Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Jeu 27 Mai 2010 - 20:10
Séoul entame des manoeuvres anti-sous-marines
27 mai 2010
Citation :
Séoul - La marine sud-coréenne a effectué un exercice anti-sous-marin en pleine tension avec la Corée du Nord. Cette démonstration de force a impliqué dix navires dont un destroyer de 3000 tonnes et trois patrouilleurs, selon des responsables militaires cités par l’agence Yonhap.
Le ministère de la Défense s’est refusé à apporter des détails sur cette opération. Elle s’est tenue au large de la ville côtière occidentale de Taean, beaucoup plus au sud que la zone disputée entre les deux voisins en Mer jaune où une corvette sud-coréenne avait coulé fin mars, faisant 46 morts.
Cette annonce intervient alors que la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton est venue mercredi réaffirmer son soutien à Séoul. Pyongyang a de son côté décidé de rompre ses relations bilatérales et a menacé de bloquer l’accès à un complexe industriel transfrontalier si Séoul reprend la diffusion de sa propagande interrompue il y a six ans, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Le Nord a également menacé de tirer sur les hauts-parleurs installés côté sud-coréen et qui diffusent des messages dirigés contre le Nord. Le Sud a déjà repris la diffusion radiophonique en FM de ces messages.
Dans la journée, le ministère sud-coréen de l’Unification a annoncé que huit représentants gouvernementaux sud-coréens présents sur le complexe avaient été expulsés. Dans le même temps, Pyongyang a également annoncé avoir coupé toutes les communications clé avec le Sud.
Cette nouvelle crise entre les deux frères ennemis, séparés depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53), a été déclenchée par la publication la semaine dernière des résultats d’une enquête internationale établissant que la corvette Cheonan avait été coulée par une torpille nord-coréenne.
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Ven 28 Mai 2010 - 23:24
Ban Ki-moon exige que l’ONU assume ses responsabilités - 28 mai 2010
Rio de Janeiro - Le chef de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré à Rio qu’il avait demandé au Conseil de sécurité de se pencher sur la crise coréenne. La tension entre les deux voisines s’est aggravée après que Séoul eut officiellement accusé Pyongyang d’avoir torpillé une corvette sud-coréenne.
Citation :
"J’ai demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’assumer ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité" dans la Péninsule de Corée, a dit M. Ban au cours d’une conférence de presse dans le cadre du IIIe Forum mondial de l’Alliance des civilisations de l’ONU à Rio de Janeiro.
"Le Conseil doit prendre toutes les mesures appropriées pour régler la situation", a ajouté le fonctionnaire sans préciser quelles mesures sont en train d’être étudiées par l’ONU. "Je suis et je surveille de près la situation", a répété M. Ban qui est sud-coréen.
Pyongyang a décidé de rompre ses relations bilatérales avec Séoul et proféré mercredi de nouvelles menaces contre le Sud.
Le Japon a pour sa part annoncé vendredi l’aggravation de ses sanctions à l’encontre de la Corée du Nord. Les transferts financiers des résidents au Japon vers la Corée du Nord devraient désormais obtenir le feu vert des autorités pour les sommes supérieures à 3 millions de yens (38’000 francs). Une telle autorisation n’était nécessaire jusqu’à présent que pour les montants de plus de 10 millions de yens (126’000 francs).
Cette nouvelle crise entre les deux frères ennemis, séparés depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53), a été déclenchée par la publication la semaine dernière des résultats d’une enquête internationale établissant que la corvette Cheonan avait été coulée par une torpille nord-coréenne. Quarante-six marins sud-coréens avaient alors été tués.
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Jeu 3 Juin 2010 - 18:35
Corées: Guerre imminente? (diplomate) - 03 juin 2010
Citation :
Le numéro deux de la mission diplomatique nord-coréenne auprès des Nations unies à Genève a évoqué jeudi un risque de guerre imminente dans la péninsule en raison de la tension engendrée par le torpillage, le 26 mars, d'une corvette sud-coréenne. "La situation actuelle dans la péninsule coréenne est si grave qu'une guerre peut éclater à tout moment", a déclaré le diplomate, Ri Jang Gon, lors d'un discours prononcé à la conférence des Nations unies sur le désarmement.
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Ven 4 Juin 2010 - 12:42
Les Etats-Unis surveillent de près la Corée du Nord - 04 juin 2010
Citation :
L'officier américain a cependant précisé qu'aucun mouvement de troupes suspect ou provocation nord-coréenne n'avait été observé ces derniers jours.
Les Etats-Unis et leurs alliés surveillent de près la Corée du Nord après le torpillage d'un navire de guerre sud-coréen attribué au régime stalinien, a averti vendredi l'amiral américain Robert Willard, chef de la région militaire du Pacifique.
"Dans la région, tout le monde surveille de près la Corée du Nord", a-t-il déclaré à des journalistes en marge d'une conférence sur la sécurité à Singapour.
L'officier américain a cependant précisé qu'aucun mouvement de troupes suspect ou provocation nord-coréenne n'avait été observé ces derniers jours.
Un peu plus tôt dans la journée, la Corée du Nord avait de nouveau brandi la menace de représailles - non spécifiées - en cas de saisine et de condamnation à l'ONU pour le torpillage d'un navire de guerre sud-coréen, le 26 mars.
Selon les conclusions d'une enquête internationale, le naufrage du Cheonan, une corvette de 1.200 tonnes, a été provoqué par une torpille nord-coréenne. Quarante-six marins ont péri.
Pyongyang a démenti toute responsabilité dans l'incident maritime de mars, l'un des plus graves depuis l'armistice de la guerre de Corée en 1953.
La Corée du Sud a annoncé des représailles contre le Nord qui a promis de répliquer en déclenchant "une guerre généralisée" en cas de nouvelles sanctions.
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Ven 4 Juin 2010 - 12:43
Depuis l'incident, la Corée du Sud tente de rallier un large soutien international pour faire condamner sa voisine à l'ONU. Mais il faut s'attendre à ce que la Chine oppose son véto car elle n'est pas convaincue de la version rapportée...!!
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Sam 5 Juin 2010 - 12:21
La saison des crises - 03/06/2010
Jo Yong Hak/Reuters - Au sortir d’un hiver marqué par de graves pénuries alimentaires, le régime s’emploie, comme d’habitude, à susciter un élan de ferveur nationaliste en provoquant le frère ennemi du Sud. Cette fois, il a eu la main un peu lourde : 46 morts dans le torpillage d’une corvette.
Citation :
« La Corée du Nord a dépassé les limites et nous la ferons payer », a annoncé, le 21 mai, Kim Tae-young, le ministre sud-coréen de la Défense. Déclarations fermes d’un côté, menaces d’une guerre généralisée et mise en alerte des troupes nord-coréennes de l’autre… Entre Séoul et Pyongyang, la tension monte. À l’origine de cette violente escalade verbale, les conclusions rendues publiques le 20 mai de l’enquête internationale sur le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan, en mars (46 morts). Le constat des enquêteurs est sans appel : « Une torpille a été tirée par un sous-marin nord-coréen, il n’y a aucune autre explication possible. » Mais Pyongyang dément toute implication et crie à la falsification de preuves.
Les États-Unis ne comptent pas rester inactifs. Pour Hillary Clinton, l’attaque de la corvette est « une provocation inacceptable de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à laquelle la communauté internationale a le devoir de répondre ». Une condamnation internationale unanime, certes, mais à laquelle manque un acteur de poids, décisif dans le dossier nord-coréen : la Chine, qui, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, a le pouvoir de bloquer le vote de nouvelles sanctions.
Car en dépit des efforts de la secrétaire d’État américaine, de passage à Pékin les 24 et 25 mai, la Chine semble résolue à gagner du temps. Le plus fidèle allié de la RPDC se trouve en effet dans une situation paradoxale. Les liens historiques entre les deux pays remontent à la guerre de Corée (1950-1953), au cours de laquelle les troupes chinoises étaient venues en aide à celles de leur voisine. Soixante ans plus tard, le soutien de Pékin est avant tout politique et économique. Le commerce bilatéral a fortement augmenté, en volume, au cours des dernières années (près de 41 % en 2008), en raison de la détérioration des rapports entre Tokyo et Pyongyang, mais aussi du durcissement des relations internationales. Ces échanges sont vitaux pour la survie du régime de Kim Jong-il, qui importe pratiquement tout de Chine, des brosses à dents au pétrole. La Corée du Nord représente quant à elle pour son voisin un réservoir de matières premières bon marché. Et une chance économique pour les provinces pauvres de Mandchourie, grâce à toutes sortes de trafics frontaliers.
Embarras à Pékin
Sur le plan géostratégique, enfin, la Chine redoute tout autant un effondrement de la Corée du Nord que la présence à ses portes d’une Corée réunifiée, forte et nucléarisée, qui pourrait en outre exprimer des revendications sur les régions historiquement coréennes de Mandchourie. Il est vrai que les provocations récurrentes de Pyongyang la plongent dans l’embarras. Mais l’existence même de cette zone-tampon stratégique constitue à ses yeux une réponse à l’interventionnisme des États-Unis dans le dossier de Taiwan. Autant de raisons qui incitent Pékin, pris en tenailles entre sa volonté de conserver son poids sur la scène internationale et ses obligations de soutien envers son turbulent voisin, à ne pas se départir d’une certaine circonspection.
Le durcissement de ton entre les deux Corées n’est pas nouveau. Il y a un an, presque jour pour jour (le 25 mai 2009), la Corée du Nord annonçait avoir procédé, avec succès, à un second essai nucléaire. Deux jours plus tard, ne se considérant plus liée par l’armistice de 1953, elle menaçait son frère ennemi du Sud d’une attaque militaire en cas de représailles…
En fait, les relations entre les deux pays sont marquées par le retour cyclique de phases de provocation et d’apaisement. Le printemps, époque des anniversaires de Kim Jong-il (février) et de son père, Kim Il-sung (avril), est une période propice à l’exaltation d’un nationalisme populaire mis à l’épreuve par la dureté de l’hiver et les pénuries alimentaires. C’est la saison des crises qui se poursuit jusqu’au cœur de l’été, attisée par les manœuvres militaires organisées rituellement par la Corée du Sud et les États-Unis. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas dérogé à la règle : des manœuvres navales conjointes, incluant des exercices anti-sous-marins, ont eu lieu le 27 mai. À Pyongyang, cette stratégie de la peur s’achève généralement à l’automne avec un nouveau coup de semonce, puis un revirement à l’approche de l’hiver, juste à temps pour attirer l’aide humanitaire internationale.
Pour Kim Jong-il, âgé et malade, l’actuelle crise du Cheonan revêt néanmoins une importance nouvelle. Cette montée en puissance de la rhétorique d’affrontement est capitale afin de souder les différentes tendances du régime derrière une démonstration de force patriotique, avant, peut-être, d’annoncer dans les prochains mois le nom de son successeur. D’après des sources sud-coréennes, il devrait s’agir de Kim Jong-un, son troisième fils.
Sauver la face
Pour l’instant, la Chine gagne du temps. Sans doute réussira-t-elle, dans la grande tradition de la diplomatie asiatique, à négocier avec Washington une condamnation mesurée de l’incident : elle n’opposera pas son veto à l’adoption de nouvelles sanctions, mais interviendra aussitôt auprès de Pyongyang afin de calmer le jeu et d’obtenir que la Corée du Nord regagne la table des négociations sur la dénucléarisation de la péninsule, en échange d’un assouplissement immédiat des sanctions. Rappelons que les résolutions de l’ONU votées au lendemain des essais nucléaires de 2006 et 2009 – et appliquées depuis sans grande conviction – n’ont eu aucun effet sur l’attitude des Nord-Coréens. Cette solution permettrait donc à tous les protagonistes de sauver la face. Et, au bout du compte, de démontrer que le chantage du Cher Leader fonctionne toujours à merveille.
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Mar 8 Juin 2010 - 21:04
Cheonan: une expertise en Russie sur demande de Séoul (Défense)
MOSCOU, 8 juin - RIA Novosti
Citation :
Une expertise sera organisée en Russie dans le cadre de l'enquête sud-coréenne sur le naufrage de la corvette Cheonan, qui serait coulée par Pyongyang, a annoncé mardi à Moscou un fonctionnaire de haut rang au sein du ministère russe de la Défense.
"Le ministère sud-coréen de la Défense a remis beaucoup de documents et d'objets destinés à une analyse physico-chimique aux experts de la Marine russe avant leur départ à Moscou", a indiqué le responsable à RIA Novosti.
Les experts russes ont achevé lundi leur mission en Corée du Sud où ils étaient invités par les militaires sud-coréens dans le cadre de l'enquête. Ils se sont rendus à la base navale de Pyeongtaek (70 km au sud de Séoul) où sont conservés les débris du Cheonan et ont examiné les débris de la torpille, qui aurait coulé la corvette, à Séoul.
La corvette Cheonan a coulé en mer Jaune le 26 mars. L'accident a fait 46 morts, 58 marins ont été sauvés. Séoul a accusé Pyongyang d'être à l'origine de la tragédie. La Corée du Nord a catégoriquement nié son implication dans cet incident qui a provoqué une brusque aggravation des rapports entre les deux Corées.
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Mer 9 Juin 2010 - 13:11
Réflexion du leader cubain Fidel Castro sur la Corée et l’Iran - 09 juin 2010
L’empire et le mensonge
Citation :
Je n’ai pas le choix : il me faut écrire deux Réflexions sur l’Iran et la Corée pour expliquer qu’il existe un danger de guerres imminent où serait employée l’arme nucléaire. J’ai dit aussi qu’il était possible de faire tourner court le premier si la Chine décidait de recourir à son droit de veto pour bloquer la résolution que les États-Unis promeuvent au Conseil de sécurité des Nations unies.
Le second dépend de facteurs qui échappent à tout contrôle, étant donné la conduite fanatique d’Israël, converti par les États-Unis en une forte nation nucléaire qui n’accepte aucun contrôle de la part de la superpuissance. Lors de la première intervention des États-Unis visant à écraser la Révolution islamique en juin 1953, pour défendre leurs intérêts et ceux de leur fidèle allié, le Royaume-Uni, et pour installer Mohammed Reza Pahlevi au pouvoir, Israël était un petit État qui ne s’était pas encore emparé de la quasi-totalité du territoire palestinien, d’une partie de la Syrie et d’une bonne part de la Jordanie voisine, défendue jusqu’alors par la Légion arabe, dont il ne resta même pas l’ombre.
Aujourd’hui, les centaines de missiles à ogives nucléaires d’Israël, appuyés par les avions les plus modernes que lui fournissent les États-Unis, menacent la sécurité de tous les États de la région, arabes ou non, musulmans ou non, à portée de leur vaste rayon d’action, parce que leur précision est de quelques mètres.
Dimanche dernier, le 30 mai, quand j’écrivais les Réflexions intitulées L’Empire et la drogue, Israël n’avait pas encore attaqué brutalement la flottille qui transportait des vivres, des médicaments et des articles destinés au million et demi de Palestiniens assiégés dans un petit fragment de ce qui avait été leur patrie durant des milliers d’années. L’immense majorité des gens occupent leur temps à résoudre les besoins que leur impose la vie, dont les aliments, le droit aux loisirs et à l’étude, et d’autres problèmes vitaux de leurs familles les plus proches, et ils ne peuvent partir en quête d’informations sur les événements de la planète. On les voit partout, pleins de noblesse, espérant que d’autres se chargeront de chercher des solutions aux problèmes qui les écrasent. Ils sont capables de se réjouir et de sourire. Ils rendent ainsi heureux les gens qui, comme nous, ont le privilège d’observer avec équanimité les réalités qui nous menacent tous.
On accuse la Corée du Nord d’avoir torpillé la corvette sud-coréenne Cheonan, conçue selon une technologie de pointe, dotée d’un vaste système de sonar et de senseurs acoustiques sous-marins, dans des eaux situées face à ses côtes, cette action atroce ayant coûté la vie à quarante marins sud-coréens et causé des dizaines de blessés.
J’avais du mal à déchiffrer le problème. D’une part, je ne parvenais pas à m’expliquer comment un gouvernement, même s’il jouit de beaucoup d’autorité, pouvait utiliser des mécanismes de commandement pour donner l’ordre de torpiller un bâtiment de ce genre ; de l’autre, je n’ai pas cru une seconde la version selon laquelle Kim Jong Il avait donné cet ordre.
Je n’avais pas assez d’éléments en main pour aboutir à une conclusion, mais j’étais sûr que la Chine opposerait son veto au projet de résolution soumis au Conseil de sécurité pour sanctionner la Corée du Nord. Mais je ne doute absolument pas, par ailleurs, que les États-Unis ne peuvent éviter que le gouvernement incontrôlable d’Israël emploie l’arme nucléaire. Le 1er juin, dans la soirée, la vérité a commencé à se faire jour au sujet de ce qui s’était vraiment passé.
J’ai écouté à 22h30 le journaliste Walter Medina, animateur d’un programme phare de la télévision vénézuélienne, “Dossier”, faire une analyse percutante. Sa conclusion est que les États-Unis ont fait croire aux deux parties de la Corée ce que chacune affirmait de l’autre, en vue de régler le problème du territoire occupé par la base d’Okinawa dont le nouveau Premier ministre japonais, se faisant l’écho des aspirations de paix de la population, réclamait la rétrocession. Si son parti avait remporté un soutien électoral énorme, c’est justement parce qu’il avait promis d’obtenir le retrait de la base militaire installée là, comme un poignard planté depuis plus de soixante-cinq ans au cœur même du Japon, aujourd’hui développé et riche.
Le Global Research permet de connaître des détails absolument sidérants de ce qui est arrivé, grâce à l’article de Wayne Madsen, journaliste enquêteur de Washington, qui a diffusé des informations émanant de sources de renseignements sur le site web Wayne Madsen Report.
Ces sources, affirme-t-il, “soupçonnent que l’attaque de la corvette de guerre anti-sous-marin de la marine sud-coréenne Cheonan a été organisée sous un faux pavillon afin de faire croire qu’elle provenait de Corée du Nord”.
L’augmentation des tensions dans la péninsule coréenne visait surtout, entre autres objectifs, à exercer des pressions sur le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama afin qu’il modifie sa politique relative au retrait à Okinawa de la base des marines étasuniens.
Hatoyama a admis que les tensions créées par le torpillage du Cheonan avaient eu une grande influence sur sa décision de permettre aux marines étasuniens de rester à Okinawa. La décision de Hatoyama a provoqué une division dans le gouvernement de coalition de centre-gauche, ce dont Washington s’est réjoui, puisque le leader du Parti social-démocrate Mizuho Fukishima a menacé de s’en retirer à cause de cette volte-face au sujet d’Okinawa. “Le Cheonan a été coulé près de l’île Baengnyeong, un endroit de l’extrémité occidentale, éloigné de la côte sud-coréenne, mais face à la côte nord-coréenne. Cette île est fortement militarisée et à portée de l’artillerie de défense côtière nord-coréenne, située de l’autre côté d’un étroit canal.”
Le Cheonan, une corvette de guerre contre sous-marins, était équipée de sonars de pointe, de vastes systèmes de sonar hydrophone et de senseurs acoustiques sous-marins. La Corée du Sud ne possède aucune preuve de sonar ou d’audio d’une torpille, d’un sous-marin ou d’un mini-sous-marin dans le coin. Comme il n’y a quasiment aucune navigation dans le canal, la mer était silencieuse au moment du torpillage.
Or, l’île Baengnyeong abrite une base de renseignements militaires des États-Unis et de Corée du Sud, et les forces spéciales de la marine étasunienne y opèrent. Il y avait aussi quatre bâtiments étasuniens dans le secteur, dans le cadre des manœuvres Foal Eagle entre les deux pays, durant le torpillage du Cheonan. Une investigation des traces métalliques et chimiques laissées par la torpille suspecte indique qu’elle est de fabrication allemande.
“On suspecte que les forces spéciales de la marine étasunienne disposent d’une gamme de torpilles européennes afin de pouvoir recourir au "déni plausible" lors d’attaques sous de fausses couleurs. De plus, Berlin ne vend pas de torpédos à la Corée du Nord, mais maintient en revanche avec Israël un programme de coopération étroite de mise au point de sous-marins et d’armes sous-marines. ” La présence du Salvor, qui participait aux manœuvres Foal Eagle, si près de l’île Baengnyeong durant le torpillage de la corvette sud-coréenne, suscite des questions. Le Salvor, un navire civil de sauvetage de la marine, qui a participé à des actions de pose de mines par les marins thaïlandais dans le golfe de Thaïlande en 2006, était présent au moment de l’explosion, avec un complément de douze hommes-grenouilles d’eaux profondes.
Beijing, satisfaite de l’affirmation d’innocence du Nord-Coréen Kim Jong Il qui a fait un voyage d’urgence depuis Pyongyang, suspecte que la marine étasunienne a joué un rôle dans le torpillage du Cheonan, associée à des soupçons particulier au sujet du rôle joué par le Salvor. Les soupçons sont les suivants :
“1. Le Salvor participait à une opération de pose de mines dans le lit marin ; bref, il posait des mines anti-sous-marins tirées horizontalement au fond de la mer. 2. Le Salvor réalisait une inspection routinière de maintenance de mines dans le lit marin, les plaçant sur un mode électronique actif – déclenchement par gâchette sensible – dans le cadre du programme d’inspection.
3. Un homme-grenouille des forces spéciales a posé une mine magnétique sur le Cheonan, dans le cadre d’un programme clandestin, afin d’influencer l’opinion publique en Corée du Sud, au Japon et en Chine.
Les tensions dans la politique coréenne ont éclipsé opportunément tous les autres points à l’ordre du jour des visites de la secrétaire d’État Hillary Clinton à Beijing et à Séoul.” Ainsi, d’une manière étonnamment facile, les États-Unis ont réglé un important problème : liquider le gouvernement d’unité nationale du Parti démocrate de Yukio Hatoyama, mais à un coût très élevé.
Ils ont mis en relief le prestige de la puissante Chine, dont le président, plein d’autorité morale, est intervenu personnellement et a dépêché les principaux dirigeants du pays converser avec l’empereur Akihito, avec le Premier ministre et d’autres personnalités éminentes au Japon.
Les leaders politiques et l’opinion mondiale ont une preuve du cynisme et de l’absence totale de scrupules qui caractérisent la politique impériale des États-Unis.
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Lun 28 Juin 2010 - 19:04
Pyongyang renforcera son arsenal nucléaire et se veut menaçant
Séoul - La Corée du Nord a annoncé qu’elle allait renforcer son arsenal nucléaire, sans en préciser les moyens. Pyongyang entend ainsi riposter à "l’hostilité américaine", a rapporté l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Citation :
"Les récents événements dans la péninsule coréenne montrent que la RPDC a besoin de renforcer son dispositif de dissuasion nucléaire d’une façon nouvelle afin de répondre à la politique d’hostilité persistante des Etats-Unis et à la menace militaire", a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères.
Dans un communiqué distinct, l’armée nord-coréenne a affirmé que les Etats-Unis avaient implanté des armements lourds dans le village neutre de Panmunjon, au centre de la Zone démilitarisée, où ils sont interdits aux termes de l’armistice de 1953. Elle a menacé d’une "réponse militaire d’envergure" dans la zone.
Ces annonces interviennent alors que la Corée du Sud et les Etats-Unis veulent obtenir du Conseil de sécurité de l’ONU de nouvelles sanctions contre Pyongyang, après le naufrage en mars d’une corvette sud-coréenne attribué au Nord.
Les Nations unies doivent signifier à la Corée du Nord que son comportement est "inacceptable", a déclaré dimanche le président américain Barack Obama, mettant en garde la Chine, principal allié de Pyongyang, contre tout "aveuglement délibéré".
La Corée du Nord avait revendiqué le 12 mai un succès en matière de fusion nucléaire, célébré par la propagande comme une "percée décisive" vers de nouvelles sources d’énergie, mais des scientifiques ont douté de cette affirmation d’un pays parmi les plus pauvres du monde.
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Lun 28 Juin 2010 - 19:04
Le régime stalinien de Pyongyang, qui a procédé depuis 2006 à deux essais nucléaires, a mis au point un programme d’armement à base de plutonium et possèderait "entre une et six armes nucléaires", selon les Etats-Unis.
Sujet: Re: Tensions en péninsule coréenne Jeu 8 Juil 2010 - 15:41
Péninsule coréenne: Pékin exhorte Washington et Séoul à ne pas attiser la tension
PEKIN, 8 juillet - RIA Novosti
Citation :
La Chine demande aux Etats-Unis et à la Corée du Sud de ne pas créer de menace à la sécurité de Pékin et à ne pas attiser la tension dans la région, a indiqué jeudi lors d'un point de presse Qin Gang, porte-parole de la diplomatie chinoise.
"Nous nous sommes plus d'une fois déclarés catégoriquement opposés à ce que des forces armées étrangères opèrent en mer Jaune… et créent ainsi une menace à la sécurité de la Chine. Nous espérons que toutes les parties sauront garder leur sang-froid et éviteront l'escalade de la tension dans la région", a déclaré le diplomate.
Selon Pékin, les exercices militaires annuels des Etats-Unis et de la Corée du Sud exercent un impact négatif sur la situation dans la région.
Par le passé, la date des exercices américano-sud-coréens avait été reportée à plusieurs reprises. La veille, on a appris que les parties entendaient lancer ces manœuvres après la déclaration du Conseil de sécurité de l'Onu sur le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan dont la responsabilité est attribuée à Pyongyang par un groupe d'experts internationaux.
Le Cheonan a coulé le 26 mars en mer Jaune, faisant 46 morts. Une commission internationale a procédé à une enquête, constatant que le navire avait été détruit par une torpille nord-coréenne. Pyongyang nie toute responsabilité du naufrage.