Sujet: Etat d'alerte renforcé au Sud Mar 3 Juil 2012 - 15:47
L’Algérie renforce sa présence militaire au Sud
Par Kaci Haider | 03/07/2012 | 15:23
Citation :
D’importants renforts de forces de sécurité sont dépêchés dans les régions du Sud de l’Algérie quelques jours après l’attentat kamikaze qui a visé vendredi dernier le siège du commandement régional de la gendarmerie de Ouargla a appris Algérie1 de sources concordantes.
Des milliers d’hommes de différentes corps de services de sécurité essentiellement de l’armée nationale populaire(ANP) entre gendarmes et des forces aériennes et terrestres ont été déployés ces derniers jours dans différentes régions du vaste désert notamment au niveau de la bande frontalière avec le voisin en crise, le Mali.Mais aussi les régions réputées par une forte présence des entreprises activant dans les champs gaziers et pétroliers.
L’expérience des crise Libyenne et Tunisienne
Interrogée par Algérie1 une source sécuritaire locale, a indiqué que « ce genre de mesures ont été déjà prises bien avant le début de la crise Malienne puisque les événements de Tunisie et de la Libye avaient nécessité le déploiement de renforts dans les régions frontalières » avant de préciser que » l’opération de sécurisation du territoire national se fait de manière continue et à chaque fois que la situation dicte un quelconque besoin logistique et humain le haut commandement de l’armée agit ».
L’approvisionnement du Sud en carburants sous haute surveillance
En plus du déploiement des effectifs supplémentaires dans la zone proche limitrophe avec le Mali ou une bonne partie de son Nord est contrôlée par des groupes islamistes, une haute surveillance sur le carburant a été imposée afin d’empêcher que cette ressource si importante pour vivre dans une région saharienne ne tombe entre les mains des ennemis de l’Algérie.
En effet les convois d’acheminement du carburant vers les régions de l’extrême Sud du pays comme Bordj Badji Mokhtar, Timiaouine et Ain Guezam escortés déjà par les militaires bénéficient parfois d’une couverture sécuritaire aérienne. Alors que le contrôle de la distribution des produits aux stations services de ces localités est soumise à des règles plus rigoureuses que d’habitude.
L’objectif étant de « limiter » les quantités de carburants qui passent de l’autre coté des frontières notamment entre les mains des islamistes qui contrôlent le Nord du Mali. L’Algérie a également fait appel à des moyens modernes pour la surveillance des ses frontières avec les pays voisins qui vivent des situations instables depuis des mois.
Bien que certaines sources médiatiques partisanes d’une intervention militaire au Sahel attribuent ce renforcement de la présence des forces de sécurité dans les régions frontalières au Sud Algérien à l’imminence de cette intervention tant souhaitée par ces même partisans de la guerre.
Alger renforce le déploiement de soldats dans le sud du pays
le 02 juillet 2012
Citation :
Après l’attentat kamikaze qui a visé vendredi le commandement de la gendarmerie de Ouargla dans le sud, l’Algérie envoie 3 000 hommes en renfort à la frontière avec le Mali. La crise malienne déborde sur le pays.
Alger, envoyé spécial Un véhicule Toyota tout terrain a tenté de forcer vendredi matin le périmètre de sécurité du siège du commandement régional de la gendarmerie algérienne à Ouargla, avant d’exploser. Et ce après que les gendarmes eurent tenté de l’arrêter en ouvrant le feu. Bilan : deux morts (l’auteur de l’attentat et un officier âgé de 27 ans) et trois militaires blessés.
Chef-lieu d’une région abritant le siège de la quatrième région militaire et où se trouvent surtout les gisements pétroliers de Hassi Messaoud, Ouargla est pour la première fois la cible d’un acte terroriste. Celui-ci a été revendiqué par le Mouvement unicité et djihad de l’Afrique de l’Ouest (Mujao). Ce groupe avait perpétré un attentat suicide à Tamanrasset en mars dernier (23 blessés) contre un poste militaire. Le Mujao accuse l’Algérie d’avoir poussé les rebelles touaregs du Mouvement de libération national de l’Azawed (MNLA) « à aller dans une guerre avec les moudjahidin perdue d’avance ».
Frontière avec le Mali décrétée zone militaire
Devant le risque grandissant que le conflit malien déborde en Algérie en cas d’intervention militaire de la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) soutenue par la France, la frontière avec le Mali a été décrétée zone militaire par les autorités algériennes. Selon El Khabar, daté de dimanche, 3 000 soldats, des hélicoptères et des avions de combat ont été envoyés en renfort dès vendredi.
Le transport par route de marchandises entre les deux pays a été suspendu.
Les frontaliers doivent désormais être munis d’une autorisation délivrée par les autorités algériennes pour se rendre d’un pays à l’autre. La sécurité a été également renforcée autour des régions pétrolières et gazières.
Avec ses alliés d’Ansar Eddine (islamiste) et le groupe Al-Moulathamoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, le Mujao, qui détient en otages sept diplomates algériens enlevés le 5 avril lors de la chute de Gao (Mali), contrôle aujourd’hui tout le Nord Mali après en avoir chassé le MNLA (Mouvement de libération de l’Azawed). Les trois organisations islamistes ont, par ailleurs, menacé de s’en prendre aux pays tentés d’intervenir au Mali.
ALGERIE :CONCENTRATION DE TROUPES ET ETAT D'ALERTE RENFORCE A LA FRONTIERE AVEC LE MALI
Plus de 3 000 soldats, des hélicoptères et des avions de combat ont été envoyés en renfort dès vendredi 29 juin.
mardi 03/07/2012 - 14:36 Par Sofiane Bouhadef
Citation :
L’Algérie renforce ses forces armées à la frontière avec le Mali, désormais classée zone militaire en état d’alerte en raison des troubles dans ce pays et de leur possible extension sur la région.
Plus de 3 000 soldats, des hélicoptères et des avions de combat ont été envoyés en renfort dès vendredi 29 juin, selon le quotidien arabophone Al-Khabar dans son édition de dimanche.
Selon la même source, le transport par route de marchandises entre les deux pays a été suspendu. Les frontaliers doivent désormais être munis d’une autorisation délivrée par les autorités algériennes pour se rendre d’un pays à l’autre.
Sécurité renforcée sur les régions pétrolières…
La sécurité a été considérablement renforcée autour des régions pétrolières et gazières.
Avec ses alliés d’Ansar Eddine (islamiste) et le groupe Al-Moulathamoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, le Mujao, qui détient en otages sept diplomates algériens enlevés le 5avril lors de la chute de Gao (Mali), contrôle aujourd’hui tout le Nord Mali après en avoir chassé le MNLA (Mouvement de libération de l’Azawed).
Les trois organisations islamistes ont, par ailleurs, menacé de s’en prendre aux pays tentés d’intervenir au Mali.
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: Frontières Sud Mer 18 Juil 2012 - 15:19
Merlin EH 101 opérationnel aux frontières sud
Mercredi, 18 Juillet 2012 09:50
Citation :
Des hélicoptères militaires de combat de type Agusta Westland et de sauvetage de type Merlin EH 101 sont opérationnels depuis quelque temps au niveau des régions frontalières des wilayas du sud du pays, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Cette information a été révélée au terme de la réunion sécuritaire des hauts cadres de la Gendarmerie nationale, en mars dernier à Tamanrasset, présidée par le général-major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale.
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Frontières Sud Jeu 26 Juil 2012 - 0:21
8 terroristes abattus à la frontière algéro-malienne
Par Lila Ghali | 25/07/2012 | 14:37
Citation :
Huit terroristes ont été abattus dans la nuit de lundi à mardi par des unités de l’armée à la frontière algéro-malienne, a rapporté mercredi le quotidien Al Khabar, en précisant que cette opération a été l’œuvre d’unités d’élite et d’unités opérationnelles composées de pas moins de 100 éléments.
La rapidité d’intervention de ces unités a permis de neutraliser les groupes terroristes en provenance de la localité de Anou Slimane, au nord du Mali.
El Khabar, citant toujours les mêmes sources, ajoute que les terroristes appartiennent à Aqmi. Des hélicoptères ont bombardé le convoi qui transportait les terroristes au moment où ils s’apprêtaient à s’emparer des véhicules d’une société nationale.
Outre la mise hors d’état de nuire de ces huit terroristes, l’opération a également permis la récupération de dizaines d’armes et des documents en rapport avec l’organisation terroriste Al Qaïda. Les corps de deux membres du groupe terroriste ont été transférés sur Alger pour des analyses ADN.
Sujet: Re: Frontières Sud Jeu 26 Juil 2012 - 21:01
8 terroristes tués aux frontières algéro-maliennes : quel effet sur Al-Qaïda ?
Huit terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique ont été abattus, hier mercredi, par des unités d'élites de l'armée algérienne aux frontières algéro-maliennes. Dans le même temps, Alger persiste dans l'option d'une solution politique "négociée" avec les groupes terroristes devenus maîtres du Sahel...
L'attentat kamikaze contre le siège de la gendarmerie de Ouargla, le 29 juin dernier, revendiqué par le Mujao
Par Le Matin DZ | Il y a 20 heures 3 minutes | 1883 lecture(s) | Réactions (1)
Citation :
Le quotidien arabophone El Khabar, dans son édition d’hier, mercredi, a fait état de l’élimination de huit terroristes dans la nuit de lundi à mardi par des unités de l’armée algérienne à la frontière algéro-malienne. La même source a précisé que cette opération a été l’œuvre d’unités d’élites et d’unités opérationnelles composée de pas moins de 100 éléments.
Outre la mise hors d’état de nuire de ces huit terroristes, l’opération a également permis la récupération de dizaines d’armes et des documents en rapport avec l’organisation terroristes Al Qaida au Maghreb Islamique. Les corps de deux membres du groupe terroriste ont été transférés sur Alger pour des analyses ADN.
Sujet: Re: Frontières Sud Jeu 26 Juil 2012 - 21:05
Neutralisation du groupe terroriste en provenance de la localité de Anou Slimane - nord-Mali
26-07-2012
Citation :
La rapidité d’intervention des ces unités a permis de neutraliser le groupe terroriste en provenance de la localité de Anou Slimane au nord du Mali. El Khabar citant toujours les mêmes sources ajoute que les terroristes appartiennent à l'Aqmi. Des hélicoptères ont bombardé le convoi qui transportait les terroristes au moment où ils s’apprêtaient à s’emparer des véhicules d’une société nationale.
Cette présence d’un convoi terroriste d’Al Qaïda au Maghreb islamique aux frontières de l’Algérie renseigne sur la grande liberté de mouvement de ses groupes, Ansar Eddine et le Mouvement pour l’unité et le Jihad de l’Afrique de l’ouest (Mujao) principaux groupes interagissant au sein d’Al Qaïda au Maghreb islamique qui occupe le Nord du Mali depuis bientôt quatre mois sans rencontrer de résistances, et ce, au moment où les autorités politiques de Bamako n’arrivent pas encore à former un gouvernement de coalition.
Sujet: Re: Frontières Sud Jeu 26 Juil 2012 - 21:40
LUTTE ANTITERRORISTE AU SUD DU PAYS
Les bases pétrolières sous haute surveillance
Les mesures de sécurité prises par l'ANP et la Gendarmerie nationale ont été minutieusement étudiées.
Par Ikram GHIOUA - Jeudi 26 Juillet 2012
Citation :
En prévention contre une éventuelle attaque terroriste au sud du pays, que les stratèges militaires n'écartent pas dans leurs plans de prévention, l'Algérie vient encore une fois de revoir la stratégie imprimée à son dispositif sécuritaire. Ainsi, les forces de sécurité viennent de renforcer leur présence au niveau des champs pétrolifères et aux alentours des villes pour préserver la sécurité des habitants. D'ailleurs, l'engagement de l'Armée nationale populaire et la Gendarmerie nationale, qui assurent quant à elles la sécurité au niveau des frontières, se traduit sur le terrain par des résultats probants.
Pour preuve, aucune transaction relative au trafic d'armes n'a abouti, encore moins les infiltrations d'éléments étrangers en groupe. Les mesures de sécurité prises par l'ANP et la Gendarmerie nationale, confient des sources très au fait du traitement sécuritaire, ont été minutieusement étudiées, précisant que c'est pour éviter une attaque semblable à celle de Ouargla et Tamanrasset, lesquelles ont occasionné des pertes humaines et d'importants dégâts matériels. On rappellera que les deux attaques avaient été revendiquées par le Mujao, qui se présente comme dissident d'Al Qaîda au Maghreb islamique.
C'est ce même groupe qui a perpétré des kidnappings au sud de l'Algérie, de ressortissants européens qui viennent d'être libérés au même titre que trois diplomates algériens sur les sept enlevés au nord du Mali. Ce mouvement terroriste est essentiellement composé de Maliens et Mauritaniens, mais compte aussi quelques Algériens, selon les informations des forces de sécurité. Le Mujao travaille de concert avec les réseaux de trafic de drogue, d'armes et de l'immigration clandestine.
Utilisant le même mode opératoire qu'Al Qaîda au Maghreb, ce groupe terroriste compte sur l'argent des rançons pour financer ses actions subversives. Pour limiter le champ d'activité de ce mouvement terroriste, particulièrement au Sud, les forces de sécurité ont intensifié les vols de reconnaissance, faisant intervenir les forces héliportées plusieurs fois dans la journée pour sillonner les zones industrielles, alors que sur le terrain ce sont des opérations de balayage des aires désertiques qui entourent les bases pétrolières. Nos sources confient qu'une attaque à ce niveau n'est pas à écarter, mais prévoir ce genre d'attentat en usant du renseignement opérationnel comme c'est le cas pour ce nouveau dispositif, permet d'éviter l'irréparable.
Le plan sécuritaire mis en application est motivé par une mise en alerte maximale et continue plaçant les forces de sécurité en position de contre-offensive permanente en plus de la mise en garde des entreprises pétrolières étrangères installées au Sud, instruites par l'ANP à faire preuve de prudence.
Selon des observateurs de la scène sécuritaire, les services de sécurité ont certainement raison de prendre autant de mesures. Le Sud algérien est devenu une cible pour les terroristes à la faveur de l'instabilité sécuritaire et sociale en Libye qui n'arrive pas à s'en sortir et vit au rythme des guerres tribales, mais aussi au Mali contrôlé par des groupes armés. La crise politico-sécuritaire que vit ce pays ne sera pas sans conséquence sur les pays voisins. Raison pour laquelle l'Algérie insiste sur une solution pacifique, d'ailleurs confortée par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Sujet: L’Algérie surveille ses frontières Lun 15 Oct 2012 - 23:50
Intervention au Mali : L’Algérie surveille ses frontières
Par Hakim Merabet | 15/10/2012 | 19:50
Citation :
Info Algérie1 : Le compte à rebours a désormais commencé s’agissant de l’intervention militaire au nord du Mali rendue «légale» par la résolution du Conseil de sécurité à l’instigation de la France.
De fait, tous les pays de la région sont sur le qui-vive et s’inquiètent légitimement des dommages collatéraux d’une telle opération qui pourrait irradier toute la région du Sahel et du Sahara. Difficile d’imaginer les conséquences avec notamment un inévitable exode des populations vers les pays limitrophes et forcément des incursions d’éléments radicaux armés qui seraient tentés d’allumer la mèche un peu partout.
C’est consciente de ces dangers quasi-inévitables que l’Algérie a plaidé inlassablement en faveur d’une solution politique par le dialogue entre les différents partenaires maliens, à l’exclusion de ceux qui se revendiquent du terrorisme sous la bannière de la nébuleuse Al-Qaïda.
Mais, la résolution du Conseil de sécurité qui s’apparente à un ultimatum ne laisse pas trop le choix aux pays riverains notamment l’Algérie. La France et même les Etats-Unis veulent à tout prix sous-traiter la guerre au Mali aux bidasses non préparés et insuffisamment équipés de la Cédéao.
Il y a donc lieu de craindre le pire d’ici à l’expiration des 45 jours nécessaires à la mise au point d’un «plan opérationnel» de l’attaque envisagée. L’Algérie, à l’instar des autres pays de la région, est donc forcément sur le pied de guerre, malgré elle.
Des sources sûres confient à Algérie1 ainsi que le commandant de la gendarmerie, le général Boustila réunira demain mardi les commandements des groupements régionaux des wilayas frontalières avec le Mali et la Libye à Tamanrasset. Cette importante réunion, première du genre, est sans aucun doute liée au développements de la situation au nord du Mali qui se présente sous le signe de la gravité.
L’imminence d’une attaque contre les bastions terroristes au nord du Mali, c’est-à-dire à la frontière algérienne, commande en effet que des dispositions sécuritaires exceptionnelles soient prises pour faire face à d’éventuels incursions. L’Algérie est en effet soucieuse de sécuriser ses frontières face à une situation qui présente d’innombrables dangers avec les bombardements prévus au nord du Mali.
Précisément, le général Boustila devra s’enquérir de l’étanchéité du dispositif matériel et humain mis en place tout au long d’une frontière poreuse de plusieurs milliers de kilomètres.
Le patron de la gendarmerie devrait aussi s’entretenir d’après nos sources, avec les chefs de groupements de la gendarmerie des wilayas d’Adrar, Tamanrasset, Bechar, Ouargla, Tindouf et d’Illizi, soit quasiment toutes les villes située sur la bande frontalière qui s’étend du sud-est au sud-ouest et qui font face à des pays voisins instables.
C’est dire que l’Algérie prend très au sérieux le bouillonnement de l’autre côté de ses frontières. L’ex-chef du gouvernement Smaïl Hamdani a d’ailleurs rappelé opportunément aujourd’hui la sauvegarde de l’intégrité territoriale du pays.
«L’intégrité territoriale et l’unité du peuple constituent les principes majeurs auxquels s’attache la diplomatie algérienne», a-t-il affirmé a l’occasion de la célébration de la journée nationale de la diplomatie.
Parallèlement, l’institut militaire de documentation, d’évaluation et de prospective (IMDEP) qui relève du MDN, a ouvert aujourd’hui un débat sur les enjeux géostratégiques de la crise au Sahel. Les experts étaient unanimes à souligner l’importance des luttes d’influence des grandes puissances dans cette région si riche en ressources naturelles.
Saïdj Mustapha, professeur à la même Faculté, a mis les pieds dans le plat. Dans sa communication autour de la «la rivalité franco-américaine dans la région sahelo-saharienne», l’expert a estimé que les ambitions de ces grandes puissances étaient guidées par des intérêts «purement économiques».
«Il s’agit pour ces pays de créer une zone d’instabilité pour imposer leur mainmise sur les richesses naturelles des pays de la région», a-t-il conclu. Autant dire que le souci mis en avant de lutter contre les terroristes n’est finalement qu’un doux leurre destiné à brouiller leurs pistes.
LE GÉNÉRAL-MAJOR AHMED BOUSTEILA À PARTIR DE TAMANRASSET :
«Renforcer la protection des frontières»
16-10-2012
Citation :
Le général-major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, a installé, hier, dans la wilaya de Tamanrasset, le colonel Mbarek Belourissi dans son nouveau poste de commandant du 6e Commandement régional de la Gendarmerie nationale de Tamanrasset.
La cérémonie a eu lieu en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya. Le général-major a, d'autre part, eu un riche programme de visites sur terrain, hier, dans la wilaya, qui l'a conduit le long du tracé frontalier où il s'est enquis du degré de préparation des unités des gardes frontières (GGF), d'intervention et des unités territoriales. La visite sur terrain effectuée juste après l'installation du nouveau commandant du 6e Commandement régional a, également, concerné le constat des mesures prises pour la protection des frontières, la protection des citoyens résidant dans les régions frontalières et dans les agglomérations, ainsi que sur les réseaux routiers du sud du pays.
Au terme de la visite sur terrain, le général-major Ahmed Bousteila a présidé une réunion ayant regroupé différents cadres de la Gendarmerie nationale en poste dans la région, au cours de laquelle il a donné des orientations fermes en faveur de la protection des frontières, des citoyens et de leurs biens, et aussi les entreprises publiques et privées se trouvant dans le sud du pays.
Il est à noter que le général major a insisté pour que ces mesures soient appliquées de façon permanente par un large et intense déploiement d’éléments et le contrôle continu de la zone, du mouvement des personnes et des biens, avec poursuite du resserrement de l'étau pour mettre en échec les réseaux criminels et leur démantèlement, «en particulier les réseaux du crime organisé». Le général-major a insisté sur la nécessité de renforcer le degré de préparation de toutes les unités de la Gendarmerie nationale et le déploiement d'extrêmes efforts pour la protection des frontières terrestres et la protection des citoyens qui résident dans cette zone.
Le commandant de la Gendarmerie nationale arrivé, hier, à Tamanrasset, se rendra dans cinq wilayas de l'extrême sud. La situation au nord du Mali, la lutte contre le terrorisme et le crime organisé sont les principales motivations de la visite qu'effectue le général-major qui a insisté sur le renforcement de la protection des frontières, des personnes, de leurs biens et des entreprises publiques et privées se trouvant dans cette zone.
Pour rappel, des tentatives d'infiltrations de terroristes d'Aqmi et du Mujao ont eu lieu à partir du nord du Mali. Les deux organisations terroristes pourront relancer les tentatives, en particulier avec l'évocation d'une éventuelle intervention militaire par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Une alerte est donnée aux frontières contre Aqmi, le Mujao et les trafiquants d'armes et de drogues qui leur sont affiliés.
Sujet: L’ANP a renforcé sa présence à la frontière malienne Lun 4 Fév 2013 - 19:28
Algérie : L’ANP a renforcé sa présence à la frontière malienne
Par Abbès Zineb | 04/02/2013 | 15:46
Citation :
Pour parer à toute tentative d’incursion des islamistes armés venus du Nord du Mali traqués par les armés françaises et malienne, l’armée algérienne a renforcé sa présence à la frontière avec le Mali, fermée depuis le 14 janvier.
Selon le député de Tamanrasset, Mohamed Baba Ali”l’armée est déployée depuis un moment à la frontière mais des renforts ont été envoyés depuis le début de la guerre (au Mali). Il s’agit d’éviter l’infiltration de groupes terroristes” et “sans ces renforts, il y aurait eu des incursions de terroristes venus du nord Mali”, a-t-il ajouté.
A en croire la même source”la situation à l’intérieur du territoire algérien est normale” sans manquer de préciser que “la population, particulièrement celles de Tin Zaouatene, Timiaouine et Taoundert situées à la frontière, a des craintes parce qu’il y a une guerre juste à côté, mais sans plus”.
Par ailleurs, le wali d’Adrar, Sassi Ahmed Abdelhafidh, wilaya qui partage la plus longue frontière avec le Mali, a déclaré dimanche dernier qu’aucun réfugié malien n’a été enregistré par les autorités algériennes depuis la fermeture des frontières.
Il a indiqué qu’”à l’exception des 320 réfugiés venus en Algérie en mars 2012, aucun réfugié n’a été signalé dans la wilaya d’Adrar depuis le début des hostilités au Mali et la fermeture des frontières algéro-maliennes”.
Sujet: Incursions terroristes sur le sol algérien Ven 8 Fév 2013 - 21:54
Traqués au Nord du Mali : Premières incursions terroristes sur le sol algérien
Par Abbès Zineb | 08/02/2013 | 14:22
Citation :
Les forces de sécurité algériennes déployées aux frontières avec le Mali ont réussi dans la nuit du mercredi dernier à intercepter une cargaison de munitions et d’explosifs à bord d’un véhicule tout-terrain rapporte l’AFP citant des sources médiatiques algériennes.
A bord du véhicule intercepté par une unité des forces spéciales de l’armée nationale populaire (ANP) non loin de la localité de Tinzaoutine, deux terroristes, un algérien et un malien affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Aucune précision n’a été fournie quant à la destination de la cargaison acheminée par les deux terroristes.
Les forces de sécurité algériennes( militaires et garde-frontières de la gendarmerie nationale) ont redoublé leur vigilance ces derniers jours d’autant plus que les armées française et leurs alliés parmi les fores africaines engagées dans l’intervention militaire dans le Nord du Mali s’approchent davantage des frontières algériennes dans leur traque des terroristes des groupes armés qui écumaient plusieurs villes du Nord Mali.
En effet ce vendredi, des soldats français et tchadiens sont arrivés à Tessalit, dans l’extrême Nord-Est du Mali, le dernier fief des groupes islamistes armés, à moins de 90 km de la frontière algérienne.
Les Français et les Tchadiens ont pris le contrôle de l’aéroport Tessalit. Ils sont arrivés par voies terrestre et aérienne.
Alors que jeudi soir, les militaires français et tchadiens avaient pris le contrôle d’Aguelhok, entre Kidal et Tessalit. Cette dernière se situe dans le massif des Ifoghas, vaste zone de montagnes et de grottes où selon des experts et des sources de sécurité, une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés.
Parmi eux, se trouveraient l’Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Eddine, originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région. C’est aussi dans cette région que les sept otages français au Sahel seraient détenus.
Mais, avant même l’arrivée des soldats français, Kidal était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, groupe islamiste dissident d’Ansar Eddine) et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg).
Ces deux groupes ont assuré la France de leur soutien, mais ils ont exigé qu’aucun soldat malien, ni ouest-africain, ne soit déployé à Kidal, berceau traditionnel des rébellions touareg contre le pouvoir de Bamako, craignant notamment des exactions visant les communautés arabe et touareg.
Sujet: Le CEM inspecte le dispositif militaire Sud Lun 25 Fév 2013 - 21:11
Le chef d’état major de l’ANP a inspecté le dispositif militaire dans le Sud du pays
Par Mourad Arbani | 25/02/2013 | 11:18
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Le chef d’état major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah a fait une tournée dans le Sud du pays et particulièrement dans les endroits les plus sensibles pour s’enquérir de la situation sécuritaire dans cette région du pays a appris Algérie1 de sources proches de l’état major de l’armée.
Le chef d’état major a visité la quatrième région militaire de Ouargla, puis s’est déplacé à In Aménas (wilaya d’Illizi), avant de se diriger vers la sixième région militaire à Tamanrasset jusqu’à Bordj Badji Mokhtar (wilaya d’Adrar) rencontrant les principaux responsables des régions militaires, passant en revue tous les aspects du dispositif militaire qui a été particulièrement renforcé à la suite de l’attaque terroriste de Tiguentourine et l’intervention militaire française au Mali.
Le général Ahmed Gaid Salah a aussi rencontré les représentants de la société civile et les notables des régions visitées auxquels il adressa un message de soutien leur assurant que les forces armées ont pris toutes les dispositions pour sécuriser au maximum cette partie de l’Algérie.
Sujet: Re: Frontières Sud Ven 14 Juin 2013 - 16:33
5 militants du MUJAO tués à la frontière avec le Mali
Source: Agence de presse Xinhua - 14 juin 2013
Selon la même source, ce groupe armé lié au MUJAO a essayé d’atteindre la localité de Timiaouine, dans la province d’Adrar, à 1400 km au sud-ouest d’Alger, à la frontière avec le Mali, pour s’y approvisionner.
Lire la suite :
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Cinq militants du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ont été tués par l’armée algérienne lorsqu’ils tentaient de s’infiltrer dans le territoire algérien via la frontière avec le Mali, ont rapporté jeudi les médias locaux. Citant une source sécuritaire, le journal local El Khabar a révélé que cinq militants ont été tués dans une opération de chasse lancée par une unité de l’Armée nationale contre un groupe armé à la frontière bordant le Mali, ajoutant qu’une charge de kalachnikovs et amunitions ont été saisis. Selon la même source, ce groupe armé lié au MUJAO a essayé d’atteindre la localité de Timiaouine, dans la province d’Adrar, à 1400 km au sud-ouest d’Alger, à la frontière avec le Mali, pour s’y approvisionner. En juillet dernier, les forces armées algériennes ont tué 7 militants liés à Al-Qaïda à la frontière avec le Mali. Depuis que les Touareg de l’Azawad ont proclamé le Nord du Mali en tant qu’un Etat indépendant en avril 2012, l’armée algérienne a intensifié son déploiement à la frontière avec le Mali, pour contrer toute intrusion de militants de la région troublée de ce pays du Sahel. Fin
UN MORT DANS L'ATTAQUE DE 2 CAMIONS PAR DES HOMMES ARMÉS À TIMIAOUINE
Important ratissage de l’ANP près des frontières avec le Mali
05-10-2013
Lire la suite :
Citation :
Première affaire du genre en Algérie : deux camions transportant des produits alimentaires ont été attaqués par des hommes encagoulés et munis d'armes automatiques. L'attaque a eu lieu vendredi dans la nuit, sur la route menant vers la commune de Timiaouine, daïra de Bordj Badji Mokhtar, wilaya d'Adrar, avons-nous appris de source locale sûre. Un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP) s'est rendu rapidement sur les lieux et s'est accroché avec les assaillants, ajoute notre source qui précise que l'un des auteurs de cette attaque a été abattu pendant les affrontements et les autres ont pu s'enfuir à la faveur de la nuit. Une importante opération a été enclenchée par l'ANP à la recherche des autres assaillants.
Les camions ciblés par cette attaque transportaient des produits alimentaires destinés à alimenter des commerçants dans la commune de Timiaouine, distante d'environ 2700 kilomètres d'Alger. On ignore pour le moment le nombre exact des auteurs de cette attaque. Aucune hypothèse n'est à écartée dans l'enquête ouverte.
Une source locale estime que «les assaillants pourraient se trouver en territoire algérien». Le corps de l'un des présumés auteurs de cette attaque se trouvait, hier, dans la morgue de l'établissement de santé de proximité de Bordj Badji Mokhtar, dans l'attente de son transfert à Adrar, nous apprend une source locale. Les militaires ont immobilisé 11 véhicules, hier, au cours de l'opération de ratissage lancée à la recherche des auteurs de l'attaque ayant eu lieu dans la nuit de vendredi. Il s'agit de voitures appartenant à des nomades, avons-nous appris de notre source qui ajoute que ces moyens de transport ont été conduits par les militaires à un poste de la Gendarmerie nationale. On ignore, pour le moment, les raisons de cette mesure.
La commune de Timiaouine, distante de 10 kilomètres du Mali, qui connaît de nombreux problèmes sociaux liés aux conditions de vie pas très favorables, enregistre un taux de chômage dépassant les 50%. Cependant, on ignore si l'attaque ciblant les deux camions transportant des produits alimentaires relève du banditisme ou du terrorisme. Le ratissage mené par l'ANP se poursuivait, hier, notamment le long des frontières avec le Mali.
Les frontières algéro-maliennes sont, rappelle-t-on, fermées depuis plusieurs mois, dans le cadre de l'offensive militaire française engagée contre les groupes armés qui se trouvaient au nord du Mali. La fermeture de ces frontières a été, d'autre part, accueillie avec scepticisme par nombre d'habitants de Bordj Badji Mokhtar et de Timiaouine qui, à cause du chômage omniprésent dans ces communes, trouvent, à travers le troc et échange de marchandises avec le Mali et le Niger, leur principale activité et, par là même, leur principale source de survie. Cette activité consiste à un échange de marchandises, comme le charbon et autres produits.
Entretien avec Alain Chouet, ancien directeur du renseignement de la sécurité de la Direction Générale du Renseignement extérieur. Il a publié en 2013 Au cœur des services spéciaux, la menace islamiste : fausses pistes et vrais dangers. Entretiens avec Jean Guisnel, La Découverte (voir la Revue Internationale et stratégique n°84 pour un résumé critique par Pascal Boniface). Propos recueillis par Florent Barnades, ancien assistant de recherche à l’IRIS.
Les élections présidentielles vont avoir lieu en avril 2014. La nouvelle candidature d’Abdelaziz Bouteflika semble être une mesure dilatoire au vu de son état de santé, rappelant les « apparatchiks momifiés » de la fin de l’URSS (Brejnev, Tchernenko…). Quelle candidature sera soutenue par le pouvoir et, corollaire de cette question, qui sont les dépositaires du pouvoir aujourd’hui ?
Les « apparatchiks momifiés » ne sont pas un obstacle à une désignation consensuelle par l’appareil du FLN au sein duquel les négociations vont bon train sur fond de confusion et d’incertitudes sur le partage de la rente pétrolière et gazière, cœur du pouvoir. Tout cela se traduit d’abord par de l’attentisme, chacun espérant que les autres découvrent leur jeu. Les propositions conservatrices de l’ordre établi sont donc pour l’instant les plus dominantes : report des présidentielles, renouvellement de la candidature Bouteflika, appel aux « anciens » (Zeroual, Guennaïzia, etc.), émergence de candidatures farfelues ou exotiques… Ce sont là autant de faux-fuyants qui ne visent qu’à amener la concurrence à découvrir son jeu pour mieux le contrer. C’est ainsi que ceux qui partent trop tôt, comme Ahmed Benbitour (1), concentrent sur eux les feux de leurs rivaux et s’épuisent vite. Quant à savoir quels sont les détenteurs du pouvoir à Alger, cela relève du jeu de bonneteau… Le pouvoir en Algérie résulte d’un jeu oligarchique complexe de rapports de puissance, d’alliances mouvantes, de clientélisme et de chausse-trappes entre le haut commandement militaire, les caciques du FLN et quelques entrepreneurs entreprenants.
Selon toute probabilité et en fonction des pratiques locales, le paysage ne s’éclaircira que quelques jours avant l’échéance sauf si l’une des parties, s’estimant lésée, joue la carte d’un désordre toujours facile à susciter en Algérie.
Il a été annoncé des découvertes très importantes d’hydrocarbures dans le Sud du pays. Est-ce d’après vous une chance pour que la population exprime ses aspirations démocratiques ou une malédiction qui serrera l’étau de l’autocratie et entraînera des luttes de factions au sommet du pouvoir ?
Il ne faut pas exagérer l’importance de cette « découverte » qui ne représente que quelques semaines de consommation mondiale et qui va exiger pour son exploitation la mise en œuvre de techniques complexes et coûteuses. Je ne pense pas qu’il y ait là matière à changer substantiellement la donne hydrocarbures en Algérie ou la redistribution de la rente.
Les services de renseignement militaire sont un des cœurs du pouvoir. Le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) qui a été au cœur de la tourmente de la guerre civile est-elle toujours un des centres du pouvoir ?
Absolument. En témoigne le récent remplacement des deux principaux chefs de service de la DRS (Tartag et Lallali)(2) qui ne cachaient guère leur hostilité au clan Bouteflika et aux affairistes qui l’entourent ainsi qu’aux compromis politiques avec les islamistes. En particulier le remplacement de Tartag à la tête du contre-espionnage (donc du contre-terrorisme) par le Général Abdelhamid « Ali » Bendaoud, ancien correspondant du DRS à Paris, est très significatif. Homme de consensus, diplomate, habitué des relations internationales, Bendaoud est supposé donner de la DRS une image acceptable par tous à l’intérieur comme à l’extérieur, loin de la rigueur et de la brutalité affichées par Tartag, ainsi qu’à rassurer la nomenklatura des affaires. De fait, sa mission est de mettre la DRS à l’abri des contestations et préserver son pouvoir et ses acquis dans la phase troublée qui s’annonce.
Le chaos s’installe aux frontières Sud du pays du Mali jusqu’en Somalie. Les groupes politico-religio-crapuleux semblent s’allier ou du moins s’unir pour maintenir l’instabilité. Est-ce une menace pour le pays ?
La situation dans le Sud algérien n’a rien à voir avec celle du Nigéria et encore moins celle de Somalie même si un peu partout la subversion agite le même drapeau idéologique. Il s’agit dans tous les cas d’un paravent. Sur les bordures sahéliennes s’entrecroisent deux types de violence. L’une se rattache à l’irrédentisme touareg qui s’exprime comme il peut et s’appuie actuellement sur la vague islamiste parce que cela lui vaut des aides extérieures qui lui faisaient défaut jusqu’à maintenant. L’autre (AQMI) est une guérilla dégénérée qui dissimule (mal) sa dimension purement crapuleuse derrière le drapeau islamique. Une sorte de « deal » tacite s’était établie entre les bandes se réclamant d’AQMI et le pouvoir algérien. L’émir Droukdel restait confiné en Kabylie sans moyens opérationnels avec liberté de vitupérer ce qu’il voulait, ce qui constitue une bonne soupape sans danger aux pulsions islamistes de certaines franges de la population. Les bandes armées avaient licence de mener leurs petits trafics et actions de piraterie contrebandes dont profitent sans doute quelques membres de la nomenklatura algérienne) sur les frontières Sud à condition d’y rester et de ne pas remonter vers le nord et de ne pas toucher aux « tuyaux »(3). Les rivalités entre chefs de bandes (Abou Zeid, Mokhtar bel Mokhtar) et la conjonction momentanée de leurs intérêts avec ceux des Touaregs et des rescapés de la « Légion verte » de Kadhafi qui recherchaient tous un sanctuaire territorial dans le ventre mou qu’est le Mali, puis l’intervention française, ont - au moins provisoirement - déstabilisé le pacte et jeté la zizanie entre filous. Le point d’orgue de cette déstabilisation a été l’attaque d’In Amenas à laquelle la DRS a immédiatement répondu avec la plus extrême vigueur. La situation reste néanmoins instable et peut dégénérer à tout moment au moindre signe de faiblesse à Alger.
L’Algérie peut-elle devenir une puissance régionale et étendre sa sphère d’influence ?
L’Algérie est une puissance régionale et même LA puissance régionale. Son problème est que, empêtrée dans ses problèmes internes d’accès aux richesses et de redistribution (ou plutôt d’absence de redistribution) de la rente, elle s’est frileusement repliée sur elle-même et a renoncé à exercer ce rôle de puissance régionale que voulait lui faire jouer Boumédiène de son temps. On voit mal comment les choses pourraient évoluer sans heurts tant que la ayants-droit de la « noblesse » FLN issue de la guerre de libération resteront crispés sur leur monopole du pouvoir et de l’accès aux richesses.
(1) Se présente comme indépendant. Il a été chef du gouvernement de décembre 1999 à août 2000. Né en 1946 il est actuellement sénateur. (2) Le commandant actuel est le général Mohamed « Toufik » Mediène depuis 1990. Un remaniement de l’organisation aurait eu lieu suite à l’attaque du complexe gazier d’In Amenas selon le journal en ligne Tout Sur l’Algérie, 29 septembre 2013. Cette restructuration affaiblirait le service. (3) Les réserves d’hydrocarbures sont en large majorité situées dans le Sud du pays.
Renfort sécuritaire sur les frontières algériennes pour contrer les menaces terroristes
Mardi 3 décembre à 12:47
Citation :
L’Algérie a décidé de déployer ses forces militaires sur les frontières avec la Tunisie, la Libye, le Niger et le Mali, a indiqué notre correspondant Ali Yahi, afin de contrer les menaces terroristes. Selon la même source, des équipements et des armes sophistiqués ont été mis à la disposition de l’armée algérienne pour faire aux réseaux de contrebande et aux éléments terroristes.
Une source sécuritaire a expliqué à Mosaïque FM que ce nouveau déploiement intervient suite aux informations selon lesquelles des terroristes armés planifieraient des attaques en Algérie.
Ces groupes armés appartiendraient à Al Qaïda du Maghreb Arabe et seraient composés de milices de Libye, agissant sur la frontière tuniso-algérienne.
SÉCURITÉ AUX FRONTIÈRES : L'Algérie met les moyens
Par Ikram GHIOUA - Jeudi 19 Decembre 2013
L'Algérie a les moyens nécessaires pour sécuriser son territoire
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Citation :
En permettant l'évolution de sa politique de défense, l'Algérie est désormais considérée comme l'une des premières puissances militaires en termes de forces, d'équipements, de capacités et de performances.
Elle est même citée comme étant une référence en termes de lutte antiterroriste et l'un des rares pays au monde qui a réussi à vaincre le terrorisme urbain. Sa stratégie étant l'exploitation du renseignement opérationnel, des opérations ciblées et l'adoption d'un plan d'exécution précis font de son armée un corps d'élite incontestable. De par son intelligence dans la mise en oeuvre d'une carte pour réduire le champ d'activités des groupes terroristes, l'Armée nationale populaire s'est distinguée, notamment depuis ces dernières années par un savoir-faire très professionnel. Ses compétences sont louées par les premières puissances mondiales. Aujourd'hui encore, elle fait face à de sérieuses menaces. Entourée par des pays en pleine crise sécuritaire et politique, l'Algérie affronte un danger plus intense dans la mesure où elle constitue une cible. Elle arrive cependant, du moins jusqu'à présent, à maintenir cette menace omniprésente au-delà de ses frontières par la mise en place d'un dispositif sécuritaire hermétique!
Des milliers de soldats sont en alerte continue au niveau de son tracé frontalier Sud, Est et Sud-Est, les forces aériennes et des unités spéciales mobilisées 24h/24, au même titre que les patrouilles et des unités de méharistes.
L'Algérie insiste sur la sécurité de son territoire! A combien peut-on évaluer le coût réservé à la sécurisation de ses frontières? En l'absence d'une comptabilité exhaustive, des sources très au fait du contexte avancent le chiffre de moins de 10 millions de dollars courant par an depuis 2011, soit depuis les débuts des prétendues révolutions qui offriront un nouvel élan à l'émergence des groupes terroristes.
Les dépenses militaires ont été de 8652 millions de dollars courant en 2011 et de 9325 millions de dollars courant en 2012, contre pratiquement le même montant pour l'année en cours. C'est dire que le budget militaire a été revu en hausse en raison des nouvelles donnes et des menaces, mais aussi les exigences de la conjoncture. En juin 2012, le gouvernement avait décrété une augmentation de 40% de la solde des personnels militaires, avec effet rétroactif sur trois ans. Cette hausse ne concerne pas uniquement les salaires des engagés militaires, mais aussi les moyens à mettre en place pour faire face aux risques terroristes.
Cette hausse est en toute évidence justifiée par les nouvelles acquisitions de matériel militaire depuis 2011 relativement aux soulèvements à ses frontières, la modernisation et la professionnalisation de son armée, le renouvellement de ses équipements, la formation et l'entraînement de ses troupes. En un mot, la cause principale de cette hausse est principalement justifiée par la conjoncture. Rien qu'aux frontières Est les points de contrôle ont doublé pour atteindre 80 postes de contrôle sur un tracé de 956 km, avec la création de 20 zones militaires fermées.
A cela s'ajoute le déploiement de 60 000 hommes entre unités spéciales, militaires et GGF. Les chiffres font état également de la mobilisation de 20 000 au niveau de la 4è et 6è Région militaire pour sécuriser les frontières algéro-libyennes. 30 bases militaires ont été créées dans cet objectif pour couvrir les frontières libyennes, maliennes et nigériennes, alors que 3000 militaires des forces aériennes sont en fonction en plus de ceux déjà sur place.
L'attaque de In Aménas, incitera les autorités militaires à opter pour la création d'une 7e Région militaire dont le quartier général sera établi dans la ville d'Illizi, à une centaine de kilomètres de la frontière libyenne, pour une meilleure stratégie de prévoyance et afin de contrecarrer les projets subversifs, avec aussi la construction de nouvelles installations et bases pour les forces de sécurité, à proximité des champs pétrolifères et gaziers de Ouargla, d'Illizi et d'Adrar.
En dehors de son budget, l'Algérie a engagé une enveloppe pour soutenir et armer ses voisins afin de permettre l'émergence d'une coopération commune dans la lutte contre la bête immonde. La mobilisation de l'Algérie contre le terrorisme international lequel est soutenu par les narcotrafiquants, mais aussi par certains pays du Golfe à l'image de l'Arabie Saoudite et le Qatar, ne se limite nullement aux seuls moyens classiques, mais prévoit un matériel technologique sophistiqué qu'on installe progressivement tout en optant pour un système de surveillance électronique équipée de radars et de systèmes d'alarme capables de détecter les tentatives d'infiltration du territoire par les véhicules ou les personnes. Ce système est logiquement appuyé par une surveillance aérienne.
La politique de défense de l'Algérie s'est vu rehaussée d'un cran après la tentative de prise d'otages sur le site gazier de Tiguentourine à In Amenas. Ce que l'Algérie prévoyait de faire sur une durée de plusieurs mois a été fait en quelques semaines par l'adoption de sa stratégie à la situation qui prévaut pour être en conformité avec les nouvelles donnes.
Les officiels du pays qui se sont prononcé sur la situation ont tous souligné que «l'Algérie a les moyens nécessaires pour sécuriser son territoire». Sur le plan international, l'Algérie qui refuse d'impliquer son armée dans les conflits externes même en étant invitée, reste très active et engagée. Elle fournit des aides matérielles et logistiques, partage son expertise et insiste sur la coopération, notamment en ce qui concerne l'échange de renseignements.
Membres fondateurs du Forum de contre-terrorisme global (Global Counter-Terrorism Forum) lancé à New York en septembre 2011, l'Algérie est un partenaire bien considéré dans la lutte antiterroriste. Elle a son mot à dire et continue de lutter contre le versement de la rançon, source de financement des groupes armés. Malgré son adoption par l'ONU à l'initiative de l'Algérie, la criminalisation du versement de la rançon est ignorée par certains pays qui se disent lutter contre le terrorisme à l'image de la France.