Sujet: Brésil: Prospection F-X2 Ven 5 Fév 2010 - 17:03
Rafale :: difficiles négociations avec le Brésil - 05/02/2010
"La France baisse son prix global de deux milliards de dollars"
Citation :
L'avionneur Dassault, en pourparlers avec le Brésil pour lui vendre 36 avions Rafale, aurait baissé son prix global de deux milliards de dollars, à 6,2 milliards de dollars, selon un journal de Sao Paulo. Mais le gouvernement brésilien a démenti avoir déjà fait son choix en faveur de l'avion français : « La vente n'est pas décidée.
Le processus est en cours au ministère de la Défense », a affirmé le ministre. Le Rafale, qui n'a encore jamais été vendu à l'étranger, est en lice avec le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du suédois Saab pour fournir 36 avions de combat multi-rôles au géant sud-américain.
Le président Lula avait exprimé sa préférence pour le Rafale en raison des transferts de technologie promis sans restriction par Paris, pendant une visite en septembre dernier à Brasilia du président français Nicolas Sarkozy. Il a déclaré plusieurs fois que la décision finale serait politique et qu'il aurait le dernier mot.
Le Brésil a conclu avec la France un partenariat stratégique qui s'est déjà traduit par la vente de sous-marins et d'hélicoptères pour un montant d'environ 12 milliards de dollars. Mais le rapport technique de l'armée de l'air (FAB), remis le mois dernier au ministre de la Défense, plaçait le Rafale en dernière position, en raison du prix plus élevé de l'appareil français.
Le problème pour la France est dans le rapport d'évaluation technique établi par l'aviation militaire brésilienne qui ne veut pas du Rafale et lui préfère le F/A -18 Super Hornet américain et le Gripen Suédois. Il serait vraiment absurde de croire que le président Lulla risque de prendre une décision unilatérale à contre sens de son armée, juste pour faire plaisir à Sarkozy.
Rafale : le Brésil repousse de nouveau sa décision - 07/04/2010
Selon le ministre brésilien de la Défense, le président Lula devrait annoncer le résultat final de l’appel d’offres après la mi-mai, alors qu’une enquête se profile sur la préférence du gouvernement pour le Rafale.
Citation :
Nouvelles embûches sur le tortueux chemin du Rafale au Brésil, à six mois de l'élection présidentielle. Sept mois après la visite de Nicolas Sarkozy au Brésil, les industriels français – Dassault Aviation, Thales et Safran au premier rang – vont devoir attendre un mois supplémentaire, si ce n’est plus... Le ministre de la Défense, Nelson Jobim, a déclaré à la presse brésilienne que le président Lula devrait annoncer son choix définitif après la mi-mai, et non en avril comme prévu dernièrement.
« Le président convoquera le Conseil de défense dans la première quinzaine de mai et là, dans la première quinzaine de mai, le Conseil de défense donnera sa position, et à partir de là, le président prendra sa décision », affirme Nelson Jobim dans le journal Folha de Sao Paulo.
Soutien des métallos au Gripen
Si le Rafale a reçu plusieurs soutiens publics de la part de Lula et de son ministre de la Défense (en raison surtout des transferts de technologie consentis par le camp français), l’avion de chasse tricolore, qui n’a jamais été vendu à l’étranger, n’a pas encore été définitivement déclaré vainqueur de la compétition qui l’oppose au F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing et au Gripen NG du suédois Saab. Après la visite au Brésil du roi Carl XVI Gustaf et de la reine Silvia il y a deux semaines, le Gripen a reçu en début de semaine l’appui du syndicat des métallurgistes de Sao Paulo, affirmant que le projet suédois devait créer 28 000 emplois dans le pays. Un syndicat dirigé par Lula à la fin des années 1970.
Enquête sur la préférence pour le Rafale
Par ailleurs, le ministère public de Brasilia a accepté la demande d’enquête d’un particulier sur le processus de sélection et la préférence pour le Rafale affichée par le gouvernement. Ce Brésilien critique le choix de l’avion français au regard du « principe visant à réaliser des économies », soulignant que ses concurrents présentent des prix inférieurs. Si le procureur José Alfredo de Paulo Silva a accédé à la requête, il va désormais recueillir les informations pour décider s’il classe le dossier ou si une action en responsabilité civile est menée. L’enquête, qui n’est pas encore ouverte (le procureur étant en vacances), peut prendre un an, selon le Parquet. Et l’éventuelle annonce du vainqueur par le gouvernement n’arrêtera pas l’enquête
Avec la possibilité pour le Brésil de créer 28.000 nouveaux postes de travail autour du Gripen NG je crois qu'il sera difficile pour Dassault d'imposer le Rafale.
BRÉSIL : Le Rafale aurait-il du plomb dans l'aile face au F/A-18 Super Hornet américain ?
Citation :
13-04-2010 : Defense Secretary Robert M. Gates will focus next week on Latin America, signing a defense agreement with Brazil, then visiting Peru, Colombia and the Caribbean to reaffirm U.S. commitment to the region and promote closer defense cooperation.
Gates will kick off the week hosting Brazilian Defense Minister Nelson Jobim at the Pentagon on April 12, where Brazil and the United States will sign a defense cooperation agreement aimed at deepening and broadening their military-to-military relationships, a senior defense official told reporters.
The accord, the two countries' first formal defense arrangement since 1977, is more "aspirational" than specific, the official said. But he called it "a big deal" that establishes a formal framework for more military-to-military engagement and exchanges, information-sharing and cooperation in defense-related research and development.
In Peru, Gates' meetings with President Alan Garcia and Defense Minister Rafael Rey are expected to focus on its fight against illicit drug trafficking and the Shining Path terrorist organization. The Shining Path had been all but neutralized in Peru, but has begun to surface in recent years through sporadic violent attacks funded largely through cocaine trafficking, the official said.
Gates, who hosted Rey at the Pentagon in February, will reaffirm the U.S. commitment to helping the Lima government confront what it has declared its top security challenge, the official said.
In Colombia, Gates will offer congratulations and support for that country's fight against its own internal threat, the leftist Revolutionary Armed Forces of Columbia, known as FARC, and other paramilitary groups.
The secretary is slated to meet with President Alvaro Uribe and Defense Minister Gabriel Silva Luján to discuss progress in that offensive, with support from the U.S.-funded Plan Colombia and a new defense cooperation agreement.
The U.S.-Colombian Defense Cooperation Agreement, signed in October, formalized the military-to-military relationship between the two countries to better address narcotics production and trafficking, terrorism, illicit smuggling and humanitarian and natural disasters.
The meeting is expected to be Gates' last with Uribe before the Colombian president leaves office in August. As Gates acknowledges Uribe's accomplishments during the past eight years, Gates will offer assurance of continued U.S. support for the next Colombian administration, the official said.
"He will make clear that our commitment to Colombia is not to a government or president. It is a state-to-state commitment," he said.
Gates will wrap up his Latin America trip in Barbados, expressing support for the Caribbean Basin Security Initiative aimed at curbing drug trafficking and other trans-border threats.
President Barack Obama announced the initiative at the Summit of the Americas in April 2009 to promote regional cooperation in confronting security challenges that extend beyond any one country's border. His fiscal 2011 budget request includes almost $73 million in military and economic aid for the program.
Selon ma conviction, je crois que le Brésil ne fera aucun choix pour le moment et ne prendra aucune décision qui risquerait d'influer sur les électeurs de la prochaine présidentielle.
La vente du Rafale au Brésil compromise par un accord entre Brasilia et Washington ? - 12/04/2010
Citation :
Seuls les indécrottables optimistes verront dans cet événement mineur un effet du hasard : aujourd'hui même à Washington, le ministre brésilien de la Défense Nelson Jobim va signer avec son homologue américain Robert Gates un accord de défense entre leurs deux pays.
Le communiqué diffusé par le Pentagone pour annoncer cet accord , le premier dans le domaine militaire entre les deux pays depuis 33 ans, n'évoque évidemment pas le contrat en suspens pour la fourniture de 36 avions de combat, mais seulement "un grand accord pour établir le cadre formel d'engagements supplémentaires entre les armées, ainsi que des échanges, du partage d'information et une coopération en matière de recherche et de développement liés à la défense".
Pour ceux qui l'auraient oublié, c'est exactement de cette manière que les États-Unis ont conquis au Maroc un contrat contre Paris. Les Français avec Rafale le croyaient gagné d'avance !
Cette fois, le Rafale est opposé au Gripen du suédois Saab, qui a la préférence des aviateurs, et au F/A18 Super Hornet de Boeing. De fait, plusieurs indices inquiètent des industriels français concernés par la vente du Rafale au Brésil ; si ce contrat est signé, ce sont des dizaines de PME françaises de haute technologie qui vont relever la tête derrière les membres du GIE Rafale (Dassault, Thales, SNECMA). S'il ne l'est pas...
Rafale : Sarkozy se dit «confiant»quant aux choix de Lula
Les deux présidents ont évoqué ces négociations lors d’un tête à tête à Washington, la mardi 13 avril.Nicolas Sarkozy a rappelé « sa grande complicité avec son homologue brésilien », certain qu’il n’y aura pas de (mauvaise) surprise dans quelques semaines.
Citation :
L’achat par le Brésil de 36 avions de combat Rafale a été au menu des discussions qu’ont eues les président Lula et Sarkozy le mardi 13 avril à Washington. Cet entretien s’est déroulé alors que prenait fin le Sommet sur la sécurité nucléaire à Washington. Sept mois après s’être rendu à Brasilia lors de la fête nationale du Brésil pour convaincre ses hôtesde porter leur choix sur l’avion conçu par Dassault, Nicolas Sarkozy s’est dit «confiant» que son homologue confirmera ce choix, dans les semaines à venir.
Le président français a ajouté : « On est parfaitement en ligne avec ce qui avait été dit et fait lors de mon voyage au Brésil. Avec le président Lula, on a vraiment une très grande complicité. Je sais ce qu'il pense, il n'y a pas de surprise sur ce dossier ». Nicolas Sarkozy a admis qu’il s’agissait pour les Brésiliens d’une «décision politique» tout en rappelant que le Rafale est un «excellent avion».
Le site UOL, appartenant au quotidien Folha de S. Paulo, rappelle que le ministre brésilien de la Défense, Nelson Jobim, avait estimé la semaine dernière que la Force armée brésilienne «tendait à pencher en faveur du Rafale malgré le coût plus important de celui-ci par rapport aux autres avions en lice».
Le Suédois Saab avec le Gripen et Boeing avec le F-18 Hornet espèrent eux aussi remporter cet appel d’offres, mais le président Lula, ces dernières semaines, n’a pas manqué de rappeler l’avantage dela proposition française: les vannes grandes ouvertes quant aux transfertsde technologie.
UOL signale aussi une interview accordée par le ministre de la Défense Hervé Morin à France Info. Le ministre a évoqué «l’alliance stratégique» entre laFrance et le Brésil, «une alliance qui garantit la confiance dans les négociations en cours.»
Sarkozy ne perd pas le nord quant il s'agit d'affaires mais je doute fort du jeu trouble brésilien.
Ce pays émergent vient de signer un accord de défense stratégique avec les USA qui prend en charge, il faut le souligner, le volet transfert de technologie tant réclamé.
Sarkozy ne perd pas le nord quant il s'agit d'affaires mais je doute fort du jeu trouble brésilien.
Ce pays émergent vient de signer un accord de défense stratégique avec les USA qui prend en charge, il faut le souligner, le volet transfert de technologie tant réclamé.
Alors, affaire à suivre...
Une affaire commerciale approchée sous l'angle politique?
Dans ces conditions, pourquoi se plaindre alors du soutien de l'administration américaine dans le dossier du renouvellement des ravitailleurs de l'ISAF?
Rafale : un chemin semé d’embûches - 22 Avril 2010
Citation :
Le rêve brésilien de Dassault Aviation — et du président Nicolas Sarkozy — deviendra-t-il réalité ?
«Logiquement, affirme-t-on à Paris, une décision concernant l’achat de Rafale devrait être prise et annoncée par le gouvernement brésilien, fin avril ou début mai.» Malgré le lobbying acharné des Américains et des Suédois, malgré aussi l’hostilité d’une partie de l’armée de l’air, “habituée” aux appareils américains, le président Lula da Silva et son ministre de la Défense, Nelson Azevedo Jobim, seraient arrivés à imposer leur décision.
Tout d’abord, en refusant le “classement” de l’armée de l’air, où le Gripen, classé premier, n’était que le faux nez du F18, classé second. Une manière peu élégante, pour les Suédois, de placer l’appareil américain en position d’être choisi, l’armée de l’air étant persuadée que le Gripen, trop “fruste”, ne conviendrait pas.
Mais, car il y a un très gros “mais”, le chemin de croix des Français n’est pas terminé. Car cette annonce ne suffira pas. Pour que la commande devienne réalité, il faudra que le Parlement brésilien vote les crédits correspondants. Le délai étant trop court pour que le Parlement se prononce d’ici à la fin de la législature, ce n’est qu’après les élections de l’automne, qui ne sont pas seulement présidentielles mais également législatives, qu’un vote pourra avoir lieu.
Or la struc-ture politique du pays et le mode de scrutin font qu’il n’y a pas de majorité “automatique” et que le président doit quasiment convaincre individuellement bon nombre de parlementaires pour l’obtenir. Du coup, les grands journaux brésiliens laissent entendre que la prochaine annonce ne garantira pas que le Brésil commande effectivement des Rafale.
Même si la candidate de Lula, Dilma Rousseff, était élue, le futur Parlement pourrait ne pas accorder les crédits. Mais si, comme certains le pensent, l’actuel président — qui dispose de 78 % d’opinions favorables — envisage de se représenter dans quatre ans, on peut imaginer que Dassault prenne son mal en patience… Si c’est la candidate de Lula qui est élue.
Comme je l'ai annoncé précédemment, la décision ne sera prise que par le futur gouvernement qui aura à faire des choix en fonction de sa politique étrangère et de défense.
Cependant, je pense que rien n'est perdu pour le Rafale au Brésil.
Sujet: Re: Brésil: Prospection F-X2 Mar 18 Mai 2010 - 23:20
Dernière ligne droite pour le Rafale au Brésil
Reuters mardi 18 mai 2010,
Citation :
La France espère remporter une victoire stratégique au Brésil en plaçant 36 avions de combat Rafale, mais les Etats-Unis n’ont pas dit leur dernier mot et l’élection présidentielle brésilienne du 3 octobre prochain pourrait rebattre les cartes.
Sujet: Re: Brésil: Prospection F-X2 Mer 19 Mai 2010 - 13:28
Avant que le Brésil ne se décide enfin, il se pourrait bien que Dassault produise un autre Rafale plus performant. Mais la question du prix sera toujours d'actualité
Pas si simple... On attend, on attend, on attend. Le Brésil devrait, de source sûre, enfin se décider et valider son choix. Espérons que le Rafale sera l’avion choisi ; après tant de cinéma, la vente de 36 de nos avions ferait le plus grand bien à notre industrie aéronautique militaire, mais pas uniquement… L’affaire est tellement sûre … que nous sommes priés d’attendre l’élection présidentielle brésilienne pour que cette espérance se concrétise enfin.
Citation :
Par Jacques Trappler - 24 mai 2010 - Donc rien de sûr puisque nous en sommes toujours au stade des supputations. Les réacteurs des avions américains rugissent eux aussi de désir brésilien. Il conviendrait de garder à l’esprit une certaine fable avant de pavoiser…Quoi qu’il en soit, le Brésil nous tient par la barbichette et tachons de ne pas trop nous aplatir sous la pression…
A vrai dire nous ne savons plus où nous en sommes. L’affaire semblait il y a pas si longtemps, acquise et voilà que l’on apprend que le Brésil doit se prononcer prochainement sur sa décision d’appel d’offres de remplacement de ses escadrilles d’avions de combat. En somme, en lisant la presse brésilienne, on comprend que la prévente élyséenne de nos Rafale n’était peut-être qu’un leurre diplomatique. On va donc attendre le bon vouloir de Brasilia qui continue de feuilleter tranquillement les brochures commerciales du Rafale, du Gripen-Saab et du F-18 Super Hornet.
Exportation de la dernière chance
Notre président s’accroche au dossier et ne perd pas une occasion de marquer son ami Lula à la casaque, ce qu’il vient de faire à Madrid lors du sommet UE-Amérique latine. Nous savons qu’il faut s’accrocher mais tachons de ne pas y perdre notre dignité. Lula connait très bien le dossier et son choix sera celui d’un homme avisé bien décidé à emporter le morceau sans trop bourse délier. Les échecs à l’exportation pèseront lourds dans les négociations et les transferts technologiques exigés par Brasilia risquent de peser sur les dividendes de la vente – si elle se fait car cette vente est devenue un véritable enjeu électoral, d’un côté les pros du Rafale et de la coopération industrielle avec la France, de l’autre les partisans d’un avion moins cher soutenus par les généraux aviateurs plus réservés.
Il y a fort à parier que le calendrier politique brésilien prendra le pas sur le calendrier réel, une pause dans les négociations est même pressentie…
L’armée de l’air brésilienne veut des avions pour voler, et craint, pour le Rafale, des coûts d’exploitation pouvant grever les potentiels de vols. Les transferts technologiques feront – peut-être - la différence, le Brésil souhaitant politiquement prendre ses distances avec une Amérique peu populaire dans la région, malgré le récent pacte de défense signé avec Waschington. Si le Rafale échoue, le F18 Hornet ne serait pas mieux placé malgré le siège US pour placer ses avions.
Sujet: Re: Brésil: Prospection F-X2 Mar 25 Mai 2010 - 18:10
Scipion a écrit:
La réponse à la question est dans l'article même. Côté américain les choses ont bien avancé, notamment avec la signature du pacte de défense.
Côté Brésilien, on évoque les coûts d'exploitation faramineux du Rafale et le calendrier politique.
Si en plus de son prix excessivement cher le Rafale se distingue par un coût d'exploitation élevé alors ses chances de voler dans le ciel brésilien sont trés réduites
Sujet: Re: Brésil: Prospection F-X2 Dim 30 Mai 2010 - 19:12
Les élections au Brésil compliquent la vente du Rafale - 27 mai 2010
Citation :
"La vente d'avions au Brésil rend la France nerveuse" écrivait le 18 mai le site Internet du groupe de médias brésilien O Globo. Et pour cause, selon des sources françaises au Brésil, le président brésilien Inácio Lula da Silva pourrait s'abstenir de prendre une décision sur l'achat de 36 avions de combat - contrat sur lequel Dassault est en lice avec son Rafale - avant les élections du 3 octobre.
Le Rafale du constructeur aéronautique français est en effet sévèrement critiqué par l'armée brésilienne, et Lula, qui espère faire élire à la tête du pays sa dauphine Dilma Rousseff, veut éviter à tout prix une avalanche de critiques en pleine campagne électorale.
L'armée brésilienne, toujours influente au Brésil, plus de vingt ans après la fin de la dictature militaire, estime le Rafale trop onéreux (6,2 milliards de dollars, contre une offre du constructeur suédois Saab de 4,5 milliards de dollars) et surdimensionné pour les besoins du pays. Qui va attaquer le Brésil aujourd'hui ? explique en substance une source française à Brasília.
La préférence des militaires va ainsi au Gripen NG de Saab et en deuxième position au F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing, le Rafale ne venant qu'en troisième place. Le syndicat des métallurgistes de São Paulo, affilié à la puissante centrale syndicale brésilienne, la CUT, a également appuyé le projet suédois, estimant qu'il créera de 5.000 à 6.000 emplois directs au Brésil.
L'annonce officielle du choix brésilien a plusieurs fois été reportée, dernièrement encore à début avril puis à la mi-mai et enfin à juillet prochain. Chaque semaine qui se rapproche de l'échéance électorale nous préoccupe un peu plus, a déclaré au Globo un proche du dossier, côté français.
L'attention de Lula se focalise désormais sur l'enjeu du 3 octobre, date à laquelle les Brésiliens éliront non seulement leur président, mais aussi leurs députés, une partie des sénateurs, les gouverneurs et les assemblées législatives des Etats. Le processus électoral a démarré fin avril avec la démission des ministres postulant à un mandat et culminera avec la campagne télévisée des candidats, qui commencera le 17 août.
Pénurie de main d'œuvre qualifiée
L'espoir de Dassault tient à un fil : la préférence que le président brésilien a plusieurs fois marquée pour le Rafale grâce au transfert de technologie promis "sans restrictions" par le président français Nicolas Sarkozy lors d'une visite en septembre à Brasília. "Nous ne négocions pas un avion, nous négocions l'achat d'un paquet technologique", a rappelé début avril le ministre brésilien de la Défense, Nelson Jobim, qui soutient également l'offre française.
De fait, le Brésil vit une période de forte croissance (9,85% de son produit intérieur brut au premier trimestre 2010 par rapport à la même période de 2009, selon les estimations de la banque centrale en mai) mais fait face à une absence de main d'œuvre qualifiée. Le pays s'efforce ainsi de créer le vivier de techniciens et de cadres qui lui fait défaut, par le biais des transferts de technologies et d'accords portant sur la formation.
A l'heure actuelle, quand le Brésil crée une filière de production industrielle, il cherche - évidemment - la croissance, mais plus encore à s'allier et s'octroyer "des compétences", souligne l'ambassadeur de France à Brasilia, Yves Saint-Geours, interrogé par des journalistes de l'Ajis (Association des journalistes de l'information sociale). Pour Yves Saint-Geours, Lula a désormais "tous les éléments en main pour prendre une décision".
Report à 2011
Il devient cependant difficile de croire que la décision de l'Etat brésilien et la signature du contrat puissent aboutir avant octobre. Le processus pourraient marquer une longue pause, le temps qu'un nouvel exécutif se mette en place, en janvier 2011, ou même revenir à la case départ si le candidat de l'opposition, le social-démocrate José Serra (PSDB, le parti de l'ancien président Fernando Henrique Cardoso), venait à être élu.
Car si les deux candidats, Dilma Rousseff et José Serra, proposent des programmes assez semblables sur le plan intérieur, ils se distinguent sur leurs politiques extérieures. Lula "s'est affranchi de la relation de soumission vis-à-vis des Etats-Unis", au niveau "diplomatique, social, économique", explique Agostinho Guerreiro, le président de la fédération professionnelle des ingénieurs de l'Etat de Rio, un proche du président. Et rien n'indique que sa dauphine, connue pour sa fidélité au président, changera de cap.
A l'opposé, le parti de Serra défend traditionnellement un axe stratégique américain. L'offre de Boeing connaîtrait peut-être alors un regain d'intérêt aux yeux du Brésil.
Sujet: Re: Brésil: Prospection F-X2 Dim 30 Mai 2010 - 19:15
La décision brésilienne sur le renouvellement de sa flotte d'avions de combat, contrat pour lequel Dassault est en lice avec son Rafale, est attendue anxieusement par la France. Mais les élections présidentielle et législatives qui approchent au Brésil compliquent la donne.
Ecrit par Romain Mielcarek le 17 juil 2010 à 12:39
Le 15 juillet, Hervé Morin déclarait à la presse qu’il attendait « tranquillement et sereinement » des nouvelles du contrat brésilien d’ici la fin du mois. L’avenir de cette vente reste cependant délicat, les avis au Brésil restant partagés entre les trois appareils mis en concurrence.
Citation :
C’est l’avis final de Nelson Jobim, le ministre de la Défense brésilien, qui continue de se faire attendre depuis plusieurs mois. Il doit en effet remettre son rapport d’évaluation technique, largement basé sur l’étude réalisée par la Force aérienne brésilienne. Pourtant, depuis plusieurs mois, ces conclusions se font attendre.
Le ministre de la Défense français, Hervé Morin, explique lui que la réponse devrait tomber d’ici la fin du mois. Il se montre « tranquille et serein ». C’est effectivement le discours officiel puisque les présidents Sarkozy et Lula s’étaient largement rapprochés en 2009. Le chef d’État brésilien avait été jusqu’à annoncé sa propre préférence pour le chasseur français.
Le vrai problème, c’est que le Rafale est un avion de bonne qualité mais plus cher que ses concurrents, le F/A-18 américain du groupe Boeing et le Grippen suédois de Saab. Or le contrat, qui porte sur 36 appareils dont une trentaine construits sur le sol brésilien, est un gros engagement que le président Lula ne peut pas prendre à la légère à quelques mois des élections le 3 octobre. Cet investissement sera en effet assumé par son successeur, qu’il soit un opposant ou un héritier.
Le prix, c’est ce qui avait fait pencher la Force aérienne brésilienne en faveur du Grippen dont l’heure de vol est beaucoup moins chère que celle du Rafale. Reste que la balance avait finalement penché aussi dans leur rapport en faveur de l’avion français pour des raisons d’alignement stratégique avec la politique gouvernementale.
Les intérêts d’un marché franco-brésilien vont en effet au-delà de ce contrat. Les deux pays travaillent ensemble sur d’autres contrats d’armement, notamment la construction de sous-marins Barracuda. Mais l’alliance politique pourrait également faciliter l’avancée du Brésil sur le marché européen, avec le soutien de Paris.