La commissaire européenne à l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva, a affirmé vendredi à Niamey que la crise alimentaire "empire" au Niger, avec une hausse du nombre d'enfants souffrant de malnutrition.
"La situation est en train de devenir pire. Nous avons constaté dans les hôpitaux un nombre croissant d'enfants malnutris qui ont besoin d'aide d'urgence", a indiqué à l'AFP Mme Georgieva, qui a effectué vendredi une visite dans la région de Maradi (centre-est), une des plus affectées.
Selon la commissaire européenne, la crise a "empiré" avec la très cruciale "période de soudure", qui débute en juin avec la campagne agricole pour se clore en septembre avec les récoltes. "A Maradi, 3 millions de personnes éprouvent de sérieux besoins alimentaires. (. . . ) La faim se lit sur les visages de populations", a-t-elle souligné.
Dans la région, Mme Georgieva a visité des projets financés par l'Union européenne (UE), notamment les Centres de traitement d'enfants malnutris de Médecins sans frontières (MSF-Belgique) à Guinda-Roumdji. Elle a rappelé que la Commission vient d'allouer une enveloppe supplémentaire de 24 millions d'euros pour aider plus de sept millions de personnes victimes de la crise alimentaire au Sahel. Quinze millions d'euros iront au Niger.
Quelque 139. 000 cas d'enfants souffrant de malnutrition aiguë ont été enregistrés depuis le début de l'année, contre environ 69. 000 sur la même période en 2009, a annoncé vendredi le ministre nigérien de la Santé, Nouhou Hassan.
Le Niger est actuellement en proie à une grave crise alimentaire, en raison d'un important déficit de vivres à l'issue d'une campagne agricole 2009 marquée par la sécheresse.
Selon l'ONU, plus de 7 millions de Nigériens - plus de la moitié de la population - sont en état d'insécurité alimentaire, sur quelque 10 millions de personnes touchées au Sahel.
Niger : forcés de vendre du bétail pour une poignée de dollars
Afrik - 26 juin 2010
Les Nigériens vont vraisemblablement mettre plusieurs années à se remettre de la vente de leur bétail, affaibli par la sécheresse qui sévit dans la région du Sahel, pour une fraction de sa valeur normale. Selon les estimations approximatives du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la sécheresse menace près de 70 pour cent du cheptel.
Citation :
« Reconstituer un troupeau sans aide peut prendre jusqu’à dix ans », a dit à IRIN le responsable de l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger (AREN), Dodo Boureima. « L’année prochaine, les gens ne pourront pas vivre de leur bétail ».
Avec des pluies abondantes et l’aide du gouvernement et de la communauté internationale, les éleveurs devraient se remettre de leurs pertes en deux à trois ans, a dit Nourou Tall, responsable des programmes d’urgence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Dans un pays où près des trois quarts des habitants, dont le nombre s’élève à environ 13,4 millions, dépendent au moins en partie de leur bétail, les animaux représentent une certaine sécurité économique : ils procurent du lait et de la viande pour les familles, de l’argent pour la nourriture, l’éducation et la santé et une dot pour les mariages.
Les éleveurs qui subissent les pertes les plus importantes pourraient se voir obligés de changer de métier, de garder le bétail d’autres personnes ou de chercher du travail dans les villages et les villes, a dit M. Boureima.
Aider les éleveurs de bétail
Le directeur du développement pastoral du ministère nigérien de l’Élevage et des Industries animales, Haido Abdul Malik, a voyagé à travers le pays au cours de deux dernières semaines afin d’évaluer les conditions d’élevage. Il s’inquiète de ce qu’il a vu : presque plus de pâturages, de la nourriture pour le bétail de plus en plus chère et des animaux faibles ou malades.
« Nous venons de rencontrer un éleveur qui avait 50 animaux qui ne pouvaient plus bouger. Nous en avons vu plusieurs qui étaient morts », a dit M. Malik à IRIN. « Nous avons vu du bétail d’une valeur de 150 000 francs CFA (300 dollars) être vendu à des bouchers pour 3 000 francs CFA (6 dollars). Ce n’est même pas suffisant pour acheter un sac de fourrage ».
Afin de protéger les éleveurs les plus pauvres, des organisations comme la FAO, Vétérinaires sans frontières (VSF) et le CICR achètent les têtes de bétail les plus faibles à des tarifs plus élevés que leur valeur marchande.
Au cours des deux derniers mois, dans le nord du Niger, le CICR a acheté et abattu près de 20 000 têtes de bétail et traité 60 000 autres contre les parasites. Le Comité a payé l’équivalent de deux mois de nourriture pour trois bêtes et la viande des animaux abattus a été redistribuée aux membres des communautés les plus vulnérables.
Les organisations vendent également du fourrage à des tarifs inférieurs aux prix courants, distribuent des vitamines et vaccinent les animaux pour les protéger des maladies.
Un enfant avec des chameaux, des ânes et des chèvres à l’abreuvoir, près du village de Makanga, au nord de Tanout, dans le sud du Niger
Trop tard ?
Grâce à la réaction rapide des éleveurs et des organisations internationales, les animaux, même s’ils sont faibles, ne meurent pas en masse, a dit M. Tall, de la FAO. « Les éleveurs ont tiré des leçons des crises passées et se sont déplacés avec leurs bêtes lorsqu’ils pouvaient encore le faire. Certains ont vendu des animaux quand ils avaient encore une bonne valeur marchande et ont acheté du fourrage à temps ».
Mais M. Boureima, le responsable de l’AREN, a dit que l’aide extérieure pour les animaux s’est encore trop fait attendre. Les éleveurs sahéliens ont écrit à leur gouvernement respectif, fin 2009, pour attirer leur attention sur la crise. « Cela leur a pris des mois avant de réagir. Nous aurions pu éviter [cette situation] », a dit M. Boureima à IRIN.
Le conseiller technique de VSF, Stéphane Pil, est du même avis : « Du fourrage aurait pu être distribué plus tôt, ce qui aurait diminué la pression sur les pâturages », mais il a ajouté que la réponse avait été meilleure et plus rapide que pendant la sécheresse de 2005.
Prévenir la prochaine crise
Selon la Banque mondiale, le Niger est l’un des pays les plus menacés par la sécheresse liée au changement climatique.
Les mécanismes traditionnels d’adaptation des éleveurs devront changer plus radicalement, étant donné les menaces environnementales auxquelles ceux-ci sont confrontés, a dit M. Pil.
« Les éleveurs se déplacent traditionnellement au fil des saisons. [Mais] ce mode de vie est menacé par le changement climatique. Les animaux souffrent de plus en plus régulièrement du manque de nourriture pendant la saison sèche et cela a des conséquences dramatiques pour la population ».
Des mesures gouvernementales doivent être mises en œuvre pour prendre cela en compte, a dit le conseiller humanitaire régional de l’Office d’aide humanitaire de la Commission européenne, Jan Eijenaar. « Le secteur doit être réglementé et des réserves doivent être constituées pendant les bonnes années ».
Abdou Magagi, éleveur, a soutenu le même point de vue en parlant à IRIN, au mois d’avril. « Nous ne conservons pas d’herbe, car nous n’avons rien à en faire quand la situation est normale. [Cette année,] nous aurions dû faire des réserves, mais si la situation redevient normale, plus personne ne va penser à stocker ».
Depuis notre article du 09 octobre dernier, La Chine et Al-Qaïda partagent le même objectif : évincer la France du Sahel, dans lequel nous avions dénoncé cette alliance objective et la complicité des autorités nigériennes et de la Chine dans la capture des 5 otages Français d'Areva, nous avons reçu des menaces sur notre messagerie. En clair nous irions trop loin.
Et bien n'en déplaise à ces imbéciles nous persistons et nous signons. Et ce n'est pas les événements d'hier qui vont nous faire changer d'avis. Nous avions écrit que "le nouveau grand jeu africain ne faisait que commencer" et tel est bien le cas.
Tout d'abord la Chine a confirmé jeudi son désir exprimé en janvier dernier de participer désormais "très activement" à la compétition mondiale pour le pétrole, le gaz naturel et des ressources minérales en intensifiant ses investissement à l’étranger, notamment pour développer des infrastructures dans "les pays clés" qui possèdent des réserves de ressources naturelles et ont "une relation amicale" avec la Chine (lire Le coup d'Etat au Niger marque le début d'une offensive stratégique chinoise). Ainsi jeudi, Zhong Manying, directrice du département Afrique et Asie de l'Ouest au ministère chinois du Commerce a affirmé : "Nous pensons qu'il y a toujours un grand potentiel pour la coopération en matière d'investissement entre la Chine et l'Afrique (...) Nous allons certainement continuer à investir dans les domaines existants de coopération et également nous étendre dans des secteurs nouveaux (...) Les secteurs prioritaires à l'avenir seront notamment les mines, l'aviation et les autres modes de transport, les énergies renouvelables et la finance".
Or quelle est la principale richesse du Niger ? Les mines d'uranium. Le Niger pays dans lequel la France et la Chine se livre une bataille féroce pour le contrôle de ces mines. Le second cherchant à prendre la place du premier. Le Niger où ont été enlevés nos 5 otages provoquant le départ des expatriés d'Areva. Acte terroriste rendu possible uniquement grâce à la passivité très étrange des forces nigériennes qui quadrillaient pourtant la ville.
Et qu'a-t-on appris hier ? Le numéro 2 de la junte militaire au pouvoir au Niger, le colonel Abdoulaye Badié, a été arrêté. Chef de l'intendance des armées, le colonel Badié était le secrétaire permanent du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), soit le numéro deux du régime mis en place après le coup d'Etat de février contre le président Mamadou Tandja. Des rumeurs laissent à penser qu'il s'agirait d'une tentative avortée de coup d'Etat. Deux autres hauts gradés, proches du colonel Badié, ont été limogés de leurs fonctions par un décret présidentiel : il s'agit du colonel Diallo, commissaire du gouvernement et ministre de l'Equipement ainsi que le lieutenant colonel Abdou Sidikou, qui occupait le haut commandement de la garde nationale.
Si aucune explication officielle n'a été pour l'instant donnée, la rédaction de rebelles.info a eu des informations très intéressantes. Il existerait au sein de la junte plusieurs clans. Salou Djibo, le chef de la junte qui a renversé le président Mamadou Tandja qui était proche de la France, a semble-t-il rapidement déçu les espoirs que Pékin avait placé en lui.
En effet, Salou Djibo n'a pas voulu revenir sur l'accord d'exploitation semi-exclusif des énormes gisements d'uranium d'Imouraren signé par son prédécesseur, juste avant sa chute, avec la société française Areva. Or, à la suite de l'enlèvement des salariés d'Areva et de la Satom à Arlit, le président Salou Djibo s'était inquiété de possibles complicités internes en faveur d'AQMI. Depuis, trois responsables militaires de la zone nord ont été remplacés. Selon nos sources, Pékin tente actuellement de placer à la tête du Niger un homme plus souple afin de favoriser les intérêts chinois dans le pays. De là à penser que la Chine a cru trouver son homme en la personne du colonel Abdoulaye Badié...
N'est-ce pas Zhong Manying, directrice du département Afrique et Asie de l'Ouest au ministère chinois du Commerce qui a affirmé le même jour ou nous apprenions l'échec du coup d'Etat au Niger : "Les secteurs prioritaires à l'avenir seront notamment les mines, l'aviation et les autres modes de transport, les énergies renouvelables et la finance".
Le grand jeu africain ne fait que commencer. Nous persistons et nous signons.
"Un quatrième officier, le lieutenant-colonel Sanda Boubacar, un membre du CSRD (Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, junte), a été également arrêté hier (samedi) et est détenu à la gendarmerie", a indiqué cette source.
"Au total, quatre officiers sont présentement détenus à la gendarmerie pour la même affaire de tentative de déstabilisation du régime, mais ils n'ont pas encore été inculpés", a-t-on ajouté.
Les autorités nigériennes sont prises en étau et déchirées entre les agissements de deux puissances extra-africaines qui se disputent les réserves minières stratégiques de ce pays dans une confrontation mesquine sans précédent.
Niamey - 19/10/2010 - La junte militaire nigérienne a poursuivi sa purge au sein du premier cercle du pouvoir en limogeant lundi à Niamey le patron des services secrets. Selon un décret signé du général Salou Djibo, président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), le lieutenant Yahe Hamadou est nommé directeur général de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE). Cet officier remplace l'ancien patron des services secrets, Seyni Chekaraou. Aucune raison n'est donnée dans le communiqué officiel diffusé par la télévision d'Etat.
La production et le raffinage de pétrole devraient débuter au Niger au dernier trimestre de 2011.
Jeudi 04 Novembre 2010 14:10
Deux ans après l’accord de 5 milliards de dollars (3,5 milliards d’euros) conclu avec la compagnie chinoise CNPC, la raffinerie de Zinder, d’une capacité prévue de 20 000 barils/jour (b/j), fournira le marché intérieur à hauteur de 3 000 b/j. Quant à l'excédent de 17 000 b/j, un pipeline vers le Bénin, plus sûr que le Nigeria, serait envisagé.
Les autorités devront par ailleurs trouver le moyen d’évacuer le brut produit à Agadem, dans l’est du pays (réserves estimées : 295 millions de barils)
Au bras de fer avec les Occidentaux qu'affectionnait son prédécesseur, le président nigérien Mahamadou Issoufou préfère le dialogue.
Modeste, cultivé, disponible pour répondre aux médias internationaux... L'image que Mahamadou Issoufou offre à l'étranger est en décalage avec le surnom que lui ont donné ses compatriotes : Zaki, « le lion » en haoussa. Un apparent paradoxe que le président nigérien dissipe d'une formule : ce qui compte, c'est « la force des arguments, pas les arguments de la force ».
Le chef de l'État, 60 ans, est réputé intransigeant sur la scène politique nationale. Succédant à trois militaires - Ibrahim Baré Maïnassara, Mamadou Tandja et Salou Djibo -, il est le premier civil à présider aux destinées du Niger depuis Mahamane Ousmane (1993-1996).
La France va « intensifier sa coopération » avec le Niger
12 juin 2012 – 16:32
Citation :
A l’occasion de la venue à Paris de son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, le président français, François Hollande a indiqué qu’il est favorable à l’accélération de la mise en exploitation de la mine géante d’uranium d’Imouraren, laquelle est prévue pour fin 2013.
« Si ça peut aller plus vite, nous y sommes favorables. Tout ce qui peut être fait pour le développement, pour l’activité économique doit être réalisé dans les meilleurs délais » a-t-il ainsi déclaré à l’issue d’un entretien avec Mahamadou Issoufou, le 11 juin.
L’exploitation de cette mine, située à 80 km au sud d’Arlit, là-même où, le 16 septembre 2010, 7 employés furent enlevés par AQMI (4 sont toujours retenus en otage), est du ressort de la société Imouraren SA, filiale du groupe français Areva.
Le gisement d’uranium d’Imouraren s’étend sur 8 km de long sur 2,5 de large. La production y est estimée à près de 5.000 tonnes par an pendant plus de 35 ans. Le groupe nucléaire français, qui dispose de deux autres mines au Niger, précisément dans la région d’Arlit, y a investi 1,2 milliard d’euros. Cependant, en avril dernier, le site a été affecté par un mouvement de grève, les employés dénonçant leurs conditions de travail (12 heures par jour) ainsi que des salaires peu élevés.
Quoi qu’il en soit, avec la mine d’Imouraren, la France assure son approvisionnement en uranium. Aussi, le président Hollande s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs en la matière.
« Il y aura des contacts qui seront pris entre les autorités du Niger, le président (Issoufou), et Areva et je souhaite que ce soit dans cet esprit-là que cette relation puisse non seulement être conçue mais même développée » a déclaré François Hollande.
« Nous allons poursuivre cette coopération au niveau des deux pays dans l’intérêt des deux peuples et dans l’intérêt des deux Etats, dans un esprit gagnant gagnant », a, de son côté, affirmé Mahamadou Issoufou. « Nos relations sont bonnes. Bien sûr les relations ne doivent pas être figées, elles doivent évoluer (…) (vers) un partenariat équilibré » a-t-il ajouté.
Pour autant, les relations entre Areva et Niamey n’ont pas toujours été au beau fixe. Ainsi, en 2007-2008, les autorités nigériennes accusèrent le groupe français de soutenir la rébellion touareg alors que les conventions minières étaient en cours de renégociation.
En 2006, elles accordèrent des permis de prospection à des compagnies étrangères afin de ne pas mettre leurs oeufs dans le même panier et surtout, pour obtenir d’Areva une hausse de 50% du prix de l’uranium.
Par ailleurs, deux jours plus tôt, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré à son homologue nigérien, Brigi Rafini, de la volonté de la France visant à « intensifier sa coopération dans « le cadre de sa stratégie au Sahel, aussi bien en appui au développement du Niger que dans le domaine de la sécurité. »
Le communiqué de Matignon précise que « les relations bilatérales (…) ont été passées en revue et les moyens de les renforcer ont été examinés ». « Alors que le Sahel est confronté à une menace terroriste qui fait peser un risque sur la stabilité des pays de la région, Jean-Marc Ayrault a assuré son homologue de la solidarité de la France et de son engagement en faveur de la paix, de la prospérité et du développement économique et social de chacun d’entre eux » ajoute encore le texte.
Sept morts dans des affrontements communautaires dans le sud-ouest du Niger
(APS) mercredi 20 juin 2012 13 : 25
Citation :
NIAMEY- Au moins sept personnes ont été tuées dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs liés à un litige foncier dans le sud-ouest du Niger, a annoncé mercredi un responsable local. "Il y a eu au moins sept personnes tuées et des cases brûlées" durant ces affrontements survenus mardi, a indiqué un chef coutumier.
Ces heurts à l’arme blanche ont eu lieu dans la localité de Zou-Zou Sané, à une centaine de km au sud de la capitale Niamey, selon une source administrative.
Les violences ont éclaté après "une décision de justice qui donnait tort à un des camps" concernant le droit sur une terre au coeur d’un litige depuis des années, a-t-elle expliqué, sans plus de précision.
Les conflits, souvent meurtriers, entre agriculteurs et éleveurs sont fréquents au Niger, pays pauvre et très aride du Sahel, où terres arables et pâturages s’amenuisent sous les effets de la désertification et des changements climatiques.
Le pays est en outre en proie cette année à une nouvelle crise alimentaire, qui menace six millions de personnes sur 18 millions dans tout le Sahel selon l’ONU.
Inondations au Niger : 52 morts, près de 400.000 sinistrés (officiel)
Citation :
NIAMEY - Au moins 52 personnes sont mortes et près de 400.000 sont sinistrées après des inondations, causées par de fortes pluies tombées depuis juillet au Niger, selon un nouveau bilan du gouvernement lundi.
Selon un rapport du cabinet du Premier ministre Brigi Rafini, "au moins 52 personnes" ont été tuées par ces inondations, dues à fortes pluies et à une récente crue exceptionnelle du fleuve Niger à Niamey.
Le précédent bilan, établi par l’ONU, faisait état de 44 morts.
Vingt-deux morts ont été comptabilisés à Maradi (sud-est) et neuf dans la capitale. Six décès ont été signalés à Agadez, dans le nord aux confins du désert, où des débordements des cours d’eau ont provoqué des inondations et d’importants dégâts.
Le gouvernement a recensé plus de 392.000 sinistrés, dont quelque 167.000 dans la région de Tillabéri (ouest) et plus de 76.000 à Niamey. Des milliers de maisons, des écoles, des dispensaires, des mosquées et d’importants stocks de vivres ont été détruits par les eaux.