Sujet: Services Secrets Pakistanais - ISI Mar 15 Juin 2010 - 23:25
Pakistan : doutes sur le renseignement
AFP - lundi 14 juin 2010,
Les services de renseignement pakistanais (ISI) fourniraient des fonds, un entraînement et une protection aux talibans en Afghanistan, selon une étude publiée par la London School of Economics aujourd’hui.
Citation :
Cette étude, basée sur des entretiens avec neuf responsables talibans réalisés en Afghanistan au début de l’année, indique avoir les éléments les plus probants à ce jour démontrant une étroite collaboration entre l’ISI et les insurgés.
"Même s’ils bénéficient d’un fort soutien interne, selon les commandants talibans, l’ISI orchestre, soutient et influence énormément le mouvement", écrit l’auteur du rapport, Matt Waldman, un chercheur de l’université de Harvard.
Les responsables talibans "disent que (l’ISI) offre une protection à la fois aux talibans et au réseau Haqqani (aile radicale des talibans afghans ndlr) et fournit un important soutien en termes d’entraînement, de munitions et d’alimentation et autres nécessités", poursuit-il.
Certains des talibans interviewés ont indiqué que des membres de l’ISI ont assisté à des rencontres avec le conseil suprême des talibans (la Choura de Quetta), selon le rapport.
Cette étude conclut que sans un changement significatif dans l’approche des autorités pakistanaises, il sera impossible, aussi bien pour le gouvernement afghan que pour les forces de l’Otan de mettre fin à l’insurrection en Afghanistan.
Sujet: Re: Services Secrets Pakistanais - ISI Mar 15 Juin 2010 - 23:27
Nouvelles accusations de collusion entre les taliban afghans et les services de renseignement pakistanais
14 juin 2010 – 20:28 - Les conditions de l’arrestation, au début de cette année, du mollah Abdul Ghani Baradar, le chef militaire du mouvement taleb afghan et le numéro deux du mollah Omar, restent encore mystérieuse. En février dernier, le New York Times indiquait qu’elle se serait faite par hasard.
Citation :
Encore faudrait-il relativiser la portée de cette capture. Actuellement aux mains de l’Inter-Service Intelligence (ISI), les services de renseignement pakistanais, le mollah Baradar était en froid avec la hiérarchie du mouvement taleb afghan. Pour au moins deux raisons : d’une part, il aurait été favorable de participer à des négociations avec le pouvoir à Kaboul et d’autre part, il n’appartient pas à la bonne tribu.
En effet, et c’est là la preuve de la complexité du système social afghan : bien que pachtoune, le mollah Baradar, est, comme le président Karzaï, issu de la tribu des Popolazai, laquelle est rivale, depuis on ne sait trop combien de temps, de celle des Ghilzai, à laquelle appartiennent les taliban de l’entourage du mollah Omar. Et ce dernier est membre de la tribu des Hotak, une branche de celle des Guilzai.
Ainsi, cette arrestation du mollah Baradar ne signifie pas pour autant un revirement majeur de l’ISI, qui a soutenu les taliban dès leur apparition sur la scène afghane dans les années 1990. Pour le Pakistan, cette politique obéissait à deux impératifs : il s’agissait, d’une part, de sécuriser l’Afghanistan pour permettre le commerce avec les républiques d’Asie centrale et poursuivre la construction d’un pipeline devant amener du pétrole jusqu’au port de Gwadar (avec toutes les royalties que cela suppose) et de disposer d’une profondeur stratégique face à son ennemi de toujours, à savoir l’Inde. Enfin, les proximités éthniques, voire religieuses, ont fait le reste.
En fait, et malgré les pressions américaines, l’intervention des forces de l’Otan en Afghanistan et même l’émergence d’un mouvement taleb pakistanais, le soutien de certains membres de l’ISI aux talibans afghans n’ont jamais été vraiment interrompues.
C’est ce qu’avait démontré une enquête du New York Times en 2009. Et c’est ce que confirme une étude de la très sérieuse London School of Economics (LSE), basée sur des entretiens avec 9 commandants taliban afghans réalisés au début de cette année.
« Même s’ils bénéficient d’un fort soutien interne, selon les commandants taliban, l’ISI orchestre, soutient et influence énormement le mouvement » indique l’auteur du document, Matt Waldman, un chercheur de l’université de Harvard.
Et toujours selon ce rapport, des membres de l’ISI auraient assisté à des réunions de la Choura de Quetta, c’est à dire le conseil suprême des taliban dirigé par le mollah Omar en personne. Si ces informations sont exaxtes, l’arrestation du mollah Baradar prendrait ainsi un éclairage nouveau.
L’étude de la LSE indique que les services pakistanais protégeraient également le réseau Haqqani, très actif dans l’est de l’Afghanistan et qui a établi ses bases arrières dans le Nord-Waziristan, la zone tribale pakistanaise où se seraient réfugiés les principaux dirigeants d’al-Qaïda et au sujet de laquelle Washington presse Islamabad d’entreprendre une offensive militaire. Cela étant, les liens de l’ISI avec Haqqani sont anciens : ils datent de l’époque de l’invasion soviétique.
Cependant, les services secrets pakistanais sont un Etat dans l’Etat. Depuis 2001, ils ont subi plusieurs « purges » pour évincer ses éléments ayant des sympathies affichées pour les islamistes radicaux. Seulement, il semblerait que cela ait été insuffisant, d’autant plus que certaines composantes de l’ISI, comme la mystérieuse S Wing, fassent comme bon leur semble sans se préoccuper des intentions du gouvernement pakistanais.
Plus sur le sujet : pour les anglophones, lire ce papier de l’Afghanistan Times Daily, pour qui le soutien de l’ISI aux taliban n’est pas une surprise (on s’en doute…)
Sujet: Re: Services Secrets Pakistanais - ISI Mer 16 Juin 2010 - 20:55
Les relations entre les services de renseignement pakistanais (ISI) et les insurgés afghans
Les services de renseignement pakistanais (ISI) fourniraient des fonds, un entraînement et une protection aux insurgés en Afghanistan selon cette étude qui conclut que sans un changement significatif dans l'approche des autorités pakistanaises, il sera impossible, aussi bien pour le gouvernement afghan que pour les forces de l'OTAN de mettre fin à l'insurrection en Afghanistan.
Attentats de Bombay : l'Inde accuse les services de renseignement du Pakistan
Par RFI 14 juillet 2010
Citation :
A la veille d'une rencontre bilatérale, l'Inde accuse les services de renseignement pakistanais d'avoir supervisé les attaques menées par un commando d'islamistes pakistanais qui avaient fait 166 morts fin novembre 2008 à Bombay. Du 26 au 29 novembre 2008, un commando de dix hommes lourdement armés avait pris d'assaut plusieurs endroits très fréquentés de Bombay, dont la gare et un hôtel de luxe. Le seul survivant a été condamné à mort par un tribunal spécial de Bombay.
Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash
Voilà qui ne risque pas de faciliter la rencontre prévue demain à Islamabad, entre les ministres indien et pakistanais des Affaires étrangères.
Alors que la reprise du dialogue bilatéral continue de buter sur la question du terrorisme, New Delhi estimant que son voisin n’a pas fait assez pour poursuivre les commanditaires des attentats de Bombay fin 2008, un haut responsable indien vient ouvertement d’accuser les services secrets pakistanais d’avoir orchestré cette attaque.
« Ils ont littéralement contrôlé et coordonné du début à la fin », a en effet déclaré au quotidien Indian Express, le numéro deux du ministère de l’Intérieur, GK Pillai. Selon lui, le rôle central joué par les services d’Islamabad serait apparu lors de l’interrogatoire du ressortissant américain David Hedley, le mois dernier.
Actuellement en détention aux Etats-Unis, cet homme d’origine pakistanaise a reconnu avoir participé à la préparation des attentats de Bombay pour le compte du groupe islamiste armé Lashkar-e-taïba, lequel était selon lui, en contact permanent avec les services pakistanais.
Sujet: Re: Services Secrets Pakistanais - ISI Mer 19 Jan 2011 - 22:36
Le mollah Omar, malade, serait pris en charge par les services secrets pakistanais
Citation :
19/01/2011 - Les soupçons de collusion entre l’Inter-Intelligence Service (ISI), c’est à dire les services secrets pakistanais, et le mouvement taleb afghan ne sont pas nouveau. Ces liens ont notamment été confirmés par une récente étude de la London School of Economics (LSE), réalisée sur la base de témoignages de responsables talibans.
« Même s’ils bénéficient d’un fort soutien interne, selon les commandants taliban, l’ISI orchestre, soutient et influence énormément le mouvement » a ainsi écrit le chercheur Matt Waldman, l’auteur de ce rapport, qui précise par ailleurs que les services pakistanais offrent également leur assistance au réseau Haqqani, très actif dans l’Est de l’Afghanistan.
Alors que, au nom de la lutte contre le terrorisme, Islamabad a reçu des milliards de dollars de la part de Washington – dont une partie a été détournée pour moderniser l’arsenal nucléaire pakistanais – le Pakistan continue de jouer son propre jeu face à son rival de toujours, à savoir l’Inde.
Depuis 2001, New Delhi a investi près d’un milliard de dollars pour la recontruction de l’Afghanistan et a accordé à Kaboul une aide financière d’un montant comparable. Pour l’armée pakistanaise, le territoire afghan a une importance capitale car, dans le cas d’un conflit avec l’Inde, il pourrait lui donner de la « profondeur stratégique ». Entre autres considérations, c’est ce qui explique le soutien du Pakistan au mouvement dirigé par le mollah Omar à partir des années 1990 et aussi le torpillage d’éventuelles négociations entre les autorités de Kaboul et certains insurgés, auxquelles Islamabad ne seraient pas partie prenante.
L’arrestation, en janvier 2010, à Karachi, du mollah Baradar, alors numéro deux du mollah Omar, le guide suprême des taliban afghans, est à ce titre très parlante. Au début, cette capture a été présentée comme étant un signe de bonne foi de la part du Pakistan à l’égard des Etats-Unis. Mais à y regarder de plus près, la réalité est toute autre.
En effet, appartenant à la même tribu pachtoune des Poplazai du président Karzai, le mollah Baradar aurait été favorable à l’ouverture de discussions visant à mettre un terme à l’insurrection en Afghanistan. Cette approche est d’ailleurs vue d’un bon oeil à Washington. Reste que son arrestation, suivie de celle d’une vingtaine d’autres taliban qui lui étaient proches, a mis fin à toute négociation.
Un autre indice de la collusion entre les services pakistanais et le mouvement du mollah Omar a été révélé par le Washington Post, qui s’est appuyé sur un rapport établi par le groupe privé Eclipse, qui, animé par d’anciens militaires, est spécialisé dans le renseignement.
Ainsi, selon cet organisme, le mollah Omar aurait été victime d’une attaque cardiaque le 7 janvier dernier et il serait fait poser une prothèse vasculaire à l’hôpital de Karachi. « Après trois, quatre jours de traitement post-opératoire à l’hôpital, il a été remis à l’ISI » a ainsi indiqué le groupe Eclipse, citant un médecin de l’établissement médical. Le chef des taliban afghans serait actuellement logé dans une « maison d’hôtes » appartenant aux services pakistanais afin d’y passer sa convalescence.
Un responsable des autorités, Mohsin Shah, a déclaré que les cadavres avaient été découverts dans dans un village à l’extérieur du district de Karak, près de la région tribale du Nord-Waziristan.
Quatre hommes soupçonnés d’espionnage sont tués par des militants talibans
Citation :
La Presse Canadienne - dimanche 6 février 2011 - Quatre hommes accusés d’espionnage ont été tués samedi par des militants dans le nord-ouest du Pakistan, a indiqué la police.
Un responsable des autorités, Mohsin Shah, a déclaré que les cadavres avaient été découverts dans dans un village à l’extérieur du district de Karak, près de la région tribale du Nord-Waziristan. Une note près des corps les accusait d’être des agents indiens et israéliens, a-t-il dit.
Des militants talibans dans le nord-ouest du Pakistan ciblent souvent des espions présumés. Certaines victimes sont accusées de rassembler des informations en vue des frappes de drones américains dans la région.
Samedi, toujours, une voiture piégée a explosé dans un village d’une autre région tribale, Khyber. Plusieurs personnes ont été blessées, a fait savoir un responsable gouvernemental, Iqbal Khan.
Un rapport secret de l’Otan confirme le soutien des services secrets pakistanais aux insurgés afghans
1 février 2012 – 10:53
Citation :
C’est un secret de Polichinelle : depuis longtemps, l’on sait que l’Inter Service Intelligence (ISI), le puissant service de renseignement pakistanais, apporte une aide aux insurgés afghans, plus précisément au mouvement taleb du mollah Omar ainsi qu’au réseau Haqqani, actif dans l’est de l’Afghanistan et au Hezb-e-Islami du seigneur de guerre Gulbuddin Hekmatyar.
Les relations entre ces factions afghanes et l’ISI sont anciennes. Elles remontent en effet depuis l’intervention militaire soviétique en Afghanistan, avec la bénédiction, à l’époque, des Etats-Unis.
Après l’effondrement de l’URSS, et afin de mettre un terme à la guerre civile que se livraient diverses factions afghanes pour prendre le pouvoir à Kaboul, Islamabad a joué la carte des taliban. Il s’agissait pour le Pakistan de rétablir la sécurité en Afghanistan afin de ne pas compromettre son approvisionnement énergétique en provenance d’Asie Centrale et de s’assurer de disposer d’une profondeur stratégique face à l’Inde.
Depuis, ces relations ont continué. En mars 2009, le New York Times avait publié une enquête à ce sujet, laquelle précisait que les factions afghanes recevaient une « une aide financière, du matériel militaire » ainsi que « des conseils de planification stratégique dispensés à des commandants talibans appelés à affronter les forces internationales en Afghanistan ».
Un an plus tard, une étude de la très sérieuse London School of Economics (LSE), livrait la même conclusion. « Même s’ils bénéficient d’un fort soutien interne, selon les commandants taliban, l’ISI orchestre, soutient et influence énormement le mouvement » pouvait-on lire dans le document, établi sur la foi d’interrogatoire de 9 responsables insurgés.
Mais, du côté des officiels occidentaux, il n’était pas question d’évoquer cette question, étant donné que le Pakistan était considéré comme l’un des alliés clés dans la « guerre contre le terrorisme ». Du moins, c’était le cas avant l’automne 2011. Car après la découverte de la cache d’Oussama Ben Laden, l’ancien chef d’al-Qaïda, située à une cinquantaine de kilomètres d’Islamabad, le ton a changé, alors même que l’armée américaine était déjà au courant du double jeu de l’ISI si l’on en croit ses rapports internes dévoilés par WikiLeaks en juillet 2010.
Ainsi, le 20 septembre 2011, l’ancien chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Mike Muellen, a mis les pieds dans le plat en parlant de « guerre par procuration » menée en Afghanistan par les services pakistanais. Quelques semaines plus tôt, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, avait fait des sous-entendus qui ne trompèrent personne à ce sujet.
« Une insurrection aussi constante, disposant de moyens importants, bénéficie nécessairement de soutiens extérieurs », avait-il affirmé sur les ondes de France Inter. « Il y a une dimension internationale à cette affaire. Si l’Afghanistan ne concernait que les Afghans, je crois que le problème aurait été réglé depuis plusieurs années » avait-il ajouté. Selon un rapport de l’International Crisis Group publié quelques semaines plus tôt avant ces déclarations, les rebelles afghans actifs en Kapisa, là où est déployé un bataillon français, prendraient leurs ordres directement de l’ISI.
Dernier rapport en date au sujet du soutien des services pakistanais aux insurgés afghans : celui de l’Otan, commenté par deux médias britanniques, à savoir la BBC et The Times. La révélation de ce document vient alors que le ministre pakistanais des Affaires étrangères est attendu à Kaboul et que des pourparlers de paix sont engagés au Qatar entre les Etats-Unis et les talibans, ainsi qu’en Arabie Saoudite, entre ces mêmes taliban et le gouvernement afghan.
Alors, que dit de nouveau ce rapport « secret » de l’Otan, établi après 27.000 interrogatoires menés sur 4.000 prisonniers insurgés et membres d’al-Qaïda? L’on y apprend d’abord que l’ISI sait exactement où trouver les dirigeants du mouvement taleb afghan. Ce qui confirme que l’arrestation, en 2010, du mollah Baradar, désormais ancien lieutenant du mollah Omar et favorable à des négociations avec le clan Karzaï, n’était pas le fruit du hasard mais une manipulation des services secrets pakistanais.
Autre élément important : l’ISI joue clairement les taliban gagnants une fois que les forces occidentales auront quitté l’Afghanistan. Autrement dit, le président Hamid Karzaï a du souci à se faire, d’autant plus que certains membres de son gouvernement, indique le document, seraient prêts à rejoindre le mouvement taleb, où du moins, s’interrogent…
Le rapport pose également la question de la fiabilité des forces de sécurité afghanes. D’après la BBC, certains de leurs membres ont mis en vente des armes lourdes dans les bazars pakistanais… Pire encore, dans les zones où la coalition internationale s’est retirée, l’influence des taliban a augmenté, sans rencontrer la moindre résistance des troupes gouvernentales, quand elles n’y ont pas apporté leur appui « dans de nombreux cas ».
Enfin, le document souligne que « les talibans ont certes reçu des coups sévères en 2011, mais leur force, leur motivation, leur financement et leur capacité restent intacts ». Voilà qui n’est guère encourageant pour la suite.
Du côté du Pentagone, George Little, un porte-parole, a affirmé ne pas avoir eu connaissance de ce rapport et que, par conséquent, il ne peut pas faire de commentaires. « Cela fait longtemps que nous sommes préoccupés par les liens entre les membres de l’ISI et certains réseaux extrémistes » a-t-il toutefois précisé.
Quant au Pakistan, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a jugé « futiles » les conclusions de ce rapport de l’Otan. « Tout cela est futile, pour parler avec modération. Nous menons une politique de non interférence en Afghanistan et attendons des autres pays qu’ils adhèrent strictement à ce principe » a-t-il déclaré, selon l’AFP. « Nous soutenons également le processus de réconciliation en Afghanistan mené par les Afghans. Le Pakistan a énormément souffert du long conflit afghan. Il est dans notre intérêt d’avoir un Afghanistan stable et en paix, et nous en sommes extrêmement conscients » a-t-il ajouté. « Stable et en paix » avec les taliban au pouvoir à Kaboul?
Sujet: Re: Services Secrets Pakistanais - ISI Sam 10 Mar 2012 - 17:12
Pakistan: départ annoncé du chef des services de renseignement
Le Premier ministre pakistanais Gilani (G) s'entretenant avec le général Ahmed Shuja Pasha, chef de l'ISI.
RFI - 10.03.2012
Citation :
Yusuf Raza Gilani, le Premier ministre du Pakistan a procédé vendredi 9 mars à la nomination du nouveau directeur général de l’Inter service intelligence (ISI). Le général Zaheer-ul-Islam, commandant du Ve corps d'armée basé à Karachi, succède ainsi à Ahmad Shuja Pasha, autre général, dont le bilan à la tête de ce service aura été marqué par une détérioration des relations avec l’allié américain.
La mission de Shuja Pasha qui dirige les puissants services de renseignements pakistanais l'ISI depuis septembre 2008, prendra fin comme prévu le 18 mars prochain. Mais ce mandat aura été pour le moins mouvementé, tant les services secrets pakistanais auront été sous le feu des critiques.
Peu de temps après la nomination de Shuja Pasha à la tête de l’ISI ont lieu les attaques de Bombay. New Dehli mettra alors très clairement en cause l’agence de renseignement pakistanaise qu’elle accuse de soutenir le groupe jihadiste responsable des violences et basé au Pakistan. Les deux puissances nucléaires de l’Asie du Sud rompent alors toute forme de dialogue pendant plusieurs années. Mais le mandat de l’actuel directeur de l’ISI aura surtout été marqué par l’affaire ben Laden qui a induit une profonde détérioration des relations avec les Etats-Unis.
Le 2 mai dernier, avec l’opération secrète américaine qui a conduit à la mort du fondateur d’al-Qaïda, l’ISI a été accusée par les critiques internationales tour a tour d’être incompétente ou complice, sans pour autant aucune preuve pour l’instant. Avec cette épisode embarrassant pour les Pakistanais, l’agence de renseignement qui a soutenu le mouvement taliban dans les années quatre-vingt-dix et qui est soupçonné de toujours entretenir des liens avec certains groupes islamistes n’a pas, loin s’en faut, amélioré sa réputation.
L’une des principales taches du successeur de Shuja Pasha va consister à recadrer les relations entre Islamabad et Washington, aujourd’hui quasiment au point mort.
Sujet: Re: Services Secrets Pakistanais - ISI Sam 10 Mar 2012 - 19:14
Un nouveau chef pour les services de renseignement pakistanais
10 mars 2012 – 11:10
Citation :
Dans un contexte marqué par des rumeurs portant sur la préparation d’un éventuel coup d’Etat militaire à Islamabad, le président Asif Ali Zardari, et son Premier ministre, Youssouf Raza Gilani, ont nommé le général Zaheer ul-Islam à la tête de l’Inter Service Intelligence (ISI), le puissant service de renseignement pakistanis, sur la proposition du général Ashfaq Kayani, le chef d’état-major de l’armée pakistanaise.
Pour être précis, ce dernier avait donné une liste de trois prétendants à la direction de l’ISI, ce qui a toutefois limité la marge de manoeuvre du pouvoir du pouvoir politique dans cette décision. Cela étant, l’actuel patron des services de renseignement pakistanais, le général Ahmed Shuja Pasha, nommé en septembre 2008, ne pouvait pas être reconduit étant donné qu’il aurait déjà dû quitter le service, ayant atteint la limite d’âge. Et aussi en raison des nombreuses affaires gênantes qui ont émaillé son mandat.
Ainsi, les attentats de Bombay ont été commis quelques semaines après son arrivée à la tête de l’ISI, lequel a été soupçonné par New Delhi d’avoir prêté main forte aux terroristes impliqués dans ces attaques.
Autre affaire gênante : celle du raid des Navy Seals contre la résidence d’Oussama Ben Laden, alors chef d’al-Qaïda, à Abbottabad, le Saint-Cyr pakistanais. Et il est difficile de croire que l’ISI n’était pas informé de la présence du chef terroriste au Pakistan, qui plus est à une cinquantaine de kilomètres d’Islamabad. Et cela a eu pour conséquence la dégradation des relations entre les Etats-Unis et le Pakistan, même si le général Ahmed Shuja Pasha passe pour avoir de bonnes relations avec des responsables militaires américains.
Par ailleurs, l’ISI reste accusé de soutenir le mouvement taleb afghan ainsi que le réseau Haqqani contre les troupes de l’Otan déployées en Afghanistan. Son prédécesseur, le général Nadeem Taj, avait d’ailleurs été évincé pour cette raison, à la demande de Washington, qui avait insisté pour qu’il fût remplacé par le général Shuja Pasha…
Enfin, l’affaire du Memogate, qui a mis au jour les dissensions entre le pouvoir civil et l’armée pakistanaise, n’a pas non plus contribué à redorer l’image de Shuja Pasha, dans la mesure où il a été accusé d’avoir cherché le soutien des pays arabes dans l’éventualité d’un coup d’Etat militaire.
Quant au général Zaheer ul-Islam, qui prendra officiellement ses fonctions le 15 mars prochain, l’on sait qu’il a été nommé commandant du 5e corps de Karachi en 2011, après avoir dirigé pendant trois ans le service « intérieur » de l’ISI.
D’après la presse pakistanaise, qui a cité ses proches, le général ul-Islam est un officier « honnête et travailleur ». Et même si, au cours de sa carrière, il a effectué plusieurs stages de formation aux Etats-Unis, il n’aurait pas établi de relations fortes avec ses homologues américains.
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Sujet: Re: Services Secrets Pakistanais - ISI Mar 29 Mai 2012 - 20:10
Le patron des services secrets du Pakistan repousse une visite aux Etats-Unis
mardi 29 mai 2012
Citation :
Le patron des services secrets pakistanais (ISI) a repoussé une visite aux Etats-Unis, où il devait rencontrer son homologue américain, nouveau signe de tension entre ces deux pays, officiellement alliés dans la lutte contre le terrorisme.
Dans un court texto envoyé lundi à la presse, l'armée pakistanaise se contente de dire que la visite du directeur général de l'ISI, le général Zaheer ul Islam, a été "repoussée en raison d'engagements urgents ici". "Il n'y a aucune autre raison au report de cette visite", a déclaré un porte-parole de l'armée.
Le général avait été invité par le directeur de la CIA David Petreus ce mois-ci. Les relations ne cessent de se dégrader depuis plusieurs mois entre Washington et Islamabad.
Sujet: Re: Services Secrets Pakistanais - ISI Mar 5 Juin 2012 - 23:48
Pakistan/ Peshawar : Arrestation de cinq diplomates américains
05/06/2012
Citation :
IRIB- Selon PressTv, ces cinq diplomates ont été arrêtés après que les policiers eurent découvert et saisi des armes lourdes dans le coffre de leurs voitures.
Sujet: Re: Services Secrets Pakistanais - ISI Ven 8 Juin 2012 - 23:32
Afghanistan : Les Etats-Unis mettent la pression sur le Pakistan
8 juin 2012 – 9:07
Citation :
En septembre 2011, l’ancien chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Mike Mullen, avait mis les pieds dans le plat en accusant l’ISI (Inter-Services Intelligence, les services de renseignement pakistanais) de mener une guerre par procuration en Afghanistan via le réseau Haqqani, un groupe d’insurgés bénéficiant d’une large autonomie par rapport au mouvement taleb afghan.
« En choisissant d’utiliser l’extrémisme violent comme instrument politique, le gouvernement pakistanais – et plus spécifiquement l’armée pakistanaise et l’ISI – compromet non seulement la perspective d’un partenariat stratégique avec nous mais aussi l’opportunité pour le Pakistan d’être une nation respectée jouissant d’une influence régionale légitime » avait déclaré, plus tard, l’amiral Mullen, devant la commission Défense du Sénat américain.
Apparu dans les années 1980 pour combattre l’Armée Rouge, ce réseau porte le nom de son fondateur, Jalaluddin Haqqani, lequel s’est taillé une forte réputation contre les Soviétiques. A l’époque, ce dernier est en relation avec la CIA qui, dans le cadre de l’opération Cyclone, lui fournit des armes, et en particulier les fameux missiles sol-air Stinger. A cette occasion, le représentant démocrate du Texas, Charlie Winston, dira de lui qu’il est « la bonté incarnée ».
En 1991, ce converti aux préceptes des Frères musulmans depuis les années 1970 s’empare de la ville de Khost, alors aux mains des communistes et rejoint, quatre ans plus tard, les taliban qui voient en lui un génie militaire. Par la suite, il va prendre une part active à la conquête par le mouvement du mollah Omar de Kandahar et de Kaboul, après avoir étendu son influence dans l’est de l’Afghanistan.
L’année d’après, il mène une violente campagne d’épuration éthnique contre les tadjiks, lui-même étant pachtoun. Il devient ministre des Frontières et des Affaires tribales du régime taleb et gouverneur de son Paktia natal. Actuellement, le réseau Haqqani soutient les groupes islamistes pakistanais, entretient des relations avec al-Qaïda et est très actif contre les troupes de l’Otan déployées dans l’est de l’Afghanistan.
« Plus qu’un réseau, c’est une mafia énorme, un empire économique violent et puissant présent dans des secteurs économiques divers en Afghanistan et au Pakistan et qui se livre à des trafics en tout genre, des enlèvements à l’extorsion » a expliqué Michael Kugekman, spécialiste de l’Asie du Sud au Centre international Woodrow Wilson, à Washington.
Pendant longtemps, le réseau Haqqani a pu bénéficier des largesses de l’ISI, dont l’objectif est de faire de disposer en Afghanistan d’un régime favorable à Islamabad afin de donner au Pakistan de la « profondeur stratégique » face à l’Inde. D’où les accusation lancées par l’amiral Mullen en septembre 2011, après l’attaque de l’ambassade des États-Unis et des quartiers généraux de l’OTAN à Kaboul quelques jours plus tôt.
Depuis, et ouvertement, Washington ne cesse de demander à Islamabad de prendre des mesures concrètes contre le réseau Haqqani, dont les motivations ne seraient pas seulement régionales, étant donné qu’on lui prête également l’ambition de diffuser le jihad à l’échelle mondiale. Il s’agit-là d’un des sujets de contentieux parmi d’autres entre les deux pays. Mais c’est peut-être le plus important pour l’avenir de l’Afghanistan.
Du coup, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, s’est montré ferme à l’égard du Pakistan. « Cela nous préoccupe de plus en plus que le réseau Haqqani continue de disposer de refuges de l’autre côté de la frontière (afghane). Le Pakistan doit prendre des mesures pour empêcher que des terroristes installés sur son territoire n’attaquent nos forces » a-t-il déclaré lors d’une visite en Afghanistan, le 7 juin. « Nous atteignons la limite de notre patience quant au fait que le Pakistan continue d’autoriser au réseau Haqqani à rester sur son territoire » a-t-il encore ajouté.
Seulement, et cela risque de ne pas inciter Islamabad à s’en prendre au réseau Haqqani, Leon Panetta s’est rendu à New Delhi pour évoquer la nouvelle posture stratégique de son pays pour la région Asie-Pacifique.
Et d’après des responsables américains ayant fait des confidences à la presse, Washington souhaiterait que l’Inde « joue un rôle plus actif en Afghanistan ». Pour mémoire, les deux pays ont signé un accord de partenariat stratégique en octobre dernier.
Par ailleurs, les pays de l’Organisation de coopération de Shangaï (OCS, qui rassemble notamment la Chine et la Russie, ainsi que d’autres pays d’Asie centrale) devrait s’impliquer davantage en Afghanistan.
« Le retrait précipité des forces de la coalition déployées en Afghanistan comporte des risques graves pour la sécurité et la stabilité dans la région, ce qui oblige les pays de l’OCS à prendre des mesures supplémentaires en vue de renforcer la coopération sécuritaire et d’impliquer les autorités afghanes dans le travail commun » a ainsi affirmé Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères.
Enfin, la Chine, qui, alliée du Pakistan, a obtenu des concessions minières en Afghanistan (cuivre, pétrole) a quant à elle promis au président afghan, Hamid Karzaï, une aide « désintéressée » de 24 millions de dollars et a convenu de renforcer ses relations « politiques, économiques » et sécuritaires avec Kaboul. Le grand jeu continue…
Syrie : L’ingérence étrangère mènera à la ruine et au chaos dans le pays et la région
Par Agence | 06/09/2012 | 20:33
Citation :
L’ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie fera éclater ce pays et déstabilisera l’ensemble de la région, a déclaré jeudi devant les journalistes le général pakistanais Asad Durrani, ancien chef des puissants services secrets de son pays (ISI), en visite privée à Moscou.
« On doit aborder les problèmes en Syrie de la même façon qu’en Afghanistan, notamment sans ingérence dans les questions intérieures du pays. Un changement de régime, comme en Egypte, déstabilisera la région, ruinera et fera éclater le pays, engendra le chaos », a estimé le général.
Et d’ajouter que le Pakistan penchait plutôt vers une telle approche dans le règlement de la crise syrienne. L’ex-chef de l’ISI a toutefois reconnu que l’unanimité faisait défaut au sein de la société pakistanaise quant à la manière d’influer sur la situation en Syrie.
Il y a, d’une part, des partisans de la position iranienne (pro-Assad) et, de l’autre, ceux de la position de l’Arabie saoudite (anti-Assad), alliée du Pakistan.
M.Durrani est venu dans la capitale russe à la veille d’une visite au Pakistan du chef de l’Etat-major général russe Nikolaï Makarov et de celle du chef de l’armée de terre du Pakistan, le général Kiyani en Russie.
La Syrie traverse depuis mars 2011 une crise politique aigüe qui a fait, selon l’Onu, près de 17.000 morts. Les autorités syriennes font état de 8.000 victimes et arguent que le pays est en proie à des terroristes armés et financés par l’étranger. (Ria Novosti)
Kaboul accuse des services secrets étrangers dans l'attaque contre un restaurant
le 19.01.14 | 16h22 | mis à jour le 19.01.14 | 20h34
Des services secrets étrangers sont "derrière" l'attaque suicide qui a fait 21 morts vendredi soir à Kaboul, a affirmé dimanche le Conseil de sécurité nationale afghan, présidé par le président Hamid Karzaï, une accusation semblant viser le Pakistan voisin.
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Des services secrets étrangers sont "derrière" l'attaque suicide qui a fait 21 morts vendredi soir à Kaboul, a affirmé dimanche le Conseil de sécurité nationale afghan, présidé par le président Hamid Karzaï, une accusation semblant viser le Pakistan voisin.
"De telles attaques aussi complexes et sophistiquées ne peuvent être seulement l’œuvre des talibans", a déclaré la présidence afghane dans un communiqué diffusé à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité nationale afghan (NSC).
Le NSC a estimé qu'il ne faisait "aucun doute que des services de renseignement étrangers (...) sont derrière de telles attaques", ajoute le communiqué, semblant faire référence aux puissants services secrets pakistanais (ISI).
Kaboul accuse régulièrement le Pakistan, qui fut le premier soutien des talibans lorsqu'ils étaient au pouvoir (1996-2001) et où nombre d'entre eux ont trouvé refuge après la chute de leur régime, de soutenir depuis leur rébellion pour défendre ses intérêts stratégiques dans la région, ce qu'Islamabad a toujours nié.
Vendredi soir, un commando-suicide a mené une expédition meurtrière contre "La Taverne du Liban", un restaurant du centre-ville prisé par la communauté expatriée, tuant 21 personnes, dont 13 étrangers.
Peu après 19H00 (14H30 GMT), un kamikaze s'est fait exploser devant les portes blindées de l'établissement. Profitant de la confusion provoquée par la puissante détonation, qui a résonné dans tout le centre de Kaboul, deux assaillants armés ont réussi à s'introduire dans le restaurant et ont ouvert le feu sur les clients, avant d'être eux-mêmes abattus par les forces spéciales afghanes. Plusieurs survivants ont décrit des scènes d'une rare violence, des victimes ayant cherché à se cacher derrière le mobilier du restaurant pour tenter d'échapper, en vain, au carnage.
"Il y avait du sang partout, sur les tables, les chaises. Les assaillants ont dû tirer à bout portant", a raconté Atiqullah, un des chefs du restaurant.
Parmi les victimes figurent notamment trois Américains, deux Britanniques, deux Canadiens et deux Libanais: un représentant du Fonds monétaire international (FMI) et le patron du restaurant, abattu par les assaillants alors qu'il tentait de se défendre.
Une Danoise, membre de la force de police de l'UE (EUPOL) et un responsable russe de l'ONU ont également été tués.
L'attaque, revendiquée par les talibans, a été condamnée unanimement par la communauté internationale, qui a dénoncé un acte de violence "épouvantable" et "injustifiable".
Dimanche, une centaine de personnes ont défilé dans les rues de Kaboul en scandant "Non au terrorisme!".
"Nous voulons rendre hommage aux victimes, et montrer que les Afghans resteront unis face à ces attaques", a déclaré à l'AFP une des participantes, Lailee Rahimi, une travailleuse humanitaire. Présent dans le défilé, le porte-parole du ministère de l'Intérieur afghan, Sediq Sediqqi, a indiqué qu'une enquête était menée pour tenter de comprendre comment le commando taliban a réussi à déjouer la vigilance des nombreux check-points quadrillant la capitale afghane.
Trois responsables de la police chargés de la sécurité du quartier où se trouve la Taverne du Liban, Wazir Akbar Khan, ont été suspendus dans les heures qui ont suivi l'attaque.
"Ils seront interrogés pour savoir comment cette attaque a pu arriver", a dit M. Sediqqi. "Il n'est pas impossible qu'il y ait eu des manquements, mais nous devons attendre le résultat de l'enquête. Si des erreurs ont été commises, nous en ferons en sorte qu'elles ne se reproduisent pas".
L'attaque contre La Taverne du Liban est la plus meurtrière commise en Afghanistan contre des civils étrangers depuis la chute du régime taliban en 2001.
Elle intervient dans un contexte de violences persistantes inquiétant alors que l'Otan doit retirer ses troupes du pays d'ici à la fin de l'année. Ce retrait doit s'effectuer de surcroît dans un contexte politique sensible, une élection présidentielle étant prévue le 5 avril.