Sujet: Intervention militaire au Mali ? Mer 13 Juin 2012 - 23:51
L’Algérie serait favorable à une intervention militaire au Mali
Par Lila Ghali | 13/06/2012 | 23:28
Citation :
Alors que l’intervention militaire sous l’égide l’ONU semble se préciser, l’Algérie est sollicitée par les Maliens pour apporter sa précieuse coopération afin de faire face à la crise qui secoue son « Nord » depuis plusieurs mois.
Pour convaincre son voisin de l’option militaire, qui semble l’unique solution pour la menace qui pèse sur son intégrité territoriale, le Mali a dépêché son premier ministre Cheikh Modibo Diarra cette semaine à Alger ou il a été reçu au plus haut niveau de l’état notamment par le président de la République Abdelaziz Bouteflika et son homologue Ahmed Ouyahia.
Ce dernier qui connait assez bien le dossier du Nord Malien pour avoir été l’intermédiaire dans le conflit entre le gouvernement malien et le mouvement Touareg, Azaouad au début des années 90. Des négociations menées alors qu’il était ambassadeur de l’Algérie au Mali couronnées par la signature du traité de « Pacte national » de Bamako. Il était considéré comme le principal artisan de cette paix retrouvée après des années de rébellion au Nord du Mali.
« Un pont aérien à partir des aéroports de Tamanrasset et de Reggane »
Par ailleurs, selon le magazine Jeune Afrique, les Algériens commencent à bouger dans la crise malienne pour mettre fin à une « expectative » qui n’a que trop duré. Le même magazine écrit que » le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), que dirige le général Mohamed Mediène, alias Toufik, envisage d’offrir un appui logistique (renseignement, transport, ravitaillement) à la future force africaine d’intervention dans le nord du Mali ».
Les Algériens auraient, toujours selon la même source, apporté déjà leur contribution militaire lors de la bataille de Tessalit en février dernier par l’envoi d’un avion C130 algérien basé à Tamanrasset pour larguer « vivres et médicaments au-dessus du camp de l’armée malienne encerclé par les rebelles ». A en croire Jeune Afrique « l’Algérie serait cette fois prête à organiser un pont aérien à partir des aéroports de Tamanrasset et de Reggane ».
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Sam 16 Juin 2012 - 13:49
INTERVENTION MILITAIRE AU NORD DU MALI
Le Conseil de sécurité de l'ONU hésite
Ikram GHIOUA - Samedi 16 Juin 2012
Citation :
La situation au Mali demeure très tendue, avec une prédominance des groupes armés sur une bonne partie du territoire dans le Nord. Les prémices d'une intervention militaire prennent forme à l'ombre d'un périple du Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra en Algérie, mais également en France, pour tenter de trouver une issue à la crise qui semble durer dans le temps et dans l'espace au profit des réseaux criminels.
L'Algérie sera-t-elle favorable à une éventuelle décision de la Cedaeo, qui, soutenue par la France, approuve une intervention militaire? Tout dépendra de la volonté du Mali, confient des sources sécuritaires, précisant que l'Algérie soutient une solution basée sur le dialogue souhaitant éviter le recours à la force.
D'ailleurs, cette alternative vient d'être écartée par le Conseil de sécurité de l'ONU qui, doutant de la nécessité d'une intervention militaire, sollicite les initiateurs de cette démarche à détailler les objectifs de cette intervention, avant de prendre une décision. Contrairement à la France, les USA, la Russie et la Chine ont émis des réserves lors de la réunion du Conseil de sécurité quant à une intervention militaire, laquelle, selon eux, devrait être plus précise sur le plan logistique des moyens humains et matériels à engager et notamment la stratégie militaire à développer.
Une solution politique à la crise reste, à l'évidence une perspective à saisir pour l'actuel gouvernement malien. Lors de sa visite à Alger pour rencontrer le Président Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre malien avait déclaré: «Je suis venu en Algérie, qui est un pays frère, ami et voisin, pour voir le Président Abdelaziz Bouteflika qui nous a accompagnés tant de fois quand nous avons eu des problèmes similaires. Lorsque le Mali vit des situations telle que celle que nous connaissons aujourd'hui, la première étape de notre gouvernement, consiste à venir consulter en premier lieu nos voisins, amis et frères afin de pouvoir réfléchir à la voie à suivre et résoudre les difficultés que nous vivons. Je suis là pour prendre conseil». Un conseil qui détermine la position de l'Algérie et dont prendra connaissance la France, qui reçoit la visite du Premier ministre malien.
Tout en déclinant la revendication de la partition du Mali proclamée par le Mouvement national pour la libération de l'Azawad, l'Algérie a, depuis le début de la crise, refusé toute tentative d'ingérence chez son voisin, affichant son attachement à une solution politique et à l'intégrité du territoire malien. En revanche, l'Algérie réclame un soutien au gouvernement malien, en engageant des aides sur tous les plans pour l'assister à sortir de la crise. C'est autant la volonté du Mali, qui espère de son voisin un appui logistique pour aboutir à un règlement pacifique à la crise.
ABIDJAN - La force militaire que l'Afrique de l'Ouest envisage de déployer au Mali pour combattre les rebelles touareg et les islamistes armés qui contrôlent le Nord du pays devrait compter près de 3.300 éléments, ont annoncé samedi à Abidjan des chefs militaires de la région.
L'effectif que nous avons estimé pour cette opération est de 3.270 hommes, a déclaré devant la presse le général Soumaïla Bakayoko, chef de l'armée ivoirienne.
Les gros effectifs seront fournis par le Nigeria, le Sénégal, le Niger mais tout le monde participera, y compris la Côte d'Ivoire, a-t-il ajouté.
Il s'exprimait à l'issue d'une réunion de plusieurs chefs d'état-major de pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), actuellement présidée par la Côte d'Ivoire, sur la force d'intervention que la région prévoit d'envoyer au Mali.
La réunion d'Abidjan est intervenue alors que le Conseil de sécurité de l'ONU s'est abstenu par deux fois cette semaine d'apporter son soutien au projet de force d'intervention au Mali présenté par l'Union africaine (UA) et la Cédéao, le jugeant notamment trop imprécis.
Dès la semaine prochaine, des éléments de l'état-major de la Cédéao iront à Bamako travailler avec leurs camarades de l'armée du Mali pour voir les modalités pratiques de l'envoi de la force, a ajouté le général Bakayoko.
La dernière planification de l'opération aura lieu à Bamako, a-t-il précisé, soulignant que le chef d'état-major du Mali, présent à la rencontre, a montré la volonté de l'armée malienne d'accueillir cette force, qui devrait intervenir en soutien à l'armée régulière.
Le Mali a insisté jusque-là sur le fait que tout éventuel déploiement d'une force ouest-africaine devait se faire à sa demande.
La réunion d'Abidjan devait servir à valider le concept d'opération élaboré ces trois derniers jours dans la capitale économique ivoirienne par les militaires de la Cédéao, assistés d'experts de l'ONU, de l'UA et des Etats-Unis, entre autres.
La force ouest-africaine servirait à stabiliser et consolider les institutions de transition à Bamako et, aux côtés de l'armée malienne, à engager la reconquête du Nord-Mali, contrôlé depuis fin mars par des rebelles touareg et des islamistes armés, avait expliqué le général Bakayoko à l'ouverture.
Il n'y aura de recours à la force qu'en dernier ressort, après épuisement de toutes les voies de dialogue, avait-il insisté.
Le chef d'état-major de l'armée malienne, le colonel-major Ibrahima Dahirou Dembélé, a cependant jugé devant la presse très difficile que la situation au nord se dénoue sans une solution militaire. Même s'il y a négociation, je ne compte pas beaucoup sur (la) bonne foi des groupes armés, a-t-il souligné.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao, a engagé des discussions avec la rébellion touareg et devrait recevoir dimanche le groupe islamiste Ansar Dine.
Le président du Niger Mahamadou Issoufou a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à ne pas s'éterniser dans des débats sans fin, faisant valoir que les jihadistes sont en train de se renforcer, dans une interview au Journal du Dimanche.
Dans la foulée d'un putsch le 22 mars à Bamako, l'immense région désertique du nord du Mali est tombée aux mains du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) et surtout d'Ansar Dine et de son allié jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le général Soumaïla Bakayoko, chef de l'armée ivoirienne
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Lun 18 Juin 2012 - 18:04
ALORS QUE LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU TERGIVERSE
La Cédéao veut une intervention militaire au Mali
Par Ikram GHIOUA - Lundi 18 Juin 2012
Citation :
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, semble, a priori, vouloir aller au-delà de la décision du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a exprimé par deux fois au cours d'une même semaine, ses doutes sur la nécessité d'une intervention militaire au Mali. La Cédéao envisage, en effet, de déployer 3300 soldats au Mali pour combattre les groupes armés qui contrôlent la région.
C'est ce qui a été annoncé à Abidjan par des chefs militaires de la région à l'issue de leur réunion. Cette démarche intervient au moment où l'organisation armée Ansar Dine a dépêché une délégation au Burkina Faso pour aborder la situation qui prévaut au Mali avec le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de l'Afrique de l'Ouest dans ce conflit.
L'intervention militaire à laquelle appelle la Cédéao, considérée comme une ingérence dans les affaires internes du Mali, sera certainement bénie par la France, favorable à un recours à la force.
Spoiler:
L'Algérie qui a exprimé une position claire à l'égard de la situation de crise au Mali, continue d'agir pour une résolution pacifique aux multiples conflits. Cependant, sera-t-elle en mesure d'immobiliser cette «aventure» qui risque d'aggraver le contexte d'instabilité au Mali? Selon des sources très au fait de la situation, l'Algérie n'entend pas rester en marge des décisions prises dans ce sens. Le drame libyen pèse déjà lourd par des conséquences néfastes sur la sécurité du pays et ce n'est certainement pas une intervention au Mali qui va ramener la paix dans la région.
L'envoi, comme le soutient le général Soumaïla Bakayoko, chef de l'armée ivoirienne, de près de 3 300 soldats du Nigeria, du Sénégal, du Niger et de la Côte d'Ivoire lors de la réunion d'Abidjan, ne résoudra en rien la crise actuelle. «Dès la semaine prochaine, des éléments de l'état-major de la Cédéao iront à Bamako travailler avec leurs camarades de l'armée du Mali pour voir les modalités pratiques de l'envoi de la force», a-t-il souligné.
Dans toute cette confusion, le Premier ministre malien par intérim, Cheikh Modibo Diarra, poursuit son périple. Après une visite de deux jours en Algérie et au terme d'une visite en France, le Premier ministre malien, a eu une entrevue samedi dernier à Nouakchott où il a été reçu par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Il a déclaré dans ce contexte: «Je suis en train de rendre visite successivement à tous les pays du champ: Algérie, Mauritanie et Niger afin de consulter tout un chacun par rapport à toutes les options qui sont à notre disposition, pour faire face aux dangers communs, à savoir le terrorisme et le narcotrafic.»
Cheikh Modibo Diarra se rendra à Niamey, la capitale nigérienne, dans le cadre de son circuit des pays concernés par la crise malienne. Rien n'indique encore que le Mali approuve une intervention militaire sur son sol pour le moment, néanmoins certaines voix s'élèvent pour renforcer cette éventualité à l'image du président du Niger Mahamadou Issoufou qui vient, dans une interview au Journal du Dimanche réitérer le souhait de l'UA et de la Cédéao de voir l'ONU adopter une résolution autorisant le recours à la force au Mali.
Il souligne: «Je ne vois pas comment le Conseil de sécurité refuserait cette intervention. On sait que cette résolution nécessite consultations et concertation. Cela prendra du temps. Mais il ne faut pas non plus que cela s'éternise dans des débats sans fin car les djihadistes sont en train de se renforcer.»
Le président du Niger a été jusqu'à soutenir dans ses propos que l'Algérie allait s'aligner en déclarant que «les pays de la Cédéao, des pays du champ de l'UA comme l'Algérie et la Mauritanie seraient associés. L'Algérie va se mobiliser, j'en suis convaincu.»
D'où lui vient cette conviction? Pourtant, l'Algérie, qui continue de jouer un rôle pivot pour le rétablissement de la situation, juge qu'une intervention militaire est la pire aggravation que puisse vivre le Mali.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Mar 19 Juin 2012 - 16:46
Crise au Mali: L’ONU encourage la Cédéao pour trouver une solution pacifique
19/06/2012 | 14:55
Citation :
Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé son soutien total aux efforts de la médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en vue de trouver une solution pacifique à la crise que traverse le Mali depuis le coup d’État commis le 22 mars dernier.
Soutien à la médiation ouest africaine
« Le Conseil de sécurité encourage une solution pacifique à la crise malienne, et affirme son soutien total aux efforts de la médiation ouest-africaine menée par le président burkinaè Blaise Compaoré, et qui vise à rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays », selon un communiqué lu lundi par l’ambassadeur chinois aux Nations unies, Bao Doung, président en exercice du Conseil de sécurité en juin.
Clarifications sur l'intervention armée
L’ambassadeur chinois a ajouté que les membres du Conseil examinaient une demande des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union africaine visant à envoyer au Mali une force pour rétablir la paix dans ce pays. « Le Conseil de sécurité a aussi exprimé sa disposition à poursuivre l’examen de cette demande quand il recevra des informations supplémentaires sur ce sujet », a indiqué le représentant chinois.
Cette demande a été discutée lors d’une réunion entre le Conseil et une délégation de haut niveau vendredi dernier à New York, poursuit l’organe de décision de l’ONU qui précise que ses membres « ont pris note de la demande ».
La réunion de vendredi a regroupé les membres du Conseil de sécurité avec une délégation de la Cédéao pour examiner la crise malienne, née du coup d’État commis par des militaires mutins contre le président Amadou Toumani Touré (ATT).
Les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad et des groupes armés, comme « Ansar Eddine », ont profité du chaos pour prendre le contrôle du nord du Mali qu’ils ont autoproclamé « indépendant ».
Lundi, le groupe armé malien « Ansar Dine » a accepté d’engager des négociations sous la houlette du médiateur de la Cédéao Blaise Compaoré.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Mar 19 Juin 2012 - 17:08
Le Conseil de Sécurité met ainsi fin aux tentatives de manipulation et d'afghanisation du Sahel...sous la houlette de certains puissances occidentales.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Jeu 21 Juin 2012 - 23:43
Mali : les forces en présence dans le Nord
Carte du Nord-Mali occupé par des groupes rebelles et islamistes armés.
21/06/2012 à 12h:42 Par Baba Ahmed, à Gao
Citation :
Alors que toutes les conditions pour un dénouement violent de la crise au Nord-Mali sont réunies, Jeune Afrique fait le point des forces en présence. Entre le délitement de l'armée malienne et le suréquipement des rebelles et des islamistes.
L'armée malienne : une lente agonie
En 1960, l'armée malienne comptait 1 600 hommes. Tous étaient d'anciens tirailleurs rapatriés d'Algérie sur ordre du président Modibo Keita. Ils disposaient de 1 500 armes de poing (dont 400 prêtées), de 140 véhicules et de moins de 30 m3 en réserves de carburant ! En 1991, avant la chute de Moussa Traoré, l'armée malienne était très bien dotée, avec notamment ses 38 avions de chasse (Mig-17 et Mig-21). L'arsenal au sol était également beaucoup plus fourni qu'aujourd'hui : 49 chars (T-34, T-55, T-72), 94 véhicules pour le transport des troupes, une centaine de pièces d'artillerie, 10 orgues de Staline, 4 Shilka (engin blindé surmonté de 4 canons antiaériens guidés par radar) et 10 lance-missiles sol-air.
Composition et stratégie des groupes armés du Nord :
Le MNLA, dont le chef d'état-major est Mohamed Ag Najim, et Ansar Eddine, dirigé par Iyad Ag Ghali, sont essentiellement composés de Touaregs. Viennent ensuite des Arabes, des Peuls et des Songhaïs. Le Mujao, dirigé par Ahmada Ould Mohamed Kheirou, alias Abou Ghoum-Ghoum, comprend essentiellement des Arabes et des Songhaïs. Les principaux émirs d'Aqmi au Mali sont Abou Zeid, Mokhtar Belmokhtar et Yahya Abou Hamam, tous trois algériens, et Abdelkarim al-Targui, d'origine malienne. Ce groupe terroriste est très hétéroclite (Algériens, Mauritaniens, Marocains, Libyens, Nigériens...). Depuis quelque temps, la présence de Nigérians de la secte islamiste Boko Haram est avérée, celle d'instructeurs pakistanais en provenance de Somalie est évoquée par certaines sources.
Tous ces groupes armés ont des centres de formation : le désert immense pour Aqmi, Gao pour le MNLA où, selon un chef du mouvement rebelle, « 600 jeunes suivent une instruction », et Tombouctou pour Ansar Eddine. Si les contacts entre ces groupes armés sont réguliers, ne serait-ce que pour le contrôle des routes empruntées pour les trafics et les ravitaillements en nourriture et en carburant, il n'y a pas de stratégie conjointe clairement définie en cas d'attaque. Mais il n'est pas exclu que « nous combattions ensemble », explique Bilal Ag Acharif, le secrétaire général du mouvement touareg. « Et si Ansar Eddine fait de son côté appel à Aqmi, ce ne sera pas notre problème », conclut-il.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Sam 23 Juin 2012 - 14:25
Intense activité diplomatique autour de la crise malienne à Alger
Soumise à de fortes pressions, Alger s’oppose à l’option militaire
Samir Allam - 23/06/2012 à 13:51
Citation :
Alistair Burt, ministre d'État britannique aux Affaires étrangères chargé des Affaires du Moyen‑Orient et de l'Afrique du Nord, est attendu demain dimanche 24 juin à Alger pour une visite de travail. « Les deux ministres examineront les principales questions de l’actualité politique régionale et internationale, notamment la situation qui prévaut au Sahel avec un focus particulier sur la crise au Mali, la situation en Syrie, le terrorisme international ainsi qu’un large éventail de dossiers bilatéraux portant sur le renforcement des échanges et des investissements afin de densifier les relations privilégiées de coopération et de consultation qu’entretiennent les deux pays », a déclaré Amar Belani, porte‑parole du ministère des Affaires étrangères. En fait, le Mali devrait être le principal sujet de discussion entre le responsable britannique et ses interlocuteurs algériens.
À l’issue de sa visite, Alistair Burt animera une conférence de presse conjointe avec Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Le ministre algérien va détailler à cette occasion l’évaluation de la position algérienne sur la question malienne. Selon nos informations, la position de l’Algérie va se résumer en une phrase : donner une chance au dialogue politique et aux négociations avec les groupes rebelles à l'exclusion des groupes terroristes.
« Après son passage à Alger, le Premier ministre malien M. Diarra a accepté de donner toutes leurs chances au dialogue politique et aux négociations avec les groupes rebelles, à l'exclusion des groupes terroristes. C'est la position algérienne qui a prévalu et elle est partagée notamment par les Américains », explique à TSA une source algérienne informée qui a requis l’anonymat. Comprendre : malgré les pressions qui se font de plus en fortes, l’Algérie ne cautionnera pas une intervention militaire dans le nord du Mali.
Une position qu’Alger compte réitérer face au ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, attendu à la mi‑juillet – probablement le 16 – à Alger pour une visite qui sera en grande partie consacrée à la crise malienne. Alger veut faire une distinction nette entre les groupes terroristes armés présents au Nord Mali et les rebelles touareg. Les premiers devront, selon l’Algérie, être fermement combattus dans le cadre de la lutte antiterroriste. Les seconds posent un problème qui doit être résolu à travers le dialogue.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Sam 23 Juin 2012 - 15:04
Il faut comprendre que la configuration d'une guerre au nord du Mali sera bien différente de celle qui a été menée contre la Libye, en ce sens que les forces aéronavales du NATO ne pourront pas être mobilisées ni utilisées de la même manière dans la durée car le Sahel est une région continentale, c'est à dire sans débouché sur la mer.
Pour ce faire, le NATO ou l'OTAN devra ravitailler en vol ses appareils militaires à grandes cadences or, sur ce point, il a été établi que durant la guerre de Libye, le ravitaillement en vol est le maillon faible des armées du nord.
Donc, pour réussir une éventuelle guerre au nord du Mali, l'assaut ne peut être que terrestre à partir d'un pays sûr comme l'Algérie. Auront-ils le courage de s'engouffrer dans le grand désert de cette région équivalente au territoire de la France ???
Dès qu'ils mettront les pieds (dans le plat) les djihadistes du monde entier viendront combattre les troupes au sol du nord.
Voilà pourquoi, entre autres motifs, notre grande armée que nous aimons ne doit pas franchir le rubicon au risque de perturber son programme de professionnalisation et de modernisation pour la défense de l'Algérie, comme souligné par la constitution...Tahya El Djazair et Gloire à nos chouhada.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Lun 25 Juin 2012 - 11:40
ALISTAIR BURT ET ABDELKADER MESSAHEL
«L'intervention militaire au Mali n'est pas exclue»
Alistair et Messahel au cours de leur conférence de presse
Par Mohamed BOUFATAH - Lundi 25 Juin 2012
Citation :
Le Ministre Délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines et le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont tenu une conférence.
L'intervention militaire au Mali sera envisagée «en dernier recours», a annoncé M.Alistair Burt en visite de trois jours en Algérie. «Le Royaume-Uni, qui favorise le règlement politique de la crise malienne, appuie la participation et les efforts algériens dans la recherche de la solution à ce conflit», a-t-il expliqué. «Le pouvoir se partage, mais pas le territoire» a déclaré de son côté le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel lors de la conférence de presse tenue conjointement avec le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
Nous sommes en discussion avec nos partenaires américains, français et britanniques sur cette question dans le cadre de la coopération bilatérale internationale et le contact permanent au niveau de la sous-région grâce aux mécanismes mis en place en Mauritanie et en Algérie, dans le cadre de la lutte antiterroriste, a-t-il indiqué. Dans ce contexte, le représentant de la Cédéao ainsi que plusieurs ministres africains seront prochainement en Algérie, a-t-il souligné.
Tout en soutenant que l'Algérie a des contacts avec toutes les parties, M.Messahel indique que l'approche algérienne sur la crise malienne s'articule autour de six points: «La première urgence est relative à la préservation de la souveraineté du Mali, la deuxième étape consiste en le renforcement de l'Etat ou de leadership à Bamako par l'appui du peuple malien et la communauté internationale.
La solution négociée, qui va satisfaire toutes les parties en conflit, constitue une autre urgence, comme la lutte antiterroriste et le crime organisé ainsi que de venir en aide à nos frères maliens sur le plan humanitaire, le pays est déja terrassé par la sécheresse», a précisé le ministre. Interrogé sur le sort des sept diplomates algériens retenus en otage au nord du Mali depuis le mois d'avril dernier, le ministre a juste affirmé qu'ils «se portent bien».
Il s'agit d'un dossier «très sensible qui requiert la discrétion». Il a précisé que «seule la discrétion dégage l'efficacité». «Tout ce que je peux dire à ce sujet, c'est qu'ils (les otages) se portent bien», s'est-il contenté d'ajouter.
Le ministre britannique, quant à lui, a indiqué que «nous avons de très bonnes relations et un partenariat très fort qui se reflètent à travers les échanges commerciaux ainsi que nos discussions sur la sécurité dans la région».
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Sam 30 Juin 2012 - 17:09
Elle demande à toutes les forces de se démarquer des groupes terroristes
Mali : l’Algérie n’exclut plus une intervention militaire dirigée contre les groupes terroristes
Samir Allam - 30/06/2012 à 15:44
Citation :
La situation évolue au Nord Mali. La position algérienne aussi. Les groupes islamistes armés ont chassé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ils contrôlent désormais seuls le nord du Mali, menaçant de transformer cette partie du Sahel en un foyer de groupes terroristes. Après s’être opposé fermement à toute intervention militaire, préférant privilégier le dialogue avec les parties en conflit à l’exclusion des mouvements terroristes, Alger pourrait réviser sa position pour l’adapter aux nouvelles évolutions sur le terrain.
« La position algérienne tiendra naturellement compte de l'évolution de la situation sur le terrain. Pour le moment, nous donnons toute sa chance au dialogue pour parvenir à une solution politique négociée entre les autorités maliennes et les groupes rebelles pour la prise en charge de leurs revendications légitimes dans le cadre d'une solution qui préserve l'intégrité territoriale du Mali », explique une source gouvernementale algérienne qui a requis l’anonymat.
« Pour ce faire, nous demandons instamment à toutes les forces au nord du Mali de se démarquer clairement et franchement des groupes terroristes. En définitive, l'usage de la force ne peut être exclu mais il restera l'ultime recours dans le cadre d'une action concertée des pays du champ », ajoute la même source. Comprendre : l’Algérie n’exclut pas une intervention militaire dirigée contre les groupes terroristes implantés au nord du Mali, dont Ansar Eddine et Aqmi (Al‑Qaïda au Maghreb islamique).
Cette position sera expliquée dimanche 1er juillet au ministre malien des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, qui est attendu à Alger pour une visite durant laquelle il aura des entretiens avec plusieurs responsables algériens.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Dim 1 Juil 2012 - 15:52
Arrivée à Alger du ministre malien des affaires étrangères
AFP - 01/07/2012 à 10:46
Citation :
Le ministre malien des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, est arrivé dimanche à Alger pour une visite de « deux ou trois jours », a‑t‑on appris de source diplomatique à Alger. Le programme « n'est pas encore établi, mais le ministre aura plusieurs entretiens » avec les dirigeants algériens, selon la même source. Alger, qui connaît bien la situation chez son voisin malien pour avoir déjà été le médiateur entre les Touareg et Bamako, est très sollicité pour apporter son concours à une solution au conflit du nord malien où ces derniers jours, les rebelles touareg ont été mis en déroute par les islamistes.
La visite du ministre malien intervient quelques jours après celle de Jibril Bassolé, son homologue du Burkina Faso, pays chargé par les pays d'Afrique de l'Ouest d'une médiation au Mali, qui s'était entretenu mercredi à Alger avec le chef de la diplomatie Mourad Medelci et le ministre chargé des affaires maghrébines et africaines Abdelakader Messahel. M. Bassolé s'était prononcé, tout comme Alger le fait avec insistance, pour un « dialogue politique » au Mali, mais il n'avait pas exclu « l'option militaire ». La concertation « permanente » avec l'Algérie, frontalière avec ce pays en conflit interne depuis mars, est « absolument nécessaire » pour régler la crise malienne, avait souligné M. Bassolé.
L'Algérie a reçu des derniers mois nombre de responsables touareg et maliens, dont le Premier ministre de transition Cheikh Modibo Diarra le 13 juin dernier. Lundi, le président Abdelaziz Bouteflika a reçu l'envoyé spécial de l'Ivoirien Alassane Ouattara, chef en exercice de la Cédéao. L'Algérie avait parrainé en juillet 2006 un accord de paix dans la région de Kidal (nord‑est du Mali) conclu entre l'aile politique de la rébellion touareg de l'époque et le gouvernement malien. Le nord malien est contrôlé depuis bientôt trois mois par des groupes armés aux objectifs divergents, islamistes et Touareg indépendantistes, dont le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui a revendiqué l'attentat meurtrier ayant visé vendredi le Commandement de la gendarmerie à Ouargla.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Dim 1 Juil 2012 - 20:54
Malgré les mises en garde de Washington
Manœuvres politiques pour une intervention militaire
Par : Merzak Tigrine - 01.07.2012
Citation :
Se gardant de s’impliquer officiellement dans la crise malienne, Paris n’épargne toutefois aucun effort pour accélérer une intervention militaire dans ce pays à travers la Cédéao, que contrôle la Côte-d’Ivoire, qui a vu sa dette… effacée par le Club de Paris.
Les manœuvres vont bon train pour une intervention militaire au Mali. Ainsi, la Cédéao a appelé, vendredi, le Conseil de sécurité de l’ONU à “accélérer”, en vue de l'adoption d'une résolution autorisant l'envoi d’une force régionale au Mali contre les groupes armés, surtout islamistes, qui contrôlent le Nord.
Pendant ce temps, les États-Unis ont mis en garde cette organisation régionale contre une éventuelle intervention dans le nord du Mali. Si le secrétaire d'État adjoint chargé des Questions africaines, Johnnie Carson, a mis en garde, au cours de son audition par le Congrès, contre une éventuelle intervention dans le nord du Mali, il a estimé que ce contingent devrait s’efforcer de stabiliser le sud du pays et ne pas s'aventurer dans le Nord.
Dans sa mise en garde, Washington estime qu’il s’agit d’une “entreprise très lourde pour la Cédéao”, qui devrait être “préparée très soigneusement et disposer de ressources en conséquence”.
Le secrétaire d'État adjoint chargé des Questions africaines, Johnnie Carson, a notamment insisté sur le fait qu’il “faut se rendre compte que le gouvernement au Sud n’a plus de force armée digne de ce nom”, car, a-t-il ajouté, “il a perdu la moitié de son équipement quand il a quitté le Nord”. Pour rappel, la Cédéao prépare depuis plusieurs semaines l’envoi éventuel d’une force au Mali, dont l’effectif est actuellement fixé à quelque 3 300 hommes. Comme elle a besoin, avec l'Union africaine (UA), d'un soutien international à une telle opération, et d’un appui notamment logistique des États-Unis et de la France, la Cédéao attend le feu vert du Conseil de sécurité.
Ce dernier avait jugé son premier projet beaucoup trop imprécis, tout en l’appelant à revoir sa copie. Il n’en demeure pas moins que la Côte-d’Ivoire, qui dirige les opérations au sein de la Cédéao, est encouragée dans son entreprise par la France, qui se garde toutefois de s’impliquer directement.
Paris facilite les choses à Abidjan, comme en témoigne l’effacement de la quasi-totalité de sa dette auprès du Club de Paris, après avoir déjà vu cette semaine sa dette allégée par le FMI et la Banque mondiale. Le Club de Paris, qui regroupe des créanciers publics, et le gouvernement de Côte-d'Ivoire se sont entendus pour annuler la dette du pays à l'égard de cette institution à hauteur de 6,5 milliards de dollars.
Ceci représente 99,5% de ce que devait la Côte-d'Ivoire aux créanciers du Club de Paris, selon un communiqué. Pendant ce temps, Ansar Eddine, un des groupes islamistes armés contrôlant le nord du Mali, a annoncé hier qu’il allait détruire “tous les mausolées” de saints musulmans de Tombouctou, ville inscrite cette semaine par l'Unesco sur la liste du patrimoine mondial en péril. Selon son porte-parole, cité par l’AFP, “Ansar Eddine va détruire aujourd'hui tous les mausolée de la ville. Tous les mausolées, sans exception.” D’après la mission culturelle de Tombouctou, 16 mausolées de cette ville à la lisière du Sahara, surnommée “la Cité des 333 saints”, sont sur la liste du patrimoine mondial.
De son côté, l’Unesco a déploré hier la destruction “tragique” de mausolées à Tombouctou par des islamistes armés contrôlant le nord du Mali, deux jours après l'inscription de cette ville sur la liste du patrimoine mondial en péril de l'organisation. Le recteur de la Grande-Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a, quant à lui, affirmé que la destruction par des islamistes armés de mausolées de saints musulmans à Tombouctou, au Mali, risquait de “choquer la très grande majorité des musulmans de la région”.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Dim 1 Juil 2012 - 21:01
Je suis certain que le Conseil de Sécurité de l'ONU n'approuvera jamais une intervention militaire directe de la CEDEAO en raison des réticences de la Russie et de la Chine qu'il ne faut pas oublier.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Dim 1 Juil 2012 - 22:33
VISITE DU MINISTRE MALIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES EN ALGÉRIE
Les concertations engagées par les pays du Sahel s'intensifient
Citation :
Le ministre malien des Affaires étrangères Sadio Lamine Sow est arrivé hier à Alger pour une visite diplomatique de deux jours. Au cours de son séjour, il est prévu plusieurs rencontres avec des diplomates algériens pour traiter du sujet phare de la politique régionale du moment, le conflit nord-malien.
Cette visite intervient au moment où l'Algérie subit les conséquences de la situation actuelle au Mali et la présence, au nord du pays, d'organisations terroristes comme le Mujao et Aqmi. Ce sont différents mouvements et groupes armés qui se partagent les territoires du nord du Mali. Depuis la création de ces mouvements et la volonté des Touareg de surcroît d'avoir leur indépendance, les groupes armés du nord du Mali ne cessent de multiplier les provocations envers l'Algérie.
Les intimidations ont été nombreuses depuis la crise malienne, commençant par l'attentat de Tamanrasset de mars dernier visant un siège de la Gendarmerie nationale, le rapt de sept diplomates algériens à Gao, ville du nord du Mali, l'attentat de vendredi dernier à Ouargla, et l'enlèvement de trois occidentaux dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. La visite du ministre malien s'inscrit dans un cadre purement stratégique qui vise à trouver un terrain d'entente entre les régions
du Sahel concernées par les attaques terroristes. Il est à noter que depuis l'avènement des groupes terroristes, à savoir le Mujao et Aqmi qui sévissent dans la région, l'Algérie n'a de cesse prôné le dialogue et la solution politique entre le gouvernement malien et ses protagonistes dans le cadre de la recherche du règlement de la crise par des voies pacifiques. Un accord a d'ailleurs été signé en 2006 (l'accord d'Alger) entre le mouvement de rébellion Touareg représenté par ces chefs politiques et le gouvernement malien de l'époque avec la médiation de l'Algérie.
L'Algérie au centre des intérêts
L'accord signé à Alger en présence des représentants de toutes les parties concernées avait conclu à une paix entre les deux parties et le retour à la stabilité dans ce pays. Cet accord n'ayant pas abouti et le gouvernement malien n'avait pas respecté ses engagements vis-à-vis de la communauté touareg, le conflit les opposant éclata à nouveau. Par ailleurs, la communauté des Etats de l'Afrique occidentale, formée des pays de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), quant à elle,
est pour une intervention militaire de la région et a même saisi le Conseil de sécurité de l'ONU pour engager une attaque militaire contre les groupes terroristes armés. Depuis plusieurs semaines, les représentants de certains de ces pays ont effectué des visites en Algérie pour trouver un arrangement pouvant convenir aux différentes parties. Le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso s'est, à ce titre, entretenu, mercredi dernier avec son homologue algérien Mourad Medelci et celui chargé des Affaires maghrébine et africaine Abdelkrim Messahel.
Le Burkina Faso rejoint certes l'Algérie dans sa position de «dialogue» pour régler la situation mais n'a pas écarté une éventuelle intervention militaire au cas où les choses s'envenimaient dans le Sahel. Pour lui, la concertation avec l'Algérie reste le seul moyen de sortir le Mali de la crise qui dure depuis le mois de mars dernier. Le 13 juin, c'était le chef du CTEA, cheikh Modibo Diara, qui a été l'hôte de l'Algérie, toujours en vue de trouver une solution politique et pacifique à la crise complexe qui secoue le Mali et qui déteint sur les régions limitrophes. L'envoyé spécial d'Alassane Ouattara,
Amara Essy, envoyé spécial du président de la République de Côte d'Ivoire, a également été reçu lundi dernier par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Entre négociation pacifiste et intervention militaire pour mettre un terme aux activités terroristes dans le Sahel, les politiciens ne sont pas encore arrivés à une solution, celle de mettre un terme aux activités des groupes extrémistes armés qui, eux, ne cessent de gagner du terrain.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali ? Mar 3 Juil 2012 - 14:49
Force africaine au Mali : Paris optimiste sur une résolution à l’ONU
Par Agence | 03/07/2012 | 14:15
Citation :
La France a bon espoir de voir adoptée prochainement au Conseil de sécurité de l’ONU une résolution permettant le déploiement d’une force africaine au Mali, a déclaré mardi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Nous avons bon espoir qu’elle sera adoptée, a-t-il dit à la presse à l’issue d’un entretien avec son homologue allemand, Guido Westerwelle.
Vendredi, des dirigeants ouest-africains avaient appelé le Conseil de sécurité à accélérer le vote d’une résolution autorisant l’envoi d’une force régionale au Mali contre les groupes armés qui contrôlent le Nord.
Une première mouture de résolution avait été jugée pas assez précise pour certains, a relevé Laurent Fabius. Une nouvelle résolution est en train d’être discutée aux Nations unies.
Nous avons bon espoir qu’elle sera adoptée. Cela permettra à nos amis africains de prendre toute une série de décisions appuyées, bien sûr, sur la légalité internationale, a insisté le ministre français.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prépare depuis plusieurs semaines l’envoi éventuel d’une force au Mali, dont l’effectif est actuellement fixé à quelque 3.300 hommes.
Elle estime que les groupes terroristes présents au Sahel ont l’objectif de créer dans le Nord-Mali un sanctuaire et un centre de coordination pour les réseaux terroristes du continent, comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mujao (groupe dissident d’Aqmi, qui fait partie des groupes qui se partagent le Nord-Mali depuis trois mois), le mouvement islamiste nigérian Boko Haram et les rebelles somaliens shebab.(Afp)