Comment devient-on un espion d’envergure internationale ? En faisant un séjour en Roumanie.
La petite bourgade d’Oradea, en Transylvanie, accueille l’école chargée de former les espions des services de renseignements de l’OTAN qui seront déployés dans les zones de conflit comme l’Afghanistan.
Ce n’est pas un hasard si l’Europe et les Etats-Unis y envoient leurs meilleurs éléments : les services secrets de la Roumanie communiste se sont bâti une solide réputation en Europe et en Amérique pendant la guerre froide. Un savoir-faire dont l’Otan veut maintenant mettre à son profit.
La force de l’école d’Oradea tient, ironiquement, au manque de ressources matérielles auquel était confronté la Roumanie pendant la guerre froide. Privée des moyens de développer des technologies d’écoute dignes de James Bond, elle a plutôt misé sur des techniques d’espionnage basées sur les individus et les contacts humains.
Une équipe de reporters de France24 a effectué une visite exclusive de cette école d’espionnage habituellement fermée au public : un reportage à voir sur france24.fr.
Sujet: Re: Espions de l'OTAN Ven 4 Juin 2010 - 22:02
France 24 : Les espions des Carpates, Par Mirel BRAN - 3 juin 2010
La Roumanie s’inscrit sur la carte du renseignement militaire de l’OTAN. Il y a un mois et demi, le pays a ouvert un centre de formation des futurs espions de l’Alliance Nord Atlantique. France 24 a été la première télévision à pouvoir le visiter.
Sujet: Re: Espions de l'OTAN Jeu 23 Sep 2010 - 10:51
Qui sera le premier maître-espion européen ?
23/09/2010
Citation :
Véritable ministère des affaires étrangères de l’Union européenne, le Service d’action extérieure européen, qui verra le jour le 1er janvier, aura sa propre agence de renseignement. Plus de douze candidats sont en lice pour diriger le futur service.(...) [ 546 mots ] [7€]
En ses vertes années ce personnage était très proche de l’Action française. Ayant fait carrière dans le milieu des barbouzes, il est nommé dès juin 1981 chargé de mission auprès du Président de la République, qui lui confie les problèmes de sécurité et les dossiers sensibles, notamment ceux liés au Liban, à la Syrie, à la Tunisie, au Maroc, au Gabon, aux pays du Golfe, au Pakistan et aux deux Corées. Il est également président du Comité des chasses présidentielles, fonction qu’il conservera jusqu’à son décès, et qu’il utilise pour des rencontres informelles avec des personnalités politiques nationales ou étrangères.
En juillet 1985, il quitte ses fonctions de chargé de mission et devient conseiller international des avions Marcel Dassault (1985-86). Selon certaine sources cette personne machiavélique aurait été à la tête de l’armée secrète de l’OTAN, appelée Gladio, qui a été et reste peut être une grande force semant la terreur et manipulant les politiques en Europe.
Daniele Ganser a sorti un livre sur ce phénomène très peu connu par les professionnels et nous avons décidé de contacter ce grand historien suisse dans le cadre de notre investigation. Voici ce qu’il nous a répondu.
La Voix de la Russie : Monsieur Ganser, vous êtes historien, spécialisé dans l’histoire contemporaine et les relations internationales depuis 1945. Vous enseignez à l’Université de Bâle et vous êtes auteur de nombreux travaux à retentissement à travers le monde. Pas seulement monde franco- ou germanophone mais de façon généralisée vous êtes connu un peu partout. Je voulais commencer par l’un de vos livres les plus connus, si je puis dire, « Les armées secrètes de l’OTAN » qui, selon Noam Chomsky, « est une étude méticuleuse, soignée et révèle à la fois l’ampleur, la noirceur et les implications menaçantes des armées secrètes créées par l’OTAN ». Si vous pouviez nous présenter votre livre, nous expliquer l’agencement, le mécanisme de votre pensée, quelles sont vos idées, vraiment on vous en saurait gré au nom de nos auditeurs français et russes. On vous écoute avec beaucoup d’attention, Monsieur Ganser !
Daniele GANSER : Merci bien ! J’explique à propos des Armées secrètes en français. Les armées secrètes de l’OTAN est un phénomène qui n’est pas bien connu dans l’histoire. Même mes collègues m’ont dit souvent : « Mais l’OTAN, elle n’a jamais eu d’armées secrètes ! » Tout le monde croyait que cela n’existait pas. Et puis en 1990, en Italie le premier-ministre Giulio Andreotti a confirmé que dans tous les pays de l’Europe, de l’OTAN il existait des armées secrètes et qu’en Italie l’armée secrète s’appelait Gladio. C’était une émotion forte, on était surpris et puis ces armées secrètes avaient la fonction d’attendre l’invasion soviétique. Donc cette invasion soviétique de la guerre froide n’est jamais venue. Donc on pensait que ces armées secrètes ne faisaient rien du tout pendant la Guerre Froide mais ça ce n’était pas le cas. On a fait des recherches et puis on a trouvé que ces armées secrètes ont été utilisées pendant la Guerre Froide pour manipuler le climat politique dans plusieurs pays. Pas dans tous les pays de l’Europe mais en plusieurs pays : en Italie, en France, en Turquie… On cherche encore en Belgique… C’est un peu délicat mais on sait aujourd’hui que les armées secrètes ont existé en Italie, qu’elles ont existé en Grèce. Même dans les pays neutres comme la Suisse, en Suède, en Finlande aussi, en Autriche et puis en Espagne, au Portugal. Donc, c’est un phénomène assez grand.
La Voix de la Russie : Merci, Monsieur Ganser, je pourrais ajouter que « Les Armées secrètes de l’OTAN » comme livre a inspiré le réalisateur Emanuel Amara qui en a fait un excellent documentaire de 52 minutes. Ce film a été diffusé en Belgique sur la première chaîne de télévision nationale, en Suisse sur la TSR, la première chaîne de télé en langue française et en France sur France5 en prime time. Je voulais également vous demander si vous avez enquêté sur toute la période couvrant l’existence de Gladio à partir des années 50 jusqu’aux années 90, c’est bien cela, Monsieur Ganser ?
Daniele GANSER : C’est ça !
La Voix de la Russie : Je voulais juste vous demander : on avait appris via internet que François de Grossouvre était l’un des soi disant – il n’y a pas de confirmation officielle – chefs de Gladio et qu’il se serait suicidé au début des années 90. Vous n’avez pas enquête à propos de ce personnage ?
Daniele GANSER. Non pas trop ! Le nom, il est un peu partout. Mais je n’ai pas de détails sur ce qu’il a fait exactement.
La Voix de la Russie : C’était juste pour savoir. Les armées secrètes de l’OTAN nous est très intéressant comme ouvrage. La période soviétique est un héritage qui est très dur à porter pour la Russie. Et votre livre concerne aussi bien l’Europe Occidentale que la Russie actuelle qui est héritière de l’URSS et c’est pour cela, je crois, que ce livre est d’un très grand intérêt pour nous. D’après ce que j’ai compris le livre n’a pas été traduit en russe, pas encore ?
Daniele GANSER. Non, pas encore ! Mais dans deux semaines je vais voyager à Moscou et là on va avoir la présentation du livre en russe.
La Voix de la Russie : Mais cela colle à merveille avec notre interview ! C’est un grand plaisir.
Comme nous voyons, les Armées secrètes ont bel et bien existé jusqu’au début des années 90 et en principe, il n’y a pas de raison pour affirmer qu’elles n’existent plus.
J’ajouterai plusieurs détails qui me semblent être extrêmement importants. Tout d’abord selon les historiens ces armées auraient monté des actes terroristes susceptibles d’éloigner par leur effet les politiciens européens des forces est-européennes. Ainsi le 2 août 1980 une bombe explose dans une salle d’attente de la gare de Bologne. Le bilan est lourd, 85 morts et plus de 200 blessés. La police italienne soupçonne les Brigades rouges mais finalement c’est les armées secrètes de l’OTAN qui en sont, à ce qu’il paraît, coupables. Un mois et demi plus tard pendant la Fête de la bière à Munich une bombe a explosé ce qui a profondément choqué l’opinion publique allemande. Le colonel Klaus Fichner, ancien-membre du service contre-espionnage de la Stasi explique : « Il s’agissait de créer des tensions politiques à l’intérieur des pays de l’OTAN et d’étouffer par tous les moyens les mouvements de gauche ». C’était bien là les agissements de ces armées secrètes qui ont trouvé leur célébrité à travers l’épopée de Jason Bourne bien connue à travers le monde. On y parle d’un organisme portant le nom de Dread Stone. En fait, il s’agirait des Stay behind ou Gladio c’est-à-dire Armées secrètes de l’OTAN. Un autre historien allemand Erich Smidt-Eenboom, raconte : « En Allemagne, une partie considérable des membres de l’armée secrète, environ 25 p.c., était constituée des hommes de l’ancien service de renseignement de la SS ».
En revenant à la personne de François de Grossouvre, très proche de François Mitterrand et éventuel chef de Gladio français, on pourrait dire que son suicide aurait eu des racines autrement plus profondes. Ainsi selon certaines sources mises à notre disposition, François de Grossouvre avec la bénédiction de son chef immédiat, aurait concocté un complot militaire visant à créer les forces européennes sans participation américaine. Après la création de ces forces l’OTAN aurait dû être obligée de partir de l’Europe. Qui plus est, comme les militaires français ont fait l’inspection des capacités combattives de la république, ils auraient voulu proposer d’armer ces forces avec du matériel russe c’est-à-dire armes tactiques et armes lourdes plus munitions. En fait en cas d’un conflit sérieux la France ne disposerait que d’une réserve de munitions pour deux semaines de combat. Ces négociations avec les Russes auraient été amorcées et les soi-disant armées secrètes devaient servir de noyau dur pour retourner la situation. Il y aurait eu des négociations en stade avancé avec les Russes mais le complot fut éventé, tous les responsables limogés et l’agent de renseignement russe a disparu dans la foulée. Qui était-il ? On ne le saura probablement jamais. Mais un tel scénario aurait changé la donne européenne en faisant éclore une force sans OTAN comme le voulait De Gaulle et en union stratégique avec la Russie.
À vous de juger ce qui a causé la mort de François de Grossouvre. Mais grâce à M.Ganser l’existence de ces troupes secrètes a été officiellement confirmée.
Alexandre Artamonov Voix de la Russie, 4 mai 2012.
Sur le livre de Daniele Ganser, voir également : « Le terrorisme non revendiqué de l’OTAN - Entretien avec Daniele Ganser », par Silvia Cattori, 29 décembre 2006.
L'OTAN renforce la surveillance de la Marine russe dans l'Atlantique (Défense)
MOSCOU, 16 juillet 2012 22h53 - RIA Novosti
Citation :
Les services de renseignement de l'OTAN ont renforcé la surveillance des navires de guerre russes qui effectuent des manœuvres dans l'Atlantique et la Méditerranée, a annoncé lundi à RIA Novosti un responsable haut placé du ministère russe de la Défense.
"Le nombre des vols des avions de reconnaissance otaniens Lockheed P-3 Orion a considérablement augmenté dans les secteurs où se trouvent les bâtiments de guerre russes. Les marins russe notent également le renforcement du contrôle radioéléctronique", a indiqué le responsable.
La semaine dernière, un porte-parole du ministère russe de la Défense a annoncé que plusieurs navires des flottes russes du Nord, de la Baltique et de la mer Noire mèneraient des exercices dans l'Atlantique, les mers Méditerranée et Noire. Dans le même temps, certains médias ont rapporté que les navires militaires russes transportaient des matériels de guerre syriens qui avaient subi des réparations en Russie.
Toutefois, l'agence russe d'exportation d'armements Rosoboronexport a catégoriquement démenti ces informations avant de noter que de tels matériels se trouvaient à bord du cargo Alaed affrété par l'armateur russe FEMCO. Le cargo Alaed, qui transportait des missiles sol-air et des hélicoptères Mi-25 réparés en Russie vers la Syrie, a été arrêté par les autorités britanniques près des côtes écossaises en juin dernier. Il a dû retourner dans la baie de Kola (mer de Barents). La compagnie d'assurances britannique Standard Club a rompu le contrat avec FEMCO. Londres a déclaré qu'il était impossible de laisser passer un tel chargement en raison de l'embargo sur les fournitures militaires contre le régime syrien de Bachar d'el-Assad.
La Russie a nié toutes les accusations et a souligné que l'Alaed transportait des hélicoptères achetés par la Syrie à l'URSS et que mes spécialistes russes n'avaient fait que l'entretien prévu de ce matériel, conformément au contrat conclu bien avant le début du conflit syrien