le tribalisme, la corruption et la violence politique menacent également notre Nation», écrit le RCD sur son site internet.

Selon lui, les dirigeants algériens seraient plus avisés de réunir les conditions permettant l’organisation d’un scrutin régulier, faute de quoi le pays court le risque des situations similaires à celles du Rwanda ou du Zimbabwe.

« D’autres dirigeants ont eu la sagesse d’anticiper le ressentiment populaire en organisant des scrutins réguliers au cours desquels les compétiteurs souscrivent à un cahier des charges garantissant le libre choix du citoyen, la limitation des mandats et la transparence dans l’accès, l’exécution et le contrôle du pouvoir », écrit-il.

Mais cette « sagesse », suggère le RCD, n’existe pas pour l’heure chez nos dirigeants.

« Par cécité ou suffisance, l’Algérie officielle ne semble pas vouloir s’accommoder de ces impératifs politiques.

Faut-il passer par la case zimbabwéenne ou rwandaise pour que la raison prévale ? », s’interroge t-il.

Pour le RCD, il est encore possible d’éviter la dérive ivoirienne à la condition « d’agir ».

« Le seul choix qui soit encore laissé à tous ceux qui veulent éviter la dérive ivoirienne est celui de la prévenir ou de la subir.

Il y a longtemps que le RCD alerte concitoyens et partenaires sur les risques de déflagration que font peser les dynasties tyranniques sur leur peuple.

Il est encore temps d’agir en Algérie », conclut-il.

Après avoir annoncé la candidature de Saïd Bouteflika aux présidentielles

Sid Ahmed Al Ayachi se désavoue

Après avoir déclaré mardi que Saïd Bouteflika, frère du président de la République, pouvait être le candidat du Rassemblement pour la concorde nationale (RCN), Sid Ahmed Al Ayachi, président de ce parti non agréé, est revenu mercredi sur ses propos.

Dans une contre-interview accordée au quotidien El Djazaïr news, il s’est ravisé en disant que ce qu’il avait déclaré la veille était le fruit de son imagination.

« Je proclame devant l’opinion publique que le RCN n’a aucune relation avec Saïd Bouteflika.

Mon intention était bonne.

Je pensais rendre service à mon pays en faisant cette annonce.

Mais la dimension politique et médiatique de l’interview que j’ai faite hier a dépassé toutes les limites.

Mes déclarations relèvent de l’acte individuel », a-t-il déclaré.

Il a indiqué n’avoir fait l’objet d’aucune pression et qu’il est revenu de lui-même sur ses propos.

La question de l’hérédité au pouvoir n’existe pas.

Nous avons pensé que le frère du président Boutefklika était la personne la mieux placée pour poursuivre les réalisations du chef de l’Etat.

Nous avons dit cela sans consulter Saïd Bouteflika », a-t-il appuyé.

Pourtant, dans l’interview de mardi, Sid Ahmed Al Ayachi soutenait que le RCN travaillait en coordination avec Saïd Bouteflika et qu’une opération de collecte de deux millions de signatures pour la candidature de Saïd Bouteflika en 2014 était déjà engagée.

« Pour le moment nous avons déjà réuni quelque 800 000 signatures et ce, trois ans avant le scrutin.

C’est ce qui nous conforte dans notre intention de le nommer comme président d’honneur de notre parti.

Nous avons eu une réunion avec Saïd au mois d’août 2009 au cours de laquelle tous les coordinateurs de wilaya avaient cautionné Saïd comme président d’honneur de notre formation.