Sujet: Re: États-Unis vs Chine Jeu 27 Jan 2011 - 17:18
Mais les autorités américaines ne peuvent pas se permettre de mener une politique étrangère normale susceptible de mettre un terme au dédoublement de la politique des Etats-Unis.
Sujet: Re: États-Unis vs Chine Jeu 27 Jan 2011 - 17:22
Hu Jintao et le dédoublement de la politique américaine
Citation :
Par Dmitri Kossyrev, RIA Novosti - 27/01/2011 - Il aurait été plus normal de faire le bilan de la visite du président chinois Hu Jintao aux Etats-Unis samedi, après son déplacement à Chicago. Par ailleurs, la visite a coïncidé avec l’annonce que Chicago deviendrait le siège de la campagne électorale de Barack Obama en 2012. Ainsi, par sa visite Hu Jintao a en quelque sorte inauguré la seconde campagne électorale de Barack Obama.
Que dire de la visite de Hu Jintao, si ce n’est le fait qu’elle s'est distinguée par le nombre de portes fermées? Et que pratiquement aucune information n’a encore filtré?
Sujet: Re: États-Unis vs Chine Ven 9 Déc 2011 - 16:55
La Chine se dit prêt à déclencher la troisième guerre mondiale pour protéger l'Iran
Apres le President Russe qui menace l' OTAN, voici la Chine qui est prete a de défendre ses intérêts énergétiques, et l’Iran par la même occasion. Qui a dit deja : " les etats n' ont pas d' amis que des interets ?"
Le Major et Général Zhang Zhaozhong, a affirmé sur la chaîne chinoise NTDTV que la Chine n’hésitera pas à protéger l’Iran, même s’il faut pour cela, déclencher une 3ème Guerre Mondiale.
Sujet: Re: États-Unis vs Chine Jeu 15 Déc 2011 - 10:09
Les Etats-Unis accusent la Chine et la Russie de cyberespionnage
Martine Jacot, le Monde - lundi 14 novembre 2011
Citation :
La coupe est pleine. Tel est en quelque sorte le message que les autorités américaines ont adressé à la Chine et à la Russie en publiant, jeudi 3 novembre, un rapport sur le cyber-espionnage mené aux dépens des Etats-Unis dont le ton est inhabituellement accusateur. Depuis 2009, "les réseaux informatiques d’un vaste éventail d’administrations publiques, d’entreprises privées, d’universités ou d’autres institutions, toutes détentrices d’un gros volume d’informations économiques sensibles, ont été victimes d’espionnage", indique le rapport remis au Congrès par l’Office national du contre-espionnage. "Une grande partie de ces activités semblent provenir de Chine", poursuit le document, qui désigne aussi la Russie, dans une moindre mesure.
Parmi les incidents mentionnés à titre d’exemple figure le piratage dont ont été victimes, en 2010, les messageries de responsables américains, de dissidents chinois, de responsables militaires et de journalistes sur leurs comptes Gmail. Google avait estimé que les auteurs de ces intrusions avaient des liens directs avec le gouvernement chinois. En août, rappelle le rapport, la société américaine de sécurité informatique McAfee avait dénoncé des intrusions massives menées contre des entreprises travaillant pour l’armée américaine, des ONG et des usines, en provenance d’un seul et même pays, qui n’avait pas été nommé.
La Chine et la Russie "continueront sans doute à déployer des ressources importantes et toute une panoplie de tactiques pour obtenir des informations de sources américaines, dans le but de parvenir à une parité économique, stratégique et militaire avec les Etats-Unis", anticipe le rapport. Régulièrement accusée d’être impliquée dans des cyberattaques, la Chine récuse ces allégations dès qu’elles sont formulées. La publication du rapport n’a pas fait exception : le ministère chinois des affaires étrangères a estimé que "préjuger sans enquête de l’origine de cyber-attaques n’est ni professionnel ni responsable". -Moscou a préféré le silence.
Pourquoi les autorités américaines ont-elles mis la Chine et la Russie sur la sellette, alors qu’elles avaient jusqu’alors évité les accusations directes ? Doit-on y voir un aveu de leur impuissance à faire cesser cet espionnage par des voies diplomatiques ou à le contrer par la technologie ? Robert Bryant, directeur de l’Office national du contre-espionnage, a fait valoir la "flambée" récente des cyberattaques et la nécessité de trouver des solutions, passant notamment par une meilleure collaboration entre secteurs privé et public. Des sociétés victimes d’attaques sur leurs données secrètes préfèrent les taire, relève le rapport.
Le document souligne aussi la nécessité pour les alliés des Etats-Unis de faire pression sur la Chine afin qu’elle mette fin à son cyberespionnage. Selon le Financial Times, une centaine de spécialistes américains et européens ont conduit, ce même 3 novembre, leur premier exercice de cybersécurité à Bruxelles, afin de mieux repérer les faiblesses de la protection de leurs données sensibles et de communiquer plus rapidement entre eux en cas d’attaque.
Sujet: Re: États-Unis vs Chine Mer 1 Fév 2012 - 12:49
Géopolitique américaine du Pacifique : la Chine, vraiment ?
Written by Olivier Kempf on janvier 30, 2012 – 11:24 -
Je poursuis mes réflexions à la suite du bon sujet proposé l’autre jour par PTH. Pour m’intéresser au dispositif américain dans le Pacifique ouest, aux objectifs chinois et au pion central qu’est Taïwan.
Citation :
1/ L’article de Judy Dempsey (référence dans le billet précédent) est typique d’une certaine opinion américaine qui considère la Chine comme le nouveau challenger des États-Unis. Après tout, à lire le dernier document de stratégie américaine (analyse ici sur égéa), il s’agit bien de l’option pacifique. Pardon, de l’option du Pacifique.
2/ Du point de vue américain, il y a forcément un mimétisme avec l’expérience de la 2ème guerre mondiale. La chose est peu perçue en Europe, où la 2GM est surtout l’affaire du débarquement de Normandie, voire des combats de Stalingrad. Et le conflit entre les deux grands, au cours de la guerre froide, a renforcé ce tropisme européen. Pourtant, les États-Unis ont toujours observé l’autre océan.
3/ Et la montée de leur puissance, au XIX° siècle, y a connu plusieurs hauts-faits. Qu’on se souvienne tout d’abord de l’intervention du Commodore Perry qui, en 1853 puis en 1854 (l’escadre des bateaux noirs est composée pour moitié d’Américains, pour moitié d’Européens, y compris des Français) force l’ouverture du Japon au commerce extérieur.
Les États-Unis participent, aux côtés des Britanniques, des Russes et des Français, à la deuxième guerre de l’opium en Chine de 1856 à 1860 : ils participent donc aux traités inégaux, et à l’installation de concessions : relisez le Lotus bleu, et remarquez l’horrible Américain qui est à Shanghai…. D’ailleurs, un peu plus tard, la guerre des Boxers (1899 à 1901) donna lieu à un haut fait, celui des 55 jours de Pékin (Ah! Ava Gardner !).
Tout au nord du Pacifique, l’Alaska est acheté aux Russes en 1867 : on n’y voit le plus souvent qu’un accès au pôle nord : c’est oublier la rive sud, et notamment les îles Aléoutiennes qui closent la mer de Béring, jusqu’au Kamtchatka.
4/ Mais la géopolitique américaine dans le Pacifique s’est poursuivie par une progression le long des archipels du Pacifique nord : Hawaï, Midway, Wake, Guam.
Tout commence à Hawaï, la plus grande des îles Sandwich : la France y installe un agent consulaire en 1837. Mais le jeu des commerçants (une compagnie de fruits) américains, appuyés par le débarquement d’une compagnie de fusiliers-marins, aboutit à la déposition de la dernière reine en 1893. Une république « bananière » (au sens propre) est proclamée, annexée en 1898 par les États-Unis. Cette île donne la position la plus centrale du Pacifique. Midway, plus à l’ouest, est découverte en 1859 par un américain.
Un peu plus à l’ouest, l’îlot de Wake, est reconnu par une expédition américaine en 1840. L’île est annexée en 1899. Une base militaire est bâtie en janvier 1941.
L’île de Guam est vendue aux États-Unis par l’Espagne en 1898. C’est la plus méridionale de l’archipel des Mariannes, qui sont placées dans le Pacifique ouest, entre Japon et Nouvelle Guinée. Les îles du nord avaient été vendues à l’Allemagne, occupées par le Japon dès 1914, et reprises par les US en 1944. Guam demeure une importante base américaine.
Vous croyez qu’à la suite de la doctrine Monroe, les États-Unis défendaient les indépendances contre les puissances coloniales européennes ? Peut-être un peu plus tard, mais pas à la fin du XIX° siècle. En effet, en 1989, ils interviennent aux Philippines pour soutenir la guerre d’indépendance contre la puissance espagnole : la guerre hispano-américaine est, traditionnellement, considérée comme celle qui marque l’émergence de l’Amérique comme puissance mondiale. Mais si les Américains gagnent, l’Espagne vend la colonie aux Américains : elle change seulement de maître ! En 1899, une guerre entre indépendantistes et Américains se résout à l’avantage de ces derniers, qui n’hésitent pas, comme on dit pudiquement. Cela explique d’ailleurs qu’en 1942, le pays passe facilement sous domination japonaise (une répression féroce) : Mac Arthur est obligé de se réfugier en Australie et ne reprend pied que trois ans plus tard. Le pays obtient son indépendance en 1946.
5/ Guam symbolise les îles de l’ouest du Pacifique : passées de l’Espagne à l’Allemagne à la fin du XIX° siècle, occupées par le Japon, elles sont libérées par les États-Unis lors de la guerre du Pacifique : Le reste des îles Mariannes, les îles Carolines, les îles Marshall passent ainsi sous domination américaine en 1945. C’est la rnçon del a victoire, mais aussi un dispositif pour prévenir le militarisme japonais, à l’époque.
6/ Cette progression se poursuit lors de la guerre froide : installation dès 1945 de bases militaires permanentes au Japon (dont une sur l’île d’Okinawa, la plus méridionale de l’archipel des îles Amami, qui « joint » le Japon à Formose (Taïwan). Soutien du gouvernement de Chiang Kai-chek (Kuomintang) à Formose à partir de 1949 et maintien de relations commerciales et militaires après 1971, lorsque les Nations-Unies reconnaissent la RPC comme représentant permanent de la Chine au CSNU guerre de Corée de 1950 à 1953 et soutien à la Corée du sud depuis guerre du Vietnam de 1962 à 1975 création de l’ANZUS en 1951, même si le traité est suspendu en 1980
7/ Aujourd’hui, on peut donc considérer que les États-Unis : contrôlent indirectement la première ceinture d’îles face à la Chine : cette chaîne dessine les deux mers de Chine. mer de Chine du Nord, encadrée par la Corée, le Japon, les îles Amami (îles Riou Kiou avec Okinawa) et Taïwan mer de Chine du sud encadrée par Taïwan, les Philippines, Brunei, la Malaisie et le Vietnam. ils contrôlent également la deuxième ceinture, plus éloignée : elles lient le Japon, les îles Ogasawara (JAP), les îles Vulcano (JAP), les îles Marianes, les îles Carolines, puis Nouvelle Guinée et Australie.
8/ Au fond, face à ce dispositif, on a à l’esprit le mot d’endiguement maritime (containment). Quoiqu’on puisse dire des velléités chinoises, Pékin doit logiquement chercher à alléger cette pression, cette contention. On remarque que le point clef du dispositif, reliant les deux mers de Chine, est Taïwan : d’ailleurs, c’est le maillon le moins solide de la chaîne américaine, et c’est très logiquement là que la Chine appuie le plus possible : faire sauter le verrou de Taipei lui donnerait l’air maximum.
9/ Mais les ambitions chinoises et leur puissance régionale inquiètent les acteurs locaux, qui préfèrent la domination douce et lointaine des Américains, que la férule proche et moins douce des Chinois. Ceci explique les appuis vietnamiens, philippins, japonais et coréens au dispositif américain.
Sujet: Re: États-Unis vs Chine Ven 17 Aoû 2012 - 2:00
Les puissances européennes n'ont plus de rôle à jouer dans le Pacifique
15-08-2012
Citation :
Au cours de la dernière décennie, l'OTAN s'est de plus en plus mobilisée en dehors de ses frontières traditionnelles régionales et a commencé à intervenir à l'autre bout du monde. On se souvient en particulier du grand rôle joué par cet organisme dans la guerre en Afghanistan, et plus récemment dans le renversement du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Le succès relatif de cette dernière mission, combiné avec le sentiment général que l'OTAN a assuré une stabilité de long terme en Europe, a conduit à quelques appels à intervenir dans les points de tension et les zones de troubles régionaux, et plus généralement à accroître sa présence mondiale.
Cependant, bien que l'OTAN puisse jouer un rôle extrarégional dans certains cas, comme dans la lutte contre la piraterie en Somalie, ce serait une grave erreur pour l'organisation de tenter d'intervenir dans les questions politiques de l'Asie orientale.
Comme l'opération en Libye l'a démontré, les grandes puissances européennes conservent d'importantes forces armées, mais elles ont des difficultés à projeter leur puissance sur une période prolongée en dehors de leur région.
Pour maintenir une présence en Afghanistan, même la France et le Royaume-Uni sont lourdement tributaires du soutien logistique des États-Unis. Les forces navales françaises et britanniques ont des capacités mondiales, mais elles sont rarement déployées loin pour des opérations majeures et fonctionnent actuellement avec un seul grand porte-avions qu'elles partagent.
Les marines espagnoles et italiennes, tout en étant bien équipées selon les normes internationales, ont peu d'expérience moderne des opérations mondiales. La marine allemande n'a pas eu de présence importante en Asie depuis la Première Guerre mondiale. Il est difficile d'envisager comment l'OTAN pourrait offrir plus qu'une présence militaire symbolique en Extrême-Orient.
Les bases et le soutien logistique des forces militaires européennes déployées dépendraient de la bonne volonté des États-Unis et de leurs partenaires régionaux. Mais il y a peu de signes de désir que les Européens reviennent dans le Pacifique.
Même si l'OTAN a participé aux opérations en Afghanistan avec un degré de légitimité internationale, et bien que les États-Unis aient bénéficié matériellement de la contribution de l'OTAN, la gestion des différents membres de l'alliance a souvent été une tâche difficile.
La marine américaine a peu envie de coordonner les activités de frégates danoises, de sous-marins polonais et de patrouilleurs grecs dans la mer de Chine méridionale, ou de consacrer des ressources limitées à assurer que les forces européennes restent en état de fonctionnement et en sécurité.
Convier l'OTAN à contribuer signifierait également inviter les opinions des pays membres dans les décisions majeures de sécurité, une option que les décideurs politiques à Washington ne voient pas d'un bon œil.
En outre, l'ombre du colonialisme plane en travers du chemin de l'OTAN. Pour que l'organisation puisse avoir un effet positif d'ampleur, il faudrait gagner le respect des pouvoirs régionaux. La France, le Royaume-Uni, le Portugal et les Pays-Bas ont tous un passé de colonisateurs en Asie de l'Est et du Sud-Est.
Même si les nations voisines de l'OTAN acceptent à contrecœur le pouvoir et l'influence de l'alliance des anciens maîtres coloniaux, des pays comme le Vietnam, l'Indonésie et la Malaisie ont peu de raisons d'accueillir une plus grande présence européenne.
Les plus grandes puissances européennes entretiennent dans l'ensemble des relations cordiales avec les nations de l'Asie orientale, mais elles ne sauraient présenter le degré d'autorité morale nécessaire pour agir comme arbitres neutres dans les conflits régionaux. Les avertissements sur l'obsolescence de l'OTAN sont sans doute prématurés.
L'alliance peut continuer à coordonner les affaires de sécurité européenne, y compris la gestion des conflits le long des frontières du vieux continent. Toutefois, l'OTAN aurait peu intérêt à intervenir dans les affaires de l'Asie de l'Est, et en serait peu capable même si elle le souhaitait.
Le temps où les navires de guerre français ou britanniques pouvaient prétendre à mettre de l'ordre en Asie est passé depuis longtemps. Les Européens ne veulent pas de ce rôle, et peu en Asie veulent le leur confier.
Les nations du Pacifique, y compris le Canada et les États-Unis qui sont membres de l'OTAN, détermineront la structure de la politique régionale pour le XXIe siècle.
Sujet: Re: États-Unis vs Chine Lun 24 Sep 2012 - 21:51
Romney en faveur d’une ligne dure contre la Chine
24.09.2012, 21:44
Citation :
Le candidat du parti républicain aux élections présidentielles américaines Mitt Romney a accusé le président sortant Barack Obama de ne pas avoir opposé une résistance suffisante à l’influence croissante de la Chine.
« Le président Obama n’a opposé aucune résistance à la Chine, malgré le fait que les Chinois volent les idées et les technologies américaines », précise un message publié sur le site officiel de Romney.
« Le président Obama avait des années pour contrer la Chine, et Mitt Romney va le faire dès sa première journée de présidence », a déclaré le candidat à la présidentielle.