Sujet: Conférence sur les armes Mer 4 Juil 2012 - 12:25
ONU : Farce diplomatique à l’ouverture de la conférence sur les armes
Par Agence | 04/07/2012 | 7:20
Citation :
La conférence de l’ONU sur les armes est bloquée depuis lundi 2 juillet 2012 par la question palestinienne. Les Palestiniens demandent à participer en tant qu’Etat, ce que plusieurs délégations dont les Etats-Unis refusent.
Conséquence : les travaux de cette conférence qui doit aboutir à un traité sur les armes à la fin du mois n’ont pas encore commencé 48 heures après. La conférence de l’ONU sur le commerce des armes a pris un bien mauvais départ. Une querelle de procédure a tourné à l’affaire d’Etat, la délégation palestinienne refusant de se contenter d’un siège d’observateur.
Les Palestiniens voulaient participer en tant qu’Etat et obtenir un droit de vote. Refus catégorique des Etats-Unis, et Israël, pays exportateur d’armes et dont la participation à ce traité est cruciale, a menacé de quitter la conférence si les Palestiniens obtenaient un rang d’Etat. L’ouverture de la conférence a été gâchée.
Les nombreux ministres qui se sont déplacés à New York sont repartis sans prendre la parole. Finalement, les Palestiniens ont obtenu de s’asseoir au premier rang, plutôt que dans le fond de la salle, mais toujours sans droit de vote.
Après deux jours de retard et une farce diplomatique dont seule l’ONU a le secret, les travaux vont peut-être enfin commencer ce mercredi. Il s’agit rien de moins que d’établir des règles au commerce des armes dans les monde.(Rfi)
Sujet: Re: Conférence sur les armes Mer 4 Juil 2012 - 23:10
Vente d’armes/ONU: La Palestine participera à la conférence
04-07-2012 - 12:15
Citation :
Malgré d’âpres discussions et les aboiements de l’entité sioniste, il a été décidé que la Palestine fera parti de la conférence de l'ONU sur un traité réglementant le commerce des armes.
Interrompue tôt mardi matin, avant même d’avoir commencé, principalement à cause de cette embroglio, la conférence a pu débuter ses travaux mardi soir à New York.
Sujet: Re: Conférence sur les armes Ven 6 Juil 2012 - 5:32
Un traité sur le commerce des armes en cours de négociation aux Nations unies
5 juillet 2012 – 16:36
Citation :
Les 193 pays membres des Nations unies ont entamé, le 3 juillet dernier, les négociations portant sur un traité visant à réglementer le commerce des armées conventionnelles (TCA), sous la présidence du diplomate argentin Roberto Garcia Moritan, lequel avait déjà dirigé les travaux préparatoires à cette conférence.
Il s’agit de réglementer un marché évalué à 70 milliards de dollars par an, en imposant des critères stricts afin d’interdire la vente d’armes à des pays elles pourraient être utilisées contre des populations civiles ou alimenter des conflits, comme c’est par exemple le cas en Syrie actuellement.
Actuellement, selon Thédore Christakis, un professeur de droit international cité par Le Figaro, seul « l’envoi d’armes par un pays tiers vers les rebelles ou un groupe infra-étatique quelconque qui lutte contre le gouvernement d’un autre pays » est interdit. Ce qui n’empêche pas que des groupes insurgés bénéficient de livraisons d’armes… A contrario, vendre du matériel militaire à un régime qui s’en prend à sa population est autorisé. D’où la négociation du TCA, qui devrait, en principe, y mettre un terme.
Cela fait 6 ans qu’un tel texte est attendu, précisément depuis l’adoption d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies visant à entamer les négociations au sujet de la réglementation des ventes d’armes. Ces dernières ont été rendues possible grâce au président américain, Barack Obama, dont le pays détient 40% des parts du marché de l’armement.
Pour l’Union européenne, l’objectif est d’arriver à un accord large et juridiquement contraignant. « Nous pensons qu’un traité sur le commerce des armes doit couvrir tous les types d’armes classiques, y compris notamment les armes légères et de petit calibre, tous les types de munitions et les technologies associées » ont ainsi conjointement écrit les ministres des Affaires étrangères français, britannique, allemand et suédois dans une tribune publiée par Libération et The Guardian, le 2 juillet.
Seulement, il ne sera pas simple de mettre tout le monde d’accord d’ici le 27 juillet prochain, date à laquelle les négociations seront terminées. Pour les Etats-Unis, il n’est pas question d’inclure les munitions dans le traité. Et pour cause : ils produisent 6 milliards de cartouches chaque année.
Qui plus est, Washington refuse que soit oligatoire le respect de certains critères, comme celui de la « non-violation des droits l’homme » soit obligatoire, comme d’ailleurs Moscou, Pékin et la plupart des capitales arabes. Et cela pour une raison simple : qui va, en effet, décider, si tel pays peut acheter des armes ou pas? Comment seront évalués ces critères?
D’après LaTribune.fr, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiale (Gifas) craint « une catégorisation en ‘bons’ et ‘mauvais’ pays importateurs avec un risque induit de manipulation et d’instrumentalisation de ces listes par les pays ou réseaux d’influence. »
La Chine en veut en outre exclure du traité les armes légères, étant donné qu’elle en exporte massivement dans les pays en voie de développement. Mais là, le texte serait vidé de sa substance. Pour la Russie, deuxième exportateur mondial de matériels militaires (13,2 milliards de chiffre d’affaires), il faudrait mettre davantage l’accent sur la lutte contre les trafics d’armes que de réfléchir à des contraintes visant le commerce légal.
Si les principaux exportateurs ne sont pas favorables à ce que le TCA soit trop contraignant, il en va aussi de même pour les importateurs d’armes, comme le Japon, l’Arabie Saoudite ou encore le Pakistan. Le problème est que des pays où il existe des risque de « violation sérieuse » du droit humanitaire se trouvent aussi à la table des négociations…
Par ailleurs, il faudra voir si le traité s’intéresse aussi aux transferts de technologie et aux licences de fabrication de matériels vendues aux pays susceptibles de faire l’objet de restrictions en matière de ventes d’armes. Et là encore, c’est loin d’être gagné car même les Etats qui souhaitent des règles contraignantes pourraient se priver ainsi d’une certaine marge de manoeuvre.
Reste qu’il est fort probable que le TCA ne soit pas ratifié par les principaux exportateurs d’armes. « Une entrée en vigueur sur la base de 50 à 60 signataires nous fait courir le risque que des pays importants comme la Chine, la Corée, la Turquie, la Russie… ne comptent pas parmi les signataires alors que très certainement la France en fera partie » redoute le Gifas. Autrement dit, Paris se lierait les mains pendant que d’autres pourront continuer leurs petites affaires…
Sujet: Re: Conférence sur les armes Sam 7 Juil 2012 - 23:36
Les Nations Unies veulent réguler les ventes d'armes
06/07/2012
Citation :
Les 193 pays membres de l'ONU vont négocier du 3 au 27 juillet un traité réglementant pour la première fois le commerce des armes conventionnelles (TCA). Ce futur texte doit empêcher les transferts d'armes qui pourraient être utilisées contre les populations civiles ou alimenter un conflit.
Si la plupart des pays reconnaissent qu'il faut réglementer cet énorme marché (70 milliards de dollars par an, dont 40% pour les seuls Etats-Unis), il n'y a pour l'instant aucun accord formel sur l'objectif prioritaire - lutte contre le trafic d'armes ou moralisation des ventes légales - ni sur la portée du traité ou sur les critères à respecter pour accepter ou refuser une vente. Le contrôle des armes incomberait aux États qui se fonderaient sur des critères précis et tiendraient un registre des transactions.
Les Européens militent pour un traité large et juridiquement contraignant. « Nous pensons qu'un traité sur le commerce des armes doit couvrir tous les types d'armes classiques, y compris notamment les armes légères et de petit calibre, tous les types de munitions et les technologies associées » , ont ainsi écrit les ministres des affaires étrangères français, britannique, allemand et suédois dans une tribune libre publiée le 2 juillet.
La Russie, qui a vendu pour 13.2 milliards de dollars d'équipements militaires en 2011, met l'accent sur la lutte contre le trafic d'armes et souhaite des critères peu contraignants, de même que l'Iran ou des pays arabes gros importateurs. Les États-Unis veulent exclure du traité les munitions, et la Chine les armes légères. L'Inde, le plus gros importateur mondial d'armes, le Pakistan, le Japon ou l'Arabie saoudite font valoir le droit pour un pays d'équiper ses forces de sécurité.
Outre les ventes directes, il existe une zone grise constituée par les transferts de technologie, la fabrication sous licence ou la vente de pièces détachées et de composants (un marché de 10 milliards de dollars). Dans ces conditions, les associations de défense des droits de l'homme comme Amnesty international ou Oxfam redoutent un affaiblissement du texte, règle du consensus oblige.