Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sam 8 Mai 2010 - 14:39
Hind-mk3 a écrit:
scalp a écrit:
Hind-mk3 a écrit:
Les sociétés militaires privées sont devenues des puissances incontournables...
...et elles controlent des secteurs sensibles
Elles sont constiuées de mercenaires d'un nouveau genre
En effet, aprés le départ des troupes de la coalition les sociétés militaires privées auront pour mission d'assurer la continuité de l'occupation, voilà ce qui est nouveau
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Dim 23 Mai 2010 - 17:11
Profession chiens de guerre
Citation :
Les mercenaires de Blackwater constituent la plus grande armée privée au monde. Ils sont devenus, sous Bush, une pièce maîtresse de la machine militaire américaine. Qui sont ces nouveaux prétoriens qui multiplient les coups tordus et se pensent au-dessus des lois ? Une enquête de Sara Daniel
Ils sont armés de M4 automatiques capables de tirer 900 balles par minute, portent des lunettes noires Oakley et des pistolets. Ils ont des couteaux fixés aux jambes par des Velcro et des écouteurs vissés aux oreilles. Arrogants, brutaux, ils exhibent leurs biceps de 50 centimètres de circonférence dans les rues de Bagdad, Kaboul ou Peshawar, où ils veulent en découdre avec les musulmans, qu'ils appellent « hadjis ». Ils sont précédés par ce parfum de testostérone et de bavures qui soulève la haine sur leur passage. Ce sont les mercenaires de Black water, la plus grande armée privée au monde. Leur chef s'appelle Erik Prince.
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Mar 25 Mai 2010 - 23:32
Blackwater, eaux troubles
vendredi 18 décembre 2009 par Anne Giudicelli
Officiellement sur liste noire à la Maison blanche, et en Irak depuis janvier 2009, la société de mercenaires reste un pilier de la stratégie américaine en Afghanistan.
Citation :
Les alliés de l’OTAN n’ont vraiment rien compris. Pourquoi rechignent-ils encore à concéder au Président Obama le renfort réclamé de 10.000 hommes en Afghanistan quand ce ne sont pas leurs soldats qui mènent la vraie guerre aux Taliban et aux réseaux Al-Qaïda ?
Même les 30 000 militaires supplémentaires que l’administration américaine a finalement décidé de renflouer sont hors de ce coup là.
Barbouzards
Une autre armée est déjà en place pour faire le job. Avec l’immense avantage de pouvoir elle aussi œuvrer à la fameuse « lutte internationale contre le terrorisme » et combattre en Afghanistan et au Pakistan au nom de la « sécurité du monde » sans avoir de comptes à rendre, et de plates excuses à fournir en cas de bavures collatérales sur des populations civiles.
Sous-traitants en CDI de la CIA, les hommes de la redoutable agence de sécurité américaine Blackwater n’ont jamais cessé de « servir » l’Amérique et ses intérêts supérieurs au-delà des contingences d’alternance politique. Pendant la campagne électorale en 2007, le candidat Obama s’était pourtant offusqué des pratiques barbouzardes de ses mercenaires « agissant comme si la loi ne s’appliquait pas à eux ».
Durant la guerre en Irak menée sous administration Bush, les gros bras s’étaient substitués aux opérations de sécurisation de l’armée américaine, avec les dégâts aujourd’hui connus : rafle d’Irakiens, tortures, assassinats arbitraires… Las ! Officiellement blacklistée à la Maison blanche, et en Irak depuis janvier 2009, la société de mercenaires, accusée par ses victimes de crimes de guerre, reste un pilier de la stratégie américaine en Afghanistan. Sous un autre nom : Xe.
500 millions de dollars
Les frappes à répétition de missiles lancés à partir des drones contre les Taliban sont organisées par Xe. Les voyages de hauts responsables américains politiques en Afghanistan, de Hillary Clinton aux membres du congrès, sont sécurisés par Xe. Le tout pour un demi-milliard de dollars, selon un expert américain.
Les Taliban l’ont bien compris : leurs pires ennemis, ce ne pas les soldats de l’ISAF, mais ces « agents de la CIA soutenus par le régime pakistanais corrompu » qui « fabriquent des attentats ciblant des civils » pour les discréditer auprès de la population et en accuser ensuite les moudjhadins. Même le responsable d’Al-Qaida en Afghanistan, Mustafa Yazid s’est ému de ces pratiques vraiment « unfair » et promis l’enfer sur leurs terres aux « mercenaires de Blackwater ». Les soldats de l’ISAF, eux, ont des principes. Ils seront toujours welcome.
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Mar 25 Mai 2010 - 23:33
Citation :
Officiellement sur liste noire à la Maison blanche, et en Irak depuis janvier 2009, la société de mercenaires reste un pilier de la stratégie américaine en Afghanistan.
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Mar 8 Juin 2010 - 23:48
SMP : Blackwater - Xe Services est à vendre - 08 juin 2010
Le groupe Blackwater, qui s'était illustré par de sanglantes bavures en Irak et en Afghanistan avant d'être rebaptisé Xe Services, est en vente, annonce son fondateur Erik Prince.
Citation :
Depuis la dramatique fusillade du 16 septembre 2007 en plein Bagdad, la société de sécurité Blackwater, véritable petite armée privée, avait tout tenté pour se faire oublier : les feux de l'actualité sont une lumière trop gênante pour ce genre de société de sécurité plus habituée à la discrétion. Elle avait changé de nom. Rebaptisée Xe Services en février 2009, elle avait néanmoins perdu le contrat conclu avec le Département d'Etat pour assurer la sécurité de l'ambassade américaine en Irak. Aujourd'hui, annonce l'agence Associated Press, elle est à vendre. La décision a été difficile à prendre, explique Erik Prince, propriétaire et fondateur de l'ex-Blackwater, dans un communiqué, mais les critiques constantes dont la firme est l'objet l'ont finalement convaincu de céder.
La fameuse fusillade de septembre 2007 a déclenché sur Blackwater les foudres de la justice américaine, qui a lancé à son encontre quatre enquêtes distinctes, et Erik Prince a dû s'expliquer devant une commission du Congrès. En outre, la quinzaine d'Irakiens tués à Bagdad a pesé lourd sur les relations entre le gouvernement américain et le gouvernement irakien ; mais au-delà, ce sont près de 200 "incidents de tirs" qui ont été imputés à Blackwater entre 2005 et 2007. Dans 80% des cas, les employés de Blackwater auraient tiré les premiers.
Poursuivie ainsi pour plusieurs "bavures" non seulement en Irak, mais aussi en Afghanistan, Blackwater, malgré son changement de nom, ne s'est jamais relevée du scandale public déclenché par ses activités d'armée privée. Le Département d'Etat, qui faute de personnel avait confié la protection de ses diplomates à cette société de sécurité, avait dû se désolidariser de ce partenaire quelque peu encombrant, pendant qu'était adoptée une loi pour combler le vide juridique entourant les sous-traitants en Irak et les rendant désormais passibles de poursuites devant la justice fédérale.
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Mar 15 Juin 2010 - 22:59
Sociétés de sécurité privée : plus de 200.000 effectifs d'ici à 2014
15 juin 2010
Alors que les effectifs des forces de l'ordre fondent comme neige au soleil, ceux des sociétés de sécurité privée (vigiles, maîtres-chiens, gardes du corps, opérateurs vidéo, personnels de sûreté des aéroports ou des galeries commerciales...) croissent de 3% par an. Avec plus de 200.000 effectifs d'ici à 2014, il y a aura bientôt presque autant de privés en France que de policiers et de gendarmes réunis.
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Dim 20 Juin 2010 - 18:57
Afghanistan : une filiale de Blackwater/Xe Services décroche un contrat de 120 millions de dollars
La chaîne américaine CBS a annoncé vendredi que le département d'Etat américain avait signé avec une filiale de la compagnie de sécurité privée Xe (ex-Blackwater), US Training Center, un contrat de 120 millions de dollars pour la fourniture des services de protection en Afghanistan. L'accord prévoit que US Training Center fournira ses services pendant 18 mois aux consulats américains d'Herat et Mazar-i-Sharif.
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sam 26 Juin 2010 - 13:08
Les entreprises para-privées de coercition
Peut-on parler de « sociétés militaires privées françaises » ? A l’heure où les prestataires de services militaires américains, britanniques et sud-africains affichent une incroyable prospérité et raflent, sur le seul marché moyen-oriental, des contrats d’une valeur totale de près de quatre milliards de dollars pour l’année 2004, l’ambition affichée par certaines entreprises françaises de se mesurer aux PMC (Private Military Companies) anglo-saxonnes, d’une part, incline à la perplexité et, d’autre part, fait s’interroger sur leurs capacités, la qualité de leurs services et leurs chances dans un environnement dominé par des sociétés comme Vinnell, DynCorp, MPRI, Sandline, Kroll, Task, Cubic, AirScan...
Citation :
Les sociétés françaises sont-elles en mesure de proposer, comme l’affirment, par exemple, les dirigeants de Secopex, « une alternative au savoir-faire anglo-saxon représenté par les multiples SMP (sociétés militaires privées) américaines, britanniques ou sud-africaines ? » ? Ne faut-il pas plutôt leur reconnaître des compétences particulières et un positionnement de circonstances dans des niches où elles tentent de tirer leur épingle du jeu ? En fait, ces sociétés, aussi compétentes et ambitieuses qu’elles soient, doivent compter avec un environnement juridique et légal propre à la France, avec un milieu qui s’émancipe difficilement de la tradition mercenariale et une concurrence étrangère galopante.
Des SMP françaises ? On va le voir, la réponse s’inscrit, une fois de plus, dans le cadre d’une « diversité quasi culturelle ». Les « Corporate Warriors » américains n’ont pas grand-chose à voir avec leurs homologues (concurrents ?) français. Mais ils ne peuvent ignorer ni la détermination ni la valeur des entreprises hexagonales positionnées sur certains créneaux, comme l’intelligence économique, le déminage ou encore le conseil. Pas plus qu’ils ne peuvent se passer des compétences des « privés » français ; la réputation et la grande expérience de ces anciens soldats en font des recrues de choix pour les PMC anglo-saxonnes.
Le crépuscule des soldats de fortune
On peut difficilement analyser l’émergence des sociétés de services militaires ou sécuritaires françaises sans dresser un état des lieux du milieu de la décennie 1990. Depuis une trentaine d’années, les mercenaires faisaient de nouveau partie du paysage militaire mondial. Ils avaient profité des avatars de la décolonisation et de la « drôle de guerre froide » pour reprendre du service et ajouter quelques pages, souvent peu glorieuses, à leur histoire séculaire. C’était l’époque des Schramme, Tavernier, Hoare et autres Denard.
Réprimées par les Nations unies et l’Organisation de l’unité africaine en 1977 puis en 1989, les activités des « affreux » avaient également été entravées par des faiblesses intrinsèques au milieu des soldats de fortune européens. D’une part, et les mémoires des chefs mercenaires en témoignent, le recrutement des mercenaires de l’après-guerre était pour le moins aléatoire. Du Katanga de 1960 aux Comores de 1995, en passant par le Biafra de 1968, il n’est pas rare de retrouver les mêmes baroudeurs vieillissants, les mêmes officiers de réserve issus du contingent, les mêmes ex-sous-officiers des paras commandos belges ou de la Légion étrangère. Des hommes à la formation et à l’expérience parfois réduites, ou encore recrutés du fait de leurs sympathies idéologiques... D’autre part, ces « intérimaires du coup de feu » ne disposaient souvent ni des moyens logistiques nécessaires à la conduite d’opérations d’envergure ni des fonds permettant un recrutement optimal et l’acquisition d’équipements adaptés. Toutes ces faiblesses conjuguées expliquent la piètre qualité de nombreuses « prestations » et la réputation scabreuse des mercenaires.
Conscient des faiblesses du milieu, le Français Bob Denard avait profité de la création, en 1978, de la garde présidentielle comorienne, pour se doter d’une base arrière permanente, d’un noyau stable de mercenaires en uniforme et d’un « cash-flow » approprié. La garde, équipée et financée par l’armée sud-africaine, était encadrée par une trentaine de mercenaires francophones. Parallèlement, Denard avait créé une société de services (gardiennage et transport) dont les contrats avec la chaîne hôtelière Sun International garantissaient la viabilité. La « petite entreprise » du chef mercenaire français lui a permis de tenir onze ans et de mettre sur pied plusieurs opérations périphériques (Tchad en 1981-1982, Vanuatu prévue pour 1990). L’expérience comorienne de Bob Denard a tourné court au moment où les Anglo-Saxons structuraient le milieu du mercenariat traditionnel et créaient les premières grandes sociétés militaires privées.
Ces entreprises allaient bénéficier de deux (r)évolutions militaires. Sur fond de pacification des tensions mondiales, les grandes armées ont massivement démobilisé. Des milliers d’hommes, formés, expérimentés mais sans grand avenir professionnel civil, se sont tournés vers l’industrie de la sécurité et vers des sociétés comme les britanniques DSL et Sandline ou comme la sud-africaine Executive Outcomes dirigée par d’anciens cadres du 32e bataillon, l’une des unités d’élite du régime blanc. Les grandes nations ont également commencé à réduire leurs budgets militaires et à pratiquer l’externalisation, voire à privatiser des missions jusque-là traditionnellement du ressort des forces armées nationales : formation, soutien, transport, déminage, sécurité des sites et des troupes, combat même... Les PMC anglo-saxonnes se sont donc engouffrées dans un prometteur marché intérieur et ont poursuivi leur développement, à l’inverse des mercenaires français, ou encore israéliens, qui ont dû se structurer, tout en restant cantonnés à des créneaux d’intervention beaucoup plus réduits.
Un inventaire des entreprises françaises en activité au cours des années 1990 montre trois pôles structurant : un pôle d’entreprises dirigées par d’anciens militaires, un pôle de petites sociétés liées à des mouvements extrémistes et un pôle plus traditionnel, celui de la sécurité et du gardiennage.
La « GIGN Connection »
Parmi les premiers à s’être investis dans la fourniture de services sécuritaires figure un groupe d’anciens militaires français. Des gendarmes pour la plupart. « GIGN Connection », en quelque sorte ! Certains de ces hommes ont longtemps été liés aux services secrets français ; quelques uns s’en sont émancipés pour proposer leurs services à de grandes entreprises ou à des États africains et moyen-orientaux. Quelques trajectoires en guise d’exemples.
Paul Barril, dont les employés ont fait parler d’eux à l’automne 2002, lors de la crise en République centrafricaine, représente parfaitement ce type de militaire reconverti dans l’entreprenariat sécuritaire. L’ancien gendarme a créé le Groupe Barril Sécurité (www.barril.com) après une belle carrière au sein du GIGN. Le Groupe Barril Sécurité fédère plusieurs sociétés : Barril Investigation, Protection Conseil Sécurité, Groupe privé Barril, Activités sécuritaires, Security Action Store, « Haute protection » (une lettre d’information)... Le Groupe Barril Sécurité (« Un nom unique, des compétences multiples ») propose plusieurs types de prestations : audit et détection d’écoutes, protection rapprochée, investigations, ingénierie, gestion de crise (parmi les crises, Paul Barril cite « campagne médiatique de médisance, chantage, menaces, séquestration, disparition, enlèvement, problèmes judiciaires, risques terroristes, formation et recrutement... »).
Philippe Legorjus est aussi un ancien gendarme. Recruté en 1978, il est affecté à l’escadron parachutiste de Mont-de-Marsan. Quatre ans plus tard, l’officier sorti major de l’école de Melun rejoint le GIGN. Après l’affaire de la grotte d’Ouvéa, Legorjus quitte la gendarmerie et entame sa reconversion dans la sécurité. Il sera conseiller du Comité olympique pour les problèmes de sécurité lors des Jeux d’Albertville. Il conseillera Christian Blanc, alors PDG d’Air France. En 1993, Philippe Legorjus crée une petite société : PHL Consultants, qui propose d’« accompagner les entreprises françaises dans les zones à risques pour sécuriser leurs opérations logistiques et financières à l’export ». Dans la liste de ses clients figure Total. L’entreprise est présente en Birmanie et ses opérations sont alors menacées par la guérilla Karen (que soutiennent d’autres petites structures françaises et qui comptent dans leurs rangs des mercenaires français). En 1995, il fonde Atlantic Intelligence (www.atlantic-intelligence.fr), une entreprise spécialisée dans l’intelligence économique. La société qui dispose de bureaux à Nantes et à Paris, offre des prestations dans six domaines : conseil en veille et intelligence économique, recherche d’informations, audit, appui au développement et lobbying, gestion et communication de crise et ingénierie de sûreté et de sécurité. Depuis novembre 2001, Atlantic Intelligence est présente sur le marché libre de la Bourse de Paris. AI dispose d’un portefeuille de plus de 150 entreprises (dont une douzaine du Cac 40, comme Total, Sodexho, Bouygues, Danone, Axa). Des projets d’expansion vers l’Europe de l’Est et l’Amérique du Sud ont été envisagés. En août 2003, Atlantic Intelligence et le Stirling Group ont créé Stirling Atlantic, une joint-venture spécialisée dans la gestion des risques internationaux.
Robert Montoya s’est aussi reconverti dans la sécurité après son passage dans les rangs de la gendarmerie. Il a été très actif en Afrique : au Togo (entraînement et équipement des forces anti-émeutes du régime du général Eyadéma), au Zaïre et au Gabon en particulier, au travers du groupe SAS (Security Advisory and Service), dont un des premiers clients a été le transporteur Géodis-Calberson. Reconnu « comme l’un des principaux acteurs de la sécurité et de logistique africaine », Robert Montoya dirige aussi Darkwood Logistique, une société de transport installée au Togo. Aujourd’hui, Robert Montoya dirigerait plus de 2 500 personnes sur sept pays et propose des missions de conseil et d’audit, de sécurité des personnes et des biens, de sûreté aéroportuaire, de sûreté des compagnies aériennes, d’accompagnement à l’export, de renseignement économique...
Jean-Louis Chanas appartient lui aussi à la cohorte des anciens. Ce camarade de promotion de l’ex-gendarme élyséen Christian Prouteau serait « l’un des anciens de la DGSE, qui a le mieux réussi » sa reconversion dans le privé. Eric Sa a été présentée, dans un article de La Tribune de juillet 2001, comme « l’une des plus anciennes entreprises d’intelligence économique et l’une des cinq principales » et « férocement alignée par le directeur des renseignements généraux de la préfecture de police ». Effectivement, le torchon a brûlé, en 1999, entre Jean-Pierre Pochon, le directeur des RG à la préfecture de police de Paris, et Eric Sa. En fait, dans sa déposition devant la commission d’enquête parlementaire sur le DPS, le service d’ordre du Front national, Jean-Pierre Pochon évoquait la société de Jean-Louis Chanas et déclarait que Eric Sa « coiffe un réseau de mercenaires actif dans les milieux d’extrême droite ».
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Dim 27 Juin 2010 - 21:13
Nouveau contrat CIA/ex-Blackwater
AFP 27/06/2010
Citation :
Le directeur de la CIA Leon Panetta a justifié la signature d'un contrat de 100 millions de dollars avec la société controversée de sécurité privée, anciennement connue sous le nom de Blackwater, pour protéger ses installations en Afghanistan et ailleurs. Blackwater a été rebaptisée Xe après avoir été impliquée dans plusieurs scandales en Irak, en particulier la mort d'au moins 14 civils à Bagdad en septembre 2007.
Washington lui a retiré le service de protection des diplomates à Bagdad en mai dernier. Mais le patron de la CIA a indiqué sur la chaîne ABC, que la centrale de renseignements n'avait guère le choix que de se tourner à nouveau vers Xe parmi les quelques compagnies de sécurité qui opèrent en zone de guerre qui avaient répondu à l'appel d'offres.
"Je dois vous dire qu'en zone de guerre, nous avons des besoins en terme de sécurité. Nous avons beaucoup de bases éloignées. Nous avons eu beaucoup d'attaques contre ces bases", a déclaré Leon Panetta. "Malheureusement, il y a peu de compagnies qui fournissent ce genre de sécurité. Le département d'Etat compte sur eux, nous comptons sur eux dans une certaine mesure", a poursuivi le patron de la CIA.
Deux autres compagnies de sécurité, Triple Canopy et DynCorp International, avaient également répondu à l'appel d'offre des renseignements américains, selon la presse.
Xe "a fourni une offre inférieure à celle de toutes les autres pour un montant de 26 millions de dollars. Et un jury que nous avions formé a estimé qu'ils étaient capables de faire le travail et qu'ils ont rectifié leur attitude", a ajouté M. Panetta. "Aussi n'y avait-il guère d'autre choix que d'accepter ce contrat", a-t-il conclu.
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Lun 28 Juin 2010 - 2:05
Le patron de la CIA défend un nouveau contrat conclu avec l'ex-Blackwater
Citation :
Le directeur de la CIA Leon Panetta a justifié dimanche la signature d'un contrat de 100 millions de dollars avec la société controversée de sécurité privée, anciennement connue sous le nom de Blackwater, pour protéger ses installations en Afghanistan et ailleurs.
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Mar 29 Juin 2010 - 22:51
Quand la CIA plonge dans "l'eau noire"
La CIA emploie les mercenaires de Blackwater
Le Figaro, 28/06/2010
La compagnie de sécurité privée américaine est à nouveau au centre d'une polémique : accusée de bavures et évincée d'Irak, elle vient de signer un contrat avec la CIA en Afghanistan.
Citation :
Où l'on constate l'étonnante capacité de Blackwater ( "eau noire") à rebondir. Rebaptisée «Xe» (prononcer «Zi», ndlr), la société controversée de sécurité privée vient de décrocher un contrat de 120 millions de dollars avec la CIA, rapporte le Washington Post. L'accord prévoit qu'une filiale de Xe sera chargée de la protection pendant 18 mois des consulats américains de Herat et Mazar-i-Sharif, dans le Nord du pays.
Le choix de Xe a de quoi étonner, étant donné le passé de la compagnie. Si Blackwater a pris le soin de changer de nom, c'est parce qu'il était de triste renommée après avoir été impliqué dans plusieurs scandales en Irak, en particulier la mort d'au moins 14 civils à Bagdad en septembre 2007. Suite à cette affaire, le ministre irakien de l'Intérieur avait ordonné en février l'expulsion de 250 anciens employés de Blackwater. Pas plus tard qu'en mai dernier, Washington a également retiré à la compagnie le service de protection de ses diplomates à Bagdad.
Un marché colossal
La signature de ce nouveau contrat intervient alors qu'une commission, mise en place début 2008 au Congrès américain, a lancé ce mois-ci des auditions pour évaluer les contrats gouvernementaux concernant les opérations en Irak et en Afghanistan. Un marché colossal - 200 millions de dollars en 2008 - et en constante augmentation - il a doublé entre 2001 et 2008. Selon le premier rapport de la commission, publié en juin 2009, près de 250.000 contractuels soutiennent les activités de l'armée américaine dans toute la région, dont presque 70.000 en Afghanistan. Parmi ces derniers, environ 20.000 agents de sécurité. Or ce marché, constate le rapport de la commission, est fortement exposé à la «fraude» et au «gâchis».
En cause notamment, les méthodes d'attribution des contrats aux sociétés privées. «Je dois vous dire qu'en zone de guerre, nous avons des besoins en terme de sécurité (…) Malheureusement, il y a peu de compagnies qui fournissent ce genre de sécurité», a déclaré dimanche le directeur de la CIA, Leon Panetta, pour justifier le choix de Xe en Afghanistan. Deux autres sociétés de sécurité, Triple Canopy et DynCorp International, étaient en lice pour décrocher ce contrat. Au cours d'une audition réalisée le 21 juin, une responsable du département d'Etat chargé des programmes internationaux a précisé les trois critères servant à départager les concurrents : «Les compétences techniques, les performances passées et le prix». «Le premier de ces critères est la compétence technique», a-t-elle assuré. A la question de savoir si les tristes états de service de l'ex-Blackwater ont été pris en compte, la représentante d'Etat a botté en touche. «Un jury que nous avions formé a estimé qu'ils étaient capables de faire le travail et qu'ils ont rectifié leur attitude», a de son côté affirmé le patron de la CIA.
Le contrat va au mieux-offrant
Reste une raison fondamentale qui a fait porter le choix sur Xe : le prix. La compagnie «a fourni une offre inférieure de 26 millions de dollars à celle de toutes les autres (…) Aussi n'y avait-il guère d'autre choix que d'accepter ce contrat», a expliqué Leon Panetta. Depuis 1990, une loi prévoit en effet que le «secrétaire d'Etat doit accorder les contrats à l'entreprise techniquement acceptable qui offre le prix le plus bas». En clair, à partir du moment où le dossier est «acceptable», le contrat va au mieux-offrant, et ce même si un concurrent plus cher offre de meilleures garanties.
Dans un rapport sur le sujet, la Commission du Congrès prônait une modification de cette loi, qui génère selon elle des effets pervers. Certaines entreprises sous-estiment en effet délibérément leur offre pour rafler la mise, quitte à ensuite trancher dans les coûts pour rester dans les clous du budget promis. Au détriment de la qualité du service. Pour illustrer son propos, le rapport s'appuyait justement sur le cas de l'Afghanistan. Début 2009, les agents de la compagnie chargée d'assurer la sécurité de l'ambassade américaine de Kaboul, ArmorGrouo North America (AGNA), ont en effet été accusés, par leurs «mauvais comportements», de «menacer la sécurité de l'ambassade».
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Ven 2 Juil 2010 - 23:09
Sociétés militaires privées : De la privatisation à la mercenarisation du champ de bataille
02 juillet 2010
Long entretien avec Georges-Henri Bricet des Vallons, expert en questions de défense (Institut Choiseul), spécialiste des sociétés militaires privées. Il a publié début 2010 un ouvrage intitulé Irak, terre mercenaire (Favre, janvier 2010) consacré à la privatisation de la guerre et à la transformation sociostratégique de l’armée américaine dans le cadre de la guerre d’Irak. Il nous livre ici son analyse d’un phénomène qui est en train de bouleverser le modèle de guerre occidental.
Citation :
Vous insistez dans votre ouvrage sur le processus d’hybridation qui s’est produit entre les sociétés militaires privées et l’armée américaine dans le cadre de la guerre d’Irak. Comment s’est traduite concrètement cette hybridation sur le terrain ? Quel retour d’expérience dresser du cas américain ?
L’Irak a représenté un formidable laboratoire pour le développement de l’interopérabilité entre l’armée américaine et les SMP. On est passé en moins de 6 ans d’une coopération ad hoc, improvisée et chaotique – qui a nourri, en partie, la dégradation du conflit –, à un processus d’hybridation et d’intégration hiérarchique totale des SMP à la chaîne de commandement américaine, ce qui a engendré des problématiques opérationnelles entièrement nouvelles. En vérité, la coopération clandestine entre la firme Dyncorp et la Drug Enforcement Administration (DEA) mise sur pied dans les années 1990 dans le cadre du Plan Colombie d’épandage et d’éradication des cultures de la coca avait déjà préfiguré ce type d’hybridation, comme l’externalisation de la formation des armées étrangères en Bosnie et en Croatie sous l’égide de MPRI. L’Afghanistan et l’Irak se sont contentés de porter ce processus d’hybridation à un autre niveau. La privatisation/mercenarisation est désormais devenue un processus systémique, définitoire de la politique étrangère et de la stratégie militaire américaines.
Sujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Dim 22 Aoû 2010 - 1:04
Sociétés militaires privées : Xe/Blackwater condamnée à une amende de 42 millions de dollars
22 Aout 2010
Citation :
La société de sécurité américaine Xe, mieux connue sous son ancien nom de Blackwater, va payer une amende de 42 millions de dollars pour avoir violé les règles d'exportation en vendant notamment des armes à l'Afghanistan, a rapporté vendredi le New York Times.
Xe est parvenu à un accord avec le département d'Etat pour verser cette amende, a précisé le quotidien américain sur son site internet, citant une porte-parole du groupe.
Selon le journal, l'ex-Blackwater a vendu illégalement des armes en Afghanistan, a proposé d'entraîner des troupes dans le sud du Soudan et a entraîné des policiers taïwanais au tir d'élite.
En acceptant de payer une amende, la société échappe à des poursuites judiciaires et peut continuer à obtenir des contrats de l'Etat, a souligné le journal, qui précise que l'accord ne couvre par d'autres procédures en cours devant la justice américaine.