Sujet: Course aux armements au maghreb Mar 20 Mar 2012 - 8:56
Bataille navale : Algérie et Maroc, dans le top 6 de l'armement navale de la région MENA
19.03.2012 | 16h28
Qui aura les plus beaux navires de guerre ? Voilà à quoi jouent actuellement les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord qui se sont engagés dans une course à l'armement, notamment au niveau naval. C’est ce que révèle un rapport publié par AMI International, un organisme américain spécialisé dans la publication de rapports militaires destinés aux gouvernements et professionnels du secteur.
Citation :
Le rapport intitulé « AMI International 2011 World Naval Market Forecast Highlights Continued Growth, Continuity in the MENA Region » a été publié en novembre dernier mais est passé totalement inaperçu dans la presse marocaine. Le document souligne que les pays de la région MENA n’ont cessé de multiplier les investissements pour acquérir des navires afin de protéger leurs eaux territoriales, et ce depuis 2008.
Les jeunes...touchés, coulés
Pour les 20 prochaines années, les 14 pays de la région vont investir 45 milliards de dollars américains, prévoit le rapport. Ces prévisions sont 20% plus élevées que celles faites en 2008. Des prévisions effarantes surtout lorsque l’on sait que le taux de chômage moyen des jeunes 15 à 24 ans de la région tourne autour des 25 % contre 14% au niveau mondial. En plein Printemps Arabe, les pays de la région préfèrent jouer à la bataille navale plutôt que de ce concentrer sur les solutions pour l'emploi des jeunes.
Dans ce rapport, le Maroc arrive à la sixième position avec un budget prévu de 2,47 milliards de dollars pour l’achat de 31 navires au total. La toute dernière frégate baptisée Sultan Moulay Ismail, qui a été livrée au Maroc remonte à neuf jours seulement, le 10 mars dernier. Ce bateau a été construit au chantier naval de Damen Schelde Naval Shipbuilding, à Flessingue, au sud-ouest des Pays-Bas. Elle fait parti d’un lot de trois frégates commandées aux néerlandais. La première avait été livrée à la Marine royale en septembre 2011.
Des frégates pour surveiller l'immigration clandestine ?
Mais les Pays-Bas ne sont pas le seul pays vers lequel se tourne le Maroc pour commander des navires de guerre, il y a aussi la France. Le premier a été livré par la DCNS à Lorient, en juin 2011. Il s'agit du patrouilleur Bir Anzarane. Et en 2013, le royaume recevra, son plus grand navire de combat, le Mohammed VI, une frégate de 6000 tonnes et 140 mètres de long. Objectif : mieux surveiller le détroit de Gibraltar et plus largement la Méditerranée occidentale notamment contre l’immigration clandestine et les trafics de drogue. En plus de ces navires de guerre, il faut ajouter les 24 avions militaires F-16 commandés aux Américains. L’été dernier, le pays a reçu les 4 premiers exemplaires.
De quoi impressionner, voir inquiéter le voisin algérien qui cherche lui aussi à prendre part à cette course de l’armement, mais qui préfère s'approvisionner chez les Russes et acheter des Soukhoï Su-30. Sur le plan naval et dans le rapport, l’Algérie est classée à la quatrième position. 2,780 milliards de dollars sont dédiés ces 20 prochaines années à l’achat de 26 bateaux. Sans oublier que le pays voisin possède déjà 4 sous-marins de type Kilo de fabrication russe.
Arabie Saoudite : Pas touche à mon pétrole !
Le premier pays de la région MENA à investir le plus dans le naval n’est pas Israël, qui arrive en deuxième position, mais l’Arabie Saoudite qui souhaite acquérir 284 bateaux pour un total de plus de 17 milliards de dollars. Avec ses 2700 kilomètres de côtes, le pays souhaite surtout assurer la sécurité au niveau de ses ports et de ses eaux territoriales. Pourquoi l’Arabie Saoudite investit-elle tant pour protéger ses eaux et son territoire ? La raison est simple : le pays veut protéger son pétrole.
« Les Saoudiens sont parfaitement conscients qu’aux yeux des Occidentaux, leur unique intérêt est d’être assis sur le quart des réserves pétrolières mondiales et d’assurer le tiers des approvisionnements en brut. Pour les Saoudiens, il faut donc intéresser ces puissances à la protection du régime. C’est ce qu’ils font en leur garantissant un approvisionnement ininterrompu et bon marché en ressources énergétiques et en achetant auprès d’elles et notamment des Etats-Unis des armements au prix fort », explique Olivier Da Lage, spécialiste du Moyen Orient dans son livre intitulé Géopolitique de l’Arabie Saoudite.
Sujet: Re: Course aux armements au maghreb Mar 20 Mar 2012 - 9:39
Il est regrettable que certains pays qui planifient l'acuisition de navires de guerre moyennant des somme colossales, parfois empruntées, ne fassent pas preuve d'imagination et ne fournissent aucun effort pour développer le secteur stratégique de la construction navale militaire qui répondrait à leurs soucis soi-disant défensifs tout en assurant aux jeunes des emplois permanents à plusieurs niveaux de qualification.
Pour sa part, l'Algérie a le mérite d'essayer de travailler dans ce sens depuis 1974, notamment avec le nouveau projet de corvette lance-missiles "Gharaba" dont le taux d'intégration devrait être appréciable.
Armement : L’Algérie premier en Afrique, le Maroc absent du rapport SIPRI
18.04.2012 | 14h58
Citation :
« Les dépenses militaires mondiales en 2011 sont estimées à 1,74 milliards de dollars, soit une faible augmentation de seulement 0,3 % » par rapport à 2010. C’est le principal constat du rapport publié, mardi, le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). Une tendance qui marque « la fin d’une série d’augmentations des dépenses militaires enregistrées entre 1998 et 2010, avec notamment une hausse annuelle moyenne de 4,5 % entre 2001 et 2009 ». En Afrique, la ruée vers l’armement a encore de beaux jours devant elle, les acquisitions des pays du continent noir ont connu un trend haussier de 8,6%.
L'Algérie en pole position
Bien entendu, c’est l’Algérie qui tient le haut du pavé avec une augmentation de 44% (2,5 milliards de dollars) de son budget militaire au cours de 2011, une conséquence de la crise libyenne. Dernières commandes de l’Algérie qui ne figurent pas sur le rapport de SIPRI, la conclusion d’un contrat de 2,2 milliards d’euros avec l’allemand TKMS pour la livraison de deux corvettes Meko, armées en missiles par le suédois Saab Bofors et le sud-africain Denel. Les corvettes seront également équipées de six hélicoptères Super Lynx par l’italien Agusta Westland.
C’est la réponse des autorités algériennes à l’acquisition du Maroc de nouvelles frégates multi-missions conçus par le français DCNS. Le Nigeria, selon le rapport du SIPRI, qui arrive en seconde position, les tensions dans le Delta du Niger et les attaques terroristes du groupe islamiste Boko Haram sont à l’origine de cette augmentation. Ailleurs en Afrique, le document de l’institut suédois évite de fournir des chiffres à cause de « données manquantes pour de nombreux pays ».
Qu’en est-il du Maroc dans le rapport SIPRI ?
Le rapport du SIPRI, publié hier, ne fait aucune mention des achats du royaume en armement. Et pourtant en 2011, l’institut suédois soulignait que Rabat dépensait plus de 3 milliards de dollars en armement durant 2010, faisant du royaume le 8ème pays arabe. Cette omission résulte-elle d’absence de données précises sur les achats d’armes en 2011 ? Une année qui a connu une commande à Washington de 38 missiles air-air très développés d’une valeur de 50 millions de dollars. Mars de l’année dernière, l’agence Ria Novosti annonçait que le Maroc et la Russie signaient deux accords de coopération technique et militaires. Rabat est intéressé notamment par les chars de fabrication russe. Le même sujet a de forte chance d’être au menu de la visite, qui commence aujourd’hui, du ministre des Affaires étrangères, Saâdeddine El Otmani, à Moscow.
Sujet: Re: Course aux armements au maghreb Jeu 19 Avr 2012 - 14:44
Augmenté de 53 % des importations d’armes en Afrique; le Maroc détiend le record avec 443 %
13 AVRIL 2012
[quote]La revue des missionnaires comboniens « Nigrizia » dénonce l’augmentation des importations d’armes sur le continent africain. Elles ont augmenté de 53 %.
Sècheresse, famine, pauvreté, catastrophes humanitaires ravagent une grande partie du continent africain. Mais les chars blindés, les avions militaires, les hélicoptères, les pièces d’artillerie, les radars et les systèmes de défense aérienne, les missiles, les navires de guerre, les moteurs pour avion et véhicules armés continuent de se déverser en quantité industrielle, bien plus que les biens de première nécessité.
Sujet: Re: Course aux armements au maghreb Jeu 19 Avr 2012 - 16:04
SIPRI-armements : l’Algérie premier importateur en Afrique
JEUDI, 19 AVRIL 2012 12:58 - JULIE RAFONDRIAKA
Citation :
Les marchands d’armes se frottent les mains, le trend haussier des ventes d’armements continuant de progresser, particulièrement en Afrique. La hausse y a été de 8,6% en 2011, avec l’Algérie en tête des pays importateurs sur le Continent, selon l’institut de recherche de Stockholm (SIPRI). Après plusieurs années d’accroissement successives, le budget militaire algérien a connu une augmentation de 44% l’année dernière. Alger a consacré à l’acquisition d’armements quelque 1,9 milliard d’euros (2,5 milliards de dollars). Le rapport du SIPRI ne mentionne cependant pas une commande de 2,2 milliards d’euros passée à l’allemand TKMS pour la livraison de corvettes Meko.
Le conflit Libyen peut paraître comme un facteur important dans cette augmentation. Mais bien avant la crise de 2011 en Libye, le SIPRI avait classé l’Algérie, sur les cinq années 2006-2010, parmi les plus gros importateurs d’armes dans le monde. Il semble plutôt que ce surarmement s’inscrit dans la course effrénée à l’armement que se livrent l’Algérie et son voisin marocain. En filigrane, se profile le conflit sur la région du Sahara occidental que le Polisario, avec le soutien de l’Algérie, dispute au Maroc. Rabat avait, de son côté, fait l’acquisition de frégates multimissions (FRAMM). Si le SIPRI fait état d’un ralentissement des dépenses militaires au niveau mondial sous l’effet de la crise économique, l’Afrique reste en dehors de cette configuration et maintient le cap en dépit de tout. Surtout que ces acquisitions coûteuses se font toujours aux dépens des projets prioritaires en infrastructures et en programmes de développement économique et social.