Sujet: Re: Les Relations Internationales de l'Algérie Mer 2 Fév 2011 - 15:33
Evénements en Tunisie et en Egypte
Mourad Medelci : « l’Algérie ne soutient pas les régimes »
Citation :
rania hamdi - Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, s’est exprimé, mercredi 2 février, sur les événements qui secouent plusieurs pays arabes, notamment l’Égypte. « Nous suivons de manière constante les développements qui se déroulent chez nos voisins », a‑t‑il dit à des journalistes en marge de la clôture de la session d’automne du Parlement. « Nous constatons que des mutations sont en cours dans ces pays que nous ne pouvons que prendre en considération », a ajouté M. Medelci.
Avant de préciser : « l’Algérie ne soutient pas et ne soutiendra jamais les régimes. Elle a des relations avec les pays et les peuples. Aujourd’hui plus que jamais ».
Sujet: Re: Les Relations Internationales de l'Algérie Dim 18 Mar 2012 - 20:22
La réunion ministérielle maghrébine préludera à la mise en place de mécanismes d’un dialogue réel et palpable (Medelci)
(APS) dimanche 18 mars 2012 19 : 05
Citation :
ALGER - La première réunion ministérielle maghrébine prévue en avril à Alger, préludera à la mise en place de mécanismes à même de conférer au dialogue entre pays de la région "un contenu réel et palpable", a souligné le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci.
Sujet: Re: Les Relations Internationales de l'Algérie Mar 24 Avr 2012 - 16:20
Nabil Al-Arabi, SG de la Ligue arabe, à Alger
“L’Algérie a réalisé un bond en matière de relations internationales”
PUBLIE LE : 24-04-2012 | 0:00
Citation :
Le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Nabil El-Arabi, a entamé hier une visite de travail de trois jours en Algérie. M. Nabil El-Arabi a été accueilli, à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene, par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. La visite sera "l'occasion d'échange de vues et de coordination autour des développements en cours dans le monde arabe", a-t-on indiqué. Elle permettra également de se concerter autour "des voies et moyens de développer le système d’action arabe commune", de manière à ce qu'il soit un outil "efficace qui permettra de bâtir un édifice arabe solide à même de répondre aux aspirations des peuples arabes".
Nabil El-Arabi : « L'Algérie a réalisé un bond en matière de relations internationales »
Le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Nabil El-Arabi, a indiqué hier que l'Algérie "a réalisé un bond en matière de relations internationales" et que sa visite à Alger visait à "tirer profit des vues du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, concernant les questions arabes". Dans une déclaration à la presse à son arrivée à Alger, M. El-Arabi a précisé que "l'Algérie, pays de 1,5 million de martyrs, a réalisé un rebond dans les relations internationales", ajoutant qu'il se trouvait en Algérie pour des concertations avec le gouvernement algérien et "tirer profit des vues du Président Bouteflika concernant les questions arabes", y compris "le développement de la Ligue arabe". M. El-Arabi a affirmé que "plus qu'un Etat pivot, l'Algérie est un Etat qui a réuni tous les Arabes". Le secrétaire général de la Ligue arabe a rappelé, à cet égard, que "le Président Bouteflika est le plus ancien homme politique dans la région et un grand militant politique".
"Je suis heureux de pouvoir écouter ses points de vue sur les questions arabes et d'en tirer profit", a-t-il dit. Il a ajouté que la lutte de l'Algérie contre le colonialisme faisait "la fierté de tous les Arabes", soulignant que "l'Algérie est aujourd'hui le plus grand pays africain" et qu'elle a réalisé "un progrès considérables" et "recèle d'énormes potentialités, notamment en ressources humaines, pétrolières et hydriques". S'agissant des élections législatives du 10 mai prochain en Algérie, M. El-Arabi a affirmé que la mission d'observateurs de la Ligue arabe comprend 130 observateurs, ajoutant que ces élections seront "démocratiques et régulières".
Sujet: Re: Les Relations Internationales de l'Algérie Dim 13 Mai 2012 - 23:21
Contribution. Quand Juppé voulait humilier Alger
MAI 13, 2012 12:07
Citation :
Grand admirateur de Richelieu, le désormais ex-ministre français des Affaires étrangères sous la présidence de Nicolas Sarkozy (battu aux présidentielles par le socialiste François Hollande), s’est illustré par un alignement sans faille à une politique étrangère atlantiste et anti-gaulliste, marqué par la sous-traitance en matière d’intervention militaire comme ce fut le cas en Libye ou par un interventionnisme direct comme pour la Côte d’Ivoire. Ou encore un activisme débordant au Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier syrien.
Mais ce que l’on sait moins est que cet homme politique originaire de Bordeaux a tenté de déstabiliser l’Algérie bien des années auparavant puisque des témoignages font allusion à de possibles liens entre Juppé et les attentats terroristes ayant ensanglanté l’Algérie des années 90.
Lors de la prise d’otage d’un Airbus d’Air France (vol 8969) par un commando des GIA (groupes islamiques armés) à l’aéroport d’Alger le 24 décembre 1994, une diatribe opposa Edouard Balladur, alors premier ministre au président algérien Liamine Zeroual. Ce dernier, un général des blindés nommé le le 30 janvier 1994 avant d’être élu président le 16 novembre 1995, opposa un refus catégorique à une demande française de faire intervenir sur place des forces spéciales en attente aux Baléares à moins de vingt minutes de vol d’Alger. Une telle intervention visant à libérer les otages « majoritairement des ressortissants français » de l’Airbus d’Air France aurait été très mal perçue non seulement par Alger mais surtout par une population qui, plus de quatre décennies plus tard, ne s’est encore pas totalement remise des profonds traumatismes de la guerre d’indépendance ou la guerre d’Algérie. Une guerre abominable selon les mots de l’Orientaliste français Vincent Monteil.
Le général Liamine Zeroual est connu au sein de l’armée pour sa droiture et son franc-parler. Pour lui, les choses étaient assez claires et simples : Il était hors de question de laisser intervenir à Alger un commando du GIGN (Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale) français. De son côté, Balladur maintient la pression en menaçant de porter l’affaire devant la communauté internationale en soulignant la responsabilité de l’Algérie dans la mort d’otages supplémentaires après l’exécution de deux otages (un diplomate vietnamien et un ressortissant français).
Dès lors, pour Allain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères depuis le 30 mars 1993, il fallait faire quelque chose. Les accointances d’Allain Juppé, ancien inspecteur des finances, avec une certaine « faction » de la DGSE dont les orientations idéologiques s’opposaient avec celles de la DST, étaient un secret de Polichinelle. Pour Juppé, il fallait à tout prix « humilier » cet obscur militaire algérien qui osa élever la voix.
L’intervention d’anciens réseaux activant entre les deux pays finit par payer : Alger laissera, non sans grincement de dents, les terroristes s’envoler pour Marseille. Une fois à Marseille, des commandos du GIGN soutenus par d’autres unités spéciales neutralisent le groupe et libèrent les otages. L’affaire est close. Cependant, elle ne fait que commencer.
D’après des sources activant dans les inextricables réseaux souterrains liant les deux pays, Allain Juppé s’est juré alors de se débarrasser du général Liamine Zeroual. le 30 janvier 1995, Alger est frappé d’un attentat terroriste kamikaze au camion piégé. Le bilan est très lourd: 42 morts et des dizaines de blessés. L’ensemble des médias algériens, aussi bien étatiques que privés, condamnent fermement cet attentat qualifié de lâche et barbare. On pointe du doigt les GIA ou d’autres organisations terroristes dont le FIDA (Front islamique du Djihad armé-une obscure organisation terroriste limitée territorialement à Alger et sa périphérie immédiate) et l’AIS (Armée islamiques du Salut-bras armé du FIS).
Allain Juppé est promu Premier ministre le 17 mai 1995 et le restera jusqu’au 02 juin 1997. La pression monte en Algérie et Les attentats se succèdent à un rythme infernal. le 24 mai 1995, une bombe explose dans le sous-sol de l’hôtel Al-Aurassi, où s’étaient réuni les Walis (Préfets) avec le ministre de l’intérieur; le 31 août 1995, une voiture piégée vise le siège de la Direction générale de la sûreté nationale à Bab el Oued causant une douzaine de morts; les Mairies de Ben-Aknoun et de Birkhadem sont également visées par des attentats à la voiture piégée; le 31 janvier 1996, c’est au tour de Baraki dans la banlieue sud d’Alger qui est durement frappé par plusieurs attentats à la bombe; le 11 février 1996, un véhicule piégé explose devant la mairie de Bab El-Oued, suivi d’un autre devant la maison de la presse en plein Alger faisant 20 morts. Le 4 septembre 1996, une voiture piégée détruit l’hôtel d’Angleterre. Le 24 octobre, des bombes visent le trafic ferrovier. Le 02 janvier 1997, Belcourt est frappé à la voiture piégé: 23 morts et plus d’une centaine de blessés; Le 08 janvier, la faculté centrale d’Alger est visée par un attentat à la voiture piégée; le 12 mai 1997, quatre véhicules piégés explosent à Bordj el Bahri et Ben-Aknoun. Et la liste est loin d’être exhaustive. Les autorités parent au plus pressé et sont un peu dépassées par un rythme d’attentats à la cadence élevée qu’elles n’ont pas connu depuis la furie terroriste de l’OAS (Organisation de l’Armée secrète) au cours des derniers mois précédant l’indépendance du pays.
Les procédés utilisés sont de plus en plus sophistiqués et les quantités d’explosifs utilisés laissent perplexes le moins averti des observateurs. Des explosifs militaires de type Semtex et Pentex. D’où viennent-ils ? Nul ne le sait pas plus que ne fut découvert l’origine des pistolets-mitrailleurs de type UZI dont se servait des groupes terroristes. Des journaux focalisent sur l’hydre islamiste et tentent tant bien que mal d’établir des liens entre les vols de quantités de dynamite destinés aux mines et les attentats à la voiture piégée qui ensanglantent la capitale. En vain. Les plus avisés des experts n’osent plus avancer la moindre hypothèse.
Ces opérations de déstabilisation atteignent leur apogée le lorsque l’ENTV (télévision publique algérienne) se livre à un étrange travail de sape de l’image du président Liamine Zeroual. Ce dernier est montré au chevet d’une victime blessée d’un attentat à la voiture piégée. Dans une séquence diffusée en plein 20 heures, l’on entend la victime s’adresser assez clairement au président. « Faites quelque chose M. le président » le suppliait-elle. La caméra de l’ENTV, prompte à censurer le moindre écart, filme la scène surréaliste jusqu’au bout. Le général Zeroual murmure un « que faire »…La tentative d’atteindre l’image du président s’est faite par le biais de la télévision publique. Cette dernière ne bouge jamais sans ordres. Qui a été derrière cette machination demeure à ce jour un mystère.
es attentats se succèdent. Mais les plans d’urgence des services de sécurité finiront par juguler tant bien que mal la folie destructrice dans Alger intra-muros. Apparaissent alors en milieu rural les premiers escadrons de la mort, semant la mort dans les villages et hameaux environnant suivant un style rappelant le très controversé massacre de Melouza durant la guerre d’Algérie (1954-1962) Un phénomène que le pays n’a jamais connu.
En l’espace de quelques semaines, des centaines de civils sont assassinés dans d’atroces conditions par des groupes de tueurs agissant en cercles concentriques suivant un axe périphérique contournant le grand Alger. Ces scènes d’horreur suscitent stupéfaction et incompréhension en Tunisie, en Libye ou en Égypte. C’est à ce moment précis qu’une nouvelle chaîne d’information par satellite ayant à peine une année d’existence lance un fameux débat sur « qui tue qui ? » reprenant une formule usitée pour la première fois pas des sionistes français. Cette chaîne s’appelait Al Jazeera. Des thèses impliquant les services de renseignement ou l’armée algérienne comme responsables de certains massacres font florès et se propagent d’une manière virale. Des médias étrangers, plus particulièrement ceux de France, d’Allemagne et des pays du Golfe arabo-persique tentent de faire accréditer cette thèse. Sur Al-Jazeera, un commentateur est allé jusqu’à dire » surprenant, un gouvernement qui tue son propre peuple! ». Dans la rue algérienne, c’est le doute.
On admet qu’il y a eu des dépassements de tous bords mais pas au point que l’on organise des tueries affectant très durement l’image du pays à l’étranger. Toutefois, certains savaient que les groupes armés étaient manipulés et/ou instrumentalisés par les services de renseignements étrangers de plusieurs pays « amis » ou « frères ». C’est dans ce contexte que survint la malheureuse affaire des moines de Tibehrine où sept moines furent exécutés par un commando des GIA qui était en contact avec l’ambassade de France à Alger.
A Paris, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure suivait attentivement et très minutieusement ce qui se passait à l’intérieur d’Alger. On surveillait tout particulièrement les dispositifs mis en place par les différents services de sécurité intra-muros. Depuis longtemps, la DGSE a fini par devenir le creuset d’anciens ultras de l’OAS et de la Main Rouge, deux organisations terroristes au sinistre record en Afrique du Nord, notamment en Algérie et en Tunisie. En 1996-97, on y était surtout persuadé que la pression « militaire » exercée contre le général Zeroual était quasiment insoutenable et que son départ n’était qu’une simple question de temps. Le président Zeroual mit fin à son mandat le 27 avril 1999.
Tous les présidents algériens ont subi des pressions plus ou moins diplomatiques de l’ancienne puissance tutélaire ; tous y ont réagi différemment. Mais seul le général Zeroual et dans une moindre mesure, le président Chadli Benjedid ont eu à résister à des plans de déstabilisation incluant des moyens d’action de type militaire et mettant en œuvre des insurrections de basse intensité. Une méthode qui sera testée avec succès plus d’une décennie plus tard en la combinant avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans certains pays arabes à régime autoritaire ou autocratique. Ce sera le « Printemps arabe ».
Sujet: Re: Les Relations Internationales de l'Algérie Mer 20 Juin 2012 - 22:49
Bouygues et Eiffage lorgnent le marché algérien du BTP
20/06/2012 à 20:10
Hamid Guemache
Citation :
Trois ans après avoir fortement réduit sa présence, Bouygues veut revenir en Algérie. Des responsables de la branche bâtiment du géant français du BTP ont achevé ce mercredi 20 juin une visite de deux jours à Alger durant laquelle ils ont rencontré des responsables d’entreprises publiques et privées, a indiqué un communiqué d’Ubifrance Algérie. En 2009, Bouygues avait décidé de quitter l’Algérie, faute de contrats. Le géant français avait alors réduit fortement sa présence dans le pays.
Outre Bouygues, un autre grand groupe français du BTP, Eiffage était en prospection hier et aujourd’hui à Alger. Il est intéressé par la construction métallique en Algérie. Sept autres entreprises françaises étaient du voyage d’affaires : Cerretti, Entrepose Mills International, ICECS, IRS Consulting, Siplast, Sols Mesures et Spirale (filiale du Groupe CHANIN), selon la même source. Ces entreprises « ont eu l’occasion de rencontrer de grandes entreprises algériennes de BTP ainsi que plusieurs PME pour discuter des possibilités de partenariats sur différents types de projets. Les discussions ont notamment tourné autour des projets de partenariats », explique Lamia Boudoukha, d’Ubifrance.
Les entreprises françaises du BTP n’ont pas profité des investissements publics algériens dans les infrastructures de base. La majorité des grands projets ont été attribués aux groupes chinois et espagnols.
Sujet: Re: Les Relations Internationales de l'Algérie Mer 20 Juin 2012 - 22:55
Il est temps de se poser des questions de logique avec soi-même, faire la part des choses et ne pas faire passer les algériens pour des naïfs auprès de ceux qui font dans le deux poids deux mesures. Les entreprises françaises et américaines notamment s'engouffrent en Algérie pour piller et réaliser des super profits, c'est une vérité incontestable.
L'autre vérité avérée et prouvée se situe dans la volonté des gouvernements de ces pays à "surarmer" progressivement, en douce et à pas feutrés un pays voisin avec des engins de guerre ultra sophistiqués dirigés sans aucun doute possible droit sur l'Algérie.
Nos gouvernants devraient réagir de manière ferme, demander officiellement des explications et clarifications aux uns et aux autres, surtout à ceux qui prétendent être nos amis, pour adopter à leur égard une démarche conséquente qui préserverait l'intérêt suprême de notre pays, notre dignité et notre intelligence.
Sujet: Re: Les Relations Internationales de l'Algérie Jeu 26 Juil 2012 - 23:26
Entretien avec Abdelaziz Rahabi, diplomate et ancien ministre
"On fait un mauvais procès à la diplomatie algérienne"
Propos recueillis par Sonia Lyes - 26/07/2012 à 19:47
Citation :
Comment interprétez‑vous les réserves émises par Alger concernant le départ d’Al‑Assad ?
Il me semble qu’Alger a plutôt pris position sur le fait que les pays du Golfe, qui sont des acteurs diplomatiques émergents, exécutent l’agenda des grandes puissances occidentales. L’appel de la Ligue arabe est un précédent dans l’histoire de l’organisation et notre pays n’est pas encore prêt à accepter une telle mutation. Nous devrions pourtant prendre acte du fait que le monde change et que notre pays, qui ne s’est pas encore aménagé une place dans la nouvelle architecture des relations internationales, ne peut pas infléchir cette tendance.
Cette position n’est‑elle pas similaire à celle déjà prise à l’encontre de Kaddafi, avec la suite qu’on connaît ?
Avec Kadhafi, comme avec le reste, l’Algérie a fait, à mon sens, deux erreurs d’évaluation. La première, c’était de croire que les dirigeants pouvaient se maintenir au pouvoir grâce à une armée puissante. La seconde : elle n’a pas mesuré la véritable nature de l’évolution des opinions et leurs aspirations au changement. La présidence à vie et son corollaire la succession familiale, l’absence de contrôle populaire sur les richesses publiques et l’immunité absolue accordée aux gouvernants, sont les véritables leviers des révoltes dans le monde arabe.
En cas de chute du régime de Damas, selon vous, Alger sera‑t‑il, une fois encore, contraint de revoir sa position ?
La chute est inéluctable et la position de la Russie ne tardera pas à changer car si ce pays a saisi ce dossier pour se replacer sur la scène internationale, il reste pragmatique et défend des intérêts de superpuissance. Le régime syrien fait la même erreur que Saddam Hussein qui avait cru que ses alliés russes allaient s’impliquer et le soutenir militairement dans sa guerre contre la coalition occidentale. Ce qui me paraît le plus regrettable dans notre positon sur les révoltes en Tunisie, en Libye, en Égypte et en Syrie, c’est que nous donnons le sentiment aux opinions publiques de ces pays que nous soutenons leurs dirigeants contre eux.
Comment expliquer ces fréquents revirements ?
En réalité il n’y a pas de revirements et c’est ça le problème. Nous avons de sérieux problèmes d’adaptation et cela n’est pas propre à la politique étrangère, c’est une question de gouvernance globale du pays. L’Algérie devrait considérer que ses seuls principes sont ceux qui obéissent à ses intérêts et en faire le socle de sa doctrine en politique étrangère. Faute de quoi nous ne sortirons pas de l’héritage des années 1970.
Malgré les critiques, notamment des partis, notre diplomatie reste sourde…
On fait un mauvais procès à la diplomatie algérienne qui n’est qu’un des acteurs de la politique étrangère et avec une faible marge de manœuvre. Ceux qui ont véritablement manqué à leur devoir de sensibilisation des Algériens et de solidarité avec les peuples arabes, ce sont justement les partis politiques, les acteurs de la société civile et les élites.
Ils n’ont pas pris conscience qu’ils sont également des acteurs des relations internationales. Alors ils s’inscrivent dans deux perspectives, celle de soutenir s’ils sont au pouvoir ou de critiquer s’ils sont dans l’opposition. Ils n’ont pas de relais à l’international et n’apportent rien à l’action diplomatique. Il en est de même des organisations socioprofessionnelles comme les avocats et les syndicats. Enfin, je pense qu'en l’état actuel de notre audiovisuel interne et externe, il serait illusoire d’espérer avoir une politique extérieure performante.
Sujet: Re: Les Relations Internationales de l'Algérie Jeu 26 Juil 2012 - 23:57
L'Algérie doit rester fidèle à sa ligne politique étrangère passée et présente. On ne change pas de politique étrangère du jour au lendemain et il ne sert absolument à rien de s'aventurer sur des chemins sinueux et ensablés dans lesquels certains pays du nord et du proche orient veulent nous entraîner.
Notre politique étrangère doit être le reflet de ce que pense le peuple algérien d'où elle puise sa force vitale. C'est exactement le cas dans le dossier syrien : une symbiose parfaite existe entre le peuple algérien et sa diplomatie, à l'image de la relation sacrée qui existe entre le peuple algérien et son armée.
Après une periode de décantation, le monde se réveillera brutalement sur une dure réalité : compter avec deux superpuissances militaires incontournables, la Russie et la Chine qui ont toujours été et resteront nos alliées quoi qu'il arrive.
L'équilibre des rapports de force qui se déroulent sous nos yeux entre d'une part, les Etats-Unis et l'OTAN et, d'autre part, la Russie et la Chine, pourrait déterminer "un autre point d'équilibre intelligent" pour l'Algérie qui ne doit rien à personne. Il s'agit de voir grand et non par le trou d'une serrure.
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Sujet: Re: Les Relations Internationales de l'Algérie