays pouvait mettre au point un engin en deux ans s'il le voulait.
Un physicien iranien dit s'être échappé des mains des agents américains, selon la TV d'Etat
29 juin 2010
Citation :
La télévision iranienne a diffusé mardi une nouvelle vidéo dans laquelle un homme se présentant comme le physicien iranien, Shahram Amiri, affirmait qu'il s'était échappé des mains des agents des services de renseignement américains.
Interrogé par l'AFP, un responsable américain a rejeté ces allégations d'enlèvement.
"Il est ridicule d'affirmer que les Etats-Unis ont kidnappé cet individu", a-t-il déclaré sous couvert de l'anonymat.
"Nous sommes le 14 juin. Je suis Shahram Amiri, ressortissant de la République islamique. Il y a quelques minutes j'ai réussi à m'échapper des mains des agents de renseignement américains en Virginie", déclare l'homme montré sur la vidéo.
"A tout moment, je peux être arrêté de nouveau par les agents américains (...). S'il m'arrive quelque chose et que je ne retourne pas vivant au pays, le gouvernement américain en sera responsable", ajoute le même homme.
"Je demande aux responsables iraniens et aux organisations de défense des droits de l'Homme d'accentuer la pression sur le gouvernement américain pour ma libération et pour que je puisse retourner dans mon pays", ajoute l'homme, qui affirme qu'il n'a pas "trahi" son pays et qu'il n'a donné aucun "papier écrit" à quiconque.
Le 7 juin, la télévision d'Etat iranienne avait diffusé une première vidéo dans laquelle un homme se présentant comme M. Amiri affirmait avoir été enlevé par les services secrets américains et était détenu près de Tucson (Arizona, ouest des Etats-Unis).
L'Iran avait ensuite demandé par des "voies légales" des informations sur le physicien.
En réponse à la demande iranienne, le porte-parole du département d'Etat américain Philip Crowley avait démenti que les Etats-Unis aient enlevé le physicien, refusant de dire si l'homme se trouvait ou non aux Etats-Unis.
Shahram Amiri a disparu en juin 2009 à son arrivée en Arabie saoudite, où il se rendait en pèlerinage. Téhéran affirme qu'il a été enlevé par les Etats-Unis avec l'aide des services de renseignements saoudiens.
Fin mars, la chaîne de télévision américaine ABC a affirmé que l'homme, présenté comme un physicien nucléaire, avait fait défection et collaborait avec la CIA.