Sujet: Re: Le Grand Moyen-Orient Dim 9 Déc 2012 - 1:15
"La Russie défendra la Syrie, comme s'il s'agissait de son propre territoire"
samedi, 08 décembre 2012 05:19
Ebrahim estime que 2013 est l'année des pourparlers bilatéraux autour du Moyen-Orient et que la Rusie et les Etats Unis ont de fortes chances de parvenir à des accords excluant du jeu les Arabes et les Turcs.
Citation :
IRIB- L'expert des questions internationales, Vafigh Ebrahim, en est certain " la Russie n'a pas d'autres choix que de défendre la Syrie, comme s"il s'agissait de son propre territoire". "L'année 2013 est l'année du dialogue stratégique entre la Russie et les Etats Unis".
"L'intervention militaire, en général, renvoie, directement, aux rapports de force, à l'échelle de la région et du monde. Le fait d'évoquer la question des armes chimiques pourrait être interprété comme une tentative d'armement des rebelles d'armes lourdes. Et, dans le même temps, il est fort possible que la Turquie intervienne, militairement, en Syrie, via certaines milices".
Interrogé sur la perduration de la crise, en Syrie, Ebrahim a estimé qu'il y a là le signe d'un maintien des rapports de force. "Les soutiens de la Syrie pourront entrer en guerre, en cas d'attaque contre la Syrie. c'est pour cette même raison que les américains invoquent l'argument chimique, façon d'armer les rebelles". Cet expert libanais craint que les Etats Unis ou certains pays arabes se mettent à envoyer des matières chimiques, en Syrie, pour déclencher la guerre". "Et, pourtant, je ne crois pas que les Américains attaquent la Syrie, de la même façon qu'ils ont attaqué l'Irak, en 2003".
"Damas a menacé de bombarder la Turquie ou n'importe quel autre pays voulant établir une zone d'exclusion aérienne autour de la Syrie". Ebrahim souligne que la Syrie est à la pointe de la défense de toute la région, face aux assauts des puissances hégémoniques . "Si le pouvoir syrien tombe, les Etats Unis pourront, très facilement, créer une coalition, qui s'étendra de la Turquie à l'Egypte".
"La Russie en est bien consciente : la Syrie est un piège, et si elle se laisse prendre à ce piège, elle va perdre la maîtrise du jeu. La Russie détient de nombreux intérêts, en Syrie, et elle ne va pas y renoncer aussi facilement. Ebrahim estime que 2013 est l'année des pourparlers bilatéraux autour du Moyen-Orient et que la Rusie et les Etats Unis ont de fortes chances de parvenir à des accords excluant du jeu les Arabes et les Turcs.
Sujet: 66 pays dans le nouveau Moyen Orient Sam 15 Déc 2012 - 18:59
66, le nombre des pays arabes dans le nouveau Moyen Orient!!
15.12.2012
Citation :
IRIB- Le secrétaire général de l'union des avocats arabes Omar Al Zin a affirmé au terme d'une entrevue avec Mohamad al Hendi membre du Jihad islamique de la Palestine est revenu sur les divergences qui continuent à opposer le Fatah et la raistance islamique; " il est grand temps que ce genre de déchirement prenne fin. nous allons user au besoin de force pour créer cette unité interpalestinienne qui nous est désormais vitale" l'avocat a évoqué ensuite les Accords Sykes-Picot de 1916 qui a redéfinit les limites de l'empire ottoman finissant. " L'Empir veut revenir en arrière . il veut diviser le Moyen Orient , le peupler de 66 pays au lieu de 22 , et ce qui se passe en Syrie s'inscrit en ce sens"
Sujet: Le démembrement menace les pays arabes Jeu 3 Jan 2013 - 19:41
"Le démembrement menace les pays arabes" (Nasrallah)
jeudi, 03 janvier 2013 16:37
Citation :
"Le démembrement menace les pays arabes", a estimé le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah.
"Le démembrement menace l’Irak, l’Egypte, la Libye, la Syrie et l’Arabie, mais les peuples de ces pays peuvent, sans question de démembrement, décider du sort de leur pays", a déclaré Nasrallah, aujourd’hui, jeudi, lors de propos tenus, à l’occasion de l’Arbaïn du vénéré Imam Hossein (béni soit-il), en allusion aux dangers qui menacent la région.
"Les Chiites et les fervents du vénéré Imam Hossein, (béni soit-il), le détenteur de la bannière rouge de sang versé du Prince des Martyrs, se déclarent prêts à se sacrifier, et les terroristes, en Irak, sont condamnés à l’échec", a souligné le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, en dénonçant les attaques terroristes contre les pèlerins, en Irak.
Sujet: Re: Le Grand Moyen-Orient Lun 6 Jan 2014 - 20:44
Le Moyen Orient décomposé
06 janvier 2014 par Laurent Marchand
Citation :
Deux ans après le retrait des troupes américaines d’Irak, le drapeau noir d’Al-Qaïda flotte depuis samedi sur Fallouja et Ramadi. Ces deux villes, situées à soixante et cent kms à l’ouest de Bagdad, avaient été le symbole de l’insurrection anti-américaine. C’est là que les GI’s avaient essuyé leurs plus lourdes pertes durant leurs neuf années de présence. C’est là que le pouvoir irakien, soutenu mollement par Washington, est en train de sombrer. Incapable désormais de maintenir l’ordre à Bagdad, secouée hier par une violente série d’attentats meurtriers. En un an, les violences en Irak ont fait plus de huit mille victimes.
La prise de Fallouja illustre l’impuissance croissante du premier ministre chiite Al-Maliki, accusé de toutes parts de favoriser sa communauté et de diviser son pays. Au Nord, le Kurdistan irakien vit de plus en plus de façon autonome et prospère sur le pétrole. Les tribus de l’Ouest irakien, un temps alliées du pouvoir dans la lutte contre Al-Qaïda, ont souvent retourné leur position. Quant aux combattants des milices sunnites, ils profitent à plein de la guerre en Syrie pour déstabiliser un peu plus le pays.
Ainsi, les djihadistes de l’EIIL, l’Etat islamique en Irak et au Levant, qui viennent de prendre Fallouja, ont profité depuis l’automne 2012 du chaos syrien pour effectuer un spectaculaire retour en puissance. Ces milices affiliées à Al-Qaïda ont adopté une stratégie transfrontalière. Prêtant main forte aux franges les plus radicales de l’opposition syrienne, bénéficiant en échange de livraisons d’armes pour multiplier les attentats et les attaques de prison sur le sol irakien.
Les limites de l’interventionnisme occidental
En 2011, avec la mort de Ben Laden et juste avant le retrait américain, Al-Qaïda semblait condamnée à végéter, quelque part à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan. Deux ans plus tard, l’organisation profite pleinement de la décomposition des Etats arabes du Moyen Orient pour tenter de se recréer une base. La guerre exténuante livrée depuis trois ans sur le territoire syrien. La guerre civile alimentée sur le sol irakien. Les attentats ciblés perpétrés depuis cet été et surtout depuis deux semaines au Liban. Tout cela ressemble à une stratégie djihadiste à l’échelle régionale. Le retrait américain (sur lequel Washington n’entend pas revenir) a laissé la région sans un seul acteur capable de contrer cette logique incendiaire. Pire, tous les acteurs extérieurs jouent leur partition, et soufflent sur les braises. Avec deux protagonistes peu connus pour leur modération. L’un, chiite, l’Iran, qui soutient et arme Assad et le Hezbollah libanais. L’autre, sunnite, l’Arabie Saoudite, qui finance les groupes les plus radicaux de l’opposition syrienne et vient de donner trois milliards de dollars à l’armée libanaise pour contrer l’influence iranienne au pays du Cèdre.
La poudrière syrienne est ainsi en train de contaminer progressivement ses voisins. L’Irak avait déjà entamé un processus de décomposition. Le Liban, à présent, suscite de vives inquiétudes. Sa faiblesse institutionnelle en fait une cible désignée, comme elle le fut dans les années 1980. Dix ans après l’invasion tonitruante des troupes américaines en Irak, on mesure dramatiquement aujourd’hui (c’est aussi le cas en Libye) les limites de l’interventionnisme occidental. Cela augure mal du prochain retrait d’Afghanistan. Cela doit aussi faire méditer les stratèges français sur la conduite à donner aux missions menées actuellement au Mali et en Centrafrique.
Sujet: Re: Le Grand Moyen-Orient Dim 12 Jan 2014 - 16:16
Irak : vers un passage sous influence Iranienne
Publié par : Régis Ollivier | Categorie : International | Le : 11-01-2014 Par Koufra le 11 janvier 2014 pour Le Colonel Actualités (LCA)
Géopolitique de l'Iran et de l'Irak
Citation :
L’Irak connait aujourd’hui une recrudescence de la guérilla sunnite baasiste et djihadiste. Plusieurs villes importantes et symboliques sont tombées aux mains de la succursale locale d’Al Quaida (l’État islamique en Irak et au Levant):
- Ramadi - Falouja (ville symbolique du fait des batailles en 2004 où les USA et britanniques perdirent près de 80 soldats contre les djihadistes)
Dans ce pays à très forte chiite (majorité 66% de chiite contre 15% de sunnites), la prise du pouvoir par les chiites suite à la seconde guerre d’Irak a créé une situation de guerre civile ou la minorité sunnite ne se soumet pas.
Aujourd’hui, c’est bien toute la zone sunnite qui pourrait prendre feu ou devenir de fait indépendante, si le pouvoir central ne matte pas rapidement cette rébellion. Il est donc urgent pour le pouvoir chiite de montrer à la population sunnite que cette révolte ne prendra pas, mais en ont-ils seuls les moyens ?
S’ils ont certainement les effectifs, ils n’ont certainement pas les moyens et les compétences des américains en 2004.
Ils ne peuvent pas attendre d’aide de la part des USA en dehors de quelques livraisons d’armes. John Kerry a indiqué : « Après tout, c’est le combat des irakiens ». (voir lien 2)
Face à cela, l’Iran, pays également chiite, propose des livraisons d’armes et des instructeurs, un soutien logistique et la Russie vend 13 hélicoptères Mi-28N, 48 systèmes antiaériensPantsir-S1, une option est également prise sur des hélicoptères d’attaque Ka-52. (voir lien 3 et 4)
Le Mi28-N, n’est rien de moins que le meilleur hélicoptère russe d’attaque, mise en service en 2006, il peut voler et attaquer de jour comme de nuit, quelques soient les conditions météorologiques. L’armée russe n’en possède à ce jour que 24. C’est un appareil au moins équivalent à l’EC665 Tigre d’ Eurocopter.
Bref, pour ses nouveaux clients, les fournisseurs russes sortent le haut de gamme pour assurer à leur client une sécurité à long terme.
On peut donc résumer la situation ainsi, les USA ne font pas ce qu’il faut pour aider le gouvernement irakien, la Russie et l’Iran eux le font.
La minorité sunnite divisée entre baasistes et djihadistes n’a donc que peu de chances de réussir et plus probablement va être écrasée dans la plus grande brutalité pour l’exemple.
Comme nous l’indiquions il y a quelques jours dans nos colonnes (voir lien 5), c’est bien tout l’Irak qui est en passe de tomber dans la sphère d’influence Russie/Iran/Chine, c’est en connaissance de cause que les USA le font et dans le cadre d’un remodelage complet du Proche-Orient.
Ce message risque d’être compris comme un message de désengagement global des USA au Moyen- Orient et pourrait aller hélas au-delà de ce que les USA n’attendaient.
Sujet: Le Grand Moyen-Prient Mar 1 Avr 2014 - 20:52
Les américains dans l'impasse en Syrie, en Irak et en Arabie
mardi, 01 avril 2014 17:34
Lire la suite :
Citation :
IRIB- " Les américains veulent déclarer leur soutien à leurs alliés dans la région, a déclaré le ministre iranien de la défense, le général Dehghan, en allusion à la visite d'Obama en Arabie saoudite.
Pour ce qui est de leurs macro-plans en Syrie, en Irak et en Arabie saoudite les américains se trouvent dans une impasse totale. Les pays de la région comme l'Arabie se sont impliqués dans cette crise et tenant compte du fait que la situation qui prévaut en Syrie est en faveur du gouvernement légal de ce pays; Riyad se trouve devant un dilemme : renoncer ou poursuivre? La viste d'Obama vise à rassurer Riyad du soutien US . et pourtant!
les Etats-Unis ont également un programme à longue terme dans la région, surtout pour le type de gouvernance en Arabie. On peut penser également que la question des négociations nucléaires entre l'Iran et les 5+1 fait partie des sujets de discussion entre les responsables saoudiens avec Obama pour assurer la partie saoudienne du soutien des Etats-Unis. A la suite de la devise de Bush-fils, « le grand ou nouveau Moyen orient », les américains cherchent à réconcilier entre la sécurité et la démocratie, a- affirmé Dehghan en allusion à la divergence de vue entre les Etats-Unis et l'Arabie.