Sujet: Re: Drones de Combat Mer 13 Juin 2012 - 12:54
La DGA commande 5 drones Sperwer Mk II
13 juin 2012 – 11:40
Citation :
La Direction générale de l’armement (DGA) a commandé auprès de Sagem (groupe Safran) 5 drones Sperwer Mk II supplémentaires afin de compléter le parc de Systèmes de drones tactiques intérimaires (SDTI) mis en oeuvre par le 61ème Régiment d’Artillerie de Chaumont, qui l’unité « renseignement d’origine image » de l’armée de Terre.
D’après le communiqué diffusé par Sagem, les appareils seront livrés entre le second semestre 2012 et mi-2013. Il « permettront d’assurer le maintien de la capacité de drones tactiques » de l’armée de Terre, précise encore le texte.
Par aillleurs, Sagem a obtenu un second marché avec la modernisation du module GPS code P(Y) de l’ensemble des drones Sperwer en service. Développé par la filiale de Safran pour le Rafale, ce système est « couplé à la centrale de navigation du drone », ce qui permet une « géo-localisation très précise des objectifs obersvé au sol » par la boule Sagem Euroflir 350+.
En février dernier, Sagem avait déjà obtenu le contrat de maintenance des Sperwer auprès de la Structure Intégrée du Maintien en conditions opérationnelles des Matériels Aéronautiques du ministère de la Défense (SIMMAD).
Lancé par une catapulte – deux nouvelles, « plus légères et compactes », produites par Robonic Oy, ont été récemment commandées – le Sperwer peut voler pendant 4 heures. Grâce à ses capteurs, il transmet les images qu’il recueille en direct aux équipes au sol. Une fois sa mission terminée, il atterrit grâce à un parachute et à des airbags censés amortir le choc.
D’après Sagem, 140 Sperwer et 25 SDTI ont été produits par son établissement sité à Montluçon, dans l’Allier.
Sujet: Re: Drones de Combat Mer 13 Juin 2012 - 14:54
Le programme de drone franco-britannique Telemos pourrait être lancé en juillet
13 juin 2012 – 13:44
Citation :
Le prochain mois de juillet va être important pour la question des drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), et donc la succession des Harfang que met actuellement en oeuvre l’armée de l’Air, étant donné que deux décisions importantes sont attendues d’ici là. Et Dassault Aviation est directement concerné par cette affaire dans la mesure où le constructeur aéronautique à deux fers au feu.
Le premier est celui du drone franco-britannique appelé Telemos, qu’il entend développer avec BAE Systems, dans le cadre des accords de défense signés par Londres et Paris à Lancaster House, en novembre 2010.
Sujet: Re: Drones de Combat Sam 16 Juin 2012 - 18:07
Le président Chavez présente un drone fabriqué au Venezuela
Le Sant Arpia
16 juin 2012 – 17:30
Citation :
Le Venezuela disposera bientôt d’une flotte de drones. En effet, le président Hugo Chavez a dévoilé, le 13 juin, le Sant Arpia, un appareil fabriqué localement par la Compagnie vénézuélienne d’industrie militaire (Cavim) et développé en coopération avec la Russie, la Chine et surtout l’Iran.
Car l’engin présenté a un grand air de famille avec le drone iranien Mohajer-2… Cela étant, le Sant Arpia a des performances modestes, comme le modèle dont il est très fortement inspiré. Son autonomie de vol est de 90 minutes pour un rayon d’action de 100 km et il peut évoluer à une altitude de 3.000 mètres.
Selon un responsable de la Cavim, ce drone, d’une longueur de 3-4 mètres, a été assemblé avec des composants fabriqués au Venezuela et les ingénieurs qui ont travaillé à ce projet ont été formés en Iran. En fait, étant donné que Téhéran fait face à des sanctions internationales en raison de son programme nucléaire controversé, il semblerait donc que les plans du Mohajer-2 ont été fournis à Caracas.
Non armé, le Sant Arpia est doté de caméras qui peuvent transmettre en temps réel des images vidéos. Il est servira ainsi à surveiller les pipelines, les barrages et d’autres infrastructures importantes.
« C’est l’un des trois avions que nous avons fabriqués ici, et nous allons continuer à en fabriquer (…) pas seulement pour un usage militaire (car) beaucoup de ces équipements sont pour des usages civils » a expliqué le président Chavez
Sujet: Re: Drones de Combat Mer 20 Juin 2012 - 20:25
Des drones équiperont les troupes en Afghanistan
Une petite entreprise de Massy a remporté l’appel d’offres passé par l’armée française. Elle doit lui fabriquer dix robots volants.
Cédric SAINT-DENIS (avec J.H.) | Publié le 20.06.2012, 06h56
Citation :
Quelques jours après la cérémonie d’hommage national aux 4 soldats français tués dans un attentat en Afghanistan, portant à 87 le total des victimes parmi les forces françaises depuis le début de l’intervention en 2001, un nouveau militaire de l’Otan est mort ce lundi. De nombreux soldats tombent lors des embuscades tendues par les talibans.
Pour limiter les pertes, l’armée française a lancé l’été dernier un appel d’offres afin de se doter de drones. Objectif : utiliser ces petits avions de reconnaissance sans pilote pour ouvrir les routes afghanes avec davantage de sécurité. C’est une entreprise de l’Essonne, Infotron, basée à Massy, qui a décroché le
Sujet: Re: Drones de Combat Ven 29 Juin 2012 - 18:43
En trois ans, 12 drones Sperwer ont été perdus en Afghanistan
29 juin 2012 – 9:39
Citation :
Déployé après l’embuscade d’Uzbeen, qui coûta la vie à 10 militaires français en août 2008, le Système de drones tactiques intérimaires (SDTI) Sperwer, mis en oeuvre par le 61ème Régiment d’Artillerie de Chaumont, l’unité « renseignement d’origine image » de l’armée de Terre, ne sera plus utilisé en Afghanistan.
En effet, l’ultime mission du SDTI a été effectuée la semaine passée. Au cours de leur engagement sur ce théâtre d’opérations, les Sperwer ont accompli 2.100 heures de vol pour 770 sorties. Et, selon le colonel Thierry Burkhard, le porte-parle de l’Etat-major des armées, 12 engins ont été détruits en 3 ans.
Dans le détail, 8 Sperwer ont été perdus en cours de mission et 4 autres ont été gravement endommagés lors de leur atterrissage, lequel peut parfois être brutal étant donné que, lancé au moyen d’une catapulte, cet engin revient sur terre à l’aide de parachutes et de coussins gonflables.
Au total, l’armée de Terre dispose de 30 Sperwer, dont 5 appareils acquis en seconde main auprès des forces canadiennes. Récemment, la Direction générale de l’armement (DGA) a commandé à Sagem 5 exemplaires supplémentaires dans la version Mk II, lesquels sont attendus entre le second semestre 2012 et la mi-2013.
Disposant d’une autonomie pouvant aller jusqu’à 5 heures en fonction des conditions météorologiques, le Sperwer a la capacité de voler à 3.500 mètres et d’atteindre une vitesse maximale de 180 km/h. Doté de capteurs embarqués, il assure des missions d’observation et de surveillance.
Après le retrait des drones MALE « Harfang », qui étaient mis en ouvre par l’armée de l’Air depuis la base américaine de Bagram, et donc celui des Sperwer, le contingent français en Afghanistan peut encore compter sur le DroGen (Drone pour le GENie) ainsi que sur les DRAC (Drone de Reconnaissance au Contact). Bimoteur à propulsion électrique, d’un poids de 8 kg, cet engin est lancé à la main pour des missions de reconnaissance à courte distance.
La question « Faut-il acheter un Reaper ? » qui avait déjà enflammé les débats en France, continue de faire polémique entre industriels, militaires et même entre experts outre-Atlantique.
Notre avis
Démontrer qu’un drone est moins cher qu’un avion de combat est sans doute instructif sur le plan comptable mais James Hasik a raison de placer la comparaison sur le terrain de la finalité. Peut-on honnêtement comparer un MQ-9 à un F-16 ? L’un est destiné à planer au-dessus d’une zone 24h/24 pour faire de la vidéo-surveillance, et éventuellement lâcher quelques missiles (sans risquer la vie d’un pilote), et l’autre est opéré pour éliminer d’autres avions et/ou bombarder des cibles.
Certes, un Reaper nécessite toute une infrastructure (satellite, radar au sol, cockpit) assez coûteuse mais le développement d’un avion de combat, sa maintenance, la vie du pilote et sa formation sont également très coûteux. Enfin, une plateforme aérienne n’est pas conçue seulement pour être rentable mais pour être efficace et remplir son cahier des charges.
De même qu’un « bon pilote » dans l’armée n’est pas un type qui sait mieux piloter que les autres, mais qui accomplit sa mission. Le drone s’inscrit dans cette logique : faire ce qu’on lui demande.
En mars 2012, Winslow Wheeler, Directeur du projet de réforme militaire au Pentagone, écrivait sur le site Time Magazine’s Battleland qu’un drone MQ-9 était financièrement moins rentable qu’un avion d’attaque au sol type F-16 ou A-10. L’affirmation a fait bondir James Hasik, expert en stratégie et en sécurité militaro-industriel industriel, qui s’est empressé de démontrer le contraire sur son blog.
« Quand une analyse est si mauvaise je me sens obligé de la commenter. Peut-être suis-je poussé à défendre l’honneur de ceux qui ont construit et acheté l’arme [drone] en question, ou peut-être suis-je simplement consterné de voir que n’importe qui peut publier des choses fausses. Je fais évidemment allusion à la récente série d’articles de Winslow Wheeler sur le drone MQ-9 Reaper, publiés sur le site Web du Project On Government Oversight (POGO), dans la revue trimestrielle Common Defense Quarterly, et s . Le titre de l’article donne le ton: « MQ-9 Reaper: Revolutionary… Or Routine? ».
James Hasik
Qu’est-ce qui ne va pas dans ce travail ? L’étude de Wheeler est censé être une comparaison des coûts du MQ-9 face au F-16 et au A-10, avec un verdict très défavorable pour le drone, mais il ne parvient pas à suivre les normes de base de l’analyse financière. Donc si vous avez acheté ce type de plateforme, vous en tirer des conclusions erronées sur les capacités des trois aéronefs, et ce pour quoi ils sont destinés.
Je ne reviendrai pas sur l’affirmation de Wheeler disant qu’un Cessna serait moins coûteux à exploiter qu’un Reaper en patrouille frontalière. Sa preuve (plutôt facile) me semble raisonnable. On notera cependant que le prédécesseur du Reaper, le Predator, a connu un formidable développement, passant à une moyenne altitude de reconnaissance aérienne de la Bosnie. Ce qui est essentiel dans toute comparaison du Reaper avec un aéronef piloté est que les Reaper sont destinés à la patrouille aérienne de combat (PAC), une surveillance constante, et lorsque cela est justifié, l’attaque au sol. Pendant tout ce temps, la vocation du drone est de garder les équipages hors de danger.
L’argument de Wheeler est le suivant : un F-16C nécessite un coût annuel de fonctionnement de 4,8 millions de dollars, un A-10C coûte 5,5 millions de dollars, mais le vol de quatre MQ-9 coûte 20,4 millions de dollars. De plus, les MQ-9 ont un taux de perte plus élevé, et nécessitent plus de personnels pour fonctionner. Comme ils n’ont pas une capacité de défense valable contre les autres aéronefs, seul un idiot pourrait les acheter.
Malheureusement pour les gens de chez POGO qui viennent d’être embauchés, et pour les médias qui continuent à les publier, il n’y a rien de vrai dans leur propos. Ces derniers semblent d’ailleurs intentionnellement trompeurs. Une comparaison des coûts réels serait donc plus judicieuse.
Winslow Wheeler
L’analyse de Wheeler commence de façon un peu louche, quand il calcule le prix d’un Reaper à 30,2 millions de dollars. Il ne s’agit pas là du coût historique ou actuel d’un Reaper, mais du prix moyen d’un Reaper défini par l’US Air Force depuis une décennie. Comme l’article semble comparer le coût réel actuel d’un MQ-9 de l’USAF au coût réel d’un F-16 Block 52 de l’USAF, nous devrions utiliser les prix actuels.
Depuis le début du programme, l’USAF a investit 340,8 millions de dollars en Recherche et Développement et 2,11 milliards de dollars pour l’aéronef lui-même. Ce qui correspond juste à 21,09 millions de dollars par avion, y compris l’équipement en terrain et frais de développement capitalisés. Comme le Reaper est livré avec un programme spécifique de financement et de construction, les fonds MILCON (47,2 millions de dollars), je divise le financement de l’ensemble du programme MILCON par les 399 aéronefs Reaper prévus, soit une moyenne de 0,39 millions de dollars chacun. Dans l’ensemble, on obtient juste 22,48 millions de dollars par avion, soit un peu moins que prévu par Wheeler.
Pour le prix du F-16, Wheeler cite le témoignage d’un général de l’US Air Force au Congrès fixant le prix à 55 millions de dollars, mais sans le support (comme si celui-ci n’était pas nécessaire). Dans une négociation récente avec l’Armée de l’Air irakienne, nous savons que Lockheed Martin propose la vente de F-16 Block 52 (plus certains équipements annexes) pour seulement 47 millions de dollars. La vente comprend des modèles F-16-C (monoplace) et F-16-D (biplaces), soit une moyenne approximative pour les Block 52. Il est difficile de dire exactement quel prix l’USAF pourrait négocier pour son propre avion, mais on peut supposer qu’il ne serait pas radicalement moins cher.
Ainsi, nous trouvons que le prix d’achat d’un MQ-9, (avec l’équipement au sol associé) est de 22,5 millions de dollars, soit la moitié du prix d’un F-16 Block 52 (47 millions de dollars). Mais Wheeler choisit bizarrement de comparer le coût de quatre MQ-9 à celui d’un seul F-16, laissant penser que quatre drones sont aussi efficaces qu’un seul avion de chasse (F-16) ou qu’un seul avion d’attaque au sol (A-10 Thunderbolt II Warthog). »
Notre avis
Démontrer qu’un drone est moins cher qu’un avion de combat est sans doute instructif sur le plan comptable mais James Hasik a raison de placer la comparaison sur le terrain de la finalité. Peut-on honnêtement comparer un MQ-9 à un F-16 ? L’un est destiné à planer au-dessus d’une zone 24h/24 pour faire de la vidéo-surveillance, et éventuellement lâcher quelques missiles (sans risquer la vie d’un pilote), et l’autre est opéré pour éliminer d’autres avions et/ou bombarder des cibles. Certes, un Reaper nécessite toute une infrastructure (satellite, radar au sol, cockpit) assez coûteuse mais le développement d’un avion de combat, sa maintenance, la vie du pilote et sa formation sont également très coûteux. Enfin, une plateforme aérienne n’est pas conçue seulement pour être rentable mais pour être efficace et remplir son cahier des charges. De même qu’un « bon pilote » dans l’armée n’est pas un type qui sait mieux piloter que les autres, mais qui accomplit sa mission. Le drone s’inscrit dans cette logique : faire ce qu’on lui demande.
Il est beaucoup question des frappes aériennes réalisées par des drones américains. Mais ces derniers ne sont pas les seuls à effectuer ce genre de missions : les MQ-9 Reaper mis en oeuvre par la Royal Air Force (RAF) depuis 2008 en Afghanistan ne sont pas en reste.
A l’occasion du cap des 20.000 heures de vol de ces appareils en Afghanistan, l’air vice-marshall Osborn avait loué les capacités de ces appareils, mis en oeuvre par le « 39 Squadron » depuis la base américaine de Creech (Nevada), en affirmant qu’ils constituaient « une élément essentiel des capacités de renseignement de la RAF », en permettant un couverture jour et nuit du théâtre des opérations.
Mais ces drones ne font pas que du renseignement : ils peuvent aussi frapper, ce que les Harfang français n’ont pas été en mesure de faire lors de leur déploiement à Bagram, en Afghanistan.
En décembre 2010, le Premier ministre, David Cameron, avait déjà indiqué que les Reaper de la RAF avaient tué 124 insurgés. Seulement, à l’époque, même les responsables du ministère britannique de la Défense avaient remis en cause ces chiffres, en affirmant n’avoir aucune idée où le locataire du 10 Downing Street les avait pris.
Cela étant, le ministère britannique de la Défense (MoD) a fini par donner plus de précisions au sujet de l’activité des Reaper de la RAF en Afghanistan. Ainsi, le mois dernier, il a indiqué que ces appareils ont frappé, selon une statistique arrêtée à la fin mai 2010, à 281 reprises pour 34.750 heures de vol depuis 2008.
Les contingent britannique dispose de 5 MQ-9 Reaper en Afghanistan et deux sont en permanence en vol.
Parmi toutes ces frappes, le MoD a précisé qu’une seule a fait l’objet d’une enquête de la Force internationale d’assistance à la sécurité, déployée en Afghanistan sous le commandement de l’Otan, pour la mort de 4 civils, le 25 mars 2011. Deux insurgés furent également tués lors de ce raid.
Pour autant, le rapport concernant cet incident ne sera pas rendu public pour des raisons de sécurité mais le MoD a assuré que l’opérateur (le pilote?) du Reaper britannique a agi conformément aux procédures et aux règles d’engagement de l’ISAF.
Cela étant, un porte-parole du MoD a indiqué ne pas savoir avec exactitude le nombre d’insurgés tués par les munitions tirées par les Reaper de la RAF, et, par conséquent, celui des victimes civiles potentielles. « Comme on peut s’y attendre, une évaluation sera faite de l’efficacité des frappes » a-t-il affirmé. « Toutefois, en raison de la difficulté immense de collecter des données fiables sur le terrain et des limites de l’imagerie, l’information sera considérée comme étant spéculative et probablement inexacte », a-t-il ajouté.
Sujet: Re: Drones de Combat Mer 11 Juil 2012 - 20:21
Drones : On efface tout et on recommence?
11 juillet 2012 – 9:45
Citation :
Pour le moment, l’armée de l’Air met en oeuvre des drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de type Harfang, lesquels arrivent en bout de course. Dans le même temps, il est question que BAE Systems et Dassault Aviation développent conjointement un appareil franco-britannique, le Telemos, dans le cadre des accords de défense de Lancaster House de novembre 2010, le groupe EADS, qui défend le programme Talarion, étant écarté.
Mais le temps que ce nouveau drone soit opérationnel, l’armée de l’Air doit trouver une solution intermédiaire pour faire la « soudure » et éviter une rupture capacitaire. D’où la décision prise par le précédent gouvernement de la doter du « Voltigeur », c’est à dire la version francisé par Dassault Aviation de l’appareil Heron TP du groupe israélien IAI. Cela avait donné matière à débat au Parlement, certains ayant préféré, comme les militaires d’ailleurs, le MQ-9 Reaper de l’industriel américain General Atomics, qui, en plus d’être moins cher, a la possibilité d’être armé et peut donner lieu à des coopérations européennes, l’Italie et le Royaume-Uni l’utilisant déjà.
Ca, c’était avant mai 2012. La donne politique a changé à Paris et le successeur de Gérard Longuet au ministère de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé son intention de remettre le dossier à plat en promettant des décisions avant le 14 juillet prochain. Et comme, pendant la campagne présidentielle, le candidat François Hollande avait pointé, sans le nommer, la trop grande influence de Dassault Aviation dans l’industrie française de défense, il faut s’attendre à un éventuel changement de cap dans cette affaire.
Ainsi, BAE Systems et Dassault Aviation espéraient signer le contrat portant sur le développement du Telemos, qui, normalement, devrait voir le jour à l’horizon 2020, à l’occasion du salon aéronautique de Farnborough, outre-Manche. Seulement, la conférence de presse prévue à ce sujet pour le 10 juillet a finalement été annulée.
Pour autant, cela ne veut pas forcément dire que le Telemos ait du plomb dans l’aile : selon le président Hollande, Jean-Yves Le Drian se rendra à Londres le 24 juillet « pour approfondir encore nos relations sur les perspectives de coopération militaire, notamment concernant les drones ». L’on en saura davantage à ce moment-là.
Cela étant, et c’est un autre signe qui ne va pas en faveur du projet commun à Dassault Aviation et BAE Systems, la France et l’Allemagne ont signé, en juin, une lettre d’intention concernant la coopération en matière d’armement, dont les drones.
Et du côté d’EADS, on n’est pas resté les deux pieds dans le même sabot. Notamment avec l’acquisition récente de Rheinmetall Airborne systems, qui produit le drone tactique KZO dont la Bundeswehr est dotée et qui s’occupe des Heron-1 de cette dernière.
D’où l’argument du groupe européen selon lequel il est désormais le seul à équiper les armées françaises et allemandes avec des drones opérationnels, dont l’Euro Hawk de la Bundeswehr, développé conjointement avec Northrop Grumman à partir du RQ-4 Global Hawk américain.
Qui plus est, EADS, qui défend l’idée d’une alliance européenne dans le secteur des drones afin d’éviter de revivre ce qu’il s’est passé pour les avions de combat avec le Rafale et l’Eurofighter, est rejoint par le groupe italien Finmeccanica, dont la filiale Alenia Aermacchi a estimé, selon l’AFP, que « seule une large coopération permettra à l’industrie européenne de préserver savoir faire et capacités technologiques. »
Et selon un responsable d’EADS, le « ministre français (ndlr, Jean-Yves Le Drian) a compris très rapidement que si on pouvait se le permettre, il fallait faire un drone européen. « Nous sommes confiants de trouver d’ici peu une solution européenne globale », assure Stefan Zoller, directeur de la branche défense du groupe européen dans les colonnes du Frankfurter Allgemeine Zeitung. « A la fin de l’année, début 2013 nous connaîtrons une percée », a-t-il prévenu.
Quant à la solution interimaire pour éviter une rupture capacitaire de l’armée de l’Air, Dassault Aviation attend toujours la confirmation de la commande concernant le « Voltigeur ». Mais le constructeur français pourrait attendre encore longtemps car il serait désormais question de moderniser… les Harfang.
« On s’oriente vers une prolongation du Harfang et le jeu sera plus ouvert pour le drone franco-britannique, avec le rapprochement en cours avec l’Allemagne dans la défense », a confié un source industrielle à l’agence Reuters.
Le quotidien Les Echos a indiqué, dans son édition du 10 juillet, que la Direction générale de l’armement (DGA) va négocier avec EADS une extension du contrat de maintenance des Harfang, lequel arrive à échéance en octobre 2013 alors que le Voltigeur est attendu, au mieux en 2014. D’où la tentation, avec la fin de l’engagement en Afghanistan et l’état des finances publiques, de moderniser ces appareils afin de patienter jusqu’à l’arrivée du Telemos ou du drone européen.
Mais le journal évoque une autre hypothèse : « En guise de solution d’attente, le ministre pourrait aussi confier à EADS une adaptation des Reaper » de General Atomics, « très prisés de l’armée de l’Air ».
Sujet: Re: Drones de Combat Mer 25 Juil 2012 - 0:30
Paris et Londres lancent un programme commun de drones de combat
24 juillet 2012 – 19:38
Citation :
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et son homologue britannique, Philip Hammond, se sont engagés, ce 24 juillet, à renforcer la coopération militaire entre la France et la Grande-Bretagne en développant une plus grande interopérabilité entre les forces armées des deux pays.
Au chapitre de l’armement, deux accords cadres ont été signés. Le premier porte sur une partenariat concernant le drone tactique Watchkeeper, ce qui ouvrirait la possibilité d’une coopération entre les unités françaises et britanniques qui utiliseraient ainsi les mêmes systèmes.
Cette annonce au sujet du drone Watchkeeper, développé par Thales UK sur la base de l’Hermes 450 de l’israélien Elbit, n’est pas une surprise. Lors d’une audition devant la commission sur la défense et les forces armées de l’Assemblée nationale, en octobre dernier, le directeur général de l’armement, Laurent Collet-Billon, avait annoncé la mise à l’étude de l’achat de quelques exemplaires de cet appareils afin de remplacer les Sperwer actuellement en service au sein de l’armée de Terre.
Si les essais que l’armée de Terre réalisera avec le Watchkeeper sont concluants, alors la décision d’en commander quelques exemplaires sera prises par Paris, ce qui permettra ainsi de constituer un « pool » commun avec les Britanniques.
Le second accord vise à lancer les premiers travaux du programme de démonstration du Système de Combat Aérien Futur (SCAF), qui, financé à hauteur de 13 millions d’euros pour les études préliminaires, sera confié à BAE Systems et Dassault Aviation. Cet appareil devrait être prêt à l’horizon 2030.
Les deux industriels avait déjà signé un accord pour développer en commun un drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), le Telemos, lequel aurait dû entrer en service en 2020. Par ailleurs Dassault Aviation et BAE Systems travaillent déjà sur un drone de combat, le premier avec le démonstrateur nEUROn, fruit d’une coopération européenne, le second avec le Taranis.
Par ailleurs, Jean-Yves Le Drian et Philip Hammond ont évoqué « les progrès » de la coopération franco-britannique « dans le domaine du nucléaire » et « salué le travail en cours concernant la mise en place de la Force expéditionnaire commune interarmées (CJEF, Combined Joint Expeditionary Force) ».
Sujet: Re: Drones de Combat Mer 25 Juil 2012 - 18:43
Thales : La France et le Royaume-Uni vont conjointement évaluer le drone "Watchkeeper"
25-07-2012
Citation :
Le Royaume-Uni et la France viennent de marquer une avancée majeure en prouvant leur Engagement dans la coopération de défense visée par le Traité de 2010 de Lancaster House. La France a en effet annoncé qu’elle procèdera à des évaluations opérationnelles et à des essais du système WATCHKEEPER de Thales en 2012 et 2013 en coopération avec le Royaume-Uni afin de développer le drone tactique le plus avancé d’Europe. Cette annonce a été faite à l’issue d’une réunion bilatérale à Londres entre le secrétaire d’État britannique à la Défense, M. Philip Hammond, et le ministre français de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian.