Atrocités commises par l'armée française durant la Guerre d'Algérie - 11/04/2010

Deux soldats français témoignent

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La campagne relative au rejet de la guerre et à la condamnation des atrocités commises par l'armée française en Algérie pendant la Révolution algérienne se fraie une place parmi les débats de fond de la société française.
Ainsi, comme l'a reporté le quotidien régional français La voix du Nord, dans son édition d'hier, deux anciens militaires français qui ont combattu dans les rangs de l'armée coloniale pendant la Guerre d'Algérie pensent que ce qui s'est passé entre 1954 et 1962 sur la terre algérienne est condamnable.

Près de cinquante ans après la fin des affrontements, il ne se passe guère de jour sans que Jacques Devos et Marcel Jean ne pensent que leur «séjour» sur le sol algérien, à peine sortis de l'adolescence, comme beaucoup de jeunes de leur âge, les a marqués à jamais.

Ces deux anciens militaires se souviennent avec amertume de leur séjour en Afrique du Nord tout en exprimant leur véritable amitié pour le peuple algérien.

Une amitié indélébile avec le peuple algérien
Une amitié qui se poursuit aujourd'hui encore puisque ces deux militaires font partie des membres de l'association 4ACG qui refusent d'encaisser leur retraite de combattant.

Cette somme (555 euros par an), ils la mettent au service de projets de développement en Algérie mais aussi au Maroc ou en Palestine.

Sachant bien qu'ils ne se font pas que des amis dans les milieux traditionnels des anciens d'Algérie, ils découvrent l'existence d'une association désireuse d'entretenir le «devoir de mémoire» dans un sens moins officiel que celui des manifestations patriotiques, ils l'ont rejointe il y a quelque temps. Leur seule préoccupation consiste à sensibiliser les jeunes au respect des droits de l'homme, à la tolérance et à la résistance.

Ces deux anciens combattants d'Algérie ayant participé contre leur gré au conflit et refusant la justification de cette guerre ont rejoint cette association.

Refus de la violence et sa condamnation
Depuis l'époque de la guerre, Jacques Devos, devenu instituteur, est resté fidèle à ses valeurs (refus de la violence et du colonialisme, dignité, intégrité... ).

Son ami Marcel Jean déclare qu'il n'avait pas encore (à l'époque de la guerre) de véritable conscience politique en ralliant les troupes armées françaises. «C'est en voyant comment ça se passait, les atrocités, un engrenage infernal, certains officiers pas toujours respectueux de la déontologie que j'ai compris certaines choses», a-t-il déclaré à la Voix du Nord.

D'après ce journal, les deux amis sont intervenus pour la première fois dans un établissement scolaire du nord de la France à l'invitation d'un professeur d'histoire : ils ont parlé de leur vécu avec des mots simples, accessibles, en veillant bien à ne pas faire passer de message politicien. «On a raconté ce qu'on a connu dans les endroits respectifs où nous avons été envoyés», ont-ils annoncé

http://www.letempsdz.com//content/view/35665/1/

Citation :

Cette somme (555 euros par an), ils la mettent au service de projets de développement en Algérie mais aussi au Maroc ou en Palestine

Ces deux soldats français ont quand même eu le courage de témoigner sur des faits pour lesquels ils refusent d'être rémunérés, même à titre de retraite.

En effet, c'est un mea culpa...