Sujet: Re: Algérie / France Sam 14 Juil 2012 - 13:24
Préparer un agenda de la visite du président François Hollande.
14.07.2012
Citation :
La visite de Laurent Fabius en Algérie devrait permettre de préparer un agenda de la visite du président François Hollande. Mais difficile d’y parvenir, sans évoquer les sujets qui fâchent. Le nouveau locataire du palais de l’Élysée ne devrait pas venir les mains vides à Alger. Sa visite devrait être annonciatrice de gestes forts. Mais l’on ignore si François Hollande pourrait avancer sur des sujets aussi sensibles que ceux de l’histoire commune aux deux peuples, ou s’il peut faire plus que son prédécesseur en matière de coopération économique.
La fermeture annoncée de sites de production automobile en France agite actuellement toute la classe politique et toute la société française. En pleine crise économique, la France a-t-elle réellement l’intention d’investir ailleurs ? Idem pour le dossier de la circulation des personnes où la France, en plus de ses engagements vis-à-vis des pays de l’espace Schengen, est en mauvaise posture, en raison de la montée en flèche de l’extrême droite.
Crise économique oblige, les ressentiments à l’égard des étrangers refont surface un peu partout dans les pays occidentaux. Reste à savoir si le nouvel Exécutif français va relancer l’idée de la révision de l’accord bilatéral sur la circulation des personnes signé en 1968.
Sujet: Re: Algérie / France Sam 14 Juil 2012 - 22:40
Le ministre français des AE dimanche à Alger
De nombreuses divergences compliquent la relance des relations algéro-françaises
14/07/2012 à 20:35 - Samir Allam
Citation :
Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, est attendu dimanche 15 juillet en fin d’après‑midi à Alger. Il dinera dimanche soir avec son homologue algérien Mourad Medelci avant de rencontrer lundi Ahmed Ouyahia puis Abdelaziz Bouteflika avec lequel il déjeunera. C’est la première fois depuis plusieurs années que le programme de visite à Alger d’un ministre français est entièrement fixé à l’avance.
Habituellement, le président Bouteflika réserve à la dernière minute sa réponse aux demandes d’audience formulées par les invités étrangers.
C’est sans doute sa façon de montrer son souhait de voir les relations algéro‑françaises prendre un nouveau départ, après plusieurs années de tensions récurrentes. Mais au regard des enjeux et des nombreux sujets de divergences, la bonne volonté pourrait se révéler insuffisante pour aboutir à la « relation d’exception » souvent évoquée des deux côtés de la Méditerranée.
Il y a d’abord le dossier malien. Paris et Alger divergent clairement sur la question. Les Français sont non seulement favorables à une intervention militaire dans le nord du pays mais ils souhaitent aussi voir leur allié marocain jouer un rôle plus important dans la région. Deux idées auxquelles les Algériens n’adhèrent pas du tout. L’Algérie fait tout pour empêcher une intervention militaire qui pourrait, selon elle, compliquer une situation déjà précaire dans cette région où se côtoient de nombreux problèmes complexes : Touareg, terrorisme, grand banditisme…
Concernant le Maroc, Alger veut le tenir le plus éloigné possible de la région. À Alger, on s’interroge même de plus en plus sur les liens que pourraient entretenir les services secrets marocains avec le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) : enlèvement en octobre 2011 à Tindouf de trois humanitaires européens – deux Espagnols, dont une femme, et une Italienne –, enlèvement de sept diplomates algériens à Gao, attentats à la bombe contre les brigades de gendarmerie à Tamanrasset et Ouargla…
Sujet: Re: Algérie / France Sam 14 Juil 2012 - 22:41
Relations bilatérales : sur quelles bases repartir ?
14/07/2012 à 20:35 - Samir Allam
Citation :
À Alger, Laurent Fabius va également aborder la relance des relations bilatérales. Mais sur quelles bases les relancer ? La France, confrontée à une grave crise économique, aimerait voir l’Algérie ouvrir davantage son marché à ses entreprises. Mais depuis l’élection de François Hollande, les choses n’ont pas bougé dans ce domaine. Il y a eu, certes, l’annonce d’une avancée timide dans le projet Renault mais les autres dossiers ne progressent pas. C’est notamment le cas du projet entre Total et Sonatrach pour la construction d’une usine de vapocraquage à Arzew, près d’Oran. La confirmation de la condamnation de la société Aventis Algérie a également été perçue comme un autre message négatif envoyé aux entreprises françaises.
Côté algérien, on attend toujours un geste fort sur la colonisation. Un geste que les Français ne semblent pas disposés à faire dans la formule souhaitée par les Algériens, à savoir la repentance et des excuses officielles. Du moins dans les mois à venir. Le président français a déjà fort à faire avec les problèmes internes de son pays et la crise dans la zone euro. Il ne va pas donner à l’opposition de nouveaux arguments pour le malmener sur un sujet aussi sensible que la Guerre d’Algérie. Or, tant que cette question ne sera pas réglée, les relations entre les deux pays auront peu de chances de connaître une évolution positive durable. Laurent Fabius, qui ne connaît pas bien l’Algérie, aura l’occasion, lors de son séjour algérois, de mesurer toute la complexité des relations bilatérales.
Sujet: Re: Algérie / France Dim 15 Juil 2012 - 21:35
Fabius : Donner un nouvel élan pour la coopération entre l’Algérie et la France
Par La Rédaction | 15/07/2012 | 20:44
Citation :
La France souhaite donner un nouvel élan à ses relations avec l’Algérie, a affirmé dimanche à Alger le ministre français des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius.
« Nous souhaitons donner un nouvel élan aux relations entre l’Algérie et la France et je pense que toutes les conditions sont réunies à cet effet. Il s’agit de l’objectivité en allusion à la mémoire, de l’amitié et de la proximité »
---a déclaré à la presse M. Laurent Fabius, à son arrivée à Alger pour une visite de travail de deux jours, à l’invitation de son homologue, M. Mourad Medelci.
[b]Pour ce qui est de la « proximité », le chef de la diplomatie française a estimé que toutes les raisons sont réunies pour être « proches », relevant l’importance de la mise en application de l’ »amitié », très importante, entre les deux pays.
Au sujet de la possibilité de conclure un traité d’amitié à l’issue de cette visite, le ministre français a déclaré qu’il allait discuter de cette question lors de son séjour à Alger.
Concernant les relations bilatérales, M. Fabius a souligné que celles-ci sont « bonnes », rappelant que dans le passé ces liens avaient été marqués par « des hauts et des bas » mais, a-t-il dit, « je suis pour les hauts ».
M. Fabius est arrivé dimanche à Alger pour une visite de travail en Algérie, à l’invitation de son homologue algérien, M. Mourad Medelci. M. Fabius a été accueilli à l’aéroport international Houari-boumediène par le ministre des Affaires Etrangères M. Mourad Medelci. Cette visite de deux jours, offrira l’occasion aux deux ministres de faire le point sur l’état d’avancement des différents dossiers constitutifs de la relation bilatérale que les deux pays se sont engagés à inscrire dans le cadre de la construction d’un partenariat d’exception dont le principe a été confirmé par les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande.
Le séjour à Alger de M. Fabius permettra aussi aux deux ministres de procéder à un échange de vues et d’analyses sur un certain nombre de thèmes de l’actualité régionale et internationale, notamment le processus de relance de la construction maghrébine, la situation au Sahel, les développements dans l’espace euro-méditérranéen et d’autres questions d’intérêt commun.
Divergences sur le Mali et accord sur la relance de la relation bilatérale
Hamid Guemache - 16/07/2012 à 00:01
Citation :
Désaccord sur le Mali et accord sur la relance de la relation bilatérale. À l’occasion de la visite à Alger du ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius, l’Algérie et la France ont affiché publiquement leurs divergences concernant le traitement de la situation au nord du Mali, tombé entre les mains de groupes terroristes. M. Fabius a dit clairement que l’intervention militaire au nord du Mali était inévitable. « Si le terrorisme se maintient, il faut le traiter selon les voies adaptées […]. Il faut traiter les terroristes comme ils le méritent », a déclaré M. Fabius au cours d'une conférence de presse avec son homologue algérien Mourad Medelci, à la résidence El‑Mithak (Alger). Il a assuré que sur cette question, il n’y avait pas d’opposition entre les deux pays.
M. Fabius a estimé que la situation au nord du Mali constituait une menace non seulement pour les pays de la région, mais pour le monde entier. « Les terroristes disposent d’armes puissantes et de moyens financiers. Ils constituent une menace pour l’ensemble du monde », a‑t‑il estimé. À ses côtés, Mourad Medelci, n’a pas évoqué la méthode à utiliser pour déloger les terroristes du nord du Mali. « L’Algérie n’exclut aucune hypothèse pour trouver une solution au nord du Mali », a concédé M. Medelci en insistant toutefois sur le fait que la solution politique doit prévaloir. « Il faut évaluer toutes les hypothèses. L’UMA [Union du Maghreb arabe] et l’UA [Union africaine] sont contre l’utilisation de la force », a‑t‑il noté en réitérant la position de l’Algérie sur l’unité territorial du Mali.
Outre le Mali, les deux ministres ont discuté de la relance des relations bilatérales, après plusieurs années de tensions récurrentes. M. Medelci a indiqué que le président François Hollande effectuerait une visite d’État en Algérie avant fin 2012.
Au cœur de cette visite, le partenariat d’exception que les deux pays tentent vainement depuis des années de mettre en œuvre. Les deux ministres se sont entendus sur la création d’un comité de suivi de la coopération économique entre la France et l'Algérie, selon Medelci qui a annoncé que les négociations avec l’Union européenne sur le démantèlement tarifaire [report à 2020 de la mise en place de la zone de libre‑échange entre les deux parties] est bouclée quasi officiellement.
« Accord de 1968 segment important du partenariat d’exception »
16.07.2012
Citation :
Laurent Fabius a expliqué que le sens de sa visite à Alger était de « donner un nouvel élan au partenariat d’exception entre l’Algérie et la France ». Il a qualifié ses entretiens avec Medelci d’« utiles et faciles ». Sur les visas, il a noté une amélioration mais « il reste encore quelques problèmes à régler », a‑t‑il dit. « M. Valls [ministre de l’Intérieur français, NDR] avait l’intention de se rendre en Algérie pour faire avancer ces sujets » liés à la circulation des personnes entre les deux pays. « Symétriquement, des améliorations à apporter et des situations administratives et immobilières à améliorer », a espéré Fabius.
Sur la poursuite des négociations bilatérales sur l’accord de 1968 sur l’immigration algérienne en France, M. Fabius est resté évasif. « L’accord de 1968 est un segment important de notre partenariat d’exception. Et aujourd’hui ce segment est sauvegardé », a dit M. Medelci. Les deux ministres ont également évoqué la question de la mémoire qui divise les deux pays depuis des années.
« Si le projet de Renault est menaçant pour la France, c’est non »
16.07.2012
Citation :
Sur l’impact que pourrait avoir le plan social annoncé par Peugeot sur l’implantation d’une usine Renault en Algérie, M. Fabius a répondu clairement : « Est‑ce que l’investissement de Renault en Algérie va servir le pays ? Dans ce cas, c’est du gagnant‑gagnant. Si c’est un investissement pour concurrencer les produits fabriqués en France, c’est non. Si c’est du gagnant‑gagnant, c’est oui. Si c’est une menace pour la France, c’est non », a‑t‑il résumé.
Comprendre : les voitures qui seront fabriquées en Algérie seront destinées au marché local et ne pourront pas être exportées en France. Toujours au plan économique, M. Fabius s’est montré favorable à la poursuite par Jean‑Pierre Raffarin de sa mission en Algérie. « M. Raffarin est tout à fait le bienvenu pour poursuivre son travail tant qu’il est apprécié ici [en Algérie] », a‑t‑il dit.
Pour sa première visite en Algérie, Laurent Fabius est resté prudent sur plusieurs sujets qui fâchent entre les deux pays. Le ministre des Affaires étrangères français s’est contenté du minimum sur les questions de la mémoire, de la révision des accords de 1968 sur l’immigration algérienne en France et du soutien de Paris au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. « Notre position est celle défendue par les Nations unies » sur le conflit au Sahara occidental, a‑t‑il répondu à une question de TSA lors d’une conférence de presse à la résidence de l’ambassadeur de France à Alger, à l’issue de ses entretiens avec le président Abdelaziz Bouteflika, qui ont duré plus de deux heures !
« Nous nous plaçons dans le cadre de la légalité internationale telle que défendue par l’ONU », a‑t‑il ajouté avant de répéter ce qu’il avait dit la veille en conférence de presse : « Nous sommes favorables à tout ce qui peut rapprocher l’Algérie et le Maroc ». Le conflit au Sahara occidental est l’un des freins à la normalisation des relations entre l’Algérie et son voisin de l’ouest.
Concernant la poursuite des négociations entre les deux pays sur l’accord de 1968 relatif à l’immigration algérienne en France, M. Fabius a fait comprendre que cette question serait traitée par son collègue de l’Intérieur Manuel Valls, qui viendra à Alger bientôt. Le chef de la diplomatie française a dit qu’il y a des situations délicates pour des Français qui veulent se rendre en Algérie. « On a abordé les questions de circulation à la fois des Algériens vers la France et des Français vers l’Algérie et en Algérie. Il y a un certain nombre de progrès à faire. Mon collègue Manuel Valls viendra prochainement ici pour constater sur place ce qui peut être fait. Et symétriquement, nous l’avons signalé, il y a des situations qui ne sont pas faciles de la part de Français qui veulent se rendre en Algérie ou de situations administratives et patrimoniales de Français, y compris notre ambassade. Ces difficultés‑là, nous sommes dans un état d’esprit de les régler », a-t-il déclaré.
M. Fabius a fait état de la volonté de la France d’ouvrir deux écoles à Oran et Annaba et s’est engagé à traiter les difficultés rencontrées par l’école algérienne de Paris. Sur la mémoire, il a rappelé ce que les deux chefs d’État se sont dit dans les lettres qu’ils ont échangées depuis l’élection de François Hollande à la tête de l’État français.
Bouteflika veut recevoir Hollande avant fin 2012, selon Fabius
L'Algérie et la France préparent un partenariat de grande dimension
Hamid Guemache - 16/07/2012 à 17:36
Citation :
Le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius a indiqué ce lundi 16 juillet que le président Abdelaziz Bouteflika souhaitait recevoir son homologue français François Hollande avant la fin de l’année 2012. Il a fait cette déclaration au cours d’une conférence de presse à la résidence de l’ambassadeur de France à Alger, à l’issue de ses entretiens avec le président Bouteflika. Aucune date n’a encore été fixée pour cette visite qui devrait avoir lieu en novembre prochain.
M. Fabius a expliqué que les deux pays travaillaient sur « un partenariat de grande dimension » couvrant les domaines économique, politique et culturel. Il a expliqué que tous les dossiers devraient être prêts « d’ici fin octobre ». M. Fabius a répété qu’il était venu à Alger pour « donner un nouvel élan au partenariat » entre les deux pays, après plusieurs années de tensions récurrentes. « L’objectif est atteint », a‑t‑il dit. « J’ai senti qu’il y avait un nouvel état d’esprit dans nos relations, que nous allions pouvoir faire beaucoup de choses en commun », s’est‑il félicité.
M. Fabius a achevé ce lundi 16 juillet sa visite de deux jours en Algérie. Il a eu des entretiens avec son homologue algérien Mourad Medelci et le président Abdelaziz Bouteflika.
Medelci : Finaliser des accords prioritaires dans la coopération algéro-française
Par Khidr Omar | 16/07/2012 | 15:13
Citation :
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue français, Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué que l’Algérie et la France ont décidé de finaliser, le plus rapidement possible, certains accords prioritaires dans la coopération bilatérale.
« Nous avons convenu de nous organiser pour que les accords retenus comme prioritaires puissent être finalisés le plus rapidement possible », a déclaré M. Medelci qui a précisé qu’il a été décidé d’apporter une contribution franche aux relations politiques, économiques et de dimension humaine, ainsi qu’à la coopération militaire et sécuritaire ».
Des progrès ont été enregistrés, selon le chef de la diplomatie algérienne qui cite les secteurs de l’automobile, des médicaments, des matériaux de construction et de la pétrochimie, comme des secteurs concernés par les accords prioritaires qu’il faudra finaliser dans le sillage du travail fait ces derniers mois.
Medelci a également évoqué la question des archives, en annonçant la mise en place prochaine d’un comité conjoint qui traitera du sujet, alors qu’il a dit avoir enregistré une légère amélioration au niveau de la circulation des personnes avec un accès meilleur aux visas.
D’un autre côté, la relation entre l’Algérie et le Maroc est apaisée et gagne en densité, a estimé le ministre des affaires étrangères. Pour lui, c’est une relation « qui est en train de se construire, y compris la question des frontières qui n’est plus un tabou », affirmant dans le même sillage que la question du Sahara occidental restait de la responsabilité de l’ONU.
Sujet: Re: Algérie / France Mer 18 Juil 2012 - 21:05
À Alger, Fabius plaide pour une intervention au Mali
Le ministre des Affaires étrangères a aussi appelé de ses vœux l'approfondissement des relations franco-algériennes.
Laurent Fabius accueilli à Alger par le président algérien, Abdelaziz Bouteflika
Par Mélanie Matarese - Mis à jour le 16/07/2012 à 22:50
Citation :
Alger - S'il y a des «progrès politiques» à faire au sud du Mali pour «rapprocher les populations du Nord et du Sud et préserver l'intégrité du pays», «le moment venu, il faudra traiter les mouvements terroristes qui sévissent au nord par les moyens qui conviennent». Ce n'était pas un secret diplomatique: lors de sa visite à Alger dimanche et lundi, Laurent Fabius a plaidé pour une intervention militaire au nord du Mali, la France ne pouvant pas être, selon ses propres termes, «en première ligne» dans une telle action. «La solution du Mali est entre les mains des Maliens», a rappelé son homologue algérien, Mourad Medelci, lors d'une conférence de presse conjointe, en insistant sur la priorité donnée au «dialogue politique», alors même que la position de principe des Algériens, opposés à toute ingérence, a évolué au cours des dernières semaines.
Lors de la dernière réunion sur le Mali, début juillet, à Alger, où se trouvaient des ministres des pays du Sahel mais aussi Hélène Le Gal, conseillère de François Hollande pour les questions africaines, et Jean Félix-Paganon, représentant du ministère français des Affaires étrangères pour la Sahel, il s'est murmuré qu'Alger s'était laissé convaincre de la nécessité d'une intervention militaire en cas d'échec de la diplomatie
Messages d'amitié
Aussi à l'ordre du jour de cette première prise de contact: l'incontournable dossier des relations bilatérales. «Une nouvelle page est en train de s'écrire entre nos deux pays», a assuré lundi Laurent Fabius après un déjeuner et «une longue conversation» avec le président Bouteflika. «J'ai senti un nouvel état d'esprit dans nos relations, a-t-il ajouté, et que nous allions pouvoir faire beaucoup de choses en commun.» Les messages d'amitié que se sont envoyés les présidents à l'occasion de la victoire de François Hollande, du 14 Juillet et du cinquantenaire de l'indépendance algérienne avaient déjà laissé entrevoir une volonté commune de faire le point sur le passé - sans qu'il soit pour autant question de repentance, le président Bouteflika ne l'ayant jamais exigée de la France. «Lancer un nouvel élan, passer à un nouveau stade, partenariat d'exception ne sont pas des mots en l'air. Ce sont des volontés concrètes qui existent à la fois du côté algérien et du côté français», a souligné lundi Laurent Fabius.
Alger attendait surtout de Paris un signal indiquant que le travail entrepris avec le gouvernement Sarkozy serait poursuivi. Le ministre français des Affaires étrangères a promis qu'aux projets sur lesquels le gouvernement précédent avait travaillé (Lafarge, Renault, pétrochimie) s'ajouteraient de nouveaux chantiers comme l'ouverture d'écoles françaises à Oran, à Annaba et peut-être dans une troisième ville, ou un partenariat dans le domaine de la défense. «J'ai déposé la semaine dernière au Conseil des ministres un projet de loi pour l'approbation d'un accord de coopération dans le domaine de la défense entre la France et l'Algérie», a rappelé Laurent Fabius.
Concernant la circulation des personnes, le ministre a convenu qu'il y avait «des progrès à faire»: ce dossier sensible (les discussions pour la révision de l'accord de 1968 entre la France et l'Algérie avancent laborieusement) reviendra à Emmanuel Valls, dont la visite prochaine à Alger a été annoncée dimanche. Il précédera François Hollande, attendu en octobre pour conclure un «partenariat de grande dimension».
Sujet: Re: Algérie / France Mer 25 Juil 2012 - 1:32
Laurent Fabius évoque la signature d’un "partenariat de très haut niveau" avec l’Algérie
Sonia Lyes - 24/07/2012 à 21:18
Citation :
De nombreux dossiers, parmi lesquels la question des propriétés immobilières, la circulation des personnes et l’ouverture d’écoles seront assainis d’ici octobre prochain, avant la visite en Algérie du président français François Hollande, prévue avant la fin de l’année, a indiqué ce mardi 24 juillet Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères.
« Nous avons prévu la concrétisation d'un partenariat nouveau de très haut niveau qui pourrait être signé […] à l'occasion (d'un) voyage du président français [François Hollande] en Algérie, en principe à la fin de l'année », a indiqué le ministre lors d'une audition publique devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. « Nous avons fixé des dates. À la fin d'octobre, l'ensemble des dossiers que nous avons à traiter doit être prêt ». Parmi cet ensemble, « j'ai mis sur la table et je mettrai sur la table un certain nombre d'éléments : des questions de circulation [des personnes], mais aussi des questions pas simples de propriétés immobilières », a‑t‑il précisé.
Laurent Fabius, qui a qualifié sa visite à Alger de « très positive », a évoqué la difficulté rencontrée par certains ressortissants français, mais aussi par l’État français, de vendre certaines propriétés leur appartenant. « Nous avons pas mal de compatriotes qui ont des propriétés là‑bas, qui voudraient les vendre mais qui n'y arrivent pas. Nous‑mêmes, l'État, nous avons trois propriétés que nous avons achetées après 1963, incontestables dans leurs titres de propriété. Pour le moment, nous n'arrivons pas à les vendre alors que nous avons des clients », a‑t‑il dit.
Autre problème : l’ouverture des écoles. « Nous voulons ouvrir trois écoles là‑bas et il y a une école ici [en France] qui existe et qui n'a pas un statut clair », a‑t‑il affirmé. M. Fabius s’est montré très optimiste quant au règlement de ces dossiers. « Nous sommes tombés d'accord avec nos amis algériens pour dire "septembre‑octobre, on boucle tous ces dossiers" », a‑t‑il dit.http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/laurent-fabius-evoque-la-signature-d-un-partenariat-de-tres-haut-niveau-avec-l-algerie_21560.html
Sujet: Re: Algérie / France Mer 25 Juil 2012 - 9:58
Désolé, mais en prenant connaissance du discours de Mr Fabius, je ne vois rien de nouveau susceptible d'enclencher un semblant de partenariat stratégique ou d'exception en adéquation avec le programme préélectoral de Mr François Hollande. Les propositions formulées par Mr Fabius sont trop timides. Donc, la France doit revoir sérieusement sa copie afin d'assainir très rapidement les problèmes cités, passer en revue les sujets qui fâchent et imprimer un nouvel élan concret aux relations bilatérales. L'ère du "bricolage" avec l'Algérie est révolue à jamais.
La France devrait retrousser ses manches, réfléchir au long terme et proposer un contenu réel, ambitieux, et très fort au partenariat stratégique d’exception avec l'Algérie. Les contours de ce partenariat unique pourraient s'articuler autour des aspects liés aux volets politique, économique, culturel, humain, scientifique, technologique, militaire et sécuritaire. Il s'agit de détruire la méfiance qui ronge les coeurs et reconstruire sur la base d'une confiance retrouvée.
Visite jeudi à Alger de la ministre de la Francophonie
Par Agence | 03/09/2012 | 17:44
Citation :
La ministre chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, se rendra jeudi en Algérie pour, notamment, y préparer une visite du président François Hollande avant la fin de l’année, a-t-on appris lundi auprès de son cabinet.
Lors de son séjour en Algérie qui s’achèvera samedi, Mme Benguigui rencontrera le ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
Elle aura aussi un entretien avec la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et le ministre de l’Éducation Nationale, Boubekeur Benbouzid, selon la même source.
En juillet, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait effectué une visite à Alger, centrée sur l’urgence de la crise au Mali voisin et sur un renforcement des liens franco-algériens.
La France et l’Algérie se sont mises d’accord pour s’entendre d’ici à la fin octobre sur plusieurs problèmes, avait déclaré M. Fabius après cette visite, en évoquant des questions notamment de « circulation des personnes », de « propriétés immobilières » ou encore « d’écoles » à ouvrir.
Yamina Benguigui, née en France de parents algériens, participe pour la première fois à un gouvernement. Cinéaste engagée, elle s’est distinguée par des films documentaires consacrés à l’histoire de l’immigration maghrébine en France (Mémoires d’immigrés) ou encore aux effets du racisme (« Aïcha, Mohamed, Chaïb… engagés pour la France », « Le plafond de verre »).
Elle a plusieurs fois exprimé « le souhait » que l’Algérie entre dans l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). « Mais on ne peut effacer l’Histoire, je comprends que ce pays n’en soit pas encore membre », dit-elle dans un entretien publié cette semaine par l’hebdomadaire Jeune Afrique.
« Le précédent gouvernement français a été très maladroit. Nous devons à présent faire des gestes » dans la relation de la France avec l’Algérie, a ajouté la nouvelle ministre.(Afp)
Sujet: Re: Algérie / France Lun 1 Oct 2012 - 13:17
Le Premier ministre algérien reçoit Jean Pierre Chevènement
Lundi 1 Octobre 2012 - 13:53
Citation :
Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a reçu lundi, le sénateur et président de l'Association France-Algérie, M. Jean Pierre Chevènement, en visite en Algérie, indique un communiqué des services du Premier ministre, cité par l'agence APS
Lors de cette audience à laquelle a assisté Mme Khalida Toumi, ministre de la culture, les deux parties " ont procédé à un large tour d'horizon sur les questions d'intérêt commun", précise-t-on de même source.
M. Chevènement est en visite en Algérie à l'invitation de Mme Toumi. Il a assisté lors de son séjour à Alger au colloque de littérature et histoire organisé dans le cadre du salon international du livre, a-t-on ajouté.
Sujet: Re: Algérie / France Jeu 11 Oct 2012 - 18:58
Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls sera samedi et dimanche à Alger pour des entretiens notamment avec le nouveau Premier ministre Abdelmalek Sellal, a-t-on annoncé jeudi de source officielle française.
Sujet: Re: Algérie / France Jeu 11 Oct 2012 - 18:59
Après Laurent Fabius (Affaires étrangères), Yamina Benguigui (Francophonie) et Nicole Bricq (Commerce extérieur), Manuel Valls est en moins de trois mois le quatrième ministre français à se rendre en Algérie, l’ancienne colonie dont les ressortissants forment la première communauté étrangère (hors UE) en France.
Sujet: Re: Algérie / France Jeu 11 Oct 2012 - 19:00
Les deux pays tentent en vain depuis plus de deux ans de signer un nouvel avenant à un accord bilatéral de décembre 1968 “relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles”.
Sujet: Re: Algérie / France Jeu 11 Oct 2012 - 19:00
La négociation sous le gouvernement de l’ancienne majorité de droite, engagée dans une politique de maîtrise de l’immigration, a échoué sur le refus de l’Algérie d’être alignée sur le droit commun et de perdre ainsi les privilèges contenus dans l’accord de 1968.
Sujet: Re: Algérie / France Jeu 11 Oct 2012 - 19:01
A Alger, M. Valls s’entretiendra aussi avec son homologue Dahou Ould Kablia, le chef de la diplomatie Mouard Medelci et le ministre des Affaires religieuses Bouabdallah Ghlamallah dont l’administration finance la Grande mosquée de Paris et lui fournit des imams rémunérés par l’Etat algérien.
Sujet: Re: Algérie / France Jeu 11 Oct 2012 - 19:01
En rencontrant en décembre 2001 son ancien homologue de droite Claude Guéant, M. Ould Kablia avait souhaité que la Grande mosquée de Paris puisse continuer “à jouer son rôle historique de lieu de rayonnement religieux et également de rayonnement moral et culturel, et cela en faveur prioritairement des Algériens”.
Sujet: Re: Algérie / France Jeu 11 Oct 2012 - 19:02
Par ailleurs, la visite de M. Valls intervient alors que les deux pays divergent sur la solution à la crise au Mali où les islamistes ont pris le contrôle dans le nord de ce pays du Sahel.