Entre-temps, Dassault Aviation a soumis une nouvelle proposition, portant cette fois sur 18 appareils – amplement suffisant pour les besoins suisses – pour le même prix que les 22 Gripen. Et une sous-commission parlementaire a été chargée de faire la lumière sur les conditions d’attribution du contrat à Saab.
L’on en était resté là jusqu’aux dernières informations publiées par les quotidiens 24 Heures et la Tribune de Genève. Ainsi, selon ces journaux, les Gripen E/F seraient assemblés en Suisse, par RUAG, l’industriel de l’armement appartenant à la Confédération. Et cela aurait pour conséquence de faire grimper la note de 250 millions de francs suisses, ce qui correspond au coût nécessaie pour installer les chaînes de montage.
« Investir 250 millions pour une chaîne d’assemblage ‘one shot’ est surprenant. Une fois les vingt-deux avions montés, cet investissement n’aura pas de prospective » a commenté un industriel, qui a souhaité gardé l’anonymat, aux deux quotidiens.
Qui plus est, RUAG raflerait les 1,7 à 2 milliards de francs suisses de montants compensatoires, prévus dans le cadre du contrat. Autrement dit, pour la presse suisse, l’achat du Gripen serait un « plan de relance déguisé » destiné à aider RUAG, qui, malgré un bénéfice en hausse (mais un chiffre d’affaires en baisse) enregistré en 2011 est en difficulté.
« La vraie raison du choix du Gripen se trouverait là, et c’est ce qui expliquerait son repêchage miraculeux lors des évaluations en vol par l’armée de l’air » écrit 24 Heures, dont les informations n’ont cependant pas été confirmées l’industriel public.
Par ailleurs, le Conseil fédéral étudie la possibilité d’avoir recours à un financement spécial pour payer les nouveaux avions de combat. Jusqu’à présent, il était question de réaliser des économies dans d’autres secteurs. Seulement, rien n’est dit d’où proviendrait l’argent nécessaire.
« Si le choix du Conseil fédéral est confirmé, RUAG étrennera la construction du Gripen E/F, un modèle qui n’a jamais été produit en série. La Suède veut attendre 2020 pour moderniser sa flotte de Gripen, tandis que la Suisse vise 2015-2016 pour toucher ses appareils. Un calendrier qui inquiète les parlementaires : de toute évidence, le risque est en Suisse » peut-on encore lire dans ses colonnes.
Le parti UDC a cependant eu une idée : imposer une « taxe militaire » aux étrangers domicilés en Suisse ainsi qu’aux travailleurs frontaliers, ce qui permettrait de récupérer entre 400 et 430 millions de francs suisses par an. Selon Hans Kaufmann, qui a déposé une motion allant dans ce sens, « les étrangers doivent participer aux coûts de l’armée, car elle garantit leur sécurité ». Seulement, cette mesure ne fait pas l’unanimité.
Le contrat Gripen continue de faire des vagues en Suisse
26 mars 2012 – 14:38
Citation :
En novembre 2011, Berne annonçait sa décision d’acquérir 22 avions de combat Gripen du constructeur suédois Saab afin de remplacer les F-5 Tiger actuellement en service au sein des forces aériennes suisses.
Depuis, ce choix est sous le feu des critiques, émises d’une part par ceux qui ne veulent pas entendre parler d’achat de nouveaux avions de combat et, d’autre part, par ceux qui aurait souhaité un appareil autre que le Gripen.
Suisse : Malgré les critiques, le processus d’acquisition des Gripen continue
9 mai 2012 – 15:30
Citation :
« Les chiens aboient et la caravane passe », dit un proverbe arabe. Les critiques n’ont effet pas manqué au sujet du projet de Berne d’acquérir 22 avions de combat Gripen afin de remplacer les F-5 Tiger encore en service dans les forces aériennes suisses.
Ainsi, il y a ceux qui sont opposés à cet achat, l’estimant coûteux et non prioritaire à l’heure où le contexte économique est incertain. Pour d’autres, c’est le choix du Gripen qui ne passe pas, étant donné qu’ils auraient préféré le Rafale de Dassault, voire l’Eurofighter.
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: Armée Suisse Mar 15 Mai 2012 - 20:09
L’armée suisse va acheter 2.800 bicyclettes
> 14 mai 2012 – 17:35
Citation :
Par le passé, la bicyclette a rendu d’éminents services aux forces armées. Ainsi, pendant la Première Guerre Mondiale, il y avait des compagnies d’infanterie cycliste. De telles unités avaient plusieurs missions : le soutien à la cavalerie, le renseignement, la liaison et même le transport.
En novembre 2011, la Suisse a annoncé sa décision d’acquérir 22 avions Gripen E/F pour remplacer les F-5 Tiger actuellement en service au sein de ses forces aériennes, dans le cadre d’un appel d’offres auquel ont également participé Dassault Aviation avec le Rafale et le consortium Eurofighter.
Seulement, la version du Gripen qui a été retenue n’est pas encore prête étant donné qu’elle reste encore à développer, avec tous les risques industriels que cela comporte. Selon le quotidien suisse Le Matin, les premières livraisons de l’appareil aux forces aériennes helvètes seraient attendues au mieux en 2020, au pire en 2023.
Une idée géniale pour l'armée Suisse qui aura ainsi le moyen de vérifier la fiabilité de cet avion de chasse.
Foxbat16
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Sujet: Re: Armée Suisse Lun 3 Sep 2012 - 16:03
Les soldats suisses mis à l’amende
3 septembre 2012 – 15:48
Citation :
4,5 millions de francs suisses. C’est le montant total des amendes payées en 2011, selon la RTS, par les soldats suisses, qui ont la particularité d’appartenir à une armée de milice.
En Suisse, les hommes âgés de 19 ans ont une obligation de servir sous les drapeaux pendant une période variable en fonction de leur grade. Cela se traduit par des “périodes”, appelées cours de répétition, qui ont généralement lieu une fois par an pour une durée de 19 jours.
Par ailleurs, des séances de tirs sont obligatoires et, en cas de manquement, une amende est infligée au réserviste. Et le montant pour les retardataires peut s’élever à 1.000 francs suisses (soit 830 euros).
Ainsi, toujours en 2011, 10% des soldats n’ont pas respecté cette obligation, ce sont 3,5 millions de francs suisses qui ont ainsi été récoltés. Les cantons en perçoivent une partie (celui de Vaud a pu bénéficier de 300.000 francs supplémentaires, d’après RTS), le reste revenant à l’armée.
Mais ce système d’amendes ne concerne pas seulement le non-respect des obligations militaires. Le manquement à la discipline lors des cours de répétition ou en école de recrue peut coûter cher puisqu’au lieu de prendre des tours de consigne ou des jours d’arrêt, les contrevenants sont touchés au portefeuille.
“Non-respect des prescriptions de sécurité, rentrée tardive, alcool en chambre, toute incartade peut se solder par une sanction financière au bon vouloir de l’officier en charge des soldats” écrit la TSR. Et l’amende varie entre 100 et 500 francs.
Cela étant, le conseiller fédéral en charge de la défense, Ueli Maurer, s’est dit opposé à ces pratiques, qu’il a jugées “inefficaces” parce que “beaucoup de jeunes ont de l’argent et peuvent s’acheter la liberté”. “Je renoncerais volontiers à ces quatre millions au profit d’autres mesures” a-t-il ajouté.
Sujet: Une Suisse sans armée ? Lun 22 Oct 2012 - 22:55
Une Suisse sans armée ?
Andreï Fedyachine 22.10.2012, 17:56
Citation :
L’avenir de l’armée suisse est menacé. L’association Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) s’active à la veille d’un autre référendum sur l’armée prévu en 2013.
La Confédération helvétique est l’un des pays d’Europe où la conscription est obligatoire. Tout homme entre 20 et 30 ans (et toute femme si elle le souhaite) doit accomplir son service militaire pendant 260 jours.
L’armée suisse est en fait une sorte de milice populaire prête à prendre des armes à tout moment. Les habitants du « pays des banques et des montres » possèdent près de 2,5 millions d’armes dont 1,7 millions de fusils automatiques et de fusils d’assaut que chaque soldat et réserviste reçoit et conserve chez lui. La quantité d’armes par habitant en Suisse ne semble pas moindre qu’aux Etats-Unis.
Le pays connu pour sa neutralité dans tout conflit, dispose de l’une des plus redoutables armées au monde, explique le vice-président du Centre russe des études politiques, lieutenant général Evgueny Boujinskiy.
« Est-ce que la Suisse a besoin d’une armée ? Je ne crois pas qu’en Europe d’aujourd’hui l’armée est ce qui est censée de protéger la Confédération ou tout autre Etat contre une agression. Avec cela l’armée constitue l’une des fonctions régaliennes de l’Etat. Un Etat fort sans armée : cette idée n’a pas encore fait son chemin ».
Pour organiser un référendum dans le seul pays d’Europe à démocratie directe il suffit de recueillir 100 mille signatures. Le Groupe pour une Suisse sans armée a déjà fait cet exercice : la première fois en 1989 et la deuxième en 2001. Cela a été un échec la majorité d’électeurs ayant rejeté les initiatives du GSsA. Les deux référendums ont pourtant été suivis par des réformes dans l’armée qui ont conduit à la réduction des effectifs.
Pour l’instant la conscription est une nécessité. Aujourd’hui personne ne souhaite l’abroger, est convaincu le directeur du Centre russe de la conjoncture stratégique, Ivan Konovalov.
Cependant ceux qui le souhaitent se sont récemment vus rejoindre par un fort allié en personne des chefs d’entreprises et de banques qui ont marre de donner à leurs salariés un congé de 9 mois pour que ceux-ci « jouent à la guerre » surtout que la crise financière est toujours là. Tous les ans la Suisse débourse près de 3 milliards de dollars pour entretenir son armée.
Le maintien du service militaire obligatoire fait débat en Suisse
10 août 2013 – 10:52
Citation :
S’il présente un palmarès impressionnant, le champion de tennis bâlois Roger Federer n’a jamais effectué son service militaire – qui reste obligatoire en Suisse – pour la simple et bonne raison qu’il avait été déclaré inapte lors la visite médicale. Ce qui n’a pas échappé au Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA).
Pour faire avancer ses idées, cette organisation n’a pas hésité à réaliser une publicité avec une photographie de Roger Federer pour “démontrer caractère illusoire de l’obligation de servir.” Seulement, comme le recordman de victoires en Grand Chelem ne fait pas de politique, le GSsA a dû faire machine arrière. Mais les exemples de sportifs de haut niveau qui n’ont pas rempli leurs obligations militaires ne manquent pas en Suisse. En 2010, lors de la Coupe du monde de football, 9 joueurs titulaires de la “Nati” étaient dans ce cas.
En tout cas, le GSsA en fait l’un de ses arguments pour la votation qui sera organisée le 22 septembre prochain – et dont il est à l’origine – sur la suppression du service militaire obligatoire en Suisse. “Quand on observe ce qui se passe au-delà des frontières nationales, on se rend compte que la conscription est complètement désuète et intenable d’un point de vue militaire et de la politique sécuritaire”, a expliqué Nikolai Prawdic, le porte-parole de cette organisation qui n’est pas à son premier coup d’essai.
En 1989, et alors que le mur de Berlin venait de tomber, le GSsA avait lancé une initiative pour supprimer purement et simplement l’armée suisse. A l’époque, cette proposition avait obtenu 35,6 % des voix, ce qui ne manqua de choquer la classe politique hélvètique.
Bien évidemment, le maintien du service militaire obligatoire a ses partisans, notamment au sein des partis de droite. Et les arguments des uns et des autres rappellent ceux qui furent utilisés en France lorsque le président Chirac décida de suspendre la conscription.
Pour le président de l’Association pour une Suisse en sécurité, une armée professionnelle créerait un “Etat dans l’Etat” et il faudrait revoir son mode de fonctionnement. “Naturellement, l’armée de milice est une école de vie”, a-t-il affirmé à SwissInfo. “Dans notre armée, les conscrits sont à la fois soldats et citoyens. Ils apportent leurs connaissances professionnelles à l’armée. C’est une grande chance. L’armée de milice a fait ses preuves durant des décennies”, a-t-il ajouté.
Le chef de l’armée suisse, le général André Blattmann, a également fait entrendre sa voix dans ce débat. “Une armée de milice formée de volontaires est une illusion” car “il n’y aurait pas assez de volontaires et ceux qui s’annonceraient ne seraient pas les candidats idéaux”, a-t-il affirmé, le 8 août, à Arbon. “Je suis fier de nos soldats”, a-t-il ajouté. “Une armée professionnelle n’attirerait que des ‘Rambos’ et des mercenaires” a-t-il insisté. Pas sûr, cependant, que ce dernier argument soit le plus pertinent…
Cependant, le modèle actuel de l’armée suisse n’est pas exempt de problèmes. Comme par exemple les disparités constatées au niveau des taux d’aptitude des jeunes suisses selon qu’ils soient romands ou alémaniques.
Il apparaît que les premiers sont moins enclin à remplir leurs obligations militaires par rapport aux second, leur taux d’aptitude étant en deçà de la moyenne nationale, qui était de 62% en 2012. D’où la crainte d’une “germanisation” rampante de l’armée suisse, au sein de laquelle, d’ailleurs, les formations ne se font plus que dans la langue de Goethe pour des raisons budgétaires.
Reste donc à attendre les résultats de la “votation” du 22 septembre prochain. Dans la plupart des cas, les gouvernements ayant décidé d’abandonner la conscription l’ont fait sans organiser de référendum sur le sujet. Sauf en Autriche où 60% des électeurs s’étant déplacés aux urnes se sont prononcés pour le maintien du service militaire obligatoire, ce qui a contraint Vienne à revoir ses plans.
Actuellement, l’armée suisse dispose de 155.000 soldats actifs, dont 2.650 professionnels. Elle peut compter sur un vivier de 32.000 réservistes
le 23.10.13 | 15h45 | mis à jour le 23.10.13 | 17h30
F/A-18 de l'armée suisse
Citation :
Un avion de combat F/A-18 de l'armée suisse s'est écrasé mercredi dans le centre de la Suisse, sans que l'on connaisse le sort de ses deux pilotes, a annoncé le ministère de la Défense.
"Un F/A-18 biplace de l'Armée suisse s’est écrasé aujourd'hui à midi (10H00 GMT) dans le secteur de Lopper près d'Alpnachstad, dans le canton d'Obwald", selon un communiqué du ministère.
"La cause du crash ainsi que le sort des deux membres de l'équipage demeurent inconnus pour l'instant", a-t-il ajouté.
Les autorités suisses précisent que l'appareil avait décollé de Meiringen, dans le canton de Berne, et survolait le secteur d'Alpnach, dans le canton d'Obwald. Une conférence de presse est prévue à l'aérodrome d'Alpnach pour 15H00 GMT.
Un lecteur du journal suisse Blick qui dit avoir été témoin de la scène a raconté que deux avions volaient parallèlement lorsque l'un des appareils s'est écrasé sur une paroi rocheuse. Cette falaise surplombe le lac d'Alpnach, l'un des bras du lac des Quatre-Cantons, a écrit l'agence de presse suisse ATS qui s'est rendue sur place.
Selon MétéoSuisse, les conditions météorologiques dans la région au moment de l'accident étaient mauvaises, avec de la pluie et une épaisse couverture nuageuse.
Un barrage flottant est en cours d'installation sur le lac pour retenir une éventuelle fuite d'hydrocarbure, a ajouté l'ATS.
Le 7 avril 1998, un autre F/A-18 s'était également écrasé en Suisse, à Crans-Montana (sud), provoquant la mort des deux pilotes.
L'accident le plus coûteux en vies humaines de l'histoire des Forces aériennes en Suisse reste celui d'octobre 1982. Un hélicoptère s'était alors écrasé dans la région du Saentis, entraînant la mort du pilote et de six soldats.
Le F/A-18 Hornet a une longueur de 17 mètres et une envergure de 12 mètres. La version suisse du F/A-18 pèse environ 17 tonnes et peut emporter sept tonnes d'armements.
Avant l'accident de mercredi, l'armée suisse disposait de 33 avions de ce type (des monoplaces et des biplaces).
Selon l'armée suisse, cet avion peut en quelques secondes atteindre une vitesse supersonique et peut être manoeuvré en situation de combat aérien de manière "exemplaire". Il s'avère "très efficace" sur les courtes pistes et vallées étroites de la Suisse.
A l'heure actuelle, le gouvernement suisse entend acheter 22 chasseurs suédois Gripen JAS-39 fabriqués par le groupe aéronautique Saab. Cette décision suscite un large débat en Suisse à la fois sur l'appareil retenu, mais aussi sur le principe même de maintenir une aviation de combat. Un sondage publié le 15 septembre par l'hebdomadaire SonntagsBlick indiquait que 63% des Suisses étaient opposés à cet achat, 60% estimant que leur pays n'avait pas besoin d'acheter de nouveaux avions pour remplacer ses chasseurs en fin de vie.
L'achat des futurs avions de combat suisses sera financé par une ponction de 300 millions de francs suisses (244 millions d'euros) par an sur le budget de l'armée pendant 10 ans. Ce financement peut toutefois être encore contesté par référendum, grâce au système de démocratie directe qui prévaut en Suisse.