Il a précisé que le gouvernement allemand en avait déjà tiré certaines conséquences. "En raison de la situation trouble, nous avons annulé les négociations gouvernementales sur l'aide au développement qui devaient avoir lieu à la mi-décembre", a-t-il déclaré. "Et l'effacement partiel de la dette qui était prévu n'aura pas lieu pour l'instant".

M. Niebel n'a toutefois pas fermé la porte au Caire: "Nous sommes prêts à soutenir une transformation qui déboucherait sur plus de démocratie et d'État de droit en Égypte. C'est le gouvernement égyptien qui a les cartes en main", a-t-il dit.

De son côté, le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a assuré que le dialogue entre les deux gouvernements n'était pas coupé. "Nous voulons rester en discussion avec (l'Égypte), c'est important actuellement", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'y avait "pas d'annonce de rupture de contacts gouvernementaux".

Depuis l'élection du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, en juin dernier, l'Égypte connaît de très fortes tensions qui ont culminé dans la nuit du 5 au 6 décembre en affrontements d'une rare violence aux abords du palais présidentiel au Caire, faisant huit morts et des centaines de blessés.

L'opposition égyptienne préparait de nouvelles manifestations mardi contre un projet de Constitution soutenu par les islamistes, qui n'a recueilli qu'une courte majorité lors de la première phase d'un référendum samedi, selon des chiffres officieux.