Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Lun 30 Avr 2012 - 18:10
L'ARMÉE ALGÉRIENNE TUE 20 TERRORISTES PRÉSUMÉS PRÈS DE LA FRONTIÈRE MALIENNE
Créé le 30-04-2012 à 11h50 - Mis à jour à 12h21 Réagir
Citation :
ALGER (AP) — L'armée algérienne a tué dimanche 20 personnes appartenant selon elle au Mouvement pour l'unité du jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), dans la ville de Tin Zaouatine, à la frontière avec le Mali, rapporte lundi le quotidien arabophone "Al Khabar", qui cite des sources sécuritaires locales non identifiées.
D'après ces sources, les islamistes présumés, qui circulaient en convoi de véhicules tout-terrain, prévoyaient d'attaquer dimanche matin deux camions-citerne de carburant partis de Tamanrasset (nord) et se rendant à Tin Zaouatine.
L'aviation, qui suivait les mouvements du convoi, l'a frappé juste avant qu'il ne s'attaque aux deux camions, tuant tous les membres du groupe, dont le chef Houma Ould abd el Ali, malien. ce dernier a succombé lors de son transfert vers un hôpital de compagne à Tin Zaouantine, précise "El Khabar".
Le journal précise que les corps de cinq terroristes présumés ont été transférés dimanche sur Alger pour les besoins de l'analyse de leur ADN, et que des dizaines d'armes et de documents ont été détruits lors du raid de l'aviation.
C'est la première opération anti-terroriste de cette envergure qu'aurait menée l'armée algérienne dans cette région, où elle a renforcé sa présence ces dernières semaines après la prise de contrôle du nord du Mali par des rebelles, dont des groupes islamistes armés.
L'opération est également un coup rude porté au MUJAO, qui risque de peser sur les négociations en cours pour la libération de sept diplomates algériens enlevés le 2 avril dernier à Gao, dans le nord-est du Mali. AP
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Jeu 3 Mai 2012 - 1:06
EXCLUSIF AFP Sahel: un mouvement islamiste exige 45 millions d'euros pour libérer 9 otages
Publié le 02/05/2012 à 18:32, mis à jour à 18:32
Citation :
BAMAKO - Un mouvement islamiste auteur dans le Sahel de l'enlèvement de dix otages - sept Algériens, deux Espagnols et une Italienne - a réclamé mercredi une rançon totale de 45 millions d'euros pour en libérer neuf, ainsi que la libération de prisonniers détenus en Algérie et en Mauritanie.
Ces exigences ont été formulées par Adnan Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), dans une réponse écrite en français à des questions de l'AFP.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Jeu 3 Mai 2012 - 15:52
Situation au Sahel et au Mali
L'Algérie, "puissance régionale", a les clés de l'ensemble du problème, selon Sarkozy
Samir Allam - 03/05/2012 à 10:10
Citation :
L’Algérie détient la clé de l’ensemble du problème du Sahel, a estimé le président français Nicolas Sarkozy, candidat à sa propre succession. « Il y a un problème dans cette région. C’est la confiance que nous devons mettre dans le travail avec l’Algérie qui est la puissance régionale et qui a les clés de l’ensemble des données du problème », a expliqué M. Sarkozy mercredi soir, lors du débat télévisé qui l’a opposé à son adversaire socialiste, François Hollande.
Pour le président français, la France ne peut pas intervenir directement dans la région, en proie à une rébellion touareg et une forte activité des groupes armés islamistes. « La France, c’est l’ancien pays colonial. Donc la France ne peut pas intervenir directement. (Elle) ne peut intervenir qu’en soutien à ces pays », a précisé M. Sarkozy. « Donc, il faut pousser ces pays, l’Algérie, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal à travailler ensemble et la France va les aider militairement », a‑t‑il ajouté.
Les déclarations du président français interviennent après celles du président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping. Ce dernier a estimé, mercredi à Alger, que l’Union africaine « ne peut traiter » les problèmes auxquels sont confrontés les pays du Sahel, notamment le Mali, sans recourir à l'action centrale de l'Algérie. « Nous ne pouvons pas traiter ces questions [la situation particulièrement difficile au Mali notamment] sans recourir à l'action centrale de l'Algérie », a-t-il déclaré.
À Alger, ces déclarations n’ont pas été commentées. « L’Algérie est incontournable et les prochaines visites à Alger le démontreront », s’est contenté d’indiquer à TSA un haut responsable algérien qui a requis l’anonymat. Mardi, Sadio Lamine Sow, ministre d'État chargé des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du gouvernement malien de transition, devait effectuer une visite à Alger. Mais ce déplacement a été annulé à la dernière minute après une tentative avortée de contre‑coup d’État des partisans de l’ancien président Amadou Toumani Touré.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Ven 4 Mai 2012 - 0:57
Le Mujao, dernier venu des mouvements islamistes armés du nord Mali
Ce post a été rédigé par Alain Antil, responsable du programme Afrique subsaharienne de l’Ifri.
Date: Mercredi, 2. mai 2012 6:00
Citation :
Depuis le 17 janvier, le Mali est marqué par une nouvelle rébellion touarègue, la quatrième depuis l’indépendance. Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), né en octobre 2011 de la fusion de plusieurs composantes1, appuyé par différents mouvements islamistes armés présents dans la zone, a assez facilement repoussé l’armée malienne hors du nord Mali. Le MNLA se bat officiellement pour l’indépendance de l’Azawad
Les déconvenues de l’armée malienne, accélérées il est vrai par l’effet déstabilisant du coup d’Etat militaire du 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré, s’expliquent par plusieurs facteurs. D’abord, l’armée malienne est chroniquement sous-dimensionnée et sous-équipée au regard de la taille du territoire malien. L’armée2 comptait en effet 12 150 hommes en 2009 pour un budget de 176 millions de dollars3 alors que le territoire malien s’étend sur 1 241 238 km2. La présence dans le Nord de cette armée très peu mobile, se résume en temps normal à quelques villes garnisons où les familles de militaires sont présentes. Ensuite, une majorité de militaires maliens sont des « gens du sud » mal à l’aise pour combattre dans le désert, surtout face à des rebelles connaissant parfaitement le terrain, très aguerris (certains sont d’anciens militaires de l’armée libyenne), lourdement armés et bien véhiculés. D’ailleurs, les unités les plus efficaces de l’armée malienne au nord étaient des bataillons-milices dirigés par des officiers du nord malien. Ainsi, lors de la rébellion de 2006-2009, les bataillons du colonel-major Abderahmane Ould Meydou (arabe) et du colonel-major Al Hadji Ag Gamou (touareg4) avaient été les fers de lance de l’armée malienne au Nord. Cette fois-ci, c’est principalement le bataillon d’Ag Gamou qui a été visible sur le terrain même si les hommes d’Ould Meydou se sont également battus. Enfin, le MNLA a été soutenu par d’autres entités armées, des mouvements islamistes dont l’apport a été essentiel pour la prise des principales villes du Nord. A côté des katibat (groupe combattant) de la branche saharienne d’AQMI (dirigées respectivement par Mokthar Belmokthar5, Abdelhamid Abou Zeid et Yahia Abou Al Hamam6), est apparu plus récemment le mouvement Ansar Dine, composé de touaregs et dirigé par Iyad Ag Ghali, un ancien leader des deux précédentes rébellions au Mali qui aurait décidé de mettre en place sa propre structure après que le MNLA eut refusé qu’il en prît la direction. La troisième organisation, la moins connue, est le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité pour le Jihad en Afrique de l’Ouest / Jamat Tawhid Wal Jihad Fi Garbi Afriqqiya).
Le MUJAO s’est pour la première fois manifesté début décembre 2011 pour revendiquer, à travers une déclaration envoyée à l’AFP, l’enlèvement de trois Européens qui avait eut lieu le 23 octobre 2011 dans le sud-ouest de l’Algérie et plus particulièrement dans un camp de réfugié du Front Polisario, le camp de Rabouni. Début janvier 2012, dans un enregistrement vidéo posté sur Internet, un certain Hamma Ould Mohamed Kheyrou, alias Abou Qumqum, qui se présente comme le porte-parole de l’organisation, annonce les objectifs de cette nouvelle entité : « Nous déclarons encore une fois la guerre à la France qui est contre les intérêts de l’islam », « le Jihad sera exporté partout où cela sera nécessaire et pour Dieu, il faut être prêt à tout » et enfin « imposer la charia dans toute l’Afrique de l’ouest ». Il déclare par ailleurs que le mouvement revendique une filiation de leaders historiques ayant été à l’origine de la fondation d’Etats théocratiques en Afrique de l’Ouest : « Nous nous réclamons d’Ousman Dan Fodio, d’El Hadj Omar Tall et d’Amadou Cheikhou, qui ont tous combattu les colons ».
Depuis cette entrée en scène tonitruante, le mouvement s’est signalé par plusieurs autres actes qui tranchent singulièrement avec la feuille de route préalablement affichée. Ainsi, après avoir enlevé des humanitaires occidentaux dans la zone la mieux contrôlée par le Front Polisario puisque l’on trouve à Rabouni les institutions de la RASD (République arabe sahraouie démocratique), le MUJAO commet le 3 mars 2012 un attentat à Tamanrasset. Un homme se fait exploser avec son véhicule contre une gendarmerie7. Cette action se solde par la mort du kamikaze et 23 personnes sont blessées, appartenant pour l’essentiel aux forces de sécurité algériennes. La troisième action revendiquée par le MUJAO est l’enlèvement le 5 avril d’un consul algérien et de six de ses collaborateurs à Gao (nord-est du Mali), ville dans laquelle le mouvement semble implanté. Le mouvement a même brûlé le drapeau algérien du consulat pour le remplacer par un drapeau noir salafiste.
On ne peut que s’étonner du fait qu’un mouvement qui veuille répandre le jihad en Afrique de l’Ouest n’ait jusqu’à présent dépensé son énergie qu’à s’attaquer à des cibles algériennes. L’une des différentes lectures que l’on peut faire de ce groupe est en effet assez troublante : 1) un enlèvement à Rabouni, au cœur des institutions de la RASD, qui peut instiller le doute des services de sécurité algériens sur l’existence de complicités, au plus haut niveau du Front Polisario, avec les salafistes ravisseurs ; 2) un attentat dans une ville algérienne, normalement ultra-sécurisée, qui abrite un commandement unifié de plusieurs armées régionales est un événement qui peut décrédibiliser les services de sécurité algériens ; 3) un enlèvement dans la zone sahélienne de citoyens algériens (c’est la première fois que des Maghrébins sont enlevés) dans le nord Mali, alors que l’Algérie mène un combat, depuis plusieurs années, pour dénoncer le versement de rançons dans les affaires de prises d’otages.
Les analystes sont en effet partagés sur l’émergence de ce mouvement et sur son agenda. Certains affirment que le groupe est entré en dissidence d’AQMI pour deux raisons principales, les membres du groupe contesteraient la manière dont était partagée la rente des otages au sein de la branche saharienne d’AQMI. L’enlèvement des trois Européens aurait donc été l’occasion, pour ce nouveau groupe, de « se mettre à son compte ». Ces mêmes analystes soulignent également que la branche saharienne d’AQMI, même si son recrutement s’est internationalisé depuis quelques années, reste encadrée par des Algériens, qui n’ont aucune confiance dans ce groupe, devenu le MUJAO, dirigé par des Mauritaniens et des Arabes maliens.
A côté de ce registre de la « dissidence », d’autres analystes proposent une autre interprétation. Mohamed Ould Maloukif8 préfère, lui, qualifier le MUJAO d’excroissance d’AQMI. Ce groupe disposerait d’une fausse autonomie et permettrait à AQMI de disposer d’un groupe pouvant accueillir davantage les Ouest-Africains car il développerait des objectifs concernant l’Afrique de l’Ouest. D’ailleurs, cet analyste affirme que ce groupe se singularise par la présence, plus massive que dans les katibat d’AQMI, de ressortissants des pays de cette région. Il souligne également que c’est la première fois dans la zone qu’un mouvement salafiste déclare sa création a posteriori, plus d’un mois après sa première action (l’enlèvement de Rabouni). Mathieu Pellerin9 pense également que le MUJAO est une sorte de sous-traitant d’AQMI et est resté proche des groupes de Mokthar Belmokthar et de Yahia Abou al Hamam10.
Pierre Boussel11, journaliste à Radio Méditerranée Internationale à Tanger souligne quant à lui les tentatives des différents groupes islamistes pour se distinguer les uns des autres, sur un fond de grande inculture religieuse :
« La région, aussi musulmane soit-elle, reste peu éduquée. Les écoles coraniques sont rares. Le MUJAO résulte de cette carence. Des individus lambda s’emparent de textes religieux qu’ils ne comprennent pas et extraient des doctrines, somme toute, personnelles. Inculture. Lecture superficielle. Il en découle des concepts vaporeux tels que la ‘soft charia’ qui se différence de la charia qui, elle, ‘coupe les mains’. Pour le MUJAO, l’enjeu n’est pas tant l’islam que son application sociétale. Sa rivalité avec les autres groupes qui opèrent dans la région s’exprimera, à l’avenir, sur ce terrain là. Il faut s’attendre à ce que la question de la ‘gradation de la charia’ soit de plus en plus prégnante ».
Aujourd’hui, il est difficile de trancher entre ces différentes pistes, d’autant plus que l’on a très peu d’informations sur la sociologie de ce groupe. Le porte-parole est un Mauritanien, Hamma Ould Mohamed Kheyrou, souvent décrit comme une sorte d’aventurier12, le chef du groupe est un Arabe malien originaire de Gao, Soultan Ould Bady, trafiquant notoire, notamment impliqué dans quelques convoyages de cargaisons de drogue. Le groupe compterait environ 70 personnes dans ses rangs avec, outre des Mauritaniens et des Arabes maliens (notamment des Arabes du Tilemsi, selon Serge Daniel13), des Ouest-Africains. Ce groupe serait basé à Gao et aurait des contacts avec le mouvement nigérian Boko Haram14. Des membres de ce mouvement auraient en effet été repérés, ces dernières semaines, à Gao.
1 « Le Mouvement national de libération de l’Azawad est né de la fusion du Mouvement national de l’Azawad (MNA), un groupe de jeunes intellectuels et de militants politiques, avec les guérilleros de l’ex-Alliance Touareg Niger Mali (ATNM). Ces derniers constituent les fidèles d’Ibrahim Ag Bahanga, leader des rébellions touaregs de 2006 à 2009, mort dans un mystérieux accident de voiture le 26 août 2011. A ces deux composantes fondatrices sont venus s’ajouter des groupes d’ex-rebelles touaregs qui, dans les années 1990, ont fui le Mali pour s’engager dans l’armée libyenne de Mouammar Kadhafi. Beaucoup de ces hommes ont déserté le « Guide » libyen durant le conflit qui l’a opposé au Conseil national de transition et à l’OTAN. Lourdement armés, certains ont fait la jonction avec le MNLA. C’est d’ailleurs Mohamed Ag Najim, ancien officier de l’armée libyenne, qui en est aujourd’hui le chef d’état-major », cf. Yidir Plantade : « Dans le nord du Mali, les Touaregs du MNLA lancent un nouveau défi armé à l’Etat », in Le Monde.fr, 25 janvier 2012
2 Cf. Mariam Maiga : « The Fight against Terrorism in Mali: Management, Prevention and the Full Mobilization of Civil Society », CONASCIPAL et SIPRI, novembre 2011, Bamako.
3 Budget de 2010.
4 La communauté touarègue n’est en effet pas uniforme, Ag Gamou appartient à la tribu Imghad, opposée au leadership des Ifoghas (dont sont issus majoritairement les cadres du MNLA et d’Ansar Dine).
5 De son vrai nom Khaled Abou El Abass.
6 Les spécialistes sont partagés sur la manière de qualifier le groupe Al Furqan, certains parlent de katiba, d’autres d’une serya, c’est-à-dire un groupe dépendant d’une katiba.
7 Cf. RFI : « Algérie : l’attentat de Tamanrasset revendiqué par un groupe jihadiste », 4 mars 2012.
8 Spécialiste des questions de sécurité et Président Directeur Général et Directeur de la Publication de Tawary.com, entretien réalisé le 26 avril 2012.
9 Chercheur associé à l’Ifri, entretien du 27 avril 2012.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Sam 5 Mai 2012 - 9:08
RASD : «Le Mujao roule pour le Maroc»
Par Lila Ghali | 05/05/2012 | 8:47
Citation :
Le chef de la diplomatie de la La République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, accuse le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) de rouler pour le Maroc. Il s’exprimait aujourd’hui sur les colonnes du quotidien national l’Expression.
Il a confié que le MUJAO « apparu récemment et présenté comme une dissidence d’Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), ayant ses bases dans le nord du Mali, est une invention des services marocains, soutenue par des gouvernements étrangers souhaitant, par voie de conséquence, plonger toute la sous-région dans l’instabilité et l’insécurité pour permettre une intervention étrangère au Sahel ». Pour le même diplomate ce même groupe terroriste « s’acharne contre l’Algérie depuis sa création » et « qu’il est même chargé de faire de l’Algérie sa cible ».
Pour appuyer ses accusations, Mohamed Salem Ould Salek a révélé que « les autorités sahraouies détiennent des preuves concrètes quant à l’implication des services marocains dans les activités du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest ». A ce propos il a confié que « certains éléments du groupe Mujao, qui ont été arrêtés par les services de sécurité sahraouis à la suite de l’enlèvement des trois humanitaires européens à Tindouf ne nient pas le fait qu’ils ont été recrutés par des services marocains pour enlever les trois humanitaires à Tindouf ».
Le chef de la diplomatie de la Rasd promet même d’autres éléments d’informations « qui seront communiqués en temps opportun » notamment » les résultats de l’enquête diligentée contre les terroristes qui sont sous les verrous dans l’Etat sahraoui ».
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Sam 5 Mai 2012 - 9:39
ALORS QUE LE MUJAO FORMULE SES REVENDICATIONS
«L'Algérie ne libérera pas de terroristes»
Le paiement de la rançon, une manoeuvre du Mujao pour contraindre l'Algérie à courber l'échine
Samedi 05 Mai 2012
Citation :
Le Mujao et ses alliés veulent mettre le gouvernement algérien en difficulté sur la question du paiement des rançons aux terroristes. La criminalisation du paiement des rançons aux terroristes contre la libération des otages détenus constitue un principe intangible pour l'Algérie.
«L'Algérie ne paiera pas de rançons et ne libérera pas de terroristes se trouvant sous ses verrous. Cela est un principe d'intransigeance et non négociable», a soutenu une source proche du dossier des représentants de la mission diplomatique algérienne à Gao (au nord du Mali).
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Dim 6 Mai 2012 - 8:04
Depuis 2011, des convois d´armes libyennes ont été acheminés au Mali, via le Tchad, avec la complicité des services de renseignements étrangers, intéressés par la sécession du Mali.
Le nord du Mali est une région riche en pétrole, et paraît-il, en uranium.
Enfin, n’est-ce pas pour ces mêmes raisons énergétiques que la France s’est investie profondément dans la guerre contre l’ex-régime libyen ?
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Mar 8 Mai 2012 - 22:20
Les otages algériens au Sahel au cœur d’un paradoxe stratégique
MARDI, 08 MAI 2012 08:32 SAMUEL BENSHIMON
Citation :
Après l’annonce par le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), de l’échec des négociations avec les autorités algériennes pour la libération des 7 diplomates détenus au Mali, celles-ci ont annoncé la poursuite des travaux du gouvernement sur la question. Cette déclaration, qui devrait un tant soit peu rassurer les familles des otages, a été faite samedi dernier par Amar Belani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il a révélé que les travaux au sein de la cellule de crise créée à cet effet se poursuivent mais qu’ils seront désormais entourés du plus grand secret. Plus aucune déclaration ne devrait filtrer jusqu’à nouvel ordre, une discrétion et une confidentialité qui se veulent garantes du succès des travaux.
C’est dans cette perspective que le ministre Abdelkader Messahel, chargé des affaires maghrébines et africaines et missi dominici du Président Bouteflika pour tout ce qui touche à l’Afrique, prendrait part à toutes les réunions du Conseil de paix et de sécurité et du Comité de suivi de l’Union Africaine et à celles de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) qui ont pour but de sortir le Mali de la crise.
Selon plusieurs sources locale maliennes, le retard enregistré pour la libération des otages algériens serait du, en grande partie, à un différend « historique » entre Alger et le MUJAO, ainsi qu’à la qualité de certains des otages que les ravisseurs estiment être des hommes des services spéciaux algériens, le DRS. Paradoxalement, Alger est desservie par ses positions stratégiques antérieures, le MUJAO estimant que l’Algérie a fait preuve d’inconstance et de deux poids deux mesures dans ses positions vis-à-vis des mouvements qui traversent la région, dont beaucoup d’entre eux sont à l’origine algériens.
D’autre part, certains experts expliquent le retard pris dans la libération des otages algériens par la ferme volonté algérienne de ne pas verser de rançon, s’alignant sur la doctrine américaine en la matière qui veut qu’aucun précédent ne soit créé et que l’on ne négocie pas avec les terroristes ». De surcroit, le conflit entre les deux Soudan et la question du Sahara Occidental sont deux autres crises sur lesquelles l’Algérie aurait l’intention de continuer à s’impliquer.
Une position de « puissance régionale » que l’Algérie souhaite assumer et qui avait été soulignée par le désormais ancien président français Nicolas Sarkozy lors de son débat télévisé face à François Hollande.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Mar 8 Mai 2012 - 22:48
ILS SONT VENUS ENTRAÎNER DE «NOUVELLES RECRUES» D’AQMI
Des «instructeurs» pakistanais près des frontières algériennes
08-05-2012
Citation :
L' Afghanisation de la bande sahélo-saharienne se fait à grands pas et à coups d’«enrôlements», de circulation d'armes et de paiement de rançons. Le dernier détail qui prouve cette tendance est l'arrivée de «djihadistes» pakistanais signalée au nord du Mali, à quelques encablures des frontières algériennes.
Ils ne seraient, selon des témoignages d'habitants de Tombouctou (ville du nord du Mali), pas nombreux mais bien entraînés à la guérilla et au maniement des armes. Pire, selon les mêmes témoignages, les «djihadistes» pakistanais participent, actuellement, à l'entraînement des nouvelles recrues de jeunes et même d'enfants dans la caserne de la légion de gendarmerie au nord-est de Tombouctou.
L'information est rapportée également par RFI qui a cité, hier, des sources de renseignement selon lesquelles «des Pakistanais ont bien rejoint les combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique». Cité par la même source, un notable du nord du Mali témoigne qu’ «Aqmi a trouvé dans la région un lieu sûr et un terrain d'entraînement unique au monde». Les djihadistes pakistanais «prônent le djihad international» dans la rue ou les mosquées de Tombouctou, ville du nord du Mali prise par l'organisation terroriste Ansar Eddine, dirigée par Ag Iyad Ghaly, ancien diplomate malien en poste à Jeddah, en Arabie saoudite. L'organisation terroriste proche d’Aqmi ferait dans la «sous-traitance» pour Aqmi, dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud qui a pris la ville de Kidal, dans le nord du Mali.
L’autre corollaire de ces deux organisations terroristes, le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l' Ouest (Mujao), qui tient en otages sept diplomates algeriens, a pris, quant à elle, la ville de Gao, toujours au nord du Mali, frontalier avec l'Algérie.
«L'arrivée de ces djihadistes pakistanais au nord du Mali, près des frontières algériennes, a pour but d’afghaniser la région et n'aurait pas pu se faire sans l'abondance d'armes venues de Libye et d’ailleurs et sans l'abondance, également, d'argent provenant de paiements par certains pays occidentaux de rançons en contrepartie de la libération d’otages», selon une source au fait du dossier.
«L'abondance d'armes et d'argent, et la radicalisation entamée par les trois organisations terroristes dans la région, favorisent largement les enrôlements de nouveaux jeunes appartenant à des populations fragilisées par la pauvreté et le sentiment d'injustice», ajoute la source selon laquelle des «djihadistes de différentes nationalités, dont des Nigérians de Boko Haram et du Niger figurent parmi les participants aux entraînements dispensés par les djihadistes pakistanais».
Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi) utilisait, il y a plusieurs années, les rançons pour acheter des armes et des munitions de guerre auprès de contrebandiers. Aujourd’hui, et avec l'abondance d’armes libyennes et celles venues d’ailleurs, il y a une sorte de «surplus» en liquidités pour Aqmi et le Mujao permettant à ces deux organisations terroristes de financer des «enrôlements» de jeunes et même des enfants de différents pays de la région. Pour rappel, les premiers résultats de l’enquête menée par la Gendarmerie nationale sur l'attentat suicide perpétré le 3 mars dernier
contre un siège de ce corps des forces de sécurité, dans la wilaya de Tamanrasset, ont révélé que les deux kamikazes, auteurs de l’attaque, sont des étrangers. Le Mujao a menacé récemment l'Algérie de perpétrer d'autres attentats contre le pays si celui-ci ne satisfaisait pas les revendications de l'organisation terroriste pour la libération des sept diplomates algériens retenus en otages. Le Mujao avait, rappelle-t-on, revendiqué le paiement d'une rançon de 15 millions d'euros et la libération de terroristes détenus en Algérie. Par Mounir Abi
BAMAKO - Un mouvement islamiste, auteur de lenlèvement dans le Sahel dun diplomate algérien et de six de ses collaborateurs, a lancé mardi un ultimatum de moins de 30 jours au gouvernement algérien pour satisfaire à ses revendications, a annoncé à l'AFP son porte-parole.
Nous lançons un ultimatum de moins de trente jours au gouvernement algérien pour satisfaire à nos revendications, sinon la vie des otages sera en grand danger, a déclaré dans un texte écrit adressé à lAFP Adnan Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Le Mujao, récemment apparu et présenté comme une dissidence d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a ses bases dans le nord du Mali, a affirmé le 8 avril être lauteur de l'enlèvement le 5 avril à Gao (Nord du Mali), du consul d'Algérie et de six de ses collaborateurs.
Pour libérer les otages, le Mujao réclame la libération dislamistes détenus sur le territoire algérien, dont le nombre nest pas précisé, ainsi quune rançon de 15 millions deuros, avait-il annoncé le 2 mai. Selon le Mujao, Alger a jusque-là refusé de satisfaire à ces revendications.
Les otages sont encore vivants. Le gouvernement algérien connaît nos revendications (...) Il est encore temps de se parler. Après, il sera tard, poursuit le porte parole du Mujao, dans son court message.
Le Mujao, est également lauteur de l'enlèvement, le 23 octobre 2011 à Tindouf (Ouest de l'Algérie,) de trois humanitaires européens : deux Espagnols, dont une femme, et une Italienne.
Pour la libération des deux femmes du groupe, le Mujao réclame une rançon de 30 millions d'euros et la libération de deux Sahraouis arrêtés par la Mauritanie.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Jeu 10 Mai 2012 - 19:45
Le Mujao menace de porter atteinte aux diplomates enlevés
Fadila.M /version française/H.Rachel.
2012/05/09 (Dernière modification: 2012/05/09 à 19:59)
Citation :
Le mouvement du Tawhid et du Djihad en Afrique de l'Ouest, a menacé de porter atteinte à nos sept otages algériens, dont le consul algérien à Gao, si leurs revendications ne seront pas remplies, en un délai ne dépassant pas un mois.
« Nous avertissons le gouvernement algérien à répondre à nos exigences, sinon la vie des diplomates sera en danger réel », a déclaré le porte-parole du mouvement terroriste, Adnan Abou El Walid, dans un communiqué .
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Mar 15 Mai 2012 - 23:17
Le MUJAO va tordre la main aux autorités ?
> 15 mai 2012
Citation :
Nouveau défi pour l’Algérie. C’est le moins que l’on puisse dire avec l’ultimatum lancé par le Mouvement de l’unicité pour le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) aux autorités de ce pays. De fait, le mouvement terroriste les a enjoints de libérer les combattants islamistes et de payer une rançon de 15 millions de francs CFA pour obtenir la libération du diplomate algérien et ses employés. Faute de quoi, il s’en prendrait aux sept otages, détenus on ne sait où précisément dans le Nord-Mali.
Comme on le voit, les tractations avec les autorités d’Alger semblent avoir échouées. Les prétentions des islamistes sont faramineuses. Ce serait la raison pour laquelle, Alger ferait mine de ne rien entendre, au point qu’aucune perspective ne transparaissant, le MUJAO est à bout de nerf. D’où la frénésie avec laquelle, ses dirigeants, dépourvus de tout atticisme, se sont empressés, seulement après un peu plus d’un mois de marchandages, de donner le délai d’un mois au régime algérien. Qui, on le sait, refuse de contribuer à véroler le Sahel et le Sahara en satisfaisant les appétits gloutons des mouvements terroristes vivant de rapts, de rapines et de trafics ignobles en tout genre. En cela, il n’a jamais cessé de faire montre de son dépit et de son dégoût, chaque fois que des captifs occidentaux étaient délivrés moyennant de grosses sommes d’argent, est-on tenté de dire, jetées par-dessus tout le mur de la haine et de la barbarie primaire, d’autant plus qu’elles servent à solidifier les reins de la nébuleuse. Alger a une ligne de défense à laquelle elle s’agrippe, celle de ne jamais débourser le moindre sous pour obtenir la libération des captifs.
C’est d’ailleurs la première capitale à avoir demandé la criminalisation du paiement des rançons. Elle a même essayé de faire montre d’exemplarité au sujet de la libération des 17 membres de l’équipage algérien du MV Blida enlevés au large des côtes somaliennes. Ce faisant, il faut dire que les méthodes de ces pirates diffèrent de celles des djihadistes, qui ne tardent pas à mettre à exécution leurs menaces. Il n’y a qu’à jeter un regard dans le rétroviseur pour faire le décompte des captifs tombés dans le Sahel, sous leurs balles assassines. Soit parce que leurs pays d’origine refusaient de payer des rançons, soit parce qu’ils rechignaient de se défaire d’islamistes qui croupissaient dans leurs geôles.
La situation de l’Algérie, qui pour l’une des premières fois, a les siens détenus en captivité dans le Sahel, est délicate. Va t-elle continuer de camper sur une ligne dure ou va-t-elle transgresser son appel ? Rien n’est pour le moins sûr. Et les autorités algériennes savent, mieux que quiconque, que les extrémistes nourrissent une rancune viscérale à leur égard. Ils se sont violemment attaqués au quartier général du commandement de la coordination sécuritaire des armées du Sahel, occasionnant une vingtaine de blessés. Cette fois qu’ils sont en passe de faire plus mal à l’Algérie qui constitue le maillon africain le plus dur dans la lutte contre le terrorisme, on comprend aisément que le MUJAO n’hésitera pas. Il pourrait commencer par casser le nez de quelques-uns des codétenus du diplomate, bien avant la fin de l’ultimatum, histoire de monter la pression sur les autorités algériennes.
La Mauritanie, autre pays intransigeant dans la guerre contre le terrorisme, n’a pas attendu que le bras de fer avec le MUJAO débouche sur la fin effroyable du gendarme, Ely Ould Moktar. Elle aurait payé une rançon et libéré le djihadiste malien, Adderrahamane Ould Amadou al-Azawadi. Elle n’a pas volé, elle n’a fait que suivre des superpuissances, qui à travers leurs agissements, placent la vie de leurs concitoyens au-dessus de la lutte anti-terrorisme. Pourquoi, l’Algérie n’en ferait pas autant ? La vie de ses enfants ne compte t-elle pas ?
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Jeu 17 Mai 2012 - 19:38
LES POPULATIONS DU NORD DU MALI S'OPPOSENT À AQMI ET AU MUJAO
Le «noyau populaire» contre le terrorisme est né
16-05-2012
Citation :
A coups de répression, de pillages, d’atteintes aux droits de l'homme les plus élémentaires, d’agressions, de vols et d’autres crimes, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ont réussi à faire l'unanimité parmi les populations du nord du Mali qui, aujourd'hui, ont décidé de briser le mur de la peur et exprimer leur rejet des deux organisations terroristes.
La résistance s'organise face aux armes libyennes et celles venues d'ailleurs, dont sont équipées par les deux organisations. Les premiers signes d'opposition aux terroristes sont apparus avec des manifestations spontanées qui ont eu lieu les 14 et 15 mai 2012 à Gao et certaines régions limitrophes pour dénoncer la présence des terroristes sur le territoire malien.
Par ces manifestations, les populations qui défiaient l'Aqmi et le Mujao à mains nues ont adressé un message très clair, celui de casser la «phobie terroriste». Une résistance face au diktat terroriste qui a empêché depuis plus de deux décennies les populations isolées à dire non au terrorisme, et a privilégié davantage les activités narcoterroristes au Sahel (prises d'otages, crime organisé, contrebande, trafic d'armes et de drogues).
Les populations locales, de Kidal, de Gao et de Tombouctou, les trois principales villes du nord du Mali, dont une bonne partie est tombée entre les mains de l' AQMi et du Mujao (auteur de l'enlèvement le 5 avril 2012 de sept diplomates algériens) savent très bien que les deux organisations terroristes tissent des liens très étroits avec des narcotrafiquants et trafiquants d'armes.
Le «printemps arabe» et le partage des «butins de guerre»
Au soulèvement populaire au nord du Mali contre l'Aqmi et le Mujao qui infestent cette partie du pays, s'ajoute une autre donne. Celle des dissidences internes aux organisations de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, et Hamada Ould Mohamed Kheirou, respectivement «émirs» de l'Aqmi et du Mujao.
Les dissidences ont lieu entre les différents groupes terroristes sévissant au nord du Mali en raison des désaccords survenus à propos du partage des «butins de guerre» et des «postes stratégiques» au sein de la chefferie de l'Aqmi, effectivement. Pas seulement, puisque c'est au tour des rebelles touaregs et du groupe Ansar Eddine d'annoncer la couleur, en déclarant leur rivalité profonde aux terroristes de l'Aqmi.
Si le MNLA a affiché dès les événements d'Aguelhok des revendications séparatistes, Ançar Edine a, de son côté, insisté sur l’instauration d’un Etat théocratique au Mali, mais pas terroriste.
Le groupe a tenté de récupérer les foules en bénéficiant de la montée en puissance du courant islamiste en Afrique, à la lumière de ce qui est appelé communément «le Printemps arabe». Le point commun entre ces deux acteurs dans la scène malienne, c'est le refus du ralliement à AQMI et l'opposition catégorique à l'occidentalisation de la cause. Un sérieux revers pour l'Aqmi et le Mujao rejetés par les populations locales, les rebelles touaregs et le mouvement Ançar Edine dirigé par Iyad Ag Ghaly.
«Assassins et criminels»
Sur le terrain, les terroristes semblent de plus en plus isolés. De nombreuses raisons tendent à cette conclusion. Bien qu'ils aient profité des événements survenus en Libye en mettant la main sur des lots conséquents d'armement, la situation a connu récemment un bouleversement surprenant, qui est en défaveur de l'action terroriste, au nord du Mali effectivement. Il s'agit de la constitution d'un premier «noyau populaire» d'opposition au terrorisme.
C'est une démarche inédite qu'a connue Gao, alors que les terroristes ne cessent de parler de la victoire et de la maîtrise du terrain, dans le cadre d'une propagande aussi creuse que mensongère. Des «responsables» de l' AQMi et du Mujao avaient, effectivement, annoncé être «bien accueillis» par les populations. Mieux, les deux organisations terroristes ont ajouté, à qui veut bien les croire, que les populations les supplient de ne pas quitter les lieux.
Le mensonge est si grotesque que les populations sont sorties, bravant le danger, pour exprimer le rejet de la présence des deux nébuleuses dans leur pays. Un démenti dont l'Aqmi et le Mujao ne voulaient pas. Les deux organisations terroristes l'ont fait comprendre avec le langage de la violence. Ainsi, au moins six personnes ont été blessées, le 14 mai 2012, dont une par balle, pendant la première manifestation de colère à Gao contre les groupes armés contrôlant depuis fin mars cette ville du nord-est du Mali.
La manifestation avait débuté timidement lundi en milieu de journée, avant de prendre de l'ampleur dans l'après-midi, note-t-on. Des centaines d'habitants protestant notamment contre la présence des groupes armés dans les villages sont sortis dans la rue crier leur colère et demandant aux terroristes de quitter les lieux. Réagissant aux événements, le maire de Gao, Sadou Diallo, a qualifié les groupes terroristes, notamment le Mujao et l'Aqmi, d'assassins et de criminels.
La résistance populaire au terrorisme dans le nord du Mali rappelle la combativité dont a fait preuve le peuple algérien face au groupe islamiste armé (GIA) dans les années 1990. Une résistance qui a fini par payer et battre l'organisation terroriste.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Dim 20 Mai 2012 - 17:06
Terrorisme, narcotrafic et enlèvement
L’énigme Mujao
> Par : Farid Abdeladim - Dimanche, 20 Mai 2012 09:50
Citation :
Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) s’autoproclamant comme une aile dissidente d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est-il le groupe terroriste armé le plus redoutable au nord du Mali ? La réponse ne peut être que positive, lorsqu’on sait qu’il s’agit du groupe armé le plus nanti tant il est formé par des gangs du narcotrafic. Mais aussi et surtout, parce qu’il s’est accaparé d’une grande partie des armes lourdes en provenance de la Libye.
Profitant de la situation de désordre, une véritable pétaudière, qui prévaut dans le Nord depuis le putsch militaire, le Mujao ne rate aucune occasion pour renflouer davantage ses caisses en optant pour des kidnappings, outre le pillage des villes. C’est ainsi qu’il a sévi, à Gao, contre le consul algérien et les membres de sa mission, pour les tenir en otage depuis le 3 mai dernier. Une rançon de 15 millions d’euros est revendiquée contre leur libération.
Pourquoi le Mujao n’avait-il pas agi de la sorte avant que le régime ATT ne soit renversé ? C’est la question que se posent, aujourd’hui, des responsables d’Ançar Eddine, lesquels affirment être entrés en négociations avec le Mujao en vue de la libération des otages algériens.
“Oui, nous sommes en train de négocier avec eux, (les membres du Mujao ndlr), pour les libérer. Les otages algériens sont des innocents et sont nos frères musulmans. Nous avons expliqué aux ravisseurs que nous avons un problème avec l’État malien et non pas avec l’Algérie, ce pays avec lequel nous avons des liens historiques et qu’on ne peut jamais oublier. Nous insistons à ne pas monnayer l’Algérie qui représente un atout précieux pour le Mali et l’Azawad”, nous confie Ahmada Ag-Bibi, rencontré à Gao. Notre interlocuteur affirme néanmoins que les otages algériens “se portent bien”.
À rappeler que le Mujao a procédé à l’enlèvement du consul algérien et de six membres de sa mission, dans la matinée du 3 mai dernier à Gao. Le Mujao est également l’auteur de l’enlèvement, le 23 octobre 2011 à Tindouf, de trois humanitaires européens : un homme et une femme espagnols et une Italienne. Pour la libération des deux femmes du groupe, il réclame une rançon de 30 millions d’euros plus la libération de deux Sahraouis arrêtés par la Mauritanie.
Le vaste plateau désertique allant de Tessalit (à l’extrême nord du Mali) jusqu’à Gao est désormais défini comme étant le fief du Mujao, où il occupe, en solo, certains villages.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Sam 26 Mai 2012 - 14:57
PLUSIEURS ARMES DE GUERRE RÉCUPÉRÉES
Deux terroristes du Mujao venant du nord du Mali arrêtés hier à Tamanrasset
25-05-2012
Citation :
C'est un véritable coup de filet qu’ont réussi hier les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) et les forces de sécurité qui ont arrêté hier à Tamanrasset deux terroristes du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique du Nord (Mujao), organisation terroriste qui a enlevé, le 5 avril de l'année en cours, le consul d'Algérie à Gao (ville du nord du Mali) et six autres membres de sa mission diplomatique.
Le coup de filet a eu lieu suite à une enquête minutieuse et des opérations de recherches menées suite au vol d'un véhicule de marque Toyota Station, apprenons-nous de source sûre.
Le conducteur de la Toyota Station, qui a été agressé par deux terroristes qui l'ont dépossédé de son véhicule, a vite alerté les forces de sécurité qui ont, en un temps très court, commencé l'enquête et les recherches. Des hélicoptères de l'armée ont participé aux recherches, ajoute la source.
La région bien bouclée, les deux membres du Mujao ne disposaient que de peu de possibilités d'éviter le filet tissé par les militaires et les forces de sécurité algériens. Les deux terroristes ont été arrêtés hier à Tine Zawatine, au sud de Tamanrasset, nous apprend une source sûre.
Les militaires de l'ANP et forces de sécurité algériennes ont retrouvé, à bord de la Toyota Station dans laquelle se trouvaient les deux Maliens, deux fusils d'assaut de type Kalachnikov, deux fusils-mitrailleurs, un pistolet automatique, un téléphone cellulaire Thuraya et des quantités importantes de carburant et de munitions.
Les deux membres du Mujao, organisation terroriste dirigée par le Mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou, s'étaient introduits jusqu'à 80 kilomètres en profondeur dans le territoire algérien, à Tamanrasset, venant du nord du Mali infesté depuis quelque temps par les terroristes de l'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) et le Mujao, selon notre source.
Les deux terroristes préparaient-ils des attentats en Algérie ?
L'enquête suit son cours et a déjà révélé que les deux membres du Mujao arrêtés hier à Tamanrasset avaient déjà volé plusieurs véhicules de marque Toyota Station sur le sol algérien, et attaqué, en septembre 2011, un bureau d'Algérie Poste dans la même localité, agressant deux agents des P et T et volant la somme de 200 millions de centimes.
Pour rappel, c'est en utilisant un véhicule de marque Toyota Station que le Mujao avait perpétré, le 3 mars de l'année en cours, un attentat suicide contre le siège du groupement de la wilaya de Tamanrasset de la Gendarmerie nationale, faisant 23 blessés parmi les gendarmes et les passants.
Le général major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale avait, peu de temps après, fait le déplacement à Tamanrasset, s'enquérant de l'évolution de l'enquête dont les premiers résultats avaient fait ressortir que l'attentat suicide avait été perpétré par deux kamikazes étrangers. Les deux membres du Mujao, arrêtés hier, préparaient-ils un attentat terroriste comme les deux kamikazes ?
L'enquête en cours apportera une réponse à cette question. Il est à rappeler que le Mujao, qui a revendiqué l'enlèvement des diplomates algériens, avait exigé, dans la nuit du 8 au 9 mai en cours, le paiement d'une rançon de 15 millions d'euros et la libération de terroristes détenus, en contrepartie de la libération des sept otages. L'organisation terroriste avait, à la même date, fixé un ultimatum de trente jours pour la satisfaction de ses revendications, faute de quoi elle exécuterait les diplomates pris en otages. Le Mujao avait également menacé de perpétrer de nouveaux attentats contre l'Algérie si les revendications ne sont pas satisfaites.
Le mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (qui sévit mystérieusement, en Afrique du Nord), présenté comme dissident de l'Aqmi, avait revendiqué l'enlèvement de trois humanitaires européens en octobre 2011 à Tindouf. L'annonce de la création du Mujao a été faite en décembre de la même année.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Dim 27 Mai 2012 - 0:18
Des terroristes étrangers tentent de s’implanter en Algérie
> Samedi 26 mai à 22:04
Citation :
Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest) semblent avoir opté pour une «stratégie» consistant à dépêcher des terroristes étrangers en territoire algérien pour perpétrer des attentats, voler des véhicules tout-terrains (principalement des Toyota-Station) et attaquer des institutions financières.
C’est ainsi que des terroristes de nationalité tunisienne, libyenne, malienne et autres ont été arrêtés ces dernières semaines, et d’autres mis hors d’état de nuire. Outre l’attentat suicide perpétré le 3 mars contre la Gendarmerie nationale à Tamanrasset par deux kamikazes étrangers appartenant au Mujao, l’arrestation avant-hier, toujours à Tamanrasset, de deux Maliens membres de la même organisation terroriste, l’Algérie a extradé vers la Tunisie un Tunisien arrêté il y a environ deux semaines en Algérie.
A la fin de la semaine dernière, ce sont deux terroristes, dont un Libyen, qui ont été arrêtés par les forces algériennes, et quatre autres arrêtés dans le Grand Sud du pays. Le Mujao, dirigé par le Mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou, semble s’acharner sur l’Algérie, comme en témoignent l’enlèvement de trois Européens à Tindouf en octobre 2011, l’attentat de Tamanrasset perpétré le 3 mars 2012 et l’enlèvement de sept diplomates algériens à Gao (ville du nord du Mali) le 5 avril de la même année. Le Mujao qui menace l’Algérie de nouveaux attentats tente d’incruster ses membres en territoire algérien, tandis qu’aucune activité terroriste de la part de cette organisation n’est enregistrée en Afrique de l’Ouest.
Ce qui est mystérieux par rapport à l’appellation de l’organisation (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest). Pourquoi cet acharnement particulier du Mujao contre l’Algérie ? La question reste posée. Cependant, il semble clair que depuis le conflit armé en Libye et la circulation des armes qui en a résulté, depuis le paiement de rançons en contrepartie de la libération d’otages, l’organisation a des facilités pour recruter des mercenaires étrangers pour des activités terroristes en Algérie.
Le recours à des djihadistes étrangers est expliqué en partie par les grandes difficultés rencontrées par Aqmi et le Mujao dans le recrutement en Algérie. Il est également expliqué par l’exploitation de la part des deux organisations de la détresse socioéconomique dont souffrent les populations du nord du Mali qui, malgré cela, ont manifesté contre la présence des terroristes sur leurs terres et constitué le noyau populaire de résistance à l’Aqmi et au Mujao.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Ven 8 Juin 2012 - 20:38
Une intervention militaire au Mali ne peut se faire sans l’Algérie
Il est temps qu’Alger sorte de sa réserve pour accompagner une éventuelle intervention armée au sud de ses frontières avec des moyens humains et matériels.
06 juin 2012
Citation :
Mise à jour du 8 juin : L’Union Africaine (UA) va demander le soutien de l’ONU pour une intervention militaire dans le Nord du Mali. C’est ce qu’ont annoncé, hier, lors d’une réunion à Abidjan (Côte d’Ivoire) des responsables onusiens et africains. Le 30 mai dernier, le chef de l’Etat béninois et actuel président de l’UA, Thomas Boni Yayi, avait déjà lancé l’idée d’une saisie du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de la création d’une force africaine d’intervention au Mali.
La position actuelle de l’Algérie dans la recherche de la meilleure stratégie de résolution de la crise malienne a de quoi intriguer. Ce même pays qui a toujours reproché à l’ex-président malien Amadou Toumani Touré (ATT) d’être tendre avec les preneurs d’otages de la bande sahélo-saharienne, prône curieusement la voie pacifique dans la restauration de l’intégrité territoriale du Mali.
Les autorités algériennes ne sont cependant pas sans savoir que des terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont présents au Nord-Mali où ils apportent leur soutien au groupe islamiste Ansar Dine.
Pourquoi tant de passivité?
Pourquoi donc ce traitement envers deux types d’extrémistes qui ont pourtant ceci de commun qu’ils sont tous prêts à utiliser les stratégies les plus inhumaines pour atteindre leurs desseins tordus?
Le soudain regain de vocation pacifiste dont fait montre l’Algérie est peut-être dû au fait que sept de ses diplomates sont détenus par les fous de Dieu. Alger a donc son doigt dans la bouche aux crocs acerbes des maîtres du désert du Sahara et ne veut sans doute pas courir le risque de tenir un discours ou d’avoir une attitude qui puisse les irriter.
Mais le souci d’observer une certaine prudence en vue de préserver la vie de leurs ressortissants peut-il à lui seul suffire à dédouaner les dirigeants algériens de cette indolence inopportune?
Les communautés africaine et internationale qui ont toujours privilégié la méthode pacifique dans la gestion de la crise malienne au point d’y dépêcher deux médiateurs, se sont rendues à l’évidence de la nécessité de passer à une autre étape.
Ce n’est donc pas au moment où le président de l’Union africaine (UA), avec le soutien de laFrance, s’active dans la quête d’une résolution onusienne en vue d’une intervention militaire au Mali, que l’Algérie doit sortir du bois et poser une question déjà vidée. La stratégie du dialogue a en effet déjà étalé toutes ses limites en épuisant toutes ses options possibles.
Le pouvoir central malien doit se ressaisir
Dans le cas malien plus précisément, les islamistes et les indépendantistes du Nord ont prouvé qu’ils accordaient peu d’importance aux négociations en posant des actes de nature à les compliquer davantage. La tentative de fusion non encore complètement aboutie entre Ansar Dine et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) est l’une des preuves fortes du mépris de ces groupes armés pour leurs interlocuteurs.
La mayonnaise de cette union de circonstance a cependant du mal à prendre. Une aubaine dont doit se saisir le gouvernement de transition pour accélérer le processus d’intervention militaire.
Le pouvoir de Bamako commence en tout cas à bouger malgré les difficultés que les putschistes et leurs sympathisants ne cessent de lui créer. La commission d’enquête sur l’agression du président de la transition, Dioncounda Traoré, a publié son rapport dans lequel il a épinglé trois suspects qui attendent déjà au cachot que leur sort soit fixé. D’autres interpellations sont en cours. En attendant de savoir qui sont les autres complices et surtout les principaux commanditaires officiels, l’on peut déjà se féliciter que l’enquête ait été menée et ait déjà, à ce stade, produit des résultats.
Elle ne servirait cependant à rien si elle n’allait pas jusqu’au bout en dénonçant tous ceux qui sont mêlés de près comme de loin à ce lâche forfait, fussent-ils du camp de la toute-puissante ex-junte. Et les travaux de la commission ne seraient utiles que si la Justice prenait diligemment le relais pour faire toute la lumière sur cette affaire.
La participation de l’Algérie est capitale
Il urge de réunir les meilleures conditions sociopolitiques dans la capitale malienne où doivent être prises d’importantes décisions pour accompagner une éventuelle opération militaire africaine dans le Nord.
L’idée de la mobilisation d’une armée africaine qui agira sous l’égide des Nations unies semble redonner de l’espoir aux populations de cette localité dont les femmes et autres groupesorganisés, commencent à braver la violence des terroristes pour exprimer leur ras-le-bol.
Ce réveil des habitants de cette zone est un bon signe car, en cas d’intervention militaire, leur implication sera nécessaire au bon déroulement de l’opération. Pourvu que l’Algérie sache interpréter ce signe favorable et se ressaisisse de ses hésitations incongrues pour apporter tout le soutien nécessaire à la réussite de ce projet.
L’apport logistique qu’elle a promis en cas d’intervention militaire n’est pas insignifiant et sera sans doute le bienvenu. Mais en plus du matériel et de la technologie, il faut des hommes pour s’en servir et pour aller sur le front, et la contribution de l’Algérie, voisine stratégique du Mali, est attendue à ce niveau aussi.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Sam 9 Juin 2012 - 18:11
ATELIER SUR LE RENFORCEMENT DE LA JUSTICE PÉNALE ORGANISÉ PAR LE CAERT ET L’UFL
Vers un mandat d’arrêt africain et régional
B Djilali - 09.06.2012
Citation :
L’atelier sur le renforcement de la justice pénale organisé par le Caert et l’UFL s’est achevé, mardi dernier, avec des recommandations qui sont de nature à compléter la stratégie régionale préconisée par l’UFL et qui s’appuie sur quatre piliers.
Des consultations politiques régulières concrétisées déjà à travers des rencontres entre les ministres des Affaires étrangères des pays du champ, la coopération militaire avec la mise en place du Cemoc, la coopération en matière de renseignement avec la mise en place de l’UFL ainsi que la coopération économique et sociale. Ce dispositif a été complété avec la coopération parlementaire dont le texte a été adopté récemment à Alger. Ne restait donc que l’aspect juridique pris en charge lors de cet atelier. Il est ressorti de cette rencontre à laquelle ont participé des juristes, des universitaires, magistrats et des experts, des conclusions mettant l’accent sur la nécessité de mettre en place une plateforme de coopération et d’entraide judiciaire. A été également abordée la question d’une convention ou d’un traité d’extradition. Dans ce cadre, il pourrait y avoir un mandat d’arrêt africain et un autre régional, selon les suggestions qui ont été faites. Les États devraient s’engager sur cette plateforme dans le but de renforcer leurs capacités judicaires, la coopération en matière d’enquête et de collecte de preuves et évidemment l’adoption d’un mécanisme qui harmonise ou adapte les procédures pour faciliter l’extradition de personnes accusées de terrorisme.Cela participe aussi de l’engagement à mettre en œuvre la convention de l’Union africaine sur la coopération et l’entraide judiciaire.
Les intervenants ont appelé au renforcement des capacités des pays membres de l’UA et du champ, notamment les deux mécanismes de renseignement, le Caert et l’UFL qui sont par là même chargés d’élaborer le mandat d’arrêt. À ce propos, la commission de l’UA a entamé des discussions avec l’office de l’ONU de lutte contre la drogue et le crime, Onudc, ainsi que la direction exécutive du comité contre le terrorisme au Conseil de sécurité de l’ONU, le CTED. Il est par ailleurs recommandé aux pays membres de mettre en place une liste africaine des groupes et individus terroristes.
Les participants ont également dénoncé le paiement des rançons pour la libération des otages ainsi que toute personne servant d’intermédiaire. Ont-ils, à cette occasion, appelé à la mise en œuvre de la décision de l’Assemblée de l’UA contre le paiement des rançons. Ont participé à cette rencontre de trois jours, l’Algérie, le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria ainsi que la Tunisie, la Libye et la Rasd ainsi que des représentants des différents organismes de l’ONU, de l’UA et étatiques.
Sujet: Re: Guerre contre le MUJAO Mar 12 Juin 2012 - 13:43
Bourem : Le Mujao ouvre 3 prisons pour les pècheurs
mardi 12 juin 2012
Citation :
Les responsables du Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui occupe la ville de Bourem, renforcent chaque jour les restrictions qu’ils imposent à la population.
Ils viennent de prendre la décision de créer trois prisons : une pour les femmes, une autre pour les hommes et le troisième pour les jeunes. Sont passibles de la prison tous ceux qui seraient pris en « flagrant délit de péché ». La décision a été rendue publique par un communiqué radiodiffusé samedi dernier.
Elle risque d’être la goutte d’eau qui va faire déborder un vase déjà plein de frustrations à Bourem. En effet, dès que le communiqué a été diffusé, la colère est montée d’un cran au sein de la population. Chacun l’a manifesté à sa façon. Certains sur la voie publique. Il faut dire que les habitants de la ville n’ont jamais caché leur hostilité à l’endroit des occupants. Les hommes du Mujao font l’objet d’attaques verbales chaque fois qu’ils sont aperçus sur les places publiques.
Le communiqué radiodiffusé samedi précise que la répression sera particulièrement sévère pout toute individu qui sera aperçu torse nu le long du fleuve. Cette énième restriction devenue applicable aussitôt après la diffusion du communiqué est intervenue après la désignation de chefs de village et d’inconnus respectivement comme receveurs des plaintes (« procureurs ») et « juges » pour punir les « coupables et fauteurs de troubles à l’ordre public » ou tous ceux seraient considérés comme des délinquants.