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Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business

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MessageSujet: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyLun 8 Fév 2010 - 13:35

Private armies : war as business (part 1) - 08/02/2010

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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyLun 8 Fév 2010 - 13:57

En librairie : Irak, terre mercenaire (les armées privées remplacent les troupes américaines) - 07/02/2010

Citation :
Des multiples bavures de la tristement célèbre Blackwater à l'implication d'employés de CACI dans le scandale de la torture au sein de la prison d'Abu Grahib, en passant par les activités de la tentaculaire Aegis, les sociétés militaires privées, omniprésentes sur le champ de bataille, ont rythmé et marqué le récit de la guerre d'Irak.

Fait majeur : c'est la première fois dans l'histoire des opérations militaires américaines qu'on assiste à un basculement de la démographie des forces en faveur du secteur privé.

Quels sont les tenants et aboutissants de cette transformation fascinante et sans précédent de l'armée américaine ?

Qui sont les principaux acteurs de ce mercenariat entrepreneurial et multinational ?

Quel rôle ont-ils joué dans les scandales qui ont émaillé l'histoire de l'invasion ?

Pourquoi et comment ces sociétés ont-elles investi l'Irak ?

Quel impact la présence de ces sociétés a-t-elle eu sur les armées régulières et l'organisation du champ de bataille?

Surtout, quel avenir pour l'Irak après le retrait des troupes régulières prévu pour décembre 2011 ?

Les États-Unis choisiront-ils vraiment de se retirer d'un pays pour la conquête duquel ils ont déjà sacrifié plusieurs centaines de milliards de dollars ou adopteront-ils une stratégie plus subreptice, faisant reposer sur les sociétés de mercenariat, en cheville avec le gouvernement irakien mis en place par les néoconservateurs, la responsabilité du futur protectorat ?

L'auteur revient sur l'histoire de ces six années de chaos et décrit les conditions qui ont permis l'émergence de ces nouveaux empires de la violence privée et la constitution d'un véritable marché de la guerre où le profit s'écrit en lettres de bitume et de sang. Sa conclusion est sans appel : la mercenarisation de l'American way of war est désormais une tendance structurelle de la politique étrangère de l'Empire en déclin et pourrait bien révolutionner à terme le visage même de la guerre.

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, doctorant en science politique, Georges-Henri Bricet des Vallons est chercheur-associé à l'Institut Choiseul et à l'Institut Prospective et Sécurité en Europe. Spécialiste de la privatisation de la guerre et des sociétés militaires privées, il est expert en systèmes d'armes pour la revue Défense & Sécurité Internationale.

Lire la préface de Jean-Philippe IMMARIGEON

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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyLun 22 Fév 2010 - 22:16

Colloque international sur la privatisation de l'action militaire

Le jeudi 18 mars 2010 à l'école militaire de 9 heures à 17 heures 30, les Ecoles de Saint-Cyr Coêquidan (ESCC), le Centre de Doctrine d'Emploi des Forces (CDEF), et le Collège de l'Enseignement Supérieur de l'Armée de Terre (CESAT), soutenus par la Fondation Saint-Cyr , organisent en amphithéâtre LOUIS un colloque sur le thème « Les forces armées face au défi de la privatisation de l'action militaire : Comment, pour une armée régulière, coopérer sur le terrain avec les sociétés militaires privées ? »

Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business 1278332216

« Les forces armées face au défi de la privatisation de l'action militaire »

Pour la première fois dans l'armée de Terre, le Centre de Recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, le Centre de Doctrine d'Emploi des Forces et le Collège de l'Enseignement Supérieur de l'Armée de Terre organisent, le jeudi 18 mars 2010, un colloque interarmées et international de réflexion traitant de la place et de l'emploi des sociétés militaires privées dans les conflits modernes.

Le maintien de la légitimité de nos engagements armés est une condition fondamentale de réussite des missions qui sont confiées, à nos forces, par les autorités politiques. Or les missions des forces armées, notamment de stabilisation, les amènent à côtoyer fréquemment des sociétés militaires privées, lesquelles évoluent dans un vide juridique et éthique maintes fois souligné. Comment mieux faire cohabiter, voire coopérer, ces deux acteurs ?

Face à cette situation, les pays occidentaux apportent des réponses différentes, ainsi des pays à culture libérale sont plutôt favorables à ces sociétés militaires privées alors que les pays à culture régalienne comme la France sont plus réservés.

Pratiques :

Organisé par les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan - le Centre de Doctrine d'Emploi des Forces - le Collège de l'Enseignement Supérieur de l'Armée de Terre

•Jeudi 18 mars 2010 - 09h00 - 17h30
•Amphithéâtre Louis - Ecole Militaire - 1 place Joffre 75 007 Paris.
•Exclusivement sur inscription : 01 44 42 47 57
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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyMar 2 Mar 2010 - 0:30

Afghanistan : le manque de supervision de l'armée américaine cité dans une affaire Blackwater (enquête parlementaire) 24-02-2010

Citation :
Le manque de supervision de l'armée américaine est cité dans une enquête du Sénat visant la compagnie de sécurité privée Blackwater, qui a permis à ses employés d'utiliser des armes sans autorisation en Afghanistan, a-t-on appris mardi à la commission de la Défense.

Le manque de supervision de l'armée américaine est cité dans une enquête du Sénat visant la compagnie de sécurité privée Blackwater, qui a permis à ses employés d'utiliser des armes sans autorisation en Afghanistan, a-t-on appris mardi à la commission de la Défense.

Au cours d'une enquête de plusieurs mois, la commission a relevé des cas d'utilisation "imprudente" d'armes par les personnels de la société Paravant, une filiale de Blackwater. Elle a noté un processus de sélection des employés peu sérieux, certains ayant un passé judiciaire.

Une violation des règles concernant l'obtention et le port d'armes en Afghanistan, ainsi qu'un manque de supervision de la part des autorités militaires américaines, ont été constatés.

"Pourquoi la question des sous-traitants est-elle si importante? La vérité c'est que dans le combat contre les talibans, la perception que les Afghans ont de nous est cruciale", a dit le sénateur Carl Levin président de la commission.

M. Levin s'exprimait devant la presse à la veille d'une audition devant la commission qui aura lieu mercredi à 09H30 (14H30 GMT) pour examiner l'affaire Blackwater/Paravant. Plusieurs responsables de la société privée ont été invités à témoigner.

A l'automne 2008, Paravant est devenu sous-traitant de la société Raytheon avec pour mission de former des membres des forces de sécurité afghanes.

Le 5 mai 2009, deux employés de Paravant en Afghanistan, Justin Cannon et Christopher Drotleff, ont ouvert le feu provoquant la mort de deux Afghans et en blessant trois autres. Ils ont depuis été inculpés par la justice américaine.

Selon le ministère de la Justice, cité par la commission, l'incident a "créé des difficultés diplomatiques" pour les Etats-Unis en Afghanistan, engendrant des conséquences sur "la sécurité des intérêts américains".

Déjà, en décembre 2008, des employés de Paravant s'étaient illustrés en parcourant une rue assis sur le toit d'un véhicule en marche, avec des kalachnikovs chargées en main. Une irrégularité du terrain a fait tressauter le véhicule, et l'une des armes a libéré une salve, qui a blessé gravement à la tête l'un des employés.

Selon la commission, il aura fallu attendre le deuxième incident pour que les autorités militaires s'intéressent à Paravant. "Espérons que l'armée sera bien plus prudente" à l'avenir, a dit M. Levin mardi.

En outre, précise la commission, les instructeurs de Paravant n'étaient pas autorisés à porter des armes. Les collaborateurs des élus qui ont mené les enquêtes ont découvert que Blackwater/Paravant s'était procuré des armes dans un dépôt qui était réservé aux forces de sécurité afghanes. Ce dépôt, nommé Bunker 22, était contrôlé par l'armée américaine.

M. Levin a affirmé que seules quelques unes "des centaines d'armes" indûment détenues par les sous-traitants ont été restituées.

Parallèlement, deux élus démocrates du Congrès ont déposé mardi une proposition de loi visant à interdire à l'administration et à l'armée américaine de faire appel à des sous-traitants dans les zones de combat, notamment en Irak et en Afghanistan.

Blackwater - aujourd'hui Xe - avait été mise en cause après la fusillade qui avait fait quelque 17 morts le 16 septembre 2007 à Bagdad, impliquant des agents de la société de sécurité et qui avait poussé le pouvoir irakien à annoncer la fin de la licence de l'entreprise en Irak.

Source du texte : LE MATIN.CH
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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyLun 8 Mar 2010 - 22:37

Un élu américain met en garde le Pentagone contre Blackwater 07/03/2010

Citation :
Le président de la commission de la Défense du Sénat américain a mis en garde le secrétaire d'Etat à la Défense Robert Gates dans une lettre publiée jeudi 4 mars 2010 contre un éventuel contrat en Afghanistan avec le sous-traitant controversé Blackwater rebaptisé Xe. Dans une lettre datée du 25 février, Carl Levin souligne que selon de « récentes informations de presse », le Pentagone s'apprêterait à signer un contrat d'un milliard de dollars avec Xe Services, pour l'entraînement de la police nationale afghane.

C'est pourtant en Afghanistan que les gardes du corps de Blackwater ont commencé à faire parler d'eux. D'abord parce qu'ils étaient devenus aussi visibles que les soldats américains, assurant même la sécurité d'Hamid Karzaï. Ensuite par les fautes très graves qu'ils ont commises en Afghanistan puis en Irak : ils sont à l'origine de plusieurs fusillades qui ont fait des victimes civiles.

Aux Etats-Unis, la commission de la défense a publié fin février un rapport accablant pour la société : recrutement peu sérieux des employés dont certains ont un passé judiciaire, violation des règles sur l'obtention et le port d'armes en Afghanistan et absence de contrôle des autorités américaines...

Par voie de conséquence, le président de la commission Carl Levin a, dans une lettre ouverte, alerté jeudi 4 mars 2010 le secrétaire d'Etat à la défense, Robert Gates.

ll rappelle que cette société nuit à l'image des Etats-Unis en Afghanistan.

Robert Gates promet de revoir, le dimanche 7 mars, les conditions d'attribution de ce contrat mais le secrétaire à la Défense rappelle aussi qu'il ne peut pas exclure du marché, une société si elle remplit ses obligations légales. Ce qui semble être le cas pour Blackwater rebaptisé Xe à la suite des différents scandales.

Cinq membres de Blackwater sont accusés d'avoir tué quatorze Irakiens sans armes lors d'une attaque à la grenade et d'en avoir blessé dix-huit autres au cours d'un incident en septembre 2007 à Bagdad.

Source du texte : RFI
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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyVen 26 Mar 2010 - 20:25

Des mercenaires pour l’ONU ? - 25/03/2010

Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Image2aa

Citation :
Des représentants de 25 Etats africains ont rencontré, il y a quinze jours, à Addis Abeba, le groupe de travail des Nations unies sur les “activités des mercenaires et des compagnies privées de sécurité militaire”. Une avant-dernière étape pour le groupe de travail onusien, avant la rencontre avec les représentants des Etats occidentaux à Genève, en avril prochain.

Un groupe composé de Shaista Shameem (rapporteur, Fiji), Najat al-Hajjaji (Libye), Amada Benavides de Pérez (Colombie), José Luis Gómez del Prado (Espagne) et d’Alexander Nikitin (Russie). Cette mission d’étude sur les législations nationales et internationales ainsi que sur les retours d’expériences dans le contrôle des sociétés privées pourrait, à terme, aboutir à la mise en place d’une convention internationale. La mission est en passe de s'achever, alors que l’Onu envisage le recours aux privés pour son propre compte.

Lire la suite ici :: http://www.ttu.fr/francais/Articles/Actualite%20des%20forces/mercenairespourl.html
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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyLun 29 Mar 2010 - 15:30

La guerre en CDD - 17 mars 2010

Citation :
Ils ont les armes, le matériel et la tenue des militaires, mais ce sont des civils : des intérimaires, engagés le temps d'une guerre. Ces nouveaux mercenaires sont bien payés, car leurs missions en CDD sont à hauts risques : protection de personnalités, de convois sensibles et d'ambassades.

Ils ne dépendent ni de l'armée, ni d'un État, mais de sociétés militaires privées qui pèsent aujourd'hui cent milliards de dollars de chiffre d'affaires et sont parfois cotées en bourse.

Depuis le 11 septembre 2001, le secteur est en plein développement. En Irak, les sociétés militaires privées représentent le deuxième contingent armé après celui des États-Unis

http://www.toutelatele.com/progTv/fiche.php?id=156708&date=2010-03-17
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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyMar 30 Mar 2010 - 22:38

En Afghanistan, une guerre privatisée - 30/03/2010

En juin 2009, l'Afghanistan comptait 74.000 contractors ("mercenaires") pour 55.000 soldats américains (dont 7% sont armés, soit environ 5.200 Occidentaux, auquel il faut rajouter 2.000 ressortissants du tiers-monde et près de 20.000 employés afghans). La nouvelle politique impulsée par Obama ne va faire qu'accroître leur nombre. A mesure que le marché irakien se ralentit, les sociétés militaires privées basculent leurs activités en Afghanistan.

Un phénomène de migration qui apparaît clairement à la lecture des statistiques. Si l'on s'en tient aux projections actuelles, le contingent privé pourrait atteindre un volume compris entre 120.000 et 140.000 privés pour 120.000 à 130.000 militaires réguliers (dont 100.000 Américains) d'ici à la fin 2010, soit un pic démographique analogue à celui qu'a connu l'Irak en 2007-2008, au plus fort des violences.

La formation des forces de police et de l'armée nationale afghane (ANA) reste le principal marché pour les sociétés militaires privées (SMP). En 2009, le volume des instructeurs de la police accusait un déficit de 67% par rapport aux objectifs initiaux et de 30% dans le cas de l'ANA. 15 milliards de dollars (11,2 milliards d'euros) ont déjà été consacrés à cet effort depuis 2001 (23 milliards pour l'Irak), avec des résultats pour le moins mitigés.

Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business 1946231658

L'administration Obama prévoyait de dégager une enveloppe supplémentaire de 2 milliards de dollars pour l'année fiscale 2009 afin de renforcer l'assise des forces de sécurité et augmenter leur volume à 400.000 hommes (une somme qui représente le double du budget du gouvernement afghan). Une part substantielle de ce montant a été déjà été aspirée par le secteur militaire privé, alors que les capacités de projection de l'armée américaine ont depuis longtemps atteint leur point de rupture.

"Dyncorp" qui comptait, il y a deux ans, 600 instructeurs et 1.000 conseillers détachés auprès du ministre afghan de l'Intérieur, est très actif sur cette niche. Blackwater - qui s'est rebaptisé Xe Services pour se refaire une virginité -, est sur les rangs pour décrocher un contrat de formation de 693 millions de dollars. Aegis gère, comme en Irak, la coordination des sociétés de sécurité privée, des entreprises civiles et des forces du génie américain sur le champ de bataille.

Le ciel est pourtant loin d'être au beau fixe pour les Anglo-Saxons, à mesure que les sociétés de sécurité afghanes se développent et prolifèrent. En effet, le modèle américain de privatisation de la guerre a fait des émules parmi les seigneurs de guerre, fraîchement reconvertis en commandants de police. Comme au Nigeria, où l'armée et la police sous-louent leurs services aux multinationales (phénomène des "policiers fantômes"), les firmes occidentales doivent désormais faire face à une concurrence féroce de la part des sociétés locales, dirigées par des Afghans et répondant au seul droit local.

Un coup de filet retentissant avait eu lieu en 2007 et abouti à l'arrestation de plusieurs dirigeants occidentaux. L'objectif officiel du gouvernement Karzaï était alors d'écarter les moutons noirs, mais la réalité est bien plus triviale : prendre des parts de marché aux Américains et aux Anglais. L'intervention de l'ambassadeur William Wood avait permis de conjurer la crise qui menaçait de dégénérer. Plusieurs SMP afghanes ont émergé depuis.

On citera entre autres Asian Security Group, détenue par un cousin de Karzaï, forte de 10.000 miliciens et dont le capital est à 100% national ; Khawar, fondée par Din Muhammad Jorat, ancien directeur de la sécurité du ministère afghan de l'Intérieur ; ou encore Sherzai (qui a signé 39 contrats avec l'armée canadienne), dirigé par l'ancien gouverneur de la province de Kandahar, Gul Agha Sherzai, un des plus vieux soutiens de Karzaï. Difficile de ne pas voir les collusions fécondes de ces firmes avec le pouvoir en place de la République islamique et les responsables du narcotrafic.

Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business 1750083617

L'Irak va suivre une trajectoire similaire, puisqu'à partir de 2011, seules les sociétés sous licence irakienne seront autorisées à opérer. Les Anglo-Saxons contourneront le problème en créant des joint-ventures avec leurs collègues irakiens, court-circuitant l'application des réformes juridiques promues à partir de 2007 aux Etats-Unis pour mieux encadrer les mercenaires (notamment celle de l'Uniform Code of Military Justice). Mais les gains devront désormais être partagés. En quelque sorte la fin de l'âge d'or irakien pour l'industrie néomercenaire.

Un contexte qui rappelle une autre histoire, terriblement proche, celle de l'opération Cyclone. La fantasmagorie du Grand Moyen-Orient, reprise par Obama, a sa propre tératologie et les Américains recréent à nouveau des monstres avec lesquels les forces de l'Otan devront composer.

Dans les années 1980, la CIA et le MI6 avaient ainsi formé et soutenu militairement le Hezb-e-Islami d'Hekmatyar et le Maktab al-Khadamat de Ben Laden et d'Abdallah Azzam contre l'Union soviétique. Un financement des moudjahidin pakistano-afghans qui avait servi de marchepied à Ben Laden pour consolider le futur mouvement Al-Qaeda. La société Keany Meany Services, antenne du MI6, avait joué un rôle actif dans l'armement des milices. Ce n'est donc pas un hasard de retrouver aujourd'hui son héritière, Saladin Security, en Afghanistan.

Sachant que l'armée américaine ignore ce qu'il est advenu de près de 87.000 armes sur les 242.000 livrées à l'ANA entre 2004 et 2008, probablement passées directement dans les mains des talibans, la "guerre juste" d'Obama est loin de promettre des lendemains enchanteurs aux forces supplétives de l'Otan, françaises au premier chef.

Georges-Henri BRICET DES VALLONS

Expert en questions de défense, auteur de l'ouvrage : "Irak, terre mercenaire"

Institut Choiseul

Source du texte : LIBÉRATION
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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyMar 30 Mar 2010 - 23:50

Irak, terre mercenaire - 26/03/2010

BRICET des VALLONS Georges-Henri, Irak, terre mercenaire. Les armées privées remplacent les troupes américaines, Favre, Paris, 2010.

Cet ouvrage a pour premier mérite, et ce n’est pas le moindre, de dépasser les caricatures et les problématiques juridiques ou éthiques souvent employées pour étudier les sociétés militaires privées (SMP).

Devenus incontournables, ces acteurs non-étatiques sont généralement connus du public par les bavures qui émaillent fréquemment leurs actions. Pourtant depuis 2003 et pour plusieurs années, l’Irak est le champ expérimental de nouvelles pratiques lourdes de conséquences, dépassant les seules retombées politiques des scandales de certains de leurs employés.

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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyMer 31 Mar 2010 - 17:09

(1/5) Guns For Hire (Afghanistan) - 31/03/2010

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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyMer 31 Mar 2010 - 17:14

(2/5) Guns For Hire (Afghanistan) - 31/03/2010

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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyMer 31 Mar 2010 - 17:16

(3/5) Guns For Hire (Afghanistan) - 31/03/2010

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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyMer 31 Mar 2010 - 17:19

(4/5) Guns For Hire (Afghanistan) - 31/03/2010

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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyMer 31 Mar 2010 - 17:21

(5/5) Guns For Hire (Afghanistan) - 31/03/2010

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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptyMar 6 Avr 2010 - 18:37

Commission des affaires étrangères : Audition du colonel de Lapresle sur les sociétés militaires privées (31 mars 2010)

Citation :
Lors d'une première séance tenue dans la matinée du 31 mars 2010, la commission a procédé à l'audition du colonel François de Lapresle, responsable de la sous-direction « politique et prospective de défense » de la délégation des affaires stratégiques du ministère de la défense et de MM. Luc Viellard et Olivier Hubac, respectivement directeur et consultant du pôle Prospective stratégique de la Compagnie européenne d'intelligence stratégique (CEIS), sur les sociétés militaires privées (SMP).

M. Josselin de Rohan, président, a rappelé que le recours aux sociétés militaires privées (SMP) répond à un besoin très concret. Dans un contexte de réduction du format des armées, conséquence de leur professionnalisation, l'externalisation d'un certain nombre de fonctions est une nécessité. La question est de savoir jusqu'où on peut externaliser et si cette externalisation peut aller jusqu'à l'emploi délégué de la force armée.

Source du texte :: Sénat
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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptySam 17 Avr 2010 - 18:26

Cinq ex-responsables de Blackwater inculpés - 17.04.2010


Citation :
Washington - Cinq anciens responsables de l’entreprise de sécurité privée Blackwater (qui s’appelle maintenant Xe) ont été inculpés vendredi par un jury fédéral américain.

Ils sont accusés de possession illégale d’armes, permis de port d’armes falsifiés et tentative d’obstruction à la justice.

Selon l’acte d’inculpation, dont l’AFP s’est procuré une copie, entre janvier 2003 et novembre 2009, les cinq responsables ont mis en place diverses stratégies pour "prendre l’avantage sur leurs concurrents dans le secteur des contrats de sécurité et de continuer à tirer profit des contrats passés auprès du gouvernement américain".

Devenu Xe, la société Blackwater a été impliquée dans de multiples scandales en Irak et en Afghanistan, où elle assurait des missions pour le gouvernement fédéral, qui en ont fait la société de sécurité privée la plus controversée au monde.

Parmi les stratégies mises en oeuvre, elle a, selon l’acte d’inculpation, transformé des armes sans autorisation et utilisé le bureau d’un shérif pour acquérir, grâce à des autorisations d’achat en blanc, 34 fusils automatiques. Blackwater payait les armes mais elles étaient enregistrées comme appartenant au bureau du shérif.

Soucieuse de mener à bien un futur contrat juteux avec la Jordanie pour la construction et la gestion d’un centre d’entraînement, les inculpés ont par ailleurs offert à la délégation jordanienne venue visiter les locaux plusieurs armes, dont elle a ensuite falsifié les papiers.

Enfin, les cinq employés sont accusés d’avoir tenté de cacher leurs forfaits des autorités, en établissant des faux et en cachant les armes illégales. Les cinq prévenus risquent jusqu’à 20 ans de prison.

http://www.armees.com/Cinq-ex-responsables-de-Blackwater.html
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MessageSujet: Re: Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business Sociétés Militaires Privées : la guerre comme business EmptySam 24 Avr 2010 - 17:47

DynCorp et le contrat juteux de formation de la police afghane

Sen. McCaskill: We've 'Wasted Billions' Training Afghan Police

15 avril 2010 — Training the Afghan National Police has largely been the job of DynCorp International. Sen. Claire McCaskill held a hearing April 15, 2010 to scrutinize DynCorp as well as the government's oversight contractors in Afghanistan. After the hearing McCaskill spoke with Huffington Post Investigative Fund Senior Editor, Christine Spolar, about the failings of the training program.