Hollande exprime ses "sincères regrets" pour l’interprétation de ses propos sur l’Algérie
(APS) dimanche 22 décembre 2013 17 : 13
Le président François Hollande à Bruxelles le 20 décembre 2013 (AFP/Archives, Lionel Bonaventure)
Lire la suite :
Citation :
PARIS - Le président français François Hollande a exprimé dimanche ses "sincères regrets" pour "l’interprétation" faite de ses propos tenus récemment sur l’Algérie, affirmant qu’il en fera part "directement" au président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
"Il exprime ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos et en fera directement part au président Bouteflika", a indiqué un communiqué de l’Élisée, dont une copie a été transmise à l’APS.
"Les quelques mots prononcés lundi (16 décembre) par le président de la République dans le cadre du 70e anniversaire du CRIF, concernant un déplacement de Manuel Valls en Algérie, font l’objet d’une polémique sans fondement", a affirmé la présidence française.
"Chacun connaît les sentiments d’amitié que François Hollande porte à l’Algérie et le grand respect qu’il a pour son peuple, comme l’ont prouvé la visite d’Etat qu’il a effectuée en décembre dernier (2012) et les discours qu’il a prononcés", a-t-elle ajouté.
Le 16 décembre, le président Hollande déclarait sur le ton de la plaisanterie devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui fêtait ses 70 ans, que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, était rentré d’Algérie "sain et sauf". "C’est déjà beaucoup", avait-il ajouté.
Ces propos, tenus publiquement, ont été mal reçus par Alger. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait indiqué samedi que les récents propos du président français, François Hollande, représentaient une "moins-value" à l’esprit qui enveloppe les relations algéro-françaises.
"Il est clair qu’il s’agit d’une moins-value par rapport à l’esprit qui enveloppe nos relations et à la réalité de ce que les délégations françaises et même autres peuvent constater de la situation sécuritaire en Algérie", a indiqué M. Lamamra lors d’une conférence de presse à l’issue de ses entretiens avec son homologue chinois, Wang Yi.
Propos de Hollande : la classe politique française critique une "boutade", demande des excuses
PARIS - Des partis politiques français ont critiqué dimanche les propos "déplacés" et la "boutade" du président François Hollande qui avait déclaré que son ministre de l’Intérieur était rentré "sain et sauf" d’Algérie où il était en visite officielle.
Tout en condamnant les propos de M. Hollande, le président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), Jean-François Copé a dit regretter le dernier "dérapage verbal" du président français. "Sur un thème aussi important que la relation de la France avec l’Algérie, l’exigence de la fonction présidentielle n’autorise pas une formule aussi déplacée", a-t-il estimé.
L’ex-ministre UMP, Valérie Pécresse, a qualifié les propos de François Hollande de "particulièrement maladroits". "Surtout, ce n’est pas digne d’un président de la République", a-t-elle déclaré sur une chaîne de télévision.
Un responsable du parti de droite, Geoffroy Didier, avait, lui aussi, qualifié d’"indigne" et d’"ironie fétide" la boutade du chef de l’Etat français, estimant que le président français devait "présenter ses excuses au peuple algérien".
De son côté, le co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que "l’ivresse communautariste du dîner" (lors de la cérémonie du CRIF) a "grisé" M. Hollande. "Mais c’est nous qui avons la nausée", s’est-il offusqué.
Les propos publics du Président français ont été mal reçus par Alger. Le ministre des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué que les récents propos du président français, François Hollande, sur la sécurité en Algérie, représentaient une "moins-value" à l’esprit qui enveloppe les relations algério-françaises.
"Il est clair qu’il s’agit d’une moins-value par rapport à l’esprit qui enveloppe nos relations et à la réalité de ce que les délégations françaises et même autres peuvent constater de la situation sécuritaire en Algérie", a affirmé M. Lamamra lors d’une conférence de presse à l’issue de ses entretiens avec son homologue chinois, Wang Yi.
Le 16 décembre, le président François Hollande déclarait sur le ton de la plaisanterie devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui fêtait ses 70 ans, que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, était rentré d’Algérie "sain et sauf". "C’est déjà beaucoup", avait-il ajouté.
Le président Hollande a exprimé ses "sincères regrets" pour "l’interprétation" faite de ses propos tenus récemment sur l’Algérie, affirmant qu’il en fera part "directement" au président de la République, Abdelaziz Bouteflika a indiqué dimanche un communiqué de l’Elysée.
"Les quelques mots prononcés lundi (16 décembre) par le président de la République dans le cadre du 70e anniversaire du CRIF, concernant un déplacement de Manuel Valls en Algérie, font l’objet d’une polémique sans fondement", a affirmé la présidence française.
"Chacun connaît les sentiments d’amitié que François Hollande porte à l’Algérie et le grand respect qu’il a pour son peuple, comme l’ont prouvé la visite d’Etat qu’il a effectuée en décembre dernier (2012) et les discours qu’il a prononcés", a-t-elle ajouté.
Deux des proches de Sarkozy, suspectés de fraude, placés en garde à vue
la «Sarkozie» encerclée par les juges
le 18.12.13 | 10h00 - Rémi Yacine
L'ancien DG de la police Michel Gaudin ( à gauche) et l'ex-ministre de l'intérieur Claude Gueant (à droite).
Lire la suite :
Citation :
L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, est cerné par les juges. Pour l’instant, la justice s’intéresse à ses proches, mais l’étau se resserre. Son ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et son actuel directeur de cabinet, Michel Gaudin, ont été placés en garde à vue dans l’enquête sur les primes en liquide versées place Beauvau.
L’argent, toujours l’argent. Affaire Karachi, financement illégal et détournement de fonds, les juges sont sur tous les fronts.
Mais c’est bien la première fois en France que deux anciens responsables de la police de ce niveau sont entendus sous ce régime. Les faits sur lesquels les enquêteurs entendent les interroger lors de ces gardes à vue remontent à la période où l’ancien chef de l’Etat était ministre de l’Intérieur.
Claude Guéant était alors son directeur de cabinet, avant de le suivre à l’Elysée comme secrétaire général. Autre homme du premier cercle, le préfet Michel Gaudin était directeur général de la Police nationale (DGPN), et donc en charge des fonds d’enquête, dont les policiers cherchent à déterminer s’ils ont été détournés. Il devait, ensuite, durant le quinquennat Sarkozy, être nommé au poste très sensible de préfet de police.
Claude Guéant aurait perçu 10 000 euros mensuels de primes non déclarées entre 2002 et 2004, lorsqu’il dirigeait le cabinet de Nicolas Sarkozy, place Beauvau. Une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, complicité et recel avait été ouverte mi-juin à la suite de la publication d’un rapport des inspections générales de l’administration (IGA) et de la police nationale (IGPN), la «police des polices», selon lequel ces primes en liquide, puisées dans les «frais d’enquête et de surveillance» des policiers, avaient été remises à cette époque à Claude Guéant.
Ancien préfet de police entre 2007 et 2012, avant d’être limogé par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, Michel Gaudin est entendu parce qu’il était chargé de la gestion des fonds d’enquête en tant que DGPN. Tout est parti d’une autre enquête. Des policiers avaient perquisitionné son domicile dans le cadre d’accusations de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de 2007 de Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs avaient trouvé des factures payées en liquide ainsi qu’un versement de 500 000 euros.
Pour se défendre, l’ancien ministre de Sarkozy a fait état de ces primes mensuelles et de la vente d’un tableau impressionniste à un avocat malaisien, dont personne n’a retrouvé la trace. L’ancien ministre est menacé par plusieurs affaires : le volet libyen du financement de la campagne électorale, l’arbitrage litigieux dans l’affaire Tapie, emploi fictif…
Autre volet qui ne concerne pas cette fois Claude Guéant mais l’ancien mentor de Nicolas Sarkozy et ancien Premier ministre, Edouard Balladur. Les juges ont effectué une première étape vers une éventuelle saisine de la Cour de justice de la République dans le volet financier de l’affaire Karachi, en sollicitant le parquet sur la compétence de cette instance chargée d’enquêter sur les ministres. Les magistrats financiers enquêtent sur le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, soupçonnant l’utilisation occulte de rétrocommissions sur des contrats d’armement et le détournement des fonds secrets de Matignon.
Edouard Balladur et son ancien ministre de la Défense François Léotard, dont la villa varoise a été perquisitionnée lors de l’enquête, sont cités dans le dossier. Me Olivier Morice, l’avocat des familles de victimes de l’attentat de Karachi, dont une plainte avait déclenché l’enquête, a demandé aux juges que leur dossier soit transmis à la CJR, ainsi que celui de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget.
Un livre intitulé «Renault, nid d’espions» révèle la face cachée de la firme automobile française
ARTICLE | 20. JANVIER 2014 - 9:41
Carlos Ghosn, PDG de Renault. D. R.
Lire la suite :
Citation :
S’étant imposé jusque-là comme le groupe industriel intouchable dans le fameux indice boursier du CAC40, le constructeur automobile français Renault doit faire face actuellement à des accusations d’une gravité qui dépassent l’entendement pour une entreprise considérée comme modèle. Si aujourd’hui les langues se délient, c’est que la situation est devenue intenable pour les cadres et travailleurs du groupe.
C’est un journaliste français, Matthieu Suc, qui a réussi à jeter la lumière sur une machination industrielle où corruption, manipulations et espionnage se mêlent, au service parfois de forces occultes. Renault, nid d'espions, paru aux éditions du Moment, s’il peut se lire comme une enquête approfondie qui va dans les entrailles de la gestion et du fonctionnement d’un groupe industriel, s’impose presque comme un polar au vu des situations rocambolesques qui y sont décrites avec une extrême minutie. C’est que l’intrigue, le flou entretenu, les manipulations, les règlements de comptes, les peaux de banane, les menaces et représailles contre des cadres et des travailleurs sont, visiblement, devenus des constantes dans la gouvernance de cette entreprise.
Tout y passe. Fruit de trois ans d’enquête, Renault, nid d’espions propose, à travers de nombreux témoignages et documents inédits, une plongée hallucinante dans une entreprise mythique où les barbouzes manipulent les polytechniciens. Une histoire glaçante. Pourquoi ? Parce que tout est vrai, réplique-t-on. «J’avais couvert la vraie fausse affaire d’espionnage pour France Soir et il me restait beaucoup de choses à raconter. Cette affaire est en fait un vrai roman d’espionnage, qui oscille entre comique et tragique, mais je voulais aller plus loin. L’affaire me permet de raconter les dessous d’une grande entreprise du CAC40, avec son lot de barbouzeries, les hommes qui se détestent, d’autres qui s’admirent. Si cette affaire a éclaté, c’est parce qu’une véritable paranoïa règne chez ce constructeur», révèle Matthieu Suc dans une interview accordée au journal L’Usine Nouvelle.
«Le problème vient de Carlos Ghosn et de la peur qu'il engendre parmi ses plus proches collaborateurs. En 2005 déjà, une source anonyme expliquait à la presse que Carlos Ghosn vivait entouré d’une cour de béni-oui-oui qui n’osaient jamais le contredire, et que cette situation poserait un jour un problème. Avec l’affaire d’espionnage, nous sommes dans ce cas de figure», estime le journaliste auteur de l’ouvrage qui livre quelques explications sur l’ampleur prise par le phénomène de l’espionnage. Matthieu Suc évoque, notamment, la reconversion de nombreux ex-espions suite à l’effondrement de l’URSS dans la sécurité des entreprises et la lutte contre l’espionnage industriel, qui «doivent bien un jour justifier leur salaire et alimentent la paranoïa des grands patrons».
«Il aura fallu dix ans à Renault pour devenir le théâtre des complots et des coups fourrés», note le journaliste qui livre, en sus, quelques escobarderies des responsables de l’entreprise. «On transporte un adolescent de nuit dans un coffre de voiture pour qu’il pirate les ordinateurs des employés, on enquête sur la vie sexuelle des syndicalistes. On fait croire à des ingénieurs qu’ils sont pourchassés par de sanguinaires Tchétchènes, on interroge un sous-traitant dans un faux commissariat.» Le journaliste rapporte aussi que quatorze salariés sont licenciés sur la base d’accusations «farfelues», alors que sept suicidés sont recensés dans les effectifs du Technocentre. Si le journaliste indépendant revient longuement sur l’affaire de l’espionnage industriel chez Renault et qui avait défrayé la chronique, il s’avère que ce n’est là que l’arbre qui cache la forêt. Apparemment, c’est juste la goutte qui a fait déborder un vase déjà plein à ras bord.
Le mal est trop profond pour être camouflé et il est peu probable que de telles pratiques épargnent la filiale algérienne de la marque au losange qui caracole en tête des ventes automobiles depuis de longues années, et dont une partie des bénéfices sert à financer des journaux algériens inféodés au Quai d’Orsay.
Un projet de procédure de destitution engagé contre Hollande
samedi, 08 février 2014 15:57
Lire la suite :
Citation :
IRIB-« Nous avons obtenu satisfaction.
Le député Jacques Bompard a déposé une proposition de loi à l'Assemblée nationale pour que les députés aient la possibilité de saisir l'article 68 de la Constitution pour demander la destitution du président de la République ». C'est en ces mots que Béatrice Bourges a tenu sa conférence de presse à 16 heures à Paris lundi 3 février.
Juste avant la conférence de presse, on pouvait sentir de l'euphorie, à savoir la possibilité tant caressée de voir qui sont réellement nos députés en les collant les pieds au mur. Avec Béatrice Bourges, ce sont des millions de Français qui veulent avoir un responsable de la France digne de ce titre et qui puisse représenter le pays. Ces millions de Français ne veulent pas d’élites intéressées par une carrière politique passant avant l'intérêt national. « Pour la France, il faut savoir risquer sa chemise ! »
« Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.
La proposition de réunion de la Haute Cour adoptée par une des assemblées du Parlement est aussitôt transmise à l'autre qui se prononce dans les 15 jours.
La Haute Cour est présidée par le président de l'Assemblée nationale. Elle statue dans un délai d'un mois, à bulletins secrets, sur la destitution. Sa décision est d'effet immédiat.
Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l'assemblée concernée ou la Haute Cour. Toute délégation de vote est interdite. Seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution. Une loi organique fixe les conditions d'application du présent article. »
Destitution. La demande de projet de destitution est faite. La proposition de loi pour que les députés puissent saisir l'article 68 de la Сonstitution pour destituer le président, « un article inachevé» comme le dit Béatrice Bourges, est en marche. « Il était impossible de saisir cet article. Le président est élu pour 5 ans et c'est comme un blanc-seing. Pour la démocratie, la procédure de destitution doit pouvoir avoir lieu. Il faut que le processus démocratique s'enclenche. Cet article était passé à l'Assemblée nationale mais il n'était jamais allé plus loin. Il est très important dans une démocratie qu'il puisse y avoir une procédure de destitution. Jacques Bompard a déposé un projet de loi à l'Assemblée allant dans ce sens. On va pousser tous les électeurs à cosigner cette proposition de loi», continue Béatrice Bourges. L'objectif est de voir si tous les députés de l'opposition sont réellement contre ce gouvernement. « Je pense à des députés comme Jean-François Copé qui préparent leur élection pour 2017. Je me suis rendu compte qu'ils sont dans leur place chaude et qu'ils préfèrent attendre les élections de 2017 ». Béatrice Bourges explique qu'en entamant cette procédure, il sera possible de dire quels députés sont pour le gouvernement ou pas et de les mettre face à leurs responsabilités.
« Vous n'avez pas cosigné la procédure 68, vous n'êtes donc pas réellement contre ce gouvernement ! C'est un test que nous lançons parmi nos élus ». Pour Béatrice Bourges, dans cet immobilisme que connaît la France, ce projet de procédure de destitution va permettre de vérifier si la démocratie française fonctionne bien, si les élus sont les représentants du peuple ou de leurs intérêts ou d'intérêts étrangers : « les électeurs doivent savoir où en sont les partis politiques. »
Par la non-violence. « Il faut agir par un acte non violent. Un jeûne total est, par exemple, non violent. La résistance non violente est plus puissante que la résistance violente. On peut faire tomber un gouvernement grâce à la non violence », explique Béatrice Bourges après son jeûne de neuf jours qui a été pour elle une expérience spirituelle et aussi politique. « On va aller de plus en plus fort et proposer des actes de désobéissance civile. La violence est du côté de Manuel Valls qui a utilisé la violence l'année dernière. Sur deux personnes affaiblies, il a continué à utiliser la violence. Il doit se justifier contre les personnes non violentes ». Pour Béatrice Bourges, il faut montrer sa détermination mais de manière pacifique. « Je suis sortie grandie de tout ça ». De nombreux jeunes gens sont venus lui témoigner leur reconnaissance durant ces neuf jours de résistance pacifique :
« ils ont vu autre chose, un contre-courant à ce qu'on leur propose». Avant de nous quitter, Béatrice Bourges dit : « J'aime la France dans mes tripes et dans chacune de mes cellules. Pour la France, il faut savoir faire un sacrifice. Si la France est encore la France, c'est que nos ancêtres se sont battus ! J'ai pris le témoin de mes ancêtres qui se sont battus pour la France. »