Le FMI sollicite l'Algérie pour renforcer ses capacités financières
Le Monde.fr avec AFP | 23.04.2012 à 15h19
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Tout le monde doit être mis à contribution. C'est en tout cas ce qu'estime le Fonds monétaire international (FMI), qui a sollicité le soutien de l'Algérie au renforcement de ses capacités de prêt, selon des déclarations du ministre des finances algérien, Karim Djoudi.
"La demande a été faite par le FMI à l'Algérie en tant que pays doté d'excédents financiers pour accroître les ressources de l'institution de Bretton Woods afin de lui permettre d'accorder des prêts aux pays qui en ont besoin", a déclaré M. Djoudi, lundi 23 avril, à l'agence de presse algérienne APS, en marge de la réunion du FMI et de la Banque mondiale à Washington.
L’Algérie répondra avant octobre 2012 à la demande de soutien financier du FMI
Le ministre des Finances, algérien Karim Djoudi, en discussion avec la DG du FMI, Christine Lagarde.
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Le gouvernement algérien attend de savoir quelle forme propose le FMI pour cette opération de renforcement de ses capacités de financement. Le débat est relancé, en Algérie, sur la gestion des réserves de change, promises à atteindre 205,2 milliards de dollars d’ici fin 2012. Pour l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Abderrahmane Hadj Nacer, le seul souci des autorités est celui de disposer de liquidités couvrant trois années d’importations. Si un retournement du marché pétrolier devait survenir, a-t-il prévenu, le pays n’aurait aucune voix au chapitre au sein du FMI.
L’expert en économie M. Abdelhak Lamiri à El Khabar
« Mieux vaut endetter le FMI que de placer les réserves de changes dans des banques »
samedi 28 avril 2012
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L’expert en économie M. Abdelhak Lamiri a révélé à « El Khabar » que la demande d’endettement formulée par le Fonds Monétaire International à l’Algérie pour le renforcement de ses capacités de financement, est bénéfique pour l’Etat algérien et lui reviendra de plusieurs profits.
Le placement des réserves de change au niveau du Fonds Monétaire International permettra de réaliser un bénéfice beaucoup plus élevés par rapport au placement de ces réserves dans les banques centrales ou commerciales. Dans ce cadre, les taux d’intérêts tirés du placement des réserves de change au niveau du Fonds monétaire international sont 1jusq’à 2% supérieurs par rapport aux taux d’intérêts tirés du placement des réserves dans des banques commerciales. Evoquant les garanties assurées par l’endettement du FMI, L’expert en économie M. Abdelhak Lamiri a estimé que cette opération est presque sans aucun risque. Avant d’ajouter que l’endettement des pays par le biais du Fonds se fait suivant de conditions strictes, alors que la faillite d’un Etat ne peut en aucun cas être aussi grave que la faillite d’institutions financière et économique internationales. Les pays restent et ne disparaissent jamais malgré leur faillite financière, ce qui n’est pas le cas pour les institutions financières, a estimé Lamiri. Le régime monétaire international géré par « Bretton Woods » est basé sur la solidarité en cas de déclaration de faillite par n’importe quel Etat membre de cette organisation et son incapacité de satisfaire ses engagements financiers et le pays créditeur recouvre ses redevances dans tous les cas de figure, a expliqué l’expert en économie M. Abdelhak Lamiri, avant d’ajouter que les fonds de l’Algérie auraient été menacés dans le cas où l’on faisait face à l’effondrement du régime économique et monétaire mondial, ce qui est très éloigné selon le même expert. Par ailleurs, M. Lamiri Abdelkader a indiqué que l’Algérie bénéficiera du titre de pays créditeur dans les enceintes internationales. Ce qui lui permettra d’avoir un poids sur la scène politique et économique internationale. « Dans tous les cas, le choix d’endetter le FMI est le meilleur des choix, à l’exception de celui de l’investissement de ces fonds dans le transfert de la technologie, à l’instar de la Chine qui a investit dans l’achat d’actions de compagnies exerçant dans des secteurs technologiques, tels que l’achat du groupe suédois « Volvo » et/ou l’achat des technologies de l’Information et de communication, à l’instar de la compagnie américaine « IBM ».
Des représentants de l’institution Bretton Woods s’entretiennent avec Sidi Said
L’Algérie négocie pour bénéficier de sièges au FMI
dimanche 29 avril 2012
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Des sources de secteur des finances ont indiqué que l’Algérie qui a accepté la demande du Fond Monétaire International de renforcer ses contributions, négocie actuellement avec ce dernier sur la possibilité de bénéficier de sièges au conseil d’administration du fond, alors qu’une délégation du fond s’entretient avec le secrétaire général de l’union général des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd.
Les mêmes sources ont assuré à El Khabar que l’Algérie finaliserait ses négociations avec le FMI dans les prochaines semaines, indiquant que l’obtention de l’Algérie de sièges au conseil d’administration du fond lui permettrait d’obtenir une position de force qui lui permettrait d’exploiter sa nouvelle place au FMI pour obtenir des fonds à intérêts préférentiels, dans le cas ou elle aurait besoin de ressources financières supplémentaires, si les prix du pétrole chutaient.
ALGER - L'Algérie va tenir compte des recommandations du FMI qui a appelé lundi Alger à maîtriser ses dépenses courantes et à réduire sa dépendance aux hydrocarbures, a indiqué mardi le ministre des Finances Karim Djoudi.
Il faut prendre en compte ce rapport (du FMI) avec ses aspects positifs et négatifs. Ses recommandations seront prises en considération par les autorités algériennes, a déclaré M. Djoudi, cité par l'agence de presse algérienne APS.
Parmi les recommandations du Fonds monétaire internationale (FMI) le ministre algérien a cité la diversification de l'économie algérienne hors hydrocarbures, la consolidation du système financier et bancaire et la rationalisation des dépenses de fonctionnement.
Lundi, le chef d'une mission du FMI en Algérie, Zeine Zeidane, avait appelé les autorités algériennes à renforcer les recettes hors hydrocarbures, maîtriser les dépenses courantes et maintenir l'investissement public, lequel revêt une importance cruciale pour la croissance.
L'institution a ainsi invité les autorités à adopter des mesures destinées à réduire la consommation intérieure d'hydrocarbures, à diversifier les exportations, et à mener des réformes notamment pour lever les contraintes sur l'investissement étranger, avait rapporté APS.
Les hydrocarbures représentent près de 97% des recettes en devises du pays. Début novembre, M. Djoudi avait indiqué que le volume des exportations d'hydrocarbures de l'Algérie avait baissé de 10% au premier semestre 2013, en raison notamment du recul des cours du brut.
BAISSE DE L'INFLATION, DU CHÔMAGE ET DES INÉGALITÉS SOCIALES
Le Conseil d'administration du FMI félicite l'Algérie
29-01-2014
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Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a de nouveau salué l'Algérie pour ses performances économiques, tout en préconisant une «large réforme structurelle» pour accélérer la croissance économique et réduire davantage le chômage. «Le Conseil d'administration du FMI félicite les performances économiques de l'Algérie dont notamment la baisse de l'inflation, du chômage et des inégalités sociales», a-t-il indiqué dans ses conclusions publiées mardi soir à la suite de son évaluation annuelle de l'économie de l'Algérie dans le cadre de l'article IV de ses statuts.
Dans ce sens, l'institution de Bretton Woods a noté que les performances économiques réalisées par l'Algérie en 2013 avaient été «satisfaisantes» avec une inflation «qui a ralenti considérablement» par rapport à 2012 grâce à la consolidation budgétaire et à une politique monétaire «prudente». Selon ses prévisions, le PIB du pays devrait croître de 4,3% en 2014 contre 2,7% en 2013.
Le FMI a observé que la position financière extérieure de l'Algérie demeurait toujours «très forte», mais commençait toutefois à s'affaiblir. Sur ce point, il a indiqué que l'excédent du compte courant devrait reculer à 1,1% du PIB en 2013 du fait de la conjugaison de la baisse des prix de pétrole et de l'augmentation de la consommation interne de l'énergie, pesant ainsi sur les exportations des hydrocarbures alors que les importations enregistrent une forte envolée.
Citant les risques auxquels l'Algérie pourrait faire face, cette institution financière internationale évoque l'éventualité d'une baisse prolongée des prix de pétrole, une aggravation de l'environnement économique mondial, une pression supplémentaire sur la rente des hydrocarbures et une intensification des tensions régionales.
Outre les vulnérabilités budgétaires, le FMI estime que la faiblesse de la compétitivité et de la productivité pèse sur la croissance économique laquelle reste en deçà des potentialités et du niveau requis pour réduire sensiblement le chômage, en particulier celui des jeunes et des femmes.
Sur ce point précis, il a aussi suggéré des réformes visant à accroître la flexibilité du marché du travail et à doter les demandeurs d'emploi de conditions leur assurant de «bonnes compétences».