Il a jugé que les derniers messages adressés par sayed Nasrallah montrent qu’il «joue à la dissuasion réciproque avec Israël».

Heryel a estimé que sayed Nasrallah était sincère en niant détenir des armes chimiques, «mais on ne peut croire qu’il n’aspire pas à en détenir», notant qu’il sera mauvais pour «Israël» que le Hezbollah obtienne des armes chimiques, était-ce par une initiative syrienne ou contre le gré de la Syrie».

Au sujet d'une éventuelle prochaine guerre et les capacités militaires du Hezbollah, Heryel a indiqué que «(sayed) Narsallah est en mesure de réaliser des exploits similaires à ceux des premiers jours de la guerre de 2006, puisqu’il dispose de capacités militaires encore plus développées». Mais le responsable israélien a averti qu’ «Israël ne sera pas passif, ni au niveau de la défense, ni des renseignements ni au niveau du renforcement de son offensive contre le Liban, car sa riposte sera destructrice».

Le directeur du Centre du dialogue stratégique à Nataniya et chercheur dans les affaires de défense, Raoufine Bedhstour, a pour sa part estimé que les récentes positions et menaces du secrétaire général du Hezbollah ressemblent à son discours habituel. Il a ajouté dans une interview sur la dixième chaîne de télévision, qu’Israël sait, «même si ses renseignements ne sont pas complètement précis» que le Hezbollah détient plus de 50,000 roquettes, mais aussi que le parti est capable de viser n’importe quelle cible en «Israël»; une information réitérée par sayed Nasrallah dans son dernier discours.

Selon Bedhstour, «Israël» doit prendre en compte «les nouvelles données dans le discours de Nasrallah qui a nié détenir des armes chimiques. Ses propos sont vrais et logiques et nous devons tous les croire comme ils ont été dits. J’affirme que (sayed) Nasrallah est franc lorsqu’il souligne que le Hezbollah n’a pas besoin d’utiliser les armes chimiques».

Bedhstour a confirmé les explications de (sayed) Nasrallah, notant que «les exemples et les cibles cités dans son discours figurent sur la carte d’Israël». «Qu’est ce qui aura lieu dans le golfe de Haïfa s’il est atteint par une roquette. Les résultats seront similaires aux dégâts causés par les armes chimiques. De ce fait, le Hezbollah n’a pas besoin d’utiliser les armes chimiques, voire de les détenir ou de les importer au Liban».

Le militaire israélien a mis en garde contre toute guerre ou confrontation avec le Hezbollah. «Toute confrontation modifiera la situation d’Israël vers le pire, puisque la prochaine guerre ne se limitera pas à quelques milliers de roquettes. Contrairement à la guerre de 2006, les roquettes frapperont en grande quantité, d’une manière sans précédent», a-t-il dit.

Et de préciser : «Le front israélien interne n’est pas prêt à la guerre puisqu’Israël ne possède pas de véritable système de défense. Nous devons être plus humbles et diminuer notre enthousiasme à l’égard de l’illusion du système anti-missile, Dôme de Fer. En cas de guerre, tous ces systèmes (uniquement quatre), seront réservés à défendre les bases militaires, alors que les villes seront dépourvues de protection».

Il a affirmé que deux jours après le début de la guerre et de la chute des roquettes, l’armée aurait perdu le stock de missiles d’interception de roquettes.

Un officier haut placé de l’armée israélienne a dans le même contexte affirmé que la Marine ne sera pas en mesure de défendre les installations gazières et pétrolières israéliennes au large de la Méditerranée, sauf si des équipements logistiques et des armes sont assurés. Des équipements dont le prix est estimé à des centaines de millions de dollars.

Cet officier a indiqué au quotidien «Israël Today» que la marine israélienne manque de deux navires de guerre modernes pour remplacer deux anciens navires hors de service prochainement. La marine a en outre besoin de quatre grands navires de patrouille et d’autres petites embarcations pour protéger les installations gazières. Il a signalé que le coût de ces équipements est estimé à 720 million de dollars.

L’officier a prévenu de la réduction du budget militaire d’«Israël», rappelant que les forces de la marine sont obligées de faire face à des menaces recrudescentes, sur toutes les scènes. «Les Syriens disposent désormais de capacités avancées en missiles, tout comme le Hezbollah qui détient des missiles terre-mer, semblables à celui qui a frappé le navire militaire Hanit durant la deuxième guerre du Liban».