BAMAKO (Xinhua) – Les anciens éléments du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, Ndlr) qui se font appelés « combattants du groupe islamiste Ançar Dine d’Iyad Ag Ghali » et les habitants de la ville de Niafunké se sont affrontés mercredi soir, a-t-on appris auprès des habitants de ladite ville.
A l’issue des affrontements, une femme du nom de Mariam Touré (celle-ci est âgée de 27 ans, mariée et mère d’un enfant) qui a reçu une belle, a été transférée à Tombouctou, ont rapporté des sources de Niafunké (une localité située au nord-ouest de Tombouctou).
Du Côté de Tombouctou, selon une source hospitalière, « La balle est passée par l’épaule et a écorché les pouvons. Les yeux de la victime sont toujours fermés et elle est dans un état critique ».
Evoquant ce qui est à l’origine de ces affrontements, des habitants de Niafunké ont expliqué au téléphone que les accrochages entre eux et les occupants ont été occasionnées par « les fouilles » des maîtres de la ville.
« Nous avons une pirogue hebdomadaire qui fait le trajet Niafunké-Tombouctou. Lorsqu’elle (la pirogue, Ndlr) est venue, les gens du MNLA qui sont devenus par la suite des événements (déchéance du MNLA, Ndlr) des combattants d’Ançar Dine, ont, comme ils le font depuis des mois maintenant, procédé à des fouilles corporelles. Excédés par leur attitude qui n’en finit pas, nous avons riposté », ont indiqué deux habitants de la ville.
Ces mêmes personnes ont ajouté que « par la suite, ils ont tiré des rafales de balles partout. Malheureusement, une femme fille a reçu une belle. Elle a été transférée à l’hôpital de Tombouctou ».
Expliquant les raisons des fouilles, des sources ont indiqué que les occupants « ont peur du fait que les gens ne viennent pas avec des armes en provenance du sud du Mali ».
La situation sécuritaire se détériore à Niafunké, selon des populations de ladite ville qui ont précisé que « des enfants de 15 ans sont dotés d’armes fournies par les rebelles qui sont des natifs de Niafunké ».
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Ven 17 Aoû 2012 - 12:56
La ville de Niafunkè en proie aux violences
Niafunké
17-08-2012
Citation :
Les habitants de Niafunké sont en colère. Depuis une dizaine de jours, des bandits armés, les anciens rebelles MNLA – le Mouvement national pour la libération de l’Azawad, aujourd’hui convertis au mouvement islamiste d’Ansar Dine – perturbent la vie quotidienne de cette petite ville située sur le bord du fleuve Niger au sud est de Tombouctou : rackets de piroguiers, vols de motos, restrictions de liberté. Ce mercredi 15 août dans la soirée, la situation a dégénéré lorsqu’un jeune homme a refusé la fouille des bagages de sa jeune épouse. Bilan : au moins une jeune femme touchée par balles à l’épaule.
Le climat est tendu entre jeunes et les hommes d’Ansar Dine au point que le comité des sages de la ville s’est réuni pour tenter d’apaiser les esprits.
Selon des habitants de la ville, les tirs de kalachnikovs ont résonné jusque tard dans la nuit mercredi 15 août 2012 à Niafunké. Les hommes d’Ansar Dine lourdement armés ont cherché à disperser les manifestants réunis devant le poste de police islamique. Ils demandaient la libération d’un jeune homme qui a refusé que l’on fouille les bagages de son épouse.
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Ven 17 Aoû 2012 - 13:01
Ce jeudi 16 août au matin, les maîtres de la ville ont repris les fouilles des maisons, et ont arrêté plusieurs manifestants.
Citation :
A la mi journée, les chefs de quartiers et les chefs traditionnels réunis dans un comité de crise ont rencontré les responsables d’Ansar Dine. Selon un membre de ce comité, le dialogue est difficile avec ces hommes armés, anciennement MNLA, aujourd’hui Ansar Dine. Un mouvement constitué de jeunes bergers touaregs la plupart illettrés, nous explique-t-on.
Ces derniers sont accusés de racketter les populations, particulièrement les piroguiers qui font la liaison avec Mopti. A chaque passage, les piroguiers et les passagers sont rançonnés, et fouillés, souvent avec violence explique un habitant qui a participé à la manifestation mercredi soir.
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Ven 17 Aoû 2012 - 13:14
Les hommes armés n’ont pas concédé grand chose : les fouilles et vérifications vont continuer, ont-ils assuré au comité des sages.
Citation :
Seule concession : les paysans pourront rejoindre leurs terres sans être inquiétés.
Quant au jeune homme arrêté mercredi 15 août au soir : il restera en détention jusqu’à la venue d’un kadi, un juge traditionnel. Il risque de passer les fêtes du ramadan sous les verrous.
Des informations qui font craindre aux plus anciens de nouveaux heurts avec une jeunesse qui crie désormais ouvertement son ras-le-bol.
Sujet: Mali : La rébellion touarègue Sam 24 Nov 2012 - 12:10
Discussions du MNLA avec Bamako "quand l'heure viendra"
Par Fabrice DubaultPublié le 23/11/2012 | 11:23, mis à jour le 23/11/2012 | 18:34
Citation :
Dans le même temps, une délégation de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), conduite par son chef Bilal Ag Achérif, a été reçue pendant deux heures à Paris par le représentant spécial de la France pour le Sahel, Jean Félix-Paganon.
"Nous avons dit que nous souhaitions que la France nous écoute et qu'elle facilite le retour à la paix", a déclaré à l'AFP un porte-parole du MNLA à Paris, Moussa Ag Assarid.
La France, de son côté, a rappelé "son attachement à l'intégrité territoriale du Mali", a-t-il dit. "Nous avons répondu que nous avions des revendications et étions prêts à discuter avec les autorités maliennes quand l'heure viendra, mais ni avant ni ailleurs", a-t-il insisté.
Le MNLA, mouvement laïc et prônant l'autodétermination de l'Azawad (nord du Mali), avait lancé l'offensive dans la région en janvier avec les groupes islamistes armés, Mujao, Aqmi et Ansar Dine (Défenseurs de l'islam). Ces groupes l'ont évincé fin juin du nord du Mali.
Des touareg du MNLA ont récemment tenté de lancer, à partir de la région de Gao (nord-est), une nouvelle offensive pour reprendre aux islamistes l'Azawad, mais l'opération a échoué et a fait des dizaines de morts, au cours de violents combats avec des éléments du Mujao et d'Aqmi.
De son côté, le Mouvement des Arabes de l'Azawad (MAA), qui affirme représenter 40% de la population du nord du Mali, a mis en garde contre sa marginalisation dans le processus de négociations en cours et la préparation d'une intervention armée.
Une force armée internationale, composée de soldats africains soutenus logistiquement par des pays occidentaux, est en préparation pour intervenir, avec l'aval de l'ONU, dans le nord du Mali afin d'en chasser les groupes armés islamistes.
L'Algérie, le Niger et la Mauritanie cherchent à renforcer la sécurité à leurs frontières avec le Mali sans nécessairement les fermer en cas d'intervention militaire dans le nord de ce pays, a déclaré Abdelkader Messahel, ministre algérien aux Affaires maghrébines et africaines.
Sujet: Kidal interdite à l'armée malienne ? Mar 29 Jan 2013 - 18:10
Mali : le MNLA interdit l’armée malienne de s’approcher de Kidal
Par La Rédaction | 29/01/2013 | 14:34
Citation :
L’intervention armée s’est accélérée ces dernières heures avec notamment l’arrivée des troupes françaises et maliennes aux portes de Tombouctou.
Pendant ce temps les combattants du MNLA se font de nouveau entendre sur le terrain. Ils affirment avoir désormais le contrôle des villes de Kidal et Tessalit située dans le nord du Mali. Selon un de leurs porte-paroles, les troupes françaises seraient bien au courant de leurs mouvements.
Des rebelles du MNLA se regroupant dans un endroit non identifiéLe Mouvement de Libération de l’Azawad compte étendre sa zone d’influence et interdit à l’armée malienne de ne pas s’approcher de Kidal ou de tout autre territoire qu’il occupe.
“Les forces françaises sont certainement au courant de tous les mouvements dans la région”, indique Attaye Ag Mohamed, membre du Conseil Révolutionnaire du MNLA. “Donc les Français sont au courant, ils sont les bienvenues, mais pas avec l’armée malienne”, lance-t-il.
Sujet: La France s'allie au MNLA Ven 22 Fév 2013 - 20:14
La France contrainte de s’allier avec le MNLA au Nord du Mali
Par Lila Ghali | 22/02/2013 | 11:30
Citation :
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a admis hier avoir eu “des relations fonctionnelles avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Ainsi la France est contrainte par la tournure de son intervention militaire dans le Nord du Mali d’opter pour cette alliance alors que dans un premier temps ses réticences à agir avec ce mouvement “séparatiste” étaient grandes sous la pression de Bamako.
Les attentats à Kidal et les combats à Gao ont laissé présager des difficultés qui s’annoncent pour les troupes françaises et ses alliés africains d’où le changement dans l’attitude de la France à l’égard des les rebelles touaregs du MNLA. Cela intervient aussi alors les chefs de la rébellion touareg sont visés par des mandats d’arrêt à Bamako.
Mieux de l’avis des observateurs avisés de la situation au Sahel, “collaborer avec ceux qui ont contribué à la désorganisation du Mali… un pari risqué pour la France” rappelant ainsi qu’”il y a un an, le MNLA et les 10.000 combattants, que le groupe revendique, s’alliaient aux islamistes d’Ansar Eddine pour lancer des offensives contre l’armée malienne”.
Maintenant que la guerre au Nord du Mali a pris la tournure d’une guérilla urbaine appuyée d’un repli des assaillants islamistes dans les Ifoghas le rôle du MNLA s’avère important et pourrait être déterminant pour la suite de cette intervention militaire dans le Nord du Mali.
Car les rebelles touaregs connaissent mieux que quiconque la zone des combats. Et l’un des portes-parole du MNLA, en l’occurrence Moussa Ag Assarid a affirmé, il y a quelques jours, que “par notre connaissance du terrain et des populations, nous sommes plus efficaces que la force de la Cédéao”.
Néanmoins la France devrait maintenant convaincre Bamako de ce nouveau cap dans son assaut contre les groupes islamistes armés dans le Nord du Mali.
Sujet: Attentat meurtrier à Kidal Mer 27 Fév 2013 - 10:01
Mali : attentat meurtrier à la voiture piégée à Kidal
27-02-2013 08:36
Citation :
ATTENTAT - Un véhicule piégé a explosé mardi soir à dans le nord-est du Mali à Kidal. Une source militaire affirme que l'attaque visait la rébellion touareg du MNLA et non le camp militaire français situé à proximité.
Attentat-suicide à la voiture piégée mardi soir à Kidal dans l'extrême nord-est du Mali. Sept personnes dont le kamikaze ont été tuées et onze autres blessées. Les victimes seraient essentiellement des "combattants" de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad qui collabore avec l'armée française.
Selon une source militaire citée par l'AFP, l'attaque visait "le check-point de la partie est de Kidal tenu par le MNLA". "L'attaque ne visait pas directement les Français, parce que l'attaque était dirigée vers l'extérieur de la ville et non vers l'aéroport tenu par les Français", a-t-elle assuré.
La rébellion touareg visée
Ancien bastion islamiste, l'aéroport de Kidal avait été repris fin janvier par les forces françaises. Quelque 1 800 soldats tchadiens sont depuis venus sécuriser la ville. Située à 1 500 km au nord-est de Bamako, Kidal est la capitale de la région du même nom abritant le massif des Ifoghas où sont retranchés des combattants islamistes puissamment armés liés à Al-Qaïda que les soldats français et tchadiens traquent depuis plusieurs semaines. Le 21 février, le camp militaire français à Kidal avait été visé par un attentat-suicide. Le lendemain, une attaque à l'aide de deux voitures piégées s'était produite à Tessalit située 170 km au nord de Kidal contre des hommes du MNLA faisant cinq morts. Ces attaques ont été revendiquées par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Laurent Fabius : le MNLA doit renoncer à ses armes
Par Agence | 05/04/2013 | 17:43
Citation :
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré vendredi à Bamako que le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), devra le moment venu accepter d’être cantonné et renoncer à ses armes.
Le moment venu, il faudra que tout groupe, ca vaut pour le MNLA comme pour tout autre groupe armé, accepte d’être cantonné et de renoncer à ses armes, a déclaré M. Fabius au cours d’une conférence de presse à Bamako. (Afp)
La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a accusé l'armée malienne d'avoir "exécuté" trois civils dans une zone du nord-est du Mali où, selon le gouvernement malien, des soldats ont tué trois "bandits armés" dans un accrochage.
Vendredi matin, "une colonne de l'armée malienne a procédé à l'arrestation, la séquestration puis l'exécution de plusieurs civils dans la zone de Ménaka, à Ghezraghen", affirme le MNLA dans un communiqué reçu samedi par l'AFP à Dakar.
Il a publie une liste de six individus, dont trois ont été arrêtés et "exécutés" par l'armée, et trois autres "torturés et grièvement blessés. Mais il ne précise pas dans quelles circonstances se sont produites ces violences, ni comment il a obtenu ces informations, ne mentionnant pas d'éventuelle intervention d'hommes du MNLA.
Vendredi soir, le ministère malien de la Défense avait annoncé que des soldats maliens avaient eu dans la journée un accrochage avec des "bandits armés", dont trois ont été tués et quatre blessés dans une localité à environ 140 km de Ménaka, tandis qu'un soldat a été blessé.
Des sources militaires jointes par l'AFP avaient évoqué des échanges de tirs entre soldats maliens et rebelles touareg dans la même zone.
Selon le ministère de la Défense et les sources militaires, l'accrochage s'est produit alors que la patrouille était en mission de sécurisation après des actes de banditisme dans le secteur.
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Sam 30 Nov 2013 - 13:20
Mali. Les rebelles touareg décident de reprendre la guerre : Un accord de paix pour rien ?
le 30.11.13 | 10h00
Citation :
L’accord de paix, signé le 18 juin dernier à Ouagadougou par les mouvements rebelles touareg et Bamako, n’aura finalement pas fait long feu. La rébellion touareg a, en effet, annoncé hier qu’elle reprenait la guerre contre l’armée malienne, après les «exactions» commises par cette dernière, jeudi à l’aéroport de Kidal, qui ont fait un mort et cinq blessés civils, selon le MNLA.
Là où on trouvera l’armée malienne, on lancera l’assaut contre elle. Ce sera automatique. Les mises en garde sont terminées», a déclaré, à la presse, Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). «Ce qui s’est passé (jeudi) est une déclaration de guerre. Nous allons leur livrer cette guerre», a affirmé M. Maïga. Jeudi, quelques centaines de manifestants avaient pénétré dans l’aéroport de Kidal (nord-est), poussant l’avion du Premier ministre malien, Oumar Tatam Ly, qui devait s’y poser, à faire demi-tour. D’après certains protestataires, les militaires maliens ont ouvert le feu sur eux. Selon le MNLA, les tirs, «à balles réelles sur des femmes et des enfants qui manifestaient pacifiquement», ont fait un mort et cinq blessés – trois femmes et deux enfants, l’une des femmes se trouvant dans un état critique –.
Pour le gouvernement malien, ses troupes, «prises à partie par des éléments incontrôlés», ont procédé à des «tirs de sommation» après avoir essuyé «des jets de pierres et des tirs d’armes». Les forces de l’Azawad «feront payer à l’armée malienne son irresponsabilité après son forfait» de jeudi, a lancé Mahamadou Djeri Maïga. «On ne parle plus de cantonnement. Maintenant que le feu est ouvert, on verra qui est qui ? Partout où on a des troupes sur le territoire de l’Azawad, on les appellera à se mobiliser», a-t-il poursuivi, accusant les autorités maliennes de «violer les accords de Ouagadougou (...) malgré les assises et autres cadres de discussion». A savoir maintenant si la communauté internationale, qui a beaucoup investi depuis janvier dernier pour stabiliser la situation au Mali, laissera faire.
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Mar 10 Déc 2013 - 12:42
Le ton monte entre Bamako et Paris à propos de Kidal : IBK doit utiliser la manière forte à Kidal, quitus de la France
Publié le 10 déc 2013 - 6:06 - Yattara Ibrahim
Une rue de Kidal (AFP/Archives, Kenzo Tribouillard)
Citation :
Les déclarations du président Ibrahim Boubacar Keïta qui s’en prend à la « communauté internationale », est le strict reflet de l’opinion malienne. Les relations diplomatiques entre la France et le Mali se tendent doucement mais sûrement.
Dans un entretien accordé au journal Le Monde , le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, s’en prend à la «communauté internationale», accusée d’obliger le Mali «à négocier sur son sol avec des gens qui ont pris des armes contre l’État». Ces propos font allusion à la situation dans la ville de Kidal, dans le nord du pays, et visent implicitement la France. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, y a donc répondu jeudi matin: «C’est aux Maliens et singulièrement au président IBK d’agir. La France ne soutient aucun groupe.» À Gao ou à Tombouctou, libérés fin janvier grâce à l’intervention militaire française, les soldats maliens ont réinvesti la ville. Mais, à Kidal, la présence administrative et militaire reste très limitée: seuls 200 soldats maliens y sont présents, qui ne sortent jamais de leur camp. Ce sont les Casques bleus de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma, 200 hommes dans la ville) et les soldats français de la force «Serval» (350 hommes) qui tentent d’assurer la sécurité. Ce qui n’empêche pas des incidents réguliers de s’y produire, comme le rappelle l’assassinat le 2 novembre de deux journalistes de RFI. Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) n’ont pas été désarmés et, en attendant des négociations, les forces internationales jouent un rôle de «tampon» qui vise à éviter les exactions de l’armée malienne à l’encontre des Touaregs. Un rôle qui, avec le temps, est vécu comme une ingérence de plus en plus inacceptable.
La position du président IBK est d’ailleurs le strict reflet de l’opinion malienne. Les Maliens n’ont pas oublié le rôle joué par la France dans la libération du nord du pays, et leur reconnaissance est toujours prégnante, de sorte qu’on ne peut pas parler de sentiment anti-Français. Mais la stratégie française à Kidal suscite une incompréhension qui se mue en rejet. Pour les Maliens, comme pour leur président, c’est la présence de «Serval» qui empêche le Mali de rétablir son autorité à Kidal. La semaine dernière, près d’un millier de Bamakois défilaient dans les rues de la capitale pour le signifier: «Nous avons brandi le drapeau français et applaudi la France, rappelait un manifestant, mais aujourd’hui nous ne comprenons pas pourquoi le MNLA est armé et les soldats maliens cantonnés!»«Le MNLA ne pourrait pas rester à Kidal sans l’aide de la France, affirmait un autre. Nous ne sommes pas d’accord avec ça.».
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Ven 13 Déc 2013 - 11:22
Gestion de la crise malienne : La politique française remise en cause
Publié le 11 déc 2013 - 12:20 - Dado Camara
Citation :
La France ne sait plus que dire ou que faire pour convaincre les autorités maliennes à accepter de façon laxiste, les propositions des bandits armés en matière de négociation. Et pourtant, l’une des conditions sine qua non d’engager les négociations constitue le désarmement et le cantonnement des groupes rebelles cités par les français, on ne sait sur quelle base. Chose que ni la France, ni leurs protégés ne veulent faire, malgré leur accord dans les accords préliminaires. marche_kidalQue cherche enfin la France dans la gestion de Kidal ?
Dernier bastion dans la guerre contre les prétendus djihadistes, la huitième région du Mali est désormais entre les mains des français. Mais ce qui étonne la France, c’est qu’elle ne sait pas comment faire adhérer les maliens à sa cause. Sachant que la France, de par son intervention militaire, a dérouté les djihadistes en janvier dernier et sauvait tout le Mali d’une probable invasion des pseudo-islamistes, Hollande et sa suite ne peuvent pas réclamer la possession d’une région entière, fût-elle dans le désert.
Les intellectuels et politiques maliens sont presque unanimes que la France n’agit jamais pour aider un pays par simple solidarité, malgré les accords militaires entre nos Etats. Toutes ses actions se payent cash ! Mais cette fois-ci, les Gaulois sont dans un flou. Ce qu’ils veulent n’est pas clairement défini. Or, plus on dure dans l’inertie, plus la France paie. Même si elle fait traîner le déblocage des sous pour faire pression sur les autorités maliennes. Il faut noter que le président malien n’est pas un homme qui se plie facilement malgré la situation dure.
En effet, lors de sa récente visite, son excellence Ibrahim Boubacar Kéita a mis le doigt sur la plaie en indexant la France d’être à l’origine du jeu trouble et du blocage de la situation. De son côté, Laurent Fabius, incarnation du double langage, affirme que c’est le président malien qui devrait aller trouver les rebelles afin d’engager les négociations. Rappelons qu’il y a quelques mois, ces hommes d’Etat français ont soutenu mordicus que l’armée française est engagée aux côtés de l’armée malienne pour traquer les groupes armés, qu’il ne saurait y avoir deux armées maliennes, entre autres. Autrement dit, tout esprit cartésien comprendrait qu’il s’agissait de dérouter tous les groupes armés qui étaient impliqués dans l’invasion des régions du nord du Mali. C’était sans compter avec l’intention de la France de rester seul maître à bord à Kidal. Si les autorités maliennes ont fait aveuglement confiance à la bonne foi des Français, elles sont aujourd’hui dans une situation où même les populations de Kidal commencent à avoir assez des comportements de la force Serval. On ne sait plus qui fait quoi.
En effet, la France devrait revoir sa copie rien que pour sa notoriété et pour l’image de sa politique. De nos jours, le nom de François Hollande énerve plus d’un malien.
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Ven 27 Déc 2013 - 22:33
Mali : Marche pour contester la politique française à Kidal et arrestation de partisans du général Sanogo
Par : French.china.org.cn | Mis à jour le 28-12-2013
Lire la suite :
Citation :
Le collectif pour la dé fense de la souveraineté de l'Etat malien à Kidal a organisé vendredi à Bamako une marche pour contester la politique française à Kidal (extrême nord-est du Mali toujours occupé par des combattants touaregs du MNLA), a-t-on appris auprès des organisateurs.
Au cours de la marche, trois responsables du Mouvement populaire du 22 mars 2012 (MP22), demandant la libération du géné ral Amadou Haya Sanogo, écroué et inculpé notamment de meurtres et assassinats, ont été arrêtés, a constaté un correspondant de Xinhua.
Le porte-parole du collectif Mohamed Bathily a déclaré que l'organisation est en phase avec la vision des plus hautes autorit és du notamment le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
"La réaction des autorités maliennes est conforme à notre combat et notre mobilisation pour la libération de Kidal", a-t-il affirmé, rappelant que le président malien "a dit qu'il ne né gociera pas avec les bandits armés" (allusion aux rebelles touaregs).
"A bas la politique française de Kidal", "Non au soutien de la France au MNLA" (Mouvement national de libération de l'Azawad), étaient entre autres les slogans scandés par les manifestants.
"Si le président IBK recule, Kidal sera un département français", a déclaré le président du collectif.
A son avis, "tout compromis, toute compromission, toute concession au profit du MNLA, sans l'accord du peuple malien, serait un acte de haute trahison et (le président malien) en ré pondra devant la justice et devant l'histoire (..)".
M. Bathily a tenu à préciser que la marche organisée par son collectif "n'a rien à voir avec le général Sanogo". "S'il (Sanogo) doit être sacrifié pour le Mali, il sera sacrifié. Seule la justice compte (..)", a-t-il ajouté.
Les trois responsables du MP22 dont la présidente Pr. Rokia Sanogo et le porte-parole, Mohamed Tabouré, ont été arrêtés pour avoir distribué des affichés demandant la libération de l'ex-chef de la junte qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars 2012.
Le général Sanogo a été arrêté et inculpé de "meurtres et assassinat" en novembre dernier.Fin
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Jeu 23 Jan 2014 - 21:38
L’ONU appelle Bamako à accélérer la réconciliation dans le nord du Mali
Par Agence | 23/01/2014 | 20:13
Des Casques bleus de la Minusma en patrouille à Kidal, dans le nord du Mali, le 27 juillet 2013 (AFP/Archives, Kenzo Tribouillard)
Lire la suite :
Citation :
Le Conseil de sécurité de l’ONU a invité le gouvernement malien à accélérer la réconciliation politique avec les groupes touareg et arabes du nord du pays, dans une déclaration adoptée jeudi.
Exprimant son “inquiétude à propos de la sécurité fragile dans le nord du Mali”, le Conseil a aussi demandé que les effectifs de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali) soient rapidement complétés.
Le Conseil “réitère son appel en faveur d’un processus de négociations crédible et sans exclusion ouvert à toutes les communautés du nord du Mali, avec pour objectif d’assurer une solution politique durable à la crise”, indique cette déclaration unanime mais non contraignante.
Le gouvernement malien a signé en juin 2013 avec les groupes armés du nord les accords de Ouagadougou, qui ont permis l’organisation de l’élection présidentielle sur tout le territoire, mais ils tardent à être appliqués.
A cet égard le Conseil demande que les dispositions de l’accord “soient rapidement et totalement appliquées”, dont le cantonnement des groupes armés et le “lancement urgent de négociations de paix crédibles”.
Le Conseil souligne que “de récents incidents ont montré que les terroristes et autres groupes armés se sont réorganisés et ont regagné une certaine capacité à opérer” dans la nord du Mali.
Il “souligne l’importance de réaliser sans délai supplémentaire le déploiement opérationnel complet de la Minusma afin de stabiliser les centres urbains et de protéger les civils, en particulier dans le nord”.
La Minusma a pris le relais de la Misma, force panafricaine qui avait été déployée à la suite d’une intervention militaire française (opération Serval) déclenchée en janvier 2013.
Cette intervention franco-africaine, toujours en cours, a été décidée pour aider Bamako à reprendre le contrôle du nord du Mali, occupé pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes armés.
Selon un rapport de l’ONU, les effectifs militaires de la Minusma s’élevaient fin 2013 à 5.539 soldats, sur les 11.200 autorisés par le Conseil de sécurité.(Aps)
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Lun 10 Fév 2014 - 21:20
Dans le nord du Mali, Kidal reste la ville de tous les dangers
Publié le 10 fév 2014 - 12:25
Lire la suite :
Citation :
Des hommes armés ont lancé, dimanche 29 septembre, une attaque en fin de journée contre les troupes gouvernementales maliennes dans la ville de Kidal, au nord du pays, a annoncé un responsable local, trois jours après la rupture du cessez-le-feu par les séparatistes touaregs. Les tirs se poursuivaient, de moindre intensité, en début de soirée. "Nous sommes attaqués. Il y a des tirs dans toute la ville", a déclaré le gouverneur de la région de Kidal, Adama Kamissoko. "Je ne sais pas exactement qui tire contre l'armée malienne, mais elle se défend", a-t-il précisé. Bastion des séparatistes touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), Kidal a été la dernière ville sur laquelle l'armée malienne a rétabli son autorité après l'intervention française. Le MNLA a annoncé cette semaine la rupture du cessez-le-feu en accusant le gouvernement de Bamako de ne pas avoir respecté ses engagements dans le cadre de l'accord de paix signé à Ouagadougou en juin, après la reconquête du nord du Mali par l'armée française en début d'année.
Plus d’un an après l’intervention de l’armée française dans le nord du Mali, la ville de Kidal, fief des Touareg et de leur rébellion, reste la ville de tous les dangers, où l’armée et l’administration maliennes peinent toujours à imposer leur autorité.
Des unités de l’armée, de la gendarmerie et de la police, ainsi que le gouverneur et quelques fonctionnaires sont bien revenus à Kidal, mais ils restent impuissants dans cette ville située à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako.
« Nous sommes simplement étrangers chez nous », reconnaît sous couvert d’anonymat un soldat malien interrogé par téléphone depuis Bamako. « Aucun soldat malien ne s’aventure seul dans a ville », ajoute-t-il en précisant que lorsque l’armée y organise une patrouille, elle est toujours accompagnée de véhicules de la force de l’ONU, la Minusma.
Les soldats maliens, moins de 200, sont cantonnés hors de la ville.
Avec environ 400 hommes, les Tchadiens de la Minusma constituent désormais la force militaire la plus importante à Kidal, le nombre de soldats français y diminuant progressivement, conformément au calendrier de retrait fixé par Paris et prévoyant le maintien au Mali d’un millier de soldats en 2014.
« Deux pouvoirs sont à Kidal: le gouvernement malien qui est comme en prison, et les Touareg armés qui sont chez eux », affirme un officier tchadien.
Les quelques policiers qui ont été envoyés à Kidal sont également « coincés » dans l’ancienne préfecture en attendant des locaux en cours de réfection. Comme les soldats, ils ne se hasardent en ville qu’avec les membres de la Minusma, et encore, seulement au grand marché central.
Un seul voleur y a été arrêté par la police en deux mois de présence, mais faute d’un tribunal fonctionnel pour le juger, il a été libéré, selon une source policière à Kidal.
Aucun policier, aucun militaire malien ne peut circuler seul en ville sans courir le risque de se faire enlever, poursuit la même source.
Les rebelles touareg circulent librement
En revanche, les véhicules bourrés de combattants de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui, en vertu d’un accord signé en juin 2013 à Ouagadougou avec le pouvoir central de Bamako devaient être cantonnés et désarmés, y circulent librement.
Laminé par les groupes jihadistes alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont occupé le nord du Mali pendant neuf mois en 2012 avant d’en être en partie chassés par une intervention armée internationale lancée en janvier 2013 par la France, le MNLA était revenu dans la ville quelques semaines plus tard, à la faveur de cette intervention.
Depuis, les rebelles touareg s’y sont bien implantés, selon des témoins, certains d’entre eux occupant le bâtiment vétuste de l’escadron de la gendarmerie nationale ou encore un poste de sécurité à l’une des sorties nord de la ville, qui conduit vers l’Algérie, située à 300 km de là.
Mais le MNLA n’a pas empêché les infiltrations d’éléments jihadistes qui frappent régulièrement à Kidal les forces de la Minusma et ont enlevé et assassiné le 2 novembre 2013 deux journalistes français.
Le gouverneur de la ville, Adama Kamissoko, note cependant qu’il y a « quand même des progrès à souligner » par rapport à la situation qui prévalait à son arrivée à Kidal à l’été 2013.
Il en veut pour preuve la réfection du bâtiment officiel -un temps occupé par les rebelles touareg- dans lequel lui et sa vingtaine collaborateurs doivent s’installer alors que pour l’instant ils « squattent » la mairie.
Le 15 février, « nous allons officiellement réceptionner des mains de la Minusma de nouveaux locaux du gouvernorat et certains bâtiments officiels, donc le travail va pouvoir commencer à reprendre », affirme M. Kamissoko à l’AFP.
Une source à la Minusma confirme, mais ajoute: « Nous avons quand même prévu, pour des raisons de sécurité, de mettre des barbelés autour du périmètre qui abritera les bâtiments officiels ».
Pour l’instant, ni le président Ibrahim Boubacar Keïta, ni son Premier ministre Oumar Tatam Ly, ne se sont rendus à Kidal depuis leur prise de fonction l’an dernier, signe que la sécurité n’y est pas suffisante. En décembre, le MNLA avait organisé une manifestation à l’aéroport pour empêcher l’avion du Premier ministre de se poser.
Sujet: Re: Mali : La rébellion touarègue Lun 3 Mar 2014 - 20:00
Crise au Mali : l’Algérie accueille une nouvelle rencontre entre belligérants
LUNDI 3 MARS 2014 / PAR FOUÂD HARIT
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita à Alger en janvier 2014
Lire la suite :
Citation :
Un nouvelle rencontre entre groupes touaregs et représentant du gouvernement malien aura lieu durant ce mois de mars à Bordj Badji Mokhtar, dans l’extrême sud algérien.
L’Algérie accueillera durant ce mois de mars une rencontre entre séparatistes et mouvements pro-gouvernementaux maliens. Cette nouvelle rencontre, qui aura lieu à Bordj Badji Mokhtar, dans l’extrême sud de l’Algérie, aura pour but de regrouper autour d’une table les belligérants pour trouver une issue à la crise au Mali. Le défi sera de trouver des solutions durables à la crise qui secoue le Mali, rapporte Xinhua.
Les parties présentes seront, selon Moulay Ben Ammar al-Hassani, un notable et médiateur issu de la région de l’Adrar, du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA. Le gouvernement malien sera représenté par le mouvement Granda Koi (maîtres de la terre).
Cette rencontre dans le sud-algérien serait l’étape préalable à un nouveau cycle de négociations de paix à Alger, dans la capitale algérienne. Selon des informations révélées par Moulay Ben Ammar al-Hassani, les autorités algériennes proposeront aux différents protagonistes, entre autres, la mise en place de camps pour protéger les combattants des mouvements armés, la proclamation d’une amnistie par le gouvernement au profit des combattants touaregs et l’organisation d’un référendum dans la région de l’Azawad pour l’autonomie de la région du Nord-Mali.
L’Algérie, considérée par la communauté internationale comme un médiateur incontournable dans la crise au Mali, semble avoir repris le dessus après s’être posé la question de savoir qui du Maroc ou de l’Algérie dirigera le dialogue intermalien. En effet, début février, Alors que l’Algérie était sur le point de signer son grand retour en tant que médiateur, mettant ainsi sur le banc de touche le Burkina Faso qui jusqu’à présent dirigeait le dialogue avant qu’il ne soit écarté, le Maroc était dans un même temps sollicité par différents groupes rebelles du Nord-Mali. Le 31 janvier dernier, le secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), Bilal Cherif, était reçu par le roi Mohammed VI en personne.