Une horloge islamique opérationnelle dès le Ramadan prochain - Vendredi 16 Avril 2010
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En construction près de la Grande mosquée de La Mecque, en Arabie saoudite, un hôtel haut de 817 mètres sera surmonté d'une horloge (photo), dédiée aux musulmans, six fois plus grande que Big Ben de Londres, ont annoncé aujourd’hui ses promoteurs.
Makkah Clock Royal Tower, c’est son nom, ouvrira partiellement ses portes fin juin, et son horloge sera mise en service un mois plus tard, en prévision du ramadan prévu vers le 10 août. C’est ce qu’a indiqué lors d'une conférence de presse à Dubaï son directeur général, Mohamed al-Arkobi.
La tour sera la deuxième plus haute tour en construction au monde, après le Burj Khalifa de Dubaï et ses 828 mètres… L’horloge de la Mecque dépassera alors largement la tour Taipei 101 à Taïwan, actuel 2ème gratte-ciel le plus haut du monde avec ses 508 mètres.
L'horloge, de 45 m de long et 43 m de large, sera l'icone d'un complexe de sept tours, en construction par le géant immobilier saoudien BinLaden Group, dont le président n’est autre que le demi-frère du terroriste, et le groupe hôtelier Fairmont pour le compte du gouvernement saoudien, a-t-il ajouté.
Présentée comme "la plus grande au monde", cette horloge, de fabrication allemande, sera visible à 17 km à la ronde le soir et 11 à 12 km le jour, a-t-il indiqué.
L'objectif, a-t-il dit, c'est que les quelque 1,5 milliard de musulmans dans le monde se réfèrent désormais à l'Islamic Mean Time (IMT), plus qu'à la Greenwich Mean Time (GMT). Tout un programme donc…
Au vu de ce qui se passe dans les marchés, je crois que cette année les petites bourses vont réellement souffrir. Aucune association de protection des consommateurs n'est visible...
Ramadan en Algérie: près de 4 milliards de dinars dégagés au profit des nécessiteux
Publier le 15.06.10
Algérie – Une enveloppe financière de 3.834.753.500 dinars) sera consacrée à la solidarité à l’adresse des familles nécessiteuses durant le prochain mois de Ramadhan, a indiqué, lundi à Alger, M.Saïd Barkat, ministre de la Solidarité nationale et de la famille.
Citation :
M. Barkat qui s’exprimait à l’occasion de l’installation de la commission chargée des préparatifs de cette mesure, a mis en exergue le fait que pour cette année, la remise d’un chèque se substituera au couffin en vigueur jusque là.
« Le fait d’avoir opté pour le chèque est révélateur de notre souci de préserver la dignité du nécessiteux d’autant que, par essence, toute action d’aide doit être discrète et anonyme », a déclaré le ministre.
Algérie: Le couffin du Ramadhan évalué à plus de 4.000 DA
Publier le 25.06.10
Citation :
Algérie – Le couffin du Ramadhan qui sera distribué aux familles nécessiteuses dans le cadre de l’opération de solidarité est évalué à « plus 4.000 DA », a indiqué jeudi, le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Saïd Barkat.
« Le couffin du Ramadhan prévu pour le mois sacré dans le cadre de l’opération de solidarité est évalué à plus de 4.000 DA et le chiffre des bénéficiaires a atteint un million de familles démunies et nécessiteuses, a précisé M. Barkat en marge d’une rencontre sur l’organisation de camps de vacances durant la saison estivale pour les enfants de ces familles.
Le ministre a rappelé que le couffin du Ramadhan a été maintenu, ajoutant que la remise des chèques devant remplacer ce couffin est reportée à l’année prochaine.
Ramadhan : La viande ovine à moins de 500 dinars ?
A moins de deux mois du Ramad-han, le dispositif mis en place par le gouvernement pour lutter contre la hausse des prix des produits de large consommation, notamment les viandes et les produits agricoles, commence à se mettre en place.
La tâche est loin d’être une sinécure face à des barons qui ont tissé des réseaux même au sein des ministères et capables d’influer sur les décisions gouvernementales.
Citation :
Mustapha Benbada et Rachid Benaïssa. deux ministres aux têtes dégarnies et une mission: gérer le Ramadhan 2010 et contenir le mieux possible la flambée des prix. Le premier a été fraîchement nommé à la tête du département du commerce et le second chapeaute l’agriculture. Ces deux membres de l’Exécutif seront donc les responsables les plus sollicités dans les prochaines semaines, une fois que la fièvre des résultats du Bac aura baissé. La tâche est loin d’être une sinécure face à des barons de la spéculation qui ont tissé des réseaux même au sein des ministères et au point de prétendre influer sur les décisions gouvernementales.
Que préparent alors les «deux B» pour rassurer les ménages algériens et que réservent-ils à la nébuleuse des spéculateurs? Pour commencer, ce couple opère par une stratégie médiatique concertée. Elle consiste à diffuser, subtilement, des messages-avertissements à l’endroit des barons de la spéculation qui seraient tentés par le monopole d’un quelconque produit. C’est dans le cadre de cette stratégie qu’on entend dire que tous les produits qui risquent de connaître une hausse pendant le mois de Ramadhan peuvent être importés pour garantir une offre suffisante. Et que même les légumes seront concernés par l’importation puisque certains d’entre eux, comme la courgette, enregistrent une hausse vertigineuse durant le mois de carême. A la guerre comme à la guerre, il a même été question de l’importation de la viande du Soudan, qui ne coûtera que 400 DA!
Le résultat a été exceptionnel car, selon une enquête menée par le ministère de l’Agriculture, les stocks des spéculateurs ont fondu en quelques semaines. «Nous sommes prêts pour affronter les perturbations du marché durant le prochain Ramadhan» a entonné encore Mustapha Benbada devant les sénateurs. Le ministre tire cette assurance du fait que les stocks de pomme de terre et de viande blanche sont largement suffisants pour alimenter le marché durant les pics de consommation que connaît le Ramadhan. A cela, il faut ajouter la décision d’importer 5000 tonnes de viande rouge pour stabiliser les prix. A la lumière des expériences des années précédentes, des études de prospective ont été engagées avec le ministère de l’Agriculture pour déterminer les produits qui risquent de connaître une flambée. Le manque de marchés réglementés aggrave la désorganisation du marché où près de 60% des fruits et légumes sont écoulés sur le marché informel. Une quantité qui échappe totalement au contrôle. Une enveloppe de 47 milliards de DA a été allouée au ministère du Commerce pour créer des marchés de gros et de détail à travers le pays, de même, 1000 nouveaux contrôleurs seront sur le terrain pour participer à cette «bataille du Ramadhan».
Le couple semble fonctionner à merveille à en juger par la réaction concertée dans «la crise» du lait étouffée avant même qu’elle prenne corps. Aux premiers jours de cette «crise», le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a donné le ton en accusant directement les transformateurs privés. «Les perturbations constatées ces derniers mois dans la distribution du lait en sachet étaient engendrées par une fausse tension provoquée par des producteurs privés» a-t-il incriminé. «L’Office national interprofessionnel du lait (Onil) dispose de quantités suffisantes de poudre de lait. Ainsi, la pénurie de ce produit n’est qu’une fausse tension provoquée par des producteurs privés qui résistent aux changements», a-t-il déclaré dans un point de presse. Une journée plus tard, le ministre de l’Agriculture donne un écho aux propos de son collègue du Commerce dont il a appuyé les propos. Rachid Benaïssa réunit en urgence le comité interprofessionnel ainsi que tous les intervenants dans cette filière et tient un discours ferme: «Ceux qui ont recours aux menaces, les provocations et la prise en otage d’une région, se trompent.» Tout concorde à dire qu’on n’assistera pas au «c’est la loi du marché» servi par l’ex-ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, à chaque Ramadhan.
La viande qu’on aura à consommer sera-t-elle halal? Ce n’est pas l’unique question qui mérite d’être posée. Doit-on envoyer nos propres bouchers dans les pays d’approvisionnement pour l’abattage d’ovins et de bovins? Il y a vraiment nécessité que les services concernés prennent toutes les précautions afin de garantir aux consommateurs une viande 100% halal.
Citation :
A quelques semaines du mois sacré, les musulmans ne n’épargnent aucun détail pour passer un mois sans grain de sable dans la pratique religieuse. Du coup, tout ce qui peut être plus ou moins soupçonné comme étant péché sera boudé par les ménages, sachant que les dépenses augmentent sensiblement durant cette période.
L’Argentine, le Brésil, le Soudan ou l’Inde? De quel pays l’Algérie importera la viande? Rien n’est encore confirmé par les départements ministériels concernés. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui s’exprimait en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation la semaine dernière, n’a pipé mot. Il se contenta d’annoncer que la Société de gestion des participations de la production animale (SGP-Proda) a lancé un avis d’appel d’offres national et international pour l’acquisition de 5000 tonnes de viande fraîche ovine.
Une quantité qui sera distribuée à travers ses points de vente, sinon cédée à des agents agréés (commerçants de gros et de détail). Cette opération entre dans le cadre des mesures que les pouvoirs publics ont décidé de prendre à l’approche du mois de Ramadhan, et ce, pour barrer la route aux spéculateurs et faire face à la flambée des prix.
Un vrai casse-tête qui attend tout responsable de famille. Les indices annonçant un Ramadhan difficile sont nombreux, alors qu’il approche à grands pas avec son «cortège» de hausses des prix des fruits et légumes. La viande rouge ou blanche est hors de portée de la bourse de la plupart des ménages. La viande rouge fraîche qui est cédée actuellement à 950 DA/kg risque de s’afficher à 1100, voire 1200 DA/kg durant le mois sacré. En tout état de cause, les mesures ne manquent pourtant pas. En plus des 5000 tonnes, citées précédemment, le gouvernement a autorisé, via le ministère de l’Agriculture, les opérateurs privés à importer 10.000 tonnes de viande ovine fraîche. Ce contingent sera réparti entre les opérateurs privés, selon le modèle d’importation des contingents de certains produits de l’Union européenne, une formule dite de «premier arrivé, premier servi».
Par ailleurs, plus de 5000 tonnes de viandes de poulet congelées sont stockées actuellement par SGP-Proda. Elle sert, outre la régulation du marché, à éviter de recourir à l’importation pendant les périodes de forte consommation et maintenir les prix à des niveaux acceptables.
Il semble que les pouvoirs publics veulent mettre cette fois-ci le paquet pour faire chuter les prix des produits de large consommation. Sauf que, en pratique, les règles du marché national des fruits et légumes, des viandes et des produits agro-industriels obéissent à une autre logique, celle de la surenchère et de la loi de la jungle, en l’absence de contrôle des prix et de la qualité par l’autorité publique dans les marchés, de gros ou de détail. A côté de cela, il y a des contraintes psychologiques qui pèsent sur le consommateur.
Le spectre du scandale de la viande de baudet proposée à la consommation dans les boucheries algériennes durant le mois de Ramadhan 2007, est toujours dans les mémoires.
Au-delà de la quantité de viande qui sera importée en prévision du mois de jeûne, c’est le flou autour de l’identité du pays d’approvisionnement.
Elle sera cédée entre 410 et 560 dinars le kilo: la viande indienne bientôt sur le marché algérien
APS 28 juillet 2010
Citation :
C'est officiel, l'Algérie va importer la viande d'Inde. Le kilogramme sera cédé à des prix compris entre 410 et 560 dinars. Le ministère de l'Agriculture a délivré déjà neuf "dérogations sanitaires" pour l'importation de viande bovine désossée et congelée de ce pays d'Asie, a indiqué le sous-directeur de la santé animale de ce département, Karim Boughalem. L'objectif est d'approvisionner le marché en prévision du mois de Ramadan pendant lequel les prix de la viande flambent chaque année. Les viandes proviendront des deux états indiens musulmans, selon le même responsable.
La Sotracov, filiale de la SGP-Proda, doit importer durant le mois de Ramadan 4.000 tonnes de viandes indiennes dont la première livraison est attendue lundi prochain, selon son PDG Djahid Zfizef. Durant le premier semestre 2010, l'Algérie a importé 25.661 tonnes de viandes rouges pour un montant de près de 67 millions de dollars contre 33.748 tonnes pour 91,3 millions de dollars durant la même période en 2009, selon les derniers chiffres des Douanes.
Ramadhan en Algérie: L’État garantit une disponibilité des produits alimentaires
Publier le 29.07.10
Algérie – L’objectif, c’est d’assurer une régulation du marché à travers un meilleur approvisionnement des ménages en produits alimentaires sensibles, de large consommation, pendant le mois sacré.
Citation :
Les départements du Commerce et de l’Agriculture ont décidé de coordonner leurs efforts pour faire face à la traditionnelle flambée des prix durant le mois de Ramadhan. Une commission mixte regroupant les représentants des deux ministères et ceux des organismes concernés est déjà à pied d’œuvre.
L’objectif, c’est d’assurer une régulation du marché à travers un meilleur approvisionnement des ménages en produits alimentaires sensibles, de large consommation, pendant le mois sacré, notamment les viandes, le lait en sachet, les légumes, les fruits frais… Une chose est certaine, d’aucuns avouent que la manière idoine pour aborder ce mois dans des conditions acceptables est de garantir une production suffisante et une disponibilité des produits agroalimentaires.
Pour ceux (produits) susceptibles de connaître une pénurie, un stockage en quantités suffisantes devrait être effectué. La stratégie arrêtée dans ce cadre par le ministère de l’Agriculture est fondée sur deux principaux piliers : une production nationale et une importation d’appoint. Le comité interministériel a, après plusieurs réunions, analysé la situation du marché surtout pour les produits très demandés pendant le Ramadhan. Pour ceux (produits) difficilement stockables tels que la tomate, les responsables recourent aux produits de conserve.
Néanmoins, le Ramadhan 2010 connaîtra, selon Amara Assabah, directeur de la régulation et de la production au ministère de l’Agriculture, une disponibilité en quantités suffisantes de ces produits. Ainsi, pomme de terre, oignons, céréales, lait, tomate ne subiront pas de perturbations. Concernant les viandes rouges, il est prévu une importation d’appoint. Une prévision de stockage de 5 000 tonnes de viandes rouges (ovine et bovine) est prévue pour le mois d’août.
Cette importation d’appoint permet, quand il y a une demande importante d’atténuer les tensions qui peuvent exister sur ce produit-là. L’opération est en cours. Les opérateurs qui relèvent de la SGP Proda (Société de gestion des participations Production animale), ont pris au sérieux le dossier. Ils sont sortis sur le marché international. Hormis ceux qui font l’objet de restrictions sanitaires, tous les pays peuvent potentiellement livrer à l’Algérie la viande rouge congelée.
La viande rouge congelée importée interdite des pays qui font l’objet de restrictions sanitaires
étant membre de l’Organisation internationale de la santé animale, l’Algérie mesure parfaitement les risques sanitaires encourus lors de ces opérations d’importations. Toutefois, les autorités sanitaires du pays demeurent intransigeantes sur le respect du cahier des charges et des conditions d’introduction de ces viandes sur le marché national. Un contrôle documentaire, par le biais duquel les autorités sanitaires sauront si le pays exportateur est autorisé à exporter ou non, est ainsi accompli.
Les responsables concernés s’assurent de ce fait que le produit importé répond aux critères garantissant la bonne qualité sanitaire. Sur un autre plan, des mesures ont été prises pour maîtriser davantage les circuits de distribution de tous ces produits. Le ministère du Commerce va, à ce propos, renforcer et réhabiliter les infrastructures commerciales et installer des commissions de wilaya d’urbanisme et d’organisation des activités commerciales. Il sera également procédé à la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire qui vise à mettre fin aux dérèglements qui affectent le marché intérieur et induits par l’implantation anarchique des activités commerciales.
“L’application effective de ce texte contribuera aussi à résorber considérablement le marché informel et assurera une bonne régulation du marché national tout en générant des richesses et des emplois”, explique une source au ministère du Commerce. Le décret exécutif prévoit, pour rappel, la définition des espaces commerciaux concernés, les marchés de gros, de détail et hebdomadaires, les supermarchés et hypermarchés et les centres commerciaux. L’autre disposition introduite dans ce texte a trait à l’application de la législation et de la réglementation, relatives aux activités commerciales et à la qualité, à savoir le registre du commerce, la publicité des prix, les factures, la conformité des produits mis à la consommation…
Lois sur les pratiques commerciales : des amendements en vue
Le décret prévoit également l’installation de manière régulière des services de sécurité et la mise en place de brigades mixtes permanentes de contrôle de la conformité et des pratiques commerciales (agriculture-commerce). “Afin de veiller au fonctionnement d’un marché concurrentiel sain et loyal, l’État préconise le renforcement de ses attributions en matière de stabilisation des prix, en cas de perturbation sensible du marché, et ce, dans le cadre de l’exercice de ses prérogatives de puissance publique”, explique la même source. Toutes ces décisions, faut-il le préciser, ne remettent pas en cause le principe universel de la “libre fixation des prix qui devra être préservée”, indique notre source. Or, il s’agit essentiellement de garantir “la transparence et la loyauté des pratiques commerciales et de mettre à l’abri le marché national des tendances spéculatives”, ajoute-t-elle.
À ce propos, des actions d’amendement de l’ordonnance n°03-03 du 19 juillet 2003, modifiée et complétée, relative à la concurrence et de la loi n°04-02 du 23 juin 2004, fixant les règles applicables aux pratiques commerciales, ont été proposées, selon la même source, pour renforcer les obligations légales des agents économiques en matière de respect des marges et des prix, et aggraver les sanctions applicables aux pratiques commerciales illicites. Il est suggéré ainsi l’élargissement du champ d’application de ces deux textes à des catégories d’agents économiques, notamment ceux activant dans les secteurs de la production et de la distribution agricoles tels que les agriculteurs, éleveurs, mandataires, maquignons et chevillards, et la pêche ainsi que dans l’importation de biens pour la revente en l’état.
“Ces activités se rapportent à des biens et services particulièrement stratégiques par rapport à l’approvisionnement et à la stabilité du marché et au pouvoir d’achat du consommateur”, argue-t-on. Il est en outre proposé l’institution d’une procédure nouvelle de dépôt obligatoire par les agents économiques concernés, des structures de prix des biens et services devant faire l’objet de mesures de fixation ou de plafonnement des marges et des prix. À travers ce dispositif, on peut garantir, estime notre source, la transparence et la traçabilité des prix et des marges pratiqués. L’État sera encore doté d’un outil efficient d’appréciation et d’analyse des coûts de production, de marges bénéficiaires appliquées et des prix de vente.
Algérie – Les services de sécurité envisagent de procéder à la mise en place d’un dispositif sécuritaire des plus drastiques pendant ce mois de Ramadhan afin de déjouer tout attentat terroriste. Le dispositif estival actuel sera maintenu durant ce mois.
Citation :
Le mois sacré du Ramadhan était toujours le mois le plus “symbolique” pour les groupes terroristes dans les années passées sauf que les deux dernières années ont connu un net recul de l’activité terroriste. Selon les renseignements en possession des forces de sécurité engagées dans la lutte antiterroriste, le GSPC a supervisé des attentats à la GIA durant ce mois, comme en témoignent les derniers attentats. D’ailleurs, les services de sécurité sont instruits pour le renforcement du renseignement et la vigilance doit être de rigueur. Un dispositif sécuritaire particulier sera d’ailleurs appliqué au niveau des frontières : “Le commandement de la Gendarmerie nationale a décidé de renforcer davantage le dispositif aux frontières est, ouest et sud-ouest”, apprend-t-on de source sécuritaire.
Les nouveaux commandants des groupements GGF, désignés récemment dans le cadre du mouvement annuel de la GN au niveau des frontières, ont reçu des instructions fermes afin d’intensifier la lutte contre la contrebande qui connaît, généralement, une expansion considérable, notamment le trafic de la drogue, à l’approche de ce mois sacré, et ce, en multipliant les embuscades et les patrouilles tout le long du tracé frontalier. Dans ce contexte, un bilan de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale fait ressortir que les dernières opérations se sont soldées par la saisie de plus de 29 499 litres de carburant destinées à la contrebande durant seulement les quatre derniers jours par les GGF, d’autant que ce produit est très demandé durant cette période de l’été au-delà de nos frontières.
Tout en maintenant la pression dans les maquis où sont menées des actions militaires depuis plusieurs mois, les forces de sécurité comptent, en plus, instaurer un dispositif des plus drastiques dans les villes, surtout la capitale où les forces de sécurité se sont déployées au niveau des sites stratégiques ainsi que les sièges des services de sécurité qui ont été ciblés dernièrement par des attentats kamikazes. On apprend aussi que les éléments de l’ANP seront positionnés dans différents campements, dans les maquis, pour resserrer l’étau sur les mouvements des terroristes.
Aussi des descentes nocturnes sont prévues durant ce mois de Ramadhan par les policiers et les gendarmes dans les quartiers considérés comme foyers de la délinquance ainsi que sur les plages.
Les barrages fixes et mobiles de la Gendarmerie nationale et de la police seront omniprésents sur le terrain, notamment à l’heure du f’tour et pendant les soirées ramadanesques, équipés de détecteurs d’explosifs alors qu’un dispositif sera appliqué aussi devant les mosquées lors des prières de tarawih, tout comme les imams, qui sont sommés cette année de communiquer aux services de sécurité la liste des fidèles qui passent la nuit dans les mosquées dans le cadre de l’“Itikaf” afin de déjouer toute tentative d’infiltration terroriste.
Le dispositif s’étalera aussi, comme chaque année, aux marchés qui connaissent un flux important de citoyens ainsi que les gares routières et les lieux de loisirs très fréquentés durant ce mois.
L’objectif assigné est, selon toute vraisemblance, la prévention afin de déjouer tout attentat terroriste et que le citoyen puisse passer un Ramadhan calme.
Hausse générale des prix des produits alimentaires à la veille du ramadhan
10 aOUT 2010
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Une nouvelle fois, le ramadhan s’annonce difficile pour la majorité des Algériens. Les prix des légumes ont enregistré d’importantes augmentations ces dernières 24 heures, a-t-on constaté sur les marchés d’Alger. Ces hausses interviennent alors que le ramadhan commence demain ou après demain. La nuit du doute fixée pour mardi soir devra déterminer exactement le début du mois sacré.
Quelques exemples : le kilogramme de la carotte a dépassé 60 dinars mardi à Alger contre 40 dinars il y a seulement deux jours, a-t-on constaté sur un marché de Bordj El Bahri (est). Le prix de la courgette a quasiment doublé pour atteindre 70 dinars contre 30 à 40 dinars, en début de semaine. Le prix de la pomme de terre n’a pas bougé, mais celui la tomate a légèrement augmenté de 10 dinars pour atteindre 40 dinars. Les marchés de la capitale sont mal approvisionnés à la veille du ramadhan. Beaucoup de légumes ne sont pas disponibles sur les étals après 15 heures.
Outre les légumes, les prix des viandes n’arrêtent pas de grimper. La viande rouge fraîche avoisine les 1000 dinars le kilogramme alors que la viande blanche approche les 400 dinars le kilo. Les produits dérivés du lait sont également touchés par la hausse générale des prix, intervenant chaque année, la veille du mois de ramadhan. Le pot de yaourt est passé de 15 dinars l’unité à 18 dinars sans aucune explication. Certains producteurs profitent du ramadhan pour augmenter leurs prix.
Le 31 juillet, le secrétaire générale de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Salah Souilah, affirmait qu'il n'y aurait pas d'augmentations des prix durant le ramadan. « Les prix des fruits et légumes ne connaîtront pas de hausse durant le Ramadan car le mois sacré coïncide avec la saison de récolte de plusieurs fruits et légumes qui permettront de couvrir la demande sur les marchés », avait-il dit au cours d'une conférence de presse. Il emboîtait ainsi le pas au gouvernement qui a promis un ramadhan sans hausse des prix pour les Algériens. Mais la réalité est toute autre.
Tout est contradiction dans notre société.Le mois de Ramadhan est religieusement parlant le mois de la piété, du pardon, de la cléménce, de la solidarité,de l'Amour, de la fraternité, de l'abstinence, etc... Malheureusement, sur le terrain c'est tout à fait le contraire : c'est la course aux gains, la ruée vers la bouffe comme si nous avons passé 11 mois dans la misère et la faim, c'est le mois des envies les plus folles comme si tout le monde est enceinte, et j'en passe. Même le gouvernement a tenu un conseil des ministres extraordinaire pour arrêter tout un programme d'importations de viandes et d'autres denrées non produites en Algérie. Ce qui officialise et institutionnalise cette frénésie du tube digestif. Inévitablement, le grand et célèbre syndicat des commerçants (UGCAA) s'est mis de la partie pour faire entendre sa voix, lui qui a toujours été muet, pour que les prix des produits restent stables durant ce mois de Ramadhan. Autrement dit, les commerçants et les barons des pénuries peuvent, le reste de l'année, rattraper les gains perdus en flambant les prix de tous les produits de large consommation. Le grand drame, c'est que tous ces suceurs de sang du peuple se retrouvent aux premiers rangs des salles de prières avec des qamis d'une blancheur éclatante, dégageant des odeurs de ambar à nous anesthésier les cellules olfactives. Hypocrisie quand tu nous tiens.
Salut à toutes et à tous. Dans notre malheureux pays, ce qui se dit est le contraire de ce qui se fait. Les acteurs de ces hausses de prix, à tous les échelons, vont se bousculer durant ce mois sacré (depuis un certain temps, ce mot ne veut plus rien dire )pour se placer aux premiers rangs des mosquées pour "prier" Dieu. A mon avis, ils le font pour demander l'absolution des crimes qu'ils commentent quotidiennement ( écorcher à vif les pauvres consommateurs que nous sommes en de pareils circonstances est pour moi synonyme de crime ).
Jeûner devrait être une occasion pour l’examen de conscience et réémettre en question nos habitudes, nos défauts et insuffisances.
Citation :
En ces temps dit modernes, l’ignorance au sujet de la culture religieuse est grande. Le Ramadhan est une excellente occasion pour rappeler des valeurs-clés. Le Prophète (Qsssl) aimait le Ramadhan plus que tous les autres mois de l’année. Il revivait le temps de l’annonce de la Révélation et la récitation du Coran. Le Prophète (Qsssl) recommande de faire l’expérience de la vie et, en même temps, il appelle à la retenue, à la mesure, à la maîtrise des désirs et des besoins, ce qui est sagesse. Se souvenir du Vrai et du but de la fin c’est cela le Ramadhan. Dans cette dimension se nouent la cohérence et l’harmonie visées par l’Islam, entre la recherche du sens par l’homme et le projet de salut voulu par Dieu. Jeûner c’est faire l’expérience concrète de la vie personnelle, intérieure, dont seul le Jeûne se veut dans ce sens, maîtrise de soi, abstinence mesurée en vue d’un retour à l’essentiel, à la prime nature.
«Ô vous qui croyez, le jeûne vous a été prescrit comme à vos devanciers» (S2, V183), ce verset, par lequel débute le passage coranique relatif au mois de Ramadhan, indique d’emblée l’universalité du jeûne qui est un rite présent dans toutes les traditions. Il se distingue des autres oeuvres d’adoration en ce qu’il ne consiste pas à accomplir des actes prescrits mais à s’abstenir. Son essence est immuable, même si ses conditions et ses règles varient d’une forme traditionnelle à une autre.
Les actes dont il convient de s’abstenir; comme l’absence de nourriture, de boisson et d’acte sexuel, en sont seulement la modalité courante. Le Coran utilise pour désigner le jeûne deux termes de la même racine: siyâm qui se rapporte exclusivement au jeûne légal, et sawm, qui désigne le jeûne en tant que tel.
Ce dernier terme n’apparaît qu’une seule fois dans le Coran où il est mentionné, de manière fort significative, en relation avec la Vierge Marie: désespérée à la pensée du scandale que risquait de provoquer auprès des siens sa maternité exceptionnelle, elle reçoit de l’Ange Gabriel ce conseil: «Si tu vois quelque créature humaine, dis: « J’ai voué un jeûne (sawman) au Tout-Miséricordieux et je ne parlerai aujourd’hui à aucun homme »» (Cor. 19,36). Le terme sawm désigne donc ici un «jeûne de silence», une abstention de parole. Une parole du traditionaliste Abu Umama relate un fait significatif: «Je m’approchai de l’Envoyé et lui dis: « Donne-moi un ordre que je prendrai directement de toi! » Il répondit: « Adonne-toi au jeûne, car il n’a pas de semblable ». Il n’a pas de semblable parce qu’il est dépourvu d’extériorité et de réalité propre, il est intime, invisible, et appartient tout entier au Créateur, dont le Coran dit: « Rien ne Lui est semblable »» (S.42, V11)
Le jeûneur se sent en contact avec Celui qui l’a créé, et qui le récompensera. Nul ne peut vérifier si vraiment untel jeûne, hormis «Dieu». Le jeûne dévoile intérieurement les dispositions du croyant à maîtriser ses désirs et ses passions, il ne s’agit pas de simples privations. Le Coran attribue au jeûne une forme de perfection. La tradition rapporte que «Dieu» réserve dans le Paradis une porte pour les jeûneurs, dénommée «al Rayyân». C’est un privilège considéré comme sans pareil.
Le juste milieu
Selon de nombreux commentateurs, notamment mystiques, il existe une analogie entre le jeûne et le pèlerinage. L’état de dépouillement et de sacralisation, ihrâm, comporte lui aussi des interdits, et des abstinences; comme le jeûne, il confère au pèlerin un statut spirituel élevé.
La différence réside dans le fait que, pour le jeûneur, cette qualité est intime, intérieure, tandis que le pèlerin manifeste ce lien intérieurement et extérieurement, dans les actes et rites. Les religions monothéistes en ces temps dits modernes, par-delà leur situation hétérogène et la vivacité de l’Islam qui maintient un rapport interhumain, perpétuent parfois leurs traditions dans le dogmatisme figé ou bien dans la dilution, dépassées par la société de consommation, elle-même incapable de faire place à une foi de la mesure.
L’Islam se veut la religion du juste milieu et de l’équilibre. L’harmonie, la cohérence, la complémentarité entre le croire et le vivre, les rapports ouverts au temps et à l’espace sont vitaux. Jeûner c’est réactiver ces qualités.
Sur le plan pratique et social, le fait de jeûner est aussi un moyen de penser aux défavorisés, aux pauvres, à ceux qui souffrent de la faim et des privations. Le jeûneur doit prendre encore plus conscience de la valeur des biens que «Dieu» lui octroie, et par là évitera à la fois le gaspillage et l’avarice. Le jeûneur se réjouit de la rupture du jeûne (fitr) en équilibrant les droits du corps et de l’âme.
Le Prophète (Qsssl) au sujet du Ramadhan aurait dit: « »Ô gens! Le mois béni est arrivé à vous avec la bénédiction, la miséricorde et le pardon ». C’est le meilleur des mois. Ses jours sont les meilleurs des jours, ses nuits sont les meilleures des nuits, ses heures sont les meilleures des heures. C’est un mois durant lequel vous êtes tous invités à être les hôtes du Seigneur et vous êtes placés au rang des gens honorés. Pendant ce mois, votre souffle est glorification, votre sommeil adoration, vos bonnes actions sont acceptées et vos implorations exaucées. Demandez à votre Seigneur avec une intention sincère et un coeur pur de vous faire réussir le jeûne et la lecture de Son Livre, car misérable est celui qui se trouve privé du Pardon pendant ce mois grandiose. Rappelez-vous en ayant faim et soif, la faim et la soif du jour du Jugement. Faites l’aumône à vos pauvres et à vos indigents.»
Il insistait au sujet du respect d’autrui: «Respectez vos personnes âgées et soyez miséricordieux envers vos jeunes. Renouez vos liens de parenté, faite attention à votre langue, détournez votre regard devant l’illicite et n’écoutez pas ce qui vous est interdit. Attendrissez-vous sur les orphelins des autres, on s’attendrira sur les vôtres. Repentez-vous de vos fautes et levez vos bras pour implorer Dieu aux heures de vos prières car ce sont les meilleures heures pendant lesquelles le Tout-Puissant regarde Ses serviteurs avec Miséricorde. Il leur répond s’ils s’entretiennent avec Lui. Il leur donne satisfaction s’ils L’interpellent. Il les exauce s’ils L’invoquent.»
Le bon exemple
Il rappelait que l’acte doit suivre la parole, car trop de musulmans ne donnent pas le bon exemple: «O gens! Vos âmes sont prisonnières de vos actes, libérez-les en demandant pardon! Vos dos sont alourdis par vos fardeaux, soulagez-les en prolongeant votre prosternation. Sachez que Dieu a juré par sa Puissance de ne pas punir ceux qui prient et ceux qui se prosternent; de ne pas les effrayer par le feu de l’enfer le Jour où les gens se lèveront pour le Seigneur des mondes. ô gens! Celui d’entre vous qui, pendant ce mois, offre le repas de la rupture du jeûne à un jeûneur croyant, aura le pardon de ses fautes passées…»
Il utilisait des symboliques fortes et des allégories pour sensibiliser et responsabiliser les croyants: «ô gens! Les portes du paradis sont ouvertes pendant ce mois, demandez à votre Seigneur qu’elles ne soient pas fermées pour vous. De même, les portes de l’enfer sont fermées, aussi; demandez à votre Seigneur qu’elles ne soient pas ouvertes pour vous. De plus, les démons sont enchaînés, demandez à votre Seigneur qu’ils n’aient pas de prise sur vous.»
Jeûner devrait être une occasion pour l’examen de conscience et réémettre en question nos habitudes, nos défauts et insuffisances. Les préoccupations de nombre d’entre nous sont terre à terre, matérialistes, liées à la course pour le profit et la loi de la jungle.
Des rigoristes en profitent pour déformer la religion qui sert de refuge dans les périodes du désespoir. Il est temps de se souvenir de l’essentiel, de la sagesse et de se remettre au travail.
Le jeûne ne peut être un prétexte au relâchement. Les défis sont immenses. Il s’agit d’oeuvrer pour que la capacité des êtres humains retrouve du sens et de l’efficacité, qui ne soit pas un trop-plein en prétendant combler le vide. Vivre de manière ouverte, pieuse et juste était l’un des messages-clés du Prophète (Qsssl). Il ne faut jamais l’oublier.
Algérie: Alerte à la viande d’âne à Bordj Bou-Arréridj
Publier le 24.08.10
Algérie – La découverte, hier, par des citoyens, de carcasses décharnées de deux têtes d’âne, dans une ruelle peu fréquentée de Bordj Bou-Arréridj, fait craindre la vente de viande d’équidés par des bouchers peu scrupuleux, a-t-on indiqué à l’Association locale de défense des consommateurs. Selon des citoyens, ce n’est pas la première fois que l’on découvre dans cette ruelle coincée entre les quartiers populeux de Lagraph et d’El-Koucha, non loin du marché de Bordj Bou-Arréridj, des déchets de boucherie comme notamment, des carcasses de poulet. Pour le moment, les enquêteurs ne privilégient aucune piste. En attendant, toutes les boucheries,
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les marchés et les restaurants de la wilaya feront objet d’inspections inopinées par les éléments des brigades mixtes de vétérinaires, commerces et des forces de l’ordre. Même la base vie et les habitations occupées par des Chinois vont être inspectées. Selon ces sources, dont la conviction est désormais partagée par l’Association de protection et de défense des consommateurs, les deux crânes découverts sont reconnaissables et il n’y a aucun doute quant à leur appartenance à des équidés. Sur place, les éléments de la sûreté de wilaya, alertés, sont intervenus en raison du nombre de citoyens qui commençaient à s’agglutiner devant cette découverte qui, en l’espace de quelques minutes, vu la proximité du marché, a fait le tour de la ville. Le directeur de wilaya du commerce,
M. Seboui Djilani, a indiqué à l’APS que les services de contrôle relevant de sa direction doivent “acheminer rapidement les deux crânes vers un laboratoire pour analyse”.
Ce responsable, après avoir souligné qu’une enquête a été ouverte, a ajouté que de nombreuses brigades de contrôleurs ont été déployées dans toutes les boucheries de la ville pour vérifier la qualité de la viande.
Une opération qui devrait être étendue dès aujourd’hui, par précaution, à d’autres agglomérations de la wilaya, selon M. Djilani. Pour sa part, le président de l’Association de défense des consommateurs, M. Abdelhamid Zaïdi, a indiqué que l’association “déposera une plainte” et continuera de travailler avec les services concernés pour intensifier les contrôles de la qualité auprès des bouchers. M. Zaïdi “conseille vivement” aux consommateurs “d’acheter leur viande auprès de leur boucher habituel, d’éviter la consommation de merguez et d’exiger que leur viande soit hachée devant eux”.
Ramadan 2010: Les Algériens mangent avec les yeux !
Publier le 24.08.10
Les risques de l’absence d’une culture de consommation chez l’Algérien sont réelles. Nous assistons à une alimentation « à la va-vite », à des achats inappropriés, qui ne maîtrisent pas la balance entre les nécessités et les accessoires, consacrant largement une surabondance dans les achats, l’envie d’en avoir plus, mieux que les autres et « de marque ». En fait, « les Algériens mangent avec les yeux ! », selon Hariz Zaki, le président de la Fédération nationale pour la protection du consommateur. Il donne pour preuve les quantités énormes qui sont jetées au lever de chaque jour ou à la fin des repas.
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Saisie de 250 tonnes de produits de consommation périmés durant les dix premiers jours du ramadan
Les services de la répression des fraudes et contrôle de la qualité a saisi l’équivalent de 250 tonnes de produits de consommation périmés durant les dix premiers jours du ramadan, y compris de la viande impropre à la consommation ou qui n’avait pas présenté le cachet du médecin-vétérinaire. Les viandes saisies sont par ordre d’importance en quantité à la tête des produits saisis, s’ensuivent les produits laitiers, comme le yaourt, les fromages, dont beaucoup de marques sont arrivés à péremption sans que les commerçants ne daignent les jeter.
Les mêmes services de la répression ont procéder à la fermeture et la mise sous scellés de 193 magasins et commerces aux motifs de non-respect des règles d’hygiène, non-conformité des produits aux normes exigés et infraction à la législation. Les sanctions ont varié entre la fermeture du commerce et une pénalité à payer auprès des impôts. 83 commerces ont été fermés au motif de non autorisation de vendre des sucreries de ramadan, tels que la zlabia, le kalbellouz et autres confiseries.
La galette « matlouâ » fait oublier les baguettes de pain
Les boulangers, connaissant les mœurs gastronomiques de Algériens durant le ramadan, rabaissent la production de pain à ses strictes limites, tout en diversifiant les formes et la qualité du pain, dont certains modèles se vendent à 20 dinars la pièce. En fait, toute cette variété et cette amélioration de la qualité sont arrangées pour concurrencer la galette traditionnelle « matlouâ », fabriquées par les mères de familles à partir de chez elles.
L’utilisation de la farine, qui est la base de la fabrication du pain, chez les boulangers diminue de 8 à 3 quintaux. Les boulangers qui ont coutume de livrer leur pain aux hôpitaux, aux restaurants et aux hôtels sont les plus affectés par cette restriction.
Pour combler le déficit né de cette situation, les boulangers se surpassent en ingéniosité. C’est alors que nous nous trouvons en face d’une variété appétissante : « fougasse », « maounis », pain amélioré, pain aux olives, pain dit « scoubidou, « Margueritte » et autres brioches. Le prix de ces pains-là varie entre 10 et 20 dinars.
Toutefois, tous ces stratagèmes restent sans effet devant l’avancée du pain traditionnel, ou « matlouâ », faits des mains expertes de femmes mûres et des vielles, et dont le goût reste à nul autre pareil…
La pomme de terre et la pastèque maîtres de table chez les Algériens
La pomme de terre, la tomate, l’oignon, la courgette et les haricots verts restent les maîtres incontestés de la table durant tout le mois de ramadan. Même chez les vendeurs en gros, ces légumes sont à la tête de la demande. Les équivalents de ces produits en fruits s’appellent pastèque, melon et raisin, les trois fruits les plus consommés.
Pour des raisons évidentes de disponibilité et de d’accessibilité à tous, la pomme de terre reste à la tête de tous les légumes consommés durant ce mois sacré. Cette brusque montée de la demande à fait que la pomme de terre se vende chez les détaillants à 45 dinars, contre 20 dinars dans les marchés de gros.
Cette forte présence de la pomme de terre est due principalement à sa commodité d’ «être dans toutes les sauces » et se prêter à toutes les recettes. De ce fait, toutes les familles en achètent en grande quantité et durant tout le mois.
Dans un autre registre, mais pour les mêmes motifs presque, la pastèque se maintien à la tête des fruits les plus prisés en cette période, devançant le melon et le raisin.
« Les Algériens mangent avec les yeux ! »
Le président de la Fédération nationale pour la protection du consommateur, Hariz Zaki, attire l’attention sur les risques de l’absence d’une culture de consommation chez l’Algérie. Selon lui, nous assistons à une alimentation « à la va-vite », à des achats inappropriés, qui ne maîtrisent pas la balance entre les nécessités et les accessoires, consacrant largement une surabondance dans les achats, l’envie d’en avoir plus, mieux que les autres et « de marque ». En fait, « les Algériens mangent avec les yeux ! », selon Hariz Zaki. Il donne pour preuve les quantités énormes qui sont jetées au lever de chaque jour ou à la fin des repas.
Le changement des moeurs alimentaires de Algériens entraîne chez l’Algérien un changement total du régime alimentaire, avec plus de graisse, moins d’eau, plus de boissons gazeuses et beaucoup de déséquilibre pour le métabolisme, de surcroît rester longtemps sans manger puis commencer à ingurgiter des quantités énormes d’aliments d’un seul coup relève d’une culture alimentaire encore à l’état primaire, mais dangereuse et aux conséquences désastreuses pour la santé.