Conférence sur l'infrastructure nationale des données géographiques : Rationaliser l’espace et le temps
Les travaux d'une conférence sur l'infrastructure nationale des données géographiques (INDG), sur le thème « Réflexion sur le nouvel environnement de l'information géographique en Algérie », ont débuté hier, à Alger, avec la participation d'experts algériens et étrangers.
PUBLIE LE : 10-10-2012 | 0:00
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Les travaux d'une conférence sur l'infrastructure nationale des données géographiques (INDG), sur le thème « Réflexion sur le nouvel environnement de l'information géographique en Algérie », ont débuté hier, à Alger, avec la participation d'experts algériens et étrangers. Organisée par l'Institut national de cartographie et de télédétection qui relève de l'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), cette conférence de deux jours vise en premier la sensibilisation des acteurs nationaux sur l'apport de l'information géographique dans la gestion et l'aide à la décision dans les projets inscrits au titre de différentes activités mettant en œuvre la politique de développement du pays, ont indiqué les organisateurs.
Première du genre, la conférence a pour objectif aussi l'élaboration d'une feuille de route devant permettre la mise en place des mécanismes nécessaires à la concrétisation d'une infrastructure nationale de l'information géographique, ont-ils expliqué. Au cours de la première journée de cette rencontre, les participants plancheront sur l'état des lieux de l'information géographique en Algérie ainsi que les expériences nationales et internationales en matière de mise en place d'une INDG, de même que les besoins des utilisateurs et l'apport des infrastructures des données géostratégiques. Deux ateliers seront mis en place lors de la deuxième journée de la conférence. Leurs travaux seront sanctionnés par des recommandations portant sur deux thèmes, à savoir la mutualisation de l'information géographique et la mise en place d'un environnement juridique ainsi que le développement d'une INDG et sa mise en œuvre.
La feuille de route consiste à dresser un état des lieux sur la production et l'emploi de l'information géographique en Algérie, recenser les problèmes posés, développer une réflexion sur l'INDG et définir les attentes des utilisateurs, ont indiqué les participants. Ils ont appelé à s'inspirer, pour la mise en place d'une INDG, des modèles existant à travers le monde et établir un échéancier de réalisation de ce projet, en confiant son suivi à un comité d'experts dont la coordination sera assurée par l'Institut national de cartographie et de télédétection (INTC, relevant de l'Etat-major de l'Armée nationale populaire), organisateur de cette conférence.
La conférence intervient dans un contexte où l'information géographique « s'impose de plus en plus » dans la gestion des différentes problématiques nécessitant une donnée de localisation, et ce, à tous les niveaux de prise de décision liée à la gestion et au développement socio-économique du pays. Les participants à la conférence ont également relevé que les acteurs étatiques et privés se sont attelés ces dernières années à l'élaboration de bases de données géographiques dans différents domaines pour leurs besoins spécifiques. Toutefois, ont-t-ils estimé, la plupart d'entre eux sont confrontés « aux problèmes d'acquisition de données de structures hétérogènes, à leur disponibilité ainsi qu'au manque de normes et standards et aux difficultés liées à l'interopérabilité ».
Dans ce cadre, les intervenants à cette rencontre, ont considéré que le caractère « interdépendant » inhérent à la gestion des domaines liés à l'information géographique, milite pour l'établissement d'une infrastructure nationale de données géographiques, laquelle servira à la « mutualisation » des données produites par les différents secteurs d'activité. En ce sens, ils ont noté que la mise en œuvre de cette infrastructure favorisera une compréhension « meilleure » des espaces, une « simplification » de la gestion des territoires ainsi qu'une économie de moyens et un gain de temps considérable. La conférence vise la sensibilisation des acteurs nationaux à l'apport de l'information géographique dans la gestion et l'aide à la décision dans les projets inscrits au titre des différentes activités mettant en œuvre la politique de développement du pays.
“L’information géographique en Algérie doit être objectivement évaluée”
10/10/2012
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L’évaluation objective de la situation de l'information géographique en Algérie et la généralisation de son utilisation ont été recommandées hier, à Alger, par le président du Conseil national de l'information géographique (CNIG), le général-major Cherif Zerad. Le général-major Cherif Zerad, qui est également chef de département emploi et préparation à l'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a indiqué que l'objectif de l'organisation de cette conférence consiste en l'évaluation objective de la situation de l'information géographique en Algérie et la généralisation de son utilisation dans différents secteurs et domaines ainsi que l'établissement d'une stratégie à cet effet.
Il a ajouté que cette conférence vise à sensibiliser les opérateurs nationaux sur l'importance de la mise en place d'un cadre unifié d'échanges de l'information géographique en relation avec les différentes activités socio-économique et d'ordre sécuritaire. De son côté, le chef de service de géographie et de télédétection à l'état-major de l'ANP, le général Omar Farouk Zerhouni, a indiqué que cette conférence est un espace de rencontre entre experts et producteurs de l'information géographique en Algérie et au niveau mondial, la finalité étant, a-t-il précisé, de mettre en place une infrastructure dédiée à l'information géographique au profit des pouvoirs publics et de ses utilisateurs, qu'ils soient des secteurs public ou privé.
Il a rappelé, en outre, l'importance de l'information géographique pour les décideurs, notamment en ce qui concerne les domaines de la sécurité, du développement économique et de la prévention des catastrophes naturelles, soulignant que ces informations sont collectées par des moyens traditionnelles et modernes, à savoir les satellites algériens Alsat 1 et 2.
Pour sa part, le directeur général de l'Institut national de cartographie et de télédétection (INTC), le colonel Arezki Kesraoui, a mis en valeur le « rôle stratégique » de l'infrastructure nationale des données géographiques (INDG). Il a indiqué que l’introduction progressive de la numérisation du processus de fabrication cartographique a permis à l'INTC, qui existe depuis 45 ans, d'élaborer des bases de données à même de permettre dans un proche avenir aux opérateurs publics et privés de réaliser des schémas d'aménagement et d'évolution des territoires, de développer et de diffuser des applications à valeur ajoutée dans les domaines de l'information géographique.
Données géographiques : Pour la création d’une infrastructure nationale
Par Kaci Haider | 10/10/2012 | 17:22
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Organisée par l’Institut national de cartographie et de télédétection qui relève de l’état-major de l’ANP, la conférence sur l’infrastructure nationale des données géographiques (INDG) est sortie mercredi avec des recommandations d’experts ayant participé, notamment celle relative à la nécessité de créer une infrastructure pour les données géographiques.
“La concertation engagée entre producteurs, utilisateurs et experts invités, réunis en ateliers, a permis de dégager un consensus sur la nécessité de créer une infrastructure nationale des données géographiques”, est-il mentionné dans les recommandations adoptées au 2ème et dernier jour de la conférence.
Il s’agit pour les experts participants de fournir une “information de base précise actuelle et utile” pour la gestion des différentes problématiques liés à la gestion du territoire, les participants s’étant dit “convaincus qu’une information spatio-temporelle fiable constitue une composante importante pour l’aide à la prise de décision”.
L’accent a été mis, également, dans ces recommandations, sur la démarche à entreprendre pour la mise en place d’une infrastructure nationale de données géographiques, notamment sur les deux aspects les “plus importants”, à savoir “la mutualisation et partageabilité de l’information géographique dans un environnement juridique adapté”.
Ils ont par ailleurs préconisé le besoin d’une interopérabilité globale des informations à référence spatiale produites par différents secteurs d’activité ainsi que celui accru d’établissement de mécanismes pour une gestion efficiente.
“Réflexion sur le nouvel environnement de l’information géographique en Algérie” était le thème retenu pour cette conférence qui visait en premier la sensibilisation des acteurs nationaux sur l’apport de l’information géographique dans la gestion et l’aide à la décision dans les projets inscrits au titre de différentes activités mettant en œuvre la politique de développement du pays.