Foxhound Sous-Lieutenant
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| Sujet: Services Secrets Ghanéens Dim 16 Sep 2012 - 19:27 | |
| Ghana, un agent des services secrets ivoiriens arrêté et traduit en justice09-09-2012 - Citation :
- Tsikata, exerçant pour le compte des services de renseignements ivoiriens, a été interpelé par les agents du Bureau national d’investigation (Bni) du Ghana, équivalent de la Dst. Il fournissait des informations erronées aux autorités ivoiriennes sur les activités quotidiennes des exilés politiques et militaires au Ghana, au Togo et au Benin. Cet ancien officier de l’armée ghanéenne est à la base des extraditions du ministre Moïse Lida Kouassi, du commandant Anselme Séka Séka, de l’arrestation du Colonel Katé Gnatoa et de la prétendue déstabilisation de la Côte d’Ivoire à partir du Ghana.
Dans son édition Vol 20 N° 1417 du vendredi 31 août 2012, The Insight (journal ghanéen) a barré à sa manchette «un agent des services secrets ivoiriens entre les mains du BNI» avec en illustration la photo d’Alassane Ouattara (http://stevebeko.wordpress.com/2012/09/02/ghana-un-agent-des-services-secrets-ivoiriens-entre-les-mains-de-la-dst-ghaneenne/). L’article fait état de ce «qu’un ghanéen qui avoue avoir travaillé pour les services de sécurités de la Côte d’Ivoire a été saisi par le bureau d’enquêtes nationales (Bni) et participe à des enquêtes.» Le journal affirme «qu’il a également établi des contacts avec les partisans du chef déchu ivoirien, Laurent Gbagbo, qui sont actuellement en exil au Ghana. Grâce à ces contacts, M. Tsikata aurait nourri les services de sécurité ivoiriens avec des histoires inventées sur la participation du Ghana pour tenter de renverser le gouvernement ivoirien. Il aurait également fourni de fausses informations au sujet des opérations de sécurité ivoiriennes aux loyalistes de Gbagbo au Ghana. Certaines sources bien placées disent que l’objectif des activités de M. Tsikata était de saper les bonnes relations existantes entre le Ghana et la Côte d’Ivoire. Il a également allégué travailler sur un programme visant à provoquer le rapatriement des exilés ivoiriens. La BNI affirme maintenant que M. Tsikata est aux mains de la justice.’’ On a encore en mémoire l’exhibition ‘’de preuves irréfutables’’ par les autorités ivoiriennes sur les antennes de la télévision nationale. Elles prétendaient hardiment qu’un coup d’état en instance venait d’être éventé. En fait, la liesse des pouvoirs publics ivoiriens était motivée par les renseignements fournis par le sieur Tsikata. http://notrevision.net/index.php/accueil/afrique/5531-ghana-un-agent-des-services-secrets-ivoiriens-arrete-et-traduit-en-justice |
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janissaire Lieutenant-Colonel
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| Sujet: Re: Services Secrets Ghanéens Dim 16 Sep 2012 - 19:29 | |
| Quel a été la mission de l’agentsecret au Ghana ? - Citation :
- Pour une parfaite compréhension de l’interpellation de cet ancien officier ghanéen au service des renseignements généraux ivoiriens, il convient de se référer à la confession d’un agent de renseignement français (nommé L.R.) relatif aux prétendues tentatives de déstabilisation à partir du Ghana (http://stevebeko.wordpress.com/2012/08/02/confession-d’un-agent-de-renseignement-francais-sur-laffaire-du-coup-detat-dejoue/). L.R. est un collaborateur des services de renseignements militaires français ayant séjourné en Afrique de l’ouest, notamment dans le triangle Ghana- Togo-Benin, de mai 2011 à février 2012, soit 3 trimestres. Sa mission était d’épier les militaires ivoiriens qui ont servi sous le régime de Laurent Gbagbo et qui sont exilés dans ces trois pays, depuis avril 2011. Elle entrait dans le cadre de la protection que l’Elysée, sous le Président Nicolas Sarkozy, apportait au régime Ouattara. Il a réussi à infiltrer courant août 2011, les soldats ivoiriens exilés au Ghana et au Togo. «L’idée de faire quelque chose contre le pouvoir de Monsieur Ouattara circule au sein des soldats exilés. Mais le manque de moyens étant crucial, l’idée finit par s’estomper. Et la vie reprend son cours habituel. C’est en ce moment que surgit un curieux individu que je connaissais depuis longtemps. Un homme trapu, les cheveux grisonnants, de nationalité ghanéenne, nommé Tsikata. Ayant pris le soin de s’attacher l’amitié de certains soldats ivoiriens exilés dans son pays, il les approche pour leur soumettre un plan de déstabilisation. Monsieur Tsikata est un ancien officier de l’armée ghanéenne. Il est le patron d’une société de sécurité privée à Accra. Il dit disposer d’hommes et de réseaux conséquents pour la besogne, y compris des ex-rebelles qui en voudraient à Monsieur Ouattara pour contrats divers non honorés. Mais il y a une note à payer : 120 millions de Fcfa. En chœur, les soldats ivoiriens en exil lui rétorquent qu’ils n’ont pas d’argent. Certains lui disent ouvertement qu’ils ne veulent pas déstabiliser leur pays. D’autres se montrent réservés», confie l’agent des renseignements français. Il poursuit pour dire que «Cela a visiblement encouragé Tsikata. Quelques jours plus tard, il revient à la charge en faisant de nouvelles propositions : il finance lui-même et fait exécuter le coup d’Etat. Une fois le coup réussi et les soldats au pouvoir, ils lui remboursent, le double de son investissement et lui accorde d’autres avantages. La majorité des soldats refusent toujours de mordre à l’hameçon. Mais certains d’entre eux tombent dans le piège. A ceux-là, Tsikata propose l’enregistrement d’une vidéo de prise de pouvoir au sein des locaux de son entreprise. Il fournit lui-même les tenues militaires devant servir à l’enregistrement.
Problème : certains soldats exilés qui avaient pourtant donné leur Ok deviennent méfiants à la dernière minute.» Face à la réticence des soldats ivoiriens en exil, Tsikata change de stratégie. Il décide de faire venir le Français à Abidjan en le faisant passer pour un mercenaire à la solde des exilés au Ghana. A cet effet, il révèle «Il a besoin de moi, dit-il. En fait, m’explique-t-il, tout ce qui s’est passé à Accra était une mise en scène visant à piéger des officiers et soldats ivoiriens en exil au Ghana. Il ajoute que tout a été planifié avec l’accord du pouvoir ivoirien. Qu’il n’y a jamais eu de coup d’Etat en préparation. Qu’il est en contact très avancé avec des proches collaborateurs du régime de Monsieur Ouattara. Il prétend que Monsieur Ouattara projette de faire arrêter tous les officiers et soldats ivoiriens en exil pour éviter toute surprise. Mais il faut au préalable leur coller des accusations qui puissent justifier leur arrestation, faire croire aux autorités ivoiriennes que je suis un mercenaire français que ces officiers et soldats ivoiriens en exil ont recruté pour préparer un coup d’Etat contre le pouvoir ivoirien et que je venais ainsi les dénoncer. Il me rassure qu’on s’en sortira avec un pactole pour notre retraite». Ainsi Tsikata, ancien officier de l’armée ghanéenne, est l’auteur de l’extradition du ministre Moïse Lida Kouassi, du commandant Anselme Seka Seka, de l’arrestation du Colonel Katé Gnatoa et de la prétendue déstabilisation de la Côte d’Ivoire à partir du Ghana. Mais les agissements Tsikata ne sont pas restés vain. Il a été appréhendé par les agents du Bureau national d’investigation (Bni) pour nécessité d’enquête. Puis il a été déféré à la prison civile d’Accra où il attend de comparaitre devant la justice.
Kodjo Ofori (Envoyé spécial au Ghana) http://notrevision.net/index.php/accueil/afrique/5531-ghana-un-agent-des-services-secrets-ivoiriens-arrete-et-traduit-en-justice |
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