Hautes personnalités - Une protection trop rapprochée - 09 juin 2010

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Une protection des personnalités pas toujours justifiée et fort coûteuse. Voilà ce que met en avant la Cour des comptes dans un pré-rapport dévoilé ce lundi. L’organisme chargé du contrôle des dépenses de l’Etat épingle ainsi le Service de protection des hautes personnalités (SPHP) en relevant des abus dans la détermination des personnalités à protéger

Une tradition française coûteuse

Une soixantaine de personnes sont sous la protection permanente du SPHP, qui comporte 700 hommes dont la mission est de protéger les élites françaises et étrangères. Si certaines sont bien mentionnées de par leur fonction dans l’arrêté du 17 septembre 2008 qui fixe l’organisation du service et recense les personnalités à protéger, telles que les ministres en fonction, d’autres personnalités ne bénéficient d’une escorte qu’au nom d’une tradition ou d’un usage non inscrit dans les textes. C’est le cas des anciens Premiers ministres (par exemple Dominique de Villepin ou Jean-Pierre Raffarin), des ministres de l’intérieur (Pierre Joxe, Jean-Pierre Chevènement et Charles Pasqua) ou encore des épouses des anciens présidents de la République (Danielle Mitterrand).

Selon le pré-rapport de la Cour des comptes, la protection des anciens présidents de la République et Premiers ministres, qui se voient octroyer des gardes du corps sans limitation de durée ainsi qu’une voiture, coûte en moyenne 71.879 euros par policier par an. Des protections coûteuses mais aussi "une mesure non-justifiée par un niveau de menace suffisant" relève le rapport, comme dans le cas de l’ancien ministre socialiste du Budget, Michel Charasse, qui bénéficie de l’escorte de deux gardes du corps.

Non seulement la France est un des rares pays à s’être doté d’un service d’ordre dédié à la protection de ses anciens dirigeants, mais les protections dites de "confort" sont visées aussi.

Des protections de confort abusives

En effet, alors que la loi ne le prévoit pas non plus expressément, les anciens candidats à la présidentielle François Bayrou et Ségolène Royal en ont bénéficié pour un coût total de 250 000 euros depuis 2007. Mme Royal a même été escortée lors de ses déplacements à l’étranger alors qu’en principe les activités du SPHP sont cantonnées au territoire français.

La protection "des hautes personnalités étrangères" est quant à elle bien prévue par la loi. Mais ce dispositif est aussi très cher, et les missions dépassent parfois la stricte question de la sécurité réelle des personnes pour se réduire à satisfaire des exigences privées ("changer un billet d’avion", "éviter les PV", dénicher une voiture neuve ou faire ouvrir un restaurant à 3 heures du matin comme le déplorent certains membres du SPHP).

L’UMP, parti présidentiel, conteste l’idée d’abus, et au ministère de l’Intérieur, on explique que "la décision de protéger ou non une personnalité dépend d’une analyse précise des risques de menace qui pèsent sur elle". Cette analyse est du ressort de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) et est réactualisée régulièrement afin de prendre en compte l’évolution des menaces. Ainsi la présence du nom de François Bayrou sur une liste noire du groupe indépendantiste basque armé ETA justifie sa protection. De son côté, Ségolène Royal explique son escorte policière par les menaces et cambriolages de son domicile personnel dont elle a été victime

Siri Ounechay (www.lepetitjournal.com) mercredi 9 juin 2010

http://www.armees.com/Hautes-personnalites-Une-protection-trop-rapprochee,33433.html

Le "ménage " a déjà commencé et va se poursuivre.

Ainsi, l’ex-garde des Sceaux, Rachida Dati ne dispose plus de la Peugeot 607 et de l’escorte de trois policiers restés à sa disposition depuis son départ du gouvernement.

Pourtant elle en a encore besoin

Scipion a écrit:

Le "ménage " a déjà commencé et va se poursuivre.

Ainsi, l’ex-garde des Sceaux, Rachida Dati ne dispose plus de la Peugeot 607 et de l’escorte de trois policiers restés à sa disposition depuis son départ du gouvernement.

Cette affaire prend l'allure d'un réglement de compte.