Sujet: Sommet France-Afrique Dim 30 Mai 2010 - 20:23
Ouverture du 25ème Sommet Afrique-France à Nice - 30 mai 2010
Citation :
Le 25ème Sommet Afrique-France doit se tenir du 31 mai au 1er juin à Nice dans un climat particulier puisque nous fêtons cette années le 60ème anniversaire des indépendances. Par ailleurs c’est aussi le tout premier après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française en mai 2007. Une importante évolution est prévue: le Sommet s’ouvrira aux forces vives françaises et africaines. Ainsi, 80 entrepreneurs français et 150 entrepreneurs africains, venant de toutes les régions du continent, seront conviés à participer aux travaux, de même que des organisations syndicales.
Les participants :
52 États africains, les représentants de l’Union européenne, de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, de la Commission de l’Union africaine et de la Banque Mondiale. Les absents :le Soudanais Omar el-Béchir, poursuivi par la CPI, et le Zimbabwéen Robert Mugabe, sous le coup de sanctions de l’Union européenne et le Malgache Andry Rajoelina, faute de consensus dans son pays.
Programme :
Le Président de la République française tiendra 3 réunions à huis clos avec l’ensemble des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur les enjeux politiques majeurs du 21ème siècle : la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale (lundi 31 mai après-midi) ; renforcer ensemble la paix et la sécurité (lundi 31 mai après-midi) ; le climat et le développement (mardi 1er juin matin).
Les ministres à compétence économique français et africains, ainsi que les représentants des entreprises et des syndicats travailleront, le lundi après-midi, sur 5 sujets économiques : l’environnement des affaires ; le financement des entreprises en Afrique ; la formation professionnelle ; la responsabilité sociale et environnementale des entreprises ; les sources d’énergie de demain. Un atelier de travail portant sur le rôle des migrants dans le développement des investissements privés en Afrique se tiendra également le mardi 1er juin dans la matinée.
Rappel historique : Initialement se sont les présidents nigérien Diori et sénégalais Senghor qui ont voulu créer une sorte de Commonwealth à la française (ce que devait être plus tard la Francophonie), ayant donc pour vocation à admettre des participants américains et asiatiques. Mais de francophone, la conférence est ainsi devenue franco-africaine. Depuis 1981, ces réunions sont officiellement dénommées « conférence des chefs d’Etat de France et d’Afrique » ou « conférence des chefs d’Etat d’Afrique et de France ». C’est au sommet de Ouagadougou en 1996 que pour la première fois la totalité des pays africains avait été invitée, à l’exception de la Libye, du Soudan et de la Somalie. A l’occasion du XXIIIème sommet (Bamako, 3 et 4 décembre 2005), une invitation a été lancée pour la première fois aux 53 pays africains. Le président de la Commission de l’Union Africaine, M. Alpha Oumar Konaré était aussi présent. La participation a quintuplé 10 participants en 1973, 20 en 1978, 31 en 1981, 46 en 1996, 49 en 1998 à Paris, où 34 chefs d’Etat africains étaient présents, 52 en 2003 à Paris, avec 42 chefs d’Etat ou de gouvernement. 51 pays sur 54 à Bamako en décembre 2005, dont 24 par leur Chef d’Etat.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 10:51
- Nice-25ème sommet Afrique-France
38 dirigeants africains au Palais de l'Acropolis 6 01 juin 2010
Citation :
Ce sommet, présenté comme celui du renouveau, est co-présidé par Nicolas Sarkozy et l'Egyptien Hosni Moubarak
Trois thèmes principaux sont au menu de cette rencontre qui durera jusqu'à aujourd'hui, en milieu de journée : la place de l'Afrique dans la gouvernance mondiale, la sécurité et les enjeux d'environnement liés au climat.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 10:54
Zuma critique la présence de la Guinée et du Niger :
Citation :
Le président sud-africain Jacob Zuma a regretté que la France octroie une forme de "reconnaissance" aux auteurs de coups d'Etat en Afrique, en ayant invité les dirigeants de Guinée et du Niger à un sommet Afrique-France à Nice. "Nous ne voulons pas encourager les militaires à renverser les dirigeants en place et à prendre le pouvoir; les inviter signifie une reconnaissance, c'est ainsi que c'est interprété sur le continent", a-t-il déclaré à la chaîne France 24, en marge de ce sommet.
"Nous souhaiterions que ces gens n'aient pas cette reconnaissance, parce que s'ils sont reconnus ici au même niveau pratiquement que les autres chefs d'Etat, cela pose un problème pour l'Afrique", a ajouté le président sud-africain.
Jacob Zuma était interrogé sur le fait que les juntes de Guinée et du Niger, qui ont pris le pouvoir par la force, sont représentées à ce sommet franco-africain. "Ils ne devraient pas pouvoir entreprendre des coups d'Etat. C'est contre la culture démocratique que nous essayons de promouvoir en Afrique", a-t-il ajouté.
Jacob Zuma et le président Nicolas Sarkozy ont déjeuné ensemble hier avant l'ouverture du sommet. Le déjeuner a été beaucoup consacré à la gouvernance mondiale, sur laquelle les Africains veulent avoir une influence croissante, a fait savoir la présidence française. "Il faut être prêt à faire une place à l'Afrique dans la gouvernance mondiale (...) Aucun, absolument aucun des grands problèmes auxquels notre monde est confronté ne pourra trouver de solution sans la participation active du continent africain", a déclaré Nicolas Sarkozy en ouvrant les travaux du sommet.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 10:54
N.Sarkozy veut "faire une place" à l'Afrique dans la gouvernance mondiale :
Citation :
Le président Nicolas Sarkozy a appelé la communauté internationale à "faire une place à l'Afrique dans la gouvernance mondiale" en estimant que le continent africain constituait "l'avenir de l'Europe". "Il faut être prêt à faire une place à l'Afrique dans la gouvernance mondiale (...) aucun, absolument aucun des grands problèmes auxquels notre monde est confronté ne pourra trouver de solution sans la participation active du continent africain", a estimé M. Sarkozy devant 38 dirigeants africains.
"L'Afrique est notre avenir (...) longtemps en marge, le continent africain s'impose chaque jour davantage comme une acteur absolument majeur de la vie internationale. Le formidable dynamisme démographique de l'Afrique, ses ressources considérables en font la principale réserve de croissance de l'économie mondiale pour les décennies à venir", a-t-il plaidé.
Le chef de l'Etat a ainsi estimé qu'il était "absolument anormal que l'Afrique ne compte aucun membre permanent du Conseil de sécurité" des Nations unies et exigé que "ce Conseil soit "réformé".
"Je suis intimement convaincu qu'il n'est plus possible d'évoquer les grandes questions du monde sans la présence de l'Afrique", a insisté Nicolas Sarkozy, en promettant des "initiatives" lors des présidences françaises des G8 et G20 à compter de la fin de l'année.
Le président égyptien Hosni Moubarak, qui copréside le sommet, a aussi plaidé pour une meilleure représentation de l'Afrique. "Nous voulons à tout prix mettre fin à la marginalisation dont souffre le continent africain, pour qu'il puisse participer d'une voix claire et forte à la prise de décision politique et économique, au niveau international", a déclaré le président égyptien. Il a aussi appelé à plus de solidarité, rappelant la fragilité du continent face aux crises mondiales, en dépit de taux de croissance d'une "moyenne de 5% par an" depuis le dernier sommet Afrique-France, en 2007.
Le président Sarkozy a par ailleurs justifié le maintien des sommets Afrique-France. "Oui, ces réunions ont un sens (...) oui, nous avons des choses à nous dire et, par dessus tout, nous avons des choses à faire ensemble", a-t-il assuré.
Evoquant les "crises institutionnelles en Afrique", il a tenu à rappeler que la démocratie et les droits de l'Homme n'étaient "pas des valeurs occidentales (mais) des valeurs universelles". "En Afrique comme ailleurs, le déficit de démocratie et les violations des droits de l'Homme alimentent la violence et l'instabilité", a-t-il jugé.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 10:55
Un millier de personnes manifestent contre la politique africaine de la France :
Citation :
Près d'un millier de personnes ont participé à l'appel d'une quarantaine d'associations, de syndicats et de partis de gauche à une manifestation unitaire contre la politique de la France vis-à-vis de l'Afrique en marge du 25ème sommet Afrique-France.
Les manifestants, qui ont défilé derrière une banderolle proclamant: "Arrêtons le soutien aux dictateurs, soutenons les peuples africains, ensemble contre la Françafrique", était également destiné à réclamer la régularisation des sans-papiers.
Les manifestants - 950 selon la police, 1.200 selon les organisateurs - partis de la gare de Nice, ont rejoint la Place Charles de Gaulle où les organisateurs de la manifestation ont installé stands et forums pour la durée du sommet.
Un important service d'ordre encadrait la manifestation, interdisant notamment l'accès aux rues conduisant au centre-ville et au Palais Acropolis où se tient le sommet Afrique-France.
Au nombre des manifestants se trouvaient la centaine de sans-papiers ayant participé depuis le 1er mai à une marche de Paris à Nice, pour appeler les chefs d'Etat africains à ne pas "collaborer" avec la France en matière de politique migratoire, et demander à celle-ci de régulariser les sans-papiers.
Anzoumane Sissoko, porte-parole du "ministère de la régularisation de tous les sans-papiers" à l'origine de la marche, a déclaré : "Nous sommes ici pour demander et interpeller les chefs d'Etats africains à qui nous avons demandé d'être reçus à l'occasion du sommet".
Les organisateurs de la manifestation entendaient dénoncer à l'extérieur une politique "prédatrice au niveau économique, destructrice de l'environnement et contraire à l'intérêt des peuples africains et français", et à l'intérieur une "politique migratoire qui désigne des boucs émissaires quand il faudrait aider et régulariser". Nice accueille le 25ème sommet Afrique-France, auquel participent des responsables politiques et économiques de 38 Etats africains, des représentants de l'Union européenne, de l'Organisation internationale de la Francophonie, de le la Commission de l'Union Africaine et de la Banque mondiale.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 10:56
Pas de traditionnel "dîner des amis" francophones :
Citation :
Nicolas Sarkozy a choisi pour son premier sommet du genre d'abolir toute distinction entre les ex-colonies françaises et le reste du continent. "Permettez-moi de vous dire à tous (...) que la France vous considère tous comme des amis, comme des partenaires, comme des hommes et des femmes d'expérience", a-t-il lancé aux dirigeants africains réunis pour un dîner de gala au Palais des Rois sardes. "Jusqu'au dernier sommet Afrique-France de Cannes (celui en 2007 des adieux du président Jacques Chirac, dit "l'Africain"), la tradition s'était instaurée -- à la veille de l'ouverture de la réunion -- d'un dîner qui réunissait les seuls chefs d'Etat et gouvernement francophones", a-t-il rappelé. "Il m'a semblé que la distinction entre les amis et les autres -- et comment qualifier les autres? -- n'avait plus guère de sens", a-t-il ajouté.
Ce 25ème sommet Afrique-France a été présenté comme celui de la "rénovation" et de la rupture annoncée par Nicolas Sarkozy avec les anciens réseaux d'influences, liés à des chefs d'Etats amis, souvent protégés par des accords militaires secrets contre l'assurance d'un accès privilégié aux ressources et aux marchés.
L'Afrique ne représente plus aujourd'hui qu'environ 2% des échanges commerciaux de la France, contre plus de 40% dans les années 60.
Paris a considérablement réduit sa présence, civile comme militaire, sur le continent et commencé à rénover ses accords de défense.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 10:58
Sommet Afrique-France: L'heure des affaires - 01 juin 2010
Citation :
Parallèlement au 25e sommet Afrique-France, se tient mardi matin à Nice, un sommet réunissant patronats français et africains. Se tient aussi un Forum des Affaires, réunissant chefs d'entreprises français et africains. De futurs contrats seront immanquablement évoqués. Concurrencée par la Chine, la France entend rattraper du terrain économique en Afrique. Le continent ne représente plus aujourd'hui qu'environ 2% des échanges commerciaux de la France, contre plus de 40% dans les années 60.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 11:00
Sarkozy en hôte de l’Afrique - 01 juin 2010
Citation :
Nicolas Sarkozy a lancé les travaux du 25e sommet Afrique-France lundi à Nice, en présence des représentants de 51 Etats africains. "La France et l’Europe ont autant besoin de l’Afrique, que l’Afrique a besoin de l’Europe et de la France", a-t-il estimé, plaidant en faveur d’un plus grand rôle du continent sur la scène internationale. Et comme à son habitude, le chef de l’Etat français, peu enclin à la repentance, a conseillé à ses invités de "construire l’avenir" plutôt que de "passer du temps à évoquer le passé".
"Un sommet Afrique-France, pour quoi faire? Est-ce encore utile? Ne faut-il pas y voir de la part de la France une forme de néocolonialisme ou encore la volonté d’entretenir, par la perpétuation d’un rite désuet, l’illusion d’un rôle dévolu?" Pour son premier sommet Afrique-France - le 25e du genre, organisé à Nice -, Nicolas Sarkozy a choisi de répondre aux critiques. "Je sais que d’aucuns se sont interrogés sur l’opportunité qu’il y a à nous réunir", a encore déclaré le président français. A ceux-là, Nicolas Sarkozy a répondu, devant les représentants de 51 Etats africains, rassemblés sur la scène du Palais des Congrès de Nice-Acropolis: "Oui, ces réunions ont un sens. Oui, il existe entre l’Afrique et la France une relation particulière (…) Oui, nous avons des choses à nous dire et nous avons des choses à faire ensemble."
Une nouvelle fois, le chef de l’Etat a plaidé en faveur d’une relation franco-africaine "décomplexée". "Dans une relation de confiance, on doit pouvoir parler de tout sans fâcherie", a-t-il estimé, évoquant une "relation partenariale" dans laquelle il n’y a "ni petits pays, ni grands pays mais des partenaires qui ont des intérêts à défendre". "Dieu que nous avons passé du temps à évoquer le passé alors que nous avons besoin de construire l’avenir", a-t-il encore lancé, ignorant toute idée de repentance.
Un discours que l’on a souvent entendu dans la bouche de Nicolas Sarkozy. Simple candidat à l’élection présidentielle, il avait dit, en mai 2006 à Cotonou, vouloir "une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarrassée des scories du passé et de ses obsolescences". Depuis, à chaque fois qu’il s’agit d’Afrique, Nicolas Sarkozy livre le même genre de discours. Pourtant, dans les faits, cette "relation nouvelle" tarde à se concrétiser.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 11:01
Sarkozy veut un siège permanent à l’ONU pour l’Afrique
Citation :
Comme il l’a déjà fait par le passé - notamment à Copenhague lors de la conférence sur le climat - le président français a ensuite livré un long plaidoyer pour que l’Afrique ait davantage de poids sur la scène internationale. "Il n’est plus possible d’évoquer les grandes questions du monde, sans la présence de l’Afrique", a-t-il lancé devant un auditoire conquis, composé essentiellement des membres des délégations africaines et des représentants des entreprises du continent, conviés à cette 25e édition. " La France et l’Europe ont autant besoin de l’Afrique, que l’Afrique a besoin de l’Europe et de la France", a-t-il encore ajouté.
Car pour le président français, cette "nouvelle relation" passe par une implication plus grande de l’Europe. S’il a assuré ses hôtes de la relation particulière qui unit la France et l’Afrique - comment faire autrement sans saper la raison même de ce sommet - Nicolas Sarkozy a ensuite, à chaque phrase, associé la France et l’Europe. "L’échec de l’Afrique serait le drame de l’Europe", a-t-il par exemple estimé, appelant de ses vœux l’attribution au continent africain d’un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Une proposition très applaudie
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 11:02
Une Charte des entrepreneurs?
Citation :
Mais pour les engagements concrets, il faudra repasser. Sur ce point, le chef de l’Etat est resté assez vague, rappelant simplement l’importance d’améliorer la paix et la sécurité en Afrique et de renforcer le partenariat sur les questions climatiques. Tout juste a-t-il dit qu’il attendait des 200 chefs d’entreprises français et africains invités à Nice des "résultats concrets".
Côte français, il se murmure que les entrepreneurs présents sur la Côte d’Azur s’engageraient à respecter - sous forme d’une Charte - un certain nombre d’engagements en matière d’emploi, de formation et d’environnement. Réponse mardi, lors du dernier jour du sommet. D’ici là, le président français et les 51 Etats africains se verront au cours de trois réunions à huis clos. Preuve de cette volonté de renouveau, dit-on à l’Elysée, le traditionnel "dîner des amis", qui rassemblait lors des éditions précédentes les dirigeants de la France et de ses anciennes colonies, est remplacé par un dîner tout court, en présence des cinquante-et-un convives.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 11:04
Afrique-France: Sommet cherche syndicats
Citation :
Grande nouveauté de cette 25e édition du sommet Afrique-France, disait-on à l’Elysée, son ouverture à la société civile. Mais ce sont essentiellement des entreprises françaises et africaines qui ont été invitées à participer aux débats à Nice, parallèlement aux rencontres politiques. L’Elysée et le Quai d’Orsay avaient bien prévu d’inviter des syndicats, mais finalement, seule la CFTC est présente. Les raisons de cette défection générale.
Le 25e sommet Afrique-France s’ouvrait sur une promesse: celle d’aller au-delà du politique. "Le Sommet s’ouvrira aux forces vives françaises et africaines. La spécificité des relations entre la France et l’Afrique tient en effet à ce qu’elles ne se limitent pas aux relations d’Etat à Etat, mais s’étendent également aux mondes économique, culturel et associatif", expliquait ainsi le Quai d’Orsay. Même son de cloche du côté de l’Elysée, où on parlait aussi d’ouverture à la "société civile".
Problème, la société civile s’est réduite, à Nice, à une peau de chagrin. Certes il y a bien des associations, mais elles sont dans la rue, organisant un contre-sommet. Quant aux organisations syndicales, on savait déjà que plusieurs centrales françaises avaient décliné l’offre, dont la CGT. Mais surprise, parmi les participants annoncés par l’Elysée, seule la CFTC est présente dans les débats officiels."L’Elysée a considéré que le fait qu’on ait été sollicité, suffise à notre présence à Nice", a commenté Philippe Réau, chargé des questions internationales à la CFDT, voyant, dans ce sommet, "une opération d’affichage pour l’Elysée" et "la politique française en Afrique dans ce qu’elle a de pire".
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 11:04
Les syndicalistes africains devaient payer leur billet!
Citation :
Le syndicaliste explique aussi la défection de sa centrale par "solidarité" avec les syndicats africains. "Les six syndicats africains invités, l’étaient à condition qu’ils se paient leur voyage! Du coup, personne n’est venu", explique-t-il, avant d’ajouter: "C’est complètement scandaleux qu’on ne se donne pas les moyens de leur payer le déplacement, quand on voit, à côté, la débauche de frais des chefs d’Etat africains et de leur suite." Interrogé par leJDD.fr, la CFTC confirme. "Un certain nombre de syndicats africains n’ont pas pu être présents pour des raisons financières", a ainsi expliqué son secrétaire général adjoint, Joseph Thouvenel.
Autre critique: le choix des thèmes, très axés sur l’entreprise, parmi lesquels le rôle de la formation professionnelle ou la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Le tout organisé en ateliers, sous la présidence de ministres français au fait de ces dossiers, parmi lesquels Christine Lagarde, Laurent Wauquiez ou Christian Estrosi. A l’issue de ces débats, les entreprises françaises devraient signer une "Charte de l’entrepreneur en Afrique", sorte de 10 commandements de la bonne conduite.
Cette idée ne convainc pas tout le monde, loin de là. "Ce sont les entreprises qui vont parler responsabilité sociale, qui vont mettre en place une charte de bonne conduite, sans négociation préalable avec les organisation syndicales", dénonce Philippe Bréau, estimant que quelle que soit l’annonce faite mardi, lors de la clôture, "il ne s’agira que d’une déclaration d’intention unilatérale".
Le secrétaire général adjoint de la CFTC se dit aussi "plus dubitatif sur ce genre de charte, qui peut ne rester qu’un bout de papier". Et demande que les entreprises s’engagent aussi sur un terrain plus social - car la charte devrait essentiellement concerner des engagements en terme d’emploi, de formation professionnelle et de respect de l’environnement. Joseph Thouvenel évoque, entre autres, le respect des normes définies par le Bureau international du Travail, l’interdiction du travail des enfants, la liberté syndicale, l’instauration d’un salaire minimum et d’un système de protection sociale. Vu les thèmes des débats proposés à Nice, on en est loin.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 11:05
Dedans ou dehors?
Citation :
Le responsable du syndicat chrétien regrette aussi que le Medef - à qui le sommet fait la part belle pour sa 25e édition, avec une intervention de Laurence Parisot prévue lors de la cérémonie de clôture mardi - n’ait pas travaillé, dans l’optique de cette rencontre, "avec les autres organisations syndicales". "On aurait pu espérer que le choix de sujets économiques soit intéressant, mais il n’en est rien", regrette pour sa part Philippe Réau.
Reste que pour Joseph Thouvenel, il est plus intéressant de "faire avancer le schmilblick en étant dedans que dehors". Une pique adressée aux centrales qui ont décliné l’invitation. Le secrétaire général adjoint de la CFTC précise ainsi que lors du débat "Responsabilité sociale et environnementale des entreprises, une démarche gagnant-gagnant", séance présidée lundi après-midi par le ministre chargé de l’Industrie, Christian Estrosi, son point de vue sur la "traçabilité sociale des produits" a été entendu, notamment par le ministre marocain du Commerce. S’il aurait bien sûr "préféré que la voix des syndicats puisse être clairement entendue", Joseph Thouvenel préfère donc "prendre les choses telles qu’elles sont [et] prendre de la place là où on peut en avoir". Une question de stratégie.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 11:49
Sommet Afrique-France: Un fonds d'investissement agricole - 31 mai 2010
Citation :
Dans leur déclaration finale, les 51 pays africains présents à Nice devraient s'engager sur une initiative française, à savoir la création d'un fonds d'investissement pour promouvoir l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique. L'objectif est d'abonder ce fonds dès juillet à hauteur de 135 millions de dollars, puis, à terme, atteindre 300 millions de dollars. L'essentiel des contributions viendra des banques régionales de développement en Afrique, comme celle d'Afrique du Sud. Des groupements de producteurs français devraient aussi y participer.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 12:20
Sommet Afrique-France: Le patronat s'engage - 01 juin 2010
Citation :
Laurence Parisot, la présidente du Medef, a annoncé mardi lors du sommet Afrique-France de Nice, la création d'une charte commune, qui "témoigne de l'engagement des entreprises françaises et africaines en matières sociétale et environnementale". Par ailleurs, une association sera aussi mise sur place, réunissant les patronats africains et français.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 15:51
Nicolas Sarkozy se montre sceptique sur la relance des relations algéro-françaises - 01 juin 2010
Citation :
Nicolas Sarkozy s’est exprimé, mardi 1er juin, sur les relations algéro-françaises et la participation du président Abdelaziz Bouteflika au sommet France-Afrique de Nice. M. Sarkozy a confirmé avoir téléphoné au chef de l’Etat algérien pour lui demander d’assister au sommet. « Je lui ai téléphoné spécialement pour lui dire « je t'en prie, viens, c'est important que tu sois là » et c'est un geste qu'il vienne », a confié le président français lors de la conférence de presse clôturant le sommet de Nice.
Concernant les relations algéro-français, qui traversent une période difficile pour quelques mois, le président français s’est montré sceptique concernant leur évolution. Il a estimé qu’il faudra du temps pour qu’elles s’apaisent car les problèmes sont complexes. « Est-ce qu'il suffit que le président Bouteflika participe au sommet Afrique-France pour que, d'un coup, tout s'éclaire dans la relation entre la France et l'Algérie ? Je crains de ne pas avoir exactement le même optimisme. Il faudra encore du temps », a-t-il dit. « Les problèmes qui peuvent exister entre l'Algérie et la France, ce ne sont pas des problèmes qui existent entre deux présidents, ce n'est pas personnel, on s'entend très bien, on se connaît très bien », a-t-il ajouté.
« Il n'en reste pas moins qu'il y a une histoire entre l'Algérie et la France, que l'histoire est compliquée, qu'il y a beaucoup de souffrance, beaucoup d'incompréhension et qu'il serait tellement important que les historiens puissent faire leur travail librement », a précisé M. Sarkozy. « Pour moi, la guerre d'Algérie, c'est une histoire avec un grand H, ce n'est pas une expérience puisque je n'avais pas l'âge. De mon point de vue, sûrement, je vois les choses de façon moins passionnée, a-t-il également dit.
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mar 1 Juin 2010 - 15:51
Les deux présidents n’ont pas eu un entretien en tête à tête en marge du sommet de Nice. Les dossiers qui fâchent sont nombreux entre les deux pays : le contentieux historique avec la demande algérienne de repentance refusée par la France, l’économie, l’affaire du diplomate Hasseni, les moines de Tibéhirine, la lutte anti-terroriste au Sahel et le dossier du Sahara occidental
Sujet: Re: Sommet France-Afrique Mer 2 Juin 2010 - 22:31
Bouteflika-Moubarek: L’accolade fair-play
Publier le 2.06.10
On ne s’attendait pas à un réchauffement des relations politiques algéro-françaises à l’occasion du sommet Afrique-France de Nice. Pas plus qu’on ne s’attendait à une «réconciliation algéro-égyptienne». Le dernier mot est revenu au réalisme politique.
Citation :
Hosni Moubarek co-présidait le sommet Afrique-France aux côtés du président français Nicolas Sarkozy. Les divergences de l’Algérie avec la France et l’Egypte n’ont pas empêché que le Président Bouteflika assiste à ce sommet et dise son mot sur la situation sur le Continent et les voies et moyens de traiter ses problèmes. Réalisme politique oblige. En même temps, cette participation au plus haut niveau de l’Etat algérien relativise la gravité des divergences avec Paris et Le Caire.
Les présidents Bouteflika et Moubarek se sont brièvement rencontrés, lors d’une séance plénière du sommet de Nice. Ils ont eu une chaleureuse accolade immortalisée par quelques cliquetis d’appareils photo de téléphone portable. Cette rencontre fraternelle a été marquée par une chaleureuse accolade qui témoigne, selon le journal Al Ahram, de «l’importance des relations entre deux grands pays arabes».
Ils ont eu un échange d’amabilités et le Président Bouteflika a exprimé sa satisfaction de voir son homologue rétabli après l’opération chirurgicale qu’il a subie récemment en Allemagne, selon Echaab, le journal du parti égyptien du Travail.
Tout comme le chef de l’Etat a eu un échange d’amabilités et de politesses naturelles avec son homologue français, il en est vraisemblablement resté à ce même niveau avec Hosni Moubarek. Les accolades ou embrassades en sont restées au stade protocolaire. L’Algérie officielle, ainsi que la vox populi, n’a pas digéré les graves incidents qui ont éclaté en novembre dernier à l’occasion du match au Caire entre les équipes de football des deux pays. Les officiels égyptiens s’étaient abstenus d’intervenir pour empêcher que cela ne dégénère. Mais cela avait notamment débouché sur une campagne médiatique haineuse anti-algérienne, le drapeau algérien avait été brûlé et des étudiants algériens contraints à rentrer au pays en catastrophe. Il est vrai aussi que ces incidents uniques dans l’histoire des relations bilatérales ont provoqué un effet boomerang en Algérie où quelques centaines d’Egyptiens ont préféré regagner leur pays. Les relations diplomatiques en ont pris un coup avec le rappel des ambassadeurs pour consultation. Depuis, les choses semblent s’être calmées mais sans vraiment retrouver le lustre d’antan. Et pour cause, l’Egypte se braque à présent sur l’Algérie et le Qatar au sujet du fonctionnement de la Ligue arabe. Ces deux pays voudraient que le secrétariat général devienne tournant, par pays membre, et qu’en tout cas il ne revienne pas au pays hôte, l’Egypte. La question va sérieusement se poser en mai 2011 lorsqu’il faudra remplacer Amr Moussa. Et dès maintenant, les membres de la Ligue arabe se concertent pour préparer cette succession.
Il y a une autre succession qui préoccupe le président égyptien, la sienne, celle de la présidence de la République. Et elle est relativement en rapport avec la «crise algérienne». L’élimination du Mondial 2010 de l’équipe des Pharaons a été très mal vécue par la famille Moubarek. Gamal, fils de Hosni Moubarak, comptait s’en servir pour conquérir les «masses populaires égyptiennes» et briguer la succession de son père, nous raconte un Cairote proche des sphères du pouvoir. Sa candidature pour une succession dynastique à la manière syrienne est à présent compromise. On parle de celle du chef des renseignements qui gère aussi le dossier israélo-palestinien, Amr Souleiman, un fidèle des Moubarek.
De leur côté, les Frères musulmans pourraient soutenir une candidature de l’ancien président de l’AIEA, l’Agence internationale de surveillance atomique, Mohammed El-Baradei. De retour depuis quelques mois en Egypte, il avait posé l’abolition de l’état d’urgence comme condition à sa candidature à la présidentielle de 2011. L’état d’urgence vient d’être reconduit, et il vient d’annoncer qu’il est disposé à briguer les suffrages des Egyptiens.