Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Mer 17 Juil 2013 - 0:29
APRÈS 79 JOURS D'HOSPITALISATION EN FRANCE
Le Président Bouteflika de retour à Alger
Par Brahim TAKHEROUBT - Mercredi 17 Juillet 2013 - Lu 74 fois
Le chef de l'Etat à son arrivée à l'aéroport de Boufarik, accueilli par les hauts responsables de l'Etat
Citation :
Le communiqué de la présidence de la République a souligné que le chef de l'Etat «poursuivra une période de repos et de rééducation».
Hier, vers 14h30, l'avion de la présidence de la République a atterri sur le tarmac de l'aéroport militaire de Boufarik et à son bord, le Président Bouteflika qui a regagné Alger après avoir achevé la période de soins et de réadaptation fonctionnelle à Paris, en France. Une heure plus tard, les premières images du chef de l'Etat diffusées par la chaîne de télévision nationale A3 ont suscité un sentiment de compassion des Algériens.
Assis sur un fauteuil roulant, le Président Bouteflika, sans son sourire habituel, avait le regard absent et semblait avoir des difficultés de locution puisque dans les images diffusées, on n'entendait pas la voix de M.Bouteflika. L'ambiance était comme froide. Autour de lui, il y avait la délégation qui l'a accueilli à l'aéroport composée du Premier ministre Abdelmalek Sellal, le chef d'Etat-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah et le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz.
Brefs, concis et laconiques, les services de la présidence de la République ont diffusé hier, un communiqué quelques minutes après l'arrivée du président à l'aéroport militaire de Boufarik: «Ayant achevé la période de soins et de réadaptation fonctionnelle qu'il suivait en France, M. le président de la République a regagné Alger ce jour, mardi 16 juillet 2013», lit-on dans ce communiqué qui ajoute cependant que le chef de l'Etat «poursuivra une période de repos et de rééducation».
Annoncé à plusieurs reprises, ce retour vient mettre fin aux folles rumeurs circulant sur l'état de santé de Abdelaziz Bouteflika, certaines le donnaient même pour mort. Dans le même sillage, des voix s'élevaient dans l'opposition qui ont ouvertement réclamé au Conseil constitutionnel d'appliquer l'article 88 de la Constitution, en vertu duquel il fallait déclarer la vacance du pouvoir permettant d'engager un intérim et d'organiser une nouvelle élection présidentielle.
Le Premier ministre, savait-il que le président allait rentrer hier? En tous cas, il a promis, il y a quelques jours déjà, de faire des déclarations lors de sa prochaine «visite» dans la wilaya de Tizi Ouzou. Etrange coïncidence. Le 27 avril dernier le Premier ministre a dû écourter son voyage de Béjaïa pour rentrer sur Alger au moment où le président allait être évacué à Paris pour son AVC. Et c'est toujours en Kabylie, Tizi Ouzou, que M. Sellal a dû écourter son voyage et regagner Alger afin d'accueillir le président.
Le président Bouteflika a présenté un AVC, le 27 avril dernier et les premières investigations faites, lors de son admission à l'hôpital militaire Mohamed-Seghir-Nekkache à Alger, ont révélé la nature ischémique de l'accident sans retentissement sur les fonctions vitales, selon le bulletin de santé de ses médecins accompagnateurs, les professeurs Sahraoui Mohcène et Metref Merzak.
A la faveur de ces explorations, une thérapeutique adéquate a été instaurée avant son transfert à l'hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce à Paris en France. Cela, pour un complément d'exploration, à l'issue duquel ses médecins lui ont recommandé d'observer une période de soins et de réadaptation fonctionnelle à l'institution nationale des Invalides, en vue de consolider l'évolution favorable de son état de santé.
Selon M. Sellal et d'autres membres du gouvernement, le Président Bouteflika continuait de donner des directives concernant la gestion des affaires du pays, durant sa convalescence. Il a d'ailleurs reçu le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah ainsi que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui lui ont présenté un point de situation générale sur le pays.
Lors de cette audience, dont les images ont été diffusées pour la première fois par la télévision nationale, le président de la République «a instruit le gouvernement à veiller sur la bonne prise en charge des préoccupations des citoyens, tout en insistant sur la nécessité de suivre de près la réalisation des projets en cours».
L'absence prolongée du président de la République a plongé le pays dans un état d'inertie et de blocage à tous les niveaux. La loi de finances complémentaire n'a pas été signée, le Conseil des ministres n'a pas été tenu depuis plus de sept mois et le projet de la révision de la Constitution semble rejeté aux calendes grecques. Les observateurs s'interrogent d'ores et déjà dans quelle mesure ce retour du Président Bouteflika va-t-il contribuer à dégeler cette situation.
La certitude est que le pays est engagé dans une nouvelle ère politique. Les semaines à venir seront chargées d'événements.
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Mar 23 Juil 2013 - 0:47
Gestion médiatique de la maladie de Bouteflika : le responsable de la presse au DRS limogé
Riyad Hamadi - dimanche, 21 juillet 2013 22:22
Citation :
Le colonel Faouzi, responsable de la presse au DRS, a été relevé de ses fonctions mardi dernier, jour du retour en Algérie du président Abdelaziz Bouteflika, et remplacé par le colonel Okba, a appris TSA de sources sûres.
Selon nos sources, ce changement a été effectué à la demande du président Bouteflika lui-même, dès son arrivée à Alger. Le chef de l’État était en colère contre la gestion médiatique de son hospitalisation en France. Il est reproché au colonel Faouzi sa « proximité » avec des journaux algériens qui ont diffusé des informations jugées alarmistes sur l’évolution de l’état de santé du Président.
Le colonel Faouzi avait la gestion directe des relations avec la presse et surtout la gestion de la manne publicitaire publique via l’Anep.
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Ven 2 Aoû 2013 - 16:02
Présidentielle : l’armée algérienne divisée, Bouteflika veut peser sur les choix
par Ihsane El Kadi - juillet 28, 2013 9:18
Citation :
L’ANP se retrouve dans une situation similaire à celle de 2004 où elle s’était partagée entre Bouteflika et Benflis. Cette fois l’enjeu est plus lourd. Ouverture ou continuité. Des noms vont avec chacun des scénarios. Et le président malade veut dire son mot.
La haute hiérarchie de l’armée algérienne est d’accord sur une chose au moins. Maintenir le président Bouteflika dans ses fonctions jusqu’à la fin de son troisième mandat si un autre accident de santé ne survient pas. « En septembre 1998, lorsque le président Zeroual avait décidé, à la surprise générale, d’écourter son mandat qui devait courir jusqu’à novembre 2000, l’Etat major de l’ANP et le patron du DRS lui ont demandé de leur donner quelques mois pour organiser la transition. C’est de ce temps dont a besoin l’armée aujourd’hui pour organiser la transition », explique un ancien haut gradé à la retraite. Pour ajouter aussitôt « mais cette fois, il n’y a pas de Larbi Belkheir pour sortir une solution du chapeau et la faire accepter à tous ». Ce n’est pas là la seule différence. Lamine Zeroual en partant a totalement donné la main à ses pairs de l’ANP pour choisir son successeur.
Abdelaziz Bouteflika, même malade et très diminué, ne l’entend pas ainsi. Il veut être de la négociation. Et peut encore espérer pour cela s’appuyer sur une génération de hauts officiers promus par lui à des fonctions clés, à commencer par le plus vieux soldat du monde, le général major Gaid Salah, chef d’Etat major. La « sécurité militaire », DRS, qui tiens les dossiers sur le proche entourage du président, à commencer par son frère Said, est déjà projetée dans l’après Bouteflika. Mais n’a pas de scénario rassurant à proposer au reste du corps de l’armée. Circonstance aggravante, des voix se sont élevées ces derniers mois au sein de l’ANP contre la rupture de l’équilibre du pouvoir politique entre « l’armée en tenue militaire et l’armée en tenue civile », sous le règne de Bouteflika. Rupture en faveur du DRS bien sûr. Pas de patriarche unificateur comme Larbi Belkheir, le trop grand pouvoir pris par le DRS contesté au sein de l’armée, un chef d’Etat major sous influence du clan présidentiel: le contexte n’est pas optimale pour reproduire le film d’une candidature unique de ralliement du système, comme en décembre 1998. De là à espérer une élection semi-ouverte, de plus en plus d’observateurs estiment qu’elle est la solution qui évite « une polarisation conflictuelle dans le système ». La aussi les résistances demeurent fortes.
Pas de « bons » candidats parmi les « juniors »
Le général major Mohamed Mediene, dit Toufik, n’a pas attendu le retour en Algérie du président Bouteflika pour commencer ses consultations politiques au sujet des prochaines élections présidentielles. L’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia n’est pas la seule personnalité nationale à avoir rencontré le patron du DRS. Ce qui filtre de ce cycle de contacts, est que cette partie de l’armée que représente le DRS, est tentée par une rupture générationnelle pour confier la fonction présidentielle à « un junior ». « Cette tentation est motivée par la nécessité de provoquer une dynamique nouvelle dans la vie politique », affirme une source bien informée. « Il s’agit, pour le DRS, d’anticiper politiquement les tensions qui vont provenir les prochaines années du ralentissement attendue de la croissance économique, lié à la baisse des revenus extérieurs ». La contrainte est dans le casting. Aucun quinquagénaire pouvant incarner un renouvellement générationnel du système n’émerge sérieusement. Le challenge serait trop sérieux pour le confier à une personnalité peu aguerrie. C’est d’ailleurs cette « rareté de la ressource » de renouvellement, séquelle des années Bouteflika, qui a alimenté, un moment, l’idée d’une « transition technique » autour d’un homme de consensus, le général Zeroual, et d’une équipe de technocrates. Un scénario pour donner le temps à la jeune relève de devenir visible, qui s’est dissout de lui même faute de Zeroual, et d’arguments décisifs en faveur d’un retour à 1995. Devant la complexité à donner une consistance politique à une candidature de rupture générationnelle, l’autre option pour le DRS est de recourir une fois de plus à un ancien. C’est là ou s’insinue la divergence avec l’Etat major et une partie des hauts officiers des corps d’armes. Mais aussi là où le président Bouteflika veut encore avoir son mot à dire. Les « seniors » auxquels peuvent penser les uns et les autres ne sont pas les mêmes. Ils en restent peu d’ailleurs. Comme en 2003-2004 où le DRS a soutenu un second mandat de Bouteflika, pendant que le chef d’Etat major, le général Mohamed Lamari, était favorable au candidat Ali Benflis, l’armée peut choisir de laisser les acteurs décanter la situation sur le terrain. On se rappelle que la machine électorale du président Bouteflika avait, entre autres, abondement usé, dès l’été 2003, des rallonges en milliards de dinars au profit des budgets des wilayas pour écraser le concurrent Benflis. Une démarche à laquelle fait penser, geste pour geste, la tournée actuelle de Abdelmalek Sellal, généreuse en rallonges budgétaires illégales (tout comme en 2003). Le premier ministre s’est transformé, depuis l’AVC du 27 avril, en option présidentielle par défaut pour le système, contraint de s’aménager une candidature de repli en absence de sortie par le haut dans l’espace de l’après Bouteflika. L’option parait là aussi fragile tant l’intéressé lui même dit rechigner à assumer le projet d’une candidature à la magistrature suprême.
Vers une bataille d’anciens premiers ministres
Ali Benflis et Ahmed Benbitour sont les deux candidatures les plus avancées sur le terrain citoyen. Le premier n’a certes encore rien annoncé. Mais son QG de la résidence Chaabani à Alger ne désemplit plus depuis des semaines. Des personnalités en fonction, comme le président du comité olympique algérien, ont même rencontré l’ancien secrétaire général du FLN et provoqué le courroux de Said Bouteflika. « Le premier cercle de l’équipe dirigeante de la candidature Benflis est bouclé » affirme une source proche de l’ancien premier ministre de Abdelaziz Bouteflika et candidat malheureux aux présidentielles de 2004. Pour autant Ali Benflis, échaudé par le scénario de 2003-2004, veut d’abord s’assurer d’un maximum de soutiens politiques et dans le mouvement social avant de s’imposer aux militaires comme le bon successeur à Abdelaziz Bouteflika. « Il a besoin pour cela de se présenter lui même aux citoyens comme candidat. Il hésite sur le moment où il doit le faire, de peur de déclencher un tir de barrage institutionnel dans le cas où l’option Sellal marque enfin des points de son côté auprès des décideurs », estime un de ses soutiens. Cette sortie directe auprès des citoyens, Ahmed Benbitour en a fait un atout de campagne, et a eu sans doute raison de le faire ainsi, ne bénéficiant pas des mêmes soutiens potentiels dans les réseaux du système que Ali Benflis. Dans le scénario d’une élection semi-ouverte, le premier des premiers ministres de l’ère Bouteflika peut légitimement se retrouver en situation d’arbitre d’un second tour statistiquement probable. Il incarne aujourd’hui, de façon un peu décalée, la manière la plus transparente de se présenter à ses concitoyens pour obtenir leur adhésion politique. Deux autres candidatures potentielles parmi les anciens premiers ministres interpellent les militaires et le clan présidentiel. La première, celle de Ahmed Ouyahia parait mal partie. Le DRS a abandonné en 2012 son meilleur protégé parmi le personnel politique civil à son sort dans la cabale du RND contre son leadership. Le missile envoyé cette semaine par la famille du général Nezzar, à travers la révélation du journal électronique Algérie-Patriotique qu’elle co-détient, montre clairement que la candidature Ouyahia sera combattu par une partie de l’establishment. En effet le financement délictueux du RND, via l’ANEP et la personne controversée de Miloud Chorfi proche collaborateur du plus constant premier ministre de Bouteflika, éligible à l’ouverture d’une enquête judiciaire, est l’un des scandales qui ajoute un peu au plomb dans les ailes flétries de Ahmed Ouyahia, aux affaires de manière ininterrompue depuis janvier 1996. L’autre candidature d’ancien premier ministre emblématique de l’ère Bouteflika, est tout autant « endommagée ». « Abdelaziz Belkhadem a été lâché par le président de la république le jour où celui-ci a compris qu’il n’arriverait jamais à en faire son successeur », estime un ancien député FLN du courant Benflis. Lui même ne semble plus nourrir d’illusions, sa tentative de reprendre en main le FLN ayant été à nouveau bloquée. Belkhadem se serait même arrangé pour ne pas avoir à rendre visite « à chaud » au convalescent président à son retour en Algérie. Il s’est opportunément envolé en famille pour une énième Omra aux lieux saints sur les entrefaites de l’arrivée de son « ami » Président.
L’énigmatique posture de Mouloud Hamrouche
Un ancien chef du gouvernement, parmi les séniors, intrigue par sa posture. Mouloud Hamrouche n’est candidat à rien. Ses partisans sont les plus désarçonnés par son attitude relativement distante vis à vis du rendez vous des présidentielles. Pour un de ses proches amis : « dans son fort intérieur Hamrouche estime que le temps est venu pour sa génération de passer politiquement la main. Dans le même temps il perçoit bien l’impasse politique qui se dessine, car une fois de plus le système n’est pas prêt pour le changement démocratique. Doit il accepter alors de jouer à nouveau un rôle d’accoucheur de ce changement et de se mobiliser pour cela ? C’est une très lourde mission. Il aurait vraiment souhaité ne pas avoir à l’assumer. Mais c’est un ancien militaire et un moudjahid… si tel est son destin alors… ». A la différence des échéances précédentes, le DRS et l’Etat major ne regarderaient plus une candidature de Mouloud Hamrouche comme une menace immédiate contre la prééminence du militaire sur le politique en Algérie. L’enjeu est devenu plus subtil. Même le clan présidentiel envisagerait une option Hamrouche avec plus de bienveillance notamment si elle devait être opposée à l’avènement redouté de Ali Benflis, vécue comme la revanche régionale de l’est sur l’ouest. De là à faire de Mouloud Hamrouche, le candidat « stratégique » de l’armée à la succession de Bouteflika, il y a peu de « risque » d’en arriver à un tel retournement. Partisans de Benflis et de Hamrouche sont au moins d’accord sur un point: « la tendance à la continuité politique contrôlée reste la plus forte dans le système ». Du même constat les deux hommes tirent des conduites différentes. Le premier veut tenter de faire bouger les lignes en construisant une candidature forte. Le second estime presque que c’est une perte d’énergie si le cœur du système n’est pas lui même convaincu qu’il est périlleux de maintenir le même système de gouvernance.
L’armée ne peut plus choisir seule
L’armée algérienne n’est pas en situation de choisir seule le prochain président de la république. Parce que divisée sur la démarche, parce qu’obligée de traiter encore avec le président sortant, parce qu’en panne de ressources humaines valables. En toute théorie, c’est là une opportunité historique pour jouer la carte d’un processus électoral ouvert. Aller plus loin qu’en 1998-1999 et gagner une image exemplaire aux yeux de la communauté internationale qui compte. Organiser donc des élections sans exclusions et ne pas engager l’administration au profit d’un candidat comme cela a été le cas en avril 1999 en faveur de Abdelaziz Bouteflika. En théorie seulement. Dans les faits, le drame égyptien en cours n’augure rien de tel. La conviction que le destin de l’armée algérienne est de rester la maîtresse politique du pays n’est pas prête de reculer. Une conviction que les trois mandats présidentiels stérilisants de Abdelaziz Bouteflika n’ont fait que renforcer chez les chefs vieillissants de l’armée algérienne et chez leurs épigones.
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Sam 3 Aoû 2013 - 23:34
Le futur président de l'Algérie devrait être un homme totalement intègre avec un passé récent ou lointain sans reproche aucun, jeune, intellectuel, mentalement très fort, présentable. Un homme très proche de son peuple. Un homme qui aime profondément et sincèrement son peuple. Un homme qui parle à son peuple.
Cet homme devrait sortir directement des rangs du peuple algérien qui n'a que trop souffert des calculateurs corrompus dans l'âme, des responsables qui placent leurs intérêts personnels et ceux de leurs familles avant ceux du peuple et de l'Algérie toute entière.
Ceux qui pensent réellement à l'avenir de notre patrie devraient exclure tous les partis politiques de la course afin que le nouveau président soit le président de tous les algériens.
Les décideurs devraient saisir l'opportunité des élections présidentielles 2014 pour amorcer un sérieux virage vers l'unification du peuple algérien, vers le progrès économique et social pour tous afin de mieux négocier la période de l'après-pétrole qui pointe à l'horizon.
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Lun 12 Aoû 2013 - 20:29
L’ancien commandant des forces navales algériennes appelle au retour de Zeroual « pour une période de transition »
Par Abdou Semmar | août 12, 2013 3:54
Citation :
Mohand Tahar Yala, général à la retraite et ancien commandant des forces navales algériennes, a appelé, lundi, au retour de Liamine Zeroual à la fonction suprême pour « une période de transition ». Dans une contribution publiée par le quotidien en ligne Tout sur l’Algérie, ce général à la retraite, et fondateur du mouvement national pour la citoyenneté, a estimé que l’ancien président de la République, Liamine Zéroual, est le mieux placé pour gérer une période de transition dont l’Algérie a grandement besoin en ce moment en raison de l’absence prolongée d’Abdelaziz Bouteflika, de plus en plus affaibli par sa maladie.
« Le président Zeroual peut en effet constituer une solution pour une période de transition qui viserait – et c’est là notre opinion – à instaurer un véritable État de droit, un État de citoyenneté, avec l’aide et le soutien de la majorité des acteurs politiques et de la société civile qui devraient être associés à la démarche », a-t-il analysé dans sa contribution.
Un homme « honnête, digne et patriote »
Dans cette même contribution, Mohand Tahar Yala insiste sur les qualités morales de l’ancien Chef de l’Etat. »Pourquoi monsieur Zeroual ? Parce qu’il est connu pour son honnêteté, son patriotisme et sa dignité. Il a démissionné trois fois dans sa carrière pour des questions de principes : une fois en tant que général commandant des Forces terrestres, une fois en tant qu’ambassadeur et une autre fois en tant que président de la République », a-t-il encore relevé en soulignant que Liamine Zeroual « n’est pas animé par le souci de se maintenir au pouvoir coûte que coûte, ni par celui de s’octroyer tous les attributs de la souveraineté ». Selon Mohand Tahar Yala, Zeroual est bel et bien « capable de rassembler et d’inscrire ses actions sur la stricte base de l’intérêt national, dans une dynamique de sauvetage pour le court terme et dans une vision orientée vers des objectifs à très long terme », a-t-il encore relevé.
La piste Mouloud Hamrouche
L’ancien commandant des forces navales n’a pas manqué également de proposer le nom de Mouloud Hamrouche, qui « a aussi démontré lors de son passage à la tête du gouvernement, dans une Algérie en pleine ébullition, de grandes capacités de direction et de maintien de cap dans la tempête, et il peut réussir une transition salutaire pour le pays », a-t-il précisé. Enfin, pour ce général à la retraite, l’Algérie doit en urgence mettre en place une période de transition afin de remédier aux problèmes que soulève la succession d’Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Etat. Plombée par »un vide politique provoqué et entretenu, des insuffisances et du manque de crédibilité du système électoral », l’Algérie fait face désormais à « la nécessité d’assainir la situation » politique, conclut-il en dernier lieu.
comme pour le mali, historique peu etre, il faut escompter les avoires Algérienne en el djazeir, et c'est dure , a commencé par les bénéfices et construir des banques ici pour celà.. voilà la tache a faire!!
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Lun 23 Sep 2013 - 19:48
L’armée, Bouteflika et la présidentielle : La grande inconnue
le 23.09.13 | 10h00 - Salima Tlemçani
Citation :
Les derniers changements opérés à la tête des structures du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), dirigé par le général Toufik, n’enlèvent en rien des pouvoirs décisionnels de ce dernier. Le patron du DRS et le clan présidentiel ont trouvé des compromis pour que chacun respecte et se refuse à interférer sur les prérogatives de l’autre. Cependant, personne ne peut dire quel est l’enjeu de ces compromis et à quel prix ils ont été retenus.
Peut-on dire que les derniers changements dans les rangs de l’armée soient le résultat d’une guerre sans nom entre les dirigeants de la grande muette et le clan présidentiel, éclaboussé ces dernières années par une cascade de scandales liés à la corruption ? Si pour certains la réponse est affirmative, pour beaucoup d’autres, il ne s’agit là que d’un mouvement de hauts gradés des services de renseignements opéré par le tout-puissant général Toufik. Les partisans d’une telle thèse déclarent : «Les postes touchés par les changements sont, certes, très importants, comme c’est le cas pour la Direction de la documentation de la sécurité extérieure (DDSE) qu’occupait le général Rachid Laallali, plus connu sous le nom de Attafi, ou encore celui de la Direction de la sécurité intérieure (DSI) que dirigeait le général-major Bachir Tartag, dit Athmane.
Néanmoins, le choix des officiers supérieurs appelés à assurer la relève n’est pas fortuit. Ils n’ont pas été imposés, mais choisis parmi les plus fidèles au patron du DRS. Cela veut dire que ce dernier dispose de toutes ses capacités de manœuvre. En clair, quand il s’agit de l’armée, le dernier mot lui revient….» Pour nos sources, «comme en 2004, à la veille du deuxième mandat de Bouteflika, le clan présidentiel et le patron du DRS ont trouvé des compromis. Une ligne rouge qu’aucun des deux ne franchit. En attendant avril 2014, chacun respecte (et s’interdit d’interférer dans) les prérogatives de l’autre. Néanmoins, la grande question qui reste posée est celle liée à ce quatrième mandat» qui pour beaucoup serait de trop.
«Il y a une forte tendance, au sein de l’armée, qui aspire au changement à travers des élections légitimes. Un quatrième mandat ou une prolongation du troisième seraient un gâchis pour le pays. L’Algérie de 2014 n’est plus celle de 2004 ou de 2009. Entre-temps, il y a eu les révolutions arabes, mais aussi une évolution dans le portrait du nouveau chef de l’Etat. Nous ne pouvons plus nous permettre de commettre des erreurs qui risquent de compromettre la stabilité du pays», révèle un ancien haut gradé de l’armée.
Le clan présidentiel est sorti très affaibli des affaires de corruption ayant touché certains de ses hommes les plus influents, notamment l’affaire Sonatrach ou encore celle de l’autoroute Est-Ouest. Le même scénario vécu en 2004, lorsque le même clan a été au centre des scandales de BRC impliquant directement Chakib Khelil, à l’époque ministre de l’Energie, cité aussi dans une transaction douteuse d’achat des tours auprès du promoteur Chaabani, à Hydra, devenues le siège du ministère de l’Energie. L’on se rappelle qu’une aile de l’armée, incarnée par l’ancien chef d’état-major, le défunt Mohamed Lamari, s’était exprimée publiquement pour refuser toute implication de l’institution dans le choix du candidat à l’élection au poste suprême de chef de l’Etat.
Quelques semaines seulement après les résultats du scrutin, donnant Bouteflika vainqueur avec un taux participation très bas, le défunt Lamari et de nombreux autres gradés de l’ANP ont fait valoir leur départ à la retraite. D’autres se sont vus muter à des postes, où ils étaient placés en situation de voie de garage en attendant des jours meilleurs. Cela a été le cas du général Bachir Tartag, mais aussi Djebbar M’henna, qui ont attendu longtemps avant de revenir en force, il y a plus de deux ans, à des postes stratégiques, en dépit du fait que, longtemps, Bouteflika a opposé son veto à leur promotion. Leur départ à la retraite ne peut être interprété comme un affaiblissement du patron du DRS ; il fait tout simplement partie des compromis que les deux hommes, Bouteflika et le général-major Toufik, ont trouvés. La grande question qui reste néanmoins posée est de connaître les motivations de ces compromis, leur enjeu et surtout le prix à payer pour leur réalisation.
Aujourd’hui, les observateurs les plus avertis et les plus au fait de la situation politique algérienne sont incapables d’apporter des réponses à ces questions et encore moins à faire des projections sur l’élection présidentielle prévue, théoriquement, pour avril 2014. Certains parlent de prolongation de mandat, d’autres de mandat à vie, et enfin les plus optimistes avancent plutôt le départ du clan. Mais aucune de ces thèses ne peut être jugée sérieuse. A six mois du scrutin présidentiel, personne ne peut dire de quoi sera fait l’après-14 avril 2014. Sera-t-il un vrai printemps ou un long hiver ?
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Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Mer 25 Déc 2013 - 14:11
Après trois mandats consécutifs, Bouteflika n’a pas fait avancer les réformes économiques
le 23.12.13 | 10h00 - Nordine Grim - AFP
Lire la suite :
Citation :
Ce n’est certainement pas le bilan économique réalisé durant les trois mandats d’Abdelaziz Bouteflika qui plaiderait pour l’octroi d’un quatrième quinquennat, comme le réclament à grands renforts médiatiques certaines élites et chefs de parti réputés proches du cercle présidentiel.
Hormis les résultats quantitatifs rendus possibles par la disponibilité exceptionnelle de ressources financières essentiellement tirées des exportations d’hydrocarbures, le bilan des trois mandats présidentiels consécutifs ne brille, en effet, par aucune action originale à même d’ouvrir à l’Algérie une nouvelle manière d’entreprendre et de prendre en main son destin autrement que par le budget de l’Etat en bonne partie alimenté par la fiscalité pétrolière.
On a, tout au long de ces quinze dernières années, continué à réaliser des infrastructures de base, des logements et autres initiatives à caractère social sur le même mode que celui qui avait prévalu au temps de l’Algérie socialiste. Tout comme à cette période qui s’acheva avec les troubles d’octobre 1988 qui correspond à un net déclin de la rente pétrolière, les années Bouteflika ressemblent à s’y méprendre à cette époque, à la seule différence du maintien des recettes d’hydrocarbures à un niveau qui permet de dépenser sans compter.
C’est ainsi que 520 milliards de dollars environ (dépenses de l’armée et des corps constitués non comprises) ont été injectés ces dix dernières années au profit du développement économique et social sans qu’on parvienne ne serait-ce qu’à satisfaire les demandes sociales prioritaires (emploi, logement, éducation, formation, eau potable, transport, etc.). Là où des dépenses publiques aussi faramineuses auraient généré des taux de croissance allant de 7 à 9%, en Algérie on se contente du chiffre misérable de 2,5%, d’une explosion sans pareille des importations et d’un recul dramatique de la production industrielle locale. Autant d’indicateurs économiques qui apportent la preuve, s’il en fallait une, de l’inefficience de ce mode de développement reposant exclusivement sur la dépense publique, autrement dit sur la rente pétrolière.
Gouvernance au rabais
Rassuré par l’aisance financière qui s’est installée dans la durée, Abdelaziz Bouteflika n’a pas jugé utile de concevoir une autre façon de conduire le développement que celle basée sur les ressources pétrolières disponibles à affecter en priorité à la réalisation d’infrastructures de base, d’équipements sociaux et de logements. Très peu d’argent (à peine 0,4% du PIB de 2010) a été consacré à la formation des ressources humaines, au renforcement du management des entreprises et des institutions publiques et à la recherche-développement. D’où notre incapacité à gérer convenablement les infrastructures réalisées et organiser nos entreprises de manière à ce qu’elles soient plus compétitives et aptes à prendre en charge une part suffisamment importante de projets à réaliser, malheureusement confiés en grande partie à des étrangers.
Pour ce faire, il aurait fallu que les équipes gouvernementales travaillant sous l’étroite autorité Bouteflika mènent de profondes et rapides réformes visant à instaurer dans notre pays une véritable économie de marché, dotée de tous les outils nécessaires à son fonctionnement. Aucun ajustement structurel notable n’ayant été effectué dans ce sens, hormis quelques réformes bâclées et bien souvent remises en cause quelque temps après, l’Algérie se retrouve, vingt-deux ans après les réformes de 1988, au même point. Pire encore, aux dysfonctionnements encore vivaces hérités du système socialiste, sont venus s’ajouter ceux générés par une pléthore de textes législatifs aussi complexes que contradictoires, promulgués par les nombreux chefs de gouvernement (6) et ministres qui se sont succédé durant les quinze années de règne de Bouteflika.
L’action économique est aujourd’hui très difficile, tant le pays manque de visibilité et de perspectives claires à bien des égards. L’algérien craint d’investir dans son propre pays tant le climat des affaires s’est assombri, le problème de l’accès au foncier industriel toujours pas réglé et le marché informel a la peau dure. L’investisseur étranger est, quant à lui, totalement dérouté, notamment depuis qu’il est fait obligation de partager la propriété de son investissement avec des partenaires algériens. Sur la base d’une simple disposition d’une loi de finances complémentaire qui abroge une ordonnance (il n’y a qu’en Algérie qu’on peut se permettre une telle hérésie juridique), les Investissements directs étrangers (IDE) ne pourront désormais être engagés en Algérie que si leurs promoteurs consentent à s’associer en tant qu’actionnaires minoritaires (moins de 50%) à des partenaires algériens.
Une condition qui n’est même pas ouverte à la négociation qui s’est, de surcroît, compliquée par des mesures d’imposition concernant leurs dividendes et les divers avantages prévus par le code de l’investissement en tant que mesures incitatives. Ceux parmi les investisseurs étrangers qui étaient engagés dans de longues et fastidieuses négociations en vue d’acquérir des entreprises privatisables, ont subitement été écartés de cette possibilité, le gouvernement algérien ayant brusquement décidé de bloquer le processus de privatisation qu’il avait pourtant longtemps brandi comme un élément essentiel de sa politique économique.
Contre toute attente, on en est par ailleurs revenu aux assainissements financiers qu’on croyait à jamais révolus. Les entreprises publiques économiques ont ainsi englouti l’équivalent de 38 milliards de dollars accordés par l’Etat sous forme d’effacement de dettes et de remises à flots budgétaires. Il est évident qu’avec autant de capitaux, il aurait été possible de créer des milliers de nouvelles entreprises et un nombre incalculable d’emplois qui viendraient renforcer le développement du pays et non pas le tirer vers le bas par des entreprises publiques moribondes et budgétivores. Et ce n’est vraiment pas ainsi qu’on construira une économie de marché dont le chantier traîne, du reste, depuis plus de vingt ans.
L’immobilisme, voire même la régression qui affectent la gouvernance de pratiquement tous les secteurs d’activités économiques sont tels qu’on n’ose même pas espérer des changements systémiques, du moins dans le court et moyen termes. Les réformes promises pour assurer la transition à l’économie de marché n’ont, en effet, pas été réalisés et à bien des égards on note même l’abandon d’un principe qui constitue le fondement du système. Il s’agit de l’autonomie de gestion des entreprises, consacrée par la réforme de 1988, mais qu’Abdelaziz Bouteflika avait peu d’années après son investiture remis en cause, convaincu que la déchéance des entreprises publiques est due au retrait des ministères de tutelle de la gestion des entreprises. Les chefs d’entreprises publiques ont été de ce fait à nouveau soumis, comme au temps de l’économie dirigée, aux injonctions politico-administratives.
Coup de frein aux réformes post-1988
Il est important de savoir que les réformes économiques entamées en 1988 visaient essentiellement à habiliter notre économie sclérosée par plusieurs années de gestion administrée à s’intégrer au système de marché qui régit aujourd’hui presque toutes les économies du monde. Il fallait pour ce faire libérer les entreprises et les banques publiques des tutelles ministérielles pour en faire d’authentiques firmes, souveraines en matière de gestion mais soumises à l’obligation de résultats, au même titre que les sociétés privées.
Pour un pays qui avait longtemps fonctionné selon la logique de l’économie socialiste, il était bien évident que l’Etat se devait de mettre en place à travers un certain nombre de réformes les éléments structurants du système de marché, à défaut desquels les entreprises ne sauraient activer comme d’authentiques firmes. Il s’agit notamment de la libéralisation des prix et leur soumission au principe de concurrence, de la démonopolisation du commerce extérieur, de la création d’un marché bancaire, d’un marché des changes, d’un marché boursier et d’un marché foncier et autres éléments structurants de l’économie libérale.
En dépit des quelques modifications techniques qu’on a pu constater, la démarche de l’Etat algérien en matière de réforme a su garder une certaine cohérence jusqu’en 1999, date de l’arrivée du président Abdelaziz Bouteflika. Mais plus exactement jusqu’au départ de son chef du gouvernement Ahmed Benbitour, qui avait tenté sans succès de sauver des assauts du nouveau chef de l’Etat et certains de ses hommes proches, ce qui restait de cette cohérence. On constate en effet qu’antérieurement à l’investiture de Bouteflika, la démarche des différents chefs d’Etat et de gouvernement avait précisément consisté à désengager progressivement l’Etat de la gestion des entreprises publiques dont les capitaux étaient confiés à des institutions auxquelles on a accordé le droit de propriété sur les capitaux détenus par ces entreprises.
Les holdings publics disposaient, on s’en souvient, pleinement du capital social de leurs entreprises qu’ils pouvaient ouvrir aux investisseurs privés, de même qu’ils étaient habilités à les dissoudre au cas où leurs bilans seraient désastreux. En dépit des obstacles juridiques qui ont considérablement réduit la portée de leurs actions, ces institutions ont réussi à entreprendre un travail colossal en matière de restructuration, d’élagage d’entreprises insolvables et de recherche de partenaires.
Leur travail aurait certainement beaucoup contribué à améliorer les performances des entreprises s’il n’avait pas été entravé par le nouveau locataire d’El Mouradia et certains de ses proches collaborateurs, hommes qui se sont dépêchés de détruire un système qui avait au moins le mérite de la cohérence pour le remplacer une pléthore de SGP rendue exsangue par les intrusions fréquentes du pouvoir politique. Il faut en effet savoir que de 1996 à 1999, près de 350 EPE avaient signé des accords de partenariat avec de grandes sociétés étrangères, que plus de 150 entreprises insolvables avaient été dissoutes ou redéployées, et qu’une vaste opération de privatisations allait être enclenchée pour soulager l’Etat d’un nombre important d’entreprises publiques budgétivores. Il en est de même pour la bourse d’Alger créée en 1997 par le Holding Services et dont le portefeuille a été bloqué dès l’arrivée de Bouteflika en 1999 aux deux seuls titres qu’elle détenait (El Aurassi et Saidal), ôtant ainsi à l’Algérie toute chance de disposer d’un marché boursier. Il a fallu attendre environ douze années pour que la Bourse d’Alger accueille deux nouveaux titres (Alliance Assurances et NCA Rouiba).
Déclin sans pareil du dinar algérien
La réforme bancaire qui devait concrètement se traduire par l’autonomie effective des banques publiques en concurrence avec des banques privées avait également de bonnes chances d’aboutir, notamment avec le partenariat étranger et la création de nombreuses banques privées nationales et étrangères autour desquelles devait s’organiser la concurrence interbancaire dont notre système financier avait tant besoin. Le frein fut malheureusement tiré dès 1999 sous prétexte pour le moins discutable selon lequel il fallait d’abord recapitaliser les banques publiques qui croulaient toutes sous le poids des créances douteuses, avant de penser à les privatiser.
Plus de 500 milliards de dinars ont ainsi été engloutis, en sus des 700 milliards qui leur avaient déjà été consacrés tout au long de la décennie 90’, dans cette recapitalisation sans qu’aucune des actions de privatisation prévues (CPA, BDL, etc.) n’ait pour autant suivi. Les banques privées, hormis les banques étrangères qui se sont installées en grande partie pour accompagner les hommes d’affaires de leurs pays d’origine, ont quant à elles pratiquement toutes subi les effets collatéraux de l’affaire Khalifa et pour certaines les coups de boutoir de la Commission bancaire, qui ont fait fuir une bonne partie de leurs clientèles. Ce qui choque aujourd’hui, c’est de ne voir aucune banque privée détenue par des algériens activer en Algérie. Toutes ont disparu dans des conditions souvent rocambolesques dès le premier mandat d’Abdelaziz Bouteflika.
La création d’un authentique marché bancaire est de ce fait reléguée aux calendes grecques. Et il en est de même pour le marché des changes que la Banque d’Algérie avait commencé à mettre progressivement en place avant d’être stoppée net dans son élan en 2003 avec la refonte de la loi sur la monnaie et le crédit qui avait réduit drastiquement les pouvoirs de la banque centrale au profit de l’exécutif gouvernemental.
Les projets de création de guichets de change furent ainsi abandonnés, privant là aussi le pays d’un authentique marché du change tout en assurant de beaux jours aux marchés clandestins de la devise, en grande partie responsables du déclin sans pareil du dinar algérien. En dépit des déclarations d’intention quant à la poursuite et l’approfondissement des réformes économiques, on est malheureusement forcé de constater que depuis ces quinze dernières années, la voie est surtout ouverte à la régression.
Une régression marquée par une reprise en main directe de la gestion des EPE par l’Etat à travers des sociétés de gestion de participation (SGP) dénuées du droit de propriété sur leurs entreprises et qui ne peuvent agir que si elles sont expressément mandatées par l’Etat propriétaire. Cette perte d’autonomie est également perceptible à travers la multiplication des tutelles (Conseil des ministres, CPE, ministères, SGP) et, plus grave encore, l’abandon du principe de l’obligation de résultat à défaut duquel les entreprises fonctionneraient non pas comme des firmes, mais comme des administrations vivant au crochet de l’Etat.
C’est ainsi que le secteur public économique complètement assaini durant la période post-99 s’est retrouvé en l’espace de 10 années avec environ 800 EPE ayant un actif net négatif, autrement dit en situation de faillite, mais que le gouvernement a décidé de maintenir en activité en violation de la législation en vigueur (code de commerce). Les tutelles concernées affirment à qui veut bien les croire que ces entreprises méritent d’être maintenues en activité parce que leurs situations financières résultent de l’histoire économique du pays et qu’elles ont aujourd’hui leur place sur le marché.
C’est une position qui peut se comprendre, mais à condition que les autorités politiques assument cette logique jusqu’au bout. Ce n’est, à l’évidence, pas du tout le cas puisque rien n’est fait pour donner à toutes ces entreprises déstructurées les moyens de fonctionnement requis. De ce point de vue, on peut affirmer que l’Algérie est revenue aux toutes premières années de la réforme, c’est-à-dire au temps où il fallait faire accéder à l’autonomie des centaines d’entreprises qu’on devait à la fois assainir et capitaliser en compensation des services qu’elles avaient rendus au pays du temps du socialisme Au vu de ce constat, il n’est donc pas étonnant que les entreprises présentes en Algérie aient du mal à vivre de leurs propres ressources, à prendre en charge leur destin d’entreprise qui doit créer de la richesse et non pas appauvrir le pays par leurs déficits chroniques.
Il n’est également pas étonnant que les investisseurs étrangers ne se bousculent pas au portillon, même si nos réserves de change n’ont jamais été aussi confortables et les indicateurs macro-économiques pour le moins favorables. Pour choisir de venir en Algérie plutôt que dans un des très nombreux pays qui les sollicitent, il faudrait que les investisseurs puissent trouver non seulement les facilités classiques (téléphone, locaux, terrains, services bancaires, des écoles pour les enfants d’expatriés, des possibilités de loisirs, etc.) que bon nombre de pays peuvent aisément leur offrir, mais également un marché financier qui leur permet de se financer dans les meilleures conditions de délais et de taux d’intérêt, des banques d’investissement fortement capitalisées pour accompagner les gros projets, un marché des changes où ils trouveraient en quantités suffisantes les devises nécessaires à l’exploitation de leurs entreprises, un marché immobilier où ils trouveraient les terrains et des locaux nécessaires à des prix inférieurs à ceux du marché parallèle.
Après plus de vingt années de transition, force est de constater qu’aucun de ces mécanismes universels n’est aujourd’hui disponible. C’est pourtant sur la résolution de ces problèmes économiques qu’était surtout attendu Abdelaziz Bouteflika tout au long de ses trois investitures.
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Mer 22 Jan 2014 - 19:13
Yacef Saâdi à Bouteflika : «Partez, Monsieur le Président»
le 22.01.14 | 10h00 35 réactions
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Avec quelques journalistes qu’il a invités à l’occasion de son 86e anniversaire, en son domicile, Yacef Saâdi n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, assenant ses vérités à propos du travestissement de l’histoire en se basant sur le dernier ouvrage de Zohra Drif, «truffé de mensonges» selon lui, et qu’il faudra mettre au compte de la falsification de l’histoire.
Selon Yacef, qui s’est procuré des documents inédits provenant des archives françaises, «certaines vérités vont surprendre», faisant allusion à une lettre adressée par Zohra Drif à Hassiba Ben Bouali qui se trouvait dans une cache à La Casbah avec ses compagnons Ali La Pointe, Bouhamidi (17 ans) et Petit Omar (13 ans) le neveu de Saâdi, dans laquelle Zohra supplie Hassiba de se rendre aux généraux «qui ne lui feront pas le moindre mal». Comment Zohra Drif a-t-elle pu connaître l’endroit où s’étaient repliés les quatre et pourquoi s’était-elle adressée à Hassiba seulement en négligeant les autres, s’est interrogé Yacef, qui ne doute pas de la position compromettante de Zohra Drif par rapport à l’ennemi. «Une trahison», a-t-il lâché, suggérant qu’elle a livré Ali La Pointe à la soldatesque française. Yacef signale que Zohra était incarcérée avec lui, avant d’être transférée vers un autre lieu.
L’ancien chef de la Zone autonome s’est par ailleurs offusqué du fait que Zohra le désigne par «Si l’kho» dans ses mémoires alors «que je m’appelle Yacef Saâdi, qui l’a sauvée d’une mort certaine» et quelle n’a jamais figuré parmi les condamnés à mort. «Je veux tout simplement rétablir certaines vérités. Je n’ai aucune haine envers quiconque, mais les génération futures doivent connaître la véritable histoire de la lutte de Libération, souvent travestie.» Yacef a par ailleurs égratigné les communistes algériens «qui ne sont pas les auteurs des actes héroïques dont ils se targuent puisque c’est moi qui fournissais les bombes». L’ancien chef de la Zone autonome ira plus loin en doutant des intentions des responsables du PCA, «dont certains étaient en contact avec l’ennemi».
Evoquant la situation actuelle Yacef considère que le pays baigne dans la confusion la plus totale. «Les dirigeants actuels doivent partir pour laisser place à une autre génération capable de relever les immenses défis qui nous attendent.» Yacef a rappelé l’amitié qui le lie à Bouteflika que «j’ai connu à l’indépendance lorsque, nous faisions partie de la même délégation chargée de la mise en place de l’Organisation de l’unité africaine». «Au cours d’une de nos rencontres il y a quelques années, au lendemain de son accession à la magistrature suprême, M. Bouteflika m’avait avoué qu’il était fasciné par le pouvoir et que nul ne pouvait le lui ravir, si ce n’est la mort. J’ai eu plusieurs contacts avec lui par la suite», a-t-il ajouté. «Dernièrement, j’ai transmis un message par le biais de M.Sellal à Abdelaziz Bouteflika où je lui conseille de se retirer de la politique vu son âge et surtout sa maladie.» «Chausse tes pantoufles, soigne-toi et reste loin des turbulences de la politique, ce serait mieux pour toi. C’est l’histoire qui te jugera. Tu as fait du bon et du mauvais, mais tu aura marqué le paysage politique de notre pays. Tu ne peux aspirer à un quatrième mandat. Vu ton état de santé et ton handicap, tu ne pourra logiquement assumer ces hautes fonctions qui déterminent la destinée de tout un pays.»
Actuellement, la situation est floue et les indicateurs n’incitent pas à l’optimisme «tant le manque de visibilité et de clarté est criant» a constaté Yacef. Les jeunes, a-t-il suggéré, doivent prendre leur avenir en main. La génération de la guerre doit impérativement passer le témoin. Ce pays a été miné dès le départ, a déclaré Yacef en faisant allusion aux officiers déserteurs de l’armée française qui ont rejoint la Révolution selon un calendrier établi par l’ennemi, pour qu’ils prennent les rênes du pays, l’indépendance acquise, en les citant nommément, précisant qu’ils étaient pour la majorité des rejetons de caïds et de bachaghas au service de la France. «Nous en subissons aujourd’hui les conséquences», a conclu Yacef Saâdi.
Discret conseiller lors de l’arrivée de son aîné au pouvoir, en 1999, Saïd Bouteflika est aujourd’hui omniprésent aux côtés de lui, même s’il préfère rester dans les coulisses. La gestion de la communication autour de la santé du président Abdelaziz Bouteflika ? C’est lui. Le remaniement de l’équipe gouvernementale et le mouvement des walis (préfets) opéré en octobre dernier ? Ils portent son empreinte. L’intronisation à la tête du Front de libération nationale (FLN) d’Amar Saadani, musicien devenu président de l’Assemblée nationale de 2004 à 2007 ? C’est encore lui, Saïd Bouteflika, qui était à la manoeuvre. On lui prête même un rôle déterminant, mais peu probable, dans les révocations et les nominations au sein du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), ainsi que dans les changements intervenus en septembre 2013 au sein des puissants services secrets.
Chef d’État par procuration
À 57 ans, le frère cadet du chef de l’État est officiellement conseiller à la présidence depuis l’élection d’Abdelaziz Bouteflika, en 1999. Cet homme à la silhouette frêle, aussi mystérieux que discret, est devenu omniprésent depuis l’ulcère hémorragique de 2005 et l’accident vasculaire cérébral d’avril 2013 de son frère aîné.
Son étroite proximité avec le président, la confiance absolue dont il bénéficie de sa part ainsi que les réseaux qu’il a tissés au cours des quinze dernières années ont permis à Saïd de renforcer son influence au palais d’El-Mouradia. Il agit aussi bien dans le gouvernement que dans l’armée et le milieu des affaires, au point qu’on le qualifie volontiers de « président-bis » ou de « chef d’État par procuration ».
« Sa puissance n’est pas surestimée, analyse un homme du sérail. Il est tout de même parvenu à écarter, en septembre 2013, Dahou Ould Kablia, le ministre de l’Intérieur, parce que ce dernier avait refusé de cautionner le parachutage de Saadani à la tête du FLN et s’était montré réticent à l’égard d’une nouvelle candidature de Bouteflika. »
Pas de candidat de rechange
Dans l’ombre, Saïd s’affaire depuis six mois pour tenter d’assurer un quatrième mandat à son frère ou, du moins, pour placer un successeur. Pari difficile. L’espoir d’un rétablissement rapide du président et de son éventuelle candidature s’est évaporé au fil des mois. Résultat : à trois mois du scrutin, pas de candidat de rechange qui soit vraiment crédible.
Même la révision constitutionnelle, un temps évoquée pour créer un poste de vice-président sur lequel aurait pu s’appuyer Abdelaziz Bouteflika pour sa campagne, est désormais enterrée. La tentative de contrôle du FLN par Saïd, en plaçant un personnage aussi contesté que Saadani – soupçonné d’être lié à des scandales politico-financiers -, a viré au fiasco.
Alors que le Président reste silencieux, son entourage s’active à faire un passage en force pour le voir postuler à un quatrième mandat. Les collusions d’intérêt au sein du clan présidentiel sont-elles en train de prendre en otages Bouteflika lui-même et le destin du pays ?
Passage en force. Le clan s’acharne à imposer un quatrième mandat. Dans sa guerre pour garder le pouvoir, la garde prétorienne du président Bouteflika mobilise toute l’armada politico-financière, au risque de provoquer un séisme destructeur pour le pays. Le clan, mené par le quatuor Saïd Bouteflika, Gaïd Salah, Amar Saadani et Amar Ghoul, engage un combat de mort pour reconduire à la tête de l’Etat un homme gravement malade. Abdelaziz Bouteflika, âgé de 77 ans, qui cumule trois mandats présidentiels au bilan rachitique, n’exerce plus sa fonction de Président depuis neuf mois, conséquence d’un accident cardiovasculaire (AVC) qui l’a contraint à une longue convalescence. Depuis le 27 avril 2013, le locataire d’El Mouradia ne s’est pas adressé aux Algériens pour les rassurer sur l’état de santé du pays ni pour dévoiler ses intentions quant à son avenir politique. Son silence intrigant a plongé le pays dans une dangereuse angoisse. Très affaibli par la maladie, le Président n’a plus les capacités physiques pour agir et dissiper l’épais brouillard qui voile le ciel de la «République».
Le pays navigue à vue. Depuis son effacement du devant de la scène, le soin est laissé à sa garde rapprochée d’exécuter des plans obscurs. Imposer vaille que vaille et contre toute logique politique le quatrième mandat d’un Président sérieusement handicapé, au risque d’exposer la société à un destin périlleux. Le Président sortant est-il consentant ? Ses hommes agissent-ils sous ses ordres ? En a-t-il encore les capacités ? Ou bien est-il pris en otage par son clan, mû par des intérêts économiques et financiers colossaux, accaparés à l’ombre d’une corruption généralisée qui s’est accrue dangereusement sous le règne du «grand frère». La maladie du Président a réduit sensiblement ses chances de rempiler et a plongé du coup courtisans et partisans dans la panique. Pris de court et pressés par le temps, ils s’emploient mordicus et contre tout bon sens à maintenir un statu quo mortel pour le pays.
Situation inédite et dangereuse
La convalescence du chef de l’Etat qui s’éternise permet sans doute aux principaux acteurs du clan présidentiel une liberté d’action et de régenter à leur guise la vie politique du pays. Une situation inédite qui fait dire à beaucoup de commentateurs qu’il y a usurpation de la fonction présidentielle. Il est à se demander qui gère les affaires de la République. Les trois mandats présidentiels ont permis l’émergence d’une nouvelle caste d’affairistes liée aux milieux politiques et économiques. Et c’est elle qui, aujourd’hui, semble fixer, loin de la légalité institutionnelle, un «cap» risqué pour le pays. La sauvegarde de ses agios illicitement acquis passe fatalement par le maintien au pouvoir de l’actuel Président. Son départ ferait perdre l’immunité au clan et à toute la faune d’affairistes qui s’est constituée durant les longues années Bouteflika. Il faut dire que parmi les hommes cités par la justice dans les gros scandales de corruption, nombre sont du cercle présidentiel. D’où leur affolement et surtout leur acharnement.
La violente charge lâchée par l’entourage immédiat du Président contre le patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général de corps d’armée Mohamed Médiène dit Toufik, est révélatrice d’un grand malaise au sommet du pouvoir et qui pourrait déteindre sur la société.
Souvent, les conflits au sommet se règlent dans la violence. Signe d’absence d’un consensus large entre les différents pôles du pouvoir autour d’un quatrième mandat, ouvrant ainsi les hostilités. Le patron des «services» aurait opposé son veto quelques semaines après que Bouteflika eut quitté l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce.
Contrairement au chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah qui, lui, aurait été favorable à l’idée d’un mandat présidentiel supplémentaire. De retour au pays, Bouteflika l’a promu vice-ministre de la Défense, tout en gardant son poste de chef d’état-major. Alors que le patron du DRS est vertement attaqué par le secrétaire général de l’ex-parti unique. Car la première attaque de Amar Saadani contre Mohamed Médiène remonte à début novembre. Un pernicieux procédé visant à diviser l’armée.
La dernière sortie de Amar Saadani s’inscrit dans la continuité de l’exécution de ce plan aux fins de déstabiliser le DRS et d’affaiblir du coup le général Toufik. Une aventure hautement risquée et qui va sans doute saper la cohésion de l’armée, sérieusement mise à rude épreuve. A seulement quelques semaines de l’élection présidentielle, la tension qui s’est installée au cœur du pouvoir fait peser sur le pays de graves menaces.
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Lun 10 Fév 2014 - 21:33
Ali yahia Abdenour, Rachid Benyelles et Taleb Ibrahimi s’opposent à un 4e mandat de Bouteflika
Par Kaci Haider | 10/02/2014 | 15:29
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Citation :
Ali Yahia Abdenour, Ahmed Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles ont rendu public, lundi, un communiqué commun pour annoncer leur opposition à une éventuelle candidature du président de la République sortant, Abdelaziz Bouteflika à briguer un 4e mandat.
Les trois signataires affirment non “à une quatrième candidature de M.Bouteflika” et lancent un appel à toutes les forces saines du pays dont celles attachées à la justice et à la moralisation de la vie politique, à exprimer leur refus par tous les moyens pacifiques qu’ils jugent utiles”.
Comme ils appellent à un boycott massif de la prochaine élection présidentielle si Bouteflika viendrait à se porter candidat à sa propre succession.
Pour Ali Yahia Abdenour, Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles, “l’Algérie, depuis l’indépendance n’a jamais connu de conditions aussi favorables pour son développement au cours des quinze dernières années, sa régression politique, économique, culturelle et éthique n’aura malheureusement, jamais été aussi grande qu’au cours de cette même période”.
Commentant les récentes accusation du secrétaire général du Front de libération nationale(FLN), Amar Sâadani contre le patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), les signataires les qualifient de “déclarations irresponsables faites hélas au nom du FLN” tout en tirant la sonnette d’alarme quant au “climat délétère aggravé par une situation explosive dans le sud du pays” qui règne.
Pour conclure leur déclaration, ils soulignent que “devant le viol qu’il s’apprête à faire subir une nouvelle fois à notre peuple, nous, signataires de cette déclaration, considérons qu’il est de notre devoir, devant dieu et le peuple algérien, de dénoncer publiquement et solennellement, ses dérives politiques et morales inacceptables, sa gestion désastreuse des affaires de l’Etat et son immobilisme face au développement du régionalisme, du communautarisme et des forces centrifuges qui menacent le pays d’éclatement”.
Sec et nerveux, l’ex-général Hocine Benhadid – ancien commandant de la mythique 8e Division blindée et un des rares généraux à avoir démissionné (à 52 ans en 1996) – ne cache pas son exacerbation face à ce qu’il qualifie de «situation dangereuse». Il parle ici après dix ans de silence.
- Quelle est votre lecture des récentes attaques du secrétaire général du FLN, Amar Saadani, contre le DRS et son patron, le général de corps d’armée Mohamed Médiène ?
D’abord, je tiens à préciser que mes frères d’armes m’ont demandé de parler parce que l’on ne peut pas laisser durer une telle situation. Pour revenir à votre question, Saadani n’a aucun pouvoir ni l’audace de parler seul, car il reçoit des ordres de certains. Il était difficile pour la Présidence d’affronter directement le DRS. Le Président n’a pas l’audace de s’attaquer frontalement à ce service, il a donc, lui ou son entourage, employé d’autres moyens, dont Amar Saadani. Le DRS a toujours été ciblé par la Présidence pour l’affaiblir, cela dure depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir. Le DRS est une institution militaire et l’armée est l’ultime protecteur du pays. Si on porte atteinte à l’armée, le pays est en danger. C’est donc une trahison. Les attaques de Saadani sont une trahison. Et la cour de Bouteflika est aussi coupable de trahison. Ce clan joue avec le destin de l’Algérie. Bouteflika est otage de son entourage, il n’est conscient qu’une demi-heure ou une heure par jour. J’ajoute qu’une personne malade ne peut garantir la stabilité. Cette stabilité, il faut le rappeler, a été instaurée depuis l’ère Zeroual qui a commencé par la loi de la rahma. D’ailleurs, la stabilité n’est pas le fait d’un seul homme, elle émane des institutions.
- Des noms, pour préciser quel groupe à la Présidence vous visez…
Le premier et principal acteur est bien sûr le frère du Président, Saïd.
- Le frère cadet est-il aussi important ?
C’est Saïd Bouteflika qui gère le pays et donc son seul adversaire est le DRS. Tout le monde est à plat ventre devant Saïd, les ministres, les walis, la police, les hauts responsables… Il gère via le téléphone de la Présidence, donc les gens obéissent. Et dans l’armée, Gaïd-Salah est avec lui. Mais je précise qu’il ne s’agit que de Gaïd-Salah en tant qu’individu – pas l’armée entière en tant qu’institution – qui est le soutien de Saïd.
- Pourquoi le clan présidentiel veut-il affaiblir le DRS ?
La première raison est d’ouvrir la voie au quatrième mandat en affaiblissant tous ses adversaires. La deuxième raison est que ce clan veut sauver sa peau, car la corruption a atteint des niveaux dangereux. Ils ne veulent pas rendre de comptes à l’avenir. C’est une question de survie pour eux, une manière de se protéger encore pendant cinq ans avant de trouver une autre solution. Mais ce quatrième mandat est impossible, car si le Président peut mener une campagne par procuration, comment va t-il prêter serment (car il serait «élu» par les appareils et l’administration, dans ce cas-là, on le sait) ? Bouteflika ne peut ni parler ni se mettre debout. Ce serait un scandale vis-à-vis de l’opinion nationale et internationale. L’Algérie serait la risée des nations. Ses proches veulent trouver une «astuce» pour qu’il puisse le faire, mais il n’y a rien à faire ! Personnellement, je ne crois pas que Bouteflika veuille d’un quatrième mandat, ce sont ses proches qui n’arrêtent pas de jouer du bendir. Il n’y a que certains ministres et appareils qui font dans l’à-plat-ventrisme. Ils veulent affaiblir le DRS, aussi, car il est question d’enquêtes sur des dossiers très lourds, des milliards de dollars. Et c’est le frère du Président lui-même qui est éclaboussé par ces scandales.
- Le DRS est-il réellement un obstacle au quatrième mandat ou est-ce la neutralité apparente de ce service qui exaspère le clan présidentiel ?
Le DRS n’intervient pas dans ces questions, ce service donne son avis seulement. Le DRS ne va pas dire à Bouteflika «non au quatrième mandat», il peut lui dire : «Il est préférable, Monsieur le Président, que vous vous retiriez.» Le DRS ne va pas obliger Bouteflika à ne pas aller vers un nouveau mandat. C’est la discipline et l’éducation militaire qui interdisent de s’adresser au Président en ces termes ; je rappelle que Toufik est militaire comme l’a été Bouteflika. Ce dernier est ministre de la Défense, Toufik ne peut pas se permettre de lui interdire de se représenter, il peut juste lui suggérer qu’il serait préférable, pour l’Algérie, d’abandonner l’option du quatrième mandat vu sa maladie. Pas plus. Ce qui fait bouger les proches du Président est qu’ils ont peur de rendre des comptes. Or, l’heure de rendre des comptes viendra, après un an ou après dix ans.
- Que pensez-vous des changements opérés au sein du DRS en septembre ?
Il n’y a eu aucun changement ! La DCSA est depuis longtemps rattachée à l’état-major, cette direction envoie des rapports à Toufik et aussi à l’état-major. Du temps de Lakehal Ayat, la DCSA était chapeautée par la Sécurité militaire ; c’est Khaled Nezzar, en tant que chef d’état-major, qui l’a rattaché à l’EM. Les officiers du renseignement sont très solidaires, leur esprit de corps est très puissant, on ne peut les séparer ou les diviser.
- Qu’en est-il alors de la suppression de la direction de la police judiciaire du DRS, qui a enquêté sur les grands scandales de corruption ?
Ce n’est pas important. En plus, tous ces dossiers d’enquête sont chez les officiers du renseignement. Ils n’ont plus besoin d’autres dossiers. Ces «changements» sont présentés par le clan comme un affaiblissement du DRS, mais le Président ne peut rien contre ce service. Toufik, malgré son âge et le temps qu’il a passé à la tête du DRS, est le dernier rempart de l’Algérie, sinon le pays sombrera. Toufik a laissé faire, il ne s’est pas opposé à Bouteflika durant ces quinze années parce que ce n’est pas son rôle de s’opposer au Président.
- Cette tension n’est pas seulement entre la Présidence et le DRS, mais aussi entre le chef d’état-major et le DRS…
Ne l’appelez plus «chef d’état-major» ! Depuis quand a-t-on vu un chef d’état-major nommé vice-ministre ?! Le chef d’état-major n’a aucune crédibilité et personne dans l’armée ne le porte dans son cœur. Ils ont juste peur de lui à cause de ses prérogatives. C’est tout. Toufik n’a aucun motif de discorde avec Gaïd-Salah, mais c’est ce dernier qui provoque le chef du DRS. Gaïd-Salah ne peut absolument rien contre Toufik. Il n’en a ni les capacités ni l’envergure. Toufik est très malin !
- Bouteflika veut-il mettre le général Toufik à la retraite ?
La volonté y est, du moins. En est-il capable avec son état de santé ? Une telle décision n’est pas facile à prendre car elle peut créer des remous dans l’armée, des divisions entre pro et anti-Bouteflika, pro et anti-Toufik… Si le Président avait procédé à la mise à la retraite de Toufik avant toute cette tension ou après la Présidentielle, ça aurait pu passer. Mais là, ce serait interprété comme une vengeance personnelle, le résultat d’une rancune.
- La cohésion de l’armée est-elle donc menacée ?
Non. L’armée est solidaire, l’esprit de corps est très fort. Ecoutez : nous avons enterré jeudi dernier un officier – général – de mon ancienne unité que j’ai longtemps commandée, la 8e Division blindée (ex-brigade) : tous les officiers de la «8» étaient là, malgré l’âge et l’éloignement. Bon, Gaïd-Salah n’a pas assisté ! Pourtant, c’était un général que l’on enterrait. C’est une honte. Il a préféré être à l’enterrement d’un lieutenant-colonel où il y avait Saïd Bouteflika.
Y a-t-il mésentente entre la majorité de l’armée et son chef d’état-major ?
Mais il y a la discipline : on ne peut refuser ses ordres, même si on n’est pas d’accord. Pour ce qui est de la chose politique ou des décisions qui pourraient déstabiliser le pays, la majorité ne marchera pas avec Gaïd-Salah. D’ailleurs, Gaïd-Salah quittera son poste, quatrième mandat ou pas. Parce que Bouteflika l’a instrumentalisé puis va s’en débarrasser. Comme il le fera avec Sellal.
- Quelle sera la réaction du DRS ?
Le DRS s’en tient au silence et laisse faire. Pour les «services», ce qui se passe est un non-événement. Et connaissant Toufik, il reste très serein, il sait qu’il s’agit d’une campagne passagère. Il est difficile à déstabiliser.
- Des informations parlent de l’arrestation du général Hassan, patron de l’antiterrorisme au DRS et proche de Médiène…
Cela vient du chef d’état-major qui veut provoquer, remuer les choses et faire du bruit. Mais ça n’a aucune conséquence. Rien.
- Comment voyez-vous cette Présidentielle ?
Personnellement, je crois que la Présidentielle sera reportée à cause de la maladie de Bouteflika…
- Mais il y a des délais constitutionnels…
Qui va les faire respecter ? Qui va assurer un intérim ? Bensalah n’aurait pas le droit de le faire. Ils ne vont pas le laisser, l’armée et d’autres. Peut-être que ses origines vont poser problème.
- Quelle serait la solution à ces tensions ?
Voilà ce que je demande au président Bouteflika : il est venu avec le slogan «îzza et karama» (la dignité), alors qu’il se retire avec «îzza et karama», dignement, et laisse l’Algérie reprendre son souffle. Je ne lui demande pas de quitter, mais juste de se retirer dignement. Qu’il sorte par la grande porte. Car cinq ans de plus avec lui seraient un danger pour le pays.
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Sam 22 Fév 2014 - 20:16
Une élection présidentielle inédite en Algérie
samedi, 22 février 2014 15:32 - Lounes Guemache
Spoiler:
Citation :
Le suspense a pris officiellement fin ce samedi 22 février. Abdelaziz Bouteflika est candidat à l’élection présidentielle et sa réélection ne fait presque aucun doute. Malgré la dernière instruction présidentielle sur la neutralité de l’Etat, la machine administrative sera mobilisée en faveur du président sortant. D’ailleurs, c’est Abdelmalek Sellal, Premier ministre et président de la Commission nationale de préparation des élections présidentielles, qui a confirmé la candidature du président Bouteflika. Ce même Sellal dirigera la campagne électorale du président sortant. Avec ces éléments, difficile de croire que l’administration sera neutre.
Dans ce contexte, l’enjeu de cette élection n’est plus le résultat, connu d’avance. Les enjeux sont ailleurs. Le premier concerne le déroulement de la campagne électorale. Pour la première fois, nous avons de fortes chances d’assister à une campagne durant laquelle le principal candidat sera absent. Sa campagne sera menée par procuration et animée par des responsables politiques. Au mieux, le chef de l’État sortant pourrait faire une apparition sur son fauteuil roulant et faire quelques gestes de sa main droite.
Cette situation ne changera rien à une élection plus que jamais jouée d’avance. Mais elle aura un impact terrible sur l’image de l’Algérie. Le premier mandat de Abdelaziz Bouteflika, en 1999, a été entaché par le retrait de ses six adversaires la veille de l’élection pour dénoncer une fraude annoncée. Ce qui apparait comme son dernier mandat sera terni par cette campagne qui s’annonce scandaleuse. Et cette fois, l’image de l’Algérie et des Algériens sera autant ternie. Comment, trois ans après le Printemps arabe, un pays peuplé majoritairement par des jeunes peut-il vivre une telle situation ?
Le seul point à retenir : pour la première fois, un président algérien ne sera pas élu avec l’aval du DRS et donc en l’absence de consensus au sommet de l'Etat. Avant l’annonce de sa candidature, le président Bouteflika a mené une large restructuration du DRS. L’un de ses proches, Amar Saadani, s’est violemment attaqué au patron du DRS, le général Toufik. Après le 17 avril, Abdelaziz Bouteflika et son clan n’auront plus d’excuse pour justifier leurs échecs et les blocages qui empêchent l’Algérie d’avancer. Désormais, ils seront seuls aux commandes.
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Dim 23 Fév 2014 - 21:02
Bouteflika «candidat par procuration», ironise la presse d'Alger
Publié le 23.02.2014, 14h25 | Mise à jour : 14h44
Alger (Algérie), le 16 juillet 2013. Abdelaziz Bouteflika, dont les apparitions publiques se raréfient, a chargé son Premier ministre d’annoncer sa candidature. Alger (Algérie), le 16 juillet 2013. Abdelaziz Bouteflika, dont les apparitions publiques se raréfient, a chargé son Premier ministre d’annoncer sa candidature. | (AP.)
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Citation :
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a osé le faire. A l'heure des révolutions arabes réclamant un changement des équipes à la tête du pays, le raïs algérien, bientôt 77 ans et 15 ans de règne derrière lui, entend briguer un 4e mandat lors de la présidentielle du 17 avril.
Algérie : Bouteflika, 76 ans, candidat à un 4e mandat présidentiel
Très affaibli, invisible en public en raison de sa maladie, il est un «candidat par procuration» puis que c'est son Premier ministre qui a annoncé samedi sa candidature, estiment plusieurs journaux locaux. Par ailleurs, un site affirme que ce serait son frère Saïd qui aurait effectué la démarche administrative de dépôt de candidature.
Le journal arabophone «El Khabar» observe ainsi que «le gouvernement dirigé par Sellal (Abdelmalek, Premier ministre) et la présidence dirigée par Saïd Bouteflika (frère cadet et conseiller du chef de l'Etat) ont pris la décision d'annoncer la candidature du président Bouteflika à sa place et peut-être à son insu». Un sentiment partagé par une partie de la population qui ne croit guèrre que le président puisse mener à bien son mandat en raison de ses problèmes de santé.
Au pouvoir depuis 1999, un record de longévité en Algérie, Bouteflika n'a plus pris la parole en public depuis son retour de 80 jours d'hospitalisation en France au printemps 2013 à la suite d'un AVC, puis un retour de quatre jours mi janvier, toujours à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris. Il n'a depuis reçu que quelques responsables étrangers et n'a tenu que deux conseils des ministres. Son dernier discours public en Algérie remonte à mai 2012 à Sétif, où il avait laissé entendre qu'il fallait laisser la place aux jeunes générations.
«Qui va gouverner par procuration», s'interroge également «El Watan», le quotidien francophone, soulignant que «malgré son bilan politique désastreux et son état de santé incertain, (M. Bouteflika) a décidé de rempiler». Dans son éditorial, intitulé «Candidat par procuration», l'autre quotidien francophone «Liberté» rappelle qu'«il y avait encore quelques sceptiques fidèles à la logique et au sens humain qui balayaient d'un coup de main les supputations d'un quatrième mandat d'un homme malade et fatigué qui ne s'est pas adressé à son peuple depuis un certain 8 mai (2012)».
> QUESTION DU JOUR : A 76 ans, Bouteflika a-t-il raison de briguer un 4e mandat ?
Mais «finalement, le dernier mot est revenu à ceux qui ont voulu à n'importe quel prix "vendre encore son image" même si cette dernière a été, depuis longtemps, amortie par l'âge et ternie par les méfaits sulfureux de ses proches», souligne Liberté. A la radio et la télévision d'Etat, qui déroule le tapis au candidat sortant malgré ses directives pour une «neutralité absolue», le JT de midi comme du soir sont largement consacrés au bilan jugé «positif» de Bouteflika.
Faute d'opposition solide, c'est sur la toile que les Algériens se retrouvent pour s'écharper entre les partisans et les opposants au quatrième mandant du président sortant. Et les commentaires liés aux articles relatant cette candidature comme ceux publiés sur LeParisien.fr, en disent long sur le peu d'intérêt que porte la population à ce scrutin, jugé par beaucoup, comme joué d'avance.
Sujet: Re: Bouteflika brigue un 4e mandat Jeu 27 Fév 2014 - 20:58
Hamrouche dénonce la pression exercée sur les institutions pour soutenir Bouteflika
Par Abbès Zineb | 27/02/2014 | 19:15
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Citation :
Mouloud Hamrouche n’est pas candidat à a présidentielle du 17 avril prochain. Il l’a annoncé jeudi dans une conférence de presse, à l’hôtel Essafir.
En fait, la décision n’a pas été une surprise, tant de nombreux signes avant-coureurs envoyés par son entourage tout au long de la semaine, laissaient clairement deviner un tel choix.
Après avoir observé un long silence, dans l’espoir d’un signal de la part de l’institution militaire, qui fait les président en Algérie, le chef des réformateurs a du sortir de sa réserve , il y a une quinzaine de jours en se fondant d’une déclaration, dans laquelle, s‘adressant à l’institution militaire, il proposait un “compromis” et un nouveau”consensus politique” tout en suggérant sa candidature en filigrane pour être l’homme de ce nouveau consensus.
Visiblement, l’institution militaire est restée indifférente à son adresse, lui signifiant indirectement qu’elle a choisi de soutenir Abdelaziz Bouteflika.
D’où son annonce aujourd’hui, restant ainsi fidèle à un principe, à savoir ne jamais se présenter contre un candidat adoubé par l’armée. Mouloud Hamrouche, toujours dans un style sibyllin dénonce la pression exercée sur les institutions.
“Les forces de sécurité, les acteurs politiques et économique sont tous soumis à l’obligation d’allégeance”, en dénonçant cette pression exercée par le clan présidentiel sans jamais le citer.
“Jusqu’à quand nos forces de sécurité seront la cible à chaque changement de responsable”, s’insurge le chef de fil des réformateur en s’attardant longuement et sur un ton grave sur “l’impasse” dans laquelle se trouve actuellement le système algérien.
Ce qui change , selon lui par rapport aux précédents mandats c’est que cette impasse et porteuse de dangers, “porteuse de menaces dangereuses qui alimente la division et paralyse le fonctionnement des institution et des hommes”.
Mouloud Hamrouche, tout en assumant une appartenance au système, considère que ce dernier”est dépassé par le temps et les évolutions internes et externe”.
Ce système, poursuit-il, “ne peut continuer à gérer un pays de la dimension de l’Algérie, de vitalité de sa jeunesse”. Encore une fois Mouloud reviendra à la charge pour dénoncer “la pression exercée sur les instituons, les acteurs politique et économique”. Manière de faire comprendre que le choix de soutenir Bouteflika leur est imposé.
L’ex chef du Gouvernement dit ne pas “disposer d’assez d’éléments pour comprendre pourquoi, le système a fait un tel choix (entendre soutien à Bouteflika)”mais dans tous les cas, il met en garde contre une explosion après les élections, croyant que le système actuel est “arrivé à la limite de ses possibilités objectives”.
Hamrouche appellera-t-il à voter pour un autre candidat où boycottera –il ?. Ni l’une ni l’autre des options. “Appeler voter pour quelqu’un où se mettre avec ceux qui prônent l’abstention, c’est reconnaitre les élections. Or les élections n’ont aucun sens en Algérie, dès lors qu’elles sont biaisées en amont et servent juste à donner une apparence de légalité et de légitimité à de choix faits ailleurs”.
A propos de l’appel lancé par certains partis politique en faveur d’une conférence nationale, qui serait une sorte de front anti Bouteflika, Hamrouche est sceptique, considérant qu’”il faut d’abord engager un dialogue avec les institutions de l’état qui sont détentrices de puissance”. A ce propos Hamrouche reste fidèle à sa ligne, à savoir changer le système mais de l’intérieur.