Les USA imposent de nouvelles sanctions sur la Syrie et l'Iran
Casafree.com le 23/4/2012 20:44:48
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Barack Obama a annoncé lundi que son administration a imposé des nouvelles sanctions sur des entités et un individu soupçonnés d'aider les gouvernements iranien et syrien à perturber ou à surveiller l'Internet et des communications téléphoniques dans leur pays.
« J'ai signé un décret qui autorise de nouvelles sanctions contre le gouvernement syrien et iranien et ceux qui les encouragent à utiliser des nouvelles technologies pour surveiller, suivre les citoyens», a déclaré M. Obama dans un discours à l'US Holocaust Memorial Museum de Washington DC.
Selon un communiqué de la Maison Blanche publié lundi, le décret signé par Obama dimanche, impose de nouvelles sanctions sur un individu nommé Ali Mamelouk, qui est le directeur de la Direction générale du renseignement syrien.
Il y a aussi six entités ciblées, y compris la Direction générale du renseignement syrien, la société syrienne de téléphone cellulaire Syriatel, le Corps de Gardiens de la Révolution islamique de l'Iran, le ministère iranien du Renseignement et de la sécurité, les forces de l'ordre de l'Iran et le fournisseur de services Internet de l'Iran Datak Telecom.
Le décret gèle les avoirs de l'individu et des entités ciblés, et interdit leur l'entrée aux États-Unis, selon le communiqué.
Les rebelles ont attaqué dans la nuit de lundi à ce mardi avec des roquettes RPG le siège du tribunal militaire d'Alep, deuxième ville de Syrie où des combats avec l'armée ont fait rage notamment près du siège des puissants renseignements militaires, selon une ONG. Les rebelles ont également attaqué un poste de police et une branche du parti Baas au pouvoir dans le quartier de Salhine, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les quartiers de Ferdous, d'al-Machad et d'Ansari ont été bombardés dans la nuit par les troupes régulières, selon cette ONG qui se base sur un réseau d'opposants. Et le quartier de Salaheddine, principal bastion rebelle, était mitraillé mardi matin par des hélicoptères, selon la Commission générale de la révolution syrienne, autre réseau de militants.
Une partie de Salaheddine reprise par l'armée?
Une source de sécurité à Damas a affirmé à l'AFP que l'armée avait repris lundi une partie de Salaheddine mais qu'elle faisait face «à une très forte résistance». Les rebelles ont en revanche nié que l'armée ait «avancé d'un seul mètre». Lundi, les rebelles ont marqué un point en prenant un poste de contrôle clé à Anadane entre la Turquie et Alep, leur permettant d'acheminer renforts et munitions vers la métropole du Nord et poumon économique du pays où la bataille est devenue un enjeu majeur du conflit.
Le front d'Alep a été ouvert le 20 juillet et l'assaut de l'armée a été donné samedi après l'arrivée de renforts militaires dans la ville. Les bombardements par hélicoptères et à l'artillerie lourde dans cette ville de 2,5 millions d'habitants et ses environs ont jeté sur les routes ces deux derniers jours quelque 200.000 personnes, selon l'ONU. Lundi, les violences à travers le pays ont fait 93 morts, dont 41 civils, 33 soldats et 19 rebelles. A Alep, cinq rebelles et un civil ont été tués à Salaheddine ainsi que de nombreux soldats.
Services secrets syriens auraient éliminé le chef du renseignement saoudien
31.07.2012, 22:31
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Des sites officieux syriens ont annoncé l'élimination du prince Bandar en Sultan, chef du service de renseignement saoudien. Le prince serait tué en représailles de l'attentat de Damas du 18 juillet dans lequel une moitié du cabinet militaro-politique du président al-Assad a trouvé la mort.
D'après les partisans d'al-Assad, « les services syriens excellents n'ont eu besoin que d'une semaine pour se venger ». Bandar ben Sultan serait grièvement blessé dans l'attentat du 26 juillet et aurait succombé plus tard à ses blessures.
Les autorités d'Arabie saoudite n'ont ni démenti ni confirmé cette information.
Après Israël, la Syrie joue aujourd'hui la carte kurde
L'ennemi de mon ennemi est mon ami. Jérusalem et aujourd'hui Damas s'inspirent de cet adage et soutiennent le nationalisme kurde contre la Turquie.
Des combattantes kurdes à l'entraînement REUTERS -
Publié le 04/08/2012 - Mis à jour le 04/08/2012 à 9h07
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Les Kurdes sont un peuple d'origine indo-européenne réparti dans la région du Kurdistan, à cheval pour son malheur sur quatre pays puissants: la Turquie (12 millions), l'Iran (7 millions), l'Irak (6 millions) et la Syrie (2 millions). Ils se battent depuis des décennies pour obtenir une indépendance légale ou au moins, une autonomie et des droits culturels dans la région où ils vivent et s'opposent ou se sont opposés ainsi directement à l'Irak, l'Iran et surtout la Turquie. Ils sont ainsi devenus une carte pour les adversaires de la politique turque: Israéliens depuis quelques mois et aujourd'hui Syriens.
C'est le coup de froid en 2010 entre la Turquie et Israël qui a fait changer d'attitude et même d'alliance à l'Etat hébreu. Quand en juin 2010, ces mêmes kurdes avaient été pris dans un étau turco-syrien et avaient subi la destruction de quatre villes du nord, entrainant la mort de plusieurs centaines d’entre eux. Ni Israël, ni l’occident n’avaient réagi.
Mais lorsque les relations avec Tayyip Erdogan ont été rompues et que la Turquie a changé d'alliance et est devenue clairement hostile et agressive envers Israël, les Israéliens ne se sont pas privés de montrer leur pouvoir de nuissance et ont commencé à soutenir matériellement les groupes d’opposants qui n’ont pourtant pas toujours été les amis de l’État juif. Le Mossad avait ainsi été accusé d’avoir participé à l’enlèvement d’Abdullah Öcalan, leader du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan), à Nairobi en 1998. Les Israéliens n’avaient pas alors apprécié qu’Öcalan s’allie soudain avec le Hezbollah et la Syrie contre Israël et contre les kurdes. Ils avaient aussi rendu service à leur allié turc.
Au Proche-Orient, les désalliances et alliances se font très vite. Des instructeurs israéliens avec du matériel israélien opèrent maintenant aujourd'hui au Kurdistan irakien à la fois contre l'Iran et contre la Turquie. Pour faire face aux attaques du PKK, l’armée turque a même demandé à son gouvernement de nouveaux matériels notamment Israéliens comme des roquettes antichars «Spike», des missiles «Barak-8» pour la marine et des blindés «Namer» pour le transport de troupes. Mais la rupture entre Jérusalem et Ankara a rendu cela impossible. C'est précisément ce que cherchait Benjamin Netanyahou. Montrer à Ankara que son hostilité envers Israël a un prix.
En fait, les relations entre Israël et les kurdes sont anciennes: elles datent de 1958. Dans le cadre d’une alliance avec le Shah d’Iran, Israël avait alors armé et entrainé les kurdes du nord de l’Irak pour les aider dans leur lutte contre le gouvernement de Bagdad. Le soutien, limité à l’origine, devait se transformer, en 1963, en aide massive acheminée par l’intermédiaire de l’Iran et en envoi de conseillers techniques militaires. Les officiers kurdes reçurent directement, dans les montagnes du Kurdistan, des cours dispensés par des officiers israéliens.
Les Kurdes se sont montrés reconnaissants en 1967, durant la Guerre de Six-Jours, puisqu’ils s’étaient révoltés contre l’Irak pour empêcher l'armée irakienne de participer activement à la guerre contre Israël. En remerciement, l’État juif avait équipé les kurdes avec tout le matériel russe récupéré après la guerre, sur les armées égyptienne et syrienne. C'était il y a 45 ans...
C'est maintenant au tour de Bachar el-Assad de chercher à exploiter le conflit entre la Turquie et le PKK pour sauver son régime. Le président syrien a décidé d’utiliser les troupes kurdes contre Erdogan en les laissant passer en masse depuis l’Irak pour venir consolider les positions de rebelles kurdes déjà installés au nord de la Syrie. Il les a même autorisés à opérer le long de la frontière turque.
Le président syrien a ainsi évité que la minorité kurde du nord de la Syrie rejoigne la rébellion syrienne et a même pu au cours des derniers jours récupérer ses troupes du nord devenues inutiles pour les envoyer consolider le front sud et combattre à Damas et Alep. Enfin, il a créé un nouveau point de fixation contre la Turquie qui doit faire face à une nouvelle menace à sa frontière méridionale.
Selon des sources sécuritaires israéliennes, les troupes du nouveau «Conseil Suprême Kurde», qui ont uni leurs combattants et leur armement, ont déjà pris le contrôle de deux villes frontalières syro-turques: Afrin et Aïn Al-Arab. Elles ont maintenant la possibilité de lancer des raids contre la Turquie et de rêver à l’autonomie du Kurdistan syrien. Le peuple kurde peut espérer exploiter la révolution syrienne à son profit.
Paradoxalement, les Israéliens et les Syriens ont aujourd'hui des intérêts presque communs. Ils verraient les uns et les autres avec intérêt la création d’un foyer national kurde autonome. Cet embryon d'Etat se constituerait forcément au détriment de la Turquie et de l'Iran.
Syrie : Damas dément l’assassinat du chef des renseignements de l’armée de l’air
Par Agence | 26/08/2012 | 14:18
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La télévision syrienne a démenti dimanche les informations relayées par certains médias et affirmant que le chef des renseignements de l’armée de l’Air du pays Jamil Hassan aurait été assassiné.
« Les informations sur l’assassinat du chef des renseignements de l’armée de l’Air Jamil Hassan, diffusées par les médias impliqués dans l’écoulement du sang en Syrie, n’ont aucun rapport avec la réalité, a annoncé la télévision syrienne Al-Dounia.
Plus tôt dans la journée de dimanche, la chaîne de télévision Al-Arabia avait rapporté que le général Jamil Hassan, chef du plus puissant service de renseignements du pays, avait été tué par l’un de ses aides de camp.
La guerre de l’information est une composante indissociable du conflit syrien qui se poursuit depuis près de 16 mois et qui a coûté la vie à plus de 17.000 personnes, selon l’ONU. (Ria Novosti)
Les services secrets d'Assad ont divisé l'opposition!
Dimanche, 16 septembre 2012 10:59
Citation :
IRIB- Pour Khali al Roussan qui publie un article sur Arabi press, le secret de la victoire du régime syrien sur l'opposition se trouve dans son appareil de renseignement.
"le redoutable appareil en question est multiforme et il s'adapte au contexte pour vaincre les takfiris et les wahhabites....les services secrets syriens ont réussi à pénétrer au coeur de l'opposition à créer moutle sujets de divergence à empêcher de facto toute association d'idée et de combat...."
" c'est grace à cette activité de renseignement dont les mérites sont reconnus par les services secrets européeens que Assad a pu tenir et que son armée contrôle à présent 90% du territoire".
"L'image des takfiris est de plus en plus ternie auprès de la population et grâce aux services secrets d'Assad ils sont hais plus qu'avant par la population"
" au moins 40% des gens qui militent au sein de l'opposition sont des espions de l'appareil de renseignement syrien , avait reconnu France 24 "
Sujet: Re: Services secrets syriens Jeu 11 Oct 2012 - 23:55
Les agents syriens, en Jordanie?!
jeudi, 11 octobre 2012 05:50
Citation :
IRIB- Les sources sécuritaires jordaniennes se réfèrent à des documents classifiés, pour accuser, désormais, la Syrie d'avoir envoyé ses "taupes", en Jordanie .
Selon l'agence de presse Baladana, des cartes et des plans top secrets, découverts, récemment, montrent que la Syrie" agit à dessein et cherche à déstabiliser la Jordanie et à y semer l'insécurité".
"La Jordanie est l'un des pays voisins de la Syrie et l'afflux des réfugiés syriens vers ce pays est considérable. De ce fait, les agents d'Assad tentent, donc, d'exporter la crise, en Jordanie, et d'amortir, ainsi, les pressions sur son régime".
Ces désinformations sont diffusées, alors que les victoires successives de l'armée nationale syrienne, sur les terroristes de l'ASL et les Takfiris, se multiplient et que c'est l'Etat syrien qui combat les agents des alliés arabes de l'Occident. Le Qatar s'est, lui aussi, inquiété de la présence des "espions syriens", sur son sol, qui pourraient "mettre en danger la stabilité du pays"(!!!)
Sujet: Re: Services secrets syriens Mer 16 Oct 2013 - 21:50
La malédiction syrienne s'abat sur la Grande Bretagne
mercredi, 16 octobre 2013 08:56
Lire la suite :
Citation :
IRIB- Le soutien des pays occidentaux aux terroristes takfiris en Syrie ont eu des répercussions très négatives sur les sociétés occidentales, constate un rapport du renseignement syrien cité par la chaine Al Akhbariya.
" La Grande Bretagne se trouve confrontée à la montée en puissance des extrémistes salafistes depuis qu'elle apporte son soutien aux terroristes enn guerre contre l'Etat syrien. la police britannique vient d'ailleurs d'arrêter quatre personnes soupçonnées d'implication dans un complot terroriste . ces personnes se trouvaient à bord d'un véhicule quand les policiers ont tiré en leur direction et qu'ils ont réussi à les appréhender.
L'arrestation a eu lieu dans l'un des quartiers populaire de Londres, quartier qui a été l'an dernier le théâtre des opérations à caractère terroriste. " Al Akhbariya fait l'écho ensuite de la répercussion médiatique de ces arrestations en Grande Bretagne : " les médias britanniques ont annoncé la nationalité des personnes arrêtées : il s'agit d'un turc, d'un azéri, d'un algérien et d'un pakistanais. ces gens projetaient de mener une vaste opération à arme à feu à Londres
" Le rapport établit ensuite un lien direct entre ces arrestations et l'arrestation d'un homme armé d'un couteau qui tentait d'escalader le palais de la reine il y a quelques jours :" la réalité est que le soutien tous azimuts de Londres aux terroristes salafos wahhabites en Syrie s'est retourné contre lui et que le même sort risque de s'abattre sur les autres pays européens qui participent aux côtés des takfiris dans la guerre contre la Syrie.
Les mois à venir pourraient réserver de très mauvaises surprises pour les dirigeants occidentaux. leur opinion publique sont en effet parfaitement en droit de demander des comptes à leurs dirigeants au sujet de leur soutien aveugle aux cellules takfiris, soutien qui a fait des éléments isolés de veritables réseaux avec en toile de fond un danger immiment pour la sécurité des Etats européen" !!
L'Occident fait-il de nouveau volte-face sur la Syrie ? Après avoir été remis en selle sur la scène internationale, à la faveur du rocambolesque accord sur le démantèlement des armes chimiques syriennes, le régime syrien recevrait depuis de bien précieux visiteurs. "Il existe des contacts entre les services de renseignements de certains pays occidentaux et leurs homologues syriens sur des questions sécuritaires", explique au Point.fr une source bien informée.
Par "questions sécuritaires", l'Occident désigne en fait l'inquiétante recrudescence du nombre de djihadistes originaires du Vieux Continent au sein de groupes affiliés à al-Qaida combattant en Syrie. Véritable hantise des chancelleries occidentales, cette problématique paraît désormais prendre le dessus sur toute autre considération, dans une crise syrienne devenue inextricable. "Cela fait plusieurs mois, depuis l'été 2012, que nous sommes particulièrement inquiets face à un phénomène d'une ampleur inégalée", a encore indiqué dimanche Manuel Valls, durant Le Grand Rendez-vous Europe1-i>Télé-Le Monde.
La peur bleue du djihadisme
D'après le ministre de l'Intérieur, quelque 700 Français - ou personnes résidant en France - seraient impliqués dans le conflit syrien : près de 250 combattent actuellement en Syrie, une centaine sont en transit pour s'y rendre, 150 ont manifesté leur volonté d'y aller, 76 en sont revenus, et enfin 21 y ont trouvé la mort. Une tendance qui s'est "accélérée ces dernières semaines", a prévenu Manuel Valls.
C'est donc pour enrayer ce phénomène, qui fait peser sur l'Europe de lourdes menaces, dès lors que les djihadistes rentreront au pays, que les services de renseignements occidentaux ont renoué avec Damas. À en croire le Wall Street Journal, plusieurs réunions auraient ainsi eu lieu depuis cet été entre des membres de services européens, d'anciens diplomates occidentaux et des représentants du régime syrien. D'après le quotidien américain, qui cite des responsables occidentaux et moyen-orientaux, les premiers à avoir franchi le pas seraient les Britanniques du MI6 (les services secrets de renseignements), mandatés par Londres. Auraient suivi, à partir de novembre, leurs homologues allemands, espagnols... mais aussi français.
Des liens qui ont "toujours existé" (ex-diplomate)
"Les liens entre les différents services ont toujours existé, notamment pour ce qui est des otages occidentaux", concède Ignace Leverrier (1), ancien diplomate en poste à Damas. "Mais des contacts ne signifient nullement la reprise des relations diplomatiques." En mars 2012, la France et la Grande-Bretagne ont été parmi les premiers pays à fermer leurs ambassades à Damas, afin de protester contre la répression menée par le régime contre sa propre population. Ils avaient été suivis par la grande majorité de leurs alliés.
"C'est justement lorsque la diplomatie est rompue que les services de renseignements extérieurs ont pour mission d'établir des contacts, y compris avec des régimes adverses", explique Éric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Cet ancien officier analyste au secrétariat général de la défense nationale (SGDN) ajoute que la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur, à ne pas confondre avec la direction générale de la sécurité extérieure) n'a pas apprécié la rupture en 2012 des relations avec Damas, d'autant plus que la collaboration entre services permettait de recueillir de précieuses informations sur les djihadistes.
"Schisme" entre services et politiques occidentaux
D'après un fin connaisseur du dossier, ce seraient en réalité les services allemands qui auraient les premiers ouvert le bal à Damas en mai 2013, avant que nombre de leurs homologues européens - dont la France - ne leur emboîtent le pas. Or, à chaque rencontre, le général Ali Mamlouk, chef des services secrets syriens, a conditionné toute collaboration à une réouverture préalable des liens diplomatiques avec les pays concernés. Si notre première source écarte qu'un pays occidental du groupe des Amis de la Syrie (France, Royaume-Uni, États-Unis, Allemagne, Italie) songe à rouvrir son ambassade, elle admet cependant que "d'autres États demeurent aujourd'hui tentés".
Pour l'heure, Madrid est la seule capitale étrangère à avoir admis des échanges avec Damas, rapporte le Wall Street Journal. Une discrétion que n'a pas observée la Syrie. Dans un entretien à la BBC le 15 janvier dernier, Faisal Mekdad, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, a souligné que "beaucoup" de services occidentaux avaient approché Damas, notamment pour "coopérer sur des mesures de sécurité". "Les terroristes" envoyés d'Europe en Syrie sont devenus "une vraie menace pour eux", a martelé le responsable syrien, prenant un malin plaisir à interpréter ces contacts comme un "schisme" entre les services occidentaux et leurs politiques, qui poussent au départ de Bachar el-Assad.
Vers une réouverture d'ambassades ?
Toutefois, Ignace Leverrier invite à se méfier des annonces tapageuses de la Syrie, qui, d'après lui, visent avant tout à donner l'impression d'une normalisation des relations avec Damas, alors qu'il n'en est rien. "Il ne s'agit pas de réhabiliter le régime syrien, mais d'atténuer la menace liée aux djihadistes", souligne l'ex-diplomate. "Nous savons que Bachar el-Assad n'a jamais véritablement lutté contre eux. Au contraire, il s'en sert comme d'un allié objectif semant la panique dans les zones qu'il conquiert."
Reste que la reprise de contacts entre le régime syrien et l'Occident place Bachar el-Assad en position idéale à la veille de la conférence sur la paix de Genève II. Ayant déjà repris l'avantage sur le terrain, le président syrien paraît aujourd'hui en mesure d'imposer ses propres conditions à une opposition syrienne morcelée et affaiblie. Ultime pied de nez à ses détracteurs, le maître de Damas a d'ailleurs annoncé qu'il y avait de "fortes chances" qu'il brigue un nouveau mandat en 2014. Or, la conférence vise justement à ce qu'il cède le pouvoir.