france24 — 7 mai 2010 — REPORTAGE : dans une Favela brésilienne. A Conjunto Palmeiras on utilise sa propre monnaie, le Palmas. C'est l'initiative d'une banque locale et c'est une réussite.
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REFUS D'EXTRADITION NE SIGNIFIE PAS SORTIE DE PRISON
Rome avait prévenu jeudi qu'elle jugerait "inacceptable" un refus du Brésil de lui remettre l'ex-militant. Une réaction qualifiée d'"impertinente" par le gouvernement brésilien. Ancien membre du groupuscule des Prolétaires armés pour le communisme (PAC), Cesare Battisti, 56 ans, avait été condamné par contumace en Italie, en 1993, pour avoir commis ou préparé quatre homicides en 1978 et 1979, crimes dont il s'est toujours proclamé innocent.
Mais la décision prise par Lula, qui doit passer le relais samedi à Dilma Rousseff, ne signifie pas pour autant une sortie immédiate de prison de Battisti. La Cour suprême doit en effet vérifier que le refus d'extrader l'ancien militant est bien conforme au traité d'extradition entre les deux pays.
Les juges de la cour ne doivent se réunir à nouveau qu'en février. Or, les plus hauts magistrats brésiliens avaient remis en question, en novembre 2009, l'octroi de l'asile accordé à Battisti et donné le feu vert à l'extradition de l'Italien, jugeant que ses crimes n'étaient pas de nature politique. Ils avaient néanmoins laissé le président Lula décider en dernier ressort et avaient précisé ultérieurement que sa décision devrait respecter le traité d'extradition liant le Brésil et l'Italie.
"UN TROPHÉE"
Battisti s'était réfugié en France en 1990, où il est devenu auteur de romans policiers. Il avait ensuite quitté le pays en 2004 pour se réfugier au Brésil, où il avait été arrêté en 2007. Il était détenu à Brasilia depuis, dans l'attente d'une éventuelle extradition vers l'Italie.
L'ancien activiste, qui a obtenu le statut de réfugié politique au Brésil, estimait dans la presse italienne, en 2009, qu'il était devenu "un trophée". "C'est pour cela que l'on s'acharne en Italie. Il n'y a plus personne de cette époque en prison, et maintenant vous voulez que ce soit moi qui paye pour tout le mond