Rais Hamidou Colonel
Messages : 1988 Points actifs : 1986 Localisation : chez-moi Inscription : 08/11/2010 Nationalité :
| Sujet: Le discours diplomatique de Hollande Jeu 15 Nov 2012 - 15:06 | |
| A propos de sa visite à Alger et la guerre au Mali : Le discours diplomatique de François Hollande Le Quotidien d'Oran 15/11/2012 - Citation :
- Outre les aspects de la politique intérieure développés dans sa conférence de presse de ce mardi, dans le cadre de ses six premiers mois de gouvernance, François Hollande a évoqué deux sujets de l'actualité qui intéressent au plus haut point Alger. Relations bilatérales obligent et devant l'imminence de sa visite en Algérie, le chef de l'Etat français, répondant à la question du journaliste de TV5 Monde qui l'interrogeait sur l'état d'esprit de cette visite prévue à la mi-decembre, reviendra sur l'histoire «douloureuse» entre les deux pays et la nécessité d'y puiser les éléments qui aident «à bâtir l'avenir et pas à l'empêcher». Sans toutefois s'étaler, il parlera également de «mémoires blessées» tout en soulignant l'avenir «qui offre des potentialités entre nos deux pays». Sans être loquace, le contexte ne s'y prêtant pas, le président français a brossé en deux phrases les prochains dossiers qu'il aura à traiter avec son homologue algérien. Le devoir de mémoire et le challenge économique, un aspect des plus importants aux yeux de l'Elysée.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait évoqué dernièrement la venue de François Hollande en Algérie, affirmant qu'elle balisera les relations bilatérales pour au moins le prochain quinquennat. «Cette visite devrait constituer une opportunité de faire le bilan de ce qui a été réalisé entre 2007 et 2011, et d'arrêter les objectifs pour les cinq années à venir», avait-il notamment déclaré dans un entretien à «Jeune Afrique». A propos de l'épineux dossier de la mémoire, il devrait s'inviter aux discussions, de l'aveu même de Mourad Medelci qui indique qu'il est difficile de ne pas les aborder. «Ces questions n'intéressent pas uniquement les gouvernements, mais aussi les opinions publiques. Cette visite pourrait créer les conditions favorables à une réappropriation de notre mémoire commune», a encore expliqué le ministre. http://www.algeriesoir.com/algerie-presse/151112-a-propos-de-sa-visite-a-alger-et-la-guerre-au-mali-le-discours-diplomatique-de-francois-hollande.html- Spoiler:
Rappelons que le président français, et dans un message adressé à Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du 5 Juillet, n'a à aucun moment fait allusion à un quelconque repentir ou à des excuses officielles réclamées par une grande majorité des Algériens. A ce propos, il indiquera dans sa lettre que «j'ai bien entendu votre appel, le 8 mai dernier, à une lecture objective de l'histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels», faisant référence au discours de Bouteflika, à Sétif, à l'occasion de la commémoration des massacres du 8 mai 1945 où il a appelé à en finir avec la guerre des mémoires et de tourner la page. M. Hollande avait évoqué également dans son message la question de la mémoire et du droit de vérité. «Français et Algériens partagent une même responsabilité, celle de dire la vérité. Ils le doivent à leurs aînés mais aussi à leur jeunesse».
A la question de savoir si la France soutenant l'intervention au nord-Mali a également prévu la protection des pays frontaliers dans le cas où Aqmi chercherait à y trouver refuge, le locataire de l'Elysée a réitéré le soutien logistique de la France et de l'Europe à l'intervention au nord-Mali, saluant la décision de la Cédéao prise à Abuja (Nigeria) quant à la concrétisation de cette intervention appuyée, a-t-il précisé, par l'Algérie.
Quant à la protection des pays, François Hollande a dit ne ménager aucun effort pour soutenir cette décision africaine par un soutien logistique, en armements, surveillance, informations et formation. Alger avait indiqué, auparavant, fermer ses frontières terrestres en cas de guerre au Mali.
Il affirmera de nouveau, si besoin est, que la France n'interviendra «en aucun cas elle-même» au Mali, mais qu'elle apportera son «soutien logistique» à une éventuelle opération. Dans le cadre de cette intervention militaire, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de cinq pays européens (France, Espagne, Italie, Allemagne et Pologne) se réuniront à Paris, aujourd'hui jeudi, pour discuter de la formation d'une mission d'entraînement des forces africaines. Elle pourrait comprendre entre 200 et 400 militaires. Quant au soutien logistique des pays occidentaux, et notamment de la France, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a évoqué, ce mardi, l'éventualité de frappes aériennes qui «dépendra des difficultés sur le terrain» tout en affirmant que la France n'y participera pas.
|
|