Coupe du Monde 2010

Le reconduction de Saadane est logique, j'espère que ce dernier a déjà en tête les futurs remplaçants des joueurs écartés car les prochaines échances sont là.

Les Verts de retour en Algérie, chaleureusement accueillis par les supporters

TSA 26 juin 2010

Citation :

L'équipe nationale a regagné Alger samedi à minuit en provenance d'Afrique du sud. Les Verts ont été chaleureusement accueillis à l'aéroport international Houari Boumediene par plusieurs ministres et des supporters.

Les joueurs et l'entraîneur Rabah Saâdane ont été surpris par l'accueil chaleureux des supporters qui ont renouvelé leur soutien à l'équipe nationale malgré son élimination au premier tour du Mondial. Les Verts ont terminé la phase de poules à la 4e et dernière place du groupe C avec un seul point, deux buts encaissés et aucun but marqué.

« Je remercie beaucoup tout ceux qui sont venus, aujourd'hui, pour nous accueillir. C'est un signe de reconnaissance qui nous va droit au cœur », a déclaré Rabah Saâdane. « Ça fait vraiment plaisir de voir toutes ces personnes venir nous saluer. Ce geste est un honneur pour nous les joueurs de la part de notre public qui nous a tout le temps soutenus », a déclaré le gardien Lounes Gaouaoui.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hachemi Djiar, a expliqué que cet accueil était « un signe de l'attachement et du soutien sans réserve des supporteurs algériens à notre équipe nationale qui n'a pas démérité lors de la coupe du Monde 2010 ». « Cette équipe mérite tous les encouragements et la confiance en vue des prochaines échéances », a-t-il ajouté.

Mansouri, Saifi et Ghazal pourraient ne plus être rappelés en équipe nationale

Citation :

25.06.2010 Echorouk - Des sources sûres ont dévoilé à « Echorouk » que Rabah Saâdane a finalisé son rapport sur la « tentative de sédition » de certains joueurs durant les matchs de poules en Afrique du sud. Un rapport « noir » contre certains joueurs qui ont été les meneurs du trouble qui a éclaté dans le camp des Verts avant d’être vite éteint.

Raouraoua, qui prit connaissance du contenu du rapport, a décidé de ce fait, de ne plus faire appel à l’avenir à ces joueurs dont les noms ont été soulignés pour venir jouer en équipe nationale.

L’un des noms connu est Yazid Mansouri, à qui Saâdane n’a pas pardonné le fait de se soulever contre sa décision de ne pas l’aligner contre la Slovénie. Mansouri avait protesté et exigé des motifs de cette mise à l’écart, et n’était-ce l’intervention de Raouraoua, les choses auraient pu aller loin. Cette mise en garde sonne déjà comme une mise à l’écart définitive d’un joueur qui quitte l’EN par la petite porte, et qui, pourtant, avait été exemplaire durant ces dernières années, donnant beaucoup pour le renouveau des Verts.

L’autre grand perdant serait Ghazal, qui, malgré toute la latitude qui lui avait été donnée, n’a pu ni briller lors du Mondial, ni garder la confiance placée en lui. Pire, il avait montré des signes évidents d’insubordination lors de ce Mondial, se faisant réprimander à plusieurs reprises pour des saouleries et des agitations dans le camp des Verts.

Le troisième grand perdant de ce tournoi est Rafik Saifi. En fait, son nom n’a été signalé sur aucun acte d’insubordination, mais son rendement en équipe nationale a été dérisoire, insignifiant, et somme toute quasi inutile pour une équipe qui voulait se signaler dans les pinacles du football mondial.

Boudebbouze en colère

Publier le 26.06.10

Ryad Boudebbouze, la révélation de l’Algérie durant ce mondial, était abattu à la fin de la rencontre. Outre la déception de l’élimination bien visible dans le visage du sociétaire de Sochaux, Boudebbouze n’a pas caché son regret de ne pas avoir pris part à la rencontre face aux États-Unis.

Citation :

“Je n’attendais que le feu vert du coach”, a-t-il déclaré. Il faut savoir que durant les échauffements, Boudebbouze était le mieux indiqué à prendre sa place sur le terrain, d’autant qu’un membre du staff technique lui a demandé de se préparer pour rentrer à la place de Matmour.

Selon une source sûre, Saïfi a fait pression sur le staff technique pour rentrer sur le terrain, ce qui n’a pas été du goût du joueur sochalie, lequel a exprimé sa désapprobation à ses coéquipiers surtout qu’il s’attendait à une meilleure considération. Pour rappel, Boudebbouze n’a joué qu’une seule rencontre, c’était face à l’Angleterre, comptant pour la deuxième rencontre des Verts durant le Mondial.

source: Liberte

Le comité organisateur du Mondial félicite le Ghana

Publier le 26.06.10

Citation :

La sélection du Ghana, seule nation africaine qualifiée pour les huitièmes de finale du Mondial-2010, a été officiellement félicitée, jeudi dernier par le comité organisateur (Loc).

Le porte-parole du Loc, Rich Mkhondo, a tenu jeudi matin lors de la conférence de presse quotidienne du Mondial à féliciter, au nom du Loc, le Ghana qui assure une présence africaine dans le tournoi, en leur souhaitant bonne chance face aux Etats-Unis.

« Nous faisons cela, bien sûr, parce qu’il s’agit d’une Coupe du monde africaine, d’une fête en Afrique et nous avons dit que nous souhaitions et espérions que les équipes africaines aillent le plus loin possible, et c’est le cas du Ghana », a-t-il expliqué.

Battu par l’Allemagne (1-0) mercredi soir, le Ghana a terminé deuxième du groupe D et affrontera les Etats-Unis samedi en huitième de finale. Pour la première fois, l’Afrique avait six représentants au Mondial.
Quatre des cinq autres équipes engagées (Afrique du Sud, Nigeria, Algérie, Cameroun) sont déjà éliminées. Et les chances de qualification de la Côte d’Ivoire dans le groupe G sont très réduites.

« Le football est un jeu. On gagne des matches et on en perd. Il y a seulement six équipes africaines, donc la balance n’est pas favorable aux équipes africaines, a relevé M. Mkhondo.

Ce que nous disons, c’est qu’avant tout nous voulons montrer au monde entier que nous sommes capables d’organiser un événement international. Nous disons, en tant qu’organisateurs, que nous sommes fiers que le Ghana soit toujours là ».

source: Elmoudjahid

La succession de Saâdane ouverte: Un entraîneur étranger pour l'équipe nationale

Le Quotidient d'Oran

Le contrat de Saâdane a expiré à la fin du match de la Coupe du monde contre les Etats-Unis d'Amérique, mercredi dernier à Pretoria en Afrique du Sud où se déroule le Mondial (11 juin - 11 juillet). Le coach national s'est dit «fatigué» et sort de ce Mondial «vidé» pour reprendre ses propos.

Citation :

Plusieurs noms sont avancés du côté de la FAF pour succéder à Saâdane, notamment Philippe Troussier qui aurait été contacté par le président Mohamed Raouraoua bien avant le Mondial. Le nom de Robert Nouzaret est également cité à la FAF.

Selon des informations, Troussier, qui a entraîné plusieurs équipes et sélections africaines, entre autres, la Côte d'Ivoire et le Maroc, serait le plus proche des Verts. C'est un ami de Raouraoua, a-t-on indiqué à la Fédération, et les deux hommes se connaissent parfaitement. Toutefois, on précise que Troussier ne garde pas un bon souvenir de l'Algérie.

Sa venue avait été refusée au temps de l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum. Le salaire exigé par Troussier avait été carrément rejeté et le MJS de l'époque qui n'avait même pas accepté de négocier avec cet entraîneur appelé le «Sorcier blanc».

A la FAF, on soutient que «le successeur de Saâdane sera un étranger capable de maintenir cette dynamique de bons résultats au sein de l'équipe nationale, laquelle a désormais le statut de mondialiste. En ce sens, la Fédération vise haut et ne compte pas engager un technicien quelconque mais un entraîneur disposant d'une carte de visite assez prestigieuse.

Ce qui laisse supposer que la FAF (et le MJS) doivent mettre le paquet. Il s'agit maintenant pour l'équipe nationale de confirmer son statut et de continuer sur ses performances, à savoir se projeter sur la CAN 2012 et surtout le Mondial 2014. Une mission qui paraît difficile car il n'est toujours pas facile de se maintenir au sommet. Toutefois, avec un effectif de jeunes talentueux joueurs, les Verts ont de l'avenir et peuvent prétendre à mieux.

A la FAF, on indique que le temps joue en défaveur de l'équipe, compte tenu des échéances très proches, à savoir le match amical contre le Gabon le 11 août à Alger et le début des éliminatoires de la CAN-2012 dès le mois de septembre prochain. A cet effet, la Fédération s'empresse d'officialiser ses contacts avec le futur entraîneur de l'équipe nationale.

Cependant, la désignation de cet entraîneur risque de provoquer une polémique en Algérie. Plusieurs entraîneurs locaux ont déjà critiqué l'option de la FAF de recourir systématiquement à un entraîneur étranger. Les anciens joueurs de l'équipe nationale, notamment les mondialistes, estiment qu'il est temps qu'ils soient associés à la gestion du football sur le plan technique.

Certains d'entre eux ont critiqué Saâdane qui aurait dû choisir un adjoint parmi les anciens joueurs. A présent, ils exigent de prendre en main l'équipe nationale qui, ont-ils dit, «appartient aux Algériens».

A défaut, ils souhaitent que le futur entraîneur national désigne un staff technique où figureront des adjoints algériens. Or, généralement, les entraîneurs étrangers préfèrent ramener avec eux leur staff et appréhendent les adjoints locaux. Mais à la FAF, on affirme que «personne ne dictera les choix du bureau fédéral», soulignant que «les erreurs des années 1980 ne se reproduiront pas.

Il est impératif de maintenir le statut de l'équipe nationale en améliorant ses performances». Autrement dit, la FAF ne prend pas en compte «les états d'âme» de ceux qui lorgnent du côté de l'équipe nationale, affirme-t-on.

Le Vieux Lion, Roger Milla, à Compétition - 27 juin 2010

«Mbolhi a été formidable durant ce Mondial»

Citation :

- Parlons, à présent, de l’Algérie. Comment évaluez-vous son parcours dans cette Coupe du monde ?

- Moi, je pense que l’Algérie a fait une bonne Coupe du monde. Il ne faut pas oublier que le football algérien sort d’une période difficile après plusieurs années de disette. Je pense qu’ils ont réussi à construire une bonne équipe avec plein de jeunes joueurs. Cette équipe est vraiment sur la bonne voie. Il lui faut maintenant continuer à travailler pour améliorer ses prestations à l’avenir.

- Selon vous, qu’est-ce qui a manqué à cette équipe d’Algérie pour suivre la voie du Ghana ?

- Moi, je pense qu’elle a manqué d’attaquants. Un buteur de classe mondiale, quoi !

- Comme vous ?

- Non, plutôt des joueurs comme elle avait dans le passé, tels Madjer ou Belloumi. Je suis convaincu que si ces joueurs étaient encore là, l’Algérie aurait passé sans problème ce premier tour, parce qu’il faut dire qu’elle a un bon collectif qui a montré des choses intéressantes durant ce Mondial.

- En parlant de Madjer, pensez-vous qu’il mérite d’avoir une nouvelle chance pour entraîner l’équipe d’Algérie ?

- Pourquoi pas ? Madjer et tous les anciens joueurs peuvent apporter le plus s’ils sont sollicités. Ça peut être une solution intéressante pour que le football algérien puisse avancer à pas de géant. Et comme je ne cesse de le dire, il faut compter sur les entraîneurs locaux.

- Quel est le joueur algérien qui vous a le plus marqué durant ce Mondial ?

- C’est difficile de vous répondre parce que sincèrement je n’ai pas suivi tous les matches de l’Algérie, mais disons que le second gardien de but (Ndlr, Mbolhi) qui a pris la place du titulaire a réalisé de très bonnes choses. Il a été tout simplement formidable.

- Ce gardien a été pris par Saâdane à la dernière minute. Il est moitié algérien, moitié Congolais…

- Donc, un pur Africain. C’est bien que l’Algérie l’ait accepté.

- Quel est le joueur algérien qui vous a marqué du temps où vous jouiez ?

- Madjer et Belloumi.

- Messi ou Cristiano Ronaldo ?

- Ce n’est pas une question ça, évidemment Messi! Y a pas photo entre les deux joueurs.

- Qui va gagner, selon vous, le Mondial ?

- Aucune idée. J’espère voir le Ghana arriver au moins en finale

Yebda : «Si Saâdane part, il partira avec les honneurs»



Le milieu de terrain Hassan Yebda a été l’un des Verts qui ont brillé en Afrique du Sud. Il est rentré à Alger avec certains de ses coéquipiers, nous avons profité de l’occasion pour lui demander de bien vouloir nous résumer brièvement la participation de l’Algérie à ce Mondial.

Citation :

- Vous avez fait un bon voyage ?

- Oui, ça va très bien. Ça s’est bien passé.

- Pourriez-vous nous faire un petit résumé de cette participation en Coupe du monde ?

- C’est fini pour nous, on a été éliminés au premier tour, mais je pense qu’on a montré un beau visage de l’Algérie. J’espère que tout le monde est fier de nous, parce que nous avons tout essayé et donné le maximum. Maintenant, on est contents de rentrer au pays.

- Qu’est-ce que vous tirez comme enseignements de cette expérience justement ?

- On a vécu de bons moments, on a appris beaucoup de choses. On a appris ce que c’est le haut niveau, on a rivalisé avec de grandes équipes. A mon avis, on a été à la hauteur, peut-être pas assez côté résultats, mais bon, on a fait de notre mieux. J’espère qu’à la prochaine Coupe du monde, ça sera autre chose, et qu’on profitera positivement de cette expérience qu’on vient de vivre en Afrique du Sud. A mon avis, c’est ce qui est le plus important à l’avenir.

- Vous n’avez pas de regrets par rapport au premier match face à la Slovénie où vous aviez plus de chance de gagner au moins un match ?

- Je ne sais pas si c’est vraiment un regret, c’est vrai qu’on avait l’opportunité de remporter cette rencontre, mais ça n’a pas été fait. Je pense que c’est l’une des leçons qu’il faut prendre en considération. Après, on a su rectifier le tir face à l’Angleterre où on a décroché un nul positif face au favori de ce tournoi, en plus avec l’art et la manière.

- Mais il y en a, quand même, des regrets à la fin, n’est-ce pas ?

- Oui, bien sûr. On a toujours des regrets. Mais quand on voit l’Italie ou la France qui ont été éliminées au premier tour, on se dit que cela fait partie du tournoi de ce niveau. Il ne faut pas, non plus, avoir trop de regrets parce qu’on a donné ce qu’il fallait donner sur le terrain, on a fait de très beaux matchs, maintenant, il faut aussi accepter les résultats, c’est comme ça.

- A vous entendre, on sent que vous étiez capables de faire mieux …

- Bien sûr, la qualification était possible, mais après, lors du dernier match, il fallait gagner 2 à 0 contre les Etats-Unis, c’était aussi une mission difficile, mais il faut accepter les choses comme elles sont. C’est ça le football.

- Le point noir était cette attaque qui ne marque toujours pas ?

- Je tiens à dire qu’on a trois attaquants de très haut niveau, malheureusement, ils n’ont pas eu de réussite. Vous savez, la réussite quand elle vous fuit, c’est très dur, il faut leur faire confiance.

- C’est la fin de contrat du sélectionneur Saâdane, on a commencé à évoquer son départ, son maintien… Qu’est-ce que vous en pensez ?

- Je pense que c’est un homme qui a fait un travail extraordinaire. On le respecte tous. S’il reste, ça sera très bien pour nous, on va être très contents. Maintenant, s’il part, il partira avec les honneurs. Personnellement, j’ai vécu de très bons moments avec lui. J’espère quand même qu’il continuera.

«Ah, si l’Algérie avait l’attaque de 82»



«On ne peut pas disputer un Mondial sans avoir de très bons attaquants»

A 43 ans, Ivan Zamorano reste une légende vivante dans le football. Il ne se passe pas un instant sans que l’ex-star chilienne du Real Madrid soit interceptée par les milliers de férus de la balle ronde qui ont envahi la capitale du Mondial, Johannesburg. Rencontré en marge de la rencontre Italie-Slovaquie qu’il a commentée pour une radio chilienne, «l’Hélicoptère» a accepté d’analyser le parcours des Verts durant cette Coupe du monde.

Citation :

- L’Algérie a été éliminée au premier tour du Mondial sud-africain. Pour beaucoup de techniciens de la balle ronde, elle a réalisé une participation honorable. Etes-vous du même avis ?

- Pour être honnête, on ne peut pas dire d’une équipe qui se fait éliminer au premier tour qu’elle a réussi son Mondial. Et pour une équipe comme l’Algérie qui n’a pas participé à ce genre de compétition depuis une très longue période, ça aurait pu être le cas si elle avait atteint les huitièmes de finale. Cela dit, il est très juste de dire que votre équipe a vendu chèrement sa peau face à ses adversaires du groupe. Elle a tenu tête à des équipes très fortes comme l’Angleterre ou les Etats-Unis, tout en pratiquant un beau football.

- Selon vous, qu’est-ce qui a manqué à cette équipe algérienne pour déjouer les pronostics et se faire au moins une place en huitièmes de finale ?

- L’expérience. Cette équipe joue bien au football et possède des joueurs talentueux qui d’ailleurs évoluent tous en Europe. Mais ce n’est pas suffisant, ils doivent prendre part plus souvent aux grandes compétitions pour gagner plus de confiance. On a remarqué qu’ils manquaient un peu de confiance dans certains moments du match. Par exemple face à l’Angleterre, ils n’ont pas vraiment osé, alors que l’adversaire était prenable ce jour-là. Et puis, je veux ajouter un truc important.

- Allez-y, on aimerait vraiment le savoir.

- Ecoutez, dans le football de haut niveau, une équipe doit avoir trois caractéristiques essentielles en termes d’effectif pour pouvoir faire du chemin dans une compétition comme la Coupe du monde. Primo, il lui faut un gardien de but imposant et je pense que l’Algérie possède le bon profil. Ma foi, il a sorti un grand match face aux USA en sauvant plusieurs buts. Secundo, une équipe doit avoir aussi un véritable patron qui prenne toute l’équipe sur son dos et la tire vers l’avant. Je pense que le n°15 algérien (Ndlr, Ziani) fait l’affaire. Tercio, la présence d’un attaquant de niveau mondial est plus que nécessaire, si on veut avoir le maximum de réalisme à ses côtés. Et je pense que l’Algérie a beaucoup souffert dans ce registre. Je dirai même que ça a été le maillon faible de cette équipe.

- Logique, puisque l’Algérie n’a pas réussi à marquer le moindre but dans ce Mondial…

- Vous voyez, on ne peut pas disputer un Mondial sans avoir dans son effectif de très bons attaquants. Et voilà le résultat, c’est vraiment dommage pour une équipe comme l’Algérie qui pourtant a du potentiel. Quand j’ai vu son dernier match face aux Etats-Unis, j’étais peiné par la façon dont elle a perdu. On sentait qu’ils n’étaient pas inferieurs à leurs adversaires. Ils avaient vraiment la possibilité de marquer des buts. Mais le dernier geste leur faisait cruellement défaut.

- On va dire qu’il manquait à cette équipe un attaquant comme le grand Zamorano…

- (Il rit). Non, mais l’Algérie doit avoir de grands attaquants. Il faut juste aller les dénicher, c’est tout. Je me souviens que durant le Mondial 1982 qui s’est déroulé en Espagne, l’Algérie possédait une grande attaque qui avait battu le Chili par 3 buts à 2.

- Ah, vous vous rappelez de ce match ?

- Absolument. Comme si c’était hier, j’avais 15 ans à l’époque. Ce jour-là, l’Algérie avait réussi un grand match. Elle nous a dominés au point où elle a marqué trois buts en première mi-temps, je crois. Mais le Chili s’est ressaisi par la suite en marquant par deux fois. Je crois que cela a coûté l’élimination à l’Algérie. Je suis désolé pour vous (rires). C’est vraiment dommage, car à l’époque, l’Algérie possédait une grande équipe avec une attaque de feu. Je crois que c’est ça qui lui manquait le plus pour faire un bon Mondial.

- L’Algérie se qualifiera-t-elle au prochain Mondial ?

- Pourquoi pas ? Cette équipe est jeune et me parait très ambitieuse. Je pense que la participation à cette Coupe du monde est une très bonne expérience pour les joueurs. J’espère que d’ici quatre ans, l’Algérie se présentera au Brésil avec une équipe plus solide avec notamment, de très bons attaquants qui peuvent renverser à eux seuls le cours d’un match.

- Un dernier mot pour les Algériens. A vos fans surtout ?

- Un grand salut à eux tous. Je leur dis que l’élimination de leur équipe m’a touché, parce que franchement, l’Algérie m’a surpris par sa combativité. J’espère qu’elle reviendra dans quatre ans. Je lui souhaite de tout cœur une bonne continuation.

La venue d’un grand sélectionneur est plus que nécessaire - 27 juin 2010

Tourner la page Saâdane

Il y a deux ans de cela, se qualifier pour une coupe d’Afrique relevait de l’exploit. Aujourd’hui, l’Algérie a joué une Coupe du monde, sa troisième dans l’histoire du pays, quelques mois avant cela, elle est allée jusqu’en demi-finales de la Coupe d’Afrique.

Citation :

Personne ne peut enlever ce mérite à Rabah Saâdane, ou bien dire qu’il n’y était pour rien dans cet exploit. L’artisan de cette qualification, c’est lui. En l’espace de deux ans seulement, Saâdane a réussi là où tant d’autres ont échoué. Le peuple algérien a connu des moments de joie inespérés, et les acteurs de cette joie ont eu des moments de gloire historique. Mais doit-on en rester là ? Va-t-on se contenter de cela et vivre dans ses souvenirs comme ce fut le cas en 1982 et 1986 où il n’y avait pas eu de suite ? Bien sûr que non.

Cette équipe pourrait avancer, si…

Cette équipe peut encore avancer et réussir d’autres exploits, elle est jeune et très talentueuse. Saâdane a commencé le travail, il a emmené cette équipe au Mondial. Il a laissé une ossature, un socle sur lequel son successeur peut bâtir une nouvelle équipe prête à d’autres exploits. Grandir davantage, avancer, franchir d’autres paliers et prendre une dimension plus importante, c’est à ça que devraient ressembler les objectifs des responsables de la Fédération algérienne de football.

Il n’y a pas trente-six solutions pour réussir. La seule et unique issue est de ramener un nouveau sélectionneur capable de commander ce bateau Algérie avec une main de fer. Un entraîneur tranchant qui prend ses responsabilités et qui assume ses décisions quels que soient leurs impacts et leur importance. Quelqu’un qui pourra poursuivre le travail effectué jusque-là sans chamboulement ni grand changement, car l’équipe existe, et il ne lui manque qu’un commandant. Un vrai.

Le changement s’impose

Il est clair que cette équipe a perdu son esprit de groupe, qui l’a caractérisée, quand Saâdane a perdu son emprise sur le groupe. Dans les coulisses des Verts, plusieurs choses anormales se produisaient sans que Saâdane intervienne pour mettre un terme aux dépassements de quelques joueurs, soi-disant cadres, qui se croyaient tout permis. La méthode du coach, qui était de communiquer pour ensuite pardonner et passer l’éponge, n’a pas donné ses fruits. Elle a peut-être calmé les esprits pour une période, mais ce n’était qu’une question de temps pour que ces agissements reviennent.

On se rappelle tous de l’épisode Saïfi. Ce dernier a osé entrer sur le terrain à la place de Boudebouz sans que le staff technique lui donne l’autorisation de s’échauffer, et encore moins de pénétrer dans le stade. Avec un entraîneur intransigeant, et qui utilise d’autres méthodes que l’indulgence, jamais ces choses-là ne seraient arrivées. Rabah Saâdane a fait son chemin, il est à féliciter pour tout ce qu’il a fait pour l’équipe, mais la situation dans laquelle se trouve l’équipe, on n’a pas d’autres alternatives que le changement. Dans le cas contraire, ça serait l’explosion, puisque de toute façon, le Cheikh ne commande plus depuis un bon moment. D’où l’obligation de le remplacer.

Avec Saâdane, l’équipe a atteint ses limites

Seulement, il ne faut pas changer pour le plaisir de changer. Il faut viser très haut. Les objectifs doivent être à la hauteur du talent et de ce que peut faire cette équipe. Un grand entraîneur, avec un vécu sportif intéressant, est la seule solution pour que notre équipe avance. En stand-by depuis la CAN, les camarades de Ziani n’ont pas su tirer profit des erreurs du passé. Ils avançaient directement dans un mur. Il faut dire qu’ils ont brûlé plusieurs étapes puisqu’en deux ans, ils ont réussi à faire ce que les autres équipes n’ont pas pu faire en 10 ans de travail. Cela pourrait être la raison de ce blocage, c’est pourquoi une nouvelle vision, de nouvelles idées, une nouvelle politique et un nouvel entraîneur sont plus que nécessaires.

On entend partout que Raouraoua a l’intention de demander à Saâdane de rester, on a cru comprendre aussi des déclarations de Saâdane qu’il voudrait bien continuer son aventure à la tête des Verts (même s’il ne l’a pas dit directement) au moins jusqu’en 2012… Dans le cas où ces informations se confirmeraient d’une manière officielle, ça pourrait être la fin de cette génération, et aussi la fin de ce sélectionneur qui devrait plus tard s’expliquer sur les raisons de son échec et de son obstination à rester à la tête d’un groupe qu’il ne commande plus depuis déjà plusieurs mois.

Pekerman : «Oui, l’Algérie m’a contacté»



Le bruit a couru laissant entendre que Jose Pekerman, l’illustre entraîneur argentin, pourrait succéder à Rabah Saâdane. Depuis hier, Compétition en a la confirmation. Le concerné nous l’a déclaré en personne.

Citation :

Depuis l’élimination des Verts en Afsud, chaque jour qui passe pousse un peu plus Rabah Saâdane vers la sortie. Lui-même a fait part de son intention de partir, de son côté, la Fédération songe également à doter les Verts d’un nouveau technicien, une grosse pointure étrangère de préférence. Et même si trois cadres de la sélection nationale, à savoir Ziani, Antar et Bougherra, veulent maintenir Saâdane à son poste, les responsables de la FAF ne paraissent pas vouloir y prêter attention, au contraire, ils poursuivent les efforts pour dénicher le grand technicien que les Verts méritent pour aller plus haut.

Le nom du futur sélectionneur national pourrait très bien être celui de Jose Pekerman, l’ancien sélectionneur de l’équipe argentine, qui a gagné trois Coupes du monde des moins de 20 ans et a dirigé les débuts de Messi avec la sélection albiceleste lors du Mondial de 2006 en Allemagne.

«Je vais réfléchir à la proposition»

Hier, le concerné lui-même nous a confirmé les contacts avec les responsables algériens. «Oui, l’Algérie m’a contacté et m’a proposé de prendre en charge la sélection nationale d’Algérie», nous a laissé entendre Jose Pekerman qui n’a pas voulu cependant trop s’exprimer sur le sujet. En effet, lorsqu’on lui a demandé de révéler l’identité de ses contacts algériens, Pekerman s’est abstenu de donner le moindre nom, sans doute lui a-t-on demandé de garder le secret tant que les choses n’ont pas pris un caractère officiel.

Mais il est évident que ce devait être Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, ou alors l’un de ses émissaires qui a été chargé de nouer le contact avec l’Argentin. Cela étant, Jose Pekerman n’a pas totalement gardé sa langue dans sa poche. Il nous a aussi indiqué qu’il se penchera sérieusement sur le sujet. «Je vais réfléchir à la proposition», nous a affirmé le technicien argentin qui paraît ainsi vraiment tenté par le challenge algérien.

Toutefois, Pekerman n’a pas voulu préciser le temps qu’il prendra pour mûrir la réflexion. On peut présumer que cela devrait se faire au terme du Mondial sud-africain où le coach argentin est sollicité comme consultant de choix pour le compte d’Aljazeera Sport, la chaîne de télévision qatarie. Et si tout se passe bien, il pourrait même faire le déplacement en
Algérie, le 11 août prochain, pour suivre le match amical qui opposera l’Algérie au Gabon…

Qui est PekermAn ?

Comme rapporté dans notre édition d’hier, la piste de l’entraîneur argentin, Jose Pekerman, se précise de plus en plus pour succéder à Rabah Saâdane. En effet, ce technicien argentin aurait déjà donné son accord pour prendre les destinées de la sélection algérienne. Même si l’officialisation de son arrivée n’a pas été annoncée par le premier responsable de la FAF, il y a de fortes chances qu’on retrouve l’Argentin sur le banc de touche des Verts dès le mois de septembre prochain à l’occasion de la confrontation qui mettra aux prises l’Algérie avec la Tanzanie pour le compte des éliminatoires de la CAN 2012.

Jose Pekerman est un entraîneur argentin âgé de 61 ans, il a été footballeur, il a porté le maillot de l’équipe d’Argentinos Juniors avant d’aller jouer à l’Independiente Medellin. Il a dû arrêter sa carrière à cause d’une blessure au genou. Sa carrière d’entraîneur a commencé avec les espoirs de Chacarita Juniors et Argentinos Juniors ainsi que ceux du Colo Colo au Chili. Du fait de son expérience avec les jeunes, il fut choisi en 1994 comme entraîneur des moins de 17 ans et des moins de 20 ans argentins. Avec l’équipe des moins de 20 ans, il remporta trois fois la Coupe du monde de football des moins de 20 ans en 1995 (Qatar), 1997 (Malaisie) et 2001 (Argentine) et deux fois le championnat d’Amérique du Sud des moins de 20 ans en 1997 et en 1999.

Apres la Coupe du monde 1998 en France, la Fédération argentine lui propose de devenir le sélectionneur de l’équipe A afin de remplacer Daniel Passarela, mais il refusa et devint manager général et propose Marcelo Bielsa, le sélectionneur actuel du Chili, pour le poste de sélectionneur. Le 15 septembre 2004, Pekerman accepte finalement la proposition grâce notamment au désistement de Carlos Bianchi et devient sélectionneur de l’équipe nationale.

Il qualifie son équipe pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Juste après l’élimination de l’Argentine par l’Allemagne en quarts de finale du Mondial allemand, il démissionne de son poste de sélectionneur. Il a entraîné lors de la saison 2008-2009 la formation mexicaine de l’UANL Tigres. Il se trouve depuis le début du Mondial en Afrique du Sud où il travaille comme consultant pour une chaîne de TV argentine et également pour le compte de la chaîne satellitaire Aljazeera. / K. H.