De quoi je me mêle : Nos braves militaires sont en jambe - 20 Avril 2010
Citation :
Mon voisin immédiat est une mauvaise langue. Peut-être qu’il est même jaloux et il faut que je vérifie sa nationalité. Pour m’assurer que c’est un Malien de souche et pas de bouche. Sinon comment ne pas être fier de l’imposant défilé du 20 janvier dernier et de toutes les démonstrations dont l’armée nous gratifie depuis lors ?
Car le 20 janvier, vous vous souvenez, dans une ferveur que je ne qualifierai pas d’hitlérienne, parce que d’abord nos soldats, contrairement aux Aryens, n’ont pas tous les jambes suffisamment longues pour le pas de l’oie impérial. Et puis, comme on est en démocratie, nos militaires eux contrairement aux nazis, sont dispensés de lever le bras au ciel et de lancer, arrivés à la hauteur du chef suprême des armées « un vibrant Tiabou Amadou » !
Le 20 janvier, tout le monde a vu notre force de frappe : les BRDM la bête noire des rebelles qui les ont même rebaptisés « Fadimata » ; les missiles sol-air ; les lance roquettes, les chars d’assaut, et j’en passe. Ensuite pas plus tard qu’hier soir, sur la télé nationale, il y avait des commandos, des policiers. Arts martiaux, simulations de combat à balles réelles, des soldats qui passent à travers le cerceau de feu, des flics qui conduisent la moto en machine arrière, des gardes frontières debout à cinq dans les side-cars.
Et puis, il y avait le Président. En tenue de para commando. Mon voisin lui faisait d’ailleurs le mauvais procès d’être en tenue pour un président civil ! Et alors répondit un fan du président : « tu n’as pas vu Bush en tenue militaire en Irak ? » « L’Irak est un front » coupe sèchement le jaloux. Il oublie que nous aussi nous sommes en guerre. Contre l’insécurité, contre Al qaeda, contre les « stupéfiants ». Et puis, voilà, si les Bahanga et les futurs Bahanga ont vu la démonstration de force, ils ne pourront que se tenir à carreau, non ?
Bien sûr, à condition qu’ils aient regardé la télé nationale, parce que le nombre de gens qui se branchent le soir sur Trace TV, Supersport, et les autres chaînes, ça ne compte plus. Sans d’ailleurs me mêler de ce qui me regarde, j’aimerais moi savoir ce qu’il faut faire pour que nos jeunes regardent autre chose sur notre télé que Top Etoiles et les séries brésiliennes…
Lutte contre le terrorisme : Maliens et Américains unis pour la même cause jeudi 22 avril 2010
Citation :
Depuis plusieurs années, les Etats-Unis sont aux cotés du Mali dans le cadre d’une coopération militaire. Une coopération qui se renforce de jour en jour. Après la remise le 20 octobre 2009 d’équipements militaires d’une valeur de 4,5 millions de dollars soit près de 2 milliards FCFA au Mali, voila qu’un exercice militaire, Flintlock 2010, vient de démarrer. Cet exercice renforcera les capacités opérationnelles des militaires maliens dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de tout genre.
Rappelons que ces équipements remis à l’armée malienne le 20 octobre 2009 étaient composés de 37 nouveaux pick-up land cruiser tout terrain ainsi que du matériel de communication (52 radios). Ces équipements doivent permettre aux forces de sécurité de se déplacer et communiquer à travers les vastes étendues du désert, théâtre de toutes sortes de trafic, d’actions de terrorisme etc.
Dans le nord Mali, les frontières sont difficilement contrôlées et les grands espaces sous peuplés facilitent le travail de ceux qui sèment la terreur, empêchant du coup le développement, disait ce jour l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Gillian Millovanovic.
Avant d’ajouter que « répondre aux menaces et aux activités des hors la loi est une mission de l’Etat qui est seul habilité à employer la force pour assurer l’ordre ».
Dans le cadre de cette coopération militaire, des exercices conjoints entre militaires Américains et Maliens sont souvent organisés tels que le JCET, MEDFLAG, ACOTA et FLINTLOCK, tout ceux-ci pour renforcer les capacités de nos forces de sécurité.
Avec l’exercice FLINTLOCK 2010 qui a pour objectif de générer une vision unifiée pour la coopération et la stabilité dans la région transsaharienne, il s’agit de renforcer les capacités des unités militaires et des états majors des nations Africaines, Européennes et Américaines. Cet exercice sera mené dans le cadre d’un partenariat de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains dans la région transsaharienne.
Pour ce qui est du Mali, avec la dotation de l’armée malienne en pick-up et en matériel de communication, et cette formation des militaires contre le terrorisme, l’on peut d’ores et déjà dire que la lutte contre le terrorisme va s’intensifier pour la partie Malienne dans la bande sahélo-saharienne.
Entre Nous : Trafic de drogue, Terrorisme, Nord – Mali Au-delà du baga - baga….
Citation :
Depuis un certain temps, l'armée malienne est au devant de la scène avec à sa tête son chef suprême, le général - président, Amadou Toumani Touré. Des exercices d'entraînement avec les Gi's par -ci, des remises d'équipements par- là. Tout cela en grande pompe, c'est à dire avec une médiatisation à outrance. Comme si ce n'était pas la ''grande muette.''
Coup d’État militaire au Mali - Une solution provisoire à une situation explosive
"La stabilité de l’Algérie se joue également au nord du Mali"
Samir Allam - 22.03.2012
Citation :
La véritable solution réside dans la stabilité du Mali. Une stabilité qui passe par une solution globale aux problèmes de ce pays.
C’est justement sur cet aspect que l’Algérie et la communauté internationale ont un rôle important à jouer. Alger entretenait des relations difficiles avec le président Touré, empêchant la mise en place d’une véritable coopération. Avec la nouvelle équipe, une convergence existe au moins sur un point : lutter contre Aqmi au Sahel et empêcher l’embrasement du nord du Mali. Les deux parties pourraient au moins s’entendre pour travailler ensemble sur cet objectif commun. La stabilité de l’Algérie se joue également au nord du Mali.
Les militaires maliens qui ont pris d'assaut jeudi matin le palais présidentiel et la plupart des institutions gouvernementales de la capitale, Bamako, ont décrété dans le pays un couvre-feu pour une durée indéterminée.
Les militaires maliens ont annoncé jeudi à la télévision nationale la suspension de la constitution et la dissolution du gouvernement et des autres institutions officielles, avant de décréter le transfert du pouvoir à un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat.
Les rebelles se disent prêts à transférer le pouvoir à un nouveau gouvernement, qui sera prochainement élu. La date du scrutin n'a cependant pas été dévoilée.
Mercredi soir, l'armée malienne a encerclé le palais du président Amadou Toumani Touré, avant d'en prendre le contrôle jeudi. Les militaires ont déclaré avoir réussi à arrêter plusieurs ministres, notamment le chef de la diplomatie du pays. D'après les médias internationaux, le président Touré n'a pas été capturé et se trouve actuellement dans un endroit sûr sous la protection de ses gardes du corps.
Les militaires maliens sont mécontents de l'organisation de la répression de la rébellion touareg dans le nord du pays. Les militaires sont notamment excédés par le manque de produits alimentaires et de moyens pour combattre.
Les touaregs maliens luttent pour obtenir l'indépendance de la région saharienne d'Azawad, recouvrant des partis du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de l'Algérie et de la Libye. Selon les médias locaux, l'ancien leader libyen Mouammar Kadhafi et ses partisans soutenaient leur mouvement.
CRISE MALIENNE: PEUT-ON ENCORE COMPTER SUR CETTE ARMÉE ?
Paru le Jeudi 03 Mai 2012 10:07:17
Citation :
Le nouveau feuilleton de l’armée malienne, l’affrontement entre les bérets rouges, corps d’élite de la garde du président déchu, Amadou Toumani Touré et les bérets verts, fidèles au capitaine Sanogo, suscite des inquiétudes.
A vrai dire, cette guerre fratricide qui a laissé sur le carreau de nombreux morts, n’augure rien de bon pour le Mali. Elle vient d’étaler au grand jour les dissensions au sein de cette armée malienne.
A Saguia, village à quelques kilomètres au sud de la capitale nigérienne, ces 400 à 500 soldats maliens, en majorité touareg, vivent depuis début mai sous des tentes aménagées sur une zone militaire au bord du fleuve Niger.
Ils étaient dirigés par le colonel Alaji Ag Gamou, qui fut un pilier de l'armée malienne dans le Nord mais avait fui fin mars face aux rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Depuis bientôt deux mois, l'immense région nord est sous le contrôle de groupes armés: le MNLA et le mouvement islamiste Ansar Dine, qui ont annoncé samedi leur fusion, ainsi qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le colonel-major Ag Gamou avait d'abord pris position avec ses hommes dans la zone de Labezanga, dans l'ouest du Niger, près de la frontière avec le Mali. Avant d'arriver à Niamey, ses éléments ont été désarmés, selon une source sécuritaire nigérienne.
Accès interdit au camp, gardé par des gendarmes nigériens. Hamid fait quelques pas devant l'entrée. "On s'ennuie trop. Dans le désert on est libre, ici c'est un vase clos, on veut partir", confie Alhassane, l'un de ses compagnons. "Il faut que les ordres tombent vite du sommet", lâche-t-il.
Tout près, des soldats discutent avec un vendeur de vêtements, d'autres forment un cercle autour d'un vendeur de viande grillée.
Pas "d'autre choix que la fuite"
Depuis l'extérieur, on voit des soldats assis ou couchés sur le sol devant leur tente. D'autres font un jogging.
"Nous n'avions d'autre choix que la fuite", la "puissance de feu" du camp adverse était "supérieure", raconte Hamid, qui ne s'étend pas sur la débandade des soldats du Mali. Agali porte toujours sa tenue militaire. Turban marron autour du visage, ce soldat d'une vingtaine d'années accuse le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du putsch du 22 mars à Bamako qui a précipité la chute du Nord malien, d'être responsable de la "déconfiture du Mali".
"Il a tout +gâté+ (gâché, ndlr) au Mali", peste-t-il. "Pendant qu'il fout la pagaille à Bamako, les islamistes gagnent du terrain au Nord".
Pour laver "l'affront", tous jurent comme un seul homme être prêts à retourner au front "combattre les islamistes".
Hamid a son plan d'attaque. "Avec l'aide de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), si on ouvre un front à partir de Bamako, un autre de l'Algérie et un troisième du Niger, et avec un important soutien aérien, on est sûr de reprendre le Nord", ose-t-il.
Le Niger, confronté par le passé à des rébellions touareg, ne s'est toujours pas publiquement expliqué sur la présence de ces soldats déserteurs sur son sol.
Vendredi, des représentants du Collectif nigérien d'organisations de défense des droits de l'Homme et de la démocratie (CODDHD), venus visiter le camp, se sont heurtés à un colonel malien, qui leur a refusé l'entrée malgré l'accord donné par Niamey.
"Nous ne sommes pas des réfugiés, nous sommes des militaires maliens!", a clamé le gradé. Pour Kanny Anbdoulaye, coordonnateur du CODDHD, il est temps que le gouvernement nigérien "clarifie le statut de ces militaires". "Cette présence nous inquiète", dit-il à l'AFP. Le colonel-major Ag Gamou avait dit dans un premier temps, fin mars, rejoindre le MNLA. Une "ruse" pour échapper à l'ennemi, avait-il expliqué après coup. Signalé ensuite au Burkina Faso, il a été reçu cette semaine par les autorités algériennes, qui s'inquiètent de la crise chez leur voisin malien.
Sujet: Re: Armée Malienne Lun 11 Juin 2012 - 19:17
Sans attendre quiconque : L’armée malienne veut lancer l’offensive contre la rébellion au nord
11.06.2012
Citation :
Procès-Verbal décrit, en toute exclusivité, pourquoi et comment l’armée malienne veut prendre de vitesse la force internationale en cours de négociation entre la CEDEAO, l’Union africaine et l’ONU.
Les trois régions du nord du Mali et une bonne partie de la cinquième région, Mopti, sont occupées depuis trois mois par des bandits de tout accabit.Il y a là Ansar Dine, le mouvement islamiste dirigé par Iyad Ag Ghali, qui veut instaurer la loi islamique sur l’ensemble du territoire malien. Puis Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), véritable maître du terrain militaire et dont Ansar Dine est l’allié. Il y a là aussi le MNLA, mouvement indépendantiste touareg qui a proclamé la sécession des trois régions du nord. Il y a là, enfin, de petits groupes rebelles de moindre importance (Mujao et autres) mais surtout des hordes de narcotrafiquants bien décidés à faire du nord du Mali une zone de libre circulation de la drogue et des armes. Tout ce beau monde a reçu le renfort de djihadistes afghans, pakistanais, irakienset apatrides fuyant les bombes de l’OTAN ainsi que des terroristes de Boko Haram, le mouvement djihadiste qui multiplie les carnages au Nigéria.
Internationalisation du conflit
Si rien n’est fait, on verra naître, à bref délai, en plein coeur du Sahel, le premier Etat terroriste du monde. Cette perspective ne fait pas sourire l’Occident ni les pays voisins du Mali, qui y voient une menace grave pour leur survie. Du coup, la libération des territoires du nord et leur retour dans le giron de l’Etat malien devient un enjeu sous-régional et international. La CEDEAO, chargée de maintenir la paix, la stabilité et le progrès économique en Afrique de l’ouest, a voulu, dans un premier temps, déployer au Mali sa « force en attente » de 3000 hommes, portés à 5000 après une meilleure évaluation des capacités de résistance des rebelles. Mais la CEDEAO, malgré sa volonté de laver le linge sale africain en Afrique, ne dispose ni du matériel ni des ressources financières que nécessiterait une intervention militaire de longue haleine au nord; elle a besoin de l’appui franc et massif de puissances occidentales comme la France, qui assure la tutelle de fait de son pré-carré ex-colonial. Mais la France de Sarkozy n’est pas celle de Hollande: le nouveau président français se soucie comme d’une guigne de la « françafrique »; il ne veut pas se lancer dans une guerre alors qu’il tente de sortir son pays du bourbier afghan; il ne veut surtout pas subir l’accusation d’expédition coloniale dans un pays africain; par conséquent, Hollande ne veut intervenir au nord-Mali que sous la bannière de l’ONU. Voilà pourquoi la CEDEAO a été, de fait, dessaisie du dossier du nord au profit de l’Union africaine dont le président, le Béninois Boni Yahi, s’apprête, au nom de l’Afrique entière, à solliciter du Conseil de sécurité de l’ONU une résolution autorisant le déploiement d’une force internationale au Mali.
Le Mali cavalier seul
La démarche de Boni Yahi se heurte à des réticences maliennes. En effet, la junte militaire, qui détient la réalité du pouvoir dans notre pays, voit d’un mauvais oeil la perspective qu’une force internationale prétende, en marge de la guerre au nord, »sécuriser les autorités de la transition » : ne serait-ce pas là un moyen déguisé de réduire le capitaine Sanogo et ses hommes au pain sec et à l’eau ? Autre motif de réticence malienne: les autorités gouvernementales craint que la force internationale, conformément à ses vieilles habitudes, ne vienne dépraver les moeurs locales et propager sur notre territoire le sida et autres saloperies. De plus, l’occupation du nord et la fuite de nos soldats devant des rebelles surarmés ont blessé la fierté nationale et déconsidéré l’armée malienne: celle-ci tient absolument à redorer son blason en faisant, à son tour, étalage de sa suprématie sur le terrain. L’armée est convaincue d’y parvenir sans l’aide de qui que ce soit, pour peu qu’on lui donne le matériel réquis. Elle entend donc engager les hostilités sans attendre la venue d’une force internationale. Un décideur malien nous révèle la fine analyse menée au sein de l’état-major : « Le Mali veut garder la maîtrise de la guerre. Lorsqu’elle débarquera chez nous, il est hors de question que la force internationale ait le commandement général des troupes de combat: elle devra plutôt se couler dans le dispositif mis en place et commandé par nos propres officiers. C’est à ce prix que la victoire militaire sera malienne et que notre pays gardera sa souveraineté sur ses régions du nord. Si l’armée malienne n’est pas la vraie gagnante de la guerre, rien n’interdira à la communauté internationale de nous dicter sa loi: sous prétexte de protection des minorités ou de surveillance internationale de la paix, elle n’hésiterait pas à brader notre souvernaineté en imposant, par exemple, au Mali un régime fédéral qui nous dépossederait, à long terme, de nos richesses pétrolières du nord ». Pour toutes ces raisons, l’armée a décidé de prendre de vitesse la communauté internationale et d’engager seule l’offensive militaire. Déjà, la ville de Mopti est devenue une forteresse comme Gao l’avait été sous le régime ATT. Des milliers de soldats y sont déployés depuis deux mois, munis d’un arsenal impressionnant de véhicules 4X4, d’automitrailleuses et de blindés légers. Des experts ont remis sur pied de nombreux chars et BRDM qui croupissaient dans la poussière des camps depuis 10 ou 20 ans. Des sources sûres nous apprennent que l’état-major vient de réceptionner plus de 30 milliards d’armes de guerre. Des moteurs neufs pour trois hélicoptères de combat. Un Bréguet français, avion à large rayon d’action susceptible de répérer et de détruire des cibles ennemies à 5 000 mètres d’altitude. Dans les tout prochains jours seront réceptionnés 4 Sukhoï de marque russe, bombardiers plus puissants que les célèbres Mig 21 dont le régime de Moussa Traoré alignait une bonne quarantaine aux plus beaux jours de l’armée malienne. »Ces avions ont été, pour la plupart, commandés par le régime ATT, expliquent nos sources; ils seront précieux pour débusquer et détruire les rebelles à distance. Leur blindage les met àl’abri des tirs rebelles et ils ont assez d’autonomie pour voler pendant plusieurs heures sans devoir se ravitailler en carburants. ».
Les sources soulignent que la rébellion au nord ne peut être vaincue sans l’emploi de l’aviation. « Nous avons affaire à des colonnes de combattants aguerris et motivés par leurs idéaux islamistes. Les armes qu’ils ont importées de Libye ou qu’ils ont reprises à l’armée malienne en déroute leur permettent de résister longtemps aux engins blindés; mais l’aviation est la panacée : elle seule peut détecter et détruire à distance les colonnes rebelles ultra-rapides et permettre de prendre l’avantage sur un terrain pénible et mal connu de nos troupes », nous assure un chef militaire. Un autre officier croit savoir que les avions, compte tenu du temps que requiert l’apprentissage de leur conduite, pourraient être pilotés par des mercenaires est-européens, voire Israéliens.
Il faut dire que le Mali, dans sa démarche volontariste, est encouragé par les Etats Unis d’Amérique. « Ce pays croit en la valeur de nos soldats dont il a formé des centaines depuis des années; il a aussi compris que la déroute de notre armée, depuis janvier, n’est pas due à un manque de courage mais à un complot tramé par la hiérarchie elle-même », commente une source qui annonce que l’un des principaux atouts de l’armée malienne dans la reconquête du nord réside dans l’échec des rebelles à gagner le coeur des populations. Analyse d’un officier: « Dès lors que les populations du nord nous sont acquises, il nous est facile d’infiltrer les villes, de localiser les bandits, de leur livrer des combats nocturnes, de les entraîner hors des zones habitées afin de les faire tuer par l’aviation de combat ». Pour mieux prendre la mesure de la population, qui n’a jamais adhéré à la cause indépendantiste ou islamiste des rebelles, le Mali a mis sur pied des milices tribales (sonrhai, arabes, etc.). Leur appui avait été déterminant en 1991 et 2006 contre les rébellions dirigées par Ag Ghali, Zahabi, Ag Bahanga et autres; il n’y a aucune raison qu’il ne le soit pas encore une fois. Pour désorienter l’ennemi, des groupes de faux rebelles ont été créés par l’armée malienne. Le MRRA du colonel Gamou en est un. Enfin, des généraux appréciés des troupes viennent aux commandes, notamment Minkoro Kané et Mahamadou Maiga.