Sujet: Paix et sécurité en Afrique Dim 8 Déc 2013 - 16:00
Ouverture à Alger des travaux de la réunion de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique
(APS) dimanche 8 décembre 2013 15 : 03
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ALGER - La réunion de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, ayant pour objectif d’assister les nouveaux membres africains non-permanents du Conseil de sécurité des Nations unies pour se préparer à défendre les intérêts du continent au sein de l’ONU, s’est ouverte dimanche à Alger.
Cette réunion, qui se tient au lendemain du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, vise à assister les nouveaux membres africains non-permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Tchad et le Nigéria) à se préparer au traitement des questions de paix et de sécurité sur le continent africain.
La réunion permettra, selon les organisateurs, une "interaction plus étroite entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) et le Conseil de sécurité des Nations unies, par le biais de ses membres africains".
Elle assurera, également, la "continuité" au sein de la composante africaine du Conseil de sécurité de l’ONU, ont-ils expliqué.
Cette réunion de haut niveau permettra, aussi, un partage d’expérience entre les membres de cette instance onusienne, encore en activité, et les nouveaux membres issus du continent. Il sera ainsi question, a-t-on indiqué, d’une "transition" et d’un "transfert harmonieux" d’un groupe à un autre.
"La rencontre aidera notamment à promouvoir la cohésion au niveau du Groupe africain au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Des séances plénières, des ateliers, des études de cas permettront d’élaborer une vision commune sur les question de paix et de sécurité en Afrique", a-t-on encore précisé.
Par ailleurs, le traitement lors de cette réunion des questions liées aux défis actuels et potentiels à la paix et à la sécurité en Afrique ainsi que l’étude des questions africaines, permettront d’élaborer une vision commune sur ces menaces et sur les approches à entreprendre pour les contrer.
La rencontre constitue également une opportunité pour préparer les nouveaux membres du Conseil de sécurité des Nations unies à répondre aux nouvelles menaces à la paix et à la sécurité au sein de cette institution onusienne, ainsi qu’à contribuer à promouvoir la paix et la sécurité sur le continent.
A noter que le Nigeria et le Tchad ont été élus à New York, durant le mois d’octobre dernier, en qualité de membres non-permanents du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans, rejoignant le Rwanda élu une année auparavant.
Etaient présents à l’ouverture de cette réunion de trois jours, des membres africains non-permanents siégeant au Conseil de sécurité des Nations unies qui entament la deuxième année de leur mandat au sein du Conseil, des responsables du Conseil de paix et de sécurité de l’UA et des Hauts responsables de la Commission de l’UA ainsi que des membres de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR).
Sujet: Re: Paix et sécurité en Afrique Lun 10 Fév 2014 - 21:06
L'Afripol contribuera à l'instauration de la paix et de la sécurité en Afrique (commissaire UA)
Lundi, 10 Février 2014 19:48
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ALGER - Le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine, Smail Chergui, a assuré, lundi à Alger, que la mise en place d'un mécanisme africain de police (Afripol) contribuera certainement à l'instauration de la sécurité et de la paix dans le continent africain.
"Afripol contribuera à l'instauration de la paix et de la sécurité en Afrique, a souligné M. Chergui en marge du congrès africain des directeurs et inspecteurs généraux de la police, saluant les efforts de l'Algérie dans ce sens notamment en organisant ce congrès.
L'Afripol, un mécanisme relevant de l'UA, œuvrera à la coordination des efforts et au soutien de l'action des missions de paix et de sécurité de l'UA déployées en Afrique sur les plans militaire et sécuritaire.
Intervenant lors du congrès, M. Chergui a affirmé qu'Afripol constituera à l'avenir un mécanisme de coordination entre les organismes de police africains face au crime organisé transnational. Elle constituera également une "base continentale de communication, de concertation, de coopération et de coordination" dans toutes les affaires de la police africaine.
Il a rappelé la signature en 2001 d'un mémorandum entre l'UA et Interpol visant à "définir les canaux idoines de communication, d'échange d'informations et de vues entre les deux parties".
Le plan stratégique de l'UA (2013-2017) repose sur la "création d'un système de paix et de sécurité qui dote le continent des capacités nécessaires pour relever les défis qui se posent en la matière et consolider la complémentarité à laquelle les peuples et dirigeants africains aspirent", a-t-il rappelé.
Les organismes de la police africaine ont assumé un rôle important au sein de toutes les missions de paix et de sécurité relevant de l'UA, notamment à travers leur présence dans la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM), la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad), la force africaine en Centrafrique (Misca) et d'autres missions de l'ONU, a encore souligné M. Chergui.
Sujet: Re: Paix et sécurité en Afrique Dim 2 Mar 2014 - 18:57
Les limites de la démocratie africaine
DIMANCHE 2 MARS 2014 / PAR PAR NOTRE PARTENAIRE LIBRE AFRIQUE
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J’ai visité plusieurs pays africains, trois pour être précis. Tous soi-disant démocratiques puisqu’ils tiennent périodiquement des élections grâce auxquelles ils désignent leurs Présidents et leurs gouvernements. Selon le vrai sens du mot, ces pays sont considérés comme démocratiques. Mais ces pays supposés démocratiques ont un point en commun : ils abritent des pans entiers de populations vivant dans une pauvreté absolue.
Quel est vraiment le lien entre la démocratie et la pauvreté, du moins dans la version africaine de la démocratie et de la pauvreté ? La folie de la démocratie africaine est qu’elle se limite à des élections. La démocratie en Afrique est le plus souvent réduite à la propagande électorale et à des élections, sans oublier que la plupart des élections en Afrique ne sont ni libres ni équitables. Réduire la démocratisation au processus électoral constitue un obstacle majeur à la réalisation d’un progrès et d’un développement réels en Afrique. L’Afrique n’a jamais vraiment compris la démocratie, et en quelque sorte, ça explique pourquoi elle n’a jamais profité des fruits de la démocratisation. Le véritable sens du terme de démocratie semble être perdu dans la traduction.
Droits et libertés généralement restreints en Afrique
Nous devons revenir à l’essentiel : quels sont les principes de base d’une démocratie fonctionnelle et respectons-nous ces principes ? La démocratie dans son ensemble doit avoir un axe autour duquel elle peut graviter : des systèmes politiques pour le choix et le remplacement du gouvernement par des élections libres et équitables ; la participation active du peuple, en tant que citoyens, dans la vie politique et civile ; la protection des droits de l’Homme pour tous ; l’état de droit dans lequel les lois et procédures s’appliquent à tous les citoyens. Généralement, les pays africains ne font que le service minimum et se gargarisent d’organiser des élections. Les autres principes de la démocratie, notamment l’état de droit, la participation civique et les droits de l’Homme reçoivent généralement peu d’attention dans la plupart des sociétés africaines. Le résultat est le phénomène de l’« habillage des fenêtres » selon lequel, les pays semblent démocratique en apparence, mais un simple grattage sous la surface révèle les contradictions existant dans ces sociétés se considérant comme démocratiques.
Le lien entre la démocratie et l’économie n’est pas automatiquement le développement. Néanmoins, il est intéressant de noter que de tous les droits et libertés sont généralement restreints en Afrique, la liberté de sortir de la pauvreté est visiblement la plus réprimée. Les régimes successifs n’ont jamais réalisé que l’égalité devant la loi est un pré-requis pour lutter contre l’inégalité sociale, politique et économique.
Une démocratie qui favorise l’égalité et l’équité
Les sociétés africaines n’ont jamais eu la foi en l’« homme africain », en sa capacité à prendre des décisions rationnelles, à échapper à la pauvreté, à prendre des décisions qui sont favorables à lui-même. Là réside le problème de la démocratie des frères africains, elle n’a jamais pris son envol parce que la société africaine n’a jamais eu foi en son peuple. Livrés à elles-mêmes, les populations africaines viendront avec des formules pour sortir de la pauvreté et faire progresser la société. Malheureusement, elles ont rarement la possibilité et le droit de les appliquer.
Contrairement aux idées reçues, du moins sur le continent, le libéralisme social, politique et économique est la panacée pas le fléau aux problèmes africains. Pendant des années, les élites politiques ont tenté de nous faire avaler une étrange forme de la démocratie. Ils nous ont vendu la version édulcorée de la démocratie, la version qui ne prévoit pas de surveillance : celle des élections et de la gouvernance sans intégrité. Les élites politiques nous ont vendu une version de la démocratie dans laquelle elles peuvent être les seules privilégiées, alors que nous, les masses, ne le pouvons pas. Ils nous ont vendu une version de la démocratie dans laquelle il est normal pour eux de se répartir les ressources et les opportunités entre copains, mais pas pour ceux n’appartenant pas à leur cercle.
Eh bien, nous le peuple, nous voulons la démocratie comme elle aurait dû être, sans aucune falsification ou altération. Nous voulons une démocratie qui favorise l’égalité et l’équité, qui ne connaît pas de couleur, de classe ou de race. Nous (le peuple) voulons une démocratie qui fournit l’égalité des chances, qui respecte l’état de droit, parce que nous croyons intimement qu’une telle démocratie aidera les entreprises, et tout ce qui aide l’entreprise sera bénéfique à la société.
Alex Njeru Ndungu chercheur au Centre de la politique est-africaine