En parlant de cohésion, vous parlez d’Ansar Eddine et du MNLA ?
Nous parlons des mouvements maliens touaregs qui ont des revendications politiques. Ceux qui demandent la création de l’Azawad comme État indépendant, portent une revendication politique. Ceux qui revendiquent l’application de la charia comme loi de l’État malien en portent également une.
C’est à eux de s’accorder sur une plate-forme minimale commune. Maintenant, il apparaît que les deux revendications semblent opposées. Mais par la concertation, on finit toujours par trouver un juste milieu. Dans tous les cas, nous voulons que les mouvements touaregs se démarquent des groupes terroristes qui ont récupéré en quelque sorte la lutte touarègue. Nous ne voulons pas, nous, pays voisin membre d’une même communauté régionale déclarer la guerre à une communauté donnée.
Si des exactions continuent de se commettre au nom de Ansar Eddine, cela se saura.
Nous avons des Touaregs, les Nigériens en ont, l’Algérie aussi, il y a des Touaregs un peu partout, nous ne voulons pas donner l’impression que nous allons en guerre contre des Touaregs. Nous voulons aller en guerre contre des fléaux, contre le terrorisme et contre le crime organisé. C’est la raison pour laquelle nous voulons donner leur chance aux mouvements touaregs de se ressaisir, de se démarquer de ce qui a complètement changé la nature même de ces revendications, c’est-à-dire la criminalité et le terrorisme.